WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'afrique centrale face a la problematique de la securite alimentaire: la lutte contre l'insecurite alimentaire dans la zone cemac pendant la periode 2003 a 2015

( Télécharger le fichier original )
par Ghislaine Stéphanie PEFOUWO TSAMO
Institut des Rélations internationales du Cameroun - Master en Rélations Internationales 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy
2-Justification de la nécessité de création des coopératives agricoles en CEMAC.

Il est évident que l'on comprenne la nécessité de mettre en place au sein de la zone CEMAC, des coopératives agricoles mais du type ci-dessus décrit.Dans un premier temps, il est connu que le contexte agricole en Afrique en générale et en Afrique Centrale en particulier est marqué par un dépeuplement des zones rurales au profit des zones urbaines. Cette situation s'explique par les conditions difficiles que vivent ces derniers du fait de l'enclavement des infrastructures et de la non rentabilité de l'agriculture, conséquence de la précarité des méthodes agricoles utilisées. Pour pallier à ce problème, les coopératives serviront à redonner au secteur agricole un pouvoir et une place importante dans la société. Il est important que le statut d'agriculteur soit reconnu et valorisé par les gouvernements. Cela ne pourra se faire que par la mise sur pied des coopératives qui reconnaitront aux agriculteurs un statut au même titre que celui d'enseignant, d'avocat, d'administrateur, etc., enregistrer à la fois dans les coopératives rurales et dans les comptes de la CNPS afin de garantie une retraite assurer pour ceux-ci.En procédant de cette façon, les Gouvernements pourront être certains que les jeunes s'intéresseront de nouveau aux métiers agricoles, commenceront à trouver la vie dans les zones rurales plus rentables que dans les villes et s'y établiront libérant les villes.

Dans un second temps, la création des coopératives agricoles pourra permettre aux Gouvernements de garder la main mise sur le développement de l'agriculture et de la sauvegarde de la sécurité alimentaire. Les Coopératives permettront à ces derniers de mettre à la disposition des agriculteurs, les outils nécessaires pour accroitre le rendement et contrôler le niveau des prix sur le marché comme ce fut le cas avant les années des PAS. Par ce moyen, ils pourront contrôler le taux de production et être à mesure de définir les stratégies agricoles viables et efficaces pour une atteinte de l'autosuffisance alimentaire. En outre, le SMA de 1974 préconisait de maintenir la stabilité des approvisionnements pour garantir la disponibilité matérielle des vivres en cas de mauvaise récoltes généralisées et surtout pour maintenir les niveaux de consommation dans les pays vulnérables. Des Pays vulnérable en zone CEMAC on en compte au moins deux, savoir le Tchad et la RCA. Il est donc important que cet aspect soit regarder de près dans la sous-région afin de chasser définitivement l'insécurité alimentaire des ménages des populations de cet espace et ce rôle ne peut être joué que par les coopératives agricoles qui sont aussi de forme de greniers capables de de maintenir les approvisionnements.

D'un autre côté, les coopératives pourront servir au contrôle du flux des crues qui sont exportés à travers la sous-région et même en dehors. Il est clair que dans la sous-région, le commerce intra régionale ne porte que sur le commerce des produits agricoles sous forme de crue. Bien qu'il soit connu qu'il existe un tel échange entre les Etats de la région et qui semble le seul aspect de l'intégration en matière de libre circulation qui semble fonctionner, il est aussi certain que les Gouvernements ne sont pas au courant du flux exact des denrées exportés. Au Cameroun par exemple, il existe un trafic entre les agriculteurs principalement dans le département du Noun et les acheteurs gabonais qui achètent les productions agricoles encore dans les champs, ces derniers s'occupent de la récolte et le transportent directement au Gabon. Même s'il n'est pas possible d'affirmer avec assurance que le Gouvernement du Cameroun soit informé de cela, il est certain que ce commerce fait de façon illégale, certes profite à l'agriculteur qui s'y prend mais, est un problème pour les populations locales qui ne peuvent plus entrer en possession de ces denrées du fait de leur rareté et de leur cout élevé sur le marché ; c'est aussi un problème pour les régis fiscales qui ne parviennent pas à prélever les taxes règlementaires sur ce type de commerce et une perte pour l'Etat tout entier. Les coopératives dans ce cadre pourront recenser toutes les grandes fermes agricoles, et contrôler les récoltes et les ventes en se rassurant qu'ils soient fait selon les règles commerciales communautaires, et en veillant que le marché locale soit d'abord saturé et n'exporter que le supplément de récolte.

Améliorer les conditions agricoles ne servira pas à grand-chose en Afrique Centrale dans la lutte contre l'insécurité alimentaire si le choix de la production n'est pas spécifique et tourné dans ce sens.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"