WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La révolution scientifique dans la conception koyrienne de l'univers sans limites

( Télécharger le fichier original )
par Zephyrin KATONGOLA
institut superieur de philosophie et de théologie de Kolwezi -  2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.6 Révolutionde l'infini astronomique

Il nous apparait,très normal d'interpréter avec Koyré, Copernic comme le défenseur de l'infinité du mondeparce qu'il opéré une révolution astronomique qui implique l'abandon total et définitif de l'idée structuré et hiérarchiquement ordonné. Mais Copernicproclame hardiessement cette notion d'un univers infini.

Malgré que Copernic n'est pas mathématicien à l'exemple d'Archimède, et n'arrive à se lever et à connaître la physique comme il devait par rapport au mouvement qui se poursuit dans un espace infini ; Copernic arrive tant soit peu, nous dit Koyré à affirmer et à prouver cette théorie de la géométrisation de l'espace et de l'expansion infinie de l'univers.24(*) Cette théorie est la prémisse indispensable dans la révolution scientifique et même de la fondation de la science dite classique.

2.7 L'influence des conceptions philosophiques sur l'évolution de théories et notions scientifiques

Koyré pense que les raisons qui font que pour ou contre l'adoption de certaines théories scientifiques ne se ramènent pas toujours à la considération de la valeur technique de la théorie en question a.và sa capacité de nous fournir une explication cohérente des phénomènes qu'elle traite, mais cela dépend de certains autres facteurs.

Koyré pense qu'il faudrait aller plus loin dans les théories philosophiques et dans ses analyses. Il pense qu'il faut parler de l'influence exercée par la substructure ou l'horizon philosophique des théories courantes et le rôle de cette substructure est d'influencer les concepts philosophiques sur le développement de la science que sur les conceptions scientifiques sur le développement de la philosophie que Koyré veut nous donner est celui de la période post-copernicienne de la science, la période qui part de Galilée à Einstein et Planck. Cette période avait un caractère à démontrer l'influence de la pensée scientifique sur les conceptions philosophiques. Mais depuis la révolution scientifique du XVIIème siècle, la science a pris un autre envole contre la tyrannie de cette prétendueRegina scientiarum(Reine science) et son progrès a justement coïncidé avec la libération et son établissement sur la base certaine de l'empirie.

Cette libération n'était pas brusque raison pour laquelle nous trouvons chez Descartes et chez Newton les traces de spéculations métaphysiques, et il fallait patienter jusqu'au XIXème siècle ou même au XXème siècle pour le voir disparaitre totalement et le mérite est attribué à Bacon, Auguste Comte, Ernst Mach. Les idées para ou ultra scientifiques qui aient guidées les philosophes vers leurs découvertes n'ont au final que peu ou pas d'importance. Ce qui compte, c'est « la découverte effective, la loi établie, la loi de mouvements planétaire et non l'harmonie du monde, la conservation du mouvement et non l'immutabilité divine »25(*).

Toute l'histoire de la pensée scientifique nous laisse voir qu'ellen'a jamais été entièrementséparée de la pensée philosophique, que les grandesrévolutions scientifiques ont toujours été déterminées par les changements de concepts philosophiques et enfin que la pensée scientifique (sciences physiques) ne se développe pas dans le vide, mais par contre se trouve à l'intérieur d'un cadre d'idées, des principes fondamentaux qui, habituellement, ont été considéré comme appartenant au propre à la philosophie.

Koyré pense que la question de savoir si l'influence philosophique sur l'évolution de la pensée scientifique était bonne ou mauvaise, cette question n'a pas d'importance ou n'a pas de sens parce quela présence d'une ambiance et d'un cadre philosophique est une condition indispensable de l'existence même de la science, soit en a un très profond sens parce qu'il nous ramené au problème du progrès ou de la décadence de la pensée philosophique elle-même.La révolution scientifique a été influencée et non pas entravée par la révolution de la pensée philosophique, ceci ne vaudrait que pour le passé, et ne nous apprendrait rien maintenant ni encore dans le futur.

En bref, Koyré nous montre que parler de la révolution ou de l'influence scientifiquesurtout celle du XVIIèmesiècle, c'est autrement parler de la destruction du cosmos, c'est-à-dire une substitution à l'univers fini et hiérarchiquement ordonné d'Aristote et du Moyen Age, à un univers infini, lié par l'identité de ses éléments composants et l'uniformité de ses lois. Et encore cela revient à parler de la géométrisation de l'espace, c'est-à-dire une substitution de l'espace concret d'Aristote, à l'espace abstrait de la géométrie euclidienne désormais considère comme réel.

La naissance de la science moderne est concomitante d'une mutation de l'attitude philosophique, ou encore d'un renversement de la valeur attribuée connaissance intellectuelle comparée à l'expérience sensible, de la découverte du caractère positif de la théorie de l'infini. Ainsi il est tout à fait convenable trouve Koyré, que « l'infinitisation de l'univers est une rupture du cercle ou l'éclatement de la sphère »26(*).

* 24 Cfr. KOYRE, Etudes d'histoire de la pensée philosophique, p.57.

* 25KOYRE, Etudes d'histoire de la pensée philosophique, p.255.

* 26KOYRE, Etudes d'histoire de la pensée philosophique, p.261-262.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand