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Analyse critique des strategies de reinsertion des enfants sortis des forces et groupes armes developpees par les agences de protection de l?enfance dans la cite d'Uvira cas de l'ajedi-ka

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par Abwe BYAOMBE BYAMUNGU Bd
Institut Supérieur de Développement Rural. ISDR BUKAVU  - Licencié en développent rural  2015
  

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SIGLES ET ABREVIATIONS

AFDL : Alliance de Forces Démocratiques pour la Libération

AGR: Activité Génératrice de Revenu

AJEDI-KA : Association des Jeunes pour le Développement intégral-KALUNDU

APE : Agence de Protection de l'Enfance

CONADER : Commission Nationale de Désarmement et Réinsertion

CTO : Centre de Transit et d'Orientation

DDR : Désarmement, Démobilisation et réinsertion

EAFGA : Enfants Associés aux Forces et Groupes Armés

ESFGA : Enfants Sortis des Forces et Groupes Armés

FARDC: Forces Armées de la République Démocratique du Congo

FAT : Famille d'Accueil Transitoire

FDLR : Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda

FO : Famille d'Orientation

ISDR: Institut Supérieur de Développement Rural

LRA : Lord Resistant army

MONUSCO: Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo

ONG: Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie

RDC : République Démocratique du Congo

TFC : Travail de Fin de Cycle

UEPN-DDR : Unité d'Exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation et la Réinsertion

UNICEF :Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

INTRODUCTION GENERALE

0.1. L'ETAT DE LA QUESTION

Pour Raymond QUIVY et Luc Van CAMPENHOUDT, lorsqu'un chercheur entame son oeuvre, il est peu probable que son sujet d'étude n'ait jamais été traité par d'autres chercheurs en partie ou directement.

Ainsi, toute oeuvre scientifique s'inscrit inéluctablement dans un continuum et peut être situé par rapport à des courants de pensée qui le président et qui l'influencent par ailleurs. D'où, il est normal et important que le chercheur en prenne connaissance pour lui permettre de préciser ce qui rapproche d'une part et ce qui distingue d'autre part son propre travail de ceux des autres.1(*)

Etant donné que nous ne sommes pas le premier à réfléchir sur la problématique de réintégration des enfants sortis des forces et groupes armés, notre étude rejoint celles des auteurs suivants :

I. SHUKURU BATACHOKA, traitant de la problématique sociopolitique de la démobilisation des combattants au sud Kivu, cas des démobilisés de la CONADER, Mémoire, FSSPA, 2005-2006,

Selon lui, si l'on ne tient pas compte du devenir des ex-combattants, on aboutira à la minimisation et à la spectacularisation de la violence qui pourra entraîner la crise et les conflits en escalades conduisant encore une fois de plus à l'effondrement de l'Etat.

En plus de cet appui financier, les enfants retournés dans la communauté ont également besoin d'une assistance psycho sociale pour maîtriser les traumatismes vécus.1(*)

II.KALONGA LUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILILO MBULU

Ont mené une étude sur les considérations psychosociales chez les enfants sortis des forces et des groupes armés à Bukavu. Cette étude a couvert un échantillon de deux cents enfants sortis des forces et groupes armés choisis selon des critères bien définis. A la fin de l'étude, ils ont dégagé les conclusions selon lesquelles, bien que ces enfants constituent une catégorie spéciale des vulnérables, il s'avère que ces enfants ex-soldats ne sont pas pour autant différents des autres enfants du point de vue psychologique dans la mesure où leurs réactions ne semblent pas trop s'éloigner du cadre comportemental général de la société.

Néanmoins, sur le plan affectif, il se révèle que ces enfants ex-soldats sont plus tournés vers l'extérieur du fait d'avoir été détachés prématurément de leurs familles.

Par ailleurs, les résultats de ces auteurs ont montré que ces enfants sont équilibrés sur le plan sexuel malgré leur exposition aux éventuelles déviations.

Aussi, la peur due aux différents événements sombres vécus, continue-t-elle à marquer le parcours de leur vie quotidienne.1(*)

Sur le plan de la sociabilité, ils ont montré que la fréquence élevée d'incarcération ou de l'emprisonnement des garçons, ferait penser à la délinquance ; ce qui ne dénote ni de l'alcoolisme, ni du tabagisme, encore moins de la toxicomanie de la part de ces enfants.2(*)

III.KAPAMA KAPOTA Michel dans son mémoire « La contribution de la Caritas-Développement /Diocèse d'Uvira à la réinsertion socio-économique des ex-combattants démobilisés. Cas de la cité d'Uvira ». Il s'est posé trois questions se référant à cette littérature sur la réinsertion des ex-combattants qui a attiré sa curiosité sur :

1. Comment la Caritas/Développement d'Uvira a-t-elle contribué efficacement à l'intégration sociale et économique des ex-combattants dans leur milieu d'accueil ?

2. Quelles sont les forces et les faiblesses du programme de réinsertion socio-économique des ex-combattants démobilisés dans leur milieu d'accueil coordonné par l'organisation Caritas-Développement ?

3. Comment Caritas envisage des stratégies pour la réinsertion durable des ex-combattants démobilisés ?

A ces questions, il a proposé des hypothèses suivantes :

1. La Caritas/ développement aurait réussi à intégrer un nombre réduit des ex-combattants au regard des moyens financiers ; ceux -ci se retrouvent aujourd'hui adaptés à la vie civile et s'appliquent soit l'agriculture soit aux métiers professionnels.

Etant ainsi, les ex-combattants retrouvent leur estime dans le milieu d'accueil et répondent eux-mêmes à leurs besoins sociaux de base.

2. Le programme de DDR initié par le gouvernement pour sécuriser les populations civiles pouvait faire face à l'insécurité ; mais ce programme non seulement n'a bénéficié d'aucun encadrement à cause des difficultés d'accès à leur milieu qui est enclavé et de la faiblesse du fonds financier de la CONADER.

3. Les stratégies pour résoudre ce problème seraient l'encadrement des ex-combattants dans l'agriculture, activité qui leur est familière et qui de ce fait n'exigera pas d'efforts particuliers surtout que le territoire d'Uvira présente des grands atouts en matière de développement agricole. Au de là de l'agriculture, il faut apprendre aux ex-combattants les métiers, d'où la formation professionnelle en menuiserie, maçonnerie, coupe- couture, mécanique,...

Cet encadrement approprié des ex-combattants pourrait donc leur redonner l'espoir et la possibilité de vivre en harmonie dans leur milieu d'accueil.4

IV.MURUNGUTI MATAHEMUKA Joseph, dans son mémoire « analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des enfants en situation particulièrement difficile à Bukavu », l'auteur montre à partir de l'observation qu'un nombre important d'enfants marginalisés tombent victimes des risques sociaux dans les centres des ONGS de protection et réhabilitation de cette catégorie de groupe vulnérable, et le soutien de l'Etat aux différentes initiatives travaillant dans le cadre des enfants marginalisés lesquels sont confrontés aux risques sociaux. Dans ce cadre, nous trouvons que l'auteur insiste sur les risques sociaux des enfants marginalisés.2(*)

Notre travail va se démarquer de la précédente oeuvre par le fait qu'il analysera les stratégies dont se servent les agences de la protection de l'enfance pour relever les enfants sortis des forces et groupes armés dans la société civile.

* 1 R.QUIVY et L.V.COMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Bordas, 1988, PP30-38

2SHUKURU BATACHOKA, La problématique socio-politique de la démobilisation des combattants au sud Kivu, cas des démobilisés de la CONADER ,Mémoire ,FSSPA,2005-2006,

* 1 KALONGALUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILULO MBULO « quelques considérations psychosociales sur les enfants sortis de forces et groupes armés : cas de la ville de BUKAVU » in recherches africaines, n° 21 janvier- juillet 2008 P106-116.

* 2Joseph MURUNGUTI MATAHEMUKA, Analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des ESPD à Bukavu étude menée sur BVES et CRISEM, Mémoire inédit ISDR 2005-2006, 70p.

4KAPOTA Michel dans son mémoire « La contribution de la Caritas-Développement /Diocèse d'Uvira à la réinsertion socio-économique des ex-combattants démobilisés. Cas de la cité d'Uvira »

5MURUNGUTI MATAHEMUKA Joseph, dans son mémoire « analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des enfants en situation particulièrement difficile à Bukavu »

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus