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Etude faisabilité en vue de la mise en place de la mutuelle de santé gériatrique MSG


par Simon NGOY KABONGO
Université de Lubumbashi - Docteur en médecine 2018
  

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II. RESULTATS DE L'ETUDE

2.1. Présentation générale du pays

La R.D.C est inclut la plus grande partie du bassin du fleuve congo, avec une superficie de 2345410 km2, avec plus de 50 millions d'habitants, organise 26 provinces, 250 tributs, 200 dialectes, langues nationales : Swahili, kikongo, Lingala, Tshiluba, son hymne est la congolaise.

Figure I :Pyramide sanitaire en RDC

Intermédiaires

Tertiaire

Première ligne

Après l'indépendance, le Gouvernement Congolais a tenté de dispenser des soins de santé gratuits à la population. La structure sanitaire en place en RDC pendant les années 60 était considérée parmi les meilleures de l'Afrique subsaharienne.

Toutefois, le Gouvernement Congolais n'a pas été en mesure d'affecter un financement suffisant pour faire fonctionner le système. Au début des années 80, la majeure partie de la population était ainsi privée d'accès aux services de santé de base. A la suite d'études pilotes réalisées à la fin des années 70 et début 80, la RDC s'est engagée en 1982 dans le développement du système des zones de santé. La stratégie de financement des zones de santé se fondait sur le partage des coûts: l'assistance des donateurs pour les dépenses d'investissement, le paiement des salaires de base et du fonctionnement des structures centrales et intermédiaires par le gouvernement et le quasi-autofinancement à terme des

Dépenses de fonctionnement et d'entretien du niveau périphérique. La nécessité d'assurer les dépenses de fonctionnement avait obligé les zones à instaurer des services de santé payants ou à établir d'autres mécanismes de recouvrement des coûts.

Des résultats positifs avaient été enregistrés et en 1987, on considérait que 220 sur 306 des zones existantes étaient opérationnelles. Toutefois, la majorité des zones signalait des difficultés à assumer totalement le financement des dépenses de fonctionnement. Le Document du Projet de soins de santé primaires en milieu rural, 1986-1992 (SANRU II) indiquait que d'après

L'expérience de SANRU, la zone avec la meilleure capacité d'autofinancement arrivait à récupérer 90% de ces dépenses de fonctionnement, celle avec la plus faible atteignait 67%, la moyenne arithmétique pour sept des dix zones s'élève à 79%. Il faut néanmoins noter que ce taux de couverture était très variable entre le BCZ (40%), le HGR (79%) et le CS (90%).

A l'aube du conflit en 1992, l'aide extérieure dans le secteur de la santé, qui couvrait les coûts d'investissement du système et palliait aux difficultés d'autofinancement des ZS, a fortement diminué suite aux sanctions internationales contre le Congo. Seules la Commission Européenne (Programme d'Appui Transitoire à la Santé (PATS I et II), les gouvernements belges et allemands et l`UNICEF ont continué une aide sporadique à travers les ONG et les églises pour assurer le maintien d'un niveau minimal d'activités dans le secteur et l'accessibilité aux soins de santé de base ainsi qu'aux hôpitaux de référence. Dans le même temps, le système de Santé a vu au cours des années l'appui de l'état diminuer.

Plusieurs organismes nationaux qu'internationaux, tente à couvrir les soins de santé dans notre pays notamment : L'Organisation mondiale de la Santé (OMS)

(UNICEF) Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

(PAM) Programme alimentaire mondial

(OCHA) Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires

(FNUAP) Fonds des Nations Unies pour la population

(CDC) Centres pour le contrôle et la prévention des maladies

Puis, le Plan National de Développement Economique et Social tiré des priorités du programme de son Excellence Monsieur le Président de la R.D.C, de développementcommunautaire, l'entreprenariat et la lutte contre la pauvreté, santé universelle...

Malgré ces efforts programmatiques et les nombreuses actions entreprises, nombres de besoins des populations restent non satisfaites, surtout dans les secteurs non assez investis.

L'analyse de la situation socio-économique de notre pays montre la demande sociale forte et notamment des besoins non satisfaits qui demeurent importants dans le secteur de la protection sociale au sens large, et de l'accès à la santé pour tous en particulier.

La RDC organise :

Tableau I :Représentation des structures sanitaires en RDC

Structures

Nombres

Bureau Central de la Zone de Santé

515

Hôpital Général de Référence

515

Aires de Santé de la zone

515

Structures intermédiaires et Centrales

76

Bureau Central de District

41

Inspection Médicale Provinciale

11

Direction Centrale/ Programme

28

Nous remarquons une insuffisance des structures sanitaires dans un pays si vaste que le nôtre.

2.1.1. la Province du Haut-Katanga

a. Ville de Lubumbashi.

La ville de Lubumbashi sise au Sud-Est de la province du Haut-Katanga en est le chef-lieu

Sa superficie de 747 km2, dont 140 km2 urbanisés, et sa population estimée en fin 2006 à 1 500 000 habitants dont environ 1 400 000 habitent dans la partie urbanisée (soit une densité de 10 000 habitants/km2), en font la deuxième ville de la RD Congo, après Kinshasa, la capitale. Avec les multiples mouvements de populations occasionnés par les conflits armés susévoqués, La proportion de la population vivant en milieu urbain en RD Congo atteint 40 à 45%(16).Le système sanitaire de la RD Congo est composé de trois niveaux : central, intermédiaire et périphérique. Le niveau périphérique ou opérationnel est la zone de santé. La ville de Lubumbashi compte 9 zones de santé, géographiques et 2 zones de santé spéciales.Les zones de santé sont subdivisées en aires de santé, au nombre de 106 pour la ville. Etant donné la présence de plus d'une structure de soins dans les aires de zones de santé de Lubumbashi, la notion de « structure responsable » de l'aire n'existe pas. Théoriquement, chaque zone de santé est sensée avoir un réseau de centres de santé (première ligne de soins) autour d'un hôpital général de référence (hôpital de premier recours) ; ces deux niveaux opérationnels devant fonctionner de manière complémentaire comme un système intégré. Dans des zones de santé vastes, comme c'est souvent le cas en zones rurales en RD Congo, on admet la création de centres de santé de référence pour résoudre le problème d'accessibilité géographique, notamment en ce qui concerne la prise en charge de certaines urgences médico-chirurgicales (transfusions sanguines, césariennes...) dont le délai pour atteindre l'hôpital de référence peut être inévitablement préjudiciable pour le patient.

L'étude de l'installation de la Mutuelle de Santé Gériatrique en R.D.Congo particulièrement à Lubumbashi est motivé par un aflux des vieillards sur la ville, certaines causes montrent un déplacement massif de la population du milieu rural vers le milieu urbain, sans exclure certains facteurs entre autres: manque des soutiens familiaux, négligences des enfants, manque d'enfants, abandon des enfants ou membres de la famille par rapport à certaines croyances mystico-religieuses, migration d'une ville à l'autre, manque des activités financières pour la rémunération, situation économique difficile du pays, Région déchirée par les guerres, Tous ces facteurs font que la classe gériatrique serait une injonction sociale à agir immédiatement.

Figure II(Pg 17) : Carte de la République Démocratique du Congo situant la ville de Lubumbashi dans la province du Katanga

Figure III : Carte sanitaire de la ville de Lubumbashi

Un des éléments qui caractérisent l'offre de soins à Lubumbashi est la diversité institutionnelle des structures de soins. Il s'agit du gouvernement (Ministère de la santé, université de Lubumbashi, police et armée, affaires sociales), des confessions religieuses (Églises catholique, luthérienne, adventiste, kibanguiste, gareganze...), des entreprises locales (Gécamines, SNCC, Régideso, SNEL...), des ONG locales (Radem, Bumi...) et des agents privés indépendants travaillant en groupe ou en solo. Les structures de soins gouvernementales représentent moins de 10% du total alors que les structures de soins privées appartenant à des agents indépendants se taillent la part du lion avec 164 structures dénombrées, soit 3/4 du total. Dans cette dernière catégorie de structures, les professionnels de santé qui y travaillent (médecins, infirmiers et autres paramédicaux) sont aussi les propriétaires de 134 structures, représentant 61,2%du total des structures de première ligne. Les médecins sont propriétaires de 56,5% du total des structures intermédiaires. Le gouvernement, l'Eglise catholique et les entreprises sont les seuls à offrir des soins hospitaliers. En 2006, nous avons dénombré à Lubumbashi 1913 lits effectifs (c'est-à-dire lits montés et prêts à accueillir des malades).

NB : La répartition géographique est caractérisée par une concentration vers le centre urbanisé de la ville.

2.1.2. Données économiques

La République Démocratique du Congo (RD Congo) connaît depuis 1990 des crises politiques et des guerres. Celles-ci ont plongé sa population dans un état d'extrême pauvreté : 59.2% de la population vit avec moins d'un dollar par jour. Elles ont également contribué à la destruction de l'essentiel de son système de santé.

2.1.3. Données socioculturelles

Estimé à 45,7% en 2015-2016, le taux brut de scolarisation au primaire a atteint 16.5 millions à 18.millions. Cette évolution cache les fortes disparités selon le sexe et les zones géographiques. Chez les femmes, il est estimé à 12,5% contre 14,4% chez les hommes. Le taux d'alphabétisation au niveau national reste élevé, autour de 88,9% des hommes et 66% des femmes. En 2018 avec encore de fortes disparités. Ce faible niveau général de scolarisation influence négativement l'impact des activités de promotion et de restauration de la santé.

Le pays est d'une très grande diversité culturelle et religieuse. On dénombre plus d'une 143 de groupes ethniques. Au plan religieux, on note trois grandes religions qui sont l'islam, le christianismeet l'animisme.

DONNEES GENERALES SUR LE PLAN SANITAIRE

2.1.4. Profil épidémiologique

Le profil épidémiologique du pays est marqué par la persistance d'une forte charge de morbidité due aux endémo-épidémies y compris l'infection à VIH, Fièvre Hémorragique d'Ebola, cholera...

La mortalité reste-t-elle encore élevée. Suite à la persistance des endémo épidémies et à l'infection à virus Ebola, cholera, le paludisme reste la première cause de morbidité et de mortalité, suivi des infections respiratoires aigües et des maladies diarrhéiques.

L'espérance de vie à la naissance est en amélioration depuis 1985. Il est ainsi passé de 48,5 en 1985 à 56,7 ans en 2000, puis à 62 ans en 2019, cette augmentation traduise en partie un impact positif des efforts déployés par les acteurs de la santé.

Au niveau districts sanitaires, Le paludisme demeure le principal motif de consultation avec 47,3% suivi des infections respiratoires aigües (17,8%) et des affections diarrhéiques (3,5%). en 2016.

Au cours des cinq dernières années, le paludisme a constitué le premier motif de consultation et d'hospitalisation. Il est également la première cause de décès dans les structures de soins. En 2016, les proportions enregistrées sont de 45,9% pour les consultations, 52,3% pour les hospitalisations et 36,4% pour les décès

2.1.5. L'utilisation des services de santé

Au vue de la diversité de catégories, on se rend compte de l'hétérogénéité possible des coûts appliqués dans les formations sanitaires.

Cependant, les tarifications appliquées dans les formations sanitaires publiques sont assez harmonisées. Elles sont fixées sur une base définie par le Ministère de la Santé.

Au niveau des hôpitaux confessionnels (H.C) et Centre Privé (CP) :

ü Le coût moyen de la consultation curative est de 15000 - 25000 FC.

ü Le coût de l'hospitalisation est de 155.000 FC à 200.000 FC pour une moyenne de 5 jours ;

ü Le coût moyen d'une ordonnance de médicaments génériques est de 15.000 FC. Et 25.000FC en cas d'hospitalisation dans les centres confessionnels ;

ü Le coût moyen des analyses médicales est de 30.000FC et de 45.000 FCpour les centres confessionnels ;

ü Le coût moyen de l'imagerie médicale est de 32000 FC dans les CMC et de 45000 FC dans les centres confessionnels.

Au niveau des Hôpitaux Publics :

ü Le coût moyen de la consultation curative est de 10.000FC ;

ü Le coût de l'hospitalisation est de 82000FC francs pour une moyenne de 5 jours ;

ü Le coût moyen d'une ordonnance de médicaments génériques est de 15000FC.

ü Le coût moyen des analyses médicales est de 20.000FC.

ü Le coût de l'imagerie médicale est de 32000FC.

Ces coûts sont ceux jusque-là pratiqué au niveau national. Le tableau suivant fait la synthèse des coûts de prestation, et donne la moyenne au niveau national.

Tableau II :Evaluation des coûts des soins selon différentes structures sanitaires

Types d'actes ou de service

C.P

Hôpitaux Publics

CM Confessionnels

Moyennes

La consultation curative

25.000

10.000

15.000

16.666

Hospitalisation (pour 5 jours et 3 jours en privée)

200.000

82.000

155.000

85.666

Analyses biologiques

30.000

20.000

45.000

31.666

Imagerie médicale

32.000

32.000

45.000

36.333

Coût ordonnance

25.000

15.000

25.000

21.666

Soins ophtalmo

-

-

-

 

Soins odontologie

-

-

-

-

Soins spécialisés

-

-

-

-

Source :Données terrain de l'étude, Décembre 2018

2.1.6. Paquet des soins qu'organise la Mutuelle

1. Consultation Médicale

2. Analyse Biologique (Examen de Laboratoire)

3. Imagerie (Echographie Abdominale et la Radiologie)....

4. Médicaments génériques

5. Hospitalisation de 5 jours

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore