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L'impact de la valorisation de ressource en eau sur la prospérité


par Nathan Luwawu kalemba
Université de Jendouba /FSJEGJ/ Tunisie - Master de recherche 2021
  

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Chapitre 1 : Présentation du cadre contextuel

Introduction

Dans les chapitres précédents, nous avons abordé notre fondement théorique sur lequel est construite notre étude. Dans celle-ci, nous allons aborder avec détail notre cadre contextuel qui s'assoie sur les variables de notre modèle.

Ce chapitre a trois sections. A la première, nous verrons le manque de valorisation de l'eau et le faible niveau création de la valeur dans les activités. A la deuxième section nous verrons la faible complexité de l'économie Tunisienne et en fin à la troisième, la décroissance du niveau de prospérité de la Tunisie.

Section 1 : Valorisation de l'eau et Faible niveau de création de la valeur dans les activités économiques.

Introduction

« Les ressources en Eau et la palette des services qui en découle sont des éléments fondamentaux pour la croissance économique, la réduction de la pauvreté et la durabilité environnementale (PNUD, 2012). L'Eau est également une composante fondamentale de nos économies et est nécessaire à la création et à la préservation d'emplois dans tous les secteurs de l'économie, en l'occurrence, le secteur primaire dont l'agriculture, l'élevage, la pèche, l'aquaculture, etc.. » (PNUD, 2006).

Dans l'agriculture, dans l'industrie ou dans les services, l'eau jouit d'une importance irréfutable qui la confère un rôle crucial jusqu'à impacter les économies. Suite à la croissance de population et compte tenu du réchauffement climatique, l'utilisation de l'eau est devenue le souci majeur et a donné lieu à une panoplie des politiques visant à structurer et à conserver par une utilisation équitable cette ressource en épuisement.

Parmi les pays touchés par la problématique de l'eau, figure la Tunisie, qui, depuis les temps anciens, a souffert de la crise en termes d'eau, des par la mauvaise répartition de la ressource, du point de vue géographique, poussant ainsi à la mise en place de moyens pour recréer un équilibre et assurer la distribution de la ressource de façon équitable. (Ayadi, 2017).

Dans cette section, divisée en deux, nous allons aborder en premier la valorisation de l'eau à partir d'une approche historique et en second lieu le faible niveau de création de la valeur dans les activités économiques.

1.1.. Valorisation de l'eau

1.1.1...Ressources en eau en Tunisie (Evolution historique)

La Tunisie a toujours était confrontée aux problèmes de ressources en eau depuis les temps anciens. La Tunisie a connue du temps romains une période de développement urbain considérable. L'alimentation en eau potable des villes avait suscitée des distributions publiques dont les vestiges sont encore imposants de nos jours. (Moussa, 2002)

C'est à la suite de la sècheresse au début du deuxième siècle qui frappa la ville de Carthage que surgi la nécessité de rechercher les eaux et les trainer jusque dans la ville afin de répondre aux divers besoins. L'empereur Hadrien entreprit la canalisation des eaux de Zaghouan et du Djouggar au moyen d'un aqueduc d'une longueur de 132 km pour le stocker dans des citernes de la Malga, pouvant contenir jusqu'à 25 000 m3d'eau et se situant sur la colline de Carthage. (Moussa, 2002)

Apres la ville de carthage, plusieurs autres villes, frappée par ce manque en ressource d'eau ce sont vu alimenté soit par drainage ou autre moyens de transfert d'eau par exemple la ville d'Hadrumète (Sousse), venant au second rang après carthage. Les romains mobilisèrent tous les moyens afin de répondre au besoin et assurer un partage public de l'eau au point de capter une nappe d'eau située à 13 km au Nord-Ouest de la ville. Nombreuses villes et agglomérations ont été alimentées en eau. Certaines l'étaient par des eaux de sources amenées par des aqueducs on peut citer Simittu (Chemtou) et Cilium (Kasserine), Thuburbo Minus (Tebourba), Hippo Diarrhytus (Bizerte) et d'autres étaient alimentées par les eaux de crue d'Oueds voisins dérivées dans des citernes et en cas d'absence de ces ressources, les établissements publics et privés étaient tous alimentés par des puits et des citernes. (Moussa, 2002)

Les eaux de Zaghouan et du Djouggar arrivèrent de nouveau à Tunis dès 1861 après les dommages causés par la coupure de l'aqueduc de Zaghouan à plusieurs reprises lors de l'invasion vandale, puis pendant la période Byzantine lors des invasions Arabes et contribuèrent à améliorer l'alimentation en eau des habitants réduits à l'usage de l'eau des citernes. (Moussa, 2002)

L'alimentation en eau de la ville de Tunis a connu un ralentissement durant la période 1880 - 1914 car l'effort se portait principalement sur les autres grandes villes. L'alimentation des autres villes et villages se faisait comme à Sousse, Sfax et Kairouan, par des puits et citernes, sans ouvrages de distribution publique. (Moussa, 2002)

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Après 1914, la sécheresse et la croissance des besoins des villes se traduisirent par de graves pénuries d'eau dans les villes comme Tunis, Sousse et Bizerte, et le développement général des villes entraîna l'extension des distributions d'eau publiques à des villes toujours plus nombreuses. (Moussa, 2002)

C'est alors en 1956, qu'a commencé la mobilisation et l'exploitation des potentialités en eaux de surface par la construction d'une série de barrages (Ben Metir, Mellègue, Laroussia, Kasseb, Sidi Salem, Joumine, Sedjenane, etc...), de grandes conduites d'adductions (Joumine - Medjerda, Belli - Sahel - Sfax, etc...) et des canaux à surface libre (le Grand Canal, le Canal Medjerda - Cap-Bon). Parallèlement, l'extension et la modernisation des réseaux de distribution d'eau potable ont été poursuivies dans toute la Tunisie : des réseaux maillés pour les grandes villes et des réseaux ramifiés pour les zones rurales, pour atteindre en 1997 un taux de desserte général de 76 % (taux de desserte urbain environ 100 % et rural 36 %, soit environ 7,2 millions d'habitants branchés sur réseau SONEDE). (Moussa, 2002)

Jusqu'à présent, les autorités tunisiennes mobilisent de moyens pour assurer l'équilibre en matière de l'offre de l'eau surtout que la disponibilité des ressources est influencée par le changement climatique. Depuis les années 1990, les autorités ont mise en place un ensemble de programmes décennal dont la première stratégie de 1990 à 2000 qui avait pour priorité la croissance de l'offre avec en charge la réalisation de 21 barrages pour mobiliser 1927 Mm3, des barrages colinéaires et des lacs, des forages et des puis de surfaces. Il s'est suivi un programme complémentaire de mobilisation des ressources en eau : la deuxième stratégie pour la décennie 2001-2011 avec objectif d'atteindre un taux de mobilisation de 95% moyennant la construction de 11 grands barrages et 50 barrages colinéaires. Et enfin la stratégie prospective à moyen terme pour 2030.

Image 1 : Aqueduc de Zaghouan-Carthage image 2 : La grande citerne de Sbeïtla

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? Image 3 : Schéma de transfert d'eau de barrage du nord vers le sud (Abdallah Cherif, (2014), « Le problème de l'eau en Tunisie nord-orientale : besoins, ressources locales et transferts inter-régionaux », ENS Éditions, Lyon)

1.1.2.. Rapport historique avec l'eau en Tunisie

Les anciennes civilisations constituant la société préhistorique tunisienne avaient une utilisation minutieuse de l'eau déjà du fait que, depuis cette époque, la Tunisie était touché par l'insuffisance en ressource d'eau suite à l'irrégularité dans la répartition géographique de la ressource ce qui entraina le recours au transfert des eaux et à l'approvisionnement en eaux (l'usage des aqueducs, des citernes, puits ...)

L'eau était premièrement orientée vers un usage domestique et décoratif (l'existence de fontaine). L'eau était également utilisé pour l'hygiène (les douches et les thermes) et pour des activités d'élevage domestique et d'agriculture chez les puniques et numides. A part l'utilisation de l'eau dans ces activités, les anciennes sociétés notamment les dynastes utilisaient de l'eau pour des activités de métallurgie. (Encyclopédie Berbère, Volume 27, 2005)

Chez les romains, en dépit des usages communs de l'eau, on a trouvé d'autres alternatives pour tirer profit au maximum des vertus de l'eau. Grace au transfert des eaux, cela donnant lieu à des courants et ces courants occasionnés par le passage des eaux dans les aqueducs, ont permis de faire tourner des moulins à roue verticale. La construction des aqueducs spéciaux permettait de produire de l'énergie hydraulique. On utilisait l'eau dans l'industrie du textile même cela n'étant pas à tous les niveaux mais néanmoins elle était utilisée pour le rinçage et le nettoyage de tissus. L'eau était utilisé pour de raison de sécurité de la ville (en cas d'incendie) et pour la propreté ou l'hygiène et le nettoyage de la ville. (Darmagnac C, 2010).

L'existence de fontaine à domicile ou dans de places publiques témoignait la culture romaine. La civilisation musulmane confère (depuis toujours) à l'eau, par la religion (l'islam) une valeur très symbolique du fait que l'eau est signe de la pureté (au moyen des ablutions, du nettoyage de cadavre, ...) qui s'immisce dans les habitudes et cette valeur est encore observable de nos jours. (Camps G., 1979).

Pour les chrétiens, les catholiques et les juifs, l'eau a une valeur très symbolique en raison de ses usages et de sa considération dans l'histoire de la religion qu'on peut facilement retrouver dans les livres sacrés. (Brüesch P., 2011)

Premièrement l'eau associée à l'Esprit est l'objet d'une grande inclusion (Source ?). Cela revient dans les livres de Genèse 1,2 et Apocalypse 22,17. L'eau est source de vie et fait revivre l'esprit. L'eau renvoie à la purification et à la fécondité, elle étanche la soif et elle guérit dans les dimensions spirituelles que physiques. Dans l'un de livre de la bible (Zacharie 13) avait annoncé qu'une source d'eau devait jaillir de la ville de Jérusalem pour permettre la purification des habitants (McCool S F, 2008). « Dans le premier Testament l'eau symbolisait soit la Loi soit l'Esprit »

On peut reconstruire cinq symbolismes de l'eau chez les chrétiens :

? L'eau est source de vie : dans le livre de la Genèse, cette représentation faite du monde distingue les « eaux d'en haut », contenues par une membrane translucide appelée

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firmament, qui forment le ciel, et les « eaux d'en bas », sur lesquelles repose la terre et qui constituent les mers et les réserves souterraines d'où jaillissent les sources et les fontaines. Avant même la Création, il est dit que « l'esprit de Dieu planait au-dessus des eaux » (Genèse 1, 2). C'est Dieu qui est maître des eaux : Il donne la pluie au temps voulu, retient l'eau des mers, abreuve la terre et la comble de richesses (Psaumes 65, 11).

? L'eau est puissance de mort illustré par l'histoire du déluge au temps de Noé

? L'eau lave et purifie : l'eau devient alors l'expression d'une purification intérieure, quand l'Homme se sait sali par ses défaillances ou par son péché. L'eau est utilisée pour la purification lors du contact avec le sang.

? L'eau est signe de la Vie : Pour la cérémonie du baptême on utilise l'eau pour témoigner la mort de l'ancienne vie et l'entrée dans une nouvelle vie, l'eau est aussi signe de la fécondité (l'eau un point de vue spirituel : l'homme juste est « comme un arbre planté près d'un ruisseau » Psaumes 1, 3)

? L'eau est source miraculeuse ou boisson d'éternité

Ceci peut renvoyer au symbolisme de l'eau dans les civilisations proche-catholique/chrétiennes ou catholiques/chrétiennes dont les romains, les juifs... qui ont occupé mais également les chrétiens/catholiques qui sont en Tunisie.

Les romains soucieux de l'équilibre social et sanitaire de citoyens, construisaient de thermes pour s'assurer que tous les citoyens pouvaient bénéficier d'une hygiène corporelle équitable. L'eau était utilisée pour témoigner le statut social. La possession des fontaines, de puits, citernes à domicile témoignait un rang social et un prestige au détenteur. L'eau assurait l'équilibre social et occasionnait le divertissement en créant de l'animation dans de jardins et les places publiques au moyen des fontaines publiques et permettait de rendre la vie agréable car, l'existence de fontaines publiques était un moyen d'attraction mais aussi les bassins érigés dans les places publics permettaient aux individus de se rafraîchir tout en restant à la place publique ce qui pourrait faciliter les relations et les interactions sociales. (Darmagnac C. 2010 ; Encyclopédie Berbère Volume 27)

On trouve cette même pratique dans la société actuelle. L'eau est au coeur de la société et joue un rôle très important. Aujourd'hui, l'eau est utilisée dans de place publique pour des raisons d'attraction et occasionne les interactions sociales, l'eau motive les économies par la création

des activités mais aussi assure le divertissement et l'attraction. Du point de vue domestique, l'eau est utilisée pour témoigner un statut social, un prestige ou pour de raison hédoniques et ostentatoires (Exemple le fait d'avoir une piscine, beaucoup de salles de bains, un sonnât à domicile).

1.1.3...Etudes comparatives des modes de valorisation de l'eau

Pour un pays à ressources d'eau limitée, l'enjeu est de savoir comment gérer les ressources disponibles tout en évitant le gaspillage au moyen d'une bonne pratique. D'après la FAO, l'agriculture à elle seule, consomme la majeure quantité de ressources en eau que toute les autres activités réunie. Sur l'ensemble de ressources en eau disponible, l'agriculture consomme 80% (et au dépend du climat) pour l'irrigation.

Dans les activités agricoles Tunisiennes on retrouve Céréaliculture (avec le blé dur, le blé tendre, les orges,..), Oléiculture (les olives), Agrumiculture (les oranges,..), Phoeniciculture (le palmier dattier), Viticulture (les raisins), Cultures maraîchères (les oignons, piments, melons, pomme de terre, pastèques) et Productions animales (production laitière, viande rouge et Aviculture : dinde, poulet,..)

Au regard de l'insuffisance de ressource et de l'augmentation de la demande, tous les pays s'efforcent à mettre en place de technique de valorisation de l'eau de façon à minimiser la quantité et à optimiser la production.

En terme d'eau virtuelle, chaque produit a une estimation de sa consommation de fois utilisé comme standard pour valoriser la ressource, par exemple il faut 100 litres pour 1 kg de pomme de terre, 1500 litres pour 1 kg de blé, 15340 litres pour 1 kg de boeuf, 1300 litres pour 1 kg de céréale, 524 litres pour 1 kg d'orge,... . Cependant, pour de motifs de valorisation d'eau, chaque producteur (pays agriculteur) s'efforce pour réduire d'avantage ou optimiser la quantité d'eau utilisée de façon à économiser la ressource en eau pour une autre utilisation. Ex : la France à ajuster son eau virtuelle de 1000 à 590 litres pour 1 kg de blé pendant que l'estimation standard est de 1500 litres. (Selon l'Office international de l'eau).

La Tunisie a une empreinte d'eau en agriculture élevée. Prenons exemple de la production du blé, pendant que la France a une empreinte de 590 litres pour 1 kg de blé, la région la tunisienne où l'empreinte est faible a 820 litres pour 1kg de blé tendre et 790 litres pour 1 kg de blé dur.

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La Tunisie est marquée par un énorme gaspillage de ressources en eau à partir du système d'irrigation et des pratiques dont font preuves les agriculteurs qui se répercute sur l'empreinte d'eau de produit (le cas du blé).

Tableau 2 : Empreinte de la production de blé en Tunisie par ville en litres/kg

Catégories

Beja

Jendouba

Bizerte

Tunis

Kef

Siliana

Zaghouan

Blé dur

1390

850

1100

820

1360

1720

1370

blé tendre

1660

 

990

790

1990

 

1280

orge

1720

1760

 

1000

1720

2330

1460

Source : R.hammami, T. stambouli, A. frija, A.souissi, A.benalaya, « étude comparative de l'eau virtuelle consommée par les céréales dans les différentes zones bioclimatique de la Tunisie »

Dans le secteur industriel, la question de valorisation d'eau est aujourd'hui prise en compte. Dans certains pays industrialisé, il y'a aujourd'hui des polices et des organismes de suivi en matière de la pollution d'eau par le rejet des eaux usées par les usines, mais aussi des organismes d'assainissement (cas de l'ONAS en Tunisie). Les unités industrielles également soucieuses du non valorisation d'eau, s'efforcent de nos jours pour améliorer leurs pratiques en matière d'utilisation d'eau (économie d'eau, optimisation de la consommation et meilleure allocation,..) et mettent aussi en place des centrales de traitement des eaux usées avant le rejet total dans la nature ou pour le recyclage.

En Tunisie, l'industrie consomme 5 % soit 145 Mm3/an (et une consommation de 22.4 Mm3 d'eau facturée par la SONEDE en 2018) et cette eau est utilisée dans le textile, l'agroalimentaire, la mécanique et électricité, les travaux publics, la papeterie (industrie non manufacturière) et l'industrie manufacturière.

En général, les activités industrielle sont consommatrice d'eau et parfois la majorité de l'eau utilisé n'est pas consommé, le cas de la France, sur 4.5 Mm3 consommé par l'industrie, seulement 7 % soit 300 millions m3 est réellement consommé (ne retourne pas dans le milieu naturel). A côté du problème du gaspille et de la consommation d'eau, intervient celui de la pollution à partir des eaux usées des industries. Face aux enjeux écologique, certaines entreprises prennent conscience de la gravité de la non valorisation de l'eau et s'évertuent à agir de façon responsable en prenant des précautions (en France, certaines entreprises en fonction

de la toxicité, possèdent leurs propre station d'épuration avant un rejet vers le milieu naturel ou de se connecter à des stations municipales). D'autres appliquent des mesurent correctrices (le cas du groupe agroalimentaire finlandais RAISIO qui en 2009 devint la première entreprise du secteur à inclure sur ses emballages l'empreinte d'eau du produit. On peut aussi citer coca cola qui se présente comme une entreprise neutre en eau, Wal-Mart qui souhaitait développer un système d'étiquetage qui communique l'empreinte en eau du produit concerné et certaines construises des unités sur le principe de la valorisation d'eau, le cas de Nestlé qui, au Mexique a construit une usine zéro consommation d'eau).

L'une des industries qui nécessite un traitement et recyclage des eaux est l'agroalimentaire (UNESCO 2015). En Tunisie, certaines usines adoptent de bonnes pratiques de gestion et de valorisation d'eau. D'après l'ONAS, en 2019 la Tunisie comptait 5446 unités industrielles dont seulement 4030 unités étaient raccordé au réseau public d'assainissement. Selon Hamndi (2012), GTB, UTICA (2004) ; la grande partie des unités de transformation agroalimentaire tunisienne ne possède pas de stations de traitement des eaux usées et/ou ne le font pas fonctionner et cette quantité se retrouve déversée dans la nature. Certaines unités agroalimentaires comme les huileries n'ont pas une bonne pratique de valorisation d'eau après usage (utilisation de bassins et fosses d'évacuation, épandage dans les champs) et d'autres répandent ces eaux usées dans les parcelles privées de producteurs. (Ouertani E, 2015)

A côté de l'empreinte de l'unité, on retrouve l'importante empreinte du produit à la fin de la chaine de fabrication que les unités s'efforce à réduire sans négliger la qualité du produit. Par exemple il faudrait 1.5 litre pour produire 1 litre de lait, 500 litre pour 1 kg de papier, 35 litre pour 1 kg de ciment, etc.... le problème de valorisation d'eau est aujourd'hui l'une de préoccupations majeurs en industrie.

Les activités de service sont aussi consommatrices d'eau et les proportions varient par rapport aux activités. Par exemple les activités de transport consomment de l'eau pour le nettoyage de véhicules, bateaux. Les activités commerciales quant à elles, nécessitent le nettoyage de locaux et une consommation d'eau pour l'hygiène. Les activités d'hébergement et restauration consomment dans cette catégorie un peu plus de ressources en eau.

Dans les services, on retrouve aussi le tourisme qui figure comme consommateur d'eau. Le tourisme en Tunisie ne consomme que 1% de ressources en eau contre 80% pour l'agriculture, 5% pour l'industrie et 14 % pour l'usage domestique. D'après la SONEDE, en 2018 le secteur du tourisme avait consommé 14 Mm3. Pointé du doigt comme consommateur de ressource dans

le monde, le tourisme s'est massivement développé avec son lot d'hôtels, de golfs luxuriant,

etc...

En effet, la consommation d'eau d'un touriste résident est à l'ordre de 550 l/jour, soit 10 fois celui d'un tunisien. (Chiraz G. Nekhili, 2019).

Pour de raisons de valorisation d'eau, certains operateurs dans le secteur de service s'efforcent à réduire au maximum les pertes et gaspillages d'eau et d'optimiser une meilleure allocation de ressources en eau. Le tourisme donnant lieu à l'hébergement, à la restauration, aux activités de divertissement (piscine et golfs) augmente la consommation de ressource en eau. D'après le fond mondial pour la nature, en moyenne un terrain de golf utilise environ 1 million de m3 par an soit 1 milliard de litre par an, un client peut consommer jusqu'à 350 litres par jour et d'après Pierre Icard de plan bleu, le tourisme de lux consomme par jour 880 litres pour un touriste en raison de l'eau de services offerts (piscine, parcours de golf, etc.)

Dans l'optique de valoriser l'eau, plusieurs hôtels s'efforcent d'améliorer leurs pratiques en adoptant de méthode d'économie d'eau et d'une bonne gestion de ressources en eau notamment le recyclage de l'eau grise (l'eau savonneuse), l'utilisation de détecteur de fuites, de compteurs. C'est toujours dans cette optique que la Tunisie veut réduire la consommation de 560 litre par lit et de 300 litres par jour pour un touriste.

Certains acteurs dans le secteur ont déjà adopté de pratiques qui valorisent de l'eau, tel est le cas du groupe Accor hôtel, premier dans le monde dans l'hôtelier qui en 2015 a pu réduire la consommation en Afrique à 200 litre par client et de 8.4 % sa consommation global grâce au recyclage d'eau usée réemployée pour les espaces verts.

1.2. Niveau faible de création de la valeur

1.2.1. Les indicateurs économiques : la balance commerciale

La balance commerciale agricole tunisienne a été depuis longtemps déficitaire (avant les années 2014). Avec plus de 95 millions de $ en 2017, la balance commerciale agricole de la Tunisie est excédentaire avec l'union européenne, avec la Lybie (191 millions de $), avec le Maroc et le Sénégal grâce aux exportations des dattes, huiles d'olives. Il l'est aussi avec les émirats arabe unie où elle exporte le sucre par contre la balance commerciale agricole tunisienne est déficitaire avec certains pays comme l'Ukraine qui la fourni de céréales (-322 millions $), le brésil qui fournit du sucre (-289 millions $), avec l'argentine où elle importe des céréales et des tourteaux et en fin avec la Russie suite à l'importation des huiles et de céréales.

Les importations tunisiennes de produit agro-alimentaires représentent 11% des importations total du pays soit en valeur 2.3 milliards $ (en 2017). L'Europe se vaut comme le premier fournisseur de produit agricole à la Tunisie avec 586 millions $. On retrouve parmi les fournisseurs de la Tunisie : l'Ukraine, le brésil, la Russie (118 millions €).

La Tunisie importe du blé et du maïs pour une valeur de 735 million de $ (en 2017), des huiles pour une valeur de 297 million $, du sucre pour 280 millions de $, les aliments pour animaux (soja et tourteaux) pour 250 millions $, du café, du thé et des épices pour 155 millions$ et en fin des produits laitiers 101 millions $.

Selon l'ONAGRI, la balance commerciale alimentaire affiche en janvier 2020 un déficit de (222.4 MD) et les principaux produit importé au mois de juillet au cours de la même année sont les céréales pour 1598.6 MD, l'huile végétale pour 264.3 MD et du sucre pour 192.4 MD.

Pour déterminer la balance commerciale de l'industrie tunisienne, dans le cadre de notre étude qui vise dans cette section, l'optimisation de la valeur ajoutée des activités, nous avons pris en compte les différentes exportations et importations de l'année 2019 au moyen de données issues de la base de données de l'INS pour différents secteur.

Tableau 3 : La balance commerciale industrielle 2019

Indicateurs

Exportations

Importations

Balance commerciale

Agriculture et agro-alimentaire

4709.144

6811.276

-2102.132

Anergie et lubrifiant

2418.341

10174.766

-7756.425

Mines, phosphates et dérivé

1666.731

939.363

727.368

Textile, habillement et cuir

9353.926

7415.112

1938.814

Ind. Mécanique

20427.719

22218.846

-5791.127

Matériels de transport

3000.121

4640.302

-1640.181

Autres industrie mécanique

5111.504

11872.737

-6761.233

Industrie électrique

12316.094

9705.807

2610.287

Autres ind. manufacturières

5279.579

11704.746

-6425.167

Ensemble de produit

43858.44

63264.109

-19408.669

Total

1081138.599

152747.064

-44608.465

Source de données : INS (Institut National de Statistique) 2020 en MD

La balance commerciale de l'industrie tunisienne est déficitaire. Il s'avère que, la quantité des importations tunisiennes est inferieure par rapport aux exportations. Déjà, dans la période 20102016, la Tunisie manifestait une balance commerciale industrielle déficitaire avec comme consommation d'importation par secteur : chimique 19%, agro-alimentaire 13%, métallurgie et sidérurgie 18%, bois et papiers 6%, énergétique 23%.

1.2.2 Etude de la productivité dans les secteurs d'activités

L'agriculture est un de secteurs qui consomment beaucoup de facteurs que ce soit l'eau, le capital ainsi que le travail. Le but derrière toute activité est de produire plus en optimisant les efforts et les moyens à engager de façon à tirer bénéfice de ce dernier. Dans les activités agricoles, les facteurs qui sont souvent employé sont le facteur capital, le facteur travail et en fin un très important facteur qui entre en jeu est l'eau qui, suite à sa rareté suscite beaucoup d'attention. Cependant, suite au caractère nouveau des études en eau dans les activités, il nous est difficile de définir une productivité globale en la matière mais compte tenu des données disponibles dans la revue de littérature, nous pourrons se limiter sur la productivité de d'eau de certaines cultures.

Selon l'ITCEQ, l'agriculture et pêche a connu une productivité réalisée par le facteur travail de 2%, du facteur capital de 2.2%. La productivité totale de facteurs revient à 2.1%. Entre 2016 et 2020.

En matière de productivité de l'eau, certains produits agricoles tunisiens présentent un avantage en terme de productivité d'eau, cas des arbres fruitiers et en particulier la vigne et les agrumes qui présentent une productivité meilleure, la pomme de terre et la tomate ont une productivité en eau élevée mieux que celle de melon, le blé tendre valorise mieux l'eau que l'orge. Par contre l'eau n'est pas valorisée avec les palmiers dattiers.

En Tunisie et au Maroc, la croissance du facteur terre et, donc, de ses contributions à la croissance du secteur agricole, ont été beaucoup moins importantes : 0,3% dans le cas de la Tunisie et 0,19% dans le cas du Maroc. Dans les trois pays restant du sud de la Méditerranée, la tendance a été vers une augmentation de la contribution du facteur terre à la croissance de l'agriculture durant les périodes 1990 et 2014. Ceci s'explique par l'effort soutenu de mobilisation des ressources en eau dans différents pays. L'Egypte a connu la plus forte progression moyenne et, donc, la plus forte contribution de la terre à la croissance du secteur

agricole. Cette progression en Egypte a entraîné une augmentation de celle-ci de près de 42% entre 1990 et 2014. (Mohammed R.D et Tharcisse G., 2018).

En termes de croissance de la PGF dans le secteur agricole sur l'ensemble de la période 19902014, deux pays du sud de la Méditerranée se distinguent par les taux de croissance de cette PGF les plus élevés. La Tunisie ainsi que le Maroc ont enregistré des taux respectifs de 3.3% et de 3%. Ces derniers sont suivis des pays du nord de la Méditerranée, avec 2.9%, dans le cas de l'Espagne, 2.5%, dans celui de la France, 1.9% pour le Portugal et, enfin, 1.8% dans le cas de l'Italie. Les taux de croissance de la PGF les moins élevés durant la période 1990-2014 ont été enregistrés par l'Egypte et la Turquie qui sont, respectivement, de 1.5% et de 1.1%. (PGF : productivité globale de facteurs).

La productivité en termes de facteur dans l'industrie tunisienne a suivi une allure sinusoïdale dans le temps durant ces deux dernières décennies.

On observe pour la période 2016-2020, une productivité du facteur travail de 1.5%, 0.3% pour l'industrie agro-alimentaire, 0.9% pour l'industrie mécanique et électricité, 6.6% industrie chimique, 1.6% pour l'industrie du textile, 0.9% pour l'industrie manufacturière et diverses ; pour l'industrie non manufacturière par contre il y a une réalisation de 2.4%. Pour la mine, une productivité de 2.7% ; pour l'hydrocarbure une productivité négative de (-1.2%) ; pour l'électricité 1.9% ; pour l'eau 2.6% et en fin pour le bâtiment et génie civile, une productivité de 3.6%.

Pour la productivité du facteur capital durant la même période, on constate une productivité de l'industrie manufacturière de 3%, l'industrie agro-alimentaire 0.3%, le matériaux de construction 5.3%, 2.1% de l'industrie mécanique et électricité, 3.1% pour l'industrie chimique, 8.7% pour le textile et 4.6% pour l'industrie manufacturière diverses. On note une productivité du capital pour l'industrie non manufacturière de 1.5%, 5.9% pour la mine, 2.6% pour l'hydrocarbure, une productivité négative de (-3.7%) pour l'électricité, 0.3% pour l'eau et 1.3% pour le bâtiment et génie civile.

La productivité totale de facteurs quant à elle, révèle une contribution de 2.1% pour l'industrie manufacturière, 0.3% pour l'agro-alimentaire, 2.5% pour le matériaux de construction, 1.3% pour l'industrie mécanique et électricité, 5.2% pour l'industrie chimique, 3.5% pour le textile, 2.7 % pour l'industrie manufacturière diverses. Pour l'industrie non manufacturière, on constate une productivité de 2%, pour la mine une productivité de 5.3%, une productivité négative de (-

0.3%) pour l'hydrocarbure et de (-1.8%) pour l'électricité, 2.1% pour l'eau et en fin, une productivité de 1.9% pour le bâtiment et génie civile.

Quant au taux de croissance annuelle de la productivité totale de facteurs d'après une étude menée par Mohammed R.D, Tharcisse G. en Octobre 2018 « Contribution des facteurs et de la productivité globale des facteurs à la croissance agricole au Maroc : une évaluation comparée intersectorielle et inter pays » la Tunisie a une productivité négative à hauteur de -0.6 durant la période 2008-2014 qui est nettement en opposition par rapport à celle de 1990-2007 (qui était de 0.6). Cette productivité se voit durant la même période à plus de deux fois supérieur à celle de la Turquie (-1.4), supérieur au Maroc (-1.0) et à l'Egypte (-2.3). Cependant en comparativement à certains pays de la zone euro, cette productivité si bien égale à celle de la France (-0.6) et est supérieur à l'Italie (-1.9) et à l'Espagne (-1.1), par contre elle reste inférieur à celle du Portugal.

Tableau 4 : La productivité du facteur travail, du facteur capital et la productivité totale de facteurs dans le service

Indicateur

Productivité du travail (%)

Productivité

du capital
(%)

Productivité

totale de
facteurs (%)

Services marchands

1.7

0.2

0.8

Commerce

0.8

-0.9

-0.2

Transport

4.1

0.1

2.5

Telecom

5.3

8.2

7.2

Hôtels, café, restaurant

2.1

5.3

3.8

Banque et assurance

2.1

0.1

1

Autres services marchands

0.1

-0.9

-0.8

Administration

1

-1

0.7

Source : Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ), (2018).

Le taux de croissance annuelle de la productivité totale de facteurs dans le service pour la Tunisie se voit mieux placé par rapport à certains pays de l'Europe et de la méditerranée durant la période 2008-2014. Selon une étude menée par Mohammed R.D, Tharcisse G. en Octobre 2018 « Contribution des facteurs et de la productivité globale des facteurs à la croissance agricole au Maroc : une évaluation comparée intersectorielle et inter pays », la Tunisie a une croissance de la productivité totale de facteurs de 0.6 nettement supérieur à la Turquie et au

Maroc soit respectivement -0.6 chacun, supérieur à celle de l'Egypte -0.8, à la France -037 et au Portugal -1.3.

1.2.3 Etudes comparatives de la création de la valeur dans les activités

? En agriculture

La superficie agricole de la Tunisie connait une dégradation remarquable au fil des ans. Elle est passée de 5.3 million d'hectares en 1994 dont 0.6 ha par habitant pour 5.3 millions d'hectares dont 0.5 ha par habitant en 2004. Elle est ensuite passée de 2004 à 2016 pour 4.9 millions d'hectares sur une superficie totale estimée à 10.4 millions d'hectares soit 63% du territoire qui se voit mobilisé pour une certaine quantité de production de diverses cultures.

Dans le cas de la culture céréalière, la Tunisie a une production de 1.43 tonnes par hectare qui se révèle être inférieure à la moyenne mondiale de 4.07 tonnes par hectare. Comparativement à la Turquie, cette production est deux fois inferieur soit 3.16 tonnes par hectare. Elle est moins que l'Algérie qui produit 1.76 tonne par hectare, est quatre fois de moins que la Corée du sud qui produit par hectare 6.58 tonne de céréales.

Graphique 1 : Céréale yield

Source : Our world in data

Une comparaison de la production en tonnes par hectare des oranges révèle que la Tunisie a une production inferieure à la moyenne mondiale étant de 16.89 tonnes par hectare (elle produit 11.37 t) mais aussi inferieure à celles de l'Algérie avec une production de 22.31 tonnes par

hectare, à la Turquie avec 37.40 tonnes par hectare et au Pérou avec une production de 15.98 tonnes par hectare.

Graphe 2 : Orange yield

Source : Our world in data

Pour finir avec les études comparatives en quantité, nous avons effectué une étude sur la production en tonnes par hectare de pomme de terre qui révèle, encore une fois de plus que, la Tunisie a une production de 16.90 tonnes par hectare et cette quantité est inférieure à la moyenne mondiale qui étant de 20.95 tonnes. Comparativement aux autres producteurs, la production de la Tunisie est toute aussi inferieure si bien rapprochée à la Corée du sud avec une production de 21.48 tonnes par hectare. La production de l'Algérie est de 31.09 tonnes et celle de la Turquie de 33.48 tonnes par hectare.

Graphe 3 : Pomme de terre yield.

Source: Our world in data

? En industrie

La Tunisie a un tissu industriel très diversifié et assez riche. Il constitue un vrai gisement pour l'innovation, la digitalisation et le passage à l'industrie 4.0. La Tunisie possède un potentiel humain très compétent et très qualifié avec 9000 ingénieurs et techniciens par an ce qui fait qu'elle soit classée 3è mondiale en 2018.

La Tunisie a un appareil d'exportation qui tient sur sa spécialisation sur deux secteurs (le textile habillement et cuir et l'industrie mécanique électrique) avec orientation sur le marché européen. D'après l'ITCEQ (bilan de compétitivité externe 2015), l'examen de l'indice de diversification révèle que, en dépit des améliorations dans le secteur, la Tunisie reste moins diversifié par rapport à ses concurrents (la chine, l'inde, le Maroc, la Turquie).

La Tunisie se caractérise par un manque d'adaptation de l'offre à l'évolution du marché mondiale car l'offre de la Tunisie est orientée vers les secteurs et les marchés qui sont moins dynamiques. En observant la structure des exportations de la Tunisie sur la période 2000-2013, on constate que seule sur le secteur de textile cuir et mécanique électrique où il y `a un grand pourcentage par rapport à la croissance des importations mondiale. Pour une croissance mondiale des importations du textile et cuir de 6.9%, les exportations de la Tunisie en la matière s'élèvent à 34.5% et pour une croissance mondiale de 7.6% dans le secteur de mécanique électrique, la Tunisie a une exportation de 26.8%.

En termes de niveau de technologie, la Tunisie met en grande quantité sur le marché international de produits à faible technologie. Sur le pourcentage des exportations totales, les produits de faible technologie ont la plus grande part contrairement aux produits de moyenne ou forte technologie (respectivement en 2013, 8.3% pour les produits de haute technologie, 33.5% pour les produits de faible technologie).

Par ailleurs, les exportations tunisiennes s'orientent peu à peu vers les produits de haute technologie car elle commence peu à peu de développer un avantage comparatif. Cet avantage s'améliore car il est passée de 0.69 en 2000 pour 0.98 en 2013 (produit haute technologie) selon l'ITCEQ.

Toute fois en termes de technologie, la performance de la Tunisie reste faible comparativement à ses concurrents surtout que certains de ces concurrents se spécialisent de plus en plus dans de produits de haute technologie (chine, Malaisie, Pologne, république tchèque) et de même que pour ses concurrents de la zone méditerranéenne à savoir le Maroc et la Turquie.

En fin, en termes d'avantage comparatif, la Tunisie en 2013 avait une bonne performance comparativement au Maroc et à la Turquie. Une étude de l'ITCEQ de 2015 révèle qu'en 2013, l'avantage comparatif de la Tunisie pour les produits de haute technologie était à 0.51% contre 0.19% pour la Turquie et 0.27% pour le Maroc ; pour les produits moyenne technologie, la Tunisie avait une performance de 0.98% inférieure à celle de la Turquie (1.24%) et du Maroc (1.12%). Par ailleurs la Tunisie avait une performance élevée pour les produits faible technologie par rapport à ces deux concurrents. Soit 2.59% contre 2.11% pour la Turquie et 2.50% pour le Maroc. Par contre, elle avait une faible performance face aux concurrents européens et asiatiques par exemple la Malaisie qui avait un avantage pour le PHT de 1.04%, les PMT 1.42% ; la chine de 1.87% pour le PHT et 0.97% pour le PMT, la république tchèque 1.04% pour le PHT et 1.42% pour le PMT. Et en fin pour la Pologne 1.29% pour le PMT, cependant la Tunisie garde tout de même l'avantage comparatif sur les produits de moyenne technologie.

Graphe 4 : Benchmarking exportation produit haute technologie.

70

Source : Banque mondiale ? Dans les services

Comme dans d'autres secteurs d'activités, celui de service aussi se voit et se vaut d'être compétitive et celui-ci est le résultat d'un semble de réalisations dont parmi on peut citer l'infrastructure, l'adoption de TIC,...

Chaque année, le FEM (forum économique mondial) fait de publications sur la compétitivité des pays dans différents secteurs au moyen de l'indice de compétitivité de DAVOS ce qui donne lieu à de publication y référant dont sur la compétitivité de service de transport et logistique avec l'indice de performance logistique (IPL), etc...

Selon une étude de la banque européenne pour la construction et le développement (Rapport final du Plan d'amélioration de la compétitivité de services : le cas du secteur de service de transport et logistique en Tunisie) et en s'appuyant sur les données de l'ITCEQ, le secteur de service en Tunisie, en dépit de sa contribution en terme d'investissement, en valeur ajoutée et en exportation, les performances compétitives du secteur demeurent encore modeste en dessous de ses potentialités. Cela serait dû à plusieurs facteurs structurels et conjoncturels. Si on enlève le tourisme, les services diminuent en moins de 10% du total des exportations dont seulement 7.6% sont assuré par le secteur de transport et logistique.

En termes de service touristique, selon le forum économique international pour l'année 2015, sur 141 pays ou économies, la Tunisie était la 79ème destination touristique qui se vaut comme une régression en termes de compétitivité car elle est passée de la 33ème place en 2008. Elle

71

est tombée de la 60ème place en 2007 à la 110 ème en 2014 par rapport à l'indice de performance logistique (IPL).

D'après les données de la banque mondiale pour l'année 2014, l'IPL de la Tunisie est de 2.5 le rendant moins compétitive par rapport à ses concurrents tels que le Maroc avec 2.67, l'Algérie 2.77, l'Egypte 3.18 et la Turquie 3.42 ; malgré une légère amélioration en 2018 de 2.57 pendant que ses concurrents (l'Egypte, la Turquie et l'Algérie) se voient régresser.

Graphique 5 : Indice de performance logistique : performance globale en 2018

Source : Banque mondiale.

En 2017, d'après le WEF (FEM), la Tunisie était classé 9ème en Afrique et 87ème mondial derrière en Afrique : l'Afrique du sud 53ème, le Maroc 35ème, l'Egypte 74ème, le Kenya 80ème, et en ayant une compétitivité prix de score 5.9 et de rang 9 ; et à l'échelle mondiale : l'Espagne comme premier devant la France, l'Allemagne, le japon, le R.U, les USA, l'Australie, l'Italie, le canada, et la suisse.

D'après le classement de Davos, la Tunisie est passé de la 32ème place en 2010-2011 à la 95ème place en 2016-2017 sur le total de 147 pays. Dans le classement mondial de la compétitivité du secteur de tourisme et voyage en 2017, la Tunisie se voit reclassé et en abaissement sur les indices d'activités et d'attractivités. Si classée à la 2ème position en Afrique et 4ème à l'échelle arabe en 2009, elle a perdu sa compétitivité depuis la révolution de 2011. En effet, le rapport bisannuel du FEM sur la compétitivité dans le tourisme recule la Tunisie de 7 places dans la zone africaine et de 43 places dans le monde en 2017 Avec un score global

72

d'ordre de 3.5 sur 7 point, alors qu'en 2009 elle occupait la 44ème place avec un score de 4.37 sur 7 points.

Bien qu'elle maintient sa place dans le top 10 en Afrique (9ème), elle en perd en terme de destination compétitive de l'Afrique du nord où elle se retrouve derrière le Maroc et l'l'Egypte classé 3ème et 4ème.

Si pour parler de service de télécommunication (dont le TIC), en 2014 le 1/6 des exportations de services était assuré par le secteur de TIC dans le 10% restant des exportations de services hormis le tourisme. La Tunisie est classée à la 87ème position sur 143 pays selon le FEM et est le premier pays du Maghreb.

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