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Détermination de parametres géotechniques par la méthode sismique


par Abou Hanifatou SANA
Institut Supérieur D'Application des Géosciences - Master 2 2021
  

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CHAPITRE IV :LA

MÉTHODE SISMIQUE

RÉFRACTION

29

Le fondement de la méthode sismique réfraction est élaboré sur le fait que le parcours des ondes sismiques se caractérise par des vitesses variables à travers les différentes couches traversées. Ce principe exige deux conditions essentielles : La vitesse doit augmenter avec la profondeur et les diverses couches à travers lesquelles les ondes se propagent, doivent posséder chacune une épaisseur suffisante, permettant la propagation des ondes.

La sismique réfraction peut être utilisée selon deux modes opératoires : sondage réfraction et profil continu. Nous évoquerons uniquement le profil continu. Ce mode permet d'effectuer des coupes sismiques le long des profils sur toute une zone d'intérêt.

Définitions

I.1) Milieu homogène et isotrope

Un milieu est homogène lorsque ses propriétés sont les mêmes partout dans l'espace et isotrope lorsque des propriétés sont uniformes selon la direction. Dans les considérations théoriques, il est généralement admis que les différents milieux ou les roches sont, à la fois homogènes et isotropes. Les roches sédimentaires doivent être anisotropes dès le départ. Leur anisotropie sera augmentée par la pression des sédiments sur elles et par le développement de la schistosité. Des travaux pratiques ont montré que l'effet d'anisotropie n'est pas suffisamment important pour être pris en compte dans les problèmes habituels de prospection sismique. On ne peut pas non plus s'attendre à ce que l'homogénéité existe dans les roches. Cela signifie que les paramètres élastiques sont en réalité fonctions de l'espace. Cependant, leur variation spatiale est assez faible et sans importance en ce qui concerne les changements soudains aux limites entre les différentes roches.

On peut affirmer, que vu des considérations théoriques et des calculs basés sur l'hypothèse, toutes les roches se comportant comme des matériaux élastiques idéaux, sont des simplifications du problème. Cette simplification n'est pas un obstacle, sauf si les seules variables utilisées soient les vitesses de propagation des impulsions sismiques. Dans ce cas, l'écart par rapport à l'état élastique idéal est moins important que les erreurs de la méthode.

I.2) Front d'onde et Rayon sismique

Le front d'onde est la surface passant par l'ensemble des points en phase à un instant t après l'ébranlement. Le principe de Huygens veut que chaque point d'un front d'onde devienne à son tour la source d'émission d'une onde secondaire qui se propage dans toutes les directions avec une vitesse égale à la vitesse de propagation des ondes dans ce milieu. Le nouveau front d'onde est trouvé en joignant les ondes secondaires par une surface tangentielle (figure IV.1). Ces surfaces sont alors des hémisphères concentriques au point d'ébranlement. Le rayon sismique est une ligne perpendiculaire aux fronts d'ondes définis.

I.3) Géométrie des rayons

Un impact mécanique à la source libérera des ondes élastiques se déplaçant à travers le sous-sol. Ces ondes produisent deux types de déformations, l'une est une pure déformation de volume et l'autre relative à la forme. Le premier type produit une compression et une raréfaction alternées dans le matériau ou la roche. Le mouvement des particules se fait parallèlement la direction de propagation. Les ondes sont longitudinales et compressives, appelées ondes P. Le deuxième type est une onde de cisaillement, dans laquelle le mouvement des particules est perpendiculaire à la direction de déplacement. Ces ondes de cisaillement transversales sont appelées ondes S. La vitesse des ondes P est

???? = v(

?? + 4 × u

d )

3 [????. 1]

Où d est la densité. La vitesse des ondes S est

????= vu [????.2]

d

À partir de ces formules, il est évident que les ondes P se propagent toujours à une vitesse plus élevée que les ondes S. Pour cette raison, les ondes P (ondes primaires) arrivent aux stations de géophone avant les ondes S (ondes secondaires). Bref, Vs représente environ 58% de Vp.

Lorsqu'une onde de volume longitudinale (ou transversale) arrive avec une vitesse V1 (ou V1') à la surface de séparation de deux milieux homogènes et isotropes, une partie de l'énergie est réfléchie, suivant une onde longitudinale de vitesse V1 et une onde transversale de vitesse V1'. Une autre partie est réfractée suivant une onde longitudinale de vitesse V2 et une onde transversale de vitesse V2'.

Considérons un rayon incident de compression comme indiqué sur la figure 9 :

30

Figure 9 : Représentation du rayon Figure 10 : Loi de Snell-Descartes

sismique

31

D'après la loi de Snell-Descartes, nous avons :

??1 sin i2 = ??2sini1 [????. 3]

Lorsque sin i1 = V1/V2 c'est-à-dire i2 = 9Ø°, alors l'onde ne pénètre pas dans le deuxième milieu mais voyage à l'interface entre les deux milieux. L'angle d'incidence est ainsi appelé angle limite ou critique et est défini par

sin i1 = sin ???? =

??1 ???? ???????????? ???? = sin-1 (??1 ) [ ????. 4]

??2 ??2

Pour tout angle d'incidence i plus grand que ic, il n'y a pas de réfraction et l'onde est totalement réfléchie.

En plus de la réfraction, l'on note d'autres trajets empruntés par plusieurs ondes sismiques provenant d'un ébranlement. Il s'agit de :

? Trajet direct effectué par les ondes longeant directement la surface du point de tir aux géophones ;

? Trajet réfléchi au contact de deux terrains ;

? Trajets diffractés, etc.

Procédure de mise en oeuvre

Il n'existe pas de méthode standard d'effectuer les levés sismiques réfraction. Par contre, le choix du bon intervalle d'espacement entre les géophones est primordial, car il assure l'investigation des structures sous-jacentes avec le plus de détails souhaitables. En fonction du but recherché par les levés et de la complexité des structures, trois tirs (points de tir) peuvent être suffisants par profil, alors que dans d'autres cas, 7 tirs ou même davantage seront nécessaires à la compréhension des structures.

Figure 11 : Dispositif de 24 capteurs et 7 tirs

Les tirs effectués en A et B (pour un intervalle adéquat entre les géophones) nous permettent de calculer les épaisseurs de chaque terrain présent au-dessus de la surface rocheuse. Par exemple, les tirs intermédiaires (exécutés entre les géophones 6 et 7 ; 12 et 13 ; 18 et 19, figure 11) nous permettent de calculer l'épaisseur du premier et parfois du deuxième terrain (si nous sommes en présence d'un problème à trois terrains). De plus, ces tirs supplémentaires nous fournissent plus de précisions sur les vitesses et l'homogénéité de chaque terrain présent. Pour

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leur part, les tirs effectués en bout de ligne (O et P), c'est-à-dire ceux qui sont placés le plus loin des extrémités du profil sismique ont pour but de renseigner sur l'allure de la topographie du socle et sur la vitesse réelle de celui-ci.

Les appareils sismiques réfraction couramment utilisés en exploration sismique comprennent les principaux éléments suivants :

II.1) Source sismique

L'ébranlement du sol est produit presque toujours au moyen d'explosifs. Ceux-ci sont placés dans un trou qui excède rarement 1 m ou 1,50 m de profondeur. Le rendement est amélioré et les dégâts réduits si le trou est bourré de terre et saturé d'eau. Les détonateurs employés sont des « sismocaps » à retard nul. La quantité d'explosifs employée peut varier, de quelques grammes à quelques kilogrammes. Les dépôts graveleux de sable lâche et les dépôts de tourbières requièrent de grandes quantités d'explosifs, car les ondes sismiques s'atténuent très rapidement dans ces types de dépôts. Au contraire, le till, les argiles et le roc transmettent bien l'énergie jusqu'aux géophones.

L'ébranlement du sol est peut-être également produit par un lourd marteau actionné mécaniquement (que l'on laisse tomber) sur une plaque d'acier posée sur le sol. Lors de la prise des mesures, le marteau reste en place et l'opérateur déplace l'appareil et le géophone à intervalle régulier, à partir du marteau et selon une même direction. Lorsque la distance marteau - géophone est trop grande, l'énergie transmise par cette source d'énergie n'est pas suffisante et l'on doit, en ce moment, avoir recours aux explosifs. Cette pratique augmente considérablement le temps d'exécution des mesures, car la dynamite doit être enterrée et ce, pour chaque point de mesure où le marteau est inefficace.

Parmi les sources non destructives de types chute de poids, nous pouvons également citer la Dameuse DELMAG, la Source VAKIMPAC, la Source SOURSILE etc. Aussi, il existe des sources non destructives de types « fusil ».

On appelle « temps zéro », ou « Time Break TB », l'instant effectif où le tir est déclenché. C'est à partir de cet instant que les temps d'arrivée aux capteurs devraient être observés.

II.2) Géophones

Les géophones sont du type électromagnétique. Ils sont constitués d'une bobine d'induction et d'un aimant permanent, tous deux fixés à un boîtier dont l'un rigidement et l'autre par des ressorts. Le mouvement du boîtier (celui-ci est en contact avec le sol, soit placé sur une plaque ou soit par une pointe enfoncée dans le sol), suivant la verticale, entraîne un déplacement relatif de la bobine par rapport à l'aimant, ce qui crée, aux bornes de la bobine, un courant induit proportionnel à la vitesse. La détection des ondes réfractées est favorisée par l'emploi de géophones ayant une fréquence peu élevée.

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A titre illustratif, les gammes de fréquence utilisées en exploration vont de 2 à 100 Hz. Les géophones les plus adaptés à la sismique réfraction appliquée au Génie Civil et à l'hydrogéologie sont ceux présentant une fréquence propre comprise entre 8 et 14 Hz. Les 10Hz étant les plus communément utilisés.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld