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Effet de la gouvernance sur l'attractivité des ide dans l'espace UEMOA


par Babylas TEKO
École Nationale d'Economie Appliquée et de Management (ENEAM) - Licence 2021
  

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Conclusion

En somme, déterminer l'effet de la gouvernance sur l'attractivité des IDE dans l'espace UEMOA a été l'objet de ce travail. Le présent travail s'est plus spécifiquement évertué à évaluer l'effet de la variable contrôle de la corruption ainsi que de la variable stabilité politique sur les IDE entrants en pourcentage du PIB.

Pour cela, il a été réalisé une analyse descriptive univariée, suivie d'une régression linéaire multiple par la méthode des Moindres Carrés Généralisés sur des données de panel constituées des 8 pays de l'UEMOA(Bénin, BurkinaFaso, Côted'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), allant de 1996 à 2016. Il se dégage de ces analyses que les pays de l'UEMOA sont des nids de corruption le tout couronné par une forte dose d'instabilité sur le plan politique et macroéconomique qui pèse lourd sur la décision ou non d'investir des firmes multinationales. Or la corruption exerce une forme de pression sur les investisseurs étrangers, crée aux firmes multinationales des coûts de transaction par le paiement des pots-de-vin et le gaspillage des ressources qui devraient être utilisées pour produire, ce qui affecte la productivité des biens qui a son tour paralyse l'atteinte des objectifs fixés par les investisseurs, réduit la compétitivité des FMN face à la concurrence internationale et décourage par conséquent leur incitation d'investir.En présence d'instabilité politique, la défaillance de la justice et l'absence d'État de droit ne permettent pas aux institutions de garantir efficacement les principes qui doivent réguler l'activité économique (droit de propriété, droit des contrats, fiscalité), le risque de perte de capital augmente ce qui fait baisser le volume d'investissements effectivement entrepris, ce manque de sécurisation des capitaux entraîne le déficit de leur rentabilisation d'où la fuite des FMN.

Les indices «contrôledecorruption»et«stabilitépolitique » ont une influence significative et négative sur les IDE entrants (en % du PIB). Le taux d'ouverture commerciale par contreinfluence positivement et significativement les IDE alors que le taux d'inflation n'est pas significatif.

Ainsi, il convient de suggérer aux autorités politiques de mettre la lutte anticorruption au coeur des débats politiques comme il en a été le cas lors de ``la journée africaine de lutte contre la corruption'' célébrée le 11 juillet 2018 dans la plupart des pays africains, à travers le thème « Vaincre la corruption : une voie durable vers la transformation de l'Afrique ». Aussi pourraient-ils non seulement accroître la transparence, mais également renforcer lecontrôle du pouvoir des dirigeants.

Il est cependant utile de rappeler que la disponibilité de données pourrait améliorer la qualité du présent travail. Une fois ce problème résolu, plusieurs questions de recherche constituent des pistes de réflexion afin de mieux approfondir le sujet. On pourrait alors se demander : quelest l'impact des IDE reçus sur la croissance économique ? La corruption impacte-t-elle de la même manière sur l'attractivité des IDE des pays du BRICS5(*) que celle des pays de l'UEMOA ? Quels sont les autres facteurs d'attractivité des IDE susceptibles d'avoir des effets positifs sur le PIB des pays de l'UEMOA? Quel est l'impact de la qualité institutionnelle et des infrastructures sur l'attractivité des IDE au sein de l'UEMOA?

Références bibliographiques

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[2]. Mtiraoui, A. and Lassoued, M. (2015) «Action of public power, FDI, Control of Corruption and Economic Growth in MENA region», Munich Personal RePEc Archive(MPRA),Paper No. 69858, posted 05 Mar 2016, 14:17 UTC.

[3]. Ndi, E. P. M. (2015)« Attractivité économique des investissements directs étrangers en zone CEMAC : harmonisation des instruments juridiques aux règles internationales », HAL archives-ouvertes Submitted on 22 Sep 2017.

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[6]. Africa's pulse (2018) «Une analyse des enjeux façonnant l'avenir économique de l'Afrique », Rapport du Bureau de l'économiste en chef de la région Afrique, vol. 18, page 31 à 57.

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[12]. Togbenu, F. E. (2017)«  A reexamination of the relation between public expenses and economic growth in developing countries from a dynamic panel model  », Munich Personal RePEc Archive (MPRA), Paper No. 81376, posted 14 Sep 2017, 23:01 UTC.

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[17]. BCEAO (2021) « Balance des paiements et positionexterieure globale régionalesde l'UEMOA au titre de l'année 2019 ».

[18]. Diakhate, S. M. (2017)« La lutte contre la délinquance économique et financière dans l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et dans l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) : état des lieux et perspectives »Université Panthéon-Sorbonne -Paris I, 2017.

[19]. Oumarou,M. (2009) « Réformes de l'administration publique des pays membres de l'UEMOA : impacts et perspectives », Programme d'administration et d'inspection du travail (LAB/ADMIN), Bureau international du Travail - Genève, Juin 2009.

[20]. BOAD(2013)« Manuel de politique et procédures pour la prévention et la lutte contre la corruption et la fraude dans les opérations de la BOAD ».

[21]. CNUCED (2007)« Examen collégial volontaire des politiques de concurrence del'UEMOA, du Bénin et du Sénégal ».

[22]. UEMOA (2020) « Rapport annuel 2020 sur le fonctionnement et l'évolution del'union ».

[23]. BM (1992) « Governance and development », Rapport de la Banque mondiale.

[24]. PNUD (1997) «La gouvernance en faveur du développement humain durable », document de politique générale de 1997.

[25]. Pidikamukawa, D. et Tchouassi, G. (2005) «Afrique centrale : crises économiques et mécanismes de survies », Dakar, CODESRIA, août 2005, 354 p., ISBN 2-86978-154-7.

[26]. TI (2002)« où et comment prospère la corruption ? », article du 9 juillet 2002.

Annexes

* 5BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays émergents qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.

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