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Effet de la gouvernance sur l'attractivité des ide dans l'espace UEMOA


par Babylas TEKO
École Nationale d'Economie Appliquée et de Management (ENEAM) - Licence 2021
  

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1.2.3. Efforts en matière de lutte contre ces fléaux

Malheureusement, la corruption a un coût. Elle fait fuir les capitaux étrangers vers d'autres destinations, et pour ceux qui réussissent à s'installer en dépit de tout et à investir, la majorité des bénéfices qui devraient aller dans les caisses de l'État, prennent les chemins tortueux des détourneurs de fonds public. De nombreux États de la sous-région UEMOA et d'Afrique ont lancé de vastes campagnes de lutte anti-corruption. Le Sénégal a adopté en 2011 une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption (SNBG) et a développé une charte de transparence et d'éthique dans les marchés publics. La SNBG a été intégrée à la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES) pour la période 2013-2017 et est pilotée par le Ministère chargé de la promotion de la bonne gouvernance (MPBG) (ONU, 2017). Au Cameroun, une opération baptisée « épervier », lancée par le chef de l'État pour lutter contre les détournements de fonds publics a conduit à l'arrestation de plusieurs membres du gouvernement soupçonnés de détournement. Une commission nationale de lutte contre la corruption a vu le jour (CONAC). C'est aussi le cas au Gabon proche, qui a aussi mis sur pieds une commission nationale contre l'enrichissement illicite (CNLCEI) et l'agence nationale d'investigation financière (ANIF) ; le gouvernement a consacré trois milliards de francs CFA (4,5 millions d'euros) pour renforcer la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. La BOAD a en outre adopté des principes et règles d'intervention mettant la transparence, l'éthique, la prévention et la lutte contre la corruption et la fraude au centre de ses activités. La Politique de Prévention et de Lutte contre la Corruption et la Fraude (PPLCF) s'inspire notamment des Statuts de la banque.

Pour ce qui est de l'assainissement du système judiciaire, l'indépendance de la justice est un principe sacré dans un État de droit et de démocratie. L'égalité de tous devant la justice et l'impartialité du juge sont des éléments déterminants pour l'attractivité d'un pays. En effet, une justice lente, non transparente et inadaptée est un frein à l'investissement étranger. Les États membres de L'UEMOAont pallié à ce bémol en adhérant tous au droit uniforme et harmonisé de l'Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA). Cette organisation en tant qu'organe législatif, a élaboré des instruments juridiques d'encadrement des affaires. Au travers d'actes uniformes, l'environnement économique est encadré. Partant du droit des sociétés, des sûretés au droit commercial, du recouvrement des créances, à la procédure d'arbitrage. Toutes ces étapes encadrées dans le traité OHADA font partie du processus d'investissement et la sécurité la plus absolue accordée aux investisseurs est le recours aux procédures d'arbitrage international, ce qui donne la possibilité aux investisseurs de revendiquer leurs droits devant les arbitres neutres choisis par les parties, ou devant des cours impartiales. L'Acte uniforme sur l'arbitrage en droit OHADA est dorénavant le droit commun de l'arbitrage dans tous les États membres de l'espace OHADA.

Le climat socio- politique dégradé nuit à l'image de la zone auprès des investisseurs. L'amélioration de cette image nécessite des efforts, aussi bien au niveau national qu'au niveau régional. Au niveau national, la promotion de la bonne gouvernance, la démocratie, la justice, la transparence et le respect des droits de l'homme permettront d'éviter les conflits internes. Au niveau régional, les efforts déployés par la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour maintenir la paix dans la région doivent être poursuivis. En effet, afin de se doter de moyens institutionnels pour mieux gérer les crises et les conflits, cette institution a créé en 1999, le mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité. Il s'agira de rendre opérationnels tous les organes de ce mécanisme. Mais le manque de volonté politique retarde la création de certains organes. Le rapport 2000 du Secrétaire exécutif de la CEDEAO indique que peu d'États ont ratifié le Protocole relatif au Mécanisme. Il en est de même du Moratoire sur l'importation, l'exportation et la circulation des armes de la CEDEAO. Les États tardent à le ratifier et à mettre en place les commissions nationales de lutte contre la prolifération des armes légères. La stabilité politique au niveau de la région exige l'engagement et la volonté des autorités politiques.

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