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Analyse du stress chez les étudiants en fin de cycles licence et master professionnels STAPS de l'INJEPS lors des examens terminaux.


par Gontran Constant TOHOSSI
Université d'Abomey Calvi/ Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport - Master professionnel 2020
  

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Université d'Abomey-Calavi

(UAC)

Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport (INJEPS)

Unité de Recherche de Psychologie Sociale et Animation (URPSA)

MEMOIRE

Pour l'obtention du Master Professionnel en

Sciences et Techniques des Activites Physiques et Sportives

(STAPS)

Option : Education Physique et Sportive (EPS)

SUJET

ANALYSE DU STRESS CHEZ LES ETUDIANTS EN FIN DE CYCLES LICENCE ET MASTER PROFESSIONNELS STAPS DE L'INJEPS LORS DES EXAMENS TERMINAUX.

Présenté et soutenu par :

TOHOSSI Gontran Constant

Sous la direction de : Sous la supervision de :

Dr ASSOGBA Anicet P.C.

Docteur en psychologie sociale

Dr EDOH Koffi Pierrot

Maître de conférences des Universités du CAMES

Enseignant chercheur à l'INJEPS/UAC

Septembre 2020

DEDICACE

A

Mon oncle Séraphin AVOHOU

REMERCIEMENTS

Je tiens sincèrement à remercier les différentes personnes qui ont, de près ou de loin, contribué à la réalisation de ce mémoire. Il s'agit de :

ï Docteur Koffi Pierrot EDOH, mon directeur de mémoire, pour sa disponibilité, ses conseils avisés, ses encouragements et son aide précieuse tout au long de ce travail ;

ï Docteur Anicet Paterne Coovi ASSOGBA, mon encadreur de mémoire, pour sa disponibilité, son aide et ses conseils du début jusqu'à la fin de ce travail ;

ï Tout le corps administratif pour leur détermination en vue du rayonnement de l'INJEPS et surtout du département des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) ;

ï Docteur Wilfrid AGBODJOGBE, Chef Département Adjoint des STAPS et Chef Centre lors des examens terminaux du second semestre de la Licence EPS sur le site de Djavi pour leur accueil et leur conseil lors de la collecte de nos données.

ï Toute l'équipe de l'Unité de Recherche de Psychologie Sociale et Animation ;

ï Tous les professeurs qui se sont évertués pour nous donner une formation de qualité ;

ï Les Etudiants de la Licence et du Master Professionnels des STAPS de l'INJEPS qui, malgré la sensibilité et la pression des périodes d'examens terminaux, se sont montrés patients, collaborateurs, contributeurs et participants actifs à cette recherche en répondant aux différents questionnaires ;

ï Ma famille et mes proches pour leur soutien et leur aide tout au long de mon travail, ainsi que pour le temps consacré à la relecture de mon mémoire ;

ï Mon cousin Jonas ESSOUGBADA pour son soutien tant moral que financier et surtout pour ses encouragements, ses conseils de motivation et d'orientation qui m'ont ouvert la porte d'entrée à l'INJEPS pour cette formation.

ï Pasteur A. Raphaël GODONOU et son épouse Josiane AIZOUN pour leur sens d'hospitalité et leur amour affiché envers notre personne. Sincèrement, merci pour tout.

ï Mes chers frères et amis Emanuel GODE, Moumouni GBADAMASSI, Franciscain A. HINDOMETO, Antoine GANMADOKOU pour leurs soutiens de toutes natures.

SOMMAIRE

Introduction................................................................................................. 1

I- Contextualisation........................................................................................................... 5

II- Problématisation de la recherche 11

III- Démarche méthodologique 38

IV- Présentation, interprétation, analyse et discussion des résultats............................... 47

Conclusion 69

Références bibliographiques 72

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

APSA : Activités Physiques, Sportives et Artistiques.

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur. COUS : Centre des OEuvres Universitaires et Sociales.

CSA : Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. DEUG : Diplôme d'Etudes Universitaires Générales.

ECUE : Elément Constitutif de l'Unité d'Enseignement. EPS : Education Physique et Sportive.

E S : Entraînement Sportif

INEEPS : Institut National d'Enseignement de l'Education Physique et Sportive. INJEPS : Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport. INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique.

LMD : Licence, Master, Doctorat.

LP S5-6 : Licence Professionnelle Semestres 5 et 6 OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

ONG : Organisations Non Gouvernementales. SECO : Secrétariat d'État à l'économie.

STAPS : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives. STASE : Sciences et Techniques des Activités Socio-Educatives.

S.d. Sans date.

UE : Unité d'Enseignement.

ULB : Université Libre de Bruxelles

URPSA : Unité de recherche de Psychologie Sociale et Animation.

LISTE DES CARTES ET FIGURES CARTE

Carte 1 : Carte administrative de Porto-Novo 6

FIGURES

Figure 1 : La double évaluation selon Lazarus et Folkman (1984, cités par Servant, 2012) 33

Figure 2 : Représentation en box plot de la distribution de l'âge des étudiants suivant la promotion et l'option 48

Figure 3 : Probabilités relatives à l'état des étudiants avant les examens selon la promotion 49

Figure 4 : Distributions de probabilités sur les fréquences d'observation du stress chez les étudiants pendant l'examen selon les promotions 51

Figure 5 : Distributions de probabilités sur les fréquences d'observation du stress physique chez les étudiants pendant l'examen selon les promotions 53

Figure 6 : Représentation des distributions de probabilité aux sources de stress selon la promotion 54

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Catégorisation des variables de manifestation du stress 42

Tableau II : Catégorisation des variables de causes de stress 43

Tableau III : Catégorisation des variables de stratégies de gestion de stress 44

Tableau IV : Répartition des enquêtes suivant le sexe, la promotion et la spécialité 47

Tableau V : Modèle logistique d'estimation de la probabilité associée à l'état des étudiants avant les examens 49

Tableau VI : Modèle logistique d'estimation de la probabilité associée à la fréquence de manifestation du stress chez les étudiants pendant les examens 50

Tableau VII : Modèles logistiques d'estimation de la probabilité associée à la fréquence de manifestation des sous dimensions du stress chez les étudiants pendant les examens 52

Tableau VIII : : Modèle logistique globale d'estimation de la probabilité associée à la fréquence des causes du stress chez les étudiants 53

Tableau IX Modèles logistiques spécifiques d'estimation de la probabilité associée à la fréquence des causes du stress chez les étudiants 54

Tableau X : Distributions de probabilités entre le manque de préparation à court terme et la peur de la surveillance chez les étudiants selon les promotions 55

Tableau XI : Modèle logistique d'estimation de la probabilité associée à la gestion du stress chez les étudiants 56

Tableau XII : Distributions de probabilités sur les fréquences de recourt au différente mode de gestion du stress chez les étudiants selon les promotions 57

INTRODUCTION

Le stress, le burn-out, l'angoisse, la dépression, l'anxiété, et les autres troubles psychosomatiques sont tous autant de phénomènes psychiques auxquels nous sommes confrontés chaque jour, que l'on soit apprenant, enseignant, employeur ou employé (Dock, 2016). Ils résultent conséquemment des diverses obligations relatives à chacun de ces statuts. Ces phénomènes portent dans la plupart des cas atteintes à nos capacités mentales, psychologiques, affectives et cognitives conduisant très souvent à la démission, à la baisse de motivation, de confiance en soi, des performances cognitives, ou encore aux épuisements, etc.

Cependant le stress demeure ce thème le plus utilisé dans le langage courant de nos jours et également dans diverses circonstances. Il est présent dans plusieurs domaines dont celui de l'éducation (Edoh, et al. 2019). Spontanément, beaucoup de gens donnent un sens négatif au stress, alors qu'il porte en lui un double enjeu (positif comme négatif) dont celui dominant dépendra non seulement de la nature de la menace mais aussi de la personnalité de la victime. Ainsi, le stress peut être décrit comme un phénomène d'adaptation de l'organisme face à toute demande qui lui est faite (Mimeault s.d).

Les études universitaires peuvent être très satisfaisantes, mais entraînent aussi leur lot de stress. Les étudiants sont donc particulièrement sensibles au stress, qui peut avoir de graves répercussions sur leur santé et leurs études (Buratti, 2015). Dans la vie étudiante, la quantité de demandes est importante et presque constante. Bien que l'adaptation aux études universitaires puisse constituer un stress plus important, celui-ci perdurera tant tout au long des études que dans la vie professionnelle (Mimeault, s.d). Le stress scolaire fait référence à la peur de l'échec (Martinez, 2015 ; Mimeault, s.d). Une autre forme très répandue d'anxiété parmi les étudiant

(e) s est l'anxiété ou le stress de performance, qui s'assimile à la peur de ne pas être à la hauteur de leurs attentes, de ne pas atteindre leurs objectifs : la valorisation de l'excellence et de la réussite dans la société (et éventuellement sur le marché du travail) (Mimeault, s.d).

Ces différentes attentes ne sont comblées qu'à partir de la capacité de l'étudiant (e) à surmonter les différentes épreuves qui lui sont soumises : évaluations (Edoh, Biga, Tohossi & Assogba, 2019. Évaluer signifie au sens général « attribuer une valeur à un objet » (Pelpel, 2005). Selon cet auteur, on distingue quatre formes d'évaluation des apprentissages : l'évaluation diagnostique, l'évaluation formative, l'évaluation sommative et l'évaluation certificative. Ainsi, l'évaluation sommative se trouve « au terme du processus d'apprentissage ou de formation afin de mesurer les acquis de l'apprenant. L'évaluation certificative quant à elle signifie « une évaluation sommative mais sanctionnée par la

délivrance d'une attestation ». Ces deux dernières évaluations sont celles générant le plus de stress pour les apprenants puisque le plus souvent, elles aboutissent à une note chiffrée qui est devenue omniprésente dans le système scolaire ou universitaire et même dans la société. L'évaluation fait donc partie intégrante de toute vie universitaire. L'évaluation deviendrait donc un élément crucial aux yeux de plusieurs étudiants qui ont des attitudes négatives par rapport aux examens. Pour eux, le mot "examen" est souvent relié aux longues périodes d'étude épuisantes, stressantes, à la panique avant l'examen, à la peur de l'échec, à la déception...C'est ainsi qu'aux Etats Unis, le stress (anxiété) en contexte scolaire fait son ravage et touche plus de dix millions d'élèves (Viau, 1995). Par ailleurs, d'après certaines études citées par Gnanaprégassame (2013), « 66 % des étudiants ont ressenti un stress régulier sur une période de 15 jours - allant jusqu'à la tristesse ou la déprime pour 48 % ». Il est donc fort et clair d'admettre que l'évaluation constitue une source importante de stress chez les apprenants et ce, même dans les pays de l'occident où les conditions d'étude seraient meilleures que celles d'un pays en voie de développement comme le nôtre. Et que le niveau de stress serait en fonction de la situation stressante et aussi de la personnalité de l'individu. La communauté scientifique, une fois consciente des risques liés au stress qu'auraient encouru les étudiants, commençait à multiplier les études afin de bien comprendre ce phénomène, d'apprendre à le maîtriser et à réduire le flot de ses conséquences (Jaouadi, Ben Abdallah, Bouzidi, Masmoudi, Chraïef, Ben Rahma, & Majdoub, 2015).

Bien qu'il existe un grand nombre d'ouvrages sur le stress et de nombreuses recherches sur la problématique du stress lié à l'évaluation, cette dernière n'a pas encore fait objet d'une spécifique étude comparative chez les étudiants de Licence et de Master d'une même année à l'INJEPS.

Dans cette étude, nous avons abordé dans une approche psychopédagogique le stress lié aux examens terminaux chez les étudiants en fin de cycles (Licence et de Master) STAPS 2019- 2020 à l'INJEPS.

Il sera question de faire une étude comparative du stress ressenti par les étudiants des promotions de fin de ces deux cycles lors des examens terminaux.

Pour atteindre cet objectif, notre étude comportera quatre (04) grands chapitres

v Le premier présente la contextualisation de l'étude. C'est-à-dire le cadre géographique et institutionnel de l'étude et les pratiques évaluatives à l'INJEPS ;

v Le deuxième, relatif à la problématisation de la recherche, aborde après la revue de littérature, le cadre théorique et la problématique essentielle de notre recherche ;

v Le troisième, quant à lui, explique la méthodologie adoptée : nature de l'étude, modalité de définition des sujets, moyens d'investigation, procédure de collecte et d'analyse des données,

v Le quatrième porte enfin sur la présentation des résultats, leur interprétation, analyse et discussion à la lumière des théories et données de la littérature et s'achèvera par les suggestions et une conclusion.

PREMIER CHAPITRE :

CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE

Cadre De l'étude

Cette étude a pour cadre l'Université d'Abomey Calavi (AUC) en général et spécifiquement l'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport(INJEPS) de Porto- Novo. Voici une présentation brève de la ville de Porto Novo puis celle de l'INJEPS qui constituent respectivement les cadres géographique et institutionnel de notre recherche.

Cadre géographique de l'étude : La ville de Porto-Novo

Notre étude a pour cadre géographique la ville de Porto-Novo qui est la capitale politique du Bénin selon l'article 1er de la constitution du 11 décembre 1990. La ville de Porto-Novo est située au sud-est du Bénin à 13km de l'océan atlantique et 30km de Cotonou à l'ouest. Les communes limitrophes sont Akpro-Missérété, Avrankou et Adjarra au nord, Sème-Podji au sud, Ajarra à l'est et Aguégués à l'ouest. Selon l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE, 2013) cité par Gandonou, B. M. (2006), sa population est de 263616 habitants dont 138733 femmes et 124883 hommes répartis Sur une superficie de 52km² soit 0,05% du territoire national avec cinq (05) arrondissements et vingt-neuf (29) quarties.

Carte 1 : Carte administrative de Porto-Novo

Source : https://www.pinterest.com/oin/583708801678958759/ visité le 23/09/2020 à 15h 38min.

1-1-2- Cadre institutionnel (Présentation de l'INJEPS)

L'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport (INJEPS) est une entité sous la tutelle de l'Université d'Abomey Calavi (AUC) installée à Porto-Novo à 30km de Cotonou et non loin de l'Assemblée Nationale du Bénin. Il est créé en 1975 sous l'appellation d'Institut National d'Enseignement de l'Education Physique et Sportive (INEEPS). Le décret n°96/550 du 06 décembre 1996 est venu conformément à son article 04, modifier sa dénomination, son statut et ses objectifs.

Depuis 2004, l'INJEPS est devenu un institut à vocation régionale et a désormais pour objectif la formation des Enseignants d'EPS, des cadres dans le domaine des Sciences et Techniques des Activités Socio-éducatives (STASE), des inspecteurs d'EPS, des docteurs aussi bien en STAPS qu'en STASE.

L'INJEPS logé dans l'ancien hôtel des députés des années de l'indépendance non loin du siège de l'Assemblée Nationale, est constitué d'un ensemble de deux bâtiments : le premier à deux niveaux et le second à trois niveaux qui servaient d'hébergement aux honorables. Le rez-de-chaussée du bâtiment à deux niveaux abrite l'infirmerie, la salle de télévision et des bureaux du Centre des OEuvres Universitaires et Sociales (COUS). Ces locaux ont accueilli les premiers étudiants dans un système d'internat dans lequel chaque cabine abritait deux étudiants. Le cadre a été réaménagé avec construction d'autres bâtiments en fonction de l'espace disponible. L'INJEPS a désormais une annexe sise à DJAVI qui est un espace de 20 hectares attribué à l'INJEPS par la mairie d'ADJARRA. Ce site n'est actuellement pas viabilisé. Il dispose d'un module de cinq classes dont deux servent de salles de cours pour la licence 1 STAPS groupes A et B (une salle par groupe), une salle pour la licence 1 STASE, une autre salle pour la licence 2 STASE et une cinquième qui sert de direction. On y trouve également un terrain de football, deux terrains de volleyball (tous provisoires en terre battue), un terrain de basketball implanté nouvellement. La direction de l'INJEPS, avec l'appui de la coopération japonaise et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) a mis en place un dojo et d'autres projets de construction de nouvelles infrastructures sportives et d'un dortoir de 50 places environ.

1-3 Les pratiques évaluatives à l'INJEPS

L'évaluation se fait à l'INJEPS sous formes de « contrôle continu des connaissances... Un minimum de trois contrôles est exigé par semestre. Ces contrôles peuvent être soit écrits ou oraux, soit des contrôles des travaux personnels permettant d'apprécier notamment les aptitudes de l'apprenant à faire preuve d'initiative » Article 24 de l'arrêté rectoral n°072- 10/UAC/VR-AAIP/SENOU du 10 décembre 2010 portant règlement pédagogique de l'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport(INJEPS). Ce même arrêté dans son article 34 rapporte que l'évaluation des aptitudes, de l'acquisition des connaissances et des compétences doit être faite non seulement par des contrôles continus mais aussi par des examens partiels et terminaux en cycle de Licence et par contrôles continus et examens terminaux en cycle de Master. Aussi, sont programmés et organisés en dehors des contrôles continus, les examens partiels et terminaux par la Direction des Affaires Académiques. Les notes de contrôles continus et celle d'examens partiels compte chacune pour 25% et celle de l'examen terminal compte lui seul pour 50%. Par ailleurs, dans le calcul des moyennes, lorsqu'un Elément Constitutif de l'Unité d'Enseignement (ECUE) à un (01) crédit (25 heures) comme quota horaire, l'examen terminal représente 2/3 et l'ensemble des contrôles continus et examens partiels représente 1/3. Mais si l'ECUE couvre deux (02) crédits (50 heures), l'ensemble des contrôles continus et examens partiels représente ½ et l'examen terminal représente également ½. Toutefois ces contrôles et examens se présentent aussi parfois sous forme pratique dans les Unités d'Enseignements (UE) d'Activités Physiques, Sportives et Artistiques (APSA). Dans le cas des examens écrits plusieurs stratégies sont utilisées par les enseignants pour leur mise en oeuvre. Ainsi jusqu'en Janvier 2019, nous avons des évaluations au cours desquelles la totalité des questions est administrée

: souvent en administrant une épreuve comportant toutes les questions à la fois et des évaluations au cours desquelles les questions sont administrées une à une : généralement par projection sur un écran géant ou par dictée une à une des questions avec un temps bien incrémenté par question (Edoh, Biga, Tohossi & Assogba, 2019). Mais les nouvelles réformes entreprises à l'INJEPS depuis l'arrivée de la nouvelle équipe administrative, seuls au cours des contrôles continus des connaissances et des examens partiels que l'enseignant peut exclusivement soumettre les étudiants à une évaluation où les questions sont posées une à une. Les étudiants sont impérativement soumis à une évaluation où la totalité des questions est administrée s'agissant des examens terminaux depuis deux ans.

Par ailleurs, suite à la pandémie de COVID 19, les derniers examens terminaux de l'année universitaire 2019 - 2020 se sont déroulés dans des conditions particulières. En effet, la durée des épreuves est réduite par rapport aux années antérieures. Ainsi, les étudiants de Licence d'option d'Education Physique et Sportive(EPS) sont convoqués à l'annexe de Djavi pour leurs compositions et ceux de Licence d'option d'Entrainement Sportif (ES)en dans l'enceinte de la maison mère de l'INJEPS. Conformément à la note de service N°0087- 20/UAC/INJEPS/D/DA/SGE/CD/-STAPS/SA portant de déroulement des examens du second semestre en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives au titre de l'année académique 2019-2020, les étudiants en Licence ont composé du 26 au 27 juin 2020. Ces étudiants ont composé un même nombre de matières (08 matières : 4 matières enchainées d'une heure de durée chacune de huit heures à douze heures et quatre autres de même durée de quatorze heures à dix-huit heures) le premier jour. Le lendemain, les étudiants en EPS ont à composer dans une seule matière tandis que ceux en ES en ont trois.

Quant aux étudiants de Master, ils ont composé de façon enchainée leurs quatre matières dans la matinée du 29 juin 2020 de huit heures à douze heures.

Prendre en compte tous ces types d'évaluations (contrôles continus, examens partiels et terminaux) ainsi que toutes les promotions du cycle 1 et toutes celles du cycle 2 dans notre étude est trop grand, compte tenu du temps imparti. C'est pourquoi notre étude s'oriente spécifiquement vers les étudiants de Licence et Master Professionnels STAPS 2020 de l'INJEPS. Nous avons aussi jugé bon de choisir comme type de contrôle l'examen terminal.

DEUXIEME CHAPITRE :

PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE

Revue de littérature

Le choix du thème de ce travail s'est fait assez naturellement. En effet au fil de quelques lectures, nous nous sommes rendu compte que la littérature scientifique comprenait un grand nombre d'ouvrages sur le stress et que de nombreuses recherches avaient déjà été entreprises sur la problématique du stress lié à l'évaluation. De même, plusieurs travaux de mémoires ont été réalisés et soutenus à l'INJEPS sur la problématique du stress ressenti par les étudiants lors des examens terminaux. Cependant, très peu de ces documents ont fait cas d'une comparaison de stress chez les étudiants de Licence et de Master Professionnels d'une même année à l'INJEPS.

Généralités sur le stress

Le pionnier des études sur le stress fut le médecin biologiste et endocrinologue hongrois Hans Selye, dont les premières études significatives dans ce domaine datent de 1936 (Graziani & Swendsen, 2004). Le stress, avant d'être employé aujourd'hui dans le langage courant est un concept n'existant pas dans la littérature avant les deux grandes guerres mondiales de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945. Ce sont ces deux grandes guerres qui constituent l'élément déclencheur de toute la science du stress (Cooper, 2005 cité par Lupien, 2015). Hans Selye est considéré comme « le père de la conception moderne et scientifique notion complexe dont la définition ne peut être donnée de façon claire, ni complète, ni exacte avec l'assentiment de l'ensemble des chercheurs car il est désormais appréhendé de manières différentes dans chaque discipline. En effet, en biologie, la notion du stress est définie comme une réaction physiologique permettant à l'organisme de s'adapter face à une agression externe, qu'elle soit traumatique, thermique ou même sociale (Selye, 1956 cité par Chapouthier, 2012). Selon Selye, le syndrome de stress (le terme syndrome signifiant qu'il existe plusieurs symptômes) présente trois phases successives :

- une phase d'alarme où l'organisme mobilise ses défenses (le rythme cardiaque s'accélère, la respiration est plus rapide, la tension artérielle augmente, les pupilles se dilatent),

- une phase de résistance ou d'équilibre où se manifeste l'adaptation à l'agent stressant (les signes d'alarme disparaissent) et

- une phase d'épuisement si l'action de l'agent stressant est trop forte ou trop prolongée et que l'organisme ne peut plus y faire face.

On comprend ainsi qu'il y ait des stress positifs ou favorables - si le sujet, en première ou en deuxième phase, domine les effets du stress et s'y adapte - et des stress négatifs et défavorables - si le sujet, en troisième phase, n'arrive plus à s'adapter aux agressions qu'il subit.

Il faut donc comprendre que la théorie de Selye est une théorie biologique et ne prend donc pas en compte les facteurs psychologiques du stress (Stora, 2010 Graziani & Swendsen, 2004). Dans cette même logique, Lucie (s .d.) aborde la notion du stress en mettant au centre le cerveau et le système nerveux dans le mécanisme d'apparition et d'adaptation du stress chez un individu. Il explique que lorsqu'un danger est perçu, le cerveau envoie un message au système nerveux divisé en deux ramifications. La première : le système nerveux sympathique qui libère immédiatement l'énergie nécessaire pour mettre le corps en condition de réagir. La seconde : le système nerveux parasympathique qui régule et empêche le système sympathique de s'emballer en rétablissant le corps à son état normal. On peut retenir ici que l'auteur a seulement fait ressortir les deux premières phases du syndrome de stress développé par Selye. Il ne s'agit donc que du stress positif.

D'un point de vue psychologique, plusieurs auteurs se sont prononcés sur la notion du stress. Ainsi, le premier chercheur à l'aborder fut Lazarus dans les années 1960, puis, en 1984, Lazarus et Folkman publièrent un ouvrage de référence qui constitue la base de nombreuses études (Dumont & Plancherel, 2009). Lemyre et Tessier (2003) parlent du stress psychologique comme d'un « état de tension, de préoccupation ou d'activation rapporté par une multitude de gens ». C'est George (2002) qui, au-delà des deux premières réactions (biologiques et psychologiques) du corps face à l'agent stressant en ajoute celles comportementales. Le stress stimule et active donc les ressources qui sont en chacun de nous afin de nous aider à faire face à la situation. Nous vivons ainsi intuitivement le stress sans pour autant connaitre son étiologie. Nous ferons un bref aperçu sur les causes du stress.

Les causes du stress dans le contexte général

Nombreuses sont les études qui se sont intéressées aux causes du stress. Holmes-Rahe (1967) a élaboré une échelle d'évaluation des facteurs de stress de la vie en général dans laquelle sont listés 43 événements tresseurs dont le plus saillant est le décès du conjoint avec une valeur moyenne de 100 points. L'événement mineur du stress est infractions mineures de la loi, amendes ou contraventions mineures ayant une valeur moyenne de 11 points.

Ces étiologies se résument en quatre grandes catégories de facteurs qui se conjuguent:

-facteurs personnels ;

- facteurs familiaux

-facteurs sociaux et

-facteurs professionnels.

Selon le groupe Test-Stress, tous les agents stressants peuvent être regroupés en deux grandes sources à savoir : les circonstances extérieures (l'environnement, la famille, le travail et autres sources) et la personne elle-même (sa manière de résoudre les problèmes, sa personnalité, son tempérament ou sa discipline personnelle). Les études sur le stress ont également permis de relever que ce n'est pas seulement des facteurs externes, tels que des situations, qui engendrent du stress, mais également des facteurs internes, tels que les pensées de l'individu, sa personnalité, sa capacité d'adaptation ou encore la manière dont il évalue la situation (Servant, 2012;Fradin, 2008; Graziani & Swendsen, 2004; Paulhan & Bourgeois, 1998).En effet, certains types de personnalité seraient plus sensibles aux effets du stress, «en raison de leur façon de réagir et d'aborder l'environnement » (Servant, 2012). En ce qui concerne les traits de personnalité en question, nous aurions notamment la dépression et l'anxiété-trait (Graziani & Swendsen, 2004).

Par ailleurs, plusieurs études référencées par Graziani et Swendsen (2004) montrent que c'est l'évaluation que l'individu fait de la situation qui produit du stress, et non la situation en elle-même. Une étude conduite par le psychologue Garneau (1998) sur le stress : causes et solutions s'inscrit dans cette même logique pour faire ressortir trois genres de causes pouvant provoquer du stress en général. Il s'agit :

-des changements rapides, (positifs ou négatifs),

-des menaces ou les dangers que nous rencontrons (objectivement fondés ou non) et

-de notre impression (justifiée ou non) d'avoir à réagir rapidement à la situation. Il ressort de ces différents travaux que l'étiologie du stress se résume en deux grandes sources : les sources externes et celles internes. Quelles sont les causes du phénomène de stress dans les entreprises ?

Le stress est très présent dans notre société actuelle et s'avère être un réel problème. Le Bureau international du travail le considère en 1993 comme « l'un des plus graves problèmes de notre temps, non seulement pour les individus dont il met en péril la santé physique et

mentale, mais aussi pour les entreprises et les gouvernements » (Stora, 2010, p. 3). Les statistiques révèlent qu'aux États-Unis, il y a presque neuf individus sur dix qui disent souffrir une à deux fois par semaine de stress, et un sur quatre tous les jours (Stora, 2010). Les sources de stress sont très souvent des pressions liées au travail. On trouve, par exemple, la pression du temps, d'un supérieur, des journées de travail trop longues, le fait de devoir montrer au travail des sentiments contraires à ceux que l'on ressent ou encore le fait de devoir allier vie au travail et vie personnelle, avec chacune leurs exigences (Secrétariat d'État à l'économie (SECO),2011). On note également l'interruption du contrat de travail, la fin du chantier, l'exposition au chômage, l'improvisation des tâches, les horaires de travail et le besoin de faire des heures supplémentaires, le salaire fixe, le salaire lié aux résultats et le salaire non adéquat avec le travail et les responsabilités et la non reconnaissance du stress par l'entreprise (Silvere, Damaris, et Enam, 2018).

Si le stress est aujourd'hui reconnu comme un problème de première priorité chez les adultes et qu'il fait des ravages chez les salariés, pourquoi n'admettrait-on pas enfin que les étudiants sont soumis au même régime, notamment dans un contexte universitaire où on ne leur demande plus seulement de bien travailler et de s'épanouir, mais d'être toujours et partout les meilleurs pour leur insertion professionnelle ?

La vie universitaire : source de stress ?

Bien que les études universitaires puissent être très satisfaisantes, elles génèrent aussi leur lot de stress (Mimeault, 2018). Les facteurs peuvent, en effet, être nombreux dans ce contexte, par exemple la pression liée aux évaluations et aux notes (George, 2002), la recherche de la réussite académique à tout prix ( Cote-Famille, 2009), la menace de l'ego, la nouveauté, l'anticipation de conséquences négatives, la perte de contrôle (OMS). Mais il y a également d'autres facteurs, tels que « les horaires surchargés, la violence, le racket, l'humiliation, les moqueries, les insultes, la peur d'être différent [...], les parents qui rationalisent et ne s'intéressent qu'aux apprenants en oubliant les autres qualités de leur progéniture » (George, 2002).

Par ailleurs, la vie universitaire constitue un contexte qui peut favoriser le stress (Mimeault, 2018 ; Faurie, Thouin & Sauvezon, 2019). Il est question d'un contexte où les étudiants doivent désormais vivre dans un climat de compétition de compétence personnelle, où le classement de performance issue de cette compétition est souvent fait à base des notes (Mimeault,2018), où les étudiants sont soumis à un rythme élevé de l'apprentissage universitaire, où la valorisation de l'excellence et de la réussite(incertaine) au-delà de la vie estudiantine (dans la société et

éventuellement sur le marché du travail) y est présente et peut subtilement les glisser dans un rythme de vie effréné (Mimeault,2018; Faurie, Thouin & Sauvezon,2019) . Malgré la surcharge d'emploi du temps (Doron et al, 2013) que de plus en plus d'étudiants occupent, ils ont d'autres responsabilités (domestiques ou familiales) et engagements (social, amoureux), en plus du temps et de l'énergie consacrés à leurs études. Le contexte de précarité financière (revenu limité, endettement) peut aussi contribuer à accroître ce niveau de stress (Mimeault, 2018). Dans cette logique, l'université renvoie alors à ce qu'Hectausen (1974) appelle un « contexte d'accomplissement » susceptible de générer du stress (Faurie, Thouin & Sauvezon, 2019). Aussi à tout cela s'ajoutent les problématiques identitaires inhérentes à la transition adolescence-âge adulte au cours de laquelle les sentiments de ne plus être un adolescent, sans pour autant se sentir totalement adulte, complexifient le vécu des étudiants. Plusieurs études ont mis en évidence la fréquence plus élevée des stresseurs universitaires. Les stresseurs les plus importants, en fréquence ou en intensité, concernent l'insertion professionnelle (peur du chômage), la réussite universitaire (manque de capacités pour réussir les examens, appréhension des examens), le temps (manque de temps), l'argent et la dépendance financière (Faurie, Thouin & Sauvezon, 2019; Mimeault, 2018; Doron et al., 2013; Boujut et al., 2009 ; Muirhead & Locker, 2007; Metboon,2006; Lafay, Manzanera, Papet, Marcelli, & Senon, 2003 ; Reveillère, Nandrino, Sailly, Mercier, & Moorel, 2001).

Il est donc clair d'admettre d'une part avec Mimeault, (2018), Faurie, Thouin & Sauvezon, (2019) que la vie universitaire constitue un contexte unique qui parait potentiellement stressant et de comprendre d'autre part que les étiologies du stress universitaires sont aussi nombreuses que variées. Pour cela, pour être beaucoup plus précis dans notre étude, nous nous intéresserons aux causes de stress en milieu universitaire et particulièrement à celles relatives aux examens.

Mais quels sont les symptômes (indicateurs) et les conséquences du stress sur le sujet stressé selon la littérature scientifique ?

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo