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Analyse se l'évolution des modes de gestion des déchets solides urbains par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014


par Albert Racel Kingue Moudoute
Université de Yaounde II - Master en Économie de l'environnement du développement rural et de l'agroalimentaire 2020
  

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ABSTRACT

This study aims to analyse the determinants of the evolution of the mode of management of urban solid waste by households in Cameroon between 2007 and 2014. Specifically, it analyses the determinants of the choice of the mode of disposal of household waste and identifies the determinants of the choice of the legal mode of disposal ( bin/truck and/or recycling) of DSU in Cameroon between 2007 and 2014. It is based on secondary data from the third Cameroon Household Survey (ECAM 3) conducted among 6,345 heads of households living in urban areas in Cameroon in 2007 and the fourth Cameroon Household Survey (ECAM 4) conducted among 5,464 heads of households living in the urban stratum in Cameroon in 2014. In this study, we used a multinomial Logit model to analyse the determinants of the choice of the mode of urban solid waste management by households and this model also enabled us to identify the determinants of the choice of the legal mode of disposal of urban solid waste in Cameroon between 2007 and 2014. Our results gave us a first impression that income and type of housing are important determinants of a solid waste disposal mode in Cameroon. Furthermore, the short distance (less than 500m in 2007 and less than 1 km in 2014) between the dwelling and the nearest waste collection bin and the "non-poor" standard of living are the determinants that most stimulate the probability that a household will use a legal mode (collection truck bin) for the best management of its waste in Cameroon between 2007 and 2014. The key recommendation resulting from this study is to reduce the distances between collection infrastructures and homes in order to encourage the choice of responsible disposal methods to the detriment of uncontrolled landfills.

Keywords: Urban solid waste, management method, household, Logit, Cameroon

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Rédigé et présenté par : KINGUE MOUDOUTE Albert Racel

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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1. CONTEXTE DE L'ETUDE

Les pays en développement (PED) font face de nos jours à un grand défi, celui de la gestion des déchets solides urbains (DSU). En effet on observe de plus en plus dans les villes des PED une augmentation de la population. La production des déchets est inhérente aux activités humaines (Bisson, 2000; Chalot, 2004). Pourtant ce n'est qu'avec le phénomène urbain qu'elle devient une problématique publique, surtout dans les grandes villes des PED (Tadesse, Ruijs, & Hagos, 2008).

La population mondiale connaît une forte croissance et atteindra 9,2 milliards d'habitants en 2075 (Veron, 2007) contre 6,5 milliards actuellement (Ngambi, 2015). Si en 1950, un tiers de la population mondiale vivait en ville, d'ici 2050, les deux tiers, soit 6 milliards de la population vivra dans des zones urbaines1. En effet, avec un taux de croissance annuelle urbaine de 1,8%, l'évolution de la population urbaine mondiale est désormais considérée comme passant de 3,2 milliards à 4,9 milliards entre 2005 à 2030 (UN, 2007). Les PED connaissent les taux d'urbanisation les plus importants et contribuent pour plus de 90% à la croissance urbaine actuelle du monde. En Afrique, l'urbanisation est galopante et incontrôlée (CREPA, 2009), ce taux de croissance démographique dépasse les 5% par an en Afrique (Onibokun, 2001). Même si, malgré son important taux de croissance urbain annuel, le taux d'urbanisation y est faible comparé aux Etats de l'Amérique latine et des pays développés où il atteint les 75%.

Cette croissance démographique pose également le problème de gestion de déchets dans les PED car plus la population augmente plus la production en DSU augmente. En effet considérant la moyenne mondiale de la production des déchets solides (DS) de 0.6 kg/habitant /jour, on estime à plus de 1,7 milliards de tonnes la quantité de DS produite en 2015 dans le monde. La production des déchets, qui accompagne l'activité humaine, est ainsi appelée à augmenter dans des proportions considérables au Sud comme au Nord.

1 ONU-Habitat 2011.

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La question qui entoure la gestion des déchets est devenue au cours des deux dernières décennies de plus en plus complexe tant pour les pays du Nord que pour ceux du Sud. A ce titre, la problématique de gestion des déchets s'introduit dans un contexte plus global de développement durable et est soumise à des enjeux économiques, sociaux et environnementaux (Haouaoui and Loukil, 2009).

Il est observé à partir des années 1980 une dégradation progressive des conditions de salubrité et d'hygiène dans les villes d'Afrique subsaharienne. Plusieurs pays sont sous l'emprise de la crise économique et de la croissance démographique. La dévaluation du franc CFA affaiblit les moyens alloués à la propreté et à la gestion des déchets. Selon l'ONU, la population mondiale connaît une augmentation considérable depuis la fin du 20ème siècle. Elle est passée de prêt de 6 milliards à la fin du siècle dernier et a atteint plus de 6,5 milliard en 2010 (J. R. Ngambi, 2015). Celle-ci pourrait voir son nombre augmenter de 2 milliards d'individus en 2030 (Sotamenou, 2010).

Les déchets sont des indices révélateurs de nos modes de vie. La quantité et la composition des déchets entassés dans les poubelles des zones urbaines sont très différentes de celle des zones rurales. Cette densification et cette hétérogénéité traduit les fortes différences de niveaux de vie dans ces différentes zones. Par exemple, la généralisation et la multiplication des emballages provenant de la consommation expliqueraient, dans une grande proportion, la forte augmentation des ordures ménagères ; emballages qu'on retrouverait le plus en zone urbaine. En effet, représentant 16 % en 1960, la part des emballages dans les ordures ménagères est passée à 33 % en 2000 (Bertolini, 2005). L'on observe également que la différence de revenus entre les pays du Nord et ceux du Sud explique le fait que la majorité des pays industrialisés (PI) se trouvent au-dessus d'une production de DS de 1 kg/ha/jr, alors que les pays du Sud ne dépassent guère ce seuil ( Sotamenou & Parrot, 2005).

L'accroissement considérable de la population urbaine dans des pays du nord comme dans ceux du sud est l'une des principales causes de l'augmentation de la production des déchets (Tanawa et al, 1997 ; Onibokum,2001 ; Citerestse, 2008 ; Ngambi, 2015). En effet plus la population se densifie dans les zones urbaines, plus l'espace qu'ils occupent connait également l'augmentation de sa superficie entrainant des difficultés dans la gestion de l'environnement. (Diop, 1996). N'Diénor (2006) souligne qu'il arrivera d'ici quelques décennies que plus de la moitié de la population totale mondiale (55%) s'urbanisera. Dans le

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même ordre (Bertolini, 2005) précise que dans les années 1960 moins de 1 habitant sur 3 vivait en ville dans les pays du Proche et du Moyen-Orient, mais cette urbanisation pourrait atteindre 70% en moyenne en 2025. Selon l'Organisation des Nations Unis (ONU), de toutes les régions du monde, les PED connaissent le taux d'urbanisation le plus important ; et d'ici 2020, plus de la moitié de la population vivra en ville. C'est ainsi que de nombreuses villes produisent des déchets dont elles ne peuvent pas s'en débarrasser.

Les études réalisées par Le Bozec (2007) et Glachant (2006) montrent que depuis des décennies la production des déchets a augmenté de façon exponentielle. Elles montrent également que chaque habitant produit quotidiennement plus d'un kg de déchets. Il convient à juste titre de dire que la production de déchets constitue, à double titre une pression sur l'environnement ; elle est en effet, cause de pollution et d'appauvrissement des ressources (N'tain, 2010). Si la collecte des déchets est mal faite (ou encore faite partiellement ou faite de manière insatisfaisante) elle peut conduire à la prolifération de décharges sauvages, des odeurs nauséabondes, de mouches et des rongeurs, à une importante accumulation de matériaux inertes, à un taux élevé de papier et de cartons etc. (Sané, 1999 ; Diarra et Togola, 1997). Réduire cette pression consiste en effet à minimiser l'impact des déchets, ce qui relève de la responsabilité, à la fois des producteurs et des consommateurs. Il est donc important de faire intervenir les producteurs (notamment les ménages) de déchets dans la gestion de ceux-ci, c'est-à-dire faire converger les positions gouvernementales vers une participation accrue de la population.

De nos jours l'importance de l'accumulation des déchets à tous les coins de rues, la persistance des odeurs ou la détérioration des sols témoignent à suffisance de la négligence ou de la non considération de la gestion de ces ordures des ménages. En effet pour eux cela relève uniquement du ressort de l'Etat et non du leur alors qu'il est systématiquement visible que les ordures submergent nos villes, et arrivent même déjà près de nos habitations ce qui peut être très dangereux pour la santé humaine. Pour y remédier des solutions doivent être trouvées dans l'immédiat. Selon Sotamenou (2017), en Afrique les taux de collecte des déchets solides varient entre 35 et 75%. Les taux les plus faibles sont enregistrés entre autres à Dar-Es-Salaam en Tanzanie, Lomé au Togo (35 - 40%), alors que les taux les plus élevés sont enregistrés à Accra au Ghana, à Conakry en Guinée, à Kigali eu Rwanda, à Rabbat au Maroc

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(70-75%). Le taux de collecte des déchets solides à Yaoundé et à Douala sont inférieurs à 60%.

Pour se débarrasser de ces déchets produits majoritairement dans les grande métropole camerounaise une entreprise se charge de la collecte des ordures ménagères; Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM)2 qui jusqu'aujourd'hui demeure la seule sur le territoire camerounais ce qui peut entrainer une incapacité de ladite entreprise de satisfaire les besoins en collecte et de gestion des ordures au Cameroun en général et dans la ville de Yaoundé en particulier ; les collectivités territoriales décentralisés (CTD) sont depuis quelques années venues en appui à HYSACAM mais elles se heurtent également à la difficulté de la gestion des déchets dans leurs municipalités. En effet, la concentration des hommes et des activités en milieux urbains a généré un ensemble de difficultés liées à la gouvernance des déchets ; elle-même conséquente d'une consommation de plus en plus croissante des produits industriels (Mbiadjeu-Lawou, 2019). D'où la problématique centrale de la gestion des déchets solides urbains dans la ville de Yaoundé.

2. PROBLEMATIQUE

Pays situé au Sud du Sahara, le Cameroun est un pays pauvre à revenu moyen3. Doté d'un taux d'urbanisation estimé à plus de 50%, sa population est passée de 19 648 287 d'habitants (INED 2010) à 21 657 488 personnes au 1er juillet 2014. On observe qu'entre 2008 et 2014, la production des DSM4 des villes camerounaises est passée de 972 000 tonnes/an à plus de 1 327 400 tonnes/an, connaissant ainsi une augmentation de plus de 36% (INS 2016). Après Douala, la ville de Yaoundé est la ville camerounaise qui produit le plus de déchets5. La production moyenne des déchets à Yaoundé oscille entre 0,6 et 0,98 kg/hbt/jour (Ngnikam et al., 2017).

2 Ancienne filiale de la Lyonnaise des Eaux de France, en place au Cameroun depuis 1968.

3 Le revenu mensuel moyen par habitant au Cameroun s'élève à 117 $, soit 1 400 $ par habitant et par an selon la Banque Mondiale.

4 Déchets Solides Ménagers

5 Douala produit plus de 2000t de déchets/jours contre près de 1500t de déchets/jour pour la ville de Yaoundé (HYSACAM,2018)

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ANALYSE DE L'EVOLUTION DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES URBAINS PAR LES MENAGES AU CAMEROUN ENTRE 2007 ET 2014

La croissance de la population urbaine et l'extension continue de l'espace occupé entraînent d'énormes difficultés dans la gestion de l'environnement (Diop, 1996). Ce qui fait qu'il devient de plus en plus difficile de se débarrasser des déchets. Au Cameroun, entre 1998 et 2018 la gestion des déchets est devenue de plus en plus difficile avec la croissance démographique accélérée des principales villes et les consommations qu'on y rencontre, telles Douala, Yaoundé, Bafoussam, ainsi que certaines villes secondaires à l'instar de Dschang, Mbalmayo, Édéa, Garoua et Bangangté (Kengne et al, 2000).

Le système de collecte des DS au Cameroun fait face à des contraintes d'ordre institutionnelles, techniques, financières et surtout physiques (Ngnikam & Tanawa, 2006). Le caractère inaccessible des camions de ramassage des DS dans la plupart des villes du Cameroun (villes desservies par HYSACAM) et le fait que la majorité de la population réside dans un habitat non structuré rendent difficile la collecte des DS. A titre d'illustration, l'enquête CAVIE de l'INS menée en 2014 révèle qu'au Cameroun, 71,5% de la population urbaine vit dans un habitat précaire et 41,1% des ménages ont des logements en matériaux définitifs. Cette même enquête montre que 15.67% des ménages habitent des maisons situées au bord d'une route bitumée en 2014 contre 13.05% en 2007 ; on observe également qu'en 2007 la plupart des ménages vivaient dans des maisons à plusieurs logements soit 44.17% contrairement en 2014 où les ménages du fait de l'urbanisation grandissante cherchent de plus en plus le confort en s'éloignant des agglomérations ; c'est ainsi que 45.50% des ménages vivent dans des maisons isolées. En outre, alors que les ménages haut-standing n'effectuent en moyenne qu'un demi-kilomètre pour atteindre le bac le plus proche, les ménages périurbains non lotis quant à eux en parcourent un et demi (1,5 Km). Il est a noté que la qualité de logement est peut-être liée à la qualité de vie du ménage.

A cet effet, les ménages ont recours à divers modes d'évacuation et déversent ainsi leurs DS un peu partout. Les résultats de CAVIE (2014) montrent que, malgré la relative proximité des bacs à ordures (autour d'un demi-kilomètre), 16% des ménages déversent leurs ordures dans la nature contrairement en 2007 où 37.32% des ménages déversaient leurs ordures dans la nature alors que cette distance moyenne était évaluée autour de 500m.

Le fait que le service rendu par HYSACAM ne puisse pénétrer tous les quartiers et ne puisse pas desservir sur tout le territoire Camerounais, cela réduit le taux de collecte des déchets ménagers et augmente considérablement la quantité de déchets jetés dans la nature, source de

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dégradation environnementale. Au demeurant, (Choe & Fraser, 1999) montrent que les dommages sur l'environnement ne sont pas seulement causés par la quantité des déchets produite, mais surtout aussi par la manière avec laquelle elle est éliminée. Ainsi, pour (Tadesse et al., 2008), la promotion d'une gestion adéquate des déchets passe par la maîtrise des données sur la production de ceux-ci et, plus encore, par les informations sur les comportements et attitudes des populations vis-à-vis de leurs déchets

A cet effet, Il importe donc de savoir quelles sont les déterminants de l'évolution dees modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014 ? De cette question principale découlent les questions subsidiaires suivantes :

Question subsidiaire 1 : Quels sont les déterminants du choix du mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014 ?

Question subsidiaire 2 : Quels sont les déterminants du choix du mode d'élimination légal des DSU entre 2007 et 2014 ?

Telles sont les préoccupations majeures qui nous ont motivé dans la réalisation de ce travail de recherche

3. OBJECTIFS DE RECHERCHE

L'objectif principal de cette recherche est d'analyser les déterminants de l'évolution des modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

Des objectifs spécifiques peuvent découler de nos questions subsidiaires, notamment :

Objectif spécifique 1 : Analyser les déterminants du choix du mode de gestion des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014 ;

Objectif spécifique 2 : Identifier les déterminants du choix du mode d'élimination légal des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.

4. HYPOTHESES DE RECHERHE

L'analyse des déterminants de l'évolution des modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014 passe par deux hypothèses spécifiques :

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Hypothèse 1 : Le revenu et le type de logement du chef du ménage influencent le choix du mode de gestion des DSU entre 2007 et 2014 au Cameroun ;

Hypothèse 2 : Le niveau de vie « non pauvre » et la distance « faible » entre le bac à ordures et le logement sont les déterminants du choix du mode d'élimination légal des DSU au Cameroun entre 2007 et 2014.

5. METHODOLOGIE

Pour aborder la question des déterminants de l'évolution des modes de gestion des DS par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014, nous utiliserons pour tester nos hypothèses un modèle de Logit multinomial, modèle développé par (Heckman, 1976; McFadden, 1986) qui utilise ce modèle lorsque la variable dépendante de notre étude est qualitative et dont ses modalités6 n'ont aucune relation d'ordre. Nous utiliserons pour ce faire les données tirées de la troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM 3)7 avec un échantillon 6345 chefs de ménages et de la Quatrième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM 4)8 avec un échantillon 5464 chefs de ménages en milieu urbain. Les variables susceptibles d'avoir une influence sur le choix du mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages sont : Le niveau de vie du ménage, le type de logement, les voies d'accès au logement, le revenu du ménage, la distance entre le logement et le bac à ordure le plus proche, l'âge du chef de ménage, le niveau d'instruction, le secteur d'activité du chef de ménage, la taille du ménage, le sexe du chef de ménage. Nous utiliserons les logiciels STATA 14 et EXCEL 16 pour faire les estimations et les graphiques de notre étude.

6. PERTINENCE DE L'ETUDE

La présente étude intitulée : « Analyse de l'évolution des modes de gestion des DSU par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014 » présente un intérêt à la fois scientifique et pratique.

6 Plus de deux modalités

7 Enquête initiée par l'Institut National de la Statistique (INS) en 2007

8 Enquête initiée par l'Institut National de la Statistique (INS) en 2014

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? Intérêt scientifique de notre recherche

Ce travail se propose de montrer que la gestion des déchets solides urbains est un problème inhérent à l'économie du Cameroun. Tout d'abord ladite gestion passerait au préalable et fondamentalement par un mode d'élimination des déchets à la base, mode qui serait fait par les ménages. Ces différents modes d'évacuation consisteraient à transporter les DSU vers un point où les institutions en charge du traitement s'en occuperont ; tout simplement parce que HYSACAM ne dessert pas la plupart des villes du Cameroun et même celle où il est présent, il ne va pas en profondeur dans les sous quartiers dit des bas-fonds. Il serait donc judicieux d'analyser les modes de gestion des déchets solides en milieu urbain qui s'effectueront au Cameroun.

? Intérêt pratique

Cette étude a également pour avantage d'offrir une base de données d'ordre institutionnel, quantitative, schématique et caractéristique du dynamisme positif ou négatif du Cameroun en termes d'évolution de la gestion des déchets solides urbains. Elle permettra aussi d'émettre quelques nouvelles propositions ou éventualités aux acteurs en charge de la gestion des déchets qui envisagent de contribuer au développement du Cameroun à travers la valorisation économique et écologique des déchets solides urbains. Cette étude est également une contribution positive à l'analyse du comportement des populations vis-à-vis de leurs déchets. Il s'agit d'une part, d'identifier les besoins et les préoccupations des populations relatifs au service de collecte des déchets et, d'autre part, de diffuser l'information permettant d'améliorer les comportements d'évacuation. En effet, les travaux à ce sujet sont peu nombreux dans les pays en développement.

7. PLAN DE TRAVAIL

Nous allons dérouler notre travail en deux parties. La première traite de la multiplicité des concepts théoriques à l'appréciation des modes de gestion des déchets solides urbains et la deuxième de l'analyse économétrique du choix du mode de gestion des déchets solides urbains par les ménages au Cameroun entre 2007 et 2014.

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PREMIERE PARTIE :

ANALYSE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote