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La surliquidité des banques et l'investissement au Sénégal


par Amadou Mbaye DIOP
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) - DEA PTCI 1998
  

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UNI VERSITE CHEIKH ;thTA DIOP
FACULTE DES SCIENCES ECONO'\MIQLES ET DE GESTION
PROGRAMME DE TROISIEMIE CYCLE INTERUNIVERSITAIRE
EN ECONOMIE / PTCI

 
 
 

uiRE DE OE

 

DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES
EN MACROECONOMIE APPLIQUEE.
Spécialité: Monnaie, Banque, finance.

Thème:

ILA S lI lI R ]L 11 QIUI 11 IDt ]I T IE ID} IE S B A N Q_~I._II IE S AU

SENEGAL ET L'INVESTISSEMENT

 
 
 
 
 

Président:

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Présenté par: Amadou Mbaye DIOP

Encadreur:

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Membres:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Année Universitaire: 199'1991

Présenté et publiquement soutenu devant la Faculté des Sciences Econoniiques et
de Gestion de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar

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INTRODUCTION

 

2

CHAPITRE I : LES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE DES BANQUES AU

6

SENEGAL.

6

SECTION 1: SURLIQUIDITE ET ENVIRONNEMENT MONETAIRE.

S

It L'ADJUDICATION PAR ENCHERES HEBDOMADAIRES

8

A/Les étapes de la mise en ouvre de la nouvelle politique monétaire

8

B/ LE PROCESSUS DES ADJUDICATIONS.

9

C / Les determinants potentiels de la surliquidité des banques au Sénégal

... I

SECTION 2 : LES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE DES BANQUES.

I 1

A/ LE MODELÉ

.. 12

B/ LES RÉSULTATS .

12

C/ ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA LIQUIDITE GLOBALE DU SECTEUR BANCAIRE... /3

CONCLUSION

CHAPITRE 2 : IMPACT DE LA SURLIQUIDITE SUR L'INVESTISSEMENT

25

INTRODUCTION

 

A/ Le traitement de l'information.

.25

SECTION I : LE FINANCEMENT BANCAIRE DE L'INVESTISSEMENT.

.)8

A/ Le modèle néoclassique

~9

B/ LE MODELE " DETERMINANTS BANCAIRES DE L'INVESTISSEMENT ".

. 3-I

c/Les crédits à l'économie

37

CONCLUSION

46

SECTION 2/ LES CRITERES D'OCTROI DES PRETS BANCAIRES.

47

A/ La relation banque-entreprise

47

1/ LA RENTABILITE DE L'INVESTISSEMENT

48

2/LA LIQUIDITE DES PRETS A L'INVESTISSEMENT

49

3/ la sécurisé des pris à l'investissement.

.50

4/ Détermination d'un indice de risque bancaire.

... 51

a/ Le financement du haut du bilan.

52

b/ le rôle des capitaux propres.

53

c/Le ratio d'endettement du secteur privé moderne

53

d/La rentabilité des entreprises sénégalaises

54

.e/Analyse de la structure financiére des PME/PMI

54

CONCLUSION ç6

ANNEXES 62

BIBLIOGRAPHIE 63

TAB B I : BANQUES ET ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS EN ACTIVITE AU 01/10/1993. 65

PROPOSITION DE RECHERCHE 71

2

LA SURLIQUIDITE DES BANQUES AU SENEGAL ET L'INVESTISSEMENT.

INTRODUCTION

A l'accession du Sénégal à l'indépendance, le gouvernement s'est directement impliqué dans le processus de développement économique en s'érigeant comme un entrepreneur et en investissant tous les secteurs productifs de la nation. Cette stratégie de développement s'est appuyée sur un socle financier dont l'épine dorsale est constituée par les banques de développement à qui était dévolu le financement des investissements aussi bien publics que privés. Elles empruntaient sur le marché international afin de satisfaire les besoins de financement locaux.

Depuis 1978, le Sénégal s'est engagé aux côtés des institutions de Bretton Woods, dans un vaste programme d'ajustement économique (PAS) qui est consolidé par la dévaluation du franc CFA le janvier 1994, consacrant l'avènement de l'ajustement global. L'objectif poursuivi par le PAS est le retour des grands équilibres macroéconomiques qui est considéré comme le point de départ de toute activité économique, gage de croissance et de stabilité. Le secteur privé se trouve au centre de cette nouvelle stratégie de croissance qui repose sur le concept de «moins d'Etat, plus d'Etat ». Celle ci s'est traduite par le désengagement de plus en plus marqué de l'Etat de l'activité productif pour se recentrer d'avantage autour de ses fonctions régaliennes d'orientation et de contrôle. L'Etat est astreint à une politique budgétaire restrictive pour : retrouver la viabilité financière, grâce à une plus grande efficacité dans la collecte des ressources fiscales, la suppression des subventions et des exonérations, la privatisation totale ou partielle des entreprises publiques ou parapubliques ; restaurer la confiance en la monnaie par la maîtrise de l'inflation et l'équilibre extérieur ; consolider le retour à la compétitivité acquise, suite à la dévaluation.

Cependant, du fait la forte interpénétration entre le secteur bancaire et le secteur productif public, la crise économique a entraîné la faillite de plusieurs banques, entraînant la restructuration dudit secteur en 1989 qui s'est traduite par la disparition des banques de développement et la limitation des parts détenus par l'Etat sur le secteur bancaire à un maximum de 25%.

Dorénavant, le secteur privé et le secteur bancaire se retrouvent au centre de la stratégie de croissance et de développement. Le rôle attendu du secteur bancaire est le préfinancement de la croissance en mettant à la disposition du secteur privé, la quantité de monnaie correspondant au potentiel de richesse qu'il peut créer.

Mais, le désengagement de l'Etat de l'activité productive et la disparition des banques de développement a coïncidè avec la manifestation d'un phénomène jusque là inconnu : la surliquidité. Nous avons jugé intéressant d'étudier le phénomène de la surliquidité, en la mettant en relation avec l'investissement pour apprécier dans quelle mesure les banques sont intervenues dans le financement de l'investissement privé.

La présente recherche tentera de contribuer à une meilleure compréhension de la structuration du secteur bancaire Sénégalais, du fonctionnement du marché monétaire rénové, mais aussi, de l'interaction entre le secteur bancaire et l'investissement.

L'objectif est de mesurer l'impact de la surliquidité des banques sur l'investissement privé.

Pour évaluer les effets de la surliquidité sur l'investissement, nous construirons un modèle stochastique par la régression linéaire de l'investissement sur les déterminants bancaires de la surliquidité dont l'analyse et la vérification empirique nous permettront d'émettre des recommandations en vue d'une meilleure implication des banques dans le financement de l'investissement privé. Il nous faudra au préalable, cibler les variables qui déterminent la surliquidité de manière à disposer d'instruments dont la manipulation pourrait concourir, à un meilleur contrôle de l'offre de monnaie par les autorités monétaires afin de rendre efficace les politiques qu'elles initient.

L'étude sera axée sur l'investissement du secteur privé sur la période 1970-1994 au Sénégal et reposera sur les hypothèses suivantes : les banques sont rationnelles ; l'investissement public se fait sur financement extérieur ; il existe une asymétrie d'information entre les banques et les emprunteurs ; Il s'agira de montrer le degré d'adaptation du système bancaire sénégalais aux besoins d'investissement du secteur privé.

Cette étude se propose de mesurer l'impact de la surliquidité sur l'investissement et de diagnostiquer les raisons qui sont à l'origine de ce phénomène dont la non résolution, risque d'hypothéquer tous les efforts faits pour se retrouver sur un sentier de croissance stable et dynamique, dans lequel, le secteur privé et le secteur bancaire occupent une place centrale.

L'intérêt de l'étude réside dans le fait que le Sénégal étant une économie totalement intermédiée, où les énormes opportunités d'investissement sont renforcées par des

gains potentiels de compétitivité en faveur du marché intérieur, permettant sous certaines conditions, le développement de l'import substitution, l'accroissement des exportations et l'attraction des capitaux privés extérieurs, se pose la question du financement bancaire de l'investissement. Le rôle du système bancaire est de collecter les dépôts, et de mettre à la disposition des agents économiques les ressources correspondant au potentiel de richesse qu'ils sont capables de créer. Cette assertion est d'autant plus vrai au Sénégal que le taux d'investissement y est relativement faible. Selon la Banque mondiale, le taux d'investissement sur la période tourne autour de 12,5%, soit presque l'équivalent du taux de remplacement des investissements qui est de 12%. Cette faiblesse de l'investissement net devrait induire un effort d'investissement très élevé, surtout de la part du secteur privé si l'on sait que, dans la déclaration de politique générale de l'Etat du Sénégal, présentée lors de la troisième réunion du groupe consultatif qui s'est tenu à Paris les 05 et 06 juillet 1995, il, est prévu un taux de croissance de 6% sur la période 1995-2000, et le relèvement du taux d'investissement de 19% alors qu'il était de 14,7% en 1994. La promotion du secteur privé sur lequel repose la stratégie de croissance nécessite la mise en place d'un environnement économique et financier lui conférant toute la flexibilité nécessaire pour les investissements et la création d'emploi;

Ainsi, la problématique de cette étude sera axée autour de la question du financement bancaire de l'investissement. Il s'agira donc de dire si le système bancaire sénégalais est pertinent pour soutenir les efforts d'investissement du secteur privé. L'espace de discussion tournera autour des questions relatives aux variables déterminants de la

4

surliquidité des banques au Sénégal et à la relation qui existe entre la surliquidité des banques et l'investissement. Ces questions abordée d'une manière théorique devront être corroborées par les faits qui serviront ainsi d'instrument de validation. Ces questions ne sont pas théoriques car elles posent en dernière analyse, un problème d'ordre économique qui est le développement du Sénégal, qui ne peut se faire sans une implication accrue des banques dans le financement de l'investissement, gage de croissance et de stabilité, mais aussi, sans une maîtrise de l'offre monnaie des banques primaire (dans le nouvel environnement monétaire marqué par la régulation indirecte) par la banque centrale de manière

5

à rendre efficace la politique monétaire pour atteindre les objectifs de stabilité des prix et de croissance.

Le traitement du sujet nécessite une maîtrise d'outils qui ont trait à la macro-économie et à la gestion bancaire, ce qui rend le travail compliqué. Cette complication est accentuée par les difficultés rencontrées pour rassembler les données statistiques portant notamment celles portant sur le marché monétaire. Cependant, nous avons essayé dans la mesure du possible, d'étayer les questions abordées avec des données fiables dont les sources principales sont constituées par la BCEAO, la DPS (direction de la prévision et de la statistique) et les statistiques monétaires du FMI.

Cette étude sera articulée autour. de deux chapitres :

Le premier chapitre sera consacré à la mise en place du cadre théorique de l'étude de l'impact de la surliquidité sur l'investissement. Dans un premier temps, il s'agira d'isoler les déterminants de la surliquidité grâce au processus de la régression «pas à pas », permettant de disposer d'un modèle de validation de la surliquidité. Ensuite, nous mesurerons l'impact de la surliquidité sur l'investissement par la construction d'un modèle stochastique grâce à la régression linéaire de l'investissement (assimilé à la FBKF) sur les variables bancaires représentatives de la surliquidité : le volume de crédits à l'économie (CRECO), les dépôts à moyen et long termes (DEPMLT), etc.... Cette première sera donc l'occasion de déterminer les variables explicatives de la surliquidité des banques au Sénégal permettant ainsi de mettre en évidence les éléments cibles sur lesquels il faudra agir pour résoudre le phénomène de la surliquidité en vue de rendre exogène l'offre de monnaie Elle permettra aussi de mesurer l'impact de la surliquidité sur l'investissement.

Le deuxième chapitre sera axé sur la validation du cadre théorique posé, dans le premier chapitre, par le modèle qui mesure l'impact de la surliquidité sur l'investissement . Il s'agira plus précisément de la vérification des résultats obtenus de manière à mieux cerner les causes du non-financement bancaire de l'investissement. Il s'articulera autour de deux sections :

· La section 1 sera intitulé «surliquidité et crédit --crunch » : a ce niveau, il s'agira de vérifier si le surliquidité se traduit par un retrait des banques de l'activité de crédit au profit d'actifs plus sûrs tels que les bons du trésor, les obligations cautionnées, etc....) . L'analyse portera sur la distribution du crédit, des dépôts à terme, de la PNG et les bilans des banques.

n La section 2, intitulé «les critéres d'octroi des crédits bancaires » s'attachera à mettre en exergue les autres raisons qui expliquent la surliquidité des banques (structuration du secteur bancaire, rentabilité des banques, analyse de l'efficacité de la politique monétaire en faveur de l'investissement, déterminants des prêts bancaires (rentabilité, sécurité et liquidité des prêts à l'investissement).

La conclusion permettra d'émettre des recommandations en vue d'un meilleur contrôle de l'offre de monnaie par la banque centrale ; et de mieux adapter le secteur bancaire sénégalais aux nouvelles réalités économiques actuelles, marquées par le retrait progressif de l'Etat du secteur productif et une responsabilisation accrue du secteur privé. Il s'agira donc d'élaborer une stratégie à mettre en oeuvre pour une meilleure

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articulation entre les secteurs réel et monétaire et le préfinancement de la croissance par les banques.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote