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Evaluation des poussières émises sur le site d'exploitation d'usines pyrométallurgiques. Cas de société pour le traitement du terril de lubumbashi (STL)


par Jonathan & Victoire KASENDA & KITWA
Université de Lubumbashi/Faculté Polytechnique - Bachelier Ingénieur Civil en Chimie Industrielle 2019
  

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I.5.5. Impact sur la biodiversité

Les particules microniques peuvent impacter la faune et la flore en réduisant l'accès à la lumière et à l'oxygène de la végétation (stomates bouchés), notamment lorsqu'elles sont associées à des particules de plus grandes tailles (Scal'Air, 2015). Lorsque les retombées de poussières sont très importantes, la pellicule de poussières qui se dépose sur les végétaux peut être suffisante pour altérer la synthèse chlorophyllienne et ralentir la croissance des plantes. Le dépôt de poussières peut se faire sentir de façon plus importante pour l'agriculture en provoquant la diminution de la qualité ou de la quantité de certaines récoltes.

L'aspect poussiéreux des fruits est une entrave à leur commercialisation souvent mise en avant par les producteurs. Il fait craindre une évolution des caractéristiques des produits issus des procédés de transformation (vinification, industrie agroalimentaire...).

De façon indirecte, les fines, une fois déposées, peuvent être entraînées par les eaux de ruissellement. Elles contribuent alors à un excès de matières en suspension dans les rejets et peuvent altérer le milieu récepteur où vivent parfois des espèces protégées (écrevisses à pattes blanches....).

Ceci étant, ces mêmes poussières peuvent avoir, dans certains cas, un impact positif, soit par ajout d'amendement calcaire, soit en bloquant le développement de certains organismes parasites ou en favorisant la pollinisation (Unicem, 2011). L'illustration aux figures I.9 et I.10 des impacts des poussières sur le mobilier et la végétation.

Figure I. 9- Feuilles poussiéreuses

Figure I. 10- Mobilier urbain sali par les poussières

(Source : Scal'Air, 2015)

Outre ces impacts, on peut aussi signaler que les particules contribuent aux salissures des édifices et des monuments. Pour la visibilité atmosphérique et le climat, les particules contribuent à l'augmentation et à la diffusion de la lumière solaire incidente et l'absorption de rayonnement (tendance au réchauffement).

I.6. Evaluation des émissions de poussières

Le but d'une évaluation environnementale est d'identifier les impacts environnementaux, d'en atténuer les effets négatifs pour protéger et préserver l'environnement existant (Ministère des Transports du Nouveau Brunswick, 2010). De ce fait, pour y arriver, il existe certaines méthodes de prélèvement des échantillons de poussières.

I.6.1. Méthode de collecte et de suivi des poussières

La caractérisation des particules en suspension comporte toujours une phase de prélèvement, suivie d'une phase de mesure ou d'analyse. Les particules en suspension peuvent être prélevées soit par aspiration d'un volume d'air au moyen d'une pompe, soit par dépôt passif sur un support de collecte conçu à cet effet (AirParif, 2008). Il est possible de prélever les particules en suspension dans l'air grâce à des préleveurs passifs (Pasquet, 2016).

L'échantillonnage des particules en suspension dans l'air peut être réalisé grâce aux méthodes manuelles passives qui consistent en :

Ø La mise en place d'un réseau de plaquettes de dépôt ;

Ø La mise en place d'un réseau de collecteurs de précipitation.

Ces préleveurs in-situ recueillent des particules déposées par gravité (sec) ou par précipitations (humide) sur un support de collecte comme les plaquettes de dépôt ou les collecteurs de retombées atmosphériques totales, de type jauge Owen.

Outre ces méthodes manuelles passives, il existe aussi :

Ø Méthodes automatiques permettant de mesurer la concentration des polluants gazeux ou particulaires en temps réel. Les mesures sont réalisées à l'aide d'analyseurs associant prélèvement d'air et analyse en quasi-simultanée des concentrations massiques ou volumiques des polluants gazeux et des concentrations massiques des particules non spécifiques (PM2,5 ; PM10). Ces méthodes ne sont disponibles que pour quelques polluants, notamment : SO2, NOx, NH3, BTEX, Hg gaz (spectroscopie), et pour les PM10 et PM2,5 (INERIS, 2016) ;

Ø Méthodes manuelles actives basées sur une phase préalable de collecte de la substance recherchée dans l'air sur un piège, puis d'une analyse en différé en laboratoire. Ce piège peut être un support adsorbant solide, un filtre ou un contenant. Pour ces méthodes, la collecte des polluants gazeux ou particulaires nécessite le pompage d'un volume d'air. La durée de prélèvement sur chaque piège est fonction des limites de quantification souhaitées et de la capacité de rétention du piège (saturation, colmatage, perçage) (INERIS, 2016).

a. Plaquettes de dépôt

Le principe consiste en l'exposition de plaquettes métalliques minces, recouvertes d'un enduit approprié. Elles sont disposées horizontalement dans l'air ambiant. Les poussières véhiculées par l'air se déposent sur les plaques métalliques et adhèrent à l'enduit (Unicem, 2011).

Le nombre de plaquettes composant le réseau varie généralement de 5 à 12. Ce nombre de plaquettes, constituant le réseau, est déterminé en fonction de la taille du site, de la sensibilité des environs et de la précision attendue.

Les plaquettes sont disposées généralement en périphérie du site. On les place dans des zones où circulent les particules émises, à savoir sous les vents dominants, à proximité d'une activité émettrice de poussières, ou aux abords de zones sensibles (zone agricole ou viticole, habitations, secteur accueillant du public, zone naturelle...). Elles peuvent être installées dans un rayon allant jusqu'à 2 km autour du site. On pose parfois des plaquettes à l'intérieur du site lui-même pour contrôler un poste précis pouvant générer un empoussièrement particulier (Unicem, 2011).

La possibilité de collecter des poussières est limitée par la surface de colle disponible, une quantité importante de poussières sature la plaquette et les nouvelles poussières ne peuvent plus adhérer au support. C'est pourquoi la norme NF X 43-007 demande d'adapter la durée d'exposition aux quantités de poussières (Unicem, 2011). La norme indique une incertitude de répétabilité élargie de 50 %. La figure I.11 montre la vue d'une plaquette de dépôt.

Figure I. 11- Vue d'une plaquette de dépôt

(Source : Unicem, 2011)

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