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Analyse des impacts sanitaires liés à  l'inondation dans la plaine du logone:cas du village Arainaba


par Abdoul Moumouni
École Nationales Supérieure polytechnique de Maroua - Master 2 2020
  

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I.6. Autres facettes des valeurs de la Plaine

La Plaine, joue un rôle déterminant dans le cycle de vie de nombreuses espèces d'oiseaux d'eau migratrices. Elle leur offre chaque année, des aliments diversifiés et des abris pendant leur séjour. Elle sert de zone de frayère pour plusieurs espèces de poissons du Lac Tchad pendant la période des crues. Elle contribue à la préservation de l'intégrité des écosystèmes du Lac Tchad en les approvisionnant en substances nutritives et en eau épurée qu'elle restitue au fleuve Logone qui les alimente en partie.

I.6.1. Faune sauvage génératrice de revenu et source d'alimentation

Bien qu'elle soit strictement interdite d'exploitation, la faune du Parc National de Waza est l'objet d'un braconnage à grande échelle. La chasse sportive par contre, est autorisée dans le reste de la Plaine à condition d'avoir un permis payant délivré exclusivement au Ministère en charge de la faune à Yaoundé. Les revenus générés bien qu'ils ne sont pas connus, doivent être assez considérables (ACEEN, 2014). La chasse dite « traditionnelle » est très pratiquée dans la Plaine. Elle n'a pas encore fait l'objet d'une étude mais les témoignages oraux indiquent qu'elle est très ancienne. Elle était considérée comme une festivité culturelle et récréative. Elle est tolérée par l'Administration en charge de la faune au nom du droit d'usage. Sa cible est essentiellement constituée des reptiles (varan et tortue), des perdrix, des rats, les canards, etc. Elle constitue une source d'alimentation et parfois de revenu complémentaire à plusieurs milliers de ménages surtout en saison sèche ou pendant la période de soudure.

I.6.2. Pâturages de qualité et en quantité très convoités

Les éleveurs considèrent la Plaine, comme l'un des plus importants « paradis » de l'élevage transhumant et nomade dans le bassin du Lac Tchad voire de tout le Sahel. Beauvillain (1989), souligne que « c'est une chance exceptionnelle pour les nombreux et importants troupeaux de la région ». Marchand (1987) estimait la production fourragère

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(matière sèche) de la Plaine à 1-2 UBT/ha et sa capacité de charge à moins de 0,2 UBT/ha. UICN (2002) a dénombré près de 400000 têtes de bétail toutes espèces confondues qui séjournaient dans la Plaine et a évalué à 3 milliards de F CFA la valeur économique de ses pâturages.

L'insécurité qui sévit dans le bassin du Lac Tchad, la dégradation des ressources naturelles et l'occupation croissante des espaces pastoraux par les agriculteurs dans une grande partie de la Région de l'Extrême-Nord, ont poussé de nombreux éleveurs camerounais et des pays voisins à fréquenter la Plaine augmentant ainsi le nombre de gros et de petits ruminants exploitant ses pâturages après le retrait de ses eaux d'inondation. Les données statistiques disponibles auprès des Communes de la Plaine et des Services Techniques en charge de l'élevage indiquent que depuis 2014, elle reçoit plus de 600 000 têtes de bovins et la valeur économique actuelle de ses pâturages serait de l'ordre de 6 milliards de F CFA. Les pâturages de la Plaine constituent une importante source de recettes (ACEEN, 2012). Leur exploitation est conditionnée par le paiement d'une taxe annuelle instituée par chacune de ses six communes : Bogo, Maga, Petté, Zina, Logone Birni et Waza. Le montant de cette taxe varie d'une commune à l'autre. La Commune de Zina par exemple perçoit la somme de 10.000 F CFA par troupeau de 50 têtes de boeufs. Le marché à bétail de Mazera dans l'Arrondissement de Zina et celui de Hounangaré dans l'Arrondissement de Logone-birni doivent leur existence aux pâturages de la Plaine. Les statistiques des Services de l'élevage des deux Communes indiquent que sur ces deux marchés plus de 10.000 têtes de boeufs et plus de 15.000 têtes de petits ruminants y sont vendues annuellement puis acheminées au marché à bétail de Bogo dans le Département du Diamaré ou directement au Nigéria (ACEEN, 2012).

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