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Analyse des impacts sanitaires liés à  l'inondation dans la plaine du logone:cas du village Arainaba


par Abdoul Moumouni
École Nationales Supérieure polytechnique de Maroua - Master 2 2020
  

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I.2.3. Impacts des inondations à l'échelle mondiale

Au cours des deux dernières décennies, les inondations ont constitué les catastrophes les plus récurrentes. À l'échelle mondiale, elles représentent 34% des catastrophes naturelles enregistrées entre 1990 et 2007 (CRED, 2007). L'inondation peut être un risque majeur aux conséquences humaines et matérielles extrêmement préjudiciables. Selon l'étude annuelle du Centre de Recherche sur l'Epidémiologie des Désastres (CRED, 2007), le nombre de personnes touchées par les catastrophes a considérablement augmenté, atteignant près de 200 millions en 2007 contre 135 millions en 2006. Sur ce total, la grande majorité (164 millions) ont été victimes d'inondations. Selon le Dartmouth Flood Observatory (DFO, 2007), le bilan de l'année 1996 fait état de 6210 décès, 12,8 millions de personnes évacuées 4,7 millions d'hectares submergés et 12,2 milliards de dollars américains de dommages. Ainsi, la même source indique que, le bilan de l'année 2007 est beaucoup plus lourd : 12429 décès, 35,6 millions de personnes déplacées et 22 milliards de dollars de dommages. Ces chiffres montrent bien que les dommages occasionnés par les catastrophes naturelles, les inondations en particulier, deviennent de plus en plus importants aussi bien sur le plan sanitaire que matériel.

Les inondations brutales peuvent causer des dégâts considérables et des dommages sanitaires, parfois très difficiles à évaluer. Souvent, les catastrophes causées par l'eau font régresser le processus de développement pendant des dizaines d'années. En moyenne, pendant les années 90, les pertes économiques imputables à des phénomènes météorologiques extrêmes qui ont provoqué des catastrophes liées à l'eau ont été six fois supérieures à celles des années 60. Les pays en voie de développement sont touchés de façon disproportionnée,

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leurs pertes par unité du Produit Intérieur Brut (PIB) étant environ cinq fois plus importantes que celles des pays riches et 13fois plus de victimes. Ces pertes sont parfois supérieures à une ou plusieurs années de développement économique durement gagné et désespérément nécessaire. Au Mozambique, par exemple, les inondations récentes survenues entre le 3 Janvier et le 10 Mars 2007 ont entraîné un recul de 23 % du PIB alors qu'au Honduras, les dommages occasionnés par l'ouragan Mitch de Novembre 1998 représentaient plus de 69% du PIB et près de 73% de la dette extérieure; la plupart des infrastructures (ponts et routes) étant sévèrement affectées et nécessitant plusieurs années pour être remplacées. Bien qu'aucune procédure standard n'existe pour évaluer les impacts économiques, sanitaires et environnementaux dont les estimations sont d'ailleurs entachées d'incertitudes, plusieurs institutions ont développé des méthodologies pour identifier puis quantifier ces pertes (CRED, 2008). En France, par exemple, la Mission d'Inspection Spécialisée de l'Environnement (MISE), a établi en 1999 une échelle de gravité des dommages liés aux risques naturels. Cette échelle, reprise par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable (MEDD, 2003) consiste à hiérarchiser les événements naturels en six classes depuis l'incident jusqu'à la catastrophe majeure.

Au Cameroun, les catastrophes naturelles à l'instar des inondations sont à l'origine de plusieurs dommages. Ainsi, entre 2005-2014, 96867 personnes ont été affectées par les risques naturels et 717 en ont perdu la vie. Mbevo (2016) souligne l'occurrence des inondations dramatiques urbaines dans la ville de Douala (notamment celles du 19 septembre

2009 avec six décès et cellesde juin2015 avec quatremorts et cinq disparus).
(Meva'aAbomoet al., 2010), gardant lamême préoccupation, ont observé une variation des niveaux d'exposition et de vulnérabilité des zones à risques hydrologiques dans la ville de Douala. MeV (2016) fait état des situations d'intense érosion côtière dans l'île de Manoka. Bref, l'ensemble du littoral camerounais a subi, entre 1998 et 2016, des catastrophes mineurs et majeurs (en fonction du site et des enjeux) liées au climat (Mena et al., 2017).

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984