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L'informatique durable au service des entreprises


par Alexandre Fenoul
Ynov Toulouse - Master 2021
  

Disponible en mode multipage

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Mémoire

Professionnel

FENOUL Alexandre Mastère 2 Web

L'informatique durable au service des entreprises

5P1

Virginie MONTAGNIER - Ynov
Maria FERNANDEZ - SPI

2020/2021

TOULOUSE

ynoa CAMPUS

2

Table des matières

Remerciement 3

Présentation 4

Introduction 5

Problématique 7

Hypothèse 7

Méthodologie 8

Synopsis 9

Partie 1 - L'informatique Durable 10

1.1 - Un bref historique de l'écologie 10

1.2 - L'impact environnemental du numérique en France et dans le monde 16

1.3 - Les solutions existantes dans les entreprises ainsi que leur bonne pratique 23

Partie 2 - Étude de cas : Septeo Pôle Immobilier 29

2.1 - Présentation de l'entreprise 29

2.2 - État des lieux - Interview 33

2.3 - Les axes d'améliorations 38

Partie 3 - L'informatique durable, objectif Paris 2100 42

3.1 - Les actions menés par les gouvernements 42

Conclusion 45

Bibliographie 46

Site web 46

Article 46

Rapport 46

Wikipédia 47

Interview 48

Loi 48

Remerciement

Je tiens à remercier les nombreuses personnes qui ont pu m'aider au cours de ma vie pour devenir la personne que je suis aujourd'hui.

Je pense tout d'abord à ma famille, mon père, Jean-Claude, mes soeurs, Muriel et Audrey, mon beau-frère David, ma tante Corinne qui m'a accueilli chez elle, et ma mère, Pascale, qui est décédé il y a quelque année et à qui je pense tout le temps. Je ne serai pas la personne que je suis aujourd'hui sans eux. Ils m'ont tous appris à leur manière comment devenir une meilleure personne et j'en suis extrêmement reconnaissant.

Je voudrai ensuite remercier ma copine, Gaëlle, qui a su me soutenir au quotidien pour l'écriture de ce mémoire et elle seule sait comment c'était long et fastidieux.

Ensuite je voudrais avoir une pensée a mes amis, Thomas, Antoine, Léo, qui eux aussi ont connu l'écriture du mémoire de fin d'année et avec qui nous nous sommes entraidés.

Je souhaite également remercier les différentes personnes dans ma carrière professionnelle qui ont su m'aider à développer mes compétences. Ces personnes sont Bertrand FABRE qui m'a donné ma chance à SPI pour une alternance et qui a été mon premier tuteur, Maria Fernandez, ma seconde tutrice qui malgré son exigence technique a su m'aider pour l'écriture de ce mémoire, mon équipe avec qui j'ai travaillé pendant 2 ans, Fabio mon compère alternant, Kévin, Pauline, Jean-Marc, Eve-Anne, Yen et Adrien.

Un grand merci à Fabrice Davezac d'avoir accepter de répondre à mes questions.

Enfin je souhaite remercier SPI pour l'opportunité qu'a pu être mon alternance et les compétences que j'ai pu acquérir au cours de ces deux années.

3

Merci à vous tous.

4

Présentation

Bonjour à vous, cher(e) lecteur/lectrice.

Je m'appelle Alexandre Fenoul, j'ai 22 ans et je suis actuellement en 5eme année dans l'école Toulouse Ynov Campus en Mastère spécialité Web. Cela fait maintenant 7 ans que je côtoie le développement dans mon cursus scolaire avec ma spécialité STI2D SIN 1au lycée, et mes 5 ans à Ynov.

Je suis actuellement en Alternance chez SPI2 depuis 2 ans en tant que développeur web dans l'équipe WMC3.

Ce mémoire est une façon pour moi de tourner une page de ma vie, de mettre fin à 5 années de travail. J'ai pu explorer de nombreuses technologies et m'épanouir dans un environnement adéquat, cela m'a permis d'explorer les multiples options qui s'offraient à moi.

Pourtant, le sujet traité dans ce mémoire n'est pas une chose que j'ai pu côtoyer dans mon cursus scolaire, ni dans mes expériences professionnelles. Il devrait déjà être pris en compte dans le milieu professionnel français et encore plus à l'école où nous apprenons les métiers de demain.

Je compte donc aujourd'hui partager avec vous le résultat de mes recherches.

1 Sciences et technologies de l'industrie et du développement durable - Système d'information et numérique

2 Septeo Pôle Immobilier

3 Web - Mobile - Cloud

5

Introduction

En cherchant un sujet de mémoire pour cette 5eme année, de nombreux sujets étaient réalisables. Des sujets plus ou moins bon, qui ont été plusieurs fois remis en question et ce n'est que récemment que celui-ci m'a paru évident. Il fallait que le sujet soit un sujet intéressant, un sujet d'actualité, un sujet qui intéresse le plus grand nombre.

L'écologie, voilà le mot qui est ressortit de cette recherche. L'écologie dans sa définition est une science ayant pour objet les relations des êtres vivants avec leur environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants. De nombreuse études sur le sujet sont déjà parus, avec des statistiques qui ne laisse pas de marbre. Voici quelques-unes de ces statistiques qui sont accessible sur le site du gouvernement (Ministère de la transition écologique, 2021) :

- En 2020, 17 % des espèces classées en liste rouge nationale sont éteintes ou menacées

- En 2018, près de 6 800 sites et sols pollués ou potentiellement pollués étaient recensés en France

- En 2018, la température moyenne de la planète est supérieure d'environ 1 °C par rapport à son niveau de l'ère préindustrielle

Ces chiffres, même si alarmant, sont des chiffres en diminution par rapport aux années précédentes. La population a compris que l'écologie est un sujet important et que tout le monde est concerné.

Pourtant lorsqu'une personne s'intéresse de plus près aux actions réalisées, celle-ci peut s'apercevoir qu'un secteur est délaissé par l'état. Ce secteur est l'informatique. Il y a de nombreuses façons de polluer dans le milieu de l'informatique, laisser son ordinateur allumé, envoyer des mails trop volumineux, avoir une luminosité d'écran trop élevée. La construction de votre smartphone en lui-même est très énergivore. Vous pensez peut-être que ce n'est pas grand-chose, qu'il y a plus important ? Pourtant, l'impact environnemental du numérique doit être réduit dès aujourd'hui pour que celui-ci face partie des solutions plutôt que des problèmes.

Pour faire face à ça, un ensemble de technique cherchant à diminuer l'empreinte sociale, économique et environnementale du numérique a pu voir le jour. Ces techniques se regroupe sous différents noms tels qu'informatique durable, green IT4, numérique responsable.

4 Green information technology | Eco-TIC en français - éco techniques de l'information et de la communication

6

En quoi consiste le Green IT ? Ce concept peut paraitre abstrait lorsque l'on se pose la question, mais il vous sera présenté et analysé autour de méthodologies réfléchis et précises. Il sera le fil rouge présent tout au long de ce mémoire.

Maintenant que le sujet est mis en place, voici la problématique à laquelle ce mémoire va répondre.

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Problématique

Plusieurs facteurs sont à prendre en compte lors de l'analyse de l'informatique durable. Depuis quand cela existe-t-il ? Est-ce que les entreprises en ont conscience ? Est-ce vraiment un sujet d'actualité ? Comment faire pour l'appliquer ? Beaucoup de question viennent naturellement à nous.

La problématique de ce mémoire a pour but d'englober la majorité de ces questions pour y répondre le plus précisément. Elle sera agrémentée de sous problématique venant rajouter des informations complémentaires permettant de plus facilement répondre à la problématique principale. Voici la problématique de ce mémoire.

Comment réduire l'impact environnemental des technologies de l'information et de la communication dans les petites et moyennes entreprises françaises ?

Cette question permettra de mieux comprendre l'enjeu du numérique dans l'écologie et comment les entreprises françaises peuvent agir à leurs niveaux. Au vu de la difficulté de répondre directement à cette question, l'étude de sous problématique permettra de prendre point par point les différents sujets évoqués dans la problématique.

- Quels est l'impact environnemental des technologies de l'information et de la

communication ?

- Quels sont les pratiques de l'informatique durable ?

- Est-ce que les entreprises ont conscience de leurs impacts environnementaux ?

- Quel est l'avis du gouvernement français sur l'informatique durable ?

Hypothèse

- L'impact environnemental des technologies de l'information de la communication est

important aujourd'hui mais celui-ci ne fera qu'augmenter d'année en année puisque le numérique est en pleine transition dans la plupart des entreprises.

- Les pratiques de l'informatique durable sont nombreuses, elles agissent sur la conception et
le recyclage des produits mais aussi sur la conception d'application et de site web

- Les grandes entreprises et les entreprises de tailles intermédiaires ont conscience de leurs
impacts environnementaux mais les petites et moyenne entreprises ne sont pas aussi bien informé

- Le gouvernement français prend au sérieux le sujet de l'informatique durable puisque le
gouvernement est un acteur majeur de la COP 21

8

Méthodologie

La collecte des données de mon travail d'enquête se retrouve sous différentes formes :

- Analyse des données du gouvernement français

Le gouvernement français a une idéologie d'open source sur ses données. Il est donc facile d'avoir des chiffres officiels et récents sur le numérique et l'écologie qui sont deux enjeux majeurs du gouvernement

- Reprise de sondage déjà existant sur le sujet de l'informatique durable

De nombreux sondage réalisé auprès d'entreprises existent sur internet. Celle-ci touchent un panel bien plus large qu'une enquête réalisé par mes moyens.

- Lecture d'article scientifique

De nombreuses revues scientifiques existent sur internet. Je me servirai de Google Scholar pour trouver des sources fiables et pertinentes.

- Interview d'un responsable d'infrastructure chez une PME

Cette interview sera basée sur un document officiel réalisé par l'Alliance Green IT. Elle me permettra de connaitre plus en détails la maturité écologique de l'entreprise sur laquelle je fais mon étude de cas.

- Étude de cas - SPI

Dernier point de ma méthodologie. Une étude de cas de l'entreprise Septeo Pôle Immobilier pour analyser sa maturité écologique et proposé des bonnes pratiques ou des améliorations pour l'atteindre.

9

Synopsis

La réalisation de ce mémoire c'est axé autour de trois parties.

Dans une première partie, une recherche approfondie sur le sujet de l'écologie ainsi que de la place du numérique dans celui-ci vous sera proposé au travers d'un historique vous permettant de retracer les grands évènements qui ont sculpté la société d'aujourd'hui. Dans un second temps, une analyse des impacts du numérique sur l'environnement en France et dans le monde vous sera présenter, accompagner de statistiques sur les chiffres clés de l'informatique durable. Dans la dernière sous-partie, les entreprises nous livrerons, d'une part leurs solutions techniques et d'autre parts leurs bonnes pratiques pour réduire leurs empreintes carbones.

La seconde partie du mémoire sera une étude de cas de l'entreprise Septeo pôle immobilier. Une présentation courte de l'entreprise sera effectuée pour placer le contexte. Elle sera suivie de l'interview d'un des salariés de l'entreprise. Enfin, la troisième sous-partie permettra de proposer des axes d'amélioration pour que l'entreprise réussisse à diminuer son empreinte carbone.

La troisième partie quant à elle présentera l'informatique durable sous un autre angle. Cet angle est la place du numérique dans la Conférence des parties qui s'est déroulé en 2015 à Paris et les actions des gouvernements (Objectifs, lois) qui en ont découlés.

Finalement, ce mémoire se conclura sur un texte court et concis qui résumera l'ensemble des points vu dans ce document et répondra à la problématique précédemment énoncée.

En espérant que vous preniez du plaisir en lisant ce mémoire, bonne lecture.

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Partie 1 - L'informatique Durable

1.1 - Un bref historique de l'écologie

Les premières ligne de réflexion de ce mémoire auront pour sujet l'écologie ainsi que la place du numérique dans celui-ci. L'écologie est un terme couramment utilisé, mais est-il toujours bien utilisé ?

L'écologie est « une Science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants. » d'après le dictionnaire Larousse (2021). Ce terme fut inventé en 1866 par un biologiste allemand, Ernst Haeckel. De nos jours, l'écologie est la majorité du temps rattaché au réchauffement climatique et à la pollution de notre écosystème. Même si cette phrase est juste, elle s'éloigne de la définition initiale, puisque l'écologie n'agit pas seulement sur les facteurs abiotiques (eau, air, sol, température, lumière...) mais aussi sur les facteurs biotiques (relation sociale au sein d'une espèce, avec une espèce différente que la sienne).

Malgré le fait que l'écologie est plus vaste que ce que l'on pense, ce mémoire va s'attarder sur des points spécifiques de ce terme. Des points qui sont en lien avec le numérique.

Pour contextualiser l'impact du numérique sur l'environnement, il faut faire un bref historique de l'écologie jusqu'à l'arrivé de la notion d'informatique durable. Pour cela, une frise chronologique reprenant les évènements marquant de l'écologie5 se trouve en Annexe. Celle-ci a été créer après plusieurs recherches sur le sujet de l'écologie au travers des âges.

Il est indiqué dans cette frise, que les premières traces de l'homme dans laquelle il est mention d'écologie, même si le terme n'existait pas en ce temps, sont dans l'épopée de Gilgamesh en l'an 2600 av. J.C. Dans ces récits, l'évocation de la déforestation y est présente et est décrit comme la cause de l'aridification de région entière. L'Homme arrivais déjà à reconnaitre ses effets sur son environnement.

Il faut passer en l'an 1769 ap. J.C. pour observer un des premiers textes de loi concernant la protection de l'environnement avec l'administrateur colonial Pierre Poivre. Cette mesure législative de protection écologique a pour contenu l'obligation aux propriétaires de conserver 25% de leurs terres boisées (sur l'île Maurice). En cette même époque, des récits tels que « Sur la gouvernance et le bien-être de l'Empire » (1793) du savant Hong Liangji ou bien « Essai sur le principe de

5 FENOUL Alexandre, Historique de l'écologie (2021)

11

population » (1798) du révérend Thomas Robert Malthus parle du sujet de la multiplication de l'Homme et de son incapacité à suivre cette croissance avec les capacités actuelles de l'agriculture. Cette problématique va être un des fléaux de l'humanité avec cette course au rendement, sans faire attention au problème qu'elle entraine.

Les années passent, et avec elles, arrive le XIXe et le premier texte analysant l'impact destructeur de l'humanité sur l'environnement. Ce texte, écrit en 1864 par l'érudit et diplomate américain George Perkins Marsh, averti que l'homme pourrait s'autodétruire et la Terre avec lui s'il n'y a pas une sensibilisation sur nos actes et de régulation sur les ressources mondiales. Deux ans plus tard, le terme « Écologie » sera créer par le biologiste allemand Ernst Haeckel.

Le Sierra Club, une des première ONG6 de défense de la nature, sera créer en 1892 dans le but de protéger la Sierra Nevada.

La période de 1900 à 1950 connaitra les deux guerres mondiales, avec notamment les bombardements atomiques en 1945 à Hiroshima et Nagasaki qui auront un impact incommensurable, d'une part par leur violence, et d'une autre part par leurs effets sur l'écosystème.

Dans les années 1950, plusieurs évènements grave sont aperçus ayant pour origine la pollution faite par l'Homme. Il est ici question du Great Smog de Londres en 1952 et de la maladie de Minamata au Japon. Le premier est une brume épaisse ayant pour origine la consommation excessive de charbon de mauvaise qualité dans les foyers et les entreprises. Cette brume fit 12 000 morts et rendit malade 100 000 personnes. Le second est quant à lui un empoissonnement au mercure dû au rejet d'une usine dans la baie de Minamata. Les effets ne furent pas immédiats et il a fallu 20 ans pour observer les premiers symptômes et 10 ans de plus pour constater que la maladie était liée au rejet de mercure de l'usine. Cet évènement est un des exemples les plus cités pour évoquer les maladies industrielles.

Plusieurs ONG furent créées dans les années qui suivent, notamment la WWF7 en 1961 et Greenpeace en 1971. Un engouement de la population pour l'écologie se fait ressentir, c'est pourquoi le premier jour de la Terre fut inauguré le 22 avril aux États-Unis réunissant plus de 20 millions de participant. Il n'a pas fallu longtemps pour que les politiques suivent le mouvement et ce n'est que deux ans plus tard que le premier sommet de la Terre a eu lieu. Cette conférence internationale est la première sur l'environnement. Elle a eu lieu à Stockholm et elle déboucha sur l'adoption de 26 principes permettant de lutter contre la pollution.

6 Organisation non gouvernementale

7 World Wildlife Fund (De nos jours World wide fund for nature)

12

Malgré l'intérêt de la politique pour l'environnement, si cela ne va pas dans le même sens que leurs intérêts, ils n'hésiteront pas à agir contre. Ainsi, en 1985, le gouvernement français sous les ordres du président François Mitterrand, sabota le bateau Rainbow Warrior de Greenpeace en Nouvelle-Zélande qui s'opposait aux essais nucléaires réalisés dans les atolls de Moruroas. Le fait de couler se bateau fit un mort et créera de mauvaise relation entre la Nouvelle-Zélande et la France. De plus, cela n'a fait que renforcer les idéaux des écologistes qui étaient contre le nucléaire.

En 1988, le gouvernement français élit Brice Lalonde en tant que secrétaire d'État à l'Environnement. Il devient par la suite le premier ministre de l'Environnement en fonction pour un durée de 10 mois (suivi par Ségolène royal en 1992). C'est un grand changement en France, avec l'arrivé d'un ministère dédié uniquement à l'environnement.

Aux États-Unis à la même période, le programme Energy Star voit le jour. Ce programme gouvernemental est la première mesure prise par un État pour réduire l'impact environnemental de produits tels que les ordinateurs, les moniteurs, les serveurs... Dans le détail, ce programme prend la forme d'un label permettant de distinguer les produits qui respectent les normes

environnementales. Bien sur, ce label fut fortement critiqué à ses débuts, puisque les constructeurs eux même éffectués les tests sur leurs appareils. Il y a eu de nombreux cas où la consommation électrique déclaréé par les constructeur étaient différentes de ceux constatés en réalité. Aujourd'hui ce label est bien plus réglementer et peux être appliquer sous tout objets électriques (Consoles de jeux vidéo, tablettes...).

Lors du passage du nouveau millénaire, un pacte mondial à l'initiative des Nations Unies fut instaurer, incitant les entreprises à adopter une attitude socialement respectable. Il fut accompagné en France par une loi en 2001 concernant les entreprises cotées en Bourse. Celles-ci sont contraint de prendre en comptes les conséquences sociales et environnementales de leur activés lors de la rédaction de leurs rapports annuels. Ces nouveaux indicateurs permettent d'analyser et de prévoir la consommation des entreprises en termes de consommation électrique et de rejet de CO2.

Le protocole de Kyoto est lui aussi un facteur important de la prise de conscience mondiale. Les études réalisés et présentés lors de cette conférence sur le changement climatique en 1995 ont permis d'adopter différentes mesures afin de réduires les émissions de gaz à effet de serre. L'objectif étant de réduire d'au moins 5% les émissions des gaz à effet de serre entre 2008 et 2012 par rapport au niveau de 1990. Le protocole fut signer et mit en place seulement en 2005, lorsque au moins 55 pays l'aient signer. D'après les données fournis par l'union européenne, les gaz à effet de serre sont en diminution en France et dans l'union européenne depuis que le protocole a été mis en place.

13

Il est clair que les emissions de gaz à effet de serre ont diminué depuis les années 90. La diminution est clairement du au protocol de Kyoto. On peut observer sur ce graphique que les émissions de gaz à effet de serre ont diminué drastiquement en 2005 lors de la signature du protocol et jusqu'en 2012, date butoir pour tirer des comptes rendu. Sur cette période, il y a eu une baisse de presque 12%. De la même manière, il y a eu une baisse depuis 1990 de 9,5% des émissions. Un pourcentage bien plus élevé que les 5% de baisse que le protocol de Kyoto prévoyait.

Émissions de gaz à effet de serre de 1990 à 2012 en France (2021). [Graphique en traits]. In : Eurostat. Disponible à
l'adresse : Statistics J Eurostat (
europa.eu)

Avec le monde de l'informatique en plein essors, il est normal que de plus en plus de personne se rendent compte de la pollution que celui-ci génère. A titre d'exemple, l'empreinte énergétique du numérique est aujourd'hui en hausse de 9% par an et la plupart des impacts environnementaux liés à son usage sont majoritairement sous-estimés. Il est estimé que le numérique émet 3.8% du CO2 mondial par an. Pour comparaison, la France n'en émet que 0.9%.

De nombreuse initiatives sont ainsi mit en place dans les années 2000. En 2007, un groupe de consommateurs, d'entreprises et d'organisation non gouvernementales se regroupe pour promouvoir des techniques propres permettant d'améliorer l'efficacité énergétique et de réduire la consommation d'énergie des ordinateurs. Mené par un géant du secteur de l'informatique, Google, et un géant de la protection de l'environnement, la WWF, ce groupe réunit de nombreux constructeurs informatiques dans leur initiative de réduire, pour 2010, la consommation d'énergie des ordinateurs de 50%. Il est

14

également prévu de réduire les émissions globales de CO2 des opérations des ordinateurs de 54 millions de tonnes par an et ainsi économiser 5,5 Milliards de dollars.

L'axe principal de leurs actions est de réduire l'énergie non utilisé pas les ordinateurs. Un ordinateur lambda a cette époque n'utilisais en moyenne que 60 à 70% de l'énergie consumé. Ces 30/40% restant était perdu en génération de chaleur. Leur premier but était donc d'obtenir le label Energy Star de 2007 en ayant un rendement de 80% minimum sur leurs ordinateurs. Ce chiffre ne fait que monter d'année en année, avec un rendement minimum de 90% en 2010. Du côté des serveurs, le chiffre est de 85% en 2007 pour arriver à 92% en 2010.

Du côté de la France, le terme éco-TIC est créer. Il peut se rattacher au Green IT en anglais. Cet acronyme est créé en 2009 et se traduit par « écotechniques de l'information et de la communication ». Le fait que le terme Éco-tic soit créé si tard, montre que la place du numérique au sein du développement durable, même si présent, n'était pas aussi développer en France qu'à l'étranger où de grande entreprises et ONG se sont déjà pencher sur la question.

Deux ans plus tard, une association loi 19018 regroupant les acteurs français de l'informatique durable est créé. Cette association oeuvre dans le but de définir et de diffuser des pratiques écologiquement et socialement responsable dans le milieu de l'informatique. N'importe quel acteur du numérique ou du développement durable en tant que personne, association ou entreprise peut y adhérer. Cette adhésion permet d'accéder à un réseau d'experts qui peuvent vous aidez à mener des actions mais aussi à accéder à des compétences et connaissances variées.

Enfin, comment parler de l'écologie sans aborder la COP 219. Cette conférence internationale sur le climat qui s'est déroulé en France en 2015 à pour objectif de contenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C. Ces négociations ont abouti sur un nouvel accord qui se doit être universel, applicable à partir de 2020, adapté aux différents pays membre et ayant un réel impact sur le réchauffement climatique.

Si cette conférence a été si médiatisé, c'est pour son ambition. L'objectif est d'enfin arriver à un accord universel permettant de lutter efficacement contre le réchauffement climatique et d'accélérer la transition des pays vers une société sobres en carbone. Le sujet de la COP 21 sera abordé plus en détails dans la partie numéro trois de ce mémoire10, mais nous pouvons noter que le conseil national du numérique français à sorti à l'occasion de la COP 21 un document nommé « Pour une convergence des transitions écologique & numérique » (25 novembre 2015). Ce document est un appel à

8 Association à but non lucratif

9 Conférence des parties - 21eme édition

10 Partie 3 - L'informatique durable, objectif Paris 2100

15

engagement destiné au français et aux entreprises françaises pour qu'ils participent à cette dynamique nouvelle qu'est l'écologie au sein du numérique. Il n'est pas question ici de nouvelle loi, mais de venir participer à des conférences pour débattre et partager des idées, ainsi que de contribuer au catalogue de projet qui présente des projets tels que Citizen watt, un outil de mesure et de visualisation de la consommation électrique, Fairphone, un smartphone conçu et réalisé de la manière la plus équitable possible et Lumo, une plate-forme de financement participatif spécialisé dans les projets d'énergies renouvelable.

Plus récemment, le conseil national du numérique a publié « feuille de route sur le numérique et l'environnement - 50 mesures pour un agenda national et européen sur un numérique responsable c'est-à-dire sobre et au service de la transition écologique et solidaire et des objectifs de développement durable » (2020). Cette feuille de route, toujours dans l'idée d'améliorer la transition numérique et écologique, propose 3 grand chantier.

- Adopter le concept de sobriété numérique

- Mettre le numérique au service de la transition écologique et solidaire

- Développer les différends outils et leviers pour un numérique responsable

Ces trois chantiers sont développés avec 12 objectifs précis qui sont eux même développés avec les 50 mesures que cette feuille de route propose. Ces mesures ont pour objectif d'être à terme, des propositions à inscrire dans les agendas français et européen et faire de la France un champion du numérique du XXIème siècle puisque celle-ci est déjà pionnière sur certaines thématiques du numérique responsable comme l'écoconception ou les innovations durables.

Avec la présentation de ce document, l'historique de l'écologie est terminé. Cet historique présente l'écologie comme un sujet d'actualité avec des objectifs clairs et précis pour le monde de demain et même si le numérique est aujourd'hui un pilier majeur de notre société, il lui a fallu un peu de temps pour que le côté écoresponsable soit pris en compte par d'une part les politiciens et d'une autre part les entreprises et la population. Mais alors pourquoi depuis le début du XXIème siècle, le numérique se tourne vers une informatique durable ?

Pour répondre à cette question, il faut d'abord comprendre l'impact du numérique sur notre société et sur l'environnement. C'est ce sujet qui va être abordé dans la prochaine partie.

16

1.2 - L'impact environnemental du numérique en France et dans le monde

Le numérique est omniprésent. Il fait intégralement parti de nos vies. Connaissez-vous par exemple les chiffres en ce qui concerne le nombre d'écran possédé par un Français ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question sur le nombre d'écran que vous possédez ?

Le chiffre donné par le CSA11 en 2017 est de 5,5 écrans par foyer, avec le téléviseur étant l'écran le plus posséder par les Français. Le téléviseur serait présent dans 91.7% des foyers en 2020, suivi par l'ordinateur (85.8%), le smartphone (77.4%) et la tablette (47.6%). Ces chiffres présentés sont là pour vous faire un rappel sur la démocratisation du numérique.

Au niveau des entreprises, Il faut commencer par connaitre leurs nombres dans le secteur des TIC12. D'après le ministère de l'économie, des finances et de la relance dans leur étude « chiffres clés du numérique- 2018 », il existerait en France 111 629 entreprises dans le secteur des TIC pour 693 943 salariés.

De plus, 100% de ces entreprises possèdent au minima une connexion internet à haut débit et 67% d'entre elles possèdent un site web. Il est également à noté que 60% des salariés utilisent régulièrement un micro-ordinateur.

Répartition de matériels bureautiques possédés par les organisations auditées
(2015). [Graphique]. In : ADEME. Disponible à l'adresse : Conso IT

Pour le nombre d'appareils électronique en entreprise, les chiffres se baserons sur une étude de l'ADEME13, « Consommation énergétique des équipements informatiques en milieu professionnel » (2015). L'ADEME a audité 50 organisations avec un effectif cumulé de 72 000 employés.

Au total, ce sont un peu plus de 100 000 appareils électroniques recensés sans compter les équipements de réseau (switch, routeurs et serveurs)

11 Conseil supérieur de l'audiovisuel

12 Technologies de l'information et de la communication

13 Agence de la transition écologique

17

Dans les 50 organisations auditées, la part de l'informatique dans la consommation électrique est varié. Elle peut aller de 2% de la consommation totale à 58%. Ce chiffre diffère en fonction du domaine d'activité et le serveur tertiaire est en tête avec un moyenne de 25% de la consommation électrique. Pour plus de détail, la bureautique représente 53% de la consommation électrique, les serveurs et switches représente quant à eux 47% de la consommation.

Répartition globale des consommations observées dans l'étude (2015). [Graphique donuts]. In : ADEME. Disponible à l'adresse : Conso IT

Bien que les appareils de bureautique soit plus nombreux que les appareils de réseau, celle-ci ne consomme que 6% de plus d'électricité par an. Cela peut s'expliquer par le fait que les switch, serveur et routeurs se doivent d'être constamment en activité pour assurer leurs fonctions.

L'étude offre un graphique très intéressant sur l'inactivité et la consommation en fonction des périodes des appareils électroniques.

Consommation annuelle moyenne d'un appareil, par période
[Graphique en colonnes]. In : ADEME. Disponible à l'adresse : Conso IT

18

La part d'inactivité d'un appareil est en moyenne de 55% sauf pour le téléphone qui est de 70%. C'est-à-dire qu'un appareil n'est utilisé que la moitié du temps par son utilisateur. Le reste du temps celui-ci consomme de l'électricité sans être utile. Prenons par exemple le cas du copieur, celui consomme 450 kWh 14 par an. En France, un kWh produit environ 0.1 kg équivalent CO2. Dans notre cas, un copieur dans une entreprise produira donc 45kg de CO2 par an et sur ces 45kg, 18kg (40%) aurait pu être éviter en éteignant le copieur la nuit et les week-ends.

Pour mettre un prix sur cette consommation, avec un kWh à 0.1605€, cela nous fait une perte de 28,89€ par an pour un seul copieur. Si l'on applique ce calcul à chaque appareil présent dans une entreprise, mais également à chaque entreprise dans le milieu du numérique, le coût d'inactivité, en termes d'environnement et économique, devient alors effarant.

Ce constat est encore plus effarant lorsque l'on sait qu'il n'y a que 54% des grandes entreprises qui présentent un degré élevé de conversion au numérique, et seulement 14% des PME15. Pour rappel, les PME constitue 99% des entreprises dans l'Union européenne.

Le passage à l'industrie 4.0 de la majorité des entreprises va être un terrible choc pour l'environnement si le numérique ne se renouvelle pas avec une prise de conscience par rapport à l'informatique durable.

De plus, le gouvernement engage des initiatives pour aider les PME dans leur transition numérique. En Europe, les dépenses effectuées par les PME en 2018 pour passer au numérique s'élevaient à 57 milliards d'euros. Cela correspond à 30% des dépenses totales en matière de TIC par an et ce chiffre ne fait qu'augmenter avec une prévision de 65 milliards d'euro en 2022.

 

Elenabsl, Phases de la révolution industrielle, [Illustration].

In : Shutterstock. Disponible à l'adresse : Révolution industrielle

14 Kilowatt-heure

15 Petite et moyenne entreprise

 
 

19

Enfin, dernier point important de cette étude, les VM16. Le nombre de VM par serveur est en moyenne de 20VM et sa consommation annuelle est de 75 kWh par an. L'étude a voulu connaitre la part de VM inactive. Pour cela, elle a analysé plus de 10 000VM. Cette analyse a révélé un taux de VM inactive (ou très peu sollicitées) d'environ 20%. Bien que la VM soit inactive, elle consomme tout de même de l'énergie. Le calcul est le même que précédemment, 20% équivaut à 2000 VM. Si une VM consomme 75 kWh par an, cela fait 150 000 kWh perdu et si on le transforme en kg de CO2 ou en euro, cela fait 15 000 kg de CO2 et 24 075€ par an pour 2000VM.

Un autre point important de l'informatique durable sont les DEEE17. Les déchets d'équipements électriques et électroniques sont un sujet primordial de l'informatique de demain. Ce sont eux qui ont le plus gros impact sur l'empreinte carbone. Depuis le 1er janvier 2021 et jusqu'à aujourd'hui, 22/08/2021, 1.6 millions d'ordinateurs ont été mis au rébus. Sur une année, on estime que 2.5 millions d'ordinateurs sont jeté par an, dont 1 million par les entreprises.

Par ailleurs, l'ONU révèle dans un de ces rapports, « In-depth review of the WEEE collection rates and targets in the eu-28, norway, switzerland, and iceland », que la quantité de déchets électroniques serait plus de 50 millions de tonnes en 2019. Sans compter que ce rapport estime que la quantité de déchet en 2030 sera de 74 millions de tonnes par an. Ce n'est pas tout, la plupart des téléphones ne sont pas recyclé, seulement 20% d'entre eux le sont. La plupart sont jetés ou bien entreposé dans les tiroirs des maisons. En France, sur la totalité des pannes de produit électrique et électroniques, seulement 40% aboutisse sur une réparation. C'est-à-dire que 60% des objets qui ont une panne finissent à la poubelle.

Sur cette analyse de déchet, il faut aussi prendre en compte un appareil qui ne fait que gagner en popularité, ce sont les objets connectés. Ils sont de plus en plus utilisés dans n'importe quel secteur d'activité et facilite la vie de leur utilisateur, ce qui explique leurs augmentations dans les années précédentes et futures. Ces objets sont soumis au même contrainte environnement que les appareils précédemment cités (Ordinateur, serveur, portable, etc...).

Mais ceux-ci peuvent apporter des solutions, en ayant des comportement intelligent sur leur temps d'activité/inactivité ou bien en aidant les entreprises à réduire leur empreinte carbone en mesurant mieux les impacts environnementaux. Toutefois, un objet connecté qu'il soit bénéfique ou non à l'informatique durable. Celui-ci utilise les mêmes ressources que les autres appareils électroniques et se recyclera aussi mal, si aucune action n'est entreprise sur ce sujet.

16 Virtual machine - Machine virtuelle

17 Déchets d'équipements électriques et électroniques

20

Green IT, Empreinte environnementale du numérique mondial, [Tableau], In : Green It, disponible à l'adresse : Empreinte

environnementale

La principale conséquence de tous ces déchets électroniques est de ne pas pouvoir les recyclés. Il existe dans le monde, principalement dans des pays sous-développés, de nombreuse décharge de déchets électroniques. Il est estimé que 70% des déchets se retrouvent dans ces décharges, pourtant l'exportation d'objets électroniques est interdite depuis 1992. Mais la récupération de ces déchets est un commerce assez important pour qu'une mafia se soit organiser autour des décharges. La récupération des métaux utilisé dans les appareils électronique rapporte, à titre d'exemple, on retrouve 280 grammes d'or par tonne de déchets électroniques. On retrouve également des métaux tels que l'argent, le cuivre, le platine, le palladium, etc...).

Muntaka Chasant, Enfant dans la décharge électronique d'Agbogbloshie, Ghana, [Photographie].
In : France Info. Disponible à l'adresse : Décharge d'Agbogbloshie

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La production de ces appareils est également sujet à controverse. La fabrication de 24 ordinateurs est équivalant à l'espace nécessaire à la survie d'un être humain. C'est l'empreinte écologique. Ce terme mesure la surface terrestre nécessaire pour assurer la survie d'un individu en lui fournissant de l'eau, de la nourriture, de quoi se vêtir et s'abriter. Pour calculer cette surface, il faut diviser la biocapacité 18 totale de la terre par le nombre d'être humains qui y vivent. Aujourd'hui cela fait environs 1.6 hectares. Cette empreinte à augmenté de 50% depuis 2008. C'est avec ces mesures, empreinte écologique et biocapacité, que le calcul sur la capacité de la planète à renouveler ses ressources biologiques est calculer.

On en entend beaucoup parler aujourd'hui avec cette phrase : « La planète vit à crédit ». Effectivement, en 2017, l'humanité a dépassé de plus de 70% la capacité de la planète. A cette époque la biocapacité était de 1.6 hectare mondial par personne, alors que l'empreinte écologique moyenne mondiale était de 2.8 hectares globaux par personne.

Le problème étant que la biocapacité diminue et que l'empreinte écologique ne fais que d'augmenter d'année en année. C'est sur ce point qu'il faut agir, il faut diminuer notre empreinte écologique pour être sobre dans notre consommation et ainsi atteindre un seuil d'égalité entre la biocapacité et l'empreinte écologique.

Mais ce n'est pas chose facile, si l'on reprend l'exemple des 24 ordinateurs, c'est le chiffre que consommera un habitant des pays développés au cours de sa vie.

En dernière analyse de cette sous partie, pour encore mieux comprendre l'empreinte du numérique dans le monde, le mieux c'est de donner des chiffres.

Green IT, Empreinte numérique globale de l'humanité, (2019). [Illustration]. In : Empreinte environnementale du numérique mondial. Disponible à l'adresse : Empreinte environnementale

18 Zone qui a la capacité de produire une offre continue en ressources renouvelables et d'absorber les déchets découlant de leur consommation. Elle est mesurée en hectare globaux.

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Ces chiffres qui datent de 2019 montrent une consommation du numérique importante au niveau mondial. Ce secteur, s'il était classé avec des pays sur son empreinte globale, serait le 7ème pays le plus consommateur. Si l'on devait donner une équivalence à des usages quotidiens, le nombre d'émissions de gaz à effet de serre est le même que 116 millions de tous en voiture. En ce qui concerne la consommation d'eau qui est de 0.2% de la consommation globale, cela représente 3.6 milliards de douche.

Que peut-on ressortir de cette analyse sur l'impact environnemental du numérique en France et dans le monde ?

Tout d'abord, il faut répartir les impacts environnementaux par étapes du cycle de vie des appareils. Sa création, sa durée de vie et sa destruction. Chacune de ces phases de vie contribue à l'empreinte carbone du numérique.

La construction est la phase de vie ayant le plus d'impact. Elle contribue à elle seule à 30 % du bilan énergétique global, 39 % des émissions de GES19, 74 % de la consommation d'eau et 76 % de la contribution à l'épuisement des ressources abiotiques (Eau, sol, minéraux, etc...).

Durant la durée de vie, le calcul dépend entièrement du pays et de la façon dont est produite l'électricité. L'empreinte carbone ne sera pas la même dans un pays consommateur d'électricité d'origine fossile (fioul et charbon), d'électricité nucléaire ou d'électricité d'origine renouvelable (solaire, éolienne, hydraulique, géothermique, biomasse).

Enfin, lors de sa destruction, un appareil aura plus de chance d'être jeté et se retrouvé dans une décharge de déchets électroniques, plutôt que d'être recycler.

Quel que soit sa phase de vie, l'appareil électronique pollue et ce n'est pas étonnant qu'il ait autant de pollution dans le milieu du numérique. D'après le compte rendu d'un rapport de Capgemini, « L'informatique durable est source de bénéfices significatifs mais n'est pas encore une priorité pour la plupart des organisations » (2021), lorsqu'on interroge les organisations françaises, 57% d'entre elles ignorent leur empreinte carbone informatique. Or, sans avoir du recul sur sa propre empreinte carbone, comment peut-on se dire qu'il faut y faire attention ?

C'est ce que la prochaine partie du mémoire va traiter en analysant des entreprises françaises et mondiales afin de mettre en évidence des solutions déjà mise en place ainsi que les bonnes pratiques du développement durable.

19 Gaz à effet de serre

23

1.3 - Les solutions existantes dans les entreprises ainsi que leur bonne pratique

Dans un premier temps, le regard de cette sous-partie sera porté sur les entreprises leader de l'informatique, quels sont leurs objectifs en termes d'écologie et comment souhaite t'il réduire leur empreinte carbone ? Leurs solutions sont-elles adaptés à toutes les entreprises ? Ensuite, la recherche se portera sur les solutions et les bonnes pratiques des TPE 20 et des PME.

Il est l'heure de faire un tour du côté des GAFA21, les quatre géants du web que sont Google, Apple, Facebook et Amazon. Le premier de cette liste est Google et celui semble bien être l'enfant le plus propre du groupe. Avant tout, il faut essayer de calculer combien de CO2 google produit en une année. Ce calcul partira d'une recherche faite par WISSNER-GROSS, chercheur à Harvard, qui dit qu'une requête Google émet en moyenne 7 grammes de CO2. Maintenant, il suffit de multiplier ce chiffre par le nombre de requête effectué sur google par an, et ce chiffre en 2016 est de 2000 milliards de requêtes, soit 5.48 milliards par jour.

Le résultat est de 14 000 tonnes de CO2. Impressionnant, n'est-ce pas ? Il faut prendre en compte que cela ne compte que les recherches Google. Google c'est aussi Youtube, Gmail, des actualisations de pages. Avec une consommation pareille, Google était dans l'incapacité de respecter les différents accords et lois qui ont été mit en place à la suite des différends sommets de la Terre. Qu'a fait Google ? Si on ne peut pas se passer de l'électricité dans le monde du numérique, alors l'entreprise s'est attaquée à la source du problème. En 2010, Google s'engage dans une lutte contre la consommation d'énergies fossiles en investissant dans les énergies renouvelables. Son but est de parvenir à une sobriété de son alimentation, en étant neutre en matière d'émissions de carbone. Tous ses bureaux et ses datacenters 22se retrouverais uniquement alimentés par des fermes solaires, éoliennes, etc...

Pour y arriver, la firme américaine n'a pas compter pour réussir sa transition. Elle dépensa des 2010, 2.5 milliards de dollars dans des projets d'énergies renouvelable. Elle continua ses investissements d'année en année pour atteindre en 2017 la suffisance en termes d'énergies renouvelables. Ils ne s'arrêterons pas là, puisqu'ils ont annoncé en 2020 23que l'intégralité de leurs émissions de CO2 depuis leur fondation en 1998 a été compensé. Elle devient la première entreprise mondiale à réussir cet exploit.

20 Très petite entreprise

21 Google Apple Facebook Amazon

22 Centre de stockage de données

23 Voir Tweet : Ambition 2030

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Mais être les premiers ne leurs suffisent pas, ils souhaitent également progresser encore plus vers le développement durable avec un premier objectif pour 2030. Fini la compensation par l'énergie verte, Google souhaite pouvoir déplacer sa charge de calcul en fonction de l'énergie renouvelable produite dans le monde. L'énergie sera même gérée en temps réel en fonction de l'énergie décarbonée disponible.

Cet objectif entraine la construction de nombreux sites d'exploitation de production d'électricité dite renouvelable. Ces nouveaux sites devraient aboutir à la création de 10 000 emplois dans le milieu des énergies renouvelables d'ici 2025.

Pourtant Google est tout de même critiquer pour plusieurs raisons. Une des raisons étant que Google ne fait que compenser ce qu'elle produit. Cela ne veut pas dire pour autant que leur consommation stagne ou régresses, celle-ci continue d'augmenter même si Google assure que ses datacenters sont de moins en moins énergivore. Mais la plus grande critique faite à Google est sur sa politique de tout savoir, tout garder. Aujourd'hui, si vous souhaitez revoir des échanges de mails d'il y a 15 ans, c'est possible si vous ne les avait pas supprimés. En plus des mails, Google conserve toutes les vidéos postées sur Youtube. Même la vidéo du cheval de votre tante qui fait une balade dans les prés qui dure 2 heures. Même si la responsabilité est partagée avec l'utilisateur, c'est un devoir de Google que de considérer que l'espace consacré aux données n'est pas infini.

Le second membre des GAFA est Apple. Apple a émis 25 millions de tonnes de CO2 en 2019. A titre de comparaison la ville de Paris à une empreinte de 22.7 millions de tonnes de CO2. La majorité de leurs émissions est lié à la fabrication de leur produit. Ils représentent 76% du total de leurs émission. On retrouve l'usage des produits en seconde place (14%), le reste des émissions se partage entre le transport des produits, les voyages d'affaires et la récupération des matières pour leur produit.

Tout comme Google, Apple a réussi à obtenir une consommation neutre d'électricité en optant pour une électricité d'origine renouvelable, que ce soit dans leur magasins ou dans leurs bureaux. Ils détiennent d'ailleurs un parc solaire, hydraulique et éolien qui produit 12% de leur électricité.

Pour atteindre la neutralité, le groupe se tourne vers l'écoconception. Ils font le pari du recyclage en utilisant des alliages d'aluminium recyclé ce qui a eu pour effet de réduire l'empreinte carbone de l'entreprise de 4.3 millions de tonne de CO2. La récupération de matériaux est aussi une priorité avec la création du programme Apple Trade In qui propose de récupérer les vieux ordinateurs et tablettes pour récupérer les matériaux et les recyclés.

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Néanmoins, Apple connait un problème de taille avec leur volonté de faire des produits qui se doivent d'être régulièrement changer. On appelle ça l'obsolescence programmé. Apple la justifie par le fait que les anciennes batteries ont du mal à supporter les changements du logiciel IOS. L'entreprise n'a pas été condamnée pour ses pratiques, mais l'union européenne leur a mis une amende d'une valeur de 25 millions d'euros début 2020 pour les performances volontairement bridées de leur ancien modèle d'Iphone. Cette amende peut paraître dérisoire face au chiffre d'affaires de la firme (91 milliards dans le 3 trimestre de 2019).

Si Apple souhaite réellement obtenir des résultats sur leur objectif d'écoconception, elle ne doit pas seulement faire du recyclage, mais également produire des appareils qui durent dans le temps.

Le troisième membre des GAFA, Facebook, n'a quant à lui pas encore atteint la neutralité carbone. Elle a tout de même réussi à réduire ses émissions. Tout comme Google et Apple, Facebook se tourne vers les énergies renouvelables. Elle réussira à atteindre 86% d'énergies renouvelables en 2019 pour ses bureaux et datacenters.

Facebook se distingue de ses compères en se basant également sur des certifications internationales. Elle obtient en 2019 la norme ISO 50001, qui donne des lignes directrices pour développer une gestion méthodique de l'énergie. La norme se base sur un audit énergétique initial, puis l'entreprise doit définir ses cibles énergétiques et établir un plan sur les années à venir.

L'entreprise a réussi avec la collecte de donnée de l'audit initial à mettre en oeuvre des solutions efficaces en termes de gestion de l'énergie. On peut également noter que depuis 2020, 50% des plats de leur cafétéria proposent des plats végétariens ou végans. A titre d'information, produire 1kg de viande de porc émet autant de CO2 que cultiver 80 kg de pommes de terre d'après la WWF.

Enfin, Facebook agit également sur un point important qui n'a pas été évoqué précédemment, qui est la diffusion d'information. En effet, Facebook met à disposition « The Facebook Climate Conversation Map » qui est un planisphère recensant des informations sur les changements climatiques. Ce planisphère est utilisé par des ONG et des gouvernements, ce qui leur permet de définir des actions environnementales.

Dernier membre des GAFA, Amazon est la 4eme société en termes de capitalisation boursière. En plus de son service de livraison, Amazon propose aujourd'hui un service de streaming vidéo, de la domotique, AWS, des jeux vidéo, etc...

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Amazon a une empreinte carbone de 51 millions de tonnes de CO2 en 2019 qui est expliquer par le groupe : « Notre empreinte carbone inclut les émissions provenant des expéditions opérées par Amazon et par des tiers, de l'utilisation de l'électricité, des produits de marque Amazon, des biens d'équipement, des voyages d'affaires, du conditionnement, des trajets des clients jusqu'aux boutiques Amazon et d'autres biens et services achetés. »

Amazon est loin de la neutralité carbone, c'est pour cela qu'elle s'est engagée à l'atteindre en 2040. Pour atteindre cet engagement, l'entreprise a décidé de s'alimenter 100% en énergies renouvelables en 2030, d'investir 100 millions de dollars dans la reforestation et de passer la totalité de son parc automobile en véhicules électriques.

Il est également a noté qu'Amazon fait partis du Climate Pledge24 qui est un engagement à la suite des accords de Paris de la part de plusieurs grandes entreprises tels que Verizon et Infosys.

Pour 2030, Amazon va investir 2 milliards de dollars dans le développement de technologies et de services permettant la décarbonisation et la préservation de la nature au travers du Climate Pledge Fund. On peut retrouver tous leurs engagements sur le site Amazon durabilité.

Au cours de l'étude de ces grandes entreprises, il est évident que les enjeux environnementaux sont prix aux sérieux par les GAFA. Les GAFA se veulent têtes de proue de l»informatique durable en ayant des objectifs clairs et précis pour réduire leur empreinte carbone. Pourtant, si leur bénéfice est diminué à cause d'action pour l'environnement, ils peuvent choisir l'argent au climat, comme on peut le voir avec l'exemple de l'obsolescence programmé chez Apple.

Les actions menées par les GAFA sont des exemples réalisables dans de plus petites entreprises. Mais les PME peuvent elles aussi offrir de bonne pratique et des solutions pour réduire les émissions de CO2.

Fairphone est une entreprise néerlandaise qui a une vision tout autre de la conception d'un smartphone comparé à Apple. La conception et la production des appareils ont été pensées pour intégrer des contraintes environnementales et de commerce équitable tout au long de la chaîne de production.

En plus de leur production, la fin du cycle de vie du fairphone est conçu pour que les éléments matériels et logiciels soit facilement réparés ou mis à jour. Son créateur reconnait la complexité de créer un produit totalement en accord avec l'idéal du commerce équitable. C'est pourquoi il a commencé en se mettant des objectifs raisonné et atteignable pour créer un nouveau

24 Engagement pour le climat

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type de smartphone. Ce qu'il faut retenir ? Dès la conception du produit, la place de l'environnement était au centre du débat. Les objectifs retenus agissent sur toutes la phase de vie du produit : Production, Utilisation, Destruction.

Ce genre de produit plait beaucoup à la population et on peut l'observer en 2018 lorsque l'entreprise organise un financement participatif qui lui permet de récupérer 2.5 millions d'euros qui s'ajoute au 7 millions d'investisseurs intéressés.

Les partenariats à petite échelles entre les entreprises d'une même région sont aussi un des piliers de l'informatique durable de demain. Tout le monde n'est pas Steve Jobs ou Bill Gates. On peut se demander ce que l'on peut faire à notre échelle d'entreprise pour réduire l'empreinte carbone de notre entreprise. Des PME agissent à leur échelle comme Olinn IT qui a choisis d'être engagé dans le Green IT. Cette entreprise basée à Lunel (Herault), a choisis d'offrir une seconde vie au appareils électronique des groupes IT. Une fois les parcs informatiques racheté, celle-ci les reconditionne pour les revendre dans une logique d'économie circulaire. Cette entreprise a également fait le choix d'employé 80% de personnes en situation de handicap.

Cette entreprise a réussi à solutionner à son échelle les soucis de fin de cycle des appareils électroniques. Si une entreprise Olinn IT était présente dans chaque départements/villes, les entreprises n'auraient plus besoin d'acheter neuf, puisqu'un ordinateur reconditionné peut être tout aussi performant qu'un ordinateur neuf.

Pour les entreprises du numérique créant des services web ou applicatif, un des principes de base pour réduire son empreinte carbone est l'écoconception. La démarche d'éco-conception d'une application, d'un site web, d'un logiciel est un ensemble de processus et de bonne pratique de développement dont le but est de minimiser les besoins en ressources, d'une part des serveurs d'application et d'une autres du côté des utilisateurs.

Pour résumer, dans ce type de développement, ce qu'on cherche c'est l'efficience et non la performance. Il faut trouver le juste milieu entre qualité des services et la quantité de ressources utilisé pour l'atteindre.

La réflexion doit être permanente tout au long du processus de développement, que ce soit avant avec la collecte et l'analyse des besoins, pendant avec la conception, l'intégration et les tests, et après avec le déploiement et la maintenance du produit. Tout ces principes seront évoqués dans la partie 2.3 de ce mémoire pour améliorer la maturité écologique de l'entreprise choisis dans l'étude de cas.

Au niveau des chiffres de l'écoconception, on estime que l'on peut diminuer de moitié les émissions de CO2 d'une application/site web.

Logomotion.fr pour Frugal-IT.green (c), Impact de l'écoconception sur l'empreinte carbone. [Illustration]. Janvier 2016. In : Frugal-IT Disponible à l'adresse : Frugal IT

Des entreprises tel que Frugal IT permet de réaliser des audits globaux de vos applications et de vos site web. A la suite de ces audits, Frugal IT recensera les différentes mauvaises pratiques qu'elle aura relevé dans votre code, votre conception et vos infrastructures et vous indiquera les prochaines actions prioritaires à mettre en oeuvre pour faire de votre produit, un produit ayant une empreinte carbone moindre. Elle propose également des formations à vos développeurs pour qu'ils ne réalisent pas les mêmes erreurs lors de la production d'un nouveau site/application.

Ce qu'il faut retenir de cette sous-partie.

- Les acteurs majeurs de l'IT25 agissent depuis plusieurs années pour réduire leurs empreintes

carbones

- Les entreprises agissent actuellement majoritairement sur la phase « d'utilisation » de leur
produit en cherchant à consommer de l'énergie verte

- Certaines d'entre elles ont réussi à obtenir une consommation d'énergie totalement green - Des freins économiques sont présents même chez les grandes entreprises

- Les PME s'adaptent à leur échelle pour réduire leurs empreintes carbones

- La population est intéressée par le sujet au vu du financement participatif du fairphone

- L'écoconception informatique est un principe majeur de l'informatique durable qui permet de réduire fortement l'empreinte carbone d'une application, d'un site web

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25 Information technology - FR : technologie de l'information

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Partie 2 - Étude de cas : Septeo Pôle Immobilier

Pour mettre en pratique les différentes bonnes pratiques de l'informatique durable ainsi que les solutions pour réduire l'empreinte carbone qui ont pu être soulevé dans la partie précédente. Une étude de cas sur une PME française du numérique ayant une maturité écologique proche de zéro sera réalisé. L'entreprise retenu est Septeo Pôle Immobilier, l'entreprise dans laquelle j'ai pu faire mes deux années d'alternance. Cette étude n'est en aucun cas une critique de l'entreprise, mais plus une série de conseil pour que celle-ci se pérennise dans un futur où l'écologie aura une part importante dans le secteur numérique français.

2.1 - Présentation de l'entreprise

SPI26 est une filiale du groupe Septeo qui est une entreprise regroupant diverses sociétés spécialisées dans l'édition de solutions logicielles et services informatiques. Aujourd'hui le nombre de société rattaché au groupe Septeo est de 20, répartie entre trois secteurs d'activité qui sont le droit, l'immobilier et l'informatique.

Le groupe fut créer en 2013 juste après la création de SPI en 2012 mais certaines filiales existent depuis plus longtemps, comme Genapi qui est la doyenne du groupe avec sa création en 1988. Le groupe se retrouve également dans plusieurs villes, pays et continents avec une présence en France dans différentes villes (Paris, Lyon, Balma) et ayant Montpellier comme ville où se situe son siège social. A l'international, le groupe est présent en Belgique (Liège), en Tunisie (Tunis), au Canada (Montréal) et aux États-Unis (Boston).

Le groupe tire sa force de son investissement dans la R&D27, 18 millions en 2020, et la mutualisation des compétences entres les différentes filiales du groupe. Des projets communs entre les différentes sociétés existent, le tout dirigé par l'entreprise mère, Septeo.

Pour finir sur la présentation de Septeo, il est possible de parler de son chiffre d'affaires qui a évolué positivement entre 2019 et 2020 avec un bilan (Actif/Passif) de 108 millions en 2019 et 180 millions en 2020.

Pour revenir à SPI, il faut commencer par aborder son secteur d'activité. Celui-ci est la création de solutions logicielles pour les acteurs de l'immobilier en France. Elle est un acteur majeur de la transformation digitale des professionnels de l'immobilier et offre une suite de logicielle couvrant les métiers de gestion locative, syndic, location saisonnière et de transaction. Elle consolide sa place

26 Septeo pôle immobilier

27 Recherche et développement

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d'acteur majeur en se positionnant dans le top 3 des logiciels dédiés aux administrateurs de biens et numéro 1 en termes de croissance. La période de crise sanitaire dans les années suivantes à fait que le marché s'est mis à stagner et qu'aucune progression dans ce secteur n'était possible.

L'entreprise peut compter sur son investissement en R&D de 2.5 millions d'euros en 2020. En effet l'entreprise à pour objectif d'innover en termes de fonctionnalités, d'ergonomie ainsi qu'en adaptabilité au contexte réglementaire qui ne fait qu'augmenter d'année en année. En bref, ils anticipent les enjeux des métiers de l'immobilier de demain.

De plus, un autre objectif et engagement de l'entreprise est la qualité de ce qu'elle produit en étant certifiée ISO 9001 depuis 2015. Cette norme définit des exigences pour la mise en place d'un système de management de la qualité permettant une amélioration de la satisfaction client et de fournir des produits et services conformes.

L'entreprise comporte plus de 120 collaborateurs en France et a pour directeur Mr. VERDON Tommy. Les collaborateurs sont divisés dans plusieurs secteurs. Il y a tout d'abord une partie des employés qui sont dans le secteur du commerce. Leur but est de vendre la suite de logiciel ainsi que les différentes options qui lui sont rattaché aux agences immobilières. Un travail qui porte ses fruits puisque 2300 agences sont équipées des logiciels de SPI en 2020.

Une autre partie des employées se trouve au support téléphonique, qu'il soit technique ou bien métier. En ayant un support de qualité permettant d'analyser et de résoudre les problèmes rencontrés par les clients, SPI confirme son engagement de qualité de ses services ainsi que son orientation vers le client, lui donnant la parole pour faire évoluer ses solutions.

Si le support n'a pas pu résoudre le problème des clients, celui-ci est transformé en demande de support sur un logiciel interne Septeo. Cette DS28 est remise dans les mains des développeurs correspondant à la DS. SPI comporte plusieurs équipes de développeurs.

Tout d'abord, une équipe par logiciel de la suite SPI. Les logiciels sont SPI Gestion Locative, SPI Syndic, SPI Location Saisonnière. Le logiciel SPI Transaction n'a pas d'équipe attribué. En plus de ses trois équipes, une équipe legacy existe. Elle s'occupe de la maintenabilité des anciens logiciels du groupe, puisque certaine agence ne souhaite pas changer de logiciel et son lié par un contrat à ses logiciels. SPI souhaite réduire ses logiciels legacy pour uniformiser son parc client.

28 Demande de support

31

Enfin, dans les équipes de développeurs, il y a l'équipe WMC 29 qui s'occupe de la réalisation, des évolutions et du support des sites internet de l'entreprise. Ils s'occupent notamment de l'extranet des clients des agences (Locataire, propriétaire, copropriétaire, etc...).

Le reste des employés est divisés entre le service formation qui s'occupe de la formation des agences à l'utilisation des logiciels mais aussi des formations internes, le service migration qui s'occupe de la migration des données des agences immobilières entre différends logiciels ou lorsqu'un nouveau client vient de télécharger la suite et souhaite récupérer toutes les données de ses lots 30 que ce soit depuis un logiciel concurrent ou en forme papier, et finalement un service infrastructure qui s'occupe de l'équipement de l'entreprise en appareils électroniques, en VM et qui offre des solutions au équipes web en terme d'infrastructure.

Les différents logiciels de la suite SPI ont été évoqué dans les précédentes lignes. Il faut maintenant les présentés, ainsi que les différentes actions qu'ils effectuent pour avoir une idée de leur fonctionnement et de la taille des données utilisées. Comme cela a été dit, la suite SPI est composé de 4 logiciels.

- SPI Gestion Locative

- SPI Location Saisonnière

- SPI Syndic

- SPI Transaction

Chacun de ses logiciels partagent des données entre eux mais ont également des données propres à leur utilisation. Les données qui sont partagées sont les données des clients, les lots des clients ainsi que les utilisateurs des clients. Cette mutualisation permet de réduire la taille des données en BDD31.

Pourtant, SPI peut s'améliorer sur plusieurs points. Notamment sur le transfert des données des logiciels vers le site web. Ces données sont transmises dans des fichiers XML, unique à chaque client, chaque jour vers l'extranet. Dans le détail, elles sont envoyées sur une VM de transition qui effectue un tri des fichiers, récupère les données présentes dedans, puis écrase les données liées au client dans la BDD et les enregistres par la suite dans la base. Toutes ces actions sont lourdes dans leurs traitements et mériterais de s'attarder dessus pour améliorer le processus.

Un des autres points à prendre en compte dans le processus est la gestion de la GED. Ce point mériterait d'avoir un chapitre consacrer à lui tout seul, tellement ce sujet est important dans les

29 Web - Cloud - Mobile

30 Un lot est un bien immobilier

31 Base de données

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entreprises du numérique. Dans l'immobilier beaucoup de document sont nécessaire à la signature d'un bail, pour les images des lots et les différends mails et messages qui doivent être légalement conservé dans le logiciel. Cela fait beaucoup de fichier à traiter et l'entreprise se retrouve actuellement avec une GED d'une taille de 14To.

En termes de fonctionnement des logiciels, ils sont tous les quatre liés à la suite SPI et peuvent être activer ou désactiver en fonction des options que l'agence choisis d'utiliser. L'extranet est également une de ses options et donne l'accès au site à l'agence ainsi qu'à ses clients. Les logiciels permettent aux gestionnaires des agences de gérer des biens immobiliers (Appartement, maison, parking, etc...) et de les louer ou de les vendre à des particuliers ou des organisations (Associations, entreprises). Ils permettent également la réalisation de visite d'appartement, de signature de bail, de paiement en ligne et de location saisonnière.

Toutes les activités qui ont été présenter sont des activités externes à l'entreprise. Toutefois, elle possède également des outils internes qui lui permet de travailler plus efficacement.

Ces outils sont généralement des outils web réalisé en interne. On retrouve un site de gestion des agences, permettant une recherche rapide de leurs informations, une mise à jour de leur option et de permettre une montée de version manuel sur leur logiciel. En effet, toutes les agences ne sont pas à la même version d'un même logiciel. Ce sont elles qui choisissent si elles veulent réaliser ces mises à jour lorsqu'elles sont disponibles. Si le client change d'avis plus tard, il peut contacter l'entreprise pour être directement mis à une version spécifique.

Il y a également un site de suivi de serveur, permettant de connaître l'état des serveurs et des services qui y tournent, ainsi que l'état des BDD des différends services.

En termes de management et de processus, l'entreprise a effectué une transition vers des pratiques agiles en 2019 pour améliorer ses processus internes. La réalisation des rituel quotidien, la mise en place de CI/CD32, de sprint de deux semaines et de TDD33. Les équipes de développement sont composé d'un scrum master, d'un product owner, d'un testeur et de développeur. L'équipe WMC comporte également une designeuse UI/UX puisque l'entreprise souhaite améliorer sa présence sur le web avec de nouveaux projets courant 2022.

32 Continuous integration / Continuous delivery - FR : Intégration continue / Déploiement continu

33 Test-Driven Development - FR : Développements Pilotés par les Tests

33

2.2 - État des lieux - Interview

Cette seconde partie fera un état de l'infrastructure actuel et de la maturité écologique de l'entreprise. Pour cela, une interview 34avec Mr. DAVEZAC Fabrice a été réaliser. Le choix de la personne interviewer devait être pertinent. Au vu de l'ancienneté de Mr. DAVEZAC et de sa connaissance sur l'infrastructure de SPI, le choix a été naturel. Pour aider à la réalisation de cette interview, celle-ci reprend les grandes lignes du « baromètre des pratiques Green IT des entreprises en France » de Alliance Green IT (2017).

Ce baromètre existant depuis 2015 à pour but de diffuser les connaissances en matière d'informatique durable. Elle permet aussi aux entreprises de faire un compte rendu de leurs pratiques et de ce qu'elles doivent mettre en place pour améliorer leurs empreintes carbones. L'édition de 2019 n'étant pas encore disponible sur leur site, cette interview se basera sur le baromètre de 2017 en le suivant comme fil rouge tout au long de la discussion.

Ce rapport est basé sur 8 grandes thématiques, on y retrouve la gestion des DEEE, l'économie d'Energie ainsi que l'écoconception numérique, un terme que nous n'avons pas encore eu le plaisir de rencontrer. L'écoconception est le fait de concevoir des produits respectant les principes du développement durable et de l'environnement. Dans le numérique, un terme qui se rapproche serait la sobriété numérique. On parle ici de démarche ou de bonne pratique qui consistent à concevoir des services numériques plus sobres et à modérer des usages numériques quotidiens.

Début de l'interview

Le début de l'interview à commencer par une présentation rapide des deux parties. D'un côté l'interviewer, FENOUL Alexandre, étudiant en alternance chez SPI en tant que développeur web. De l'autre côté, DAVEZAC Fabrice, responsable infrastructure et réseau chez SPI.

Mr. DAVEZAC est chez SPI, anciennement chez LOGIN avant rachat, depuis 10 ans. Il a commencé en tant que responsable technique puis a obtenu de plus en plus de responsabilité les années passant jusqu'à obtenir ce poste de responsable infrastructure et réseau. Aujourd'hui, Mr. DAVEZAC ne fait plus du tout de technique, Il s'occupe de la mise en place de serveur physique/cloud, de l'infrastructure physique du site (Appareils électroniques) et travail de plus en plus avec les équipes de développement sur des projets internes sur toute la partie réseau.

34 Le 20/08/2021 - Conférence Teams

34

Thème numéro un : L'infrastructure informatique35

L'infrastructure se traduit par l'ensemble des éléments de type matériel et les logiciels composant le système informatique d'une organisation.

Question - Connaissez-vous la proportion de vos serveurs physiques et de vos serveurs virtuels ?

Réponse - Oui, il existe aujourd'hui 2 serveur physique à Toulouse et 1 à Pau. Un total de 15 VM sont présente sur ces serveurs. Les autres serveurs sont virtuels. Ce fut une bataille de ma part il y a trois ans de virtualiser le maximum de serveur. Nous avions 10 serveurs physique à Toulouse et 6 à Pau, nous sommes presque au zéro serveur physique et c'est ce que je souhaite mettre en place. Il y a trois raisons pour cela, pour homogénéiser le parc, pour éviter les pannes régulières que nous connaissions et dans un troisième temps pour une consommation électrique moindre.

Question - Désinstallez-vous les infrastructures inutiles ?

Réponse - Oui, on essaye de le faire le plus rapidement possible.

Question - Mutualisez-vous les équipements physiques ?

Réponse - Oui, les serveurs, les imprimantes sont mutualisées

Question - Connaissez-vous l'espace de stockage de données dont vous disposez ?

Réponse - Oui, on utilise aujourd'hui 3To de stockage

Question - Effectuez-vous une traçabilité des éléments matériels (CMDB36) ?

Réponse - Oui, mais nous n'avons pas une CMDB. On utilise un outil interne pour la supervision qui se nomme RG. Nous souhaitons bientôt migrer vers Zabbix.

Question - Réalisez-vous une analyse du cycle de vie de vos infrastructures ? Réponse - Non

SPI prouve par ces réponses qu'il s'intéresse à son parc informatique. De nombreuses entreprises serait incapable de répondre positivement à la majorité de ces questions. En effet, seulement 35% des entreprises désinstalle les machines inutiles de leur parc, et seulement 29% mutualise les équipements physiques. Dans un second temps, SPI ne va pas jusqu'au bout de son

35 Voir l'annexe : Baromètre Alliance Green IT - Infrastructure Informatique

36 Base de données de gestion de configuration

35

analyse en ne réalisant pas une analyse du cycle de vie de leur infrastructure. En faisant cela, SPI pourrait connaître les points à améliorer dans leur parc.

Thème numéro deux : L'impression37

Question - Paramétrez-vous vos équipements par défaut pour éviter le gaspillage ?

Réponse - Oui

Question - Consolidez-vous les imprimantes individuelles vers des imprimantes départementales ?

Réponse - Oui, nous avons actuellement 2 imprimantes sur tout le site de Toulouse. Une pour tous les employés et une pour le directeur par souci de sécurité, confidentialité.

Questions - Organisez-vous la collecte des consommables d'impression, Recyclez-vous les cartouches ?

Réponse - Oui, nous avons un contrat avec notre fournisseur d'encres. Celui-ci vient récupérer les cartouches pour les emmener dans un centre de recyclage.

Questions - Recyclez-vous le papier ?

Réponse - Non, mais nous utilisons du papier recycler.

Questions - Connaissez-vous la durée de vie moyenne de vos copieurs professionnels et de vos imprimantes multifonction ?

Réponse - Oui.

Ce nouveau thème offre une nouvelle perception sur la maturation écologique de SPI. Les écogeste sont presque tous maitrisé comme le souligne les réponses de cette partie.

Thème numéro trois : Fin de vie38

La fin de vie d'un appareil électrique ou électronique tel qu'un téléphone, un ordinateur est la dernière phase d'existence de cet appareil. Il est considéré comme en fin de vie lorsque l'entreprise abandonne l'usage de cet équipement.

37 Voir annexe : Baromètre Alliance Green IT - Impression

38 Voir annexe : Baromètre Alliance Green IT - Fin de vie

36

Questions - Quelle gestion des DEEE appliquez-vous pour vos équipements ?

Réponse - Tout appareils électroniques autre que les serveurs sont tout d'abord proposé aux employés. SI les employés n'en veulent pas, on essaye de leur donner une seconde vie comme ordinateur de secours, de réunion. Si ces deux options sont épuisées, nous les emmenons à la déchèterie pour DEEE. Les serveurs eux, vont directement à la déchèterie.

Questions - profitez-vous de la réglementation sur les DEEE qui implique une solution gratuite de collecte et de traitement pour les entreprises ?

Réponse - Non

Un bilan qui se retrouve partagé sur ce thème. L'entreprise essaye de donner une seconde vie à ses appareils électroniques/électriques mais à recours, dans le pire des cas à la déchèterie. De plus, elle ne profite pas de la réglementation sur les DEEE qui permet de bénéficier d'une reprise gratuite du matériel électrique et électronique obsolète

Quatrième thème - Achats

Ce quatrième thème est important, pourtant SPI n'a pas la main sur l'achat de son matériel du fait que c'est Septeo qui gère tous les achats. SPI ne fait que communiquer ses besoins à Septeo.

De ce fait, il est impossible de savoir sans leur demander (Septeo) s'ils font attention à l'écolabel lors d'un achat ou bien s'il achète des produits reconditionner ou d'occasion.

Cependant, Mr. DAVEZAC a pu nous communiquer la durée de vie d'un appareil avant que celui-ci ne soit changer. Cette durée est de 4 ans avant tout renouvellement.

Cinquième point - Postes de travail39

Questions - Connaissez-vous la répartition des postes de travail entre ordinateur portable et fixe ?

Réponse - Oui, il y a 132 ordinateurs à Toulouse, 70 d'entre eux sont des ordinateur fixe et 62 sont portables. Aujourd'hui, nous privilégions l'achat d'ordinateur portable pour les employés.

Questions - Connaissez-vous la consommation de votre parc de postes de travail en kWh par an ? Réponse - Non

39 Voir annexe : Baromètre Alliance Green IT - Postes de travail

37

Questions - Connaissez-vous la part des équipements informatiques et IT dans la consommation énergétique totale de votre entreprise ?

Réponse - Non

Au bout de ce questions/réponses avec Mr. DAVEZAC, nous avons pu échanger sur les prochains objectifs de SPI ainsi que son avis sur l'informatique durable. Mr. DAVEZAC, même s'il est pour ces changements, admet que ces réflexions ne sont pas de sa génération. De plus, il se pose des questions sur l'utilité de la déportation des données chez des hébergeurs dans le cloud tels que AWS, Azure, Google Cloud ou IBM Cloud, si les grands acteurs n'agissent pas assez pour réduire leurs empreintes carbones.

Fin de l'interview

Certaines thématiques du baromètre Alliance Green IT n'ont pas été aborder dans cette interview puisqu'elles n'avaient pas lieu d'être posé à Mr. DAVEZAC. Par exemple, l'écoconception des logicielles n'est pas un sujet qui est traité par Mr. DAVEZAC. Par ailleurs, les connaissances nécessaires pour effectuer une analyse sur ce sujet ont déjà été acquise lors de l'expérience professionnelle.

Avec ce dernier point du baromètre Alliance Green IT abordé dans ce mémoire, il est clair que l'empreinte carbone généré durant les différentes phases de vie des appareils électronique présent à SPI n'est pas leur considération première. Les entreprises cherchent à allonger la durée de vie de leurs équipements, mais l'empreinte carbone n'est qu'un enjeu de second plan de cette volonté. Les véritables raisons sont la productivité, la sécurité et la maintenabilité de leurs équipements informatiques.

Pourtant, il est facile d'adopter des écogestes ainsi que d'optimiser ou de valoriser les éléments présents dans une entreprise. On notera tout de même le fait que l'informatique durable, même s'il n'est pas volontaire de la part des entreprises, est présent.

38

2.3 - Les axes d'améliorations

Comme l'a indiqué l'état des lieux de SPI. L'entreprise n'agit pas forcément volontairement sur son empreinte écologique. Sa maturité écologique est presque nul.

Pour améliorer cela plusieurs points sont à améliorer

- L'infrastructure du parc informatique

- Les différentes phases de vie des appareils électronique de l'entreprise

- L'écoconception des sites web et des logiciels

- Gestion des mails

Le premier point a amélioré est l'infrastructure du parc informatique. Aujourd'hui Mr. DAVEZAC entreprend déjà des actions qui vont dans le sens de l'informatique durable. Mais pour qu'ils soient pousser par l'entreprise, une analyse de la perte économique qu'entraine la consommation

d'électricité du parc permettrais d'améliorer le processus de transition vers du virtuel.

La virtualisation des serveurs sur des services tels que AWS ou Azure permettrait d'une part enlever l'empreinte carbone des serveurs existants sur le site mais également de ne pas produire ou très peu d'empreinte carbone puisque les serveurs des grandes entreprises sont déjà alimentés en énergies renouvelables.

De plus, Septeo Pôle Immobilier peut suivre le chemin emprunter par les GAFA en obtenant un contrat d'électricité renouvelable plutôt que d'avoir une électricité d'origine fossile. L'État encourage ces actions et distribue des aides pour les transitions écologique40

Voici quelques fournisseurs français d'énergie verte ayant un prix au kWh peu élevé

Fournisseurs d'électricité vertes les moins chères, mon petit forfait. [Tableau] , 2021. Disponible à l'adresse : monpetitforfait

40 https://www.economie.gouv.fr/cedef/aides-entreprises-transition-ecologique

39

Une stratégie de mise en veille ou bien, d'arrêts des postes de travail et des deux imprimantes du groupe la nuit ainsi que le week-end permettrait également de diviser par deux la consommation d'énergies de ces appareils. Ce dernier point est simple à mettre en place et est un premier pas vers une consommation énergétique sobre.

Le second point sur lequel SPI peut s'améliorer est basé sur les différentes phases de vie des appareils électroniques de l'entreprise. Comme l'on a pu le voir précédemment, un appareil à trois phases : Sa construction, son utilisation, sa destruction.

Avec les recommandations émissent dans le premier point, la phase d'utilisation pourrait devenir quasiment sobre écologiquement.

Il faut donc agir sur les deux autres phases du produit. Pour sa construction il faut faire attention aux labels présents sur les appareils électroniques. Les deux principaux sont : Energy Star et Epeat. L'économie d'énergie liée à l'utilisation d'appareils ayant le label Epeat est estimé à 42 milliards de kWh dans le monde en 2007. De plus, il faut étudier la demande de chaque employé, tout le monde n'a pas besoin d'avoir un ordinateur super performant. Il faut bien définir l'adéquation utilisateur/ordinateur.

SPI doit demander à Septeo de faire attention lors de l'achat des appareils électroniques.

Pour la phase de « destruction » de l'appareil, l'entreprise privilégie déjà ses employés pour donner une nouvelle vie à ses appareils. Pourtant, lorsque les appareils ne sont pas pris par des employés, SPI décide de jeter les appareils alors qu'elle pourrait tout simplement les vendre à une entreprise qui les reconditionnerait et leur donnerai une nouvelle vie.

L'échange serait avantageux pour l'entreprise puisqu'elle permettrait de recevoir un bénéfice pour la vente de l'appareil mais aussi de réduire son empreinte carbone.

Avec ces quelques pratiquent l'entreprise réduirais drastiquement son empreinte carbone mais ferais également des bénéfices.

Mais il est possible d'aller encore plus loin en pratiquant l'écoconception lors de la création de nouveau site/logiciel.

40

Lors de la conception, il faut faire au plus simple sur le besoin du client. D'après Standish Group (2006), 70% des fonctionnalités demandées par les utilisateurs ne sont jamais ou rarement utilisées. Il faut donc en premier lieu, bien définir le besoin et ne pas hésiter à dire non. Si une fonctionnalité n'ajoute aucune valeur ajoutée au produit, c'est qu'elle n'est pas indispensable.

Ensuite, il faut déterminer directement la taille des éléments (images, vidéos) présentes sur le site/logiciel, mais aussi limiter le nombre de ces éléments. Une page ayant beaucoup d'images sera plus gourmande en termes de ressources qu'une page n'ayant aucune image.

La durabilité est aussi à prendre en compte, il faut réutiliser les bouts de code déjà présent pour éviter de les dupliquer.

Enfin, dernier point sur la conception, il faut privilégier le traitement au plus près des données (serveur) pour éviter de transférer les jeux de données sur les postes des utilisateurs. Moins il y a de métier dans le front de l'application, plus vite celle-ci tournera, et consommera donc moins de ressource.

Pendant la réalisation du logiciel/site web il faut constamment analyser son code. Il faut identifier rapidement les « mauvais bout de code ». De bon analyseur existent tels que Sonarqube ou codacy. Sonarqube supporte plus de vingt-cinq langage de programmation

Il est également préférable de mesurer les performances des fonctionnalités dès le développement de celles-ci. C'est-à-dire mesure le temps de chargement, le temps d'exécution, le nombre de requête mais aussi la consommation électrique. En identifiant rapidement les fonctionnalités énergivores, il est plus simple de le rectifier maintenant plutôt que lorsque le site web/logiciel est en production.

Ce point peut paraître évident, mais il faut éviter de stocker les paquets binaires et les jeux de données dans les outils de gestion de version comme git. Un bon fichier .gitignore peut éviter une consommation excessive. L'intégration continue doit elle aussi être réfléchi. Elle ne doit pas s'effectuer sur toutes les branches pour ne pas faire des mises en tests elles aussi excessives.

Lors de la livraison du site web/logiciel, je privilégie une virtualisation, plutôt qu'une machine physique, avec une taille adaptée au besoin. Pas besoin d'un tank pour ouvrir une porte.

Finalement, je mets en place un système de supervision pour observer les pics du CPU41, les ressources utilisées et la consommation électrique.

Voici les conseils d'écoconception pour l'entreprise SPI.

Enfin voici les mesures que l'entreprises devrait prendre pour la gestion de leur boite mail. On sait d'après l'étude de l'ADEME de juillet 2011 qu'envoyer un courriel de 1 Mo à 1 personne équivaut à la consommation de 25 Wh. Ce courrier entraîne potentiellement une consommation d'énergie fossile équivalente à 6 g de pétrole et l'émission de 20 g de CO2. Sur la base de 20 mails par jour, cela représenterait annuellement en émission de CO2 l'équivalent de 1000 km en voiture.

Première action, créer une stratégie de nettoyage de la boite mail des employés. Les mails importants peuvent être conserver, mais les autres devrait être supprimer au bout d'un certain temps. (3 mois)

Les employées doivent être sensibilisé sur l'envoi des pièces jointes. Celle-ci doivent être éviter le plus possible et il faut préférer un lien dans le corps du mail plutôt qu'une pièce jointe. Les employés doivent aussi faire attention au destinataire des mails. Il ne faut envoyer le mail qu'au destinataires qui ont réellement besoin de l'information. Enfin, il faut très rarement imprimés les mails. Pourquoi gaspiller de l'encre, du papier et de l'électricité ?

Voilà toutes les recommandations préconisées pour que SPI puisse réaliser une transition écologique et atteindre la maturité écologique qui sera certainement indispensable pour les entreprises dans un futur proche.

41

41 Central processing unit - FR : unité centrale de traitement

42

Partie 3 - L'informatique durable, objectif Paris 2100

3.1 - Les actions menés par les gouvernements

La COP 21, Conférence des parties, est un sommet international sur le climat. Ce sommet s'inscrit dans une dynamique politique ayant débuté dans les années 70.

Si la COP 21 est plus souvent citée que la plupart des conférences, c'est parce qu'elle a donné lieu à l'Accord de Paris sur le climat. D'autres programmes ont pu voir le jour lors de précédente conférence, tel que le programme Agenda 21 adopté à Rio de Janeiro en 1992. Ce plan d'action concerne toutes les collectivités territoriales (région, commune, département) et agit sur différents secteurs où le développement durable doit s'appliquer. Séparé en 4 partie, et 40 sous partie, l'agenda 21 agit sur des dimensions sociales et économiques et sur la conservation et la gestion des ressources.

L'Agenda 21 aboutira sur différente loi en France tel que la Loi Voynet (1999) qui créa les conseils de développement, qui s'organisent librement sur des territoires intercommunaux. La loi a également pour objectif une démocratie plus participative et un développement plus durable et harmonieux.

Un des autres programmes adoptés est la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Elle a été adoptée à Paris, deux ans après le Sommet de Rio, le 17 juin 1994, et est entrée en vigueur le 25 décembre 1996. Cette convention a pour objectif quatre principes qui sont :

« (a) les Parties devraient s'assurer que les décisions concernant la conception et l'exécution des programmes de lutte contre la désertification et/ou d'atténuation des effets de la sécheresse soient prises avec la participation des populations et des collectivités locales, et qu'un environnement porteur soit créé aux échelons supérieurs pour faciliter l'action aux niveaux national et local ;

(b) les Parties devraient, dans un esprit de solidarité et de partenariat internationaux, améliorer la coopération et la coordination aux niveaux sous-régional, régional et international, et mieux concentrer les ressources financières, humaines, organisationnelles et techniques là où elles sont nécessaires ;

(c) les Parties devraient, dans un esprit de partenariat, instituer une coopération entre les pouvoirs publics à tous les niveaux, les collectivités, les organisations non gouvernementales et les exploitants des terres pour faire mieux comprendre, dans les zones touchées, la nature et la valeur de la terre et des rares ressources en eau, et pour promouvoir une utilisation durable de ces ressources ; et

(d) les Parties devraient prendre pleinement en considération la situation et les besoins particuliers des pays en développement touchés Parties, tout spécialement des moins avancés d'entre eux. »

43

La COP 21 devient elle aussi en 2015 une des conférences majeures pour l'environnement. L'objectif de celle-ci était de limiter à 2°C le réchauffement planétaire par rapport à 1850 ; il va même un peu plus loin en ajoutant que les efforts des Etats doivent s'intensifier pour espérer limiter l'augmentation généralisée des températures à 1,5°C.

Différend enjeux étaient nécessaire pour atteindre ce but :

- La COP doit proposer des actions concrètes pour répondre à l'objectif fixé ;

- Elle doit convenir à tous les pays impliqués afin qu'il soit ratifié ;

- Elle doit être Juridiquement contraignant pour que les Etats aient le devoir de mettre ces mesures en place

Outre ces objectifs, plusieurs points devaient également être éclaircis au cours de cette conférence. Le premier d'entre eux était la question de la mise en place d'un système de suivi et de contrôle des résultats, un second point était de quel montant, de quelle durée et quel devait être les modalités de versement d'aide des pays développés vers les pays moins avancés.

La COP 21 aboutira sur la signature d'un accord entre la majorité des pays présents à la conférence, même si certain d'entre eux se désisterons par la suite.

La COP 21 était aussi un moyen de mettre en avant le numérique au service de l'écologie. Cette conférence qui aura le plus associé ses citoyens à sa préparation, à lancer une vague d'action spécifique de mobilisation citoyenne autour du numérique vert, conçue et mises en oeuvre par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, et Axelle Lemaire, secrétaire d'État chargée du numérique, accompagné de partenaires spécialisés.

La COP 21 a été l'occasion à la France de montrer son savoir-faire autour des technologies au service de l'environnement.

En 2020, une proposition de loi 42 visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique a été proposé. Celle-ci se divise en quatre chapitres.

Le premier comporte plusieurs dispositions visant à faire prendre conscience aux utilisateurs du numérique de son impact environnemental en inscrivant la sobriété numérique comme un thème de la formation à l'utilisation responsable des outils numérique à l'école ou bien en créant un crédit d'impôt à la numérisation durable des petites et moyennes entreprises.

Le second chapitre lui, veut permettre de limiter le renouvellement des terminaux, ce renouvellement est majoritairement responsable de l'empreinte carbone du numérique comme vu précédemment. Une lutte de l'état contre l'obsolescence programmé est prévue dans l'article 6 de la loi. Une augmentation de la durée de la garantie légale et le la durée minimale pendant laquelle le consommateur doit pouvoir recevoir des mises à jour nécessaires au maintien de son appareils est également prévu dans les articles 9 et 11.

Le chapitre trois souhaite promouvoir le développement d'usages du numérique écologiquement vertueux en interdisant les forfaits mobiles avec un accès illimitées aux données, d'obliger les site web de services en public en ligne et ceux dont les entreprises dépassent un certain chiffre d'affaires de concevoir des sites web avec les bonnes pratiquent de l'écoconception. L'interdiction du lancement automatique des vidéos fait aussi partie de ce chapitre, article 19.

42 https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/DLR5L15N40696

44

Le chapitre 4 est quant à lui consacré à la création de centre de données et réseaux moins énergivore. Les centres de données et réseaux connaîtrons un avantage fiscal en fonction de critères de performance environnementale, mais ce chapitre prévoit une obligation d'avoir des engagements pluriannuels contraignants de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et de leurs consommations énergétiques.

Cette proposition de loi fut adoptée avec modifications le 12 janvier 2021. Elle fut renvoyée à la Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable et devrait arriver en rigueur en France rapidement.

Du côté de l'union européenne, l'objectif est le même. Une diminution de moitié de ses émissions de gaz à effet de serre et atteindre la sobriété numérique d'ici 2050. L'European Green Deal régule et met des standards minimums aux entreprises qu'elles doivent mettre en place lors de la création de produit électronique. En outre, ils doivent concevoir dès le départ des produits sans plastique ni autre produit peu recyclable qui ne sont pas nécessaire au produit.

Les gouvernements s'investissent pour faire de l'informatique un domaine écologiquement neutre. Mais comme dans le cas des grandes entreprises, certaines décisions se voit retarder ou bien refuser par les gouvernements si ceux-ci ne vont pas dans leur sens. On peut prendre comme exemple le refus de la France du renforcement du label de ce qui est « vert » ou « durable » puisqu'elle avait peur de perdre ses financements pour l'énergie nucléaire.

La WWF, je cite « Cependant, en mettant l'accent sur la croissance économique continue comme objectif clé, la commission a raté une occasion de remettre en question le paradigme de croissance traditionnel en faveur d'une approche qui respecterait les frontières planétaires. »

45

Conclusion

Pour conclure, le numérique ne fait qu'augmenter son empreinte carbone d'année en année. L'impact est tellement grand qu'il est à lui seul le 5eme émetteur mondial de CO2 dans le monde si on le comparé à un pays. Les grandes entreprises ont compris l'enjeux qu'est l'informatique durable est entreprenne des actions depuis plusieurs années pour réduire leur impact écologique.

Pourtant, la plupart des PME et TPE ne sont pas assez sensibilisé sur le sujet de l'informatique durable. Pour elles, ce n'est pas le sujet prioritaire.

Mais avec les futures réglementations qui seront prises par les gouvernements, les entreprises n'auront pas d'autres choix que d'y faire attention. C'est pour cela qu'elles doivent dès aujourd'hui essayer de réduire leur impact environnemental.

Pour cela, nous avons vu plusieurs façons de réaliser une baisse de son empreinte carbone. Celles-ci sont plus ou moins facile à réaliser, mais avec de la rigueur et un coup de pouce du gouvernement, n'importe quelle entreprise du numérique peut réussir sa transition.

La maturité écologique n'est pas un rêve, nous avons de nombreux modèles sur lesquelles nous basé. Il suffit de se donner les moyens pour ne pas faire du numérique un frein au développement durable, mais plutôt une aide fiable.

46

Bibliographie

Site web

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Article

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Rapport

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47

CONSEIL NATIONAL DU NUMÉRIQUE, Feuille de route sur l'environnement et le numérique - 50 mesures pour un agenda national et européen sur un numérique responsable c'est-à-dire sobre et au service de la transition écologique et solidaire et des objectifs de développement durable, Rapport remis à la ministre de la Transition écologique et solidaire et au secrétaire d'État chargé du Numérique, juillet 2020. [consulté le 10 août 2021]. Disponible en ligne sur : Feuille de route sur l'environnement et le numérique

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Informatique durable. Wikipédia [en ligne]. Dernière modification - 15 juillet 2021. [Consulté le 8 août 2021]. Disponible à l'adresse : Informatique Durable

Association loi de 1901. Wikipédia [en ligne]. Dernière modification - 26 juillet 2021. [Consulté le 11 août 2021]. Disponible à l'adresse : Association de loi 1901

Biocapacité, Wikipédia [en ligne]. Dernière modification - 3 août 2021. [Consulté le 13 août 2021]. Disponible à l'adresse : Biocapacité

ISO 9001, Wikipédia [en ligne]. Dernière modification - 12 mai 2021. [Consulté le 15 août 2021]. Disponible à l'adresse : ISO 9001

48

Sobriété numérique, WikiDiginosy [en ligne]. Dernière modification inconnue. [Consulté le 16 août 2021]. Disponible à l'adresse : Sobriété numérique

Écoconception, Wikipédia [en ligne]. Dernière modification - 14 février 2021. [Consulté le 16 août]. Disponible à l'adresse : Écoconception

Fairphone, Wikipédia [en ligne]. Dernière modification - 9 juillet 2021. [Consulté le 16 août]. Disponible à l'adresse : Fairphone

Interview

Interview de Mr. DAVEZAC Fabrice, responsable infrastructure et réseaux chez SPI. 20/08/2021, Réunion Teams.

Loi

Loi visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique en France. Déposé le 11 juin 2021. Disponible à l'adresse : http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl20-027.html






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