WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Aide humanitaire des ong et son impact sur l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires : cas spécifique des groupements de bugorhe et d'irhambi katana


par Ezéchiel NZIBONERA CIHUGUYU
ISTD-MULUNGU - L2 GAP 2020
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I

Épigraphe

« Car la sagesse viendra dans ton coeur,

Et la connaissance fera les délices de ton

âme; La réflexion veillera sur toi,

L'intelligence te gardera. »

Proverbes 2.10-11

II

Dédicace

De prime à bord, à l'Eternel Dieu Tout Puissant,

Créateur ineffable, source de lumière, de sagesse et toute

intelligence et Maître de notre destin.

A madame mon épouse FEZA SUMAHIDI,

A ma mère Christine M'KARUBANDIKA,

A ma famille biologique, MUKURU Philippe,

KULIMUSHI Gédéon, NOELA, ADELLE, NEEMA et

FAIDA.

A Messieurs Jonathan MUSHENGEZI (Assistant à

l'ISTD) et à MAOMBI BAHATI Isaac

A mes enfants biologiques ; BAHATI wa KADONDO

Raïm et

NURU wa KADONDO Acquim.

III

Remerciements

A toi Dieu Tout Puissant, car tu es à notre côté comme une

ombre qui nous protège.

Ce travail est le fruit des efforts de plusieurs personnes, raison

pour laquelle, nous ne pouvons pas manquer d'adresser nos

sincères remerciements à tous ceux qui, de loin ou de près, ont

contribué à sa réalisation.

Nos remerciements s'adressent au Prof Dr MUDUNGA

LUCIEN (PhD) qui a accepté, nonobstant ses lourdes et

multiples tâches de consacrer un temps important pour assurer

la direction de ce travail.

A notre encadreur Master Martin CIRIMWAMI BAHIZI qui,

malgré ses multiples occupations a voulu assurer l'encadrement

de ce travail, ses conseils, remarques et corrections nous ont été

plus qu'utiles ;

A la paroisse Cirhodu de l'ERPFC, au corps enseignant de

l'Institut Cirhodu, à ma mère biologique et à tous mes enfants.

IV

Nos remerciements anticipés s'adressent aux Autorités

académiques de l'ISTD - MULUNGU et à tout le corps

enseignant qui ont assuré notre formation scientifique ;

Nous tenons à remercier le Représentant Légal de la

Communauté Ecclésiastique de l'ERPFC MWISHOGWA

MUKENGERE Honoré avec toute sa famille.

Nous remercions également nos collègues pasteurs de

l'ERPFC pour leur soutien moral et psychologique.

Par la même occasion, nous remercions nos compagnons de

lutte de l'ISTD - MULUNGU, ceux de la GAP et de la GE ;

NTAMULUYENE Anicet, MURHABALWA Richard, DUNIA

Raissa, Mireille ZAGABE, MUTULA Jean-Claude, NTABOBA

Willy, MUSHARHAMINA Prince, MUNYAGO Alain et

MAPENDO wa MAPENDANO Deogratias.

Nous tenons aussi à remercier les agents du CICR - Bukavu

plus particulièrement à l'AIROPS - CICR Bukavu à la personne

de Monsieur AMISI SADI Donatien ainsi qu'à tous les membres

de l'ODRS - SK de l'Aéroport National de Kavumu ;

V

Puisse, tous ce dont leurs noms ne sont pas mentionnés ici et

qui nous ont soutenus d'une manière ou d'une autre, trouver ici

l'expression de notre gratitude.

VI

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

° C : Degré Celsius

40e CECA : 40e Communauté des Eglises Chrétiennes en Afrique

55e CBCE : 55e Communauté des Eglises Baptistes au Congo Est

8e CEPAC : 8e Communauté des Eglises Pentecôtes en Afrique Centrale

ACF : Action Contre la Faim

AI : Amnesty International

ASBL : Association Sans But Lucratif

AVEC : Association Villageoise d'Epargne et de Crédit

BCZSR : Bureau Central de la Zone de Santé Rurale

CARE : Coopérative for American Relief Everywhere

CECI : Centre Canadien d'Etudes et de Coopération Internationale

CEMUBAC : Centre Scientifique et Médical de l'Université Libre de Bruxelles

CFW : Cereal Foods World (American Association of Cereal Chemists)

CH : Centre Hospitalier

CICR : Comité International de la Croix-Rouge

CNONGD : Conseil National des Organisations Non Gouvernementales de

Développement du Congo

CPN : Consultation Pré-Natale

CPS : Consultation Pré-Scolaire

CRSN - Lwiro : Centre de Recherches en Sciences Naturelles de Lwiro

CS : Centre de Santé

CSR : Centre de Santé Rurale

CT : Chef des Travaux

Dr : Directeur et/ou Docteur

ERPFC : Eglise de Réveil Pentecôtiste par la Foi en Christ

FAO : Food and Agriculture Organisation of the United :

Nations (Organisation de Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture)

FCP : Fonds pour la Consolidation de la Paix en RDC

FIDH : Fédération Internationale de Droits de l'Homme

FMI : Fonds Monétaire International

FOMULAC : Fondation Médicale de l'Université de Louvain au Congo

FSKI : Fonds Social du Kivu

GE : Gestion de l'Environnement

GTZ - PNKB : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbe it - Parc National de Kahuzi Biega (Agence de Coopération Allemande pour le Développement - Parc National de Kahuzi Biega)

HDI : Human Development Index

VII

HGR : Hôpital Général de Référence

HRW : Human Rights Watch

IDH : Indice de Développement Humain

IRA : Infections Respiratoires Aigües

ISP - Kabare : Institut Supérieur Pédagogique de Kabare

ISTD - MULUNGU ISTM - Kabare

: Institut Supérieur de Techniques de Développement de MULUNGU : Institut Supérieur de Techniques Médicales de Kabare

Logiciel SPS : Logiciel de Software Product Specifications

MCZ : Médecin Chef de Zone

MDM : Médecins Du Monde

MSF : Médecins Sans Frontières

MST - IST : Maladies Sexuellement Transmissibles,

ou Infections Sexuellement

Transmissibles

NGDOs : Non-Governmental Development Organizations

NGOs : Non-Governmental Organizations

OCHA - BCAH

: Office of Coordination of Humanitarian Affairs - Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires)

ODRS - SK : Organisation pour le Développement et la Réinsertion Sociale - Sud-

Kivu

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONGD : Organisation Non Gouvernementale de Développement

ONGDI : Organisation Non Gouvernementale de Développement Internationale

ONU : Organisation de Nations Unies

OVD : Organisation Volontaire de Développement

OXFAM Intern : Oxford Committee for Famine Relief International

PAM - WPF : Programme Alimentaire Mondial - World Food Program

PNKB : Parc National de Kahuzi Biega

PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement

PVD : Pays en Voies de Développement

RDC : République Démocratique du Congo

SSP : Syndrome de Stress Porcin - Syndrome Sémantique Pragmatique

UN : United Nations

UNESCO : United National Educational, Scientific and Cultural Organization :

Organisation de Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.

UNICEF : United National and International Children's Emergency Fund : Fonds
des Nations Unies pour l'Enfance

ZSR - MM : Zone de Santé Rurale - Miti Murhesa

VIII

Résumé

Le présent travail intitulé « L'AIDE HUMANITAIRE DES ONG ET SON IMPACT SUR L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES BÉNÉFICIAIRES : CAS SPECIFIQUE DES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA » est une étude évaluative de l'impact réel de l'aide humanitaire des ONG depuis 2016 jusqu'en Juillet 2021.

Dans le cadre de ce travail, nous voulons savoir et déterminer le genre d'impact que les organisations humanitaires présentent vis-à-vis de l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi Katana.

La réflexion est partie de deux questions de recherche dont la première était de savoir l'impact de l'aide humanitaire des ONG; la deuxième était de déterminer les stratégies à mettre en place pour permettre aux paysans des Groupements susvisés de mener une vie décente, d'auto-prise en charge et ne plus dépendre de l'aide humanitaire seulement.

Nous sommes partis de deux hypothèses suivantes à confirmer, infirmer ou nuancer :

- La paupérisation et la forte dépendance de la population à l'aide seraient des impacts de l'aide humanitaire ;

- Une sensibilisation de la population sur les activités d'entrepreneuriat et la chaine de valeur de quelques cultures vivrières permettraient de résoudre

tant bien que mal la problématique de l'aide humanitaire à Kabare-Nord.

IX

Eu égard aux résultats obtenus, il apparait que : Les deux groupements reconnaissent l'existence de l'aide humanitaire des ONG dans leurs entités respectives.

- S'agissant du type d'assistance de ces organisations, il se dégage que nombreuses ONG se sont intéressées à la distribution des vivres : 42% à Bugorhe et 39% à Irhambi-Katana (confère graphiques N°4 et N°12) ;

- Quant à l'amélioration des conditions de vie, les enquêtés ont indiqué l'impact négatif de l'aide humanitaire des ONG avec 78% dans le Groupement de Bugorhe et 60% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir Graphiques N°5 et N°13) ;

- Il se dégage que dans les deux Groupements, l'aide humanitaire des ONG est assortie des contraintes parmi lesquelles l'insuffisance de l'aide par rapport au nombre des bénéficiaires d'une part : voir 30% d'enquêtés dans le Groupement de Bugorhe contre 20% dans le Groupement d'Irhambi-Katana et l'aide n'est pas conçue dans le contexte de durabilité d'autre part tels que les confirment nos enquêtés : 22% dans le Groupement de Bugorhe et 30% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°6 et N°14) ;

- En plus les enquêtés souhaitent ne plus demeurer bénéficiaires de l'aide humanitaire au vus de ses contraintes : 80% des enquêtés dans le Groupement de Bugorhe contre 75% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°7 et N°15) ;

- Concernant les stratégies à mettre en place, nos enquêtés soulignent au premier plan la promotion des activités agropastorales : 31% d'enquêtés dans le Groupement de Bugorhe contre 40% dans le Groupement d'Irhambi-Katana, en deuxième position, les enquêtés souhaitent sensibiliser et former la population sur les activités entrepreneuriales : 31% à Bugorhe contre 26% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°8 et N°16).

X

Eu égard à ce qui précède, il y a lieu de retenir que nos hypothèses ont été confirmées.

En définitive, d'après la littérature et les résultats de cette recherche, il y a lieu de signaler que l'aide humanitaire des ONG a des effets très ponctuels et très peu visibles. L'une de principales limites de l'aide humanitaire à travers le monde est qu'elle s'est développée « autour du paradigme de la vie à sauver, de la souffrance à soulager ». Autrement dit, l'enjeu fondamental est qu'en offrant l'aide humanitaire, les ONG traitent les symptômes et non les causes du problème.

C'est dans ce cadre que nous avons formulé les recommandations (à tous les acteurs directs et indirects impliqués dans l'octroi de l'aide humanitaire des ONG) en vue de sauver la population des Groupements précités de la paupérisation et de la forte dépendance vis-à-vis de l'aide humanitaire des ONG.

> A l'Etat congolais de favoriser la cohésion nationale, à faciliter l'émergence des ONG et d'autres associations de développement dans le territoire de Kabare en général, et en particulier dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana.

Et pour ce faire, il doit :

- Réduire les inégalités sociales et économiques par des mesures législatives sociales et économiques cohérentes, durables et réfléchies ;

- Accroitre son budget pour les actions de développement et lutter contre la pauvreté dans le territoire de Kabare en général et en particulier dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana ;

- Promouvoir les activités d'épargne et de crédit en ouvrant une banque populaire ;

- Accroitre une reconnaissance juridique aux ONG afin de favoriser le développement des milieux ruraux.

XI

> Aux ONG de s'engager à résoudre les problèmes des populations en soutenant surtout les actions de développement durable pour améliorer les conditions de vie de la population.

Pour ce faire, il faudra :

- La mise en place d'un mécanisme de suivi et évaluation des activités de son programme ;

- Favoriser et encourager la formation à l'autopromotion des habitants ;

- Intervenir de manière concertée entre elles et d'autres intervenants locaux dans la lutte contre la pauvreté ;

- La transparence dans la gestion quotidienne ;

- Prouver l'effectivité de leurs actions à la base dans le territoire de Kabare en général et en particulier dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana, en vue de la lutte contre la pauvreté.

> A la population de Bugorhe et d'Irhambi-Katana de :

- Joindre les efforts à ceux des acteurs qui désirent appuyer les actions de développement durable en vue de l'amélioration des conditions de vie ;

- Développer les sens et/ou l'esprit de créativité ;

- Développer l'esprit d'équipe ;

- Bannir l'esprit de malhonnêteté en utilisant rationnellement l'aide humanitaire obtenue.

XII

Abstract

The present work entitled "Humanitarian aid from NGOs and its impact on improving the living conditions of beneficiaries: the case of the Bugorhe and Irhambi-Katana groups" is an evaluative study of the real impact of humanitarian aid from NGOs since 2016 until July 2021, the period of our field surveys.

As part of this work, we want to know and determine the kind of impact that humanitarian organizations have on the socio-economic lifestyle of beneficiaries in the Bugorhe and Irhambi Katana groupings.

The reflection started from two research questions, the first of which was to know the impact of humanitarian aid on the socioeconomic life of the beneficiaries of the Bugorhe and Irhambi-Katana groups; the second was to determine the strategies to be put in place to enable the peasants of the aforementioned Groups to lead a decent life, of self-care and not to depend on humanitarian aid alone.

We started out with the following two hypotheses to confirm, refute or qualify: Pauperization and the high dependence of the population would be impacts of humanitarian aid; Raising awareness among the population on entrepreneurial activities and the value chain of a few food crops would make it possible to somehow resolve the issue of humanitarian aid in North Kabare.

In view of the results obtained, it appears that: The two groups recognize the existence of humanitarian aid from NGOs in their respective entities.

- Regarding the type of assistance provided by these organizations, it emerges that many NGOs were interested in the distribution of food: 42% in Bugorhe and 39% in Irhambi-Katana (see graphs N ° 4 and N ° 12);

It is within this framework that we formulated recommendations (to all direct and indirect actors involved in the granting of humanitarian aid from NGOs) with a

XIII

- As for the improvement of living conditions, the interviewees indicated the negative impact of humanitarian aid from NGOs with 78% in the Bugorhe Group and 60% in the Irhambi-Katana Group (see Graphs N ° 5 and No. 13);

- It emerges that in the two Groups, humanitarian aid from NGOs is subject to constraints, including the insufficiency of the aid in relation to the number of beneficiaries on the one hand: see 30% of respondents in the Bugorhe Group against 20% in the Groupement d'Irhambi-Katana and the aid is not designed in the context of sustainability on the other hand as confirmed by our respondents: 22% in the Bugorhe Group and 30% in the Groupement d 'Irhambi-Katana (see graphics N ° 6 and N ° 14);

- In addition, the respondents wish to no longer remain beneficiaries of humanitarian aid in view of their constraints: 80% of respondents in the Bugorhe Group against 75% in the Irhambi-Katana Group (see graphs N ° 7 and N ° 15);

- Regarding the strategies to be put in place, our respondents emphasize the promotion of agro-pastoral activities in the foreground: 31% of respondents in the Bugorhe Group against 40% in the Irhambi-Katana Group, in second position, the respondents wish to raise awareness and train the population on entrepreneurial activities: 31% in Bugorhe against 26% in the Groupement d'Irhambi-Katana (see graphs N ° 8 and N ° 16).

In view of the above, it should be noted that our hypotheses have been confirmed. Ultimately, according to the literature and the results of this research, it should be noted that humanitarian aid from NGOs has very occasional and barely visible effects. One of the main limitations of humanitarian aid around the world is that it has developed "around the paradigm of life to be saved, of suffering to be relieved". In other words, the fundamental issue is that by offering humanitarian aid, NGOs treat the symptoms and not the causes of the problem.

view to saving the population of the aforementioned Groups from impoverishment and strong dependence on NGOs. -to humanitarian aid from NGOs.

V' It is up to the Congolese state to promote national cohesion, to facilitate the emergence of NGOs and other development associations in the territory of Kabare in general, and in particular in the groups of Bugorhe and Irhambi-Katana.

And to do this, it must:

- Reduce social and economic inequalities through coherent, sustainable and thoughtful social and economic legislative measures;

- Increase its budget for development actions and the fight against poverty in the territory of Kabare in general and in particular in the groups of Bugorhe and Irhambi-Katana;

- Promote savings and credit activities by opening a People's Bank;

- Increase legal recognition for NGOs in order to promote the development of rural areas.

V' It is up to the NGOs to commit themselves to solving the problems of the populations by supporting, above all, sustainable development actions to improve the socioeconomic conditions of the population.

To do this, it will be necessary:

- The establishment of a mechanism for monitoring and evaluating the activities of its program;

- Promote and encourage training in self-promotion for residents;

- Intervene in a concerted manner between them and other local stakeholders in the fight against poverty;

- Transparency in day-to-day management;

- To prove the effectiveness of their grassroots actions in the territory of Kabare in general and in particular in the Bugorhe and Irhambi-Katana groups, with a view to the fight against poverty.

V' To the people of Bugorhe and Irhambi-Katana to:

- Join the efforts of those actors who wish to support sustainable development actions with a view to improving socio-economic conditions;

- Develop the senses and / or the spirit of creativity;

- Develop team spirit;

- Banish the spirit of dishonesty by rationally using the humanitarian aid obtained.

1

« L'AIDE HUMANITAIRE DES ONG ET SON IMPACT SUR L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES BÉNÉFICIAIRES : CAS SPECIFIQUE DES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA »

Abordant la deuxième question, l'auteur montre qu'on ne peut donc pas dire que les e-transferts sont l'avenir de l'humanitaire au singulier.

2

INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

Dans la perspective de doter notre travail d'une certaine originalité, nous nous sommes appuyés aux travaux d'autres chercheurs ayant aussi abordé la même thématique que nous, sous une autre facette.

+ Gilson Romain : dans son travail de mémoire intitulé : « Transferts monétaires dans l'aide humanitaire Viabilité en situation d'urgence et vision d'avenir des e-transferts », il montre les techniques indiquées pour apporter de l'aide humanitaire aux démunis. Les transferts monétaires sont des techniques de plus en plus utilisées dans l'assistance humanitaire globale. Il s'avère en effet que donner de l'argent directement aux personnes vulnérables comprend une série de gains comparé à l'aide humanitaire en nature.

D'autre part, avec la mondialisation et la digitalisation, de plus en plus de personnes sont connectées ; cela a donné lieu à l'émergence de nouvelles techniques telles que les transferts monétaires électroniques aux bénéficiaires, basés sur les téléphones mobiles ou les cartes bancaires. Ainsi, la préoccupation scientifique de l'auteur a consisté à répondre à deux questions : une première : est-ce que les transferts monétaires sont adaptés aux situations les plus urgentes ? et la deuxième : est-ce que les e-transferts (transferts électroniques) constituent l'avenir de l'action humanitaire ?

S'agissant de la première question, les résultats obtenus par l'auteur ont démontré que les transferts monétaires classiques, les coupons et le CFW, proposent une série d'avantages comparés à l'aide en nature. Dans certains cas, elles sont plus adaptées pour assister les besoins des bénéficiaires, leur laissant le choix dans la manière dont ils répondent à ceux-ci. Une plus grande rapidité, efficacité, des apports sociaux non négligeables, une amélioration de la dignité des bénéficiaires sont des bénéfices conséquents de ces techniques. Il s'avère que les personnes visées par des transferts monétaires préfèrent souvent ceux-ci à l'aide en nature.

+ Reymond Philippe et al. : dans l'article intitulé : « limites de l'aide humanitaire » disent que l'aide humanitaire a longtemps été perçue comme un acte juste.

3

En revanche, vu leurs avantages comparés aux transferts monétaires classiques, les e-transferts ont de bonnes chances de se développer encore plus ces prochaines années, voire de supplémenter la distribution manuelle d'argent.

Il conclue que les aides en nature et en cash ne doivent pas être vues comme deux techniques distinctes mais comme des outils complémentaires devant aider aux mieux les communautés vulnérables. Il s'avère que ces méthodes devraient plus être utilisées de pair qu'être opposées (ROMAIN, 2018).

+ Aline Chevalier et al. : dans leur étude intitulé « analyse des conditions préalables à la mise en oeuvre de formations en santé dans le cadre de l'aide humanitaire », les auteurs abordent la problématique selon laquelle la plupart des programmes d'intervention des organismes d'aide humanitaire comprennent des actions de formation, d'accompagnement, de proximité, ou curriculaires.

En effet, les programmes de formation de personnels de santé contribuent, avec d'autres actions, à améliorer la santé des populations dans des pays en situation de précarité. La précarité est ici entendue comme une absence de sécurité ou de stabilité économique, sociale ou politique.

Cependant, il se pose des sérieuses difficultés de conduite des formations s'expliquant souvent par le manque de questionnement des acteurs de l'aide humanitaire sur les conditions spécifiques à toute formation (telles que la clarification de ses finalités, de son ingénierie pédagogique...)

Les auteurs s'interrogent à travers cette étude sur ce qu'il faut faire pour que l'aide humanitaire à octroyer contribue à la fois à la pertinence, à la faisabilité, à la fonctionnalité pédagogique ainsi qu'à la pérennisation du programme sanitaire à implémenter.

Les résultats obtenus par les auteurs permettent de décider de réaliser la formation, ou d'en retarder la mise en oeuvre tant que les conditions ne sont pas favorables (Aline CHEVALIER, 2002)

4

Jugée indispensable pour les victimes, elle paraissait évidente pour ceux qui avaient été épargnés. Sa devise était d'être impartiale et libre de toute arrière-pensée politique.

Dans ce travail, les auteurs cherchent à montrer que de l'aide mal faite ou pas réfléchie peut parfois faire plus de mal que de bien, ou en tous cas diminuer fortement son effet bénéfique. Le but n'est pas de remettre en question l'aide humanitaire, laquelle sera toujours nécessaire, mais de montrer quelles sont ses limites, les problèmes qu'elle peut engendrer, ainsi que les solutions qui permettraient de les éviter ou de les minimiser. Les résultats de leur étude montrent que l'aide humanitaire seule ne permettra jamais de résoudre toutes les situations de crise. Elle agit plus sur les symptômes que sur les causes. Pour ces auteurs, il faut plutôt penser à quelques pistes pour une aide humanitaire plus durable, et mettre en avant l'importance d'une vision plus globale et à plus long terme. Les compétences et les moyens sont là ; il reste à les organiser et à les coordonner tout en cherchant à s'insérer dans le contexte et l'économie locaux.

Enfin, ce travail tentera de mettre en évidence comment inscrire l'aide humanitaire dans la durabilité (PHILIPPE, 2007).

+ Ignace Karonde (2015) dans son travail de mémoire effectué à l'ISDR/KITSOMBIRO intitulé : « Impact des ONG internationales sur la vie socio-sanitaire de la population de la cité de Lubero Cas de l'OXFAM », l'auteur décrit l'état de dégradation sanitaire de la population de Lubero malgré la multiplicité d'interventions humanitaires des ONG.

L'objectif de son travail était de démontrer la contribution de l'ONG OXFAM dans l'amélioration des conditions de vie des populations de la cité de Lubero dans le domaine de l'eau.

Pour aborder cette thématique, l'auteur est parti d'un questionnement comprenant les questions suivantes :

- En quoi l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau a-t-elle touché la vie socio-sanitaire de la population de Lubero ?

- Les adductions sont-elles prioritaires pour les habitants de Lubero ?

5

Par rapport aux hypothèses, l'auteur pense que : l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau aurait touché profondément la vie socio-sanitaire de la population en leur facilitant l'accès facile à l'eau potable. En plus les adductions d'eau de l'OXFAM seraient prioritaires pour les habitants de Lubero vue le rôle important que représente l'eau dans la vie de tout être surtout la santé.

Selon les enquêtes menées sur terrain, notre première hypothèse s'est vérifiée en 62% des enquêtés qui trouvent une influence positive de ces adductions d'eau sur la vie socio-sanitaire à Lubero. De même, notre deuxième hypothèse qui traite du caractère prioritaire des adductions de l'OXFAM, les résultats des enquêtes prouvent à 59% que ces adductions ont été une priorité pour la population de Lubero.

+ Gustin Loïc (2017), dans son travail de Mémoire de Master intitulé : « la localisation de l'aide humanitaire : Approche des enjeux et des effets potentiels pour les ONG humanitaires », l'auteur aborde la notion de « localisation », thème mis en avant par le Sommet humanitaire d'Istanbul en 2016.

La question de départ à laquelle je tenterai de répondre est la suivante : « Quels changements potentiels induirait la localisation de l'aide humanitaire ? ». Son hypothèse générale est que la localisation induirait une rupture avec le modèle traditionnel de « faire de l'humanitaire ».

Les résultats de son étude ont conduit à infirmer l'hypothèse principale selon laquelle la localisation induirait une rupture avec le modèle traditionnel de « faire de l'humanitaire » soutenant que la localisation semble porter les espoirs d'une mutation profonde. Sa réalisation exprimerait la reconnaissance de l'importance du rôle que doivent jouer les acteurs du Sud, de leurs capacités et d'une volonté de parer les catastrophes en les anticipant et en renforçant les ressources locales. Il conclut en précisant qu'il est conscient qu'il s'agit d'une problématique complexe. Il n'est pas question d'un « bon Sud » et d'un « mauvais Nord ».

En outre, il pense que ce ne sont pas tant les ONGH qui sont en tension mais la structuration du système en elle-même. Pour lui, il est grand temps de se poser la question conséquente à cette réflexion est : « Comment assurer l'émancipation des acteurs du Sud dans le prolongement de leur société, sans menacer les ONGH du Nord ? »(Loïc, 2017)

6

+ David Manset, Lubica Hikkerova, Jean-Michel Sahut, (2017) dans leur article intitulé : « repenser le modèle humanitaire : de l'efficience à la résilience », soutiennent que l'humanitaire connaît donc aujourd'hui une crise majeure d'ordre économique et organisationnelle qui conduit à un recentrage sur l'éthique de l'action au travers de la résilience. Pour eux, il est donc question de s'interroger sur le modèle humanitaire actuel, ses principes sous-jacents et sa capacité à apporter une aide efficiente, et résiliente aux personnes dans le besoin.

Pour répondre à cette problématique, ils ont développé une approche exploratoire qualitative en interrogeant par entretiens semi-directifs des experts et un bénéficiaire de l'aide humanitaire. Leurs résultats ont montré que la résilience est cependant naissante. Pour développer cette dernière, il est non seulement nécessaire d'appliquer de nouveaux standards l'encourageant, mais aussi de prendre le bénéficiaire de l'aide plus en considération, que ce soit dans la façon de mener l'action mais aussi dans la priorisation des financements.

Ils concluent en disant que le secteur humanitaire se trouve aujourd'hui écrasé par la loi du marché et par conséquent connaît un phénomène de concurrence extrême, impactant potentiellement ses grands principes. Il en résulte que le développement d'un nouveau modèle sociétal et économique est nécessaire afin de parvenir à la pleine réalisation éthique de l'aide humanitaire(David Manset, Lubica Hikkerova, 2017).

+ Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE (2013) dans son travail de mémoire de Master de spécialisation intitulé « les contraintes de l'aide humanitaire en période post-conflit sur l'autonomisation des bénéficiaires : Cas des actions réalisées par Action d'Espoir dans la province du Sud-Kivu de 2013 à 2014 » l'auteur dit que La province du Sud-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo est emprise aux crises multiples qui sont sources des crises humanitaires graves.

Plusieurs acteurs humanitaires interviennent depuis plus d'une décennie pour soulager dans la mesure du possible des millions de personnes sinistrées avec une somme importante d'argent reçue de la communauté humanitaire.

Chaque jour des milliers de personnes meurent de faim, se retrouvent sans abris ou sans soins médicaux adéquats.

7

L'auteur est parti du constat selon lequel dans les actions humanitaires entreprises par Action d'Espoir, l'aspect d'autonomisation semble moins préoccupant et l'a poussé à formuler ainsi cette problématique : Pourquoi l'autonomisation des bénéficiaires des actions humanitaires n'est pas l'apanage des organisations humanitaires ?

Il ressort que les interventions restent dans la plupart des cas inscrits dans le domaine d'urgence avec impact à court terme et que par ricochet les personnes et ou ménages assistés ne sont pas en mesure de se libérer de ce régime d'assistance.

Souvent, c'est parce que ces bénéficiaires ne sont pas totalement associés et écoutés, le gouvernement n'est pas totalement impliqué et les acteurs humanitaires locaux n'ont pas de moyens propres leur permettant de mettre sur pied leurs propres politiques d'interventions. Il apparaît aussi que les capacités locales ne sont ni considérées ni renforcées et que les moyens de subsistances ne sont pas consolidés.

Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, les résultats de la recherche ont soutenu une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures, redéfinir l'aide à partir des bénéficiaires, investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes, développer les capacités des ONG locales, accroître l'implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide humanitaire(Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE Mongane, 2014).

Dans le cadre de ce travail et en ce qui nous concerne, nous allons nous focaliser sur l'aide humanitaire des ONG et son impact sur l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. Il s'agit donc de déterminer l'efficacité de l'aide humanitaire des ONG et en dégager des stratégies face à ses limites. Nous marions plus ou moins l'idée de Jean-Jacques Bagalwa sauf que les réalités se diffèrent selon les milieux d'études.

2. PROBLEMATIQUE

L'amélioration de la productivité du travail de l'ensemble des agriculteurs en Afrique Subsaharienne constituera donc un facteur clé de la satisfaction des besoins alimentaires des

8

Les catastrophes naturelles, les famines et les guerres sont trois exemples qui peuvent entraîner des êtres humains dans des situations qui ne leur permettent plus de survivre par leurs propres moyens. Ce n'est qu'avec le soutien d'autres personnes que ces hommes ont une chance de subsister. L'aide humanitaire est l'une des réponses à la détresse provoquée par ce genre de crise : elle permet de sauver des gens, de les aider à reconstruire leur existence et essaie de leur redonner un espoir en l'avenir. L'aide humanitaire peut se faire dans plusieurs contextes mais elle vise toujours à venir en aide et répondre aux besoins d'une population en difficulté. Elle peut s'activer en situation d'urgence lorsque, par exemple une région est frappée par le tremblement de terre (SEGUIN, 2019). L'aide humanitaire permet de remédier à la détresse la plus grave.

L'aide humanitaire fait aujourd'hui face à de nombreuses évolutions. Que l'on se réfère au changement climatique, aux nouvelles technologies, à l'arrivée de nouveaux acteurs ou à la réaffirmation de souveraineté, ces changements mettent à mal les pratiques et modèles conventionnels de l'aide. Les observations font état de nouveaux défis et obligent un requestionnement (Loïc, 2017).

Une longue suite de situations difficiles et complexes ont montré ces dernières années les limites des organes humanitaires internationaux en termes de prévisibilité, coordination, d'efficacité ou encore d'efficience, à ces problèmes de fonctionnement se rajoute celui du manque de fonds (David Manset, Lubica Hikkerova, 2017). Cette situation peut avoir de près ou de loin un impact sur les activités agricoles constituant la survie de la majorité de la population des pays sous-développés. Pour cette dernière, la terre est leur souverain bien.

La population d'Afrique Subsaharienne qui devrait atteindre 1 998 millions d'habitants en 2050 selon les Nations Unies, subit actuellement une transition démographique.

Même si la croissance de la population (3% de taux annuel moyen) sur la période de 1960 à 2001 s'est accompagnée également d'un accroissement de la population agricole au taux moyen annuel de 1,9 %, la production agricole alimentaire agrégée n'a cru que de 2,6 %. Sur cette même période, la population agricole a dû nourrir une proportion sans cesse croissante de personnes ne travaillant pas dans l'agriculture.

9

populations dans un environnement international marqué par une instabilité des prix des produits alimentaires sur le marché international rendant le recours aux importations de plus en plus onéreux et incertain (Alastaire, 2015).

En RD Congo, le potentiel agricole est unanimement reconnu comme étant considérable : le pays disposerait d'une superficie cultivable estimée à quelque 75 millions d'hectares dont moins de 10 millions d'hectares seraient exploités. Cette disponibilité foncière et les énormes ressources en eau dont dispose le pays avec le bassin hydrographique du fleuve Congo permettent d'entretenir l'espoir d'une meilleure autosuffisance alimentaire réclamée avec insistance par les Congolais. Ce potentiel fait aussi de ce pays et depuis toujours une proie particulièrement convoitée pour l'accaparement des terres, et ce d'autant plus que le sous-sol de la RDC renferme d'importantes ressources minières (Al., 2014). La RD Congo longtemps considérée comme perspective de développement intéressante susceptible de contribuer au décollage économique du pays, n'est pas parvenue à valoriser son potentiel agronomique. Le pays doit continuer à faire face à des défis humanitaires importants, d'où la faible production conduisant au problème de la faim et ses conséquences.

En 2012, la RDC était classée 27e sur 79 pays selon l'indice mondial de la faim. Environ 70 pour cent de la population n'a pas accès à une nourriture suffisante, tandis qu'un enfant sur quatre souffre de malnutrition. Selon les estimations, 4,5 millions de personnes ont connu la crise alimentaire en RDC (Philippe LEBAILLY, 2014).

Au Sud Kivu, la terre joue un rôle important en tant que moyen de production destiné à la subsistance des êtres vivants. Au Bushi (la chefferie de Kabare en particulier), la densité des populations est actuellement non proportionnelle aux espaces de culture et expose ces dernières à une exploitation entre autre peu durable et à l'insécurité alimentaire. Les morcellements de terres, leur surexploitation, la déforestation, ...traduisent leur dégradation et affectent l'accès aux moyens d'existence (JONATHAN, 2010).

La province du Sud-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo est emprise aux crises multiples qui sont sources des crises humanitaires graves.

Plusieurs acteurs humanitaires interviennent depuis plus d'une décennie pour soulager dans la mesure du possible des millions de personnes sinistrées avec une somme importante d'argent reçue de la communauté humanitaire internationale.

10

Il ressort que les interventions restent dans la plupart des cas inscrits dans le domaine d'urgence avec impact à court terme et que par ricochet les personnes et ou ménages assistés ne sont pas en mesure de se libérer de ce régime d'assistance.

Souvent, c'est parce que ces bénéficiaires ne sont pas totalement associés et écoutés, le gouvernement n'est pas totalement impliqué et les acteurs humanitaires locaux n'ont pas de moyens propres leur permettant de mettre sur pied leurs propres politiques d'interventions. Il apparaît aussi que les capacités locales ne sont ni considérées ni renforcées et que les moyens de subsistances ne sont pas consolidés.

Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, il faut une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures, redéfinir l'aide à partir des bénéficiaires, investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes, développer les capacités des ONG locales, accroître l'implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide humanitaire (Mongane, 2014).

L'aide humanitaire malgré ses avantages dans les résolutions des problèmes et misères des populations rend certains paysans paresseux et tributaires de l'extérieur. C'est le cas de la population des groupements de Bugorhe et Irhambi - Katana qui est notre milieu cible pour cette étude. Il se constate dans cette entité une situation de pauvreté et de famine sans précédent, les sources alimentaires disponibles localement sont trop souvent insuffisantes, comme conséquence : les maladies d'origine nutritionnelle dont la kwashiorkor et le marasme ayant comme point de chute la mort.

Les enfants connaissent un taux élevé d'abandon scolaire par manque de frais scolaires, le petit bétail qui constituait la survie des ménages a été victime du vol et/ou pillage par les groupes armés et autres bandits locaux. Nombreux sont ceux qui, pour pallier à leur situation, se sont constitués en associations villageoises d'épargne et de crédit (AVEC).

Plusieurs organisations humanitaires de développement ont tenté d'intervenir pour apporter l'assistance aux nécessiteux de ce coin soit de façon individuelle en octroyant le petit bétail, les vivres, la construction des maisons soit de façon collective en améliorant les infrastructures de base (la construction des écoles, les hôpitaux, l'adduction d'eau potable, l'entretien des routes de desserte agricole, ...).

è Découvrir et déterminer les actions humanitaires de quelques ONG en faveur des groupements de Bugorhe et d'Irhambi - Katana ;

11

Cette étude cherche à répondre à une problématique constituée de certaines questions dont :

- Quel est l'impact de l'aide humanitaire des ONG sur l'amélioration des conditions
de vie des bénéficiaires de Kabare-Nord en général et des groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana en particulier ?

- Quelles stratégies faut-il mettre en place pour permettre aux paysans de
groupements susvisés de mener une vie décente, d'auto-prise en charge et ne plus dépendre de l'aide humanitaire seulement ?

3. HYPOTHESES

Grawitz et PINTO définissent l'hypothèse comme « une proposition de réponses à la question que l'on se pose à propos de l'objet, de la recherche et formulée en des termes telle que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse » (Jonathan, 2010).

Nous référant aux questions posées dans notre problématique, nous estimons que :

- La paupérisation et la forte dépendance de la population seraient des impacts de l'aide humanitaire ;

- Une sensibilisation de la population sur les activités d'entrepreneuriat et la chaine de valeur de quelques cultures vivrières permettraient de résoudre tant bien que mal la problématique de l'aide humanitaire à Kabare-Nord.

4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

a. Objectif global

Ce travail vise à déterminer l'impact de l'aide humanitaire sur la vie socioéconomique de ses bénéficiaires de Kabare-Nord en général et des groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana en particulier.

b. Objectifs spécifiques

Cette recherche voudrait d'une manière spécifique :

Hormis l'introduction et la conclusion générale, ce travail comprend 5 chapitres à savoir :

12

è Sensibiliser la population sur l'esprit d'entreprenariat afin d'éviter la dépendance de l'aide humanitaire des ONG.

5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET

Le choix de ce sujet a été motivé par le souci de vouloir montrer à la population de Kabare Nord que l'aide humanitaire est nécessaire mais pas durable, plutôt l'amélioration de l'agriculture et l'esprit d'entrepreneuriat peuvent nous amener aux projets durables et à une amélioration des conditions de vie durable des populations concernées.

L'intérêt de notre thématique se situe à trois niveaux à savoir :

· L'intérêt social : Ce travail est un outil de plaidoyer pour l'utilisation rationnelle de l'aide humanitaire pour améliorer des conditions de vie de la population de Kabare Nord.

· L'intérêt personnel : Ce travail nous a permis de renforcer nos capacités et nos connaissances dans le domaine humanitaire et sa contribution dans l'amélioration le des conditions socioéconomiques des bénéficiaires.

· L'intérêt scientifique : Le contenu de ce travail constitue une référence à d'autres chercheurs qui seraient intéressés par la même thématique et qui souhaiteraient l'approfondir les recherches dans les temps à venir.

6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

a) Délimitation spatiale

Notre travail a pris en considération les groupements de Bugorhe situés dans le territoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

b) Délimitation temporelle

La période concernée par cette recherche va de 2016 à 2020, une période pendant laquelle le Territoire de Kabare a reçu des interventions des ONG humanitaires non négligeables.

7. PRÉSENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

13

- Le premier parle de la revue de littérature sur l'aide humanitaire ;

- Le deuxième porte sur la présentation du milieu d'étude,

- Le troisième parle de la méthodologie de collecte des données, analyse des résultats

et discussions ;

- Le quatrième parle des stratégies de développement ;

- Le cinquième présente en son tour enfin le projet exigé par le Directeur de ce travail, ayant comme titre : « Projet d'intensification de la production agricole et

de réduction de la vulnérabilité dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana »

8. DIFFICULTES RENCONTREES

L'homme se découvre quand il se mesure devant l'obstacle. (Exupéry, 1958)

Il serait donc pour nous impossible d'atteindre le bout de ce travail sans pouvoir s'être heurté à des difficultés de différents ordres pour lesquelles la vie humaine et scientifique est indispensable.

Parmi les difficultés rencontrées, les plus majeures sont énumérées ci-dessous :

è Cas de longs trajets de déplacement à pieds pour atteindre certains agents détenteurs des documents pouvant nous intéresser, malgré qu'eux aussi, certains ne voulaient en aucun cas les mettre directement à notre disposition. C'est alors qu'il fallait procéder `une manière ou d'une autre pour décrocher lesdits documents,

è Le manque à temps opportun des données statistiques, démographiques aux bureaux des groupements pour quelques années antérieures,

è Les difficultés d'ordre financier sont aussi à signaler pour la réalisation réelle de ce travail : le coût élevé pour atteindre le milieu cible pour notre étude,

è Les difficultés de manquer les enquêtés qui pourraient nous fournir des informations sur leur situation croyant que nous sommes envoyés par certaines ONG,

è La méfiance de la part du groupe cible avec comme conséquence ; le refus de nous livrer les informations jugées nécessaires, etc.

14

Ainsi, comme tout chercheur scientifique qui ne doit pas être effrayé par les difficultés entachant sa recherche, nous avons contourné ces dernières ci-haut par notre savoir-faire afin de réaliser cette recherche qui a abouti à son objectif principal.

15

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LITTERATURE SUR L'AIDE HUMANITAIRE

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES

A. IMPACT

Ce mot peut être défini de plusieurs manières : C'est l'effet d'une action forte ou brutale (Paul Robert, 1989).

Selon J- Michel Clément en 1981 cité par Jonathan B M. 2010, l'Impact est une étude qui a pour objet d'exposer de manière systématique et formalisée les conséquences d'un projet sur le paysage, sur les milieux naturels (air, sol, eau, ...) (Jonathan, 2010).

Dans le cadre de notre étude, le mot impact veut désigner l'action ou alors les conséquences de l'aide humanitaire sur la vie socioéconomique de la population de Bugorhe et Irhambi-Katana dans le Territoire de Kabare.

B. AIDE HUMANITAIRE

Avant de définir le concept de l'Aide Humanitaire, il serait capital dans cette étude de définir d'abord le terme « aide ».

Par aide, on sous-entend un secours ou une assistance. Le dictionnaire « le petit Larousse » attribue au concept aide deux significations : personne qui aide, qui seconde quelqu'un dans un travail, une fonction ; ou encore l'Aide désigne un soutien, secours apporté par quelqu'un ou par quelque chose.

Au regard de ce qui précède, l'aide humanitaire peut être définie selon différents auteurs :

Pour MENDET, l'aide humanitaire : aide qui ressemble à un artichaut (plante potagère cultivée pour ses capitules ou tête). Quand il est en fleur, il est assez plaisant par la forme et la couleur. Avec le temps, il devient la plante piquante dont une petite partie seulement est mangeable. En d'autres termes, l'auteur définit l'aide humanitaire comme étant un secteur ou une assistance qui vise le bien de l'humanité.

16

Pour Marcel PACANT et Paul M. BOUJON, l'aide humanitaire s'entend comme étant la manière dont l'assistance se pratique en supposant un assistant et un assisté. Le premier apporte et le second reçoit, comme étant l'acte du mieux pourvu au moins pourvu, de plus instruit au plus ignorant, du plus efficace au moins efficace (MABONDO, 2006).

Pour Jean-Jacques BA. MURHANDIKIRE, l'aide humanitaire est une aide inconditionnelle et désintéressée pour les personnes dans le besoin afin de leur permettre de reprendre leur destinée en main, de surmonter leur désespoir et de reconstruire une nouvelle vie.

Pour Pélissier, l'aide humanitaire est une aide financière qui est octroyée en espèces pour l'approvisionnement des produits de première nécessité ou pour le financement de réparations essentielles après un désastre.

Il s'ensuit que cette aide a deux volets : l'aide d'urgence qui a pour objet de répondre aux besoins immédiats, et l'aide à la reconstruction qui vise à « prendre en compte la nouvelle donne à l'issue de la crise et les origines de cette dernière pour reconstruire «autrement» voire «rebondir» et modifier les orientations du développement en fonction de l'analyse de l'origine de la crise ». (Pélissier, 2013).

Quant à nous, l'aide humanitaire peut-être définie comme étant une assistance financière, matérielle, logistique, sociale ... des pays dits développés vers les pays pauvres et vice versa.

C. Amélioration : Selon le Dictionnaire, le terme : « amélioration » est l'action de prendre quelque chose pour le transformer en le rendant meilleur.

D. Conditions de vie : Selon « le Lexique des sciences sociales » (1986), le concept conditions de vie renvoient à un ensemble englobant le niveau et le genre de vie : Situation qu'une personne ou un groupe de personnes occupe dans une société.

E. ONG : Une Organisation Non Gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales. Une ONG est une personne morale qui, bien que n'étant pas un gouvernement, intervient dans le champ national ou international (article Wikipédia consulté le 08/10/2021).

F. ONGD : c'est aussi une ONG mais dont les activités s'orientent vers le secteur de développement.

17

1.2. GENERALITES SUR L'AIDE HUMANITAIRE

A. FORMES DE L'AIDE

Selon Marcel PACANT et Paul M. BOUJON cité par Mireille Masungi, l'aide se présente sous des formes variées parmi lesquelles nous citons :

? Aide en nature

Celle-ci se manifeste quand un Etat envoie des produits alimentaires ou fournit des services gratuits. C'est ce qui se passe quand un Etat a connu une catastrophe naturelle. Actuellement, beaucoup de pays compatissent aux malheurs des peuples du Soudan en leur octroyant des dons en nature (par exemple céréales, couvertures, bâches...).

? Aide financière

Elle est celle qui spécule sur l'argent c'est à dire le donateur exprime son assistance, son secours au bénéficiaire en terme d'argent. L'aide financière est le mode le plus fréquent dans divers cadres et organismes.

Selon EVERETTE HAGER cité par Mireille MASUNGI, l'aide financière s'explique comme étant le déblocage des devises étrangères par un Etat, destinées à aider le programme de développement d'un Etat dans l'ensemble et lesquelles doivent être librement utilisées par les pays bénéficiaires.

? Assistance technique

Il s'agit de l'envoi du personnel expatrié, de l'octroi des bourses d'études..., les pays bénéficiaires subissent pour ainsi dire une aliénation mentale et sont dans une situation de dépendance structurelle suite à la pérennité de celle-ci. Qu'il s'agisse d'une aide en nature, financière ou assistance technique, il existe deux voies principales par lesquelles elle doit être octroyée : la voie bilatérale ou la voie multilatérale.

? Aide bilatérale

L'aide bilatérale est celle qui est octroyée à la suite d'un accord entre deux Etats. Cette forme d'aide est la plus importante en volume par rapport à toutes les autres formes d'aides, notamment l'aide multilatérale car 80 % de l'aide accordée au tiers-monde sont distribués sous forme bilatérale.

18

Comme la valeur des apports multilatéraux est relativement faible eu égard aux besoins immenses des pays sous-développés, l'aide bilatérale semble être la solution de transaction nécessaire.

Cependant, cette forme d'aide a un inconvénient : elle exerce un effort de domination sur les pays sous-développés. Elle permet aux pays développés de nouer des Pays sous-développés car les services offerts par les pays nantis ne sont jamais gratuits.

? Aide Multilatérale

L'aide multilatérale est celle octroyée par les organismes internationaux (Banque Mondial, F.M.I., ...) ou encore qui est octroyée à la suite d'un accord entre plusieurs Etats. Cependant, cette forme d'aide ne représente qu'une modeste part du total et l'aide publique au développement. Elle assure une équitable répartition de la charge entre les pays aidant.

Par ailleurs, elle paraît dépolitisée, elle ne doit en effet être accordée qu'en fonction des critères d'efficacité et sous l'arrière-pensée d'accroître l'influence de l'assistant sur l'assisté.

Mais celle-ci exerce beaucoup d'attrait sur le pays en voie de développement. Cet attrait irrésistible qu'exerce l'assistance multilatérale sur le pays du tiers monde tient à son caractère désengagement qui donne à ces derniers l'impression d'être libérés des contraintes qu'exerce sur eux l'assistance par voie bilatérale. (MABONDO, 2006)

B. L'HISTORIQUE DE L'ACTION HUMANITAIRE DANS LE MONDE

L'action humanitaire date dès l'existence de l'humanité. Les pionniers de l'action humanitaire contemporaine, parmi les plus nominés, seraient les acteurs dans le domaine médical qui ont bien voulu que tout le monde ait accès aux soins vers la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle.

Nous mentionnons le suisse Jean-Henri Dunant (1828-1910) lors de la bataille de Solferino en 1859 ; la britannique Florence de Nightingale (1820-1910) lors de la guerre de Crimée (Turquie) et le français Dr Eugène Jamot (1879-1937) contre la maladie du sommeil en Afrique.

19

Au fur et à mesure se créent des associations humanitaires d'inspiration religieuse, essentiellement dans le monde anglo-saxon (Save The Children 1919) qui visent à venir en aide aux victimes de la guerre mondiale et des crises économiques. Cette période des premières grandes actions humanitaires va jusqu'à l'éclatement de la 2ème guerre mondiale.

La fin de la 2ème guerre mondiale plante un décor désastreux de la situation humanitaire et voit naître plusieurs organisations internationales dont l'ONU.

La guerre du Biafra (Conflit civil du Nigeria, du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970) permet de mettre fin au silence et à la neutralité lorsque les médecins français du CICR et autres organisations internationales décident de rompre la tradition et dénoncent les atrocités. La victime est placée au centre du débat et l'humanitaire s'éloigne progressivement du militantisme politique. Naitra en 1971 Médecins Sans Frontières (MSF) pour « rendre l'aide humanitaire indépendante des Etats en s'appuyant sur l'opinion publique prise à témoin ».

Dans les années 70-80 il y a multiplication des conflits en Afrique et en Asie (Angola, Cambodge, Afghanistan...), les besoins de domination entre les deux blocs (Est socialiste communiste et Ouest capitaliste) et des nombreux foyers de violence interne. Les humanitaires se lancent dans des maquis où opèrent des mouvements de résistance ou des groupes armés rebelles et trouvent vraiment du succès, surtout du fait qu'il est reconnu l'échec de la politique pour le développement et la stabilité des pays du tiers monde.

A l'effondrement du mur de Berlin (89-90) est instauré une sorte de « Nouvel ordre Mondial » par les grandes puissances. Les justifications idéologiques de la guerre ne sont plus tenables et l'ONU veut un avenir radieux au point que l'Humanitaire devient un élément central dans les échanges politiques et des relations internationales. Les interventions militaires sont faites au nom de l'humanitaire (Somalie, Rwanda, Kosovo, Afghanistan, Bosnie, Timor oriental, RD Congo, Soudan, Cote d'ivoire, République centrafricaine, Mali...) (Mongane, 2014).

Tableau N°1 : Synthèse historique de l'aide humanitaire

Guerre de Crimée (1854- 1855)

Florence de Nightingale met en place un service d'aide aux soldats malades ou blessés. Les ennemis ne sont pas soignés.

1863

Henry Durant fonde le Comité International de la Croix Rouge, dans un but de secourir toutes les parties en guerre.

1864

La 1ère Convention de Genève défini un statut légal aux secouristes. Ceux-ci sont protégés des attaques militaires.

Après le 2ème Guerre

De nouvelles ONG soutiennent la Croix-Rouge sur le champ de

20

Mondiale

bataille.

1950-1960

L'aide au développement a la cote suite au mouvement anticolonialisme en Europe.

Guerre de Biafra (1967- 1969)

Séparation du mouvement humanitaire : Médecins Sans

Frontière force la porte et va secourir les victimes malgré l'interdiction du Nigéria. L'aide n'est plus neutre. Elle ne se fait plus avec le consentement des parties en guerre.

2007

La question de la neutralité n'est toujours pas réglée. De nombreuses ONG coexistent avec des principes parfois très différents.

Source : (GOLLE et al., 2007)

C. LES PRINCIPES DES ACTIONS HUMANITAIRES

Les actions humanitaires s'articulent autour des principes suivants :

· L'humanisme : Il faut alléger les souffrances humaines où qu'elles soient. L'action humanitaire sert à protéger la vie et la santé et à garantir le respect des êtres humains.

· La neutralité: Les acteurs humanitaires ne doivent pas prendre parti pendant les hostilités ou se lancer dans des polémiques de nature politique, raciale, religieuse ou idéologique.

· L'impartialité : L'action humanitaire doit être menée uniquement sur la base des besoins, en donnant la priorité aux situations de détresse les plus urgentes sans faire de distinction entre nationalités, races, genres, religions, croyances, classes ou opinions politiques.

· L'Indépendance opérationnelle : L'action humanitaire doit être indépendante de toute visée politique, économique, militaire ou autre dans les zones où elle est mise en oeuvre.

D. LES ACTEURS DE L'ACTION HUMANITAIRE

Etant une aide d'urgence et ponctuelle mise en place lors d'une situation de crise exceptionnelle ou de catastrophe naturelle, l'aide humanitaire peut provenir de diverses sources à savoir :

- Les associations et les ONG : Elles sont financées soit sur fonds propres, soit par des subventions des structures qui souhaitent soutenir leurs actions ou leur confier certaines tâches ;

- Les États et autres collectivités publiques : comme les coopérations techniques des pays développés ;

- Les Organisations Internationales publiques : notamment celles dépendant de l'ONU, et de l'Union européenne (ECHO) ;

- Les entreprises et Fondations, ...

21

1. La coordination des actions humanitaires et l'approche Cluster

Dans le cadre humanitaire, l'ONU intervient sur deux fronts : le Secours apporté aux victimes et la Prévention par l'élaboration des stratégies plus efficaces pour prévenir les situations d'urgence.

Dans le souci d'une bonne coordination des actions, est créé le Bureau de coordination des affaires humanitaires (BCAH), en anglais (office of coordination of humaniterian affairs, OCHA) qui est une structure ayant pour mandat de mobiliser et coordonner l'action humanitaire efficace afin d'éviter les duplications ou la dispersion des actions pour mieux combler les lacunes et éviter une "guéguerre" entre les acteurs.

Sa mission repose sur des principes et en partenariat avec d'autres acteurs afin de :

- Soulager la souffrance humaine ;

- Défendre les droits des personnes dans les besoins ;

- Promouvoir la préparation et les aspects de la prévention ; - Chercher à mettre en place des solutions durables.

L'approche Cluster est une réforme introduite en 2005 pour» Edifier un système de réponse humanitaire plus efficace et prévisible», et cherche à améliorer l'efficacité de la réponse humanitaire avec plus de prévisibilité, de responsabilité et avec un partenariat renforcé (UN+ONG) afin d'atteindre plus de bénéficiaires avec une réponse compréhensive, efficace, rapide et basée sur les besoins (Mongane, 2014) in www.reliefweb.int

En 2010 cette approche semble donner des améliorations dans le domaine humanitaire en RDC dont: Amélioration de la couverture des besoins, bonne identification des lacunes et réduction des duplications, accroissement de la capacité d'apprentissage des acteurs, renforcement du partenariat entre les agences de l'ONU et d'autres acteurs humanitaires, renforcement de l'identité humanitaire des membres des Clusters et l'amélioration de la planification et la qualité des propositions pour les appels de fonds importants.

E. NOTIONS SUR LES ONG ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

Il est à noter que les ONG peuvent avoir des impacts positifs ou négatifs sur la population bénéficiaire.

Principalement, les ONG accordent de l'aide humanitaire dans le but ultime de lutter contre la pauvreté. De ce fait, nous allons aborder dans les lignes qui suivent des notions de base sur les ONG et la lutte contre la pauvreté.

Les ONG luttent aussi pour sensibiliser le public et mobiliser tous les acteurs de la société pour faire des propositions et éradiquer la pauvreté.

22

F. NOTIONS SUR LES ONG

a) Définition

Pour le bénéfice de la clarté, il est utile de définir dès maintenant le concept d'ONG (Organisation non gouvernementale).

- Selon l'Union des associations internationales, on entend par ONG « toute association

composée de représentants appartenant à un ou plusieurs pays et qui est internationale par ses fonctions, la composition de sa direction et les sources de son financement.

Elle n'a pas de but lucratif et bénéficie d'un statut consultatif auprès d'une organisation intergouvernementale » (Pélissier, 2013)

- Selon le professeur KIMPIANGA MAHANIAH, « une organisation non

gouvernementale comme une organisation volontaire de développement (OVD), une association sans but lucratif avec une structuration à terme confirmée par un acte juridique et de fait dont l'objectif est de se mettre au service de la collectivité comme interface sociale dans le but de lui assurer un appui financier, matériel, technique et moral visant son épanouissement ».

Selon cette définition, une ONG doit remplir les conditions suivantes :

y' Etre une association de fait, c'est - à - dire avoir des actions de promotion de

développement sur le terrain ;

y' Avoir un statut ;

y' Comprendre plus de 10 membres ;

y' Bénéficier d'une reconnaissance délivrée par les pouvoirs publics (KISOKA, 2003).

b) Objectifs

Les ONG entant qu'association sans but lucratif visent, à travers leurs activités, à amener les communautés locales à prendre conscience de leurs problèmes, à les identifier et à exprimer leur volonté d'y apporter une solution pour une transformation souhaitée.

Ainsi les ONG visent à appuyer à la dynamique communautaire dans la vie quotidienne des populations et des activités de résistances aux crises ; cet appui suppose l'amélioration et la mobilisation des initiatives de la base, la création d'un dispositif d'appui à la dynamique communautaire, la création de condition d'une croissance équitable et d'un développement humain durable.

Parmi les ONG Nationales on distingue les ONG d'appui et les ONG d'intervention directe ou de base.

23

Les ONG travaillent souvent en partenariat avec des personnes vivant en situation de pauvreté et d'exclusion sociale, et avec des organismes publics et les structures de quartiers ou locales pour faciliter l'accès des personnes aux différents services sociaux (GOLLE, 2007).

c) Caractéristiques

Les caractéristiques suivantes peuvent servir à designer une ONG :

- Elle est apolitique et animée par une préoccupation humanitaire ;

- Tout en étant sans but lucratif, elle a une dose d'autofinancement ;

- Elle insiste sur la participation communautaire à la conception, à l'exécution et à

l'évaluation des actions à entreprendre ;

- Elle est créée par des individus, au minimum par trois personnes ;

- Ses activités sont faites avec et pour les autres et non pour ses membres ;

- Elle démarre avec les cotisations de ses membres afin de préserver son autonomie ;

- Elle est à l'écoute des communautés de base avec lesquelles elle travaille ;

- Elle a une structure souple, fonctionnant au moindre coût, basée sur le volontariat, le

dévouement et le sens du service des animateurs ;

- Elle utilise des moyens d'action qui privilégient les ressources du milieu ;

- Elle veut promouvoir un développement endogène, basé sur la participation de la

population, hors de toute perspective de paternalisme où tout se fait à l'insu des

bénéficiaires et soi-disant pour eux ;

- Elle est engagée dans la lutte contre les injustices sociales, économiques et politiques

avec un souci de complémentarité avec les autres acteurs sociaux ;

- Elle cherche à s'insérer dans le programme de développement du gouvernement, sans se

laisser inféoder à lui ;

- Elle vise l'amélioration durable des conditions de vie des populations qu'elle

accompagne dans les efforts d'auto responsabilisation (KISOKA, 2003).

d) Typologies

Nous distinguons deux sortes d'ONG : Nationales et Internationales. è Les ONG Nationales

Elles sont des associations mises sur pied par des nationaux pour apporter un service à la communauté de base dont les activités se déroulent à l'intérieur du territoire national c'est -à -dire dans le pays.

24

e) Les ONG d'appui

Sont celles qui encouragent et soutiennent les actions d'autres ONG d'intervention directe, des initiatives locales de développement, des groupements locaux de base tels que le groupe des mamans maraîchères et des paysans par des financements, des subventions, des dons, des legs, de l'aide matérielle et logistique.

Dans cette catégorie, nous citerons à titre illustratif les ONG des confessions religieuses et tant d'autres laïques, les coopératives d'épargne et de crédit, ...

Ces ONG opèrent sur le terrain en se spécialisant dans un ou plusieurs domaines. Elles ont peu des moyens financiers propres et se tournent généralement vers les ONG de financement internationales pour obtenir des subventions afin de financer leurs activités. Elles s'adressent aux gouvernements des pays industrialisés par l'intermédiaire des agences de coopération.

f) Les ONG d'intervention directe ou de base

Sont celles qui exécutent directement leurs programmes d'actions sur le terrain. Une ONG peut être à la fois d'appui et d'intervention directe ou de base.

è Les ONG Internationales

Sont celles qui ont élargi leurs sphères d'activités au-delà de la frontière nationale. C'est le cas des ONG : OXFAM, MEDECIN SANS FRONTIERES, CROIX ROUGE INTERNATIONALE, FONDATION DAMIEN, MEMISA INTERTIONALE, ...

Elles se distinguent des ONG d'intervention par le fait qu'elles financent directement les Etats c'est-à-dire ce fond transite d'abord au niveau des Etats avant qu'il soit réparti auprès des ONG d'appui pour qu'à la fin ce moyen financier soit aussi réparti au ONG d'intervention ou de base. Mais de nos jours, les ONG internationales financent directement les ONG d'appui sans passer par l'Etat (KISOKA, 2003).

En fonction de leur domaine d'intervention, les ONG sont généralement classées en quatre groupes : les « humanitaires », les « développementalistes », les « environnementalistes » et les « défenseurs des droits de l'homme ».

> Les ONG humanitaires : elles s'occupent des secours d'urgence en cas de catastrophe naturelle (inondation, tremblement de terre) ou de crise humanitaire (guerre, conflits armés). À titre d'exemple, on peut citer Médecins sans frontières (MSF), Médecins du monde (MDM) et Action contre la faim (ACF).

> Les ONG de développement ou les développementalistes : ce sont celles qui travaillent dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et elles cherchent à conscientiser les populations des pays riches aux problèmes d'inégalité.

25

Exemples : Le Centre canadien d'études et de coopération internationale (CECI) et la »Cooperative For American Relief Everywhere (CARE)» font partie de ce groupe d'ONG.

> Les ONG environnementalistes ou (les « environnementalistes ») : elles militent en faveur de la défense et de la promotion de l'environnement. Au sein de ce groupe se trouvent Greenpeace, World Wild Fund (WWF) et les Amis de la terre.

> Les ONG de défense des droits de l'homme : elles sont actives dans la promotion et la lutte en faveur des droits de la personne. Leur champ d'action est très étendu. Elles fournissent de l'assistance juridique à des victimes des conflits armés. Elles luttent pour l'abolition de la peine de mort et des dispositions discriminatoires existant dans les législations de certains États démocratiques. Exemples : Amnesty International (AI), la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et Human Rights Watch (HRW), ...(Pélissier, 2013 op.cit).

g. HISTORIQUE DU MOUVEMENT DES ONG EN RDC

La création des ONG en RDC entre dans la logique des stratégies nées de l'échec de plusieurs plans de développement conçus par les organisations des Nations - Unies (PNUD, FAO, UNESCO...) et par des gouvernements dans le pays en développement sans impliquer les populations concernées.

C'est pour cette raison que se sont développées d'autres structures qui tentent de recentrer le travail autour de la participation des populations à l'analyse de leurs besoins réels en vue de rechercher avec elles des solutions appropriées. Ces types d'associations sont nés lors de la décolonisation et surtout pendant la première décennie du développement (1960-1970).

Le phénomène ONG n'est pas nouveau au Congo. A l'époque coloniale, les églises missionnaires Catholiques et Protestantes se sont occupées du développement de la population et ont posé des actions caritatives en faveur des plus démunis. On a assisté à la création d'écoles, des hôpitaux, des centres de santé, de foyers sociaux etc.

Les décrets-lois de 24 mars 1956 sur les coopératives et du 27 novembre 1959 sur les associations sans but lucratif, ont régie les associations en ce temps. Certaines ONG datent des années 30. On cite les cas du Fonds social du Kivu (FSKI) en 1931, l'armée du Salut en 1934 et le Centre Scientifique et Médical de l'Université Libre de Bruxelles (CEMUBAC) en 1938.

Avec l'indépendance, certaines structures tant confessionnelles qu'indépendantes ont été créées. Ce sont les ONG laïques. L'ordonnance-loi du 18 septembre 1965 régissait les ASBL dont font partie les ONG.

Dans les années 80, on a assisté au développement du mouvement ONG avec la prolifération des programmes ou des projets de développement dans différents domaines de la vie : production, commercialisation, agriculture, élevage, routes de desserte agricole, infrastructure (écoles, dispensaires, communication...) éducation, santé, vulgarisation des technologies

26

appropriées, hydraulique rurale, environnement, reboisement, conscientisation, animation rurale, artisanat, etc. Les ONG laïques sont près de 8% des 1322 ONG identifiées par le CNONGD et l'UNICEF en 1996. Dès cette époque, ces organisations dont la finalité est de travailler pour l'auto promotion des communautés de base souhaitaient se définir par l'appellation « ONG ». Une grande recrudescence des ONG est observée après le 24 Avril 1990, date du déclenchement du processus de démocratisation avec tous ses corollaires relatifs à l'exercice des libertés individuelles et collectives, dont la liberté d'association reconnue par le droit positif congolais. On ne compte que 65,5% des ONG qui ont été créées entre 1990 et 1996, dont 19% en 1995.

Cette période est caractérisée aussi par la création des ONG des droits de l'homme dont la finalité est d'aider la population à s'impliquer dans le processus de démocratisation et de défendre les droits civiques et politiques.

h) LE MANQUE D'EFFICACITÉ DE L'ACTION HUMANITAIRE DES ONG À TRAVERS LE MONDE

Il est indéniable que la présence des ONG a des effets tant positifs que négatifs. Leur intervention a permis de sauver des vies, de soigner les malades et de combler des besoins essentiels (eau, nourriture, médicaments, abris).

Il y a lieu de souligner que les ONG travaillent dans un domaine assez complexe : l'aide humanitaire a des effets positifs très ponctuels et très peu visibles. L'une des principales limites de l'aide humanitaire à travers le monde est qu'elle s'est développée « autour du paradigme de la vie à sauver, de la souffrance à soulager ».

Autrement dit, l'enjeu fondamental est que les ONG traitent les symptômes et non les causes.

Pour Lemay-Hébert et Pallage, les agences de l'aide humanitaire pansent les plaies visibles, offrent un palliatif à la douleur mais ne tiennent pas compte des causes profondément liées à ces événements.

À titre d'exemple, dans leur analyse critique sur les travaux réalisés par les ONG en Haïti, Klarreich et Polman cités par Pélissier, ont porté une attention spéciale sur la ville de Léogâne dénommée « the City of NGOs ou cité des ONG ».

Ils disent que certains projets mis en oeuvre ne répondent pas vraiment aux besoins prioritaires de cette ville.

Toutes les ONG n'ont pas le même souci d'efficacité. Il existe d'une part, « des organisations professionnelles, soucieuses de leur éthique de travail » et d'autre part, des organisations amateurs « qui ne respectent pas les standards et qui sont délinquantes » (Pélissier, 2013)

27

G) NOTIONS SUR LA PAUVRETE

? DÉFINITIONS

Plusieurs définitions peuvent être données au concept de pauvreté. Mais, il n'existe pas une définition exhaustive qui puisse mettre les autres d'accord.

Toutefois, nous pouvons retenir les définitions suivantes :

- VANDERSHUEREN et al., définissent la pauvreté comme : « l'incapacité pour un

individu, une famille ou une communauté de satisfaire certains besoins minimums ». Cette définition met l'accent sur le caractère absolu et objectif de la pauvreté.

- Quant à GILLIS, définit la pauvreté en parlant de la personne pauvre. « Les pauvres
sont ceux qui s'estiment privés des avantages dont jouit autrui dans la société où ils se jugent partie intégrante ». Cet auteur met plus l'accent sur le caractère relatif et subjectif de la pauvreté (KISOKA, 2003).

- De manière générale, la pauvreté se traduit par une carence des moyens appropriés
pour satisfaire les besoins ou ambitions d'un individu, d'un ménage ou d'une communauté donnée. Cette pauvreté peut être appréhendée ou approchée au travers de ses insuffisances qui se manifestent dans la sous-alimentation, les conditions des logements précaires, le bas niveau d'éducation ou d'instruction, le système de production, les attitudes de déroulement face à la prise d'initiatives et la faible participation aux mécanismes d'intégrations.

- Dans la perspective monétariste, la pauvreté est une absence ou une insuffisance des
ressources matérielles et financières convenables ou nécessaires à la survie ou à la satisfaction des besoins de l'individu (Pierre, 2014).

- Pour John Rawls (1971) cité par Mislie Pierre, la pauvreté est un manque de biens
premiers, mais l'accent est mis ici sur les biens premiers sociaux.

- De ce fait, pour lutter contre la pauvreté, les institutions ont le rôle d'assurer la
répartition des biens premiers sociaux de manière équitable entre les membres en tenant compte des différences dans la dotation en biens premiers naturels de manière à garantir les intérêts communs à tous les membres de la société.

- L'économiste Amartya Sen a introduit la théorie des « capabilités » aux environs des
années 80. Pour lui, la pauvreté est l'absence ou le manque de « capabilités », au sens de capacités à être ou à faire. L'auteur va jusqu'à dresser une liste de dix capabilités : la vie, la santé du corps, l'intégrité du corps, les sens (associés à l'imagination et la pensée), les émotions, la raison pratique, l'affiliation, les autres espèces, le jeu, le contrôle sur son environnement (Pierre, 2014, op.cit).

DIMENSIONS

Le PNUD distingue trois dimensions de la pauvreté :

28

1) La pauvreté monétaire

La pauvreté monétaire est un état dans lequel le revenu est insuffisant pour satisfaire les besoins de subsistance. Par souci de comparaison, la Banque Mondiale fixe ce niveau de revenu à 1$ par personne.

2) La pauvreté alimentaire

Cette pauvreté tient compte de besoins minima en terme alimentaires. Il existe deux méthodes dans la littérature : la méthode de l'équilibre calorico-protéique utilisée par le FAO. Ainsi donc, est considérée comme pauvre, toute personne adulte qui consomme moins de 2.300 calories par jour. La méthode anthropométrique utilisée par l'OMS. Chez les enfants est le rapport poids/âge, le rapport Poids /Taille et le rapport Taille/âge.

3) La pauvreté humaine

Pour le PNUD, la pauvreté humaine est le manque des capacités humaines essentielles comme de savoir lire et écrire correctement. La pauvreté humaine touche les aspects économiques de la pauvreté à travers les conditions de vie qu'elle mesure par un indicateur composite de l'accès à l'assainissement, au logement, à l'eau potable, aux soins de santé et à l'éducation. Tandis que l'aspect relatif à la longévité est appréhendé par l'espérance de vie alors que l'aspect relatif à la capacité de s'informer est mesuré par l'alphabétisation (KISOKA, 2003, op.cit).

? LES INDICATEURS

Un indicateur de pauvreté sert à mesurer ou à identifier les pauvres en recourant à des variables observables qui permettent d'approcher approximativement la réalité à laquelle cette pauvreté peut être attachée.

On distingue quatre variables à savoir : le domaine, le niveau, la fréquence, le groupe d'âge et le sexe.

> Domaines de pauvreté : par un domaine d'un indicateur de pauvreté, il faut entendre

un domaine de la vie privée ou sociale par lequel la pauvreté est révélée. Une classification par domaine est étroitement liée aux dimensions de la pauvreté. Il faut retenir 20 domaines suivants :

1. Nutrition et sécurité alimentaire 11. Services et dépenses publiques

2. Santé et Hygiène 12. Crédit

3. Revenu 13. Implication sociale

4. Contrôle de naissance 14. Vulnérabilité aux crises

A ces causes, il faut bien sûr ajouter les causes d'ordre politique, économique, national et international, la mauvaise gestion ou la mal gouvernance (KISOKA, 2003).

29

5. Actifs 15. Travaux ménagers

6. Education et information 16. Infrastructures économiques

7. Habitat 17. Travail

8. Propriété terrienne et agriculture 16. Droit et liberté

9. Sécurité civile 19. Perception de la pauvreté

10. Dignité personnelle 20. Habillement

> Niveau de pauvreté : par le niveau d'un indicateur, il faut entendre la plus petite unité

statistique pour laquelle l'indicateur est significativement observé et révélateur de l'aspect de la pauvreté qu'il représente. Les différents niveaux sont :

- Individu : ici, on voit le degré par lequel un individu peut être pauvre par rapport à l'autre ;

- Ménages : ici, on voit le degré par lequel un ménage peut être pauvre par rapport à l'autre ;

- Communauté : ici, on voit le degré par lequel une communauté peut être pauvre par rapport à l'autre ;

- Région : ici, on analyse le degré de pauvreté d'une région à l'autre ;

- Pays : ici, on analyse le degré de pauvreté d'un Pays à un autre.

> Fréquence de pauvreté : on appelle la fréquence d'un indicateur de la pauvreté, la
périodicité attendue de sa mesure, en tenant compte de sa variation dans le temps (sensibilité) : court-terme : un an ou moins, moyens terme : un an à moins de cinq ans, long-terme : plus de cinq ans ;

> Sexe et groupe d'âge : cet indicateur est spécifique aux femmes, aux enfants, aux
aînés etc.(KISOKA, 2003)

? LES CAUSES DE LA PAUVRETÉ EN RDC

? Les causes macro-économiques : mondialisation et libéralisation des économies, la situation s'aggrave avec les programmes d'ajustement structurel qui fait émerger des nouveaux pauvres ;

? La perte de source de revenu ou la réduction du pouvoir d'achat ;

? La pénurie des capitaux et absence des investissements ;

? Le résultat d'un choc brutal : la confiscation des marchandises des vendeurs des rues du fait de leur activité jugée illégale, la démolition des habitations installées sur un terrain illégal ou leur destruction par une catastrophe naturelle ou par l'homme, coût élevé d'un traitement médical, les guerres civiles.

30

1.3. LES ORGANISATIONS DE DÉVELOPPEMENT DANS LES DEUX GROUPEMENTS

Tableau n° 2 Historique des ONG humanitaires dans le groupement de Bugorhe

Dénomination

Siège

Objectifs

ADEA : Association de Développement pour l'Elevage et l'Agriculture

CIRHEJA

Lutter contre la pauvreté à travers le système rotatif des semences et animaux aux membres

ADI-KIVU : Action pour le Développement Intégré au Kivu

KAVUMU

Favoriser les actions de développement par la population

AJDD : Association des Jeunes Défavorisés pour le Développement

CIRANGA /
NYAMIRINDI

Améliorer le milieu de vie des jeunes

défavorisés. Favoriser l'épanouissement en

milieu rural. Aider au riche de prendre

conscience de la nécessité d'assister les
pauvres.

APAD - KIVU : Action Paysanne pour le Développement au Kivu

KASHENYI

Lutter contre la faim par la Promotion des Activités Agropastorales

Comité BIKA : Birunga - Kalahe

HP : Hôpital Pédiatrique

LWIRO

Approvisionnement pédiatrique de Lwiro en

denrées alimentaires et améliorer l'état
nutritionnel de la population.

COOPEC CAHI :

Coopérative d'Epargne et de Crédits de CAHI

KAVUMU

Inciter les membres à faire les mouvements dans leurs comptes et Accepter les demandes des crédits pour les membres.

COOPEC NYAWERA : Coopérative d'Epargne et de Crédit de Nyawera

KAVUMU

Coalition ensemble pour lutter contre la

pauvreté en octroyant les microcrédits.

GISDG : Groupement d'Intervention pour le Social et le Développement Global

KARHANDA

Accompagner techniquement la population de son rayon d'action à trouver des solutions à

ses multiples besoins sanitaires et
socioéconomiques.

KAVEA : Kavumu Elevage Agriculture

KAVUMU

Promouvoir l'élevage et l'agriculture du

milieu.

Mercy Corps

KARHANDA

Eau, hygiène et assainissement et

réhabilitation de routes de dessertes,
assistance alimentaire

MPD : Maîtrise des Programmes pour le Développement.

BWIMIKA

Garantir la sécurité alimentaire à la

population. Lutter contre la pauvreté.

PAIDEK : Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Economique au Kivu

KAVUMU

Lutter contre la faim par l'octroi des

microcrédits aux commerçants.

PGD : Programme Général de Développement

KAVUMU

Viser le développement socioéconomique de la population par le cadre de concertation afin

31

 

de rechercher une réelle autopromotion par un travail d'ensemble

PROMEDI : Projet de Développement Médical Intégré

Lutter contre le VIH/SIDA et les enfants.

KAVUMU Lutter contre les abus des produits
pharmaceutiques dans les marchés.

Radio Club BIEGA

KARHANDA Désenclaver le milieu et contribuer au

développement du milieu.

RAEK : Regroupement des Agriculteurs et Eleveurs de Kabare-Nord

CIRHEJA S'autofinancer à travers les activités

agropastorales après leur commercialisation

RVA : Régie de Voies Aériennes

AEROPORT -

Faciliter les trafics aériens

KAVUMU

SOSAF : Solidarité Sans Frontière

KAVUMU Défendre et promouvoir les droits humains en

général

UERPV : Union pour l'Encadrement et la Récupération des personnes Vulnérables.

Récupérer et encadrer les personnes

KARHANDA vulnérables et défendre les couches sociales
vulnérables

USF : Union pour la Solidarité Fraternelle

Favoriser la mise en acte et la découverte de dons propres aux jeunes paysans de Katana.

CIRANGA / Améliorer le milieu de vie des jeunes paysans.

FOMULAC Encourager et promouvoir les mesures

intervenantes dans les étapes d'une vie
responsable des jeunes adultes.

VGDD : Vision Globale pour le Développement Durable

Vouloir développer les activités des personnes

KARHANDA et rendre impeccables les mentalités
constructives pour leur démarrage de vie.

Source : Nos enquêtes sur terrain, Juillet 2021

Tableau n° 3 Historique des ONG humanitaires dans le groupement d'Irhambi-Katana

Dénomination

Siège

Objectifs

Ass.

BUNVIKANE/CODRUMA

MABINGU

Sécurité alimentaire, santé, nutrition, droits de

la femme & enfants, éducation, AGR,
Environnemnt

ADEPB (Association de Développement pour les Eleveurs de Petits Bétails)

MABINGU

Agriculture, Elevage, lutte antiérosive.

ADE (Action pour le Développement Andogène)

MABINGU

Environnement, Santé et Droits humains

MAENDELEO

KADJUCU

Agriculture, Elevage, Environnement

UJUPD (Union des Jeunes Unis pour la Paix et le Développement)

KADJUCU

Droits humains, Environnement, élevages

JSDKA

KADJUCU

Agriculture, Elevage, Environnement

NFUKA ECIZA

KABAMBA

Agropastoral et AGR

BOLOLOKE

KABAMBA

Agropastoral, AGR, stockage et

environnement

32

TUMAINI - CIFINJO

KABAMBA

Agriculture, lutte antiérosive, environnement

CIEJAD

KARHANDA

Eau, hygiène et assainissement et

réhabilitation de routes de dessertes,
assistance alimentaire

MPD : (Maîtrise des Programmes pour le Développement.)

KABUSHWA

Droits humains, agropastoral, environnement, gestion des conflits

REMOPAK (Réseau des Mouvements Paysans de Katana)

MWANDA

Droits humains, éducation, agropastoral,

gestion des conflits.

AEA (Action pour

l'Encadrement et Agriculteurs)

MWANDA

Environnement, Encadrement des jeunes,

santé et nutrition.

NFUKA ECIZA - CIBIMBI

MWANDA

Agriculture et élevage.

BUSHENYULA

KAHUNGU

Agriculture, élevage, santé et environnement.

Source : Nos enquêtes sur terrain, Juillet 2021

CONCLUSION PARTIELLE

Nous voici au terme de ce chapitre où nous avons parlé des concepts clés de notre travail en définissant successivement les termes : impact, aide humanitaire, amélioration, conditions de vie, ONG).

Nous avons ensuite parlé des généralités sur l'aide humanitaire dans le monde en mettant l'accent sur les formes de l'aide, l'historique de l'action humanitaire dans le monde, les principes des actions humanitaires, les principaux acteurs humanitaires et l'approche cluster.

Ensuite nous avons abordé cette partie par la notion sur les ONG et sur la lutte contre la pauvreté en donnant la définition du concept ONG, ses objectifs, ses caractéristiques, ses typologies, l'historique du mouvement des ONG en RDC ainsi que le manque d'efficacité de l'action humanitaire des ONG à travers le monde.

33

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE, LE GROUPEMENT DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA

2.1. PRESENTATION DU GROUPEMENT DE BUGORHE

2.1.1 LOCALISATION

Bugorhe est l'un des 14 groupements de la collectivité - chefferie de Kabare situé en RDC, province du Sud - Kivu, territoire de Kabare.

Il s'étend jusqu'au Nord en limite avec le groument d'Irhambi/Katana, au Sud par le groupement de Miti, à l'Est par le groupement de Bushumba et l'Ouest par le PNKB.

Il comprend sept (7) villages administrés par les chefs de villages dont : Le village de Kamakombe, le village de Nyamakana, le village de Kashenyi, le village de Buhandahanda, le village de Bishibiru, le village de Cegera, le village de Ciranga/Kankule

Il se situe à plus ou moins 32 Km de la ville de Bukavu chef - lieu de la province du Sud - Kivu.

Ce groupement a une superficie de 186Km2.

Il est une entité territoriale ayant des caractéristiques d'ordre physique, démographique, culturel, sanitaire, religieux, etc.

2.1.2. CARACTERISTIQUES DU GROUPEMENT DE BUGORHE

1) ASPECT PHYSIQUE

a) Le relief

Le relief du groupement de Bugorhe fait partie de la dorsale occidentale du Graben centre africain. Il a été marqué par des mouvements tectoniques qui ont affecté l'Afrique centrale. De là s'établit le grand fossé d'effondrement dont le fond est occupé par le lac Kivu.

Bugorhe se situe aux bords Ouest d'un des paliers qui étaient des anciens fonds des volcans. Ces derniers ont été recouverts par des coulées volcaniques qui n'en ont pas effacé les lignes.

Actuellement trois niveaux sont encore visibles, il s'agit de :

34

- Palier KATANA - KAVUMU, qui s'étend du lac Kivu à la route principale

BUKAVU - GOMA. Son altitude varie entre 1600 et 1700m. La partie Est du groupement appartient à ce palier.

- Palier MUSISI situé au pied des monts Kahuzi - Biega avec une altitude de
2000m,

- Palier Kabare, qui comprend le plateau de Kabare et de Ngweshe, avec une
altitude de 2000m.

C'est à ce palier qu'appartient la partie centrale du groupement de Bugorhe. De façon générale, le groupement de Bugorhe se situe entre 1500 et 2500m d'altitude.

Le relief du groupement de Bugorhe fait partie de la dorsale occidentale du Graben centre africain. Il a été marqué par des mouvements tectoniques qui ont affecté l'Afrique centrale. De là s'établit le grand fossé d'effondrement dont le fond est occupé par le lac Kivu (Jonathan, 2010)

b) Le climat

Le groupement de Bugorhe se situe dans une zone climatique à climat tropical humide de montagnes. Son relief a d'influences énormes sur le climat lequel marqué par l'altitude et la proximité du lac Kivu vers l'Est. La température moyenne annuelle est de 19,2°C. Son climat tropical humide est caractérisé par une longue saison pluvieuse qui s'étend du mi- septembre à la fin du mois de Mai et une courte saison sèche qui va de Juin à Août.

Bugorhe étant situé dans l'hémisphère Sud il admet deux saisons agricoles, la première va de Septembre en Janvier et la Seconde va de Février en Juin

c) Hydrographie

Bugorhe comprend un certain nombre des rivières dont les unes servent des limites naturelles. Il faut noter cependant que ces rivières prennent leurs sources au pied de la chaîne des montagnes de Kahuzi et se jettent dans le Lac - Kivu.

C'est notamment :

La rivière Langa qui sépare le groupement de Bugorhe à celui de Miti, la Rivière Bidagarha/ Lwiro qui sépare le groupement de Bugorhe à celui d'Irhambi/Katana, la rivière Congoloka qui sépare Bugorhe de Bushumba et de Luhihi, la rivière Kabindi, la Rivière Nyabaciwesa.

Outre ces grandes rivières, il existe d'autres ruisseaux qui sont issues des sources intermittentes. Ces dernières contribuent au drainage et à l'irrigation de certains marais et champs. C'est le cas de : la rivière Karhabisha, la rivière Nyakashongya, la rivière Nyacibundu, la rivière Kalehe, etc.

35

d) La Végétation

La végétation naturelle originaire du font de graben Congolais n'existe plus à cause de la surexploitation du sol due à la rareté (insuffisance) des terres arables. Toutes les terres accessibles ont été défrichées sur les collines et les montagnes. Le feu de brousse est courant pendant la saison sèche (juin et Août), détruisant ainsi tout l'écosystème naturel.

A l'échelle de la zone d'étude à abondante pluviosité et aux nombreuses terres d'origines volcaniques, la végétation ligneuse caractéristique du milieu a malheureusement disparu suite aux coupes incontrôlées d'arbres et à l'absence de régénération assistée et de mise en place de nouvelles plantations.

A Bugorhe, chaque famille a son enclos (parcelle) entouré le plus souvent de bananiers. Traditionnellement, le bananier est le symbole des sites habités et l'arbuste communément appelé « Kaharhi » sert dans la délimitation des champs et parcelles (Jonathan, 2010).

e) Géologie et sols

Le groupement de Bugorhe a un sol qui appartient aux sols volcaniques anciens c'est-à-dire originaire du volcan éteint du PNKB.

Ces sols sont potentiellement fertiles avec une exploitation très poussée (caractérisée). Les sols alluvionnaires occupent les fonds des vallées et sont extrêmement fertiles. Dans les marais, on trouve des sols hydro morphes qui exigent un drainage pour leur exploitation (Jonathan M, Op.cit.).

A Bugorhe, l'acquisition de la terre constitue une véritable problématique foncière. A Bushi le Mwami est propriétaire de tous les droits fonciers de sa chefferie. Il les détient au nom de sa communauté et peut les céder à titre plus ou moins précaire ou permanent à ses vassaux, ses sujets et ses clients.

2) ASPECT DEMOGRAPHIQUE

Le groupement de Bugorhe a une population hétérogène où plusieurs tribus cohabitent pacifiquement. Cela se remarque surtout dans le centre commercial de Kavumu et le CRSN/Lwiro où les gens viennent de plusieurs coins et s'y installent.

Actuellement, Bugorhe a un taux démographique élevé par rapport aux années antérieures suite au CC de Kavumu et la proximité de celui - ci de l'aéroport national de Kavumu. Ceci explique même le pourquoi de la forte explosion démographique dans les localités de Kamakombe et Nyamakana lesquelles abritent le CC de Kavumu.

En 2003, la population de ce groupement était estimée à 49.245 habitants ; En 2006, cette population a été estimée à 57.234 habitants.

36

En 2009, on voit cette population prendre une allure impressionnante avec un effectif total de 90.339 habitants.

En 2019, la population de ce Groupement est de 144 562 habitants.

Tableau N°4 : Répartition de la population par sexe du Groupement de Bugorhe

Villages

Chefs

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

%

1

NYAMAKAN A

CIRHALWIRWA CIRUZI

2 498

3 064

19 100

19 100

44 432

30,7

2

KAMAKOMBKACANJI E

NYANGEZI Armand

5 980

6 215

15 965

15 670

43 830

30,3

3

KASHENYI

Ethienne

KALIBANYA

775

910

2 215

1 935

5 853

4

4

BUHANDAHA NDA

FITINA

KALIBANYA

1 695

1 910

4 345

4 065

12 015

8,3

5

BISHIBIRU

Albert KABONJO

600

800

1 600

1 500

4 500

3,1

6

CEGERA

MPOZI Dieudonné

1 700

2 100

4 250

3 650

11 700

8

7

CIRANGA/KA NKULE

SANGANO SHAMAVU

3 000

4 500

8 000

6 750

22 250

15,3

Total

16 248

19 529

56 235

52 580

144

562

100

Source : Archives de l'Etat Civil de Bugorhe, 2019

Commentaire : Eu égard aux données de ces tableaux, il se dégage que le village de Nyamakana est plus peuplé que les autres villages alors que le village de Bishibiru reste le moins peuplé de ce groupement. Ce faible peuplement est dû à l'insécurité ayant conduit les habitants à fuir ce village. Ceux qui sont restés sont plus concentrés au CRSN-Lwiro.

3) ASPECT SANITAIRE

Actuellement, le groupement de Bugorhe a un BCZSR (Bureau Central de la Zone de Santé Rurale) Miti - Murhesa et des structures sanitaires suivante qui administrent les soins aux malades. Il s'agit de : le C.H Kavumu, l'Hôpital Pédiatrique de Lwiro et 3 CS dont : Karhanda/Businde, M'bayo et Buhandahanda. Rappelons que la Zone de Santé Rurale Miti-Murhesa (ZSR - MM) est actuellement dirigée par le MCZ Dr MUNYAHU CIKURU Serge.

Ce groupement connaît des maladies dont les plus fréquentes sont :

- Le paludisme et ses complications

- Les IRA

- La malnutrition

- Les maladies diarrhéiques

- Les MST, ...

Les décès sont généralement dus au transfert tardif des maladies vers les structures sanitaires spécialisées (HGR, CH, CS...).

37

En effet, les malades traînent d'abord dans les chambres de prière, chez les tradipraticiens, chez les privés et c'est en cas d'échec qu'ils font recours, chez aux structures intégrées de la ZSR. Rappelons aussi que des problèmes économiques causent la non accessibilité d'une partie de la population aux SSP.

4) ASPECTS CULTURELS ET RELIGIEUX

a. Mode de vie

Les Bashi (Mushi au singulier) sont majoritaires dans le groupement de Bugorhe parlant le dialecte SHI. Les fils adultes héritent les lopins de terre auprès de leurs pères. On y trouve d'autres tribus en nombre réduit qui sont entre autre les Barega, les Banande, les Kasaiens, Les Bembes, les Batembo, les Bahavu, etc. dont leur proportion n'est pas connue par le Bureau EC.

La population mène une vie d'entraide, de collaboration et de solidarité pour la plupart des faits sociaux comme le mariage, les naissances, le baptême, le décès, ...).

a. Coutumes et traditions

Le Groupement est sous l'autorité d'un chef de groupement intronisé selon la coutume. Ce dernier dépend directement d'un chef coutumier de la collectivité - chefferie de Kabare (le Mwami).

Le chef de groupement dirige et jouit d'un pouvoir qu'il a hérité de sa famille. Aussi, dans l'exercice de ses fonctions, il est secondé par les chefs de villages et sous - villages appelés souvent « Bashamuka ».

De manière concrète, le groupement de Bugorhe est actuellement dirigé par le Chef de Groupement à la personne de BYUMANINE KALIBANYA Joyeux. Il a succédé à son père Désiré RUSINDABAGOMA KALIBANYA lâchement assassiné à son domicile le 6 Avril 2007.

c. La religion

La majeure de la population de Bugorhe est chrétienne. Les Eglises chrétiennes jouent un rôle important dans les actions de développement, l'organisation des activités culturelles et sociales.

Les observations faites montrent que les chrétiens sont majoritaires et appartiennent à la Paroisse Sainte Immaculée Conception de KAVUMU et au secteur catholique de Lwiro qui dépend directement de la Paroisse de Mwanda située dans le groupement d'Irhambi.

A part cette Eglise Catholique, on y trouve plusieurs autres protestantes de différentes divisions (8e CEPAC, 40e CECA, 55e CEBCE, ...) d'autres non chrétiennes ou sectes comme Kata Mapepo, Maganula, MunguNeno, ...

38

d. L'Education

Le groupement de Bugorhe comprend plusieurs écoles tant primaires que secondaires de gestion variée. Il compte actuellement deux institutions d'enseignement supérieur et universitaire dont : L'ISTM/KABARE et l'université du cinquantenaire de Lwiro.

5. ASPECTS ECONOMIQUES

a. Le commerce

Le petit commerce est beaucoup pratiqué à Bugorhe et est considéré comme principale activité de servie quotidienne. Les denrées alimentaires produites sont vendues sur place et ailleurs dans les grands marchés comme celui de Mudaka, Katana, Kabamba et Kadutu.

Le groupement de Bugorhe compte à son sein un grand marché appelé « Marché du centre commercial de Kavumu » qui fonctionne chaque jour. La population s'y approvisionne en articles divers provenant de la ville de Bukavu, Goma et même des pays voisins comme le Rwanda, l'Ouganda. A part ce grand marché, il existe d'autres petits marchés communément appelés « limanga ou kasoko » qui fonctionnent le long de la route principale Bukavu - Goma.

b. Le transport

A Bugorhe, le transport est rendu facile grâce à la route nationale Bukavu - Goma. Elle facilite les transactions commerciales et ouvre accès à d'autres voies de transport. Ce groupement est en relation avec plusieurs régions stratégiques grâce à l'aéroport national de Kavumu qui facilite le transport aérien. Les véhicules, les motos et les vélos, sont les moyens de transport les plus utilisés.

c. La pêche

Ce sont les jeunes de Ciranga, Muhungu et de Buhandahanda qui pratiquent la pêche dans le Lac Kivu. Cette dernière est traditionnelle et se fait avec un équipement traditionnel. Les produits de la pêche sont vendus à Kavumu et même dans les groupements périphériques.

d. L'Industrie et l'artisanat

Les activités industrielles et artisanales ne sont pas intenses à Bugorhe. On y trouve l'usine à café de Kakondo, des moulins, les ateliers de menuiserie, les pâtisseries, l'usine à thé de M'Bayo, ...

e. L'agriculture

C'est l'activité principale de la population de Bugorhe et constitue la source d'alimentation et des revenus de plus de 80% de la population.

39

L'agriculture y est d'auto - subsistance et le ménage ne dispose plus de 0,09ha soit 900m2 chacun. La population de Bugorhe souffre de l'insuffisance des terres arables car les bonnes terres ont été occupées par les cultures industrielles (Théier, quinquina, etc.) et d'autres sont occupées par les privés et les communautés religieuses.

Cette insuffisance a comme conséquence non seulement la pauvreté mais aussi et surtout le manque de la production et la disponibilité alimentaire entraînant ainsi la malnutrition.

A Bugorhe, on trouve les cultures en association dont les principales sont : La patate douce, les haricots, les maniocs, les maïs, le sorgho, les cultures maraichères, ...

Cependant, il reste à noter que la culture de bananier occupe une place importante dans le groupement de Bugorhe.

f. L'Élevage

A Bugorhe, on pratique l'élevage traditionnel où les animaux sont nourris en divagation et partagent l'habitation avec les hommes. Cette pratique peut entraîner d'une part les zoonoses et d'autre part les conflits sociaux liés au ravage des cultures par les bêtes en divagation. Outre cela, les techniques d'élevage ne sont pas respectés par les paysans.

De façon générale, les espèces élevées sont : les lapins, les bovins, les volailles, les caprins, les ovins (moutons) et les suidés (porcs).

2.2. PRESENTATION DU GROUPEMENT D'IRHAMBI-KATANA

2.1. LOCALISATION

Irhambi-katana est l'un des 14 groupements de la collectivité - chefferie de Kabare situé en RDC, province du Sud - Kivu, territoire de Kabare.

Il s'étend jusqu'au Nord en limite avec le Territoire de Kalehe, au Sud par le groupement de Bugorhe, à l'Est par le Lac Kivu et l'Ouest par le PNKB.

Il comprend sept (6) villages administrés par les chefs de villages dont : Le village de Mwanda, le village de Kahungu, le village de Kabushwa, le village de Mabingu, le village de Kadjuchu et le village de Kabamba.

Il se situe à plus ou moins 40 Km de la ville de Bukavu chef - lieu de la province du Sud - Kivu.

Ce groupement a une superficie de 177 Km2.

Il est une entité territoriale ayant des caractéristiques d'ordre physique, démographique, culturel, sanitaire, religieux, etc.

40

2.2. ASPECTS PHYSIQUES

a. Le relief

Le relief du groupement d'Irhambi-Katana est du type montagneux, car il a été dans affecté par des mouvements tectoniques qu'avait subi l'Afrique orientale, le Lac Kivu est à son niveau de base avec 1460m d'altitude, plus on s'éloigne du Lac plus l'altitude augmente.

Sa topographie présente trois piliers plus ou moins étagées, ces piliers témoignent des anciens du graben. Il s'agit successivement du : centre commercial de Katana avec 1580m d'altitude, de Tchibati à 2200m d'altitude où l'on note la traversée des chaines montagneuses de Mitumba sur lesquelles s'étend le PNKB. L'observation nous fait remarquer la présence des plateaux et des collines, en outre les collines sont situées des larges vallées parfois marécageuses où coulent les eaux des rivières, les surfaces planes sont rares à cause du relief accidenté.

b. Le climat

Le groupement d'Irhambi-Katana est compris entre 2° et 2° 30' de latitude Sud et 28° 30'de longitude Est, dans la zone de Kabare, province du Sud-Kivu à l'est de la République Démocratique du Congo, entre 1470 m et 2200 m d'altitude. Il bénéficie d'un climat tropical humide comprenant une longue saison de pluies de 9 mois (de septembre à mai) et une courte saison sèche de 3 mois (de juin à août). La température annuelle moyenne de l'air est de 19,5°C, l'humidité relative varie entre 68 et 75 % et la pluviosité annuelle est de 1500 mm (Bagalwa et al., 2013).

c. Hydrographie

Le relief montagneux influence la direction comme les rivières coulent de l'Ouest vers l'Est pour se terminer dans le Lac Kivu. Toutes ces rivières sous forme de torrents en aval et en amont ne sont pas négligeables. On peut retenir parmi ces rivières : Nyabarongo au Nord et constitue la limite avec le territoire de Kalehe, Cirhanyobwa au Nord traverse les villages de Mabingu et de Kabamba, Kabindi baigne le village de Kahungu pour se jeter dans le Lac en traversant la partie Nord-Est du groupement de Bugorhe. Ces rivières en amont et en aval apportent des débris et autres matériaux contribuant à la fertilisation des sols.

d. La végétation

La forêt primaire qui caractérisait la végétation a été détruite par la présence de l'homme bien qu'on peut encore observer la forêt des bambous dans le PNKB. La végétation est par ailleurs dominée par les arbustes d'un côté et de l'autre par les cultures agricoles. La bananeraie (Musa spp) occupe une place importante. L'Erytrinaalpina, le prinusAfricana, le Myrianthusholstii et autres restent d'usage pour leurs propriétés médicinales.

41

Dans les marais vers la FOMULAC et Chirhindiro, et aux bords du Lac, la savane est composée par le cypruslatifolius et le pragmatesmauritamum.

e. Géologie et sols

Le groupement d'Irhambi a un sol d'origine volcanique dû à la persistance des volcans dans ce qui est devenu le PNKB. Ces sols actuellement étroits connaissent un pH compris entre 3,4 et 9 favorables à l'agriculture.

Toujours perméables, ils reçoivent une moyenne de 1500mm des pluies. Par ailleurs, les sols argileux et compacts de couleur rouge proviennent de la composition des roches basaltiques. Dans les bas-fonds (marais), les sols sont humides. Ce sont des sols hydro morphes dont l'exploitation nécessite un certain drainage (Mushagalusa BALOLA, analyse du niveau de production agricole et son déterminant dans le territoire de Kabare : cas de Katana, TFC, UOB, 2013-2014, inédit).

2.3. ASPECT DEMOGRAPHIQUE

La population d'Irhambi-Katana est essentiellement hétérogène et composée en grande partie des Bashi, avec intérêt commercial et économique du centre de Katana et Kabamba et suite à l'insécurité de ces 12 dernières années, d'autres populations des origines diverses cohabitent en paix avec la majorité des Bashi. Cela se remarque surtout dans le centre de Katana, au camps des travailleurs du CRSN-LWIRO et de la FOMULAC-KATANA. Cette entité connait une forte croissance de la population qui augmente chaque année, ce qui explique une forte densité démographique estimée à 54 habitants/Km. La population de ce groupement en 2019 est de 107 330 habitants. Voici sa répartition dans le tableau ci-dessous.

Tableau N°5 : Répartition de la population par sexe du Groupement d'Irhambi-Katana

Villages

Chefs

Hommes

Femmes

Garçon

s

Filles

Total

%

1

MWANDA

SHAMAVU KATENGURA

12172

12032

8779

11741

44724

41,6

2

KAHUNGU

CIZUNGU BAHIRWE

10622

10840

2619

2614

26695

24,8

3

KABUSHW

A

KATANA POMBE RUBONEKA

963

1340

1970

1956

6229

5,8

4

MABINGU

MUDUMBI LUBANJA

1501

1854

2891

2901

9147

8,5

5

KAJUCHU

RUTALE

RUBANGUKA

1891

1898

2931

3978

10698

9,9

6

KABAMBA

BIREGO KATANA

1555

1841

3244

3197

9837

9,1

Total

28704

29805

22434

26387

107 330

100

Source : Archives de l'Etat Civil d'Irhambi-Katana, 2019

42

Commentaire : Eu égard aux données de ces tableaux, il se dégage que les villages de Mwanda et de Kahungu sont plus peuplés que les autres villages alors que le

village Kabushwa reste le moins peuplé de ce groupement.

2.4. ASPECT SANITAIRE

L'état de santé de la population s'améliore car le groupement est doté d'un C.S dans chaque village. Seulement on y rencontre la difficulté de non-respect des règles hygiéniques et le manque d'assainissement qui occasionne beaucoup de maladies à la population.

Voici les structures sanitaires qu'on trouve dans le groupement d'Irhambi-Katana :

L'HGR de la FOMULAC-KATANA quoique sur le plan administratif se trouve dans le groupement de Bugorhe. On y trouve les CS suivants :

Le CS de Mugeri, le CS de Kabamba, le CS d'Ihimbi, le CS Mabingu, le CS Kadjuchu, le CS Kabushwa, le CS Kahungu et le CS de la 8ème CEPAC NURU. Parmi ces CS celui de Mugeri est très viable car les conditions sanitaires sont réunies, ce qui fait qu'il soit fréquenté par beaucoup de patients. Toutes ces structures sanitaires s'occupent de la santé des malades au point de vue préventif, curatif et promotionnel.

2.5. ASPECTS CULTURELS ET RELIGIEUX

a. Religion

La majeure de la population d'Irhambi-Katana est chrétienne avec plus de 65% de la population catholique, 22% sont protestants et le reste représente les non croyants, les témoins de Jéhovah et les musulmans.

La paroisse de Mwanda a un territoire ecclésial qui dépasse le groupement de Katana, elle est aussi à IKO/CEYA et à Luhihi en tant que groupement à part.

b. Education

Du fait de la démographie galopante, on y trouve la bonne initiative d'y créer les écoles tant primaires que secondaires qui sont soit du réseau catholique, protestant, officiel ou privé.

Ces écoles organisent les enseignements en section pédagogique, littéraire, technique sociale, biochimie, scientifique et commerciale administrative.

Il compte actuellement une seule institution d'enseignement supérieur et universitaire à savoir : L'ISP/KABARE.

43

2.6. ASPECTS ECONOMIQUES

a. Commerce

Le commerce des produits agricoles est l'une des activités principales de la population de Katana. Avant la présence de la monnaie, ces activités se faisaient sous-forme de troc. L'activité commerciale de vente des produits agricoles envahit les marchés où ils sont vendus directement en provenance du champ. Le secteur informel est dominé par des commerçants ambulants qui font des navettes entre Katana et Bukavu ou Katana et Goma.

Deux marchés fonctionnent dans ce groupement à savoir : le marché de Katana qu'on appelait jadis RUKUNGWA et celui de Kabamba ou CABWINEMWAMI.

A part ces marchés, il existe d'autres petites activités commerciales qui se déroulent à l'intérieur des villages surtout jouissant d'une position stratégique sur divers plans au bord du Lac Kivu.

b. Le transport

Dans le Groupement d'Irhambi-Katana, le transport est rendu facile grâce à sa position stratégique : il est traversé par la route nationale Bukavu-Goma. Elle facilite les transactions commerciales et ouvre accès à d'autres voies de transport.

Sa proximité du Lac Kivu fait qu'il s'ouvre au monde extérieur par voie lacustre. Les véhicules, les motos, les vélos, les bateaux et pirogues sont les moyens de transport les plus utilisés(Bagalwa et al., 2013).

c. La pêche

Ce sont les jeunes de Mwanda, Kadjuchu riverains du Lac Kivu qui pratiquent la pêche dans le Lac Kivu. Cette dernière est traditionnelle et se fait avec un équipement traditionnel. Les produits de la pêche sont vendus dans les marchés locaux et d'autres groupements comme Bugorhe, Miti et Mudaka.

d. L'Industrie et énergie

Les activités industrielles et artisanales ne sont pas aussi intenses à Katana. On y trouve une usine à chaux de Kanyamalyogo, des moulins, quelques ateliers de menuiserie, ...

Ce groupement jouit de la présence de trois cabines électriques : une à Katana-centre, une à Kabamba et une autre à Mabingu.

44

e. L'agriculture et l'élevage

C'est la principale activité dans ce groupement et considérée comme source première génératrices des revenus des paysans et l'un des meilleurs moyens d'autosuffisance, l'élevage du gros bétail et petit bétail y est très minime à cause du manque de pâturage, l'insécurité ou risque de pillage et l'insuffisance d'information dans ce domaine.

De façon générale, les espèces élevées sont : les lapins, les bovins, les volailles, les caprins, les ovins (moutons) et les suidés (porcs). Tous ces animaux sont élevés mais à petite échelle.

On y cultive les le haricot, le soja, le manioc, l'arachide, maïs, ignames, ...

On y trouve aussi les arbres fruitiers comme : les avocatiers, les manguiers, les citronniers et les orangers, ...

La grande partie de ces produits sont vendus sur le marché local et d'autres des groupements voisins (Mushagalusa BALOLA, 2013-2014, op.cit.).

45

CHAPITRE TROISIEME : METHODOLOGIE DE RECOLTE DES DONNEES, ANALYSE DES RESULTATS ET DISCUSSION

3.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Pour la récolte de données sur terrain, nous avons appliqué une méthodologie scientifique comprenant les méthodes et techniques que nous présentons ci-dessous.

3.1.1 Méthodes

La méthode est définie comme étant l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, de les démontrer et de les vérifier. Elle est une manière de dire, de faire une chose suivant certains principes avec un certain ordre. Elle est comprise aussi comme étant la démarche rationnelle de l'esprit vers la vérité(Jonathan, 2010). Elle se présente comme étant un ensemble ordonné et pratique utilisée pour un résultat donné. Cela étant, nous avons recouru à des méthodes suivantes :

a. La méthode historique

Cette méthode consiste à situer les événements ou les faits dans le temps et dans l'espace. Pour cela, certains documents écrits ainsi que quelques sources orales nous ont permis de dégager les repères historiques des ONG dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.

b. La méthode descriptive

Elle nous a aidé dans la description sous toutes ses formes de tous les liens de causalité pour la compréhension de toutes les dimensions de situations et les couches géographiques en groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.

c. La méthode comparative

Elle consiste à comparer les faits relevés dans la problématique avec les résultats de la recherche auxquels on a aboutis. Cette méthode nous a permis de comparer la situation de vie ancienne des bénéficiaires des aides humanitaires depuis 2016 jusqu'à 2020.

d. La méthode statistique

Elle consiste à résumer sous-forme des tableaux, la distribution des effectifs ou des caractéristiques étudiées, à condenser l'information sous-forme de quelques nombres caractéristiques.

46

Elle nous a permis de dénombrer les effectifs des populations des groupements de Bugorhe et d'Irhambi - Katana dans son entièreté par rapport aux effectifs approximatifs de la population qui a accès aux aides humanitaires.

3.1.2. LES TECHNIQUES

Les techniques sont de moyens permettant aux chercheurs d'accéder à la réalité d'étudier et de traiter le phénomène à étudier. La technique est l'ensemble de procédés à recueillir des données, des matériaux et des informations.

Selon GRAWITZ cité par Jonathan B. (2010), elle est un moyen d'atteindre un but en se situant au niveau des faits ou des étapes pratiques pour la réalisation de ce travail, nous nous sommes servis des techniques ci-dessous :

1. La technique d'analyse documentaire

Elle consiste à consulter des documents pour obtenir des informations nécessaires à la recherche. Elle nous a permis de consulter des documents en rapport avec notre sujet de recherche tel que : les ouvrages, les mémoires, les notes de cours, les revus ;...

2. Echantillonnage

L'échantillonnage est un sous-ensemble, une partie d'un tout, il ressemble à l'univers et comporte toutes ses caractéristiques, il respecte les normes scientifiques d'être présentatifs, symétriques ; grâce à cette technique, nous avons tiré un échantillonnage à partir duquel, nous avons fait les enquêtes pour vérifier les hypothèses et à partir duquel, on fera la généralisation.

3. L'interview

Elle consiste à constituer une communication verbale entre interview et interviewé, communication au cours de laquelle on tente d'obtenir les informations dont on a besoin pour l'élaboration d'un travail scientifique précis. Grâce à cette technique nous avons eu une connaissance générale sur le milieu de notre étude.

En effet, les interviewés répondaient à une série de questions préétablies à l'avance, et nous fournissaient des éléments fiables et précis relatifs à notre travail.

47

4. Questionnaire d'enquête

Il consiste en une suite de propositions ayant une certaine forme et un certain ordre sur lequel l'on sollicite l'avis, le jugement ou l'opinion du sujet interrogé (ASELO OTSHUDI, 20172018).

C'est une série de questions méthodologiquement posées en vue d'une enquête. Il s'agit d'un document composé d'un ensemble des questions que le chercheur a préparé pour récolter les informations sur certaines réalités qu'il ne connaît pas. Cette technique nous a permis de réunir des informations précises sur les conséquences de l'aide humanitaire sur la vie socioéconomique des bénéficiaires dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.

5. L'observation participative

L'observation, c'est l'action d'observer ou de regarder avec attention les êtres, les choses, les événements, des phénomènes, ...les étudier et tirer des conclusions tout en faisant partie prenante.

Cela signifie en d'autre terme que nous nous sommes conformés à la masse lors de nos investigations pour ne pas jouer seulement le rôle d'enquêteur mais plutôt d'un acteur parmi tant d'autres.

3.1.3. CHOIX DE L'ECHANTILLON

A partir de la population totale de deux groupements (Bugorhe et Irhambi - Katana) estimée à 251 892 habitants (Statistiques 2019), nous avons calculé un échantillon représentatif. A l'aide de la table d'Alain BOUCHARD de détermination de la taille de l'échantillon, nous avons pu déterminer notre échantillon. Selon l'idée de ce dernier, quand l'univers de l'enquête est supérieur à 1 000 000 d'enquêtés, il est considéré comme infini, on lui fait correspondre à un échantillon de 96 enquêtés avec une marge d'erreur de 10% et le degré de précision de 95%. Et quand l'univers de l'enquête est défini, c'est-à-dire inférieur à 1 000 000 d'enquêtés, on applique la formule de la taille de l'échantillon corrigé.

n

n =

 

~ ~ ~

~

N= Total de la population-mère (population-cible) qui est 251 892 habitants pour les deux Groupements soit 144 562 habitants pour le Groupement de Bugorhe et 107 330 habitants pour le Groupement d'Irhambi-Katana

nc= Echantillon corrigé

n = 96 (échantillon total universel d'un univers fini)

48

Ainsi, la formule a donné est :

nc =

96

 

96

= 95,9 96 Personnes comme échantillon à enquêter dans les

 
 
 

96

1+251892

 

1,0003811157

deux Groupements.

Comme la marge de l'univers est définie, il n'est plus question de calculer la marge d'erreur de 10% de 96 personnes.

D'où la répartition suivante par groupement :

Tableau n° 6 Echantillon par groupement

Groupement

Pop. totale

Nombre d'enquêté

%

01

BUGORHE

144 562

55

57

02

IRHAMBI-KATANA

107 330

41

43

Total

251 892

96 personnes

100

Commentaire : Ces statistiques de personnes à enquêter dans les deux groupements ont été trouvées en multipliant l'échantillon global à enquêter 96 par la population globale de chaque groupement sur la somme cumulée de la population de ces deux groupements (251892). Cela a donné une précision dans la répartition de nos enquêtés dont 55 personnes dans le Groupement de Bugorhe et 41 personnes dans le Groupement d'Irhambi-Katana.

3.1.4. OUTILS DE TRAITEMENTS DE DONNEES

Durant le traitement de données, nous avons utilisé certains outils dont les fiches d'enquêtes, les grilles d'observation, le carnet de terrain, les logiciels informatiques SPS et Microsoft EXCEL pour le dépouillement de données.

3.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE

3.2.1. Présentation de l'Outils d'enquête

a. Questionnaire d'enquête

Pour nous permettre de récolter des données fiables, afin de réaliser le présent travail nous nous sommes servis de plusieurs outils mais surtout les questionnaires fermés et d'autres ouverts lesquels nous ont facilité la récolte des informations sur le terrain.

b. Analyse des résultats d'enquête

Comme nous l'avions souligné aux points précédents, notre univers d'enquête est composé de la population de groupements Bugorhe et Irhambi-Katana avec une démographie d'environ 251 892 personnes réparties en plusieurs villages.

49

C'est à cet effet que l'échantillon est tiré à l'aide de la table d'Alain BOUCHARD cité ci-haut pour déterminer la taille de l'échantillon de 96 personnes enquêtées.

3.2.2. Identification de l'enquêté

I. GROUPEMENT DE BUGORHE

a) Selon la variable : structure par âge

Tableau n° 7: Taille de l'échantillon selon la structure d'âge

Variables

20 à 30 ans

31 à 45 ans

46 à 55 ans

Plus de 56 ans

Total

Nombre

7

32

11

5

55

%

12

59

20

9

100

Source : Nos recherches sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : Dans ce tableau, il se note que les personnes dont l'âge varie entre 31 et 45 ans ; soit 59% de notre échantillon soit plus actives. Aussi, celles dont l'âge varie entre 46 et 55 ans ; 20% occupent la deuxième position, 12% se situent entre 20 et 30 ans et enfin soit 9% se trouvent au long du 3e âge et ne sont pas du tout actives.

Quant aux objectifs que les ONG s'assignent en vue d'améliorer les conditions de vie des communautés villageoises. La population avec une structure d'âge actif peut répondre faiblement aux activités de ces ONG quel que soit l'échelle ou la tendance.

b) Selon la variable de sexe

Tableau n° 8 : Avis sur les genres de nos enquêtés

Sexe

Effectifs des répondants

%

1

Masculin

37

68

2

Féminin

18

32

Total

55

100

Source : Nos propres investigations sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : Au vue de ce tableau, il se note que les hommes sont au nombre de 37 personnes ; soit 68% contre 18 femmes soit 32%. Cet écart s'explique par le fait que les hommes nous ont fourni beaucoup de données par rapport aux femmes car les hommes sont souples à répondre facilement aux questions plus que les femmes surtout non intellectuelles.

50

c) Variable profession des enquêtés

Tableau n° 9 : Relevé sur les professions de nos enquêtés

Variables

Fréquences des répondants

%

1

Agents de l'Etat

9

16

2

Agriculteurs

25

45

3

Commerçants

11

20

4

Autres

10

19

Total

55

100

Source : Nos propres enquêtes sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : Au vue de ce tableau, la profession de nos enquêtés est relative du fait que 25 personnes soit 45% s'occupent de l'agriculture, 11 personnes soit 20% font le commerce mais dans une situation informelle ; 10 autres soit 19% s'occupent des autres activités ; enfin9 personnes soit 16% sont des agents de l'Etat.

d) Selon la variable structure de ménage

Tableau n° 10 : Taille de l'échantillon selon la structure de ménage

Variables

Père

Mère

Garçons

Filles

Total

Nombre

22

12

13

8

55

%

40

22

24

14

100

Source : Nos propres recherches sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : De ce tableau, il se note que 22 personnes (soit 40%) de nos enquêtées sont des pères de famille, 12 personnes (soit 22%) sont des femmes mariées, 13 personnes (soit (soit 24%) de nos enquêtés sont des jeunes garçons et 8 personnes (soit 14%) sont des jeunes filles.

e) Selon la variable sur le niveau d'étude

Tableau n° 11 : Structure sur le niveau d'étude

Niveau d'étude

Effectifs des répondants

%

1

Primaire

10

19

2

Diplômé d'Etat

18

32

3

Gradués

13

23

4

Licenciés

10

18

5

Aucun niveau d'étude

4

8

Total

55

100

Source : Nos investigations sur terrain ; Juillet 2021

Commentaire : Au vue de ce tableau, il se note que les diplômés des études secondaires sont à 18 personnes (soit 32%), suivis de 13 personnes (soit 23%) Graduées des instituts supérieurs et universités détenteurs des diplômes de gradué dans

51

différentes facultés, des licenciés qui sont à 10 personnes (soit 18%) et enfin

des profanes (illettrés) atteignent un nombre de 4 personnes (soit 8%).

g) Selon la variable de l'Etat-Civil

Tableau n° 12 : Structure des échantillons sur l'Etat-Civil

Etat civil

Effectifs des répondants

%

1

Mariés

37

68

2

Célibataires

18

32

3

Veuf (ve)s

0

0

4

Divorcés

0

0

Total

55

100

Source : Nos recherches menées sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : Au vu de ce tableau, l'Etat-Civil de nos enquêtés est relatif du fait que, 37 personnes (soit 68%) de nos enquêtées sont des mariées qui connaissent mieux les problèmes de la vie et 18 personnes (soit 32%) sont des célibataires (jeunes pubères) qui sont encore supportés par leurs parents.

3.2.3. Questionnaire d'enquête proprement dit

Tableau N° 13 : Synthèse des résultats d'enquête du groupement de Bugorhe

Assertion

a

b

c

d

e

f

Total

Question

Score

%

Score

%

Score

%

Score

%

Score

%

Score

%

Score

%

1

37

67

18

33

-

-

-

-

-

-

-

-

55

100

2

10

18

13

24

14

26

10

18

8

14

-

-

55

100

3

12

22

11

20

5

9

21

38

4

7

2

4

55

100

4

4

8

6

11

23

42

7

12

3

6

12

21

55

100

5

43

78

12

22

-

-

-

-

-

-

-

-

55

100

6

11

20

17

30

8

15

12

22

4

8

3

5

55

100

7

11

20

44

80

-

-

-

-

-

-

-

-

55

100

8

17

31

17

31

13

24

6

11

2

3

-

-

55

100

Source : Nos propres enquêtes sur terrain, Juillet 2021

Commentaires :

- Les barres aux questions n° 1,2,5,7 et 8 indiquent que les enquêtés avaient à répondre soit aux questions du type oui ou non, soit que les questions n'avaient pas d'assertions « f » (voir questionnaire d'enquête en annexe) ;

- Chaque question contient des assertions ayant à leur tour une colonne pour le score et une autre pour le % ;

- Le score indique le nombre d'enquêtés ayant répondu à chaque question ;

- Le pourcentage est obtenu en multipliant le score de chaque assertion par 100 divisé par l'effectif total des enquêtés qui est 55.

52

Question n° 1 Avez-vous une connaissance de l'existence de l'aide humanitaire ? Graphique n° 1 : Avis sur l'existence de l'aide humanitaire

33%

0% 0%

67%

Oui Non

Commentaire : Nous référant aux résultats repris dans le graphique ci-dessus, il se note que 37 personnes de nos enquêtés (soit 67%) disent que l'aide humanitaire existe dans leur milieu pour une période donnée. Par contre, 18 personnes (soit 33%) de notre échantillon affirment qu'elles ne reconnaissent pas l'existence de cette aide.

Question n° 2 Si oui, depuis quand on en parle ?

Graphique n°2 : Avis sur les périodes de la distribution d'aide

Avant 2000 Entre 2000 et 2005

Entre 2006 et 2011 Entre 2012 et 2018

Entre 2018 jusqu'à ces jours

18%

14%

26%

18%

24%

Commentaire : Au regard de ce graphique, il ressort que l'aide humanitaire dans notre zone de recherche depuis les années 2000 jusqu'aujourd'hui.14 personnes sur 55 enquêtées (soit 26%) parlent de la période entre 2006 et 2011, 13 personnes (soit 24%) affirment l'existence de l'aide humanitaire entre 2000 et 2005, 10 personnes (soit 18%) insistent que l'aide humanitaire existe dans leur milieu entre 2012 et 2017, 10 personnes (soit 18%) nous montrent que l'aide humanitaire a existé avant les années 2000, et 8personnes (soit 14%) de notre échantillon nous parlent que l'aide humanitaire existe entre les années 2018 jusqu'à ces jours.

53

Question n° 3 Quelles sont les organisations d'aide humanitaire les plus connues dans votre milieu ?

Graphique n° 3 Avis sur le type d'ONG qui amène de l'aide humanitaire

ONG internationales des églises L'UNICEF Le PNUD Le PAM Les ONG locales de développement Autres

7% 4%

38%

9%

22%

20%

Commentaire : Les résultats obtenus au vu de ce graphique montrent que l'aide humanitaire la plus connue dans leur milieu est amené par les ONG suivant les besoins qu'elles-mêmes jugent nécessaires à la population, mais il y a fréquemment PAM et quelques autres ONG distribuent les vivres. 21 personnes (soit 38%) affirment que le PAM est l'ONG la plus connue au milieu, 11 personnes (soit 20%) nous parlent que l'UNICEF intervient plus dans des écoles du milieu, 12 personnes (soit 22%) de nos échantillons montrent que ce sont les ONG internationales des églises qui sont plus connues dans leur milieu, 5 enquêtés (soit 9%) démontrent que l'ONG PNUD est aussi connue dans le milieu et intervient dans la construction des écoles, 4 personnes (soit 7%) affirment que la visibilité des ONG locales de développement est remarquée dans leur milieu, et enfin 2 autres (soit 4%) de l'échantillon disent que les autres ONG, à part ces ONG précitées sont connues dans leur milieu entre autres la SAVE THE CHILDREN, Mercy Corps, le CICR, etc.)

Question n° 4 Quel type d'assistance dont vos milieux ont été bénéficiaires de la part de ces organisations ?

54

Graphique n° 4 : Avis sur le type d'assistance des organisations

La construction des écoles et églises

La construction des hôpitaux et marchés commerciaux publics L'octroi de vivres et de non-vivres L'octroi du petit bétail et constructions des maisons aux vulnérables L'appui en formation et microcrédits Autres

11%

21%

6%

12%

42%

8%

Commentaire : Selon les résultats obtenus au regard du graphique ci-dessus, il ressort que 23 personnes (soit 42%) de notre échantillon affirment avoir bénéficiés les vivres et non-vivres, 12 enquêtés (soit 21%) citent parmi les autres types d'assistance que la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticides contre la malaria et la réhabilitation des routes de dessertes agricoles sont visibles dans leur milieu, 7 personnes (soit 12%) ont parlé de l'octroi de petit bétail et construction des maisons aux vulnérables, 6 personnes (soit 11%) affirment également la construction des hôpitaux et des marchés commerciaux publics, 4 personnes (soit 8%) parlent de la construction des écoles et églises et enfin 3 personnes enquêtées (soit 6%) affirment l'appui en formation et microcrédits.

Question n° 5 Cette aide humanitaire, a-t-elle amélioré les conditions de vie des bénéficiaires dans votre milieu ?

Oui Non

78%

0% 0%

22%

Graphique n° 5 : Avis sur l'amélioration de conditions de vie des bénéficiaires face à l'aide humanitaire

55

Commentaire : Au vue de ce graphique, il se note que 43 personnes (soit 78%) disent que l'aide humanitaire des ONG n'améliore jamais les conditions de vie des bénéficiaires et 12 personnes (soit 22%) montrent que les bénéficiaires de l'aide humanitaire arrivent à se retrouver au prorata de l'aide leur accordée.

Question n° 6 Quelles sont les contraintes liées à cette aide humanitaire dans votre milieu

Graphique n°6 : Relevé des contraintes de l'aide humanitaire face aux bénéficiaires

Elle rend les bénéficiaires oisifs et dépendants de l'extérieur

L'aide est insuffisante par rapport aux besoins et aux nombres des bénéficiaires

L'aide est assortie des préalables difficiles à réaliser par les bénéficiaires L'aide n'est pas conçue dans le contexte de durabilité

Elle apparaît comme une seconde colonisation

8% 5%

22%

15%

20%

30%

Commentaire : De ce graphique, il est à constater que la plupart de nos enquêtés ; dont 17 personnes (soit 30%) affirment que l'aide humanitaire est insuffisante par rapport aux besoins des bénéficiaires, 12 personnes (soit 22%) disent que l'aide n'est pas conçue dans le contexte de durabilité, 11personnes (soit 20%) nous disent que l'aide humanitaire rend oisifs et dépendants de l'extérieur, par contre, 8 personnes enquêtés (soit 15%) parlent que l'aide est sortie de préalable difficile à réaliser par les bénéficiaires et 4 personnes (soit 8%) nous disent que l'aide humanitaire apparaît comme une seconde colonisation et enfin 3 enquêtées (soit 5%) parlent d'autres contraintes de l'aide humanitaire.

56

Question n°7 Souhaiteriez-vous demeurer bénéficiaire de l'aide humanitaire qu'importe ses contraintes ?

Graphique n°7 : Relevé de souhait de l'aide humanitaire

Oui Non

0% 0%

80%

20%

Commentaire : Selon les résultats obtenus au regard de ce tableau, il ressort que 44 personnes (soit 80%) de nos échantillons affirment que l'aide humanitaire ne peut pas changer les conditions de vie de la population et dans ce cas ils ne souhaiteraient pas demeurer bénéficiaires et 11 personnes (soit 20%) ont montré que l'aide humanitaire est très nécessaire car pour eux, ils la considèrent comme une faveur. Ces dernières sont et seront prêtes à la recevoir peu importe les conditionnalités.

Question n°8 Quelles sont les stratégies peut-on envisager pour pallier aux conséquences de l'aide humanitaire ?

Sensibiliser et former la population sur les activités entrepreneuriales

Promouvoir les activités agropastorales

Sensibiliser et former des leaders communautaires

Faciliter l'accès aux crédits des organisations paysannes

Autres

3%

24%

11%

31%

31%

Graphique n°8 : Avis sur les stratégies à mettre en place pour pallier aux conséquences de l'aide humanitaire

57

Commentaire : Au regard de ce tableau, il ressort que 34 personnes enquêtées (soit 62%) affirment successivement que les stratégies à mettre en place sont à la fois celles de sensibiliser et former la population sur les activités entrepreneuriales et agropastorales, 13 personnes de nos enquêtées (soit 24%) pensent à la sensibilisation et la formation des leaders communautaires, 6 personnes (soit 11%) proposent la facilitation de l'accès aux crédits des organisations paysannes et enfin 2 personnes (soit 3%) ont donné d'autres avis contraires aux avis précités.

II. GROUPEMENT D'IRHAMBI-KATANA

Tableau N° 14 : Synthèse des résultats d'enquête du groupement d'Irhambi-Katana

Assertion

a

b

c

d

e

f

total

Question

Score

%

Score

%

Score

%

Score

%

Score

%

Score

%

Score

%

1

25

60

16

40

-

-

-

-

-

-

-

-

41

100

2

7

16

12

29

8

20

10

25

4

10

-

-

41

100

3

7

16

12

30

5

13

8

19

5

12

4

10

41

100

4

5

11

3

8

16

39

8

20

5

12

4

10

41

100

5

16

40

25

60

-

-

-

-

-

-

-

-

41

100

6

7

16

8

20

7

17

12

30

4

10

3

7

41

100

7

10

25

31

75

-

-

-

-

-

-

-

-

41

100

8

11

26

16

40

8

19

4

10

2

5

-

-

41

100

Source : Nos propres enquêtes sur terrain, Juillet 2021

Commentaires :

- Les barres aux questions n° 1,2,5,7 et 8 indiquent que les enquêtés avaient à répondre

soit aux questions du type oui ou non, soit que les questions n'avaient pas d'assertions « f » (voir questionnaire d'enquête en annexe) ;

- Chaque question contient des assertions ayant à leur tour une colonne pour le score et une autre pour le % ;

- Le score indique le nombre d'enquêtés ayant répondu à chaque question ;

- Le pourcentage est obtenu en multipliant le score de chaque assertion par 100 divisé par l'effectif total des enquêtés qui est 41.

a) Selon la variable : structure par âge

Tableau n° 15 : Structure par d'âge

Variables

20 à 30 ans

31 à 45 ans

46 à 55 ans

Plus de 56 ans

Total

Nombre

9

21

9

2

41

%

23

50

22

5

100

Source : Nos recherches sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : Dans ce tableau, il se note que les personnes dont l'âge varie entre 31 et 45 ans ont un score de50% soit21 personnes sur 41de notre échantillon. Aussi, celles dont l'âge varie entre 46 et 55 ans soit 23% occupent la deuxième

Commentaire : De ce tableau, il se note que 18 personnes (soit 44%) de nos enquêtées sont des pères de famille, 14 personnes (soit 34%) sont des femmes mariées, 5

58

position, 22% se situent entre 46 et 55 ans et enfin 5% se trouvent au long du 3e âge et ne sont pas du tout actives.

b) Selon la variable de sexe

Tableau n° 16: Avis sur les genres de nos enquêtés

 

Sexe Effectifs des répondants

%

1

Masculin

29

71

2

Féminin

12

29

Total

41

100

Source : Nos propres investigations sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : Au vue de ce tableau, il se note que les hommes sont au nombre de 29 personnes ; soit 71% contre 12 femmes soit 29%. Cet écart s'explique par le fait que les hommes nous ont fourni beaucoup de données par rapport aux femmes car les hommes sont souples à répondre facilement aux questions plus que les femmes surtout non intellectuelles.

c) Variable profession des enquêtés

Tableau n°17 : Relevé sur les professions de nos enquêtés

Variables

Fréquences des répondants

%

1

Agents de l'Etat

7

16

2

Agriculteurs

24

59

3

Commerçants

6

15

4

Autres

4

10

Total

41

100

Source : Nos propres enquêtes sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : Au vue de ce tableau, la profession de nos enquêtés est relative du fait que 24 personnes soit 59% s'occupent de l'agriculture, 7 personnes soit 16% sont agents de l'Etat, 6 autres soit 15% s'occupent du commerce mais dans une situation informelle et aussi 4 personnes soit 10%s'occupent des autres activités.

d) Selon la variable structure de ménage

Tableau n° 18 : Taille de l'échantillon selon la structure de ménage

Variables

Père

Mère

Garçons

Filles

Total

Nombre

18

14

5

4

41

%

44

34

12

10

100

Source : Nos propres recherches sur terrain, Juillet 2021

59

personnes (soit 12%) de nos enquêtés sont des jeunes garçons et 4 personnes (soit 10%) sont des jeunes filles.

e) Selon la variable sur le niveau d'étude

Tableau n° 19 Structure sur le niveau d'étude

Niveau d'étude

Effectifs des répondants

%

1

Primaire

9

21

2

Diplômé d'Etat

12

30

3

Gradués

10

25

4

Licenciés

6

14

5

Aucun niveau d'étude

4

10

Total

41

100

Source : Nos investigations sur terrain ; Juillet 2021

Commentaire : Au vue de ce tableau, il se note que les diplômés des études secondaires sont à 12 personnes (soit 30%), suivis de 10 personnes (soit 25%) Graduées des instituts supérieurs et universités détenteurs des diplômes de gradué dans différentes facultés, des licenciés qui sont à 6 personnes (soit 14%) et enfin des profanes (illettrés) atteignent un nombre de 4 personnes (soit 10%)

f) Selon la variable de l'Etat-Civil

Tableau n° 20 : Structure des échantillons sur l'Etat-Civil

Etat civil

Effectifs des répondants

%

1

Mariés

16

39

2

Célibataires

11

27

3

Veuf (ve)s

9

22

4

Divorcés

5

12

Total

41

100

Source : Nos recherches menées sur terrain, Juillet 2021

Commentaire : Au vu de ce tableau, l'Etat-Civil de nos enquêtés est relatif du fait que 16 personnes (soit 39%) de nos enquêtées sont des mariées qui connaissent mieux les problèmes de la vie, 11 personnes soit 27%sont des célibataires, 9 personnes soit 22% sont des veufs et 5 personnes soit 12%sont divorcés.

3.2.3. Questionnaire d'enquête proprement dit

Question n° 1 Avez-vous une connaissance de l'existence de l'aide humanitaire ?

60

Graphique n° 9 : Avis sur l'existence de l'aide humanitaire

Oui Non

0% 0%

40%

60%

Commentaire : Nous référant aux résultats repris dans le graphique ci-dessus, il se note que 25 personnes de nos enquêtés (soit 60%) disent que l'aide humanitaire existe dans leur milieu pour une période donnée. Par contre, 16 personnes (soit 40%) de notre échantillon affirment qu'elles ne reconnaissent pas l'existence de cette aide.

Question n° 2 Si oui, depuis quand on en parle ?

Graphique n° 10 : Avis sur les périodes de la distribution d'aide

Avant 2000 Entre 2000 et 2005

Entre 2006 et 2011 Entre 2012 et 2017

Entre 2018 jusqu'à ces jours

25%

20%

10%

16%

29%

Commentaire : Au regard de ce graphique, il ressort que l'aide humanitaire dans depuis les années 2000 jusqu'aujourd'hui ; 12 personnes (soit 29%) parlent de la période entre 2000 et 2005, 10 personnes (soit 25%) affirment l'existence de l'aide humanitaire entre 2012 et 2017, 8 personnes (soit 20%) insistent que l'aide humanitaire existe dans leur milieu entre 2006 et 2011, 7 personnes (soit 16%) nous montrent que l'aide humanitaire a existé avant les années 2000, et 4 personnes (soit 10%) de notre échantillon nous parlent que l'aide humanitaire existe entre les années 2018 jusqu'à ces jours.

61

Question n° 3 Quelles sont les organisations d'aide humanitaire les plus connues dans votre milieu ?

Graphique n° 11 : Avis sur le type d'ONG qui amène de l'aide humanitaire

L'UNICEF Le PNUD Le PAM Les ONG locales de développement Autres

14%

23%

12%

15%

36%

Commentaire : Les résultats obtenus au vu de ce graphique montrent que l'aide humanitaire la plus connue dans leur milieu est amené par les ONG suivant les besoins qu'elles-mêmes jugent nécessaire à la population, mais il y a fréquemment PAM et quelques autres ONG distribuent les vivres8 personnes (soit 19%) affirment que le PAM est l'ONG la plus connue au milieu, 12 personnes (soit 30%) nous parlent que la plupart des ONG, UNICEF intervient plus dans des écoles du milieu, 7 personnes (soit 16%) de nos échantillons montrent que ce sont les ONG internationales des églises qui sont plus connues dans leur milieu, 5 enquêtés (soit 12%) démontrent que l'ONG PNUD est aussi connue dans le milieu et intervient dans la construction des écoles, 5 personnes (soit 12%) affirment que la visibilité des ONG locales de développement est remarquée dans leur milieu, et enfin 4 autres (soit 10%) de l'échantillon disent que les autres ONG, à part ces ONG précitées sont connues dans leur milieu entre autres la SAVE THE CHILDREN, Mercy Corps, ACF, le CICR, etc.).

62

Question n° 4 Quel type d'assistance dont vos milieux ont été bénéficiaires de la part de ces organisations ?

Graphique n° 12 Avis sur le type d'assistance des organisations

La construction des écoles et églises

La construction des hôpitaux et marchés commerciaux publics L'octroi de vivres et de non-vivres L'octroi du petit bétail et constructions des maisons aux vulnérables L'appui en formation et microcrédits Autres

20%

12%

10%

11%

39%

8%

Commentaire : Selon les résultats obtenus au regard du graphique ci-dessus, il ressort que 16 personnes (soit 39%) de notre échantillon affirment avoir bénéficiés les vivres et non-vivres, 8 personnes (soit 20%) ont parlé de l'octroi de petit bétail et construction des maisons aux vulnérables, 3 personnes (soit 8%) affirment également la construction des hôpitaux et des marchés commerciaux publics, 5 personnes (soit 11%) parlent de la construction des écoles et églises,5 personnes enquêtées (soit 12%) affirment l'appui en formation et microcrédits, 4 enquêtés (soit 10%) disent que la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticides contre la malaria et la réhabilitation des routes de dessertes agricoles sont visibles dans leur milieu comme autres types d'assistance.

Question n° 5 Cette aide humanitaire, a-t-elle amélioré les conditions de vie des bénéficiaires dans votre milieu ?

63

Graphique n° 13 Avis sur l'amélioration de condition de vie des bénéficiaires face à l'aide humanitaire

Oui Non

60%

0% 0%

40%

Commentaire : Au vue de ce tableau, il se note que 25 personnes (soit 60%) affirment que l'aide humanitaire n'améliore jamais les conditions de vie des bénéficiaires, et 16 personnes (soit 40%) montrent que les bénéficiaires de cette dernière arrivent à se retrouver au prorata de cette dernière. Les 25 personnes enquêtées (soit 60%), on dira alors ici que leur avale vérifie sans doute notre hypothèse.

Question n° 6 Quelles sont les contraintes liées à cette aide humanitaire dans votre milieu ?

Graphique n° 14 Relevé des causes de l'échec de l'aide humanitaire face aux bénéficiaires

Elle rend les bénéficiaires oisifs et dépendants de l'extérieur

L'aide est insuffisante par rapport aux besoins et aux nombres des bénéficiaires

L'aide est assortie des préalables difficiles à réaliser par les bénéficiaires

L'aide n'est pas conçue dans le contexte de durabilité

Elle apparaît comme une seconde colonisation

Autres; à préciser

29%

10%

10%

16%

16%

19%

Commentaire : De ce graphique, il est à constater que8 personnes (soit 20%) affirment que l'aide humanitaire est insuffisante par rapport aux besoins des bénéficiaires, 12 personnes (soit 30%) disent que l'aide n'est pas conçue dans le contexte de durabilité, 7 personnes (soit 16%) nous disent que l'aide humanitaire rend oisifs et dépendants de l'extérieur, par contre, 7 personnes enquêtés (soit

64

17%) parlent que l'aide est sortie de préalables difficiles à réaliser par les bénéficiaires et 4 autres personnes (soit 10%) nous disent que l'aide humanitaire apparaît comme une seconde colonisation et enfin 3 enquêtées (soit 10%) parlent d'autres contraintes de l'aide humanitaire.

Question n°7 Souhaiteriez-vous demeurer bénéficiaire de l'aide humanitaire qu'importe ses contraintes ?

Graphique n° 15 : Relevé de souhait de l'aide humanitaire

75%

Oui Non

0% 0%

25%

Commentaire : Selon les résultats obtenus au regard de ce graphique, il ressort que 31 personnes (soit 75%) de nos échantillons affirment que l'aide humanitaire ne peut pas changer les conditions de vie de la population et dans ce cas ils ne souhaiteraient pas demeurer bénéficiaire et 10 personnes (soit 25%) ont montré que l'aide humanitaire est très nécessaire car pour eux, ils la considèrent comme une faveur. Ces dernières sont et seront prêtes à recevoir cette aide humanitaire des ONG peu importe les conditionnalités.

Question n°8 Quelles sont les stratégies peut-on envisager pour pallier aux conséquences de l'aide humanitaire ?

65

Graphique n° 16 : Avis sur les stratégies à mettre en place pour pallier aux conséquences de l'aide humanitaire

Sensibiliser et former la population sur les activités entrepreneuriales

Promouvoir les activités agropastorales

Sensibiliser et former des leaders communautaires

Faciliter l'accès aux crédits des organisations paysannes

Autres

19%

10%

5%

40%

26%

Commentaire : Au regard de ce graphique, il ressort que 11 personnes enquêtées (soit 26%) affirment successivement que les stratégies à mettre en place sont à la fois celles de sensibiliser et former la population sur les activités entrepreneuriales, 16 personnes de nos enquêtées (soit 40%) pensent à la promotion des activités agropastorales, 8 personnes de nos enquêtées (soit 19%) pensent à la sensibilisation et la formation des leaders communautaires, 4 personnes (soit 10%) proposent la facilitation de l'accès aux crédits des organisations paysannes et enfin 2 personnes (soit 5%) ont donné d'autres avis contraires aux avis précités.

66

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de ce chapitre qui a porté sur la méthode du travail et l'analyse de résultats de notre recherche, notre hypothèse a été confirmée.

Depuis l'introduction de notre travail jusqu'à ce niveau, nous n'avons pas cessé de relever les failles liées aux problèmes que connaissent la population de groupements de Bugorhe et celle d'Irhambi-Katana sur l'état de l'aide humanitaire.

Après la présentation et l'interprétation de résultats de notre enquête sur terrain, il ressort que l'impact de l'aide humanitaire dans les deux groupements susmentionnés qui se localisent dans la partie Nord du Territoire-Chefferie de Kabare est mitigé et cette aide constitue un frein au développement de cette entité.

Selon les résultats obtenus lors de notre enquête en rapport avec le dépouillement, il est à constater que l'impact de l'aide humanitaire est lié à plusieurs facettes mais surtout celle du manque d'efficacité des actions humanitaires des ONG dont l'enjeu fondamental est le traitement des symptômes de la pauvreté au lieu de s'attaquer aux causes.

67

CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT

On parle de la stratégie pour exprimer ce qui doit se faire à plus ou moins long terme.

Une stratégie peut être envisagée comme l'ensemble cohérent d'hypothèses, définissant par rapport à des objectifs détermines, des méthodes, des moyens, des lois et des conditions permettant d'atteindre ces objectifs.

Au vue de nos enquêtes menées sur terrain et nos observations, nous avons constaté que

pour arriver à la réussite de nos stratégies, réflexions et propositions, nous devons nous baser sur :

· Relancer et moderniser l'agriculture et l'élevage,

· La création d'emplois ;

· La restauration de la sécurité sur toute l'étendue du territoire de Kabare et la fin de l'impunité à tous les niveaux ;

· L'éducation citoyenne ;

· Les ONG qui donnent les aides humanitaires.

4.1. La création de l'emploi

L'Etat congolais (Gouvernement), avec toutes les institutions de la RDC ont l'obligation de réduire la pauvreté en RDC en général et dans les groupements Bugorhe et Irhambi-Katana en particulier. Il est considéré comme poumon, le point de départ de toute création d'emploi, tout changement et tout développement cheminant vers le processus d'amélioration des conditions de vie de ménages en RDC.

Il a comme rôle :

> Amélioration et stabilisation de l'économie nationale et cela nous amènera à la création des emplois décents, ceci à son tour à la production et celle-ci aussi à l'amélioration des conditions de vie de la population et à la lutte contre le sous-emploi ;

> Garantir la sécurité à la population car ceci permettra la circulation libre des personnes et leurs biens, les services de qualité, les échanges, le développement durable et harmonieux ;

> Modérer et règlementer la fiscalité en vue de matérialiser ses plans, programmes et projets en souffrances ;

> Il doit garantir à son peuple la prévoyance sociale, le surplus qui fait qu'une nation soit digne, en faisant la création des emplois, l'amélioration de l'habitat, l'accès aux soins de santé, à l'eau ...

68

Par rapport à la création d'emploi, l'accent particulier doit être mis sur l'ouverture des écoles pour la formation et l'apprentissage des métiers.

Le secteur agricole étant le moteur de tout développement, l'Etat cherchera à relancer et moderniser l'agriculture et l'élevage.

Ici nous trouvons que l'Etat est l'acteur principal et a une décision incontournable pour arriver à l'amélioration socio-économique de la vie de la population des groupements Bugorhe et Irhambi-Katana.

4.2. La restauration de la sécurité sur toute l'étendue du territoire de Kabare et la fin de l'impunité à tous les niveaux

Et bien la sécurité est le moteur de toute initiative et de tout développement. On ne peut jamais vaincre la pauvreté sans la sécurité, si la sécurité est restaurée sur toute l'étendue de Kabare nord en particulier et en RDC en général, la population peut entreprendre ses multiples activités et investir en toute quiétude ; et à partir de ces investissements, elle combat petit à petit la pauvreté.

Ainsi donc, pour mettre fin à l'impunité à tous les niveaux, nous recommandons ce qui suit :


· A l'Etat Congolais :

y' Donner priorité à la poursuite des détournements et ségrégation commis dans les zones rurales cibles et à la lutte contre l'impunité des détournements de fonds et deniers publics et abus des droits de l'homme, notamment par des poursuites et condamnations rapides des auteurs ;

y' Condamner publiquement et de manière systématique les acteurs de détournement de fonds et abus des droits de l'homme, quels que soient les auteurs, et apporter appui et assistance aux victimes ;

y' Lancer une campagne publique de « tolérance zéro » pour mettre fin aux violations des droits de l'homme commises par les agents de l'Etat, en particulier de la PNC, des FARDC et de l'ANR ;

Au plan institutionnel et législatif :

y' Garantir le respect au droit à un procès équitable pour tous les accusés, notamment en garantissant l'indépendance du pouvoir judiciaire en s'abstenant de toute interférence dans son fonctionnement ; s'assurer que les auteurs soient jugés sans délai excessif, et dans le respect des droits de la défense ;

y' Veiller à ce que des mécanismes soient mis en place pour que tous les jugements, y compris les condamnations civiles octroyées aux victimes, soient exécutées et que des réparations soient versées aux victimes ou à leurs familles, et veiller à l'exécution en temps opportun de tous les jugements en réparation ;

69

4.3. L'éducation à la citoyenneté

Comme nous le savons tous, sans base d'instruction rien ne peut être fait ou vaincu. Bon nombre de personnes ont échoué dans leur vie suite au manque de niveau d'instruction au niveau de base et de l'éducation citoyenne.

Les recherches théoriques, comme empiriques, établissent une corrélation positive entre éducation et croissance économique.

En effet, l'éducation crée des facteurs et des comportements qui sont favorables à la croissance économique.

> L'éducation contribue à améliorer la productivité du travailleur et permet, en conséquence à l'économie de disposer d'une main d'oeuvre ayant les compétences et les niveaux de qualification requis ;

> L'éducation confère aux individus des capacités à saisir des opportunités de production, d'imagination et de création. Également, elle développe l'esprit d'entreprise, de compétition et de recherche des progrès.

4.4. Les ONG qui donnent les aides humanitaires

Si bien de projets des ONG ne parviennent pas à atteindre les objectifs qu'ils se sont assignés, c'est parce que tous les paramètres de la participation communautaire ne sont pas respectés.

Les stratégies envisageables par les ONG dans le secteur de l'agriculture en vue d'améliorer les conditions de vie dans les groupements de BUGORHE et IRHAMBI-KATANA reposent sur toutes ces facettes.

y' Sensibiliser et former le paysan agriculteur de Kabare Nord sur l'emploi des techniques culturales appropriées ;

y' Faciliter l'accès aux microcrédits à faible taux d'intérêt à tous les paysans de BUGORHE et IRHAMBI-KATANA ;

y' Organiser des lobbyings en faveur de la population sur la gestion de leurs ressources.

Le problème de l'augmentation de la population, de la production alimentaire, de la conservation et de sa distribution des biens est lié à la situation socio-économique dans son ensemble.

Les solutions envisagées sont entre autres :

y' Animation agricole et le « retour à la terre » font partie de la lutte contre la sous-alimentation. Il faut considérer celle-ci comme la résultante de nombreux facteurs parmi lesquels un de plus importants et aussi le comportement.

y' Faire prendre conscience aux familles des relations entre la nutrition et santé, expliquer ce qu'est la sous-alimentation,

70

y' Indiquer les moyens de l'éviter et de la guérir, susciter les forces psychologiques qui vont modifier le comportement.

SUGGESTION ET RECOMMANDATIONS

A l'Etat congolais de favoriser la cohésion nationale, à faciliter l'émergence des ONG et d'autres associations de développement dans le territoire de Kabare en général, et enparticulier dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana.

Et pour ce faire, il doit :

- Réduire les inégalités sociales et économiques par des mesures législatives sociales et économiques cohérentes, durables et réfléchies ;

- Accroitre son budget pour les actions de développement et lutte contre la pauvreté dans le territoire de Kabare en général et en particulier dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana ;

- Promouvoir les activités d'épargne et de crédit en ouvrant une banque populaire ;

- Accroitre une reconnaissance juridique aux ONG afin de favoriser le développement des milieux ruraux.

Aux ONG de s'engager à résoudre les problèmes des populations en soutenant surtout les actions de développement durable pour améliorer les conditions socioéconomiques de la population.

Pour ce faire, il faudra :

- La mise en place d'un mécanisme de suivi et évaluation des activités de son programme ;

- Favoriser et encourager la formation à l'autopromotion des habitants ;

- Intervenir de manière concertée entre elles et d'autres intervenants locaux dans la lutte contre la pauvreté ;

- La transparence dans la gestion quotidienne ;

- Prouver l'effectivité de leurs actions à la base dans le territoire de Kabare en général et en particulier dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana, en vue de la lutte contre la pauvreté.

A la population de Bugorhe et d'Irhambi-Katana de :

- Joindre les efforts à ceux des acteurs qui désirent appuyer les actions de développement durable en vue de l'amélioration des conditions socio-économiques ;

- Développer les sens et/ou l'esprit de créativité ;

- Développer l'esprit d'équipe ;

- Bannir l'esprit de malhonnêteté en utilisant rationnellement l'aide humanitaire obtenue.

71

CHAPITRE CINQUIEME : PROJET DE DEVELOPPEMENT

Titre du projet : PROJET D'INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET DE RÉDUCTION DE LA VULNÉRABILITÉ DANS LES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA

1. Identification du projet

1.1.Définition

La définition du projet « projet »n'est pas universelle, car elle dépend des auteurs et surtout des objectifs à atteindre et du domaine d'application de l'auteur. Ce concept tenu du contexte de projet, nous retiendrons la définition de J. PRICE GITTINGER « les projets constituent le fer de lancer du développement »

Selon PAUMAILLOU « Un projet est un ensemble des moyens de toute sorte dont la mise en oeuvre de façon coordonnée est estimée nécessaire pour obtenir un résultat de développement économique et social concourant à la réalisation des projets du plan »

En Planification, le terme « Projet de développement» est un ensemble complet d'activités et d'opérations qui nécessitent une consommation de ressources limitées (humaines, matérielles, financières,...) et dont on attend des résultats, revenus ou autres avantages monétaires ou non monétaires.

1.2. Objectifs et buts du projet

1.2.1. Objectifs du projet

a) Objectif global

L'objectif global de notre projet est de contribuer à l'amélioration des conditions de vie et d'augmenter la production agricole tout en réduisant la vulnérabilité de paysans des populations rurales des groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.

72

b) Objectifs spécifiques

- Intensifier la production agricole de petits exploitants des groupements de Bugorhe et

d'Irhambi-Katana,

- Réduire la vulnérabilité des populations de Bugorhe et d'Irhambi-Katana,

- Lutter contre la sous-alimentation,

- Montrer la population de Bugorhe et d'Irhambi-Katana la nécessité de l'agriculture,

- Former les deux populations précitées comment se prendre en charge par les activités

agropastorales.

1.2.2. Buts du projet

a) But global

Pour atteindre à notre objectif, nous nous fixons comme but de créer un centre de sensibilisation des paysans sur l'intensification de la production et de réduction de la vulnérabilité en vue d'augmenter la production agricole dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.

b) Buts spécifiques

- Vulgariser les techniques de conservation de la fertilité des terres arables,

- Vulgariser les techniques et pratiques culturales pouvant contribuer à l'amélioration et à l'intensification de la production et de la réduction de la vulnérabilité de populations des groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana.

2. DUREE ET LOCALISATION DU PROJET

2.1.1. Durée du projet

Notre projet s'échelonne sur une période de 4 ans soit du 1er Janvier 2022 au 30 décembre 2025. Cette durée est la durée pendant laquelle nous comptons par les centres de sensibilisation : i) encadrer un bon nombre des familles dans leurs activités agricoles quotidiennes, à partir de techniques qu'eux-mêmes connaissent déjà avant une action innovatrice.

73

2.1.2. Localisation du projet

Notre projet aura son siège social et champ d'action dans les groupements de Bugorhe et

d'Irhambi-Katana, dans la chefferie de Kabare Nord, en territoire de Kabare, au Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

3. NATURE ET CADRE JURIDIQUE DU PROJET

La gestion de l'environnement évolue dans un cadre transversal pouvant faire intervenir de multiples partenaires. Il se caractérise donc par une multiplicité d'intervenants et par des restructurations périodiques et récurrentes.

Les institutions s'occupant de problèmes environnementaux se retrouvent dans pratiquement tous les Ministères. Cette pluralité institutionnelle est de nature à amoindrir l'efficacité des actions et empêcher le suivi efficace des programmes et des projets de développement.

3.1.Nature du projet

Ce projet a un caractère socioéconomique :

- Social en ce sens : i) qu'il cherche à aider les populations des groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana à parvenir à une production agricole qualitative et quantitative, ii) intensifie la production agricole et réduit la vulnérabilité des paysans des groupements précités,

- Économique car il se propose d'augmenter la production agricole des populations des groupements précités.

3.2. Cadre juridique du projet

Ce projet est juridiquement du type concerté. Il a un caractère non gouvernemental. Donc il

est aussi du type privé mené par les acteurs du début jusqu'à la fin du projet. Il sera piloté par des ONG et ASBL locaux.

3.3.STRATEGIE GLOBALE DU PROJET

Nous posons la question de savoir qu'est-ce qu'il faut faire, ceci nous amène à dire que la stratégie est un ensemble de moyens qui accompagnent les buts en vue d'atteindre les objectifs. Dans le but de la réalisation effective de ce projet, nous adopterons comme stratégie la consultation de la population dans la prise de décisions et la mobilisation de ressources locales avant de compter au financement extérieur.

3.4.Faisabilité du projet

Sur ce point, nous essayons de voir le cadre dans lequel notre projet est inscrit. Les avantages

réels que nous avons d'actualiser de notre projet, est que dans les groupements de Bugorhe, les ONG travaillent dans ce milieu et sont prêtes à financer ce présent projet, chacune selon ses capacités d'intervention.

Cet arbre à problèmes reprend les différents problèmes que connaît les populations de groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana en général.

74

3.5.Résultats attendus du projet

Après l'opération de ce projet, celui-ci se propose les résultats suivants :

- Augmentation des productions agricoles,

- Amélioration nutritionnelle,

- Utilisation des engrais organiques,

- Technique de conservation des terres arables.

Les producteurs, les bénéficiaires organisés sont formés, informés et accompagnés pour assurer leur auto-développement, le tout selon un processus participatif. Les sous-projets élaborés et mis en oeuvre par les populations comportent une composante « gestion des ressources naturelles ».

4. IDENTIFICATION DU PROBLEME

4.1.Problème central

Faible production agricole et vulnérabilité dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana

4.2.Causes

- Ignorance des techniques et méthodes agricoles,

- Insuffisance d'encadrement des paysans des groupements de Bugorhe et d'Irhambi-

Katana,

- Insuffisance de terres arables,

- Dégradation de terres arables,

- Insuffisance d'informations en matière d'agriculture,

- Irresponsabilité du pouvoir public,

- Surexploitation illégale des terres,

4.3.Conséquences (effets)

- Faible revenu par habitant,

- Insuffisance alimentaire dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana,

- Faible niveau de vie dans les deux groupements précités,

- Diminution du rendement dans les deux groupements,

- Vulnérabilité des populations de deux groupements.

4.4.Arbre à problèmes

75

+ Causes

ARBRE A PROBLEMES Conséquences

Diminution du rendement

Faible niveau de vie

Faible revenu par habitant

Insuffisance alimentaire à
Bugorhe et Irhambi-Katana

Problème central

Faible production alimentaire dans les groupements de Bugorhe et
d'Irhambi-Katana

Infertilité du sol

Surexploitation
illégale de terres

Dégradation de terres arables dans les
groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana

Insuffisance alimentaire dans les groupements
de Bugorhe et d'Irhambi-Katana

Ignorance des
techniques

 
 
 
 
 
 
 

Insuffisance de

Mauvaise

Irresponsabilité du

Insuffisance d'information en

terres arables

 

répartition de terres

 

pouvoir public

 

matière d'agriculture

76

4.5. CONSTRUCTION DE L'ARBRE DES SOLUTIONS

A ce stade de notre projet, nous devons fixer les solutions résumant les relations de causes à effet. Nous l'appellerons aussi l'arbre des objectifs que nous pouvons atteindre. C'est un stade qui consiste à proposer des solutions qui pourront résoudre les problèmes posés par la population et les moyens d'y remédier. A chaque problème de l'arbre précédent correspond une solution dans l'arbre des solutions que nous allons construire.

ARBRE DE SOLUTIONS (OBJECTIFS)

Terre enrichie

Champs occupés

Produits agricoles
disponibles

Rendement
augmenté

Revenu par
habitant augmenté

Niveau de vie
élevé

Terres exploitées rationnellement

Terres arables augmentées

Terres exploitées dans les 2 groupements

Répartition des terres bien faites

Hommes te jeunes
participent aux activités

Sol fertilisé

Paysans encadrés
suffisamment dans les
deux groupements

Pouvoir public responsabilisé

Techniques et
méthodes agricoles
maîtrisées

Information suffisante en matière d'agriculture

Productions agricoles accrues dans les groupements de
Bugorhe et d'Irhambi-Katana

77

5. FIXATION DES STRATEGIES

A cette étape, nous allons fixer les stratégies et sous-stratégies à partir des solutions regroupées. Ces stratégies sont baptisées suivant le groupement de solutions faites :

Stratégie 1 : Amélioration de la production

Enrichissement de terres arables, occupation des champs, augmentation des productions agricoles, disponibilité des produits agricoles, exploitation rationnelle des terres, fertilité du sol, disponibilité de terres arables et participation des hommes et des jeunes aux activités agricoles.

Stratégie 2 : Encadrement de paysans

Responsabilité du pouvoir public, information suffisante en matière d'agriculture, encadrement suffisant de paysans dans les groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana, maîtrise de techniques et méthodes agricoles.

Stratégie 3 : Amélioration de conditions de vies de paysans dans les groupements précités

Augmentation du revenu par habitant, niveau de vie élevée. A partir de ces stratégies, nous allons fixer les sous-stratégies.

Tableau n° 21 Fixation de stratégies et sous-stratégies

Stratégies

Sous-stratégies

1. Amélioration de la production agricole

1.1. Amélioration de la qualité du sol

1.2. Augmentation des engrais organiques 1.3. Amélioration des techniques culturales

2. Encadrement des paysans (sensibilisation)

2.1. Intervention du pouvoir public dans les activités agricoles

2.2. Réintégration des paysans aux activités agricoles 2.3. Reforme foncière

3. Amélioration des conditions de vie des paysans

3.1. Accroissement de revenu des paysans

3.2. Augmentation du niveau de vie des paysans

 

6. OPERATIONNALISATION DU PROJET

8.1. Organisation du projet

78

a) Organigramme

Coordinateur

Service technique

Service administratif
et financier

Sensibilisation

Formation

Comptabilité

Secrétariat

b) Répartition des tâches

Le présent projet aura pour son fonctionnement : la coordination du projet, les services techniques, les services administratifs et financiers.

1. Coordinateur du projet

A ce niveau, la coordination est le fil conducteur de toutes les activités du projet. Le coordinateur évaluera les activités du projet. Il devra être un technicien de développement (TD)

2. Service technique (sensibilisation et formation)

Celui-ci est le plus important. C'est celui qui dépend de succès du projet. Il est chargé d'encadrer les paysans, de les former afin qu'ils soient capables, d'exécuter ces activités.

Il a la tête d'un TD succédé de deux agronomes de niveau A2. Ces derniers doivent avoir une longue expérience dans le domaine de sensibilisation. Il est prévu qu'à la fin du projet qu'il ait un effet d'entraînement entre les paysans.

3. Service administratif et financier (secrétariat, comptabilité) Ce service aura pour tâches de :

- Assurer la correspondance,

- Classer les correspondances de réunions,

- Tenir la comptabilité et la caisse,

- Tenir le journal dans lequel il note toute sortie et entrée autorisée par le coordinateur,

- Établir les états financiers,

79

- Préparer les états de paie,

- Collaborer avec le coordinateur.

7. PLANIFICATION DES EXTRANTS

Afin d'atteindre les objectifs fixés, ce projet cherche à susciter la participation locale en utilisant la sensibilisation comme stratégie.

Les extrants ci-dessous sont pour :

- Sensibilisation et animation,

- Engagement du personnel,

- Construction de bâtiment,

- Formation du personnel encadreur,

- Vulgarisation et diffusion des techniques expérimentées,

- Appui-évaluation,

- Suivi-évaluation.

Extrant 1 : Sensibilisation - animation

La responsabilité des bénéficiaires est l'élément essentiel qui conditionne la réussite de toute action qui conditionne la réussite de toutes les actions de développement. A ce niveau, le projet se chargera de :

- Contracter les différentes autorités du milieu ainsi que les leaders politiques locaux,

- Organiser les séances d'animation avec les leaders locaux sur la problématique du développement,

- Expliquer les biens fondés de l'augmentation des produits agricoles.

Cible :

- Inciter la population à adopter l'intensification de ses systèmes de culture en vue d'augmenter ses productions agricoles,

- Montrer aux populations cibles comment accroître le rendement agricole par amandation de terres arables.

Échéance : 8 mois

Responsable : Directeur du projet

Condition :

- Qu'il y ait collaboration entre animateurs et paysans,

- Que les animateurs soient capables de maîtriser et de transmettre les matières.

Déroulement : La sensibilisation ou l'animation sera occasionnée par des réunions, des

discussions, des visites du projet et de sessions de formation.

Sous-activité : L'évaluation et la réorientation des programmes de sensibilisations

Évaluation : Celle-ci sera faite par le coordinateur du projet et les encadreurs de chaque

service.

Moyen de vérification :

- Rapport de l'encadrement,

80

- Fiches d'enregistrement,

- Les interventions dans la réunion de discussions.

Extrant 2 : Engagement du personnel

Il s'agit de recruter de personnes formatrices

Échéance : 3 mois Responsable : TD Condition préalable :

- Que les conditions de recrutement soient objectives,

- Que les candidats soient motivés,

- Qu'il y ait de moyens financiers,

- Que les candidats aient étudiés.

Sous-activités : Lancer les offres d'emploi

1. Animation des sessions de formation raisonnant

- Les techniques de fabrication des sols,

- Les techniques de conservation des sols.

2. La production du matériel didactique nécessaire pour la formation. En effet, cette

opération est celle par laquelle le projet compte préconiser l'information et les

connaissances techniques aux paysans.

Cible :

- Mettre des hommes disponibles, les orienter à la résolution des problèmes techniques

en matière d'agriculture,

- Orienter les paysans dans les relations avec les intervenants extérieurs.

Échéance : 5 mois de formation, soit 16 jours chaque mois

Responsable : Chef de sous-service formation

Conditions préalables :

- Que les formateurs maîtrisent bien les matières,

- Que l'assimilation des matières soit accessible,

- Que le choix des délégués à former soit très efficace.

Sous-activités :

- Recruter de techniciens formateurs et les leaders à former,

- Équiper la salle de formation,

- Élaboration du programme de formation,

- Les enseignements théoriques et pratiques.

Évaluation :

Elle se fera par le responsable du projet et l'équipe technique de la sensibilisation.

Moyen de vérification :

- Rapport du directeur et des formateurs,

- Rapport d'affectation des fonds de formation.

Intrant 3 : Vulgarisation et diffusion de techniques expérimentées Cette activité consistera à :

81

- Aider les paysans dans l'appui-conseil sur toutes les techniques utilisées pour le bon

fonctionnement du projet,

- Mettre à l'apport des paysans les différentes techniques de compostage et son

importance dans l'agriculture,

- Passer les interviews,

- Sélectionner les candidats,

- Étudier les dossiers de candidats.

Évaluation : Responsable, le Coordinateur

Moyen de vérification :

- Rapport d'activité,

- Résultats aux tests.

Intrant 4 : Construction du bâtiment

Il s'agit à mettre en place un bâtiment qui abritera les différents bureaux et salles pour le projet.

Cible : Doter le projet d'un immeuble administratif, d'une salle de réunion et de formations.

Échéance : 5 mois

Responsable : Le coordinateur

Conditions préalables :

- Que le financement soit disponible,

- Que le personnel soit disponible.

Déroulement : Les activités seront réalisées par les maçons, menuisiers de la place avec les

matériaux disponibles localement.

Sous-activités : construction terminée, on passera à l'installation des matériels d'agriculture.

Évacuation : Par le responsable du projet et le délégué des organisations financières.

Moyen de vérification : Rapport de coordinateur et la visite d'observation

Extrant 5 : Formation du personnel encadreur

Étant donné que ce projet aura à son sein des vulgarisations disponibles, cette activité portera

sur :

Cible : Diffuser diverses techniques appropriées de l'engrais naturel,

Échéance : à partir du mois de Juin 2022 jusqu'à la fin de l'exercice,

Responsable : Le chef de services

Réalisation : Chef de sous-service de vulgarisation

Conditions préalables :

- Disposer d'une meilleure méthode de diffusion d'informatique,

- Que les matériels soient disponibles.

Moyen de vérification : Les rapports de responsable et du personnel

Extrant 6 : Appui technique

Le projet se spécialisera à procurer du matériel agricole pour l'expérimentation.

82

Cible :

- Vente et gain du revenu pour doter le projet le moyen de financement,

- Assurer le suivi ainsi que les nouvelles techniques d'amendement et réservation de

terres arables.

Échéance : à partir de septembre 2022 jusqu'à la fin de l'exercice

Responsable :

- Chef de service technique,

- Chef de vulgarisation de projet

Les préalables :

- Que les producteurs soient permanents toute l'année,

- Que les matériels et l'équipement soient disponibles.

Sous-activités : Contrôle et suivi des activités sur terrain

Moyen de vérification : Visite sur terrain des travaux effectués.

Extrant 7 : Suivi et évaluation

Cette activité portera sur :

- La descente périodique sur terrain afin de se rendre compte de l'état d'application de

la formation et assurer l'appui-conseil,

- Le maintien contrat permanent avec les partenaires.

Cible : Perpétuer le déroulement des activités de formation et de production

Échéance : Périodiquement après tous les 7 mois

Le préalable :

- Que le déroulement des activités soit effectif,

- Que les formateurs s'attachent à leurs tâches.

Sous-activité :

- Veiller à l'évolution du travail,

- Peser le positif et le négatif des actions menées,

- Examiner les difficultés,

- Tracer les nouvelles voies à suivre.

Moyen de vérification : les rapports d'activités

83

Tableau n° 22 : Tableau de programmation des extrants

ANNEES

2022

2023

2024

2025

Mois

Phases

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

1.

Sensibilisation - Animation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3.

Construction de bâtiments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4. Formation

du personnel

encadreur

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5.

Vulgarisation

et diffusion
des

techniques expérimentées

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

6. Appui
technique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

7. Suivi et
évaluation

 
 
 
 
 

X

 
 
 
 
 

X

 
 
 
 

X

 
 
 
 
 
 

X

 
 
 
 
 

X

 
 
 
 
 

X

 
 
 
 
 

X

 
 
 
 
 
 
 

Légende :

 

: Activités continues : Suivi et évaluation

84

8. BUDGETISATION DU PROJET

8.1.MOYEN A METTRE EN OEUVRE

8.1.1. Les ressources humaines

Ce présent projet, pour son bon fonctionnement, il aura besoin de ressources humaines composée de la manière suivante :

1. Un staff technique composé du Coordinateur et de Chefs de service technique et administratif et financier,

2. Les encadreurs des paysans qui joueront le rôle des vulgarisateurs locaux, certains paysans rempliront aussi les fonctions des ouvriers pour le bon fonctionnement du présent projet.

8.1.2. Les ressources matérielles

Pour la bonne exécution de ses activités, le bureau dispose du matériel ci-après :

- Du matériel roulant et d'investigation,

- Du matériel de bureau,

- Du matériel et équipement de vulgarisation.

9. FRAIS D'INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT

Tableau n° 23: Coût du matériel roulant et d'investigation en Fc et en $ USD au taux de 1$ pour 2200Fc

Désignation

Quantité

P.U

P.T

$ USD

Motos AG100

6

6 600 000

39 600 000

18 000

Land Cruiser

2

132 000 000

264 000 000

120 000

Camionnette

2

154 000 000

308 000 000

140 000

Tracteurs

2

66 000 000

132 000 000

60 000

Total

10

358 600 000

743 600 000

338 000

Tableau n° 24: Coût du matériel de vulgarisation et de formation en FC et en $

Désignation

Quantité

P.U

P.T

$ USD

Salopettes

50

33 000

1 650 000

750

Imperméables

50

26 400

1 320 000

600

Paires de bottes

50

26 400

1 320 000

600

Boîtes de crayon

5

8 800

44 000

20

Boîtes de stylos

10

13 200

132 000

60

Rames de papiers

50

26 400

1 320 000

600

Boîtes de craie

10

4 400

44 000

20

Total

225

138 600

5 830 000

2 650

85

Tableau n° 25: Coût du matériel d'expérimentation des terres en FC et en $

Désignation

Quantité

P.U

P.T

$ USD

Houes

100

8 800

880 000

400

Machettes

100

6 600

660 000

300

Râteaux

30

11 000

330 000

150

Fourches

50

11 000

550 000

250

Arrosoirs

30

13 200

396 000

180

Pelles

30

13 200

396 000

180

Pulvérisateurs

16

110 000

1 760 000

800

Total

356

173 800

4 972 000

2 260

Tableau n° 26: Coût du matériel de construction du bâtiment qui abritera les différents bureaux et salles du projet en FC et en $

Désignation

Quantité

P.U

P.T

$ USD

Terrain

1

66 000 000

66 000 000

30 000

Pierres (moelles)

72 m3

220 000

15 840 000

7 200

Sacs de ciment

300

33 000

9 900 000

4 500

Tôles de 3m

450

55 000

24 750 000

11 250

Madriers

700

26 400

18 480 000

8 400

Chevrons

900

6 600

5 940 000

2 700

Planches / Panneaux

400

30 800

12 320 000

5 600

Briques

100 000

550 000

11 000 000

5 000

Sables

16 m3

704 000

11 264 000

5 120

Fenêtres

16

176 000

2 816 000

1 280

Barres de 6

100

17 600

1 760 000

800

Barres de 12

110

33 000

3 630 000

1 650

Fils à ligaturé

50 kgs

22 000

1 100 000

500

Portes métalliques

6

264 000

1 584 000

720

Portes en bois

16

176 000

2 816 000

1 280

Clous 6, 8, 10 et 12

125 kgs

6 600

825 000

375

Clous pour tôles

80 kgs

8 800

704 000

320

Serrures

24

66 000

1 584 000

720

Sticks

320

4 400

1 408 000

640

Total

68 400 200

193 721 000

88 055

Tableau n° 27: Estimation salaire de formateurs en FC et en $

Grade

Salaire mensuel ($)

Nbre de mois

Fc

$ USD

2 TD A0

300

5

3 300 000

1 500

4 TD A1

200

5

2 200 000

1 000

6 Agronomes

180

5

1 980 000

900

Total

680

15

7 480 000

3 400

86

Tableau n° 28: Salaire du personnel en FC et en $

Grade

Nbre

Niveau
d'étude

Salaire
mensuel ($)

Nbre de
mois

Fc

$ USD

Coordinateur du projet

1

Master

800

48

84 480 000

38 400

Chef de service technique

2

A0

500

48

105 600 000

48 000

Chef de service

administratif et financier

2

A0

450

48

95 040 000

43 200

Chef de service de formation

2

A0

300

48

63 360 000

28 800

Chef de service de vulgarisation

2

A0

250

48

52 800 000

24 000

Secrétaire - Informaticien

4

A1

200

48

84 480 000

38 400

Comptable

1

A1

150

48

15 840 000

7 200

Ouvriers

20

A2

80

48

168 960 000

76 800

Total

34

-

2 730

384

670 560 000

304 800

Tableau n° 29: Coût de fournitures de bureau, matériels de formation et salle de réunions en FC et en $

Désignation

Quantité

P.U

P.T

$ USD

Rames de papiers

50

26 400

1 320 000

600

Rames de papiers pelures

50

33 000

1 650 000

750

Rames de papiers carbones

25

22 000

550 000

250

Perforateur

2

22 000

44 000

20

Rames enveloppes sacs

50

13 200

660 000

300

Boîtes agrafeuses

100

4 400

440 000

200

Machine à calculer

2

8 800

17 600

8

Lattes (30 cm)

20

4 400

88 000

40

Classeurs

50

17 600

880 000

400

Boîtes stylos

50

13 200

660 000

300

Boîtes d'attaches

20

4 400

88 000

40

Armoires en bois

14

132 000

1 848 000

840

Cahier ministre

10

13 200

132 000

60

Chaises en bois

100

33 000

3 300 000

1 500

Chaises plastiques

150

33 000

4 950 000

2 250

Etagères

30

26 400

792 000

360

Tables bureaux

10

132 000

1 320 000

600

Sceau

1

44 000

44 000

20

Tampons

10

13 200

132 000

60

Machines ordinateurs

14

440 000

6 160 000

2 800

Imprimantes

2

1 980 000

3 960 000

1 800

Scanner

2

1 650 000

3 300 000

1 500

Allonges

10

22 000

220 000

100

Claviers

14

66 000

924 000

420

Souris

14

33 000

462 000

210

87

Ciseaux, Rogneuses

3

132 000

396 000

180

Bon de sortie et entrée

20

26 400

528 000

240

Groupe électrogène

1

4 400 000

4 400 000

2 000

Total

824

9 345 600

39 265 600

17 848

Tableau n° 30: Frais de fonctionnement matériels roulants en FC et en $

Désignation

Quantité

Huiles de
moteur

Carburant

Fc

$ USD

Motos AG100

6

10 litres

3 500 litres

15 400 000

7 000

Land Cruiser

2

10 litres

5 000 litres

22 000 000

10 000

Camionnette

2

10 litres

3 500 litres

15 400 000

7 000

Tracteurs

2

10 litres

4 750 litres

20 900 000

9 500

Total

12

40 litres

16 750 litres

73 700 000

33 500

10. COUT GLOBAL DU PROJET

Tableau n° 31: Tableau récapitulatif de la budgétisation en Fc et en $

Désignation

FC

$ USD

1

Coût du matériel roulant et
d'investigation

743 600 000

338 000

Coût du matériel de vulgarisation
et de formation

5 830 000

2 650

Coût du matériel
d'expérimentation des terres

4 972 000

2 260

Coût du matériel de construction
du bâtiment

193 721 000

88 055

2

Estimation salaire de formateurs

7 480 000

3 400

Salaire du personnel

670 560 000

304 800

Coût de fournitures de bureau,
matériels de formation et salle de
réunions.

39 265 600

17 848

Frais de fonctionnement matériels
roulants

73 700 000

33 500

3

Coût total du projet

1 739 128 600

790 513

4

Imprévu (10%)

173 912 860

79 051,3

88

11. REPARTITION FINANCIERE

Tableau n° 32: Répartition financière du coût global du projet

Désignation

Montant en FC

Montant en $

%

1

Contribution promoteur

347 825 720

158 102,6

20

2

ONG locales

173 912 860

79 051,3

10

3

Population Bugorhe

86 956 430

39 525,65

5

4

Population Irhambi - Katana

86 956 430

39 525,65

5

5

Bailleur de fonds (Banque mondiale)

1 043 477 160

474 307,8

60

Total

1 739 128 600

790 513

100

12. CADRE LOGIQUE

Résumé narratif
(RN)

Indicateurs
objectivement
vérifiables (IOV)

Moyens de
vérification (MV)

Suppositions

Objectif : Adopter
l'intensification des
systèmes de cultures
en vue d'augmenter
la production
agricole pour
subvenir aux besoins
nutritionnels de la
population des
groupements de
Bugorhe et Irhambi-
Katana

Dans les
groupements de
Bugorhe et Irhambi-
Katana, une
population de
251 892 est
sensibilisée à la fin
du projet ainsi que
les leaders locaux.

-Registres de
présence,
-Photos,
-Enquêtes auprès des
bénéficiaires,
-Rapports de
vulgarisation.

-Que les vulgarisateurs
soient compétents,
-Que la population de ces
deux groupements accepte
la vulgarisation.

But : Appuyer
matériellement et
socialement la
population
agricultrices pour la
promotion de
l'agriculture en
procédant par la
sensibilisation
agricole.

-Deux terrains de 5ha
achetés dans chaque
groupement,
-Bâtiment construit,
-Bureaux équipés,
-Intrants agricoles
disponibles à la fin
du projet.

-Rapport de suivi,
-Évaluation,
-Visites sur terrain.

-Que le financement
arrive,
-Que le bâtiment soit
disponible.

Extrants :
-Bénéficiaires
sensibilisés et
animés,
-Personnel engagé,

-2 TD A0 et 4 TD A1
aidés de 6
agronomes,
-Deux terrains de 5
ha pour chaque

-Dossier du projet,
-Rapport du
coordinateur,
-Activités
opérationnelles sur

-Qu'il n'y ait de guerre,
-Que les terrains soient
disponibles,
-Que les TD et les
Agronomes soient

89

-Terrain acheté,
-Personnel encadreur
formé,
-Techniques
vulgarisées et
diffusées,
-Techniques
appuyées,
-Suivi - évaluation
effectué

groupement et un
terrain de 3ha dans
lequel le bâtiment qui
abrite les différents
bureaux et salles est
érigé,
-Formation de 180
vulgarisateurs
pendant 12 mois,

terrain,

-Sondage auprès de
vulgarisateurs,

vigoureux et honnêtes.

Intrants :
-
Sensibiliser et
animer les
bénéficiaires,
-Engager le
personnel,
-Acheter les terrains,
-Former le personnel,
-Vulgariser et
diffuser les
techniques,
-Effectuer le suivi-
évaluation,

Coût du projet :
-Engagement
humain,
-Matériels roulants,
-Fournitures du
bureau et formation,
-Imprévu du
pourcent,
-Total.

-Visites sur le lieu,

-Rapport de

formateurs,
-Bulletins de paie,

Que la vulgarisation ait
commencé et réussi,
Qu'il n'y ait pas de guerre.

90

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de ce modeste travail portant sur « L'AIDE HUMANITAIRE DES ONG ET SON IMPACT SUR L'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES BÉNÉFICIAIRES : CAS DES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET IRHAMBI-KATANA.

Hormis l'introduction et la conclusion, cette étude est subdivisée en cinq chapitres. Le premier aborde la littérature sur l'aide humanitaire, le deuxième porte sur la présentation du milieu d'étude, le troisième chapitre traite sur la méthodologie de collecte des données, analyse des résultats et discussions et enfin le quatrième chapitre traite des stratégies de développement. De manière spécifique et sur recommandation du directeur, un cinquième chapitre traitant d'un projet a été abordé, lequel projet portant le titre : « PROJET D'INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET DE RÉDUCTION DE LA VULNÉRABILITÉ DANS LES GROUPEMENTS DE BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA »

La réflexion est partie de deux questions de recherche dont la première était de savoir l'impact de l'aide humanitaire sur la vie socioéconomique des bénéficiaires des groupements de Bugorhe et d'Irhambi-Katana ; la deuxième était de déterminer les stratégies à mettre en place pour permettre aux paysans des Groupements susvisés de mener une vie décente, d'auto-prise en charge et ne plus dépendre de l'aide humanitaire seulement.

Eu égard aux résultats, il apparait que : Les deux groupements reconnaissent l'existence de l'aide humanitaire des ONG dans leurs entités respectives.

- S'agissant du type d'assistance de ces organisations, il se dégage que nombreuses ONG se sont intéressées à la distribution des vivres : 42% à Bugorhe et 39% à Irhambi-Katana (confère graphiques N°4 et N°12) ;

- Quant à l'amélioration des conditions des conditions de vie, les enquêtés ont indiqué l'impact négatif de l'aide humanitaire des ONG avec 78% dans le Groupement de Bugorhe et 60% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir Graphiques N°5 et N°13) ;

- Il se dégage que dans les deux Groupements, l'aide humanitaire des ONG est assortie des contraintes parmi lesquelles l'insuffisance de l'aide par rapport au nombre des bénéficiaires d'une part : voir 30% d'enquêtés dans le Groupement de Bugorhe contre 20% dans le Groupement d'Irhambi-Katana et l'aide n'est pas conçue dans le contexte de durabilité d'autre part tels que les confirment nos enquêtés : 22% dans le Groupement de Bugorhe et 30% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°6 et N°14) ;

- En plus les enquêtés souhaitent ne plus demeurer bénéficiaires de l'aide humanitaire au vus de ses contraintes : 80% des enquêtés dans le Groupement de Bugorhe contre 75% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°7 et N°15) ;

- Concernant les stratégies à mettre en place, nos enquêtés soulignent au premier plan la promotion des activités agropastorales : 31% d'enquêtés dans le Groupement de

91

Bugorhe contre 40% dans le Groupement d'Irhambi-Katana, en deuxième position, les enquêtés souhaitent sensibiliser et former la population sur les activités entrepreneuriales : 31% à Bugorhe contre 26% dans le Groupement d'Irhambi-Katana (voir graphiques N°8 et N°16).

En égard à ce qui précède, il y a lieu de retenir que nos hypothèses ont été confirmées. C'est en vertu des résultats obtenus nous avons présenté les recommandations susmentionnées. Nous ne pensons pas avoir exploité cette thématique en toute exhaustivité car elle recouvre plusieurs aspects.

Et Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, il faut une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures, redéfinir l'aide à partir des bénéficiaires, investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes, développer les capacités des ONG locales, accroître l'implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l'aide humanitaire (Mongane, 2014).

Certes que ce travail contient des imperfections de fond et de forme qui ne dépendent pas de notre bonne volonté. C'est pourquoi nous l'ouvrons au monde scientifique pour des remarques et critiques objectives en vue d'être bénéfique aux générations futures et nous permettre une amélioration prochaine.

92

Bibliographie

ADEGOUTE Serge, ALINSATO Alastaire, I. C. B. (2015). Modernisation et productivite du secteur agricole en afrique de l'ouest. 18.

Aline Chevalier, I. Beauquesne, R. G. (2002). Analyse des conditions préalables à la mise en oeuvre de formations en santé dans le cadre de l'aide humanitaire. S.F.S.P/Santé Publique, 14, 11.

Archives de l'Etat Civil de Bugorhe, 2019

Archives de l'Etat Civil d'Irhambi-Katana, 2019

Bagalwa, M., Karume, K., Mushagalusa, N. G., Ndegeyi, K., Birali, M., & Bayongwa, Z. M. C. (2013). Risques potentiels des déchets domestiques sur la santé des populations en milieu rural: cas d ' Irhambi-Katana ( Sud- Kivu , République Démocratique du Congo). 13, 12.

David Manset, Lubica Hikkerova, J.-M. S. (2017). Repenser le modèle humanitaire: de l ' efficience à la résilience. 25.

Fresia, M. (2002). Aide humanitaire et production de services publics en Afrique de l ' Ouest: le cas de la gestion des populations mauritaniennes refugiées au Sénégal. OpenEditionJournal, 17.

Gilson, R. (2018). Transferts monétaires dans l ' aide humanitaire Viabilité en situation d ' urgence et vision d ' avenir des e-transferts.

GOLLE, J.-P. (2007). La contribution des ONG à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale en Europe.

Jean-Jacques BAGALWA MURHANDIKIRE Mongane. (2014). Les contraintes de l'aide humanitaire en période post-conflit sur l'autonomisation des bénéficiaires. Cas des actions réalisées par ACTION d4ESPOIR dans la Province du Sud-Kivu de 2013 à 2014, mémoire de master en Management de Entreprises et des Organisa.

Jonathan, B. M. (2010). Impact du déboisement des espaces sur le développement socio-

économique de la chefferie de Kabare au Sud-Kivu: cas du Groupement de Bugorhe. KISOKA, G. M. (2003). Les ONG et la lutte contre la pauvreté dans la ville de Kinshasa,

Mémoire de Licence en SPA.

Loïc, G. (2017). La localisation de l'aide humanitaire: Approche des enjeux et des effets potentiels pour les ONG humanitaires.

Mireille MASUNGI MABONDO. (2006). L'aide humanitaire de la communauté internationale après la guerre d'agression en République Démocratique du Congo, mémoire online.

Paterne KALEGEMIRE (2011). La rareté de terres et stratégies paysannes au Bushi, Mémoire, ISTD-MULUNGU, inédit.

Paul Robert, Dictionnaire de la langue française, Paris, 1989

Pélissier, P. E. (2013). Le rôle des ONG dans les pays en développement, le cas d'Haïti, Mémoire de Licience.

Philippe Lebailly, M. B., Roger, et A., & M'Vubu Ntoto. (2014). Quel développement agricole pour la RDC ? 19.

Philippe, R., Jonas, M., & Antoine, M. (2007). Les limites de l ' aide humanitaire.

Pierre, M. (2014). Développement local comme stratégie de lutte contre la pauvreté: le cas

93

du programme de développement de zone implanté par world vision en Haiti, Mémoire de maitrise en Service social.

Pierre, M. (2021), Cours de Séminaire sur la rédaction de mémoire, L2 ISTD-MULUNGU, inédit.

Séguin, M.-P. (2019). Evaluation des risques dans les corridors de transport pour l'aide humanitaire: le cas du Programme Alimenataire Mondial au Niger.

REVUES

DSRP 1, Kin,2004 DSRP 2, Kin, 2006

Webographie

www.ifrc.org

www.interaction.org www.icva.ch

www.caritas.org

www.oxfam.org

www.un.org/french/ha/ www.ec.europa.eu/echo/ www.google.com/search https://memisa.be/fr/a-propos/

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/GTZ

fr.m.wikipedia.org/wiki/unesco

fr.m.wikipedia.org/wiki/save_the_children

fr.m.wikipedia.org/wiki/Mercy_Corps

www.lerobert.com

www.bvedp.com

www.reliefweb.int

Autres Mémoires lus

ASELO OTSHUDI Micheline, Les facteurs socioéconomiques déterminants la pauvreté dans le Territoire de Kabare, ISTD - MULUNGU, 2017 - 2018

Chrétien UZIMA KALONGOSHI, Evaluation des actions de l'ong World Vision dans le développement socioéconomique du groupement de Buku en territoire de Kalehe, ISTD - MULUNGU, 2014 - 2015

BALOLA BUHENDWA Emmanuel, Relation entre l'épreuve de closure et l'internalité-externalité, ULPGL - BUKAVU, 2013

MUGISHO MONGANE Joachim, Evaluation des actions des ONG qui luttent contre la sous-alimentation : cas du groupement de Kagabi, Territoire de Kabare, ISTD - MULUNGU, 2014- 2015

a) Les ONG d'appui 24

94

Table de matières

Épigraphe I

Remerciements. III

SIGLES ET ABRÉVIATIONS VI

Résumé VIII

Abstract XII

INTRODUCTION GENERALE 2

1. ETAT DE LA QUESTION 2

2. PROBLEMATIQUE 7

3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 11

a. Objectif global 11

b. Objectifs spécifiques 11

4. HYPOTHESES 11

5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET 12

6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 12

a) Délimitation spatiale 12

b) Délimitation temporelle 12

7. PRÉSENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL 12

8. DIFFICULTES RENCONTREES 13

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LITTERATURE SUR L'AIDE HUMANITAIRE 15

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES 15

A. IMPACT 15

B. AIDE HUMANITAIRE 15

1.2. GENERALITES SUR L'AIDE HUMANITAIRE 17

A. FORMES DE L'AIDE 17

Aide en nature 17

?

? Aide financière 17

? Assistance technique 17

? Aide bilatérale 17

? Aide Multilatérale 18

B. L'HISTORIQUE DE L'ACTION HUMANITAIRE DANS LE MONDE 18

C. LES PRINCIPES DES ACTIONS HUMANITAIRES 20

D. LES ACTEURS DE L'ACTION HUMANITAIRE 20

1. La coordination des actions humanitaires et l'approche Cluster 21

E. NOTIONS SUR LES ONG ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ 21

F. NOTIONS SUR LES ONG 22

a) Définition 22

b) Objectifs 22

c) Caractéristiques 23

d) Typologies 23

o Les ONG Nationales 23

95

b) Les ONG d'intervention directe ou de base 24

o Les ONG Internationales 24

e. HISTORIQUE DU MOUVEMENT DES ONG EN RDC 25

a) LE MANQUE D'EFFICACITÉ DE L'ACTION HUMANITAIRE DES ONG À

TRAVERS LE MONDE 26

b) NOTIONS SUR LA PAUVRETE 27

? DÉFINITIONS 27

? DIMENSIONS 27

1) La pauvreté monétaire 28

2) La pauvreté alimentaire 28

3) La pauvreté humaine 28

' LES INDICATEURS 28

' LES CAUSES DE LA PAUVRETÉ EN RDC 29

1.3. LES ORGANISATIONS DE DÉVELOPPEMENT DANS LES DEUX

GROUPEMENTS 30
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE, LE GROUPEMENT DE

BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA . 33

2.1. PRESENTATION DU GROUPEMENT DE BUGORHE 33

2.1.1 LOCALISATION 33

2.1.2. CARACTERISTIQUES DU GROUPEMENT DE BUGORHE 33

a) Le relief 33

b) Le climat 34

c) Hydrographie 34

d) La Végétation 35

e) Géologie et sols 35

a. Coutumes et traditions 37

c. La religion 37

d. L'Education 38

a. Le commerce 38

b. Le transport 38

c. La pêche 38

d. L'Industrie et l'artisanat 38

e. L'agriculture 38

f. L'Élevage 39

2.2. PRESENTATION DU GROUPEMENT D'IRHAMBI-KATANA 39

2.1. LOCALISATION 39

2.2. ASPECTS PHYSIQUES 40

a. Le relief 40

b. Le climat 40

c. Hydrographie 40

d. La végétation 40

e. Géologie et sols 41

2.3. ASPECT DEMOGRAPHIQUE 41

2.4. ASPECT SANITAIRE 42

96

2.5. ASPECTS CULTURELS ET RELIGIEUX 42

a. Religion 42

b. Education 42

2.6. ASPECTS ECONOMIQUES 43

a. Commerce 43

b. Le transport 43

c. La pêche 43

d. L'Industrie et énergie 43

e. L'agriculture et l'élevage 44

CHAPITRE TROISIEME : METHODOLOGIE DE RECOLTE DES DONNEES, ANALYSE DES RESULTATS ET

DISCUSSION 45

3.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE 45

3.1.1 Méthodes 45

a. La méthode historique 45

b. La méthode descriptive 45

c. La méthode comparative 45

d. La méthode statistique 45

3.1.2. LES TECHNIQUES 46

1. La technique d'analyse documentaire 46

2. Echantillonnage 46

3. L'interview 46

4. Questionnaire d'enquête 47

5. L'observation participative 47

3.1.3. CHOIX DE L'ECHANTILLON 47

3.1.4. OUTILS DE TRAITEMENTS DE DONNEES 48

3.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE 48

3.2.1. Présentation de l'Outils d'enquête 48

3.2.2. Identification de l'enquêté 49

I. GROUPEMENT DE BUGORHE 49

a) Selon la variable : structure par âge 49

b) Selon la variable de sexe 49

d) Selon la variable structure de ménage 50

e) Selon la variable sur le niveau d'étude 50

f) Selon la variable de l'Etat-Civil 51

3.2.3. Questionnaire d'enquête proprement dit 51

II. GROUPEMENT D'IRHAMBI-KATANA 57

a) Selon la variable : structure par âge 57

b) Selon la variable de sexe 58

c) Variable profession des enquêtés 58

d) Selon la variable structure de ménage 58

e) Selon la variable sur le niveau d'étude 59

f) Selon la variable de l'Etat-Civil 59

3.2.3. Questionnaire d'enquête proprement dit 59

CONCLUSION PARTIELLE 66

97

CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT 67

4.1. La création de l'emploi 67

4.2. La restauration de la sécurité sur toute l'étendue du territoire de Kabare et la fin de

l'impunité à tous les niveaux 68

4.4. Les ONG qui donnent les aides humanitaires 69

SUGGESTION ET RECOMMANDATIONS 70

CHAPITRE CINQUIEME : PROJET DE DEVELOPPEMENT 71
Titre du projet : PROJET D'INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET DE RÉDUCTION DE LA VULNÉRABILITÉ DANS LES GROUPEMENTS DE

BUGORHE ET D'IRHAMBI-KATANA 71

1. Identification du projet 71

1.1. Définition 71

1.2. Objectifs et buts du projet 71

1.2.1. Objectifs du projet 71

a) Objectif global 71

b) Objectifs spécifiques 72

a) But global 72

b) Buts spécifiques 72

2. DUREE ET LOCALISATION DU PROJET 72

2.1.1. Durée du projet 72

2.1.2. Localisation du projet 73

3. NATURE ET CADRE JURIDIQUE DU PROJET 73

3.1. Nature du projet 73

3.2. Cadre juridique du projet 73

3.3. STRATEGIE GLOBALE DU PROJET 73

3.4. Faisabilité du projet 73

3.5. Résultats attendus du projet 74

4. IDENTIFICATION DU PROBLEME 74

4.1. Problème central 74

4.2. Causes 74

4.3. Conséquences (effets) 74

4.4. Arbre à problèmes 74

ARBRE A PROBLEMES 75

4.5. CONSTRUCTION DE L'ARBRE DES SOLUTIONS 76

5. FIXATION DES STRATEGIES 77

6. OPERATIONNALISATION DU PROJET 77

8.1. Organisation du projet 77

a) Organigramme 78

b) Répartition des tâches 78

7. PLANIFICATION DES EXTRANTS 79

8. BUDGETISATION DU PROJET 84

8.1. MOYEN A METTRE EN OEUVRE 84

9. FRAIS D'INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT 84

10. COUT GLOBAL DU PROJET 87

98

11. REPARTITION FINANCIERE 88

12. CADRE LOGIQUE 88

CONCLUSION GENERALE 90

Bibliographie 92

Table de matières 94

Liste de Tableaux 99

Liste de Graphiques 100

Annexes ..110

01

99

Liste de Tableaux

Tableau N°1 : Synthèse historique de l'aide humanitaire 19

Tableau n° 2 Historique des ONG humanitaires dans le groupement de Bugorhe 30

Tableau n° 3 Historique des ONG humanitaires dans le groupement d'Irhambi-Katana

31

Tableau N°4 : Répartition de la population par sexe du Groupement de Bugorhe 36

Tableau N°5 : Répartition de la population par sexe du Groupement d'Irhambi-Katana

41

Tableau n° 6 Echantillon par groupement 48

Tableau n° 7: Taille de l'échantillon selon la structure d'âge 49

Tableau n° 8 : Avis sur les genres de nos enquêtés 49

Tableau n° 9 : Relevé sur les professions de nos enquêtés 50

Tableau n° 10 : Taille de l'échantillon selon la structure de ménage 50

Tableau n° 11 : Structure sur le niveau d'étude 50

Tableau n° 12 : Structure des échantillons sur l'Etat-Civil 51

Tableau N° 13 : Synthèse des résultats d'enquête du groupement de Bugorhe 51

Tableau N° 14 : Synthèse des résultats d'enquête du groupement d'Irhambi-Katana 57

Tableau n° 15 : Structure par d'âge 57

Tableau n° 16: Avis sur les genres de nos enquêtés 58

Tableau n°17 : Relevé sur les professions de nos enquêtés 58

Tableau n° 18 : Taille de l'échantillon selon la structure de ménage 58

Tableau n° 19 Structure sur le niveau d'étude 59

Tableau n° 20 : Structure des échantillons sur l'Etat-Civil 59

Tableau n° 21 Fixation de stratégies et sous-stratégies 77

Tableau n° 22 : Tableau de programmation des extrants 83

Tableau n° 23: Coût du matériel roulant et d'investigation en Fc et en $ USD au taux de

1$ pour 2200Fc 84

Tableau n° 24: Coût du matériel de vulgarisation et de formation en FC et en $ 84

Tableau n° 25: Coût du matériel d'expérimentation des terres en FC et en $ 85

Tableau n° 26: Coût du matériel de construction du bâtiment qui abritera les différents

bureaux et salles du projet en FC et en $ 85

Tableau n° 27: Estimation salaire de formateurs en FC et en $ 85

Tableau n° 28: Salaire du personnel en FC et en $ 86

Tableau n° 29: Coût de fournitures de bureau, matériels de formation et salle de

réunions en FC et en $ 86

Tableau n° 30: Frais de fonctionnement matériels roulants en FC et en $ 87

Tableau n° 31: Tableau récapitulatif de la budgétisation en Fc et en $ 87

Tableau n° 32: Répartition financière du coût global du projet . 88

100

Liste de Graphiques

Graphique n° 1 : Avis sur l'existence de l'aide humanitaire 52

Graphique n°2 : Avis sur les périodes de la distribution d'aide 52

Graphique n° 3 Avis sur le type d'ONG qui amène de l'aide humanitaire 53

Graphique n° 4 : Avis sur le type d'assistance des organisations 54

Graphique n° 5 : Avis sur l'amélioration de conditions de vie des bénéficiaires face à

l'aide humanitaire 54

Graphique n°6 : Relevé des contraintes de l'aide humanitaire face aux bénéficiaires 55

Graphique n°7 : Relevé de souhait de l'aide humanitaire 56

Graphique n°8 : Avis sur les stratégies à mettre en place pour pallier aux conséquences

de l'aide humanitaire 56

Graphique n° 9 : Avis sur l'existence de l'aide humanitaire 60

Graphique n° 10 : Avis sur les périodes de la distribution d'aide 60

Graphique n° 11 : Avis sur le type d'ONG qui amène de l'aide humanitaire 61

Graphique n° 12 Avis sur le type d'assistance des organisations 62

Graphique n° 13 Avis sur l'amélioration de condition de vie des bénéficiaires face à

l'aide humanitaire 63
Graphique n° 14 Relevé des causes de l'échec de l'aide humanitaire face aux

bénéficiaires 63

Graphique n° 15 : Relevé de souhait de l'aide humanitaire 64

Graphique n° 16 : Avis sur les stratégies à mettre en place pour pallier aux

conséquences de l'aide humanitaire. 65






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote