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Agriculture et contribution à  la croissance économique de la rdc


par Pascal BEYA
Université Officielle de Mbujimayi - Sciences économiques et de gestion  2019
  

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2.2. Différentes appréhensions de la croissance économique

Les théories explicatives de la croissance économique sont relativement récentes dans l'histoire de la pensée économique. Ces théories, sans négliger le rôle de l'ensemble de facteurs de production, tendent à mettre en avant parmi ceux-ci le rôle primordial du progrès technique dans la croissance.

Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces théories expliquent encore mal d'où provient ce progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de l'économie.19(*)

1. Ecole classique

La plupart des économistes de l'école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état stationnaire était le produit des rendements décroissants des terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son «  principe de population », mais aussi pour John Stuart Mill.

Les théories classiques de la croissance sont pessimistes. Ces auteurs estiment qu'à long terme l'économie va atteindre un état stationnaire : la croissance va ralentir, pour finalement atteindre zéro. A cet état stationnaire, la production n'augmente plus.

1.1. David Ricardo et les rendements décroissants

David Ricardo (1772-1823) considérait, comme les autres économistes classiques, que l'investissement était essentiel à la croissance économique. Les capitalistes utilisent leur épargne pour investir. La croissance économique dépend donc de la répartition des revenus : plus les capitalistes reçoivent une part importante du profit, plus ils investiront, plus la croissance sera importante.

Or, selon Ricardo, la répartition des revenus risque d'être de moins favorable à l'investissement en raison des rendements décroissants de la terre.

Les classiques raisonnaient en termes de classes sociales. Selon Ricardo le revenu national est partagé entre trois classes sociales : les propriétaires (qui reçoivent la rente pour l'exploitation de la terre), les travailleurs (qui reçoivent un salaire) et les capitalistes qui reçoivent le profit et qui utilisent ce dernier pour investir).

La rente que reçoit un propriétaire est déterminée par la différence entre le rendement de sa terre et le rendement de la terre la moins faible. Par conséquent, le propriétaire de la terre la plus fertile reçoit la plus forte rente, tandis que le propriétaire de la terre la moins fertile ne reçoit aucune rente.

Avec l'augmentation de la population, il faut exploiter de plus en plus de terre, moins les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins fertiles.

C'est la loi de rendements décroissants : le rendement d'une terre est plus faible que le rendement des terres qui ont précédemment été mises en culture. D'une part, les propriétaires obtiennent des rentes de plus en plus importantes. D'autre part, le prix du produit augmente car le coût de production augmente. Comme le prix des produits agricoles augmente, les travailleurs exigent des salaires de plus en plus élevés pour pouvoir se les procurer.

Puisque les capitalistes reçoivent le revenu qui n'a été distribué ni aux rentiers, ni aux travailleurs, alors ils avaient vu peu à peu leurs profits diminuer. Puisqu'ils disposent de moins d'argent, les capitalistes investissent de moins en moins, donc la production augmente de moins en moins. Lorsque l'investissement atteint zéro, la production n'augmente plus et stagne : l'économie atteint un état stationnaire. Le déclin de la croissance est inéluctable. Mais il est possible de retarder l'instant où l'économie se retrouve à l'état stationnaire en ouvrant les frontières et exportant les produits.20(*)

* 19 MARCIANO A., Histoire de la pensée économique, Université de Montpellier 1, Faculté d'économie, 2011-2012, p.p18-24

* 20 BILOLO P., Théorie de l'échange international, Université Officielle de Mbujimayi, Faculté des sciences économiques et de gestion, 2018-2019, p17

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