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Crise écologique et mission de l’église évangélique du cameroun


par Clément Hervé KUATE DJILO KUATE DJILO
Université Protestante d'Afrique centrale  - master  2017
  

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II.3- La crise écologique en rapport avec l'espace aérien.

L'air demeure un élément fondamental et indispensable pour les êtres vivants. Ainsi, chaque jour, nous inspirons environ 20m3 d'air. Celui-ci se compose originellement d'un ensemble de gaz et de particules dont la présence et les concentrations sont telles que la vie est possible, ce qui reste pour l'instant un cas unique dans l'ensemble des planètes connues. L'air est composé des éléments chimiques suivants : Azote, Oxygène, Argon, Anhydride carbonique, Néon, Hélium, Méthane, Krypton, Hydrogène, Xénon, Ozone, Oxyde nitreux et du Radon83(*). Signalons tout de même que la connaissance exhaustive de la composition de l'air reste hors de portée car c'est un milieu dynamique : ses multiples constituants sont en perpétuelle transformation, par suite des conditions météorologiques, des flux atmosphériques et des réactions chimiques. Pourtant, même si des événements d'origine naturelle peuvent induire des changements brutaux dans la composition de cet équilibre atmosphérique (comme en témoignent les éruptions volcaniques et les collisions avec des météorites84(*)), depuis le début de l'ère industrielle, les sociétés humaines perturbent sensiblement l'atmosphère et le climat sur un pas de temps beaucoup plus court.

Dans l'atmosphère, nous avons les petites particules solides ou liquides en suspension, appelées  aérosols. Ce sont des particules insédimentables car elles ne peuvent pas se déposer sur le sol sous l'effet de la gravitation. Leur taille varie de quelques nanomètres à presque 100 microns, soit l'épaisseur d'un cheveu.

En moyenne globale, environ trois milliards de tonnes d'aérosols sont émis chaque année par une multiplicité de sources à la fois naturelles (cendres volcaniques, poussières désertiques, embruns marins) et humaines (fumées d'industrie, gaz d'échappement, poussières issues de feux agricoles), ce qui induit une très grande diversité de leurs propriétés.
Dans la stratosphère, les aérosols, principalement d'origine volcanique, sont rares mais ils peuvent résider plusieurs années. Dans la basse troposphère, où ils sont en général beaucoup plus abondants, les aérosols séjournent quelques jours seulement, cette durée variant essentiellement selon les précipitations85(*).

L'activité naturelle et surtout celles de l'homme modifie considérablement l'air. Cette pollution atmosphérique signifie la présence indésirable d'impuretés ou l'élévation "anormale" de la proportion de certains constituants de l'atmosphère. Cette situation à des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives.

La partie de l'atmosphère concernée par les problèmes de pollution comprend la troposphère86(*) et la stratosphère87(*). En effet, les émissions de polluants à durée de vie supérieure à 5 ans environ peuvent atteindre la stratosphère. La concentration et/ou la dispersion des polluants dépendent ensuite en général des conditions météorologiques. Ces constituants de nature à polluer agissent à différentes échelles : certains composés gazeux sont sans effet localement mais peuvent perturber l'équilibre climatique planétaire, tandis que d'autres sont particulièrement virulents pour la santé au niveau local et régional mais ont une influence très limitée sur l'atmosphère dans son ensemble. Ici la destruction de l'ozone atmosphérique est en jeu. Cette fine couche agit comme un filtre en absorbant le rayonnement ultraviolet solaire nuisible aux êtres vivants. Or, depuis un certain temps, elle est attaquée par les activités polluantes de l'homme, ceci dans la plupart des régions de la planète exception faite de quelques régions tropicales. Les fluorures sont notamment rejetés dans l'air par diverses industries, surtout celle de l'électrochimie de l'alumine. Nous avons aussi les gaz à effet de serre.

Ce phénomène naturel de piégeage par l'atmosphère de la fraction du rayonnement solaire réémis par la Terre est amplifié par les rejets excessifs de gaz dits à effet de serre comme le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d'azote... qui proviennent des émissions naturelles des forêts et humaines (automobile, raffinerie, combustion des déchets. De plus, des températures plus élevées entraînent une stagnation de l'air, conduisant l'ozone à rester plus longtemps au même endroit et augmentent par conséquent l'exposition humaine et l'impact sur la santé.

Ainsi, la destruction de cette couche nous expose à l'ozone qui peut être responsable de nombreux effets indésirables sur la santé humaine, notamment des irritations, des crises de toux, une aggravation des crises d'asthme, des maladies pulmonaires chroniques et peut conduire à une mort prématurée.

L'ozone88(*) est un gaz très oxydant qui, à des concentrations élevées, a un effet néfaste sur la végétation. Il pénètre dans les feuilles par les stomates et se dégrade instantanément au contact des cellules, entraînant des réactions en chaîne et aboutissant à la mort de celles-ci. Sur les plantes les plus sensibles, les symptômes sont identifiables dans un premier temps par la présence de nécroses foliaires et ensuite par la chute prématurée des feuilles. Ces pertes foliaires entraînent des diminutions de croissance et un affaiblissement des plantes, les rendant plus sensibles aux attaques parasitaires tels que les insectes et champignons ainsi qu'aux aléas climatiques comme la sécheresse.

L'ozone et les oxydes d'azote sont des polluants qui sont les principaux constituants de la pollution photochimique. Celle-ci est générée dans la troposphère sous l'effet du rayonnement solaire qui implique des réactions chimiques avec divers polluants comme les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone et certains composés organiques volatils non-méthaniques.

Cette pollution provoque des irritations et des inflammations de l'appareil respiratoire et une augmentation de l'hyperréactivité bronchique chez les asthmatiques. Le dioxyde d'azote est une cause majeure d'eutrophisation (croissance excessive des algues et des végétaux dans l'eau) et d'acidification.

Le monoxyde de carbone89(*) représente le principal polluant de l'air et résulte de la combustion incomplète et rapide des combustibles et carburants. Plus populaire d'entre tous les gaz à effet de serre, nous savons que son taux a augmenté de 144 % depuis l'époque préindustrielle.90(*)

Selon la même source, le CO2 est aussi celui dont l'impact sur le réchauffement est le plus important. Sa présence est très remarquable car il s'impose par sa très grande quantité dans l'atmosphère, sa durée de vie est en outre conséquente puisqu'il y reste cent ans. Au final, on estime qu'il contribue à 65 % du « forçage radiatif » (tout ce qui influe sur le réchauffement) induit par l'ensemble des gaz à effet de serre. Résultant d'un équilibre naturel, sa concentration dans l'air était de 278 ppm avant le début de l'ère industrielle : les données avancées aujourd'hui par l'OMM montrent que ce taux a augmenté de 144 %.

A forte dose, il agit sur l'hémoglobine qui ne fixe plus l'oxygène et peut engendrer des lésions du système nerveux et des troubles cardio-vasculaires. En effet, une asphyxie générale de l'organisme, et plus particulièrement du cerveau peut survenir, ce qui conduirait à une grande fatigue, des céphalées, des dépressions et des complications neuropsychiques.

La pollution de l'air est la résultante de multiples facteurs : production d'énergie, agriculture intensive, industries extractives, métallurgiques et chimiques, la circulation routière et aérienne, incinération des ordures ménagères et des déchets industriels, etc.

Nous avons aussi le méthane (CH4). Selon certaines sources91(*), c'est le deuxième plus important gaz à effet de serre persistant, qui contribue à hauteur de quelque 17 % au forçage radiatif. Environ 40 % des rejets de CH4 dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et 60 % d'origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse, etc.). Le CH4 atmosphérique a atteint un nouveau pic en 2015 - 1845 parties par milliard environ, soit 256 % du niveau qu'il avait à l'époque préindustrielle.

Nous voyons donc que la pollution atmosphérique sévit surtout en milieu urbanisé et dans les zones d'activités, non seulement par suite de la concentration des industries et des foyers domestiques, mais aussi à cause de la circulation des véhicules à moteur. L'étalement des grandes agglomérations a pour corollaire des besoins en transports toujours plus nombreux.

Mentionnons également les feux de végétation tropicale issus de la culture sur brûlis, qui dégagent de la suie, du dioxyde de carbone, du monoxyde de carbone, des hydrocarbures, du monoxyde d'azote et du dioxyde d'azote. Cette pollution reste encore une des plus importantes. Elle est même bien visible sur l'imagerie satellitaire. Cependant, elle concerne peu directement les pays riches.

La pollution émane donc de sources variées qui rejettent des polluants dits primaires. Puis, au contact les uns des autres, par synergie et réactions chimiques avec d'autres composants de l'atmosphère, ces "précurseurs" engendrent des polluants dits secondaires, même à forte dilution, qui sont très toxiques.

La boulimie énergétique propre aux pays industrialisés s'accompagne d'une contamination sans cesse accrue de l'air, des eaux continentales, de l'océan et même des sols par les innombrables substances polluantes produites par les combustions. Avec la pollution automobile il y a la contamination de l'atmosphère liée à la circulation routière provoquée principalement par la combustion de combustibles fossiles (en particulier de pétrole sous forme d'essence et de gazole). Or, la circulation routière et le nombre de véhicules motorisés ne cessent de croître, partout dans le monde : un véritable fléau. La pollution automobile est une source d'inquiétude, surtout dans les rues les plus fréquentées des centres villes, où un grand nombre de piétons côtoie une circulation automobile intense. Certains pays ont désormais mis en place un système de suivi des indices de pollution. Les conditions les plus défavorables surviennent lorsqu'un trafic important coïncide avec un temps chaud et sans vent. Les hôpitaux enregistrent alors une augmentation des crises d'asthme, surtout chez les enfants. C'est dans les rues que les concentrations de polluants sont les plus élevées, en particulier à l'intérieur même des véhicules, ces derniers recevant l'air pollué des véhicules qui les précèdent. La pollution diminue très rapidement dès que l'on s'éloigne de la rue, surtout s'il y a du vent, même faible. Outre l'inhalation des polluants qui peut nuire gravement à la santé, la pollution automobile pose un autre problème d'environnement.

C'est pourquoi, on observe, à l'exception du plomb, une absence de diminution concernant les concentrations d'oxydes d'azote, de particules et de composés organiques volatils malgré les réductions unitaires d'émissions des nouveaux véhicules à essence et diesel.

Au demeurant, toutes les activités humaines ainsi que leurs produits tels que les déchets domestiques ou industriels, les élevages, et les cultures intensives, la production et la consommation d'énergie, le stockage de déchets radioactifs, etc. cumulent toutes les conditions bioécologiques favorables à la profération de germes pathogènes (virus, bactéries, parasites) responsables de nombreuses maladies qui sévissent dans les sols, les eaux et l'air. On est exposé au quotidien aux polluants du sol par voie d'inhalation des poussières ou d'embruns, par absorption cutanée ou par consommation de produits infectés issus des cultures ou de viandes contaminées. L'exposition de l'être humain et sa consommation de produits contaminés par les pesticides engendrent principalement des difficultés respiratoires et cardiovasculaires, le développement d'un certain nombre de pathologies cancéreuses et neurologiques, mais aussi la faiblesse de la reproduction chez l'homme. Les personnes vivant dans des milieux pollués, près des mines, des sites industriels, des sites d'élimination de déchets ou autres, sont les plus sujettes à des bronchites chroniques et des dermatites. L'exposition aux dioxines et furannes cause des cancers déjà observés aussi bien chez les animaux que chez les êtres humains, alors qu'une contamination des sols avec des métaux lourds engendre des maladies respiratoires à la suite de la pénétration et la fixation de microparticules dans les alvéoles pulmonaires. Cette pénétration assure le passage des dioxines dans le sang, et peut contaminer les animaux et les êtres humains par voie digestive à la suite de la consommation des plantes et de viandes contaminées. En effet, une forte concentration de plomb est susceptible d'entraîner des spasmes abdominaux, des nausées, de la diarrhée aiguë, et même le coma et le décès auprès des nourrissons. Dans certains cas, on a constaté même de l'anémie, une déficience de la fonction mentale et des problèmes neurologiques surtout chez les jeunes enfants.

L'écosystème est altéré par tous les déchets et les toxines naturelles et souvent anthropiques, ce qui met en danger la faune, la flore et l'être humain qui court de plus en plus de risques sanitaires qui peuvent se solder par de plus en plus de décès couplés de non-reproduction de l'être humain et de toutes les espèces qui se trouvent sur Terre.

* 83 Jean Bosco MOUTHE, Annale Mouthe : Première D Science de la Vie et de la Terre, SE, SL, 2011, P. 21.

* 84 Corps rocheux d'origine extraterrestre qui a survécu à la traversée de l'atmosphère et qu'on retrouve donc sur le sol.

* 85 Jean Bosco MOUTHE, Op Cit. P 47.

* 86 Zone de l'atmosphère terrestre située entre 0 et 10 kilomètres d'altitude dans les zones tempérées

* 87 Couche de l'atmosphère située entre la troposphère (6 à 17 km d'altitude) et la mésosphère (50 km d'altitude). La frontière de la troposphère et de la stratosphère peut être considérée comme une sorte de surface de discontinuité, étant donnée la différence des propriétés de l'air dans la troposphère et la stratosphère, et on peut imaginer l'existence de mouvements ondulatoires se propageant le long de cette surface.

* 88 L'ozone ou trioxygène, est une substance de formule chimique O3 : ses molécules sont triatomiques, formées de trois atomes d'oxygène.

* 89 Le monoxyde de carbone est le plus simple des oxydes du carbone. La molécule est composée d'un atome de carbone et d'un atome d'oxygène ; sa formule brute est CO et sa formule semi-développée C=O. Ce corps composé est à l'état gazeux dans les conditions normales de température et de pression.

* 90 http://www.humanite.fr/le-taux-de-co2-dans-lair-plus-important-que-jamais-618889 consulté le 0506/2017 à 10H 11.

* 91 https://www.notre-planete.info/actualites/4536-concentration-CO2-400-ppm consulté le 05/06/17 à 10H 22.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote