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Crise écologique et mission de l’église évangélique du cameroun


par Clément Hervé KUATE DJILO KUATE DJILO
Université Protestante d'Afrique centrale  - master  2017
  

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III.3- Les responsables de la crise écologique.

Les scientifiques pensent que « la teneur de l'atmosphère, moyennée à l'échelle du globe, en dioxyde de carbone (CO2) atteint le seuil, aussi symbolique que significatif, de 400 parties par million (ppm) pour la première fois en 2015 et a affiché de nouveaux records en 2016 dans le sillage d'un très puissant Niño, d'après le bulletin annuel de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) sur les gaz à effet de serre. »104(*)

Qui sont les responsables de cette situation chaotique ? Quand nous lisons le premier chapitre de la Genèse, une expression revient comme un refrain à la fin de chaque journée de la création : et Dieu vit que cela était bon (Genèse 1 : 4, 12, 18, 21). Dieu a fait sortir du chaos initial la terre vivante et l'univers ordonné et harmonieux, cadres propices à toute vie et à l'épanouissement de l'être humain. Dieu a donc su que l'homme ne peut s'épanouir que dans un environnement parfait, équilibré, bon et sain. C'est pourquoi il l'a créé le sixième jour, après que l'écosystème ait été mis en place. Et, sachant d'office que la rupture de l'équilibre écologique serait fatale pour l'homme, le Créateur lui a confié la responsabilité de cultiver et de garder le jardin (Gn2 : 15). Dieu a fait confiance à Adam et Eve en leur donnant la terre pour l'exploiter en vue de satisfaire leurs besoins vitaux, mais dans le cadre strict de la promotion de l'équilibre écologique initial.

Par ailleurs, si à cause du péché de l'homme, la pluie ne se transforme pas en déluge pour détruire tout ce qui vit sur la terre (Gn 6 : 9-7 : 24), elle se transforme néanmoins en poussière, en poudre (Dt. 28 : 24) et en grêle (Ps. 105 : 32), ou encoure cesse de tomber pour provoquer la sécheresse (I Rois 8 : 35 ; I Rois 17, 1 ; Ag 1 : 10).Ainsi, à cause de l'irresponsabilité de l'homme, la création a été complètement désorganisée et "attend avec un ardent désir" d'être rétablie. Décimée par l'égoïsme humain, craquée par la sécheresse, contaminée par diverses pollutions et maladies, fanée par le réchauffement, la nature pousse des cris de détresse.

Ainsi, L'homme a un rôle central à l'intérieur de la nature parce qu'il est fondamentalement différent du reste des réalités naturelles. Il est non seulement une partie de la nature, mais aussi l'unique être capable de saisir l'intelligibilité de l'univers. C'est le principe même de l'anthropocentrisme. L'homme joue un rôle central et déterminant par rapport au reste de la nature. D. MÜLLER parlant de ce sujet déclare que: « la Bible pense le monde en terme de commencement ; l'homme y est à l'image de Dieu ; il reçoit de Dieu le pouvoir de nommer les animaux et les plantes ; l'homme est appelé à vivre dans la suivance (à la suite) du Christ, ce second Adam, qui transcende lui aussi la nature par sa résurrection »105(*)

Cet anthropocentrisme sera aussi formalisé par Kant aux temps modernes. Kant appelle personne morale « l'être humain en tant qu'il est porteur de la loi morale et, par conséquent, digne de respect. Comme telle, la personne a une valeur infinie et ne peut être traitée comme moyen ou une chose, mais uniquement comme une fin en soi »106(*). D'où la maxime suivante : « Agit toujours en sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais comme un moyen ».

Avec la  déforestation qui est un phénomène qui touche toutes les forêts tropicales, en particulier en Amazonie, en Afrique équatoriale et en Asie du Sud-Est, chaque année, ce sont plus de 10 millions d'hectares qui disparaissent. La forêt recule. Toutes les deux secondes, la taille d'un terrain de football. D'ailleurs il est signalé que les hommes, avec « les méthodes traditionnelles de cultures sur brûlis, ainsi que l'utilisation des feux de brousse pour la chasse ont fait diminuer progressivement l'étendue des forêts. »107(*) Cette déforestation est dramatique. Parce qu'elle met en danger des milliers d'espèces végétales et animales. Elle détruit le cadre de vie de centaines de millions de personnes. La déforestation représente une triple menace pour la biodiversité, les équilibres climatiques mondiaux et les conditions de vie dans les bassins forestiers.

Au cours des siècles, l'homme a augmenté, de manière croissante, son emprise sur le milieu naturel en exploitant de plus en plus les espèces. C'est la troisième cause d'extinction des espèces sur terre. Le rythme actuel de consommation des ressources naturelles par l'humanité excède leur rythme de renouvellement.  La  surexploitation peut concerner tout ou une partie de l'environnement ou un endroit particulier de l'environnement (la mer par exemple avec la surpêche ou la surexploitation d'algues).On distingue plusieurs catégories d'exploitation : La consommation par la chasse, la pêche ou la cueillette, la commercialisation par la vente des animaux péchés ou chassés. Les collections avec les pays développés qui participent au pillage de la faune et de la flore pour la constitution de collections. Les craintes ou superstitions qui représentent soit les espèces exploitées pour leur soit disant effets bénéfiques pour confectionner des « grigris » ou autres produits liés à certaines croyances, soit les espèces que l'ont détruit à cause de certaines croyances infondées (les chauves-souris par exemple ou les hiboux). Cette surexploitation conduit à de nombreuses conséquences qui mettent en danger la biodiversité à savoir : les menaces sur les espèces végétales ou animales, la disparition éventuelle de ressources non renouvelables, la dégradation de l'équilibre naturel (chaîne alimentaire, cycle du CO2 ...)  

L'homme, de par ses multiples voyages à travers le monde, introduit volontairement ou non un grand nombre d'espèces animales et végétales dans la quasi-totalité des écosystèmes du globe. Les voyageurs ramènent, souvent sans le savoir, des graines d'espèces végétales accrochées à leurs vêtements. L'introduction d'espèces est parfois volontaire, pour des raisons économiques ou commerciales.

Nous notons aussi, au cours de la dernière décennie la prise de conscience qu'une transformation de notre vie quotidienne s'est opérée au détriment de notre qualité de vie et de la qualité de notre environnement. L'urbanisation, fruit du travail de l'homme, est faite de préférence autour de villes existantes, généralement dans des territoires jugés attractifs ou pour des raisons culturelles et historiques ou religieuses. L'urbanisation a pour cause la consommation d'espaces utiles tel que les terres riches et productives ou les littoraux qui sont le plus souvent non renouvelables ce qui entraine une perte des ressources.

L'urbanisation, initiative de l'homme, apparait aussi comme un facteur important de la pollution par la production de déchets solides ou liquides rejetés dans la nature. Cette urbanisation intensive provoque un problème au niveau de la faune et de la flore, car les pollutions urbaines telles que la pollution lumineuse, par les automobiles ou encore par l'introduction d'espèce invasive, par exemple un arbre vivant dans un milieu urbain a une espérance de vie réduit alors qu'il pourrait vivre plus longtemps dans un espace naturel. Si le développement intensif des villes continue ainsi, il n'y aura bientôt plus que des villes reliées entre elles, où la biodiversité aura disparu. Nous n'avons qu'à voir Yaoundé seulement qui ne fait que s'étendre, ceci n'est pas sans incidence sur le plan écologique.

A côté de l'homme, nous avons la nature elle-même. Sa responsabilité est liée aux activités comme: le volcanisme, la chute des météorites, l'altération de la roche mère, les pluies acides, les incendies de forêts, l'érosion. Ce qu'il convient de comprendre, c'est que les sources naturelles sont moins fréquentes avec des conséquences plus ou moins négligeables.

* 104 https://www.notre-planete.info/actualites/4536-concentration-CO2-400-ppm consulté le 23/05/17 à 16H 07

* 105 D. MÜLLER, Le rapport des humains aux animaux dans la perspective de l'éthique : Mise en situation sociale, in « Théologiques », vol. 10, n° 1, 2002, Pp. 90-91.

* 106 N. BARAQUIN et J. LAFFITTE, Dictionnaire des philosophes, deuxième édition, Armand Colin, Paris, 2002, P. 170.

* 107 Georges FRANÇOISE et Guy MENANT, Op Cit P. 76.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo