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La dynamique de l'occupation des sols et ses problèmes dans la commune d'Abong-Mbang de 1955 à  2022


par Oscar Johnny Mpoulé
École Normale Supérieure de l'université de Bertoua  - Diplôme de professeur des enseignements secondaires 2ème Grade 2023
  

Disponible en mode multipage

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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix-Travail-Patrie

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MINISTÈRE DE

L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

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MINISTRY OF HIGHER EDUCATION

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UNIVERSITÉ DE BERTOUA

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THE UNIVERSITY OF BERTOUA

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ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENS) DE BERTOUA

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HIGHER TEACHER TRAINING COLLEGE (HTTC) BERTOUA

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DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE DEPARTMENT OF GEOGRAPHY

LA DYNAMIQUE DE L'OCCUPATION DES

SOLS ET SES PROBLÈMES DANS LA

COMMUNE D'ABONG-MBANG DE 1955 À 2022

Mémoire présenté en vue de l'obtention du Diplôme de Professeur de l'Enseignement Général Secondaire Deuxième Grade (DIPES II)

A dissertation defended in view for the obtention of Secondary High School Teacher's
Diploma Grade II.

Par :

JOHNNY MPOULÉ Oscar
Matricule : 18A043EB
Licencié en Géographie

JURY :

PRÉSIDENTE Pr NKAGUE NKAMBA Léontine Maître de Conférences

RAPPORTEUR Dr PETNGA NYAMEN Simon Pierre Chargé de Cours

EXAMINATEUR Dr NSAHLAI Loveline KONGLA Chargé de Cours

MAI 2023

i

L'Université de Bertoua n'entend donner aucune approbation ni improbation aux
opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme
propres à l'auteur.

ii

À la mémoire de mes défunts parents.

iii

REMERCIEMENTS

Rédiger un mémoire est un exercice qui impose une assistance. Nous ne saurons ne pas remercier la providence qui nous a donné des hommes et des femmes entièrement disponibles pour ce travail.

Nous exprimons nos sincères remerciements au Dr PETNGA NYAMEN Simon Pierre, qui a toujours été à nos côtés et a accepté avec un très grand engouement d'être notre guide lors de la rédaction de ce mémoire. Dr, merci pour vos conseils avisés et votre dynamisme.

Un remerciement particulier au Pr NKAGUE NKAMBA Léontine, Directeur de l'École Normale Supérieure pour ses multiples conseils.

Nous remercions tout d'abord notre Chef de Département, le Pr WAKPONOU Anselme, qui, malgré ses multiples occupations, nous a enseigné et nous a donné de multiples conseils non seulement sur le plan social, mais aussi sur le plan de la recherche scientifique depuis notre entrée à l'École Normale Supérieure de Bertoua en 2018. Aujourd'hui, il parait comme un père pour nous.

Un grand merci à tous les enseignants du Département de Géographie qui se sont attelés à nous guider tout au long de nos années de formations à l'ENS de Bertoua. Nous pensons à Dr NSAHLAI Loveline KONGLA, Dr DIA Florence, Dr NKODO ESSENGUE Pierre Eloi, Dr DEUDJUI Adrien Narcisse, Dr VOUNDI Éric, Monsieur MBEY Guillaume et Monsieur NITCHEU WAKPONOU Neil Daryl.

Nous remercions le personnel administratif de l'ENS de Bertoua pour leur bienveillance. Mention toute spéciale à Pr ELLA ELLA Samuel Béni, Monsieur MENGUE Constantin et Dr ABENG ZE Elyse. Nous sommes aussi redevables aux enseignants du Lycée de Tigaza; Lycée Bilingue de Bertoua; Lycée Scientifique de Bertoua; Lycée bilingue de Nkolbikon et Lycée Bilingue d'Abong-Mbang pour la qualité de nos stages parmi eux et plus particulièrement à nos encadreurs.

Nous remercions particulièrement le personnel de l'École Normale Supérieure de Bertoua, pour nous avoir délivré une attestation de recherche en tant qu'étudiant de ladite école; Monsieur FOTSO DJEMO Yves, troisième adjoint au préfet du département du

iv

Haut-Nyong; Monsieur OUCHÉ Kalandi, sous-préfet de l'arrondissement d'Abong-Mbang, pour nous avoir délivrer non seulement les autorisations de recherche dans la circonscription administrative, mais aussi la sécurité durant tout notre séjour à Abong-Mbang.

Nos remerciements vont particulièrement à l'endroit de toutes personnes contribuées à l'assaisonnement de notre mémoire en apportant des informations clé pour la rédaction de ce travail. Il s'agit là de nos informateurs notamment MPANINGA ZELA Wilfried qui nous a guidé vers nos personnes enquêtées, Monsieur NDJOBOUDA Elie, un de nos enquêtés et ancien adjoint au maire de la Commune d'Abong-Mbang; Monsieur FENTE Célestin Jean-Claire consultant PNDP; Maman BANA ME MENKOUENG Margueritte.

Notre gratitude va à l'endroit de nos parents, notamment mon père BOUBOUANS MPENDE Alexis et à ma très chère et tendre mère MPOT BOUBOUANS Joëlle qui se sont sacrifié pour nous procurer du soutien multiforme sans toutefois oublier mes frères et soeurs notamment MEGOK Fabrice Dessy Franklin et sa compagne Sandra; NANGA BOUBOUANS Jonas et sa compagne; DAMBIE MBONE Tony; AYA Brice; KODA DJIDDAH Doudou Flore; MENGOMEKONG Guy Orgazy; BOUBOUANS BOUBOUANS Grace Sandra; MEKOK BIEL Alain Brillant, ANGOS Gabain, BIES BOUBOUANS Brenane Lucie, Tantine TRONCHE Claudine, EKANGA Ygor DIANS Sosthène et tous les autres; sans oublier la famille NGONGLA, la famille AYA et MIMBANG pour l'amour fraternel et de multiples conseils. Que notre famille trouve ici l'expression de notre plus profonde reconnaissance.

Gratitude à nos amis Dr NGAGOUM Edmond François et sa compagne NGAKON Delarose; M. TSEY TSIGABELEM Romuald; ABANDA OUNDI Jérôme Dimitri et DJENG Patrick Emerson, NANA Yves, FEUKENG KENE Borel, AZALEFACK Laurette Madeleine, AYE SAMBE Placide Ruphin pour leur soutien quotidien à l'égard de nos travaux.

Nous remercions nos camarades de promotion pour leur collaboration, leur esprit de partage et leurs encouragements... Que tous ceux qui ont aidé de près et/ou de loin, trouvent ici l'expression de toute notre gratitude.

SOMMAIRE

Pages

v

Dédicace ii

Remerciements iii

Sommaire v

Liste des figures vi

Liste des tableaux vii

Liste des photos viii

Liste des planches ix

Sigles et abréviations x

Résumé 1

Abstract 1

Introduction générale 2

Chapitre I. Généralités sur la dynamique d'un territoire 13

Chapitre II. Présentation des résultats 43

Chapitre III. Interprétation et discussion 64

Chapitre IV. Intérêts de l'étude 79

Conclusion générale 88

Bibliographie 90

Index des auteurs 94

Annexes 96

vi

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1. Localisation de la commune d'Abong-Mbang 22

Figure 2. Précipitations et température annuelles en mm 25

Figure 3. Schéma synoptique de la démarche méthodologique adoptée 41

Figure 4. Limite de l'espace urbain d'Abong-Mbang en 1955 48

Figure 5. Abong-Mbang en 1955 constitué des bâtisses Allemands et Français 48

Figure 6. Diagramme de répartition des classes d'occupation du sol en 1984 50

Figure 7. Diagramme de répartition des classes d'occupation du sol en 2004 52

Figure 8. Diagramme de répartition des classes d'occupation du sol en 2022 53

Figure 9. Spatio-carte d'Abong-Mbang 55

Figure 10. Ville d'Abong-Mbang 56

Figure 11. Occupation du sol en 1984 65

Figure 12. Répartition des superficies des classes d'occupation du sol en 1984 67

Figure 13. Occupation du sol en 2004 68

Figure 14. Répartition des superficies des classes d'occupation du sol en 2004 70

Figure 15. Occupation du sol en 2022 71

Figure 16. Répartition des superficies des classes d'occupation du sol en 2022 73

vii

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1. Identification des questions, objectifs et hypothèses de recherche 11

Tableau 2. Secteurs de la Commune d'Abong-Mbang 23

Tableau 3. Responsables Municipaux de la Commune d'Abong-Mbang depuis 1958 24

Tableau 4. Rendements et productions de quelques cultures d'Abong-Mbang . 33

Tableau 5. Classification d'occupation du sol en 1984 50

Tableau 6. Classification d'occupation du sol en 2004 51

Tableau 7. Classification d'occupation du sol en 2022 52

Tableau 8. Synthèse des mutations spatiales de 1984 à 2022 73

viii

LISTE DES PHOTOS

Pages

Photo 1. Le Nyong, cours d'eau alimentant le réseau hydrographique de la commune 26

Photo 2. Une vue d'un type de forêt dense de la commune d'Abong-Mbang 27

Photo 3. Vue du type de forêt autour de la ville d'Abong-Mbang 28

Photo 4. Vue d'une porcherie artisanale à Abong-Mbang 34

Photo 5. Des exploitants forestiers dans la commune d'Abong-Mbang 35

Photo 6. Marché A d'Abong-Mbang 37

Photo 7. Vue de l'école régionale d'Abong-Mbang 44

Photo 8. Vue de la prison centrale d'Abong-Mbang 45

Photo 9. Bâtiment abritant la recette des finances d'Abong-Mbang 46

Photo 10. Résidence du chef de région 47

ix

LISTE DES PLANCHES

Pages

Planche 1. Vue de quelques bâtiments d'églises d'Abong-Mbang 32

Planche 2. Problème d'accès à l'eau potable 58

Planche 3. Les vois de communication enclavées 59

Planche 4. Populations installées dans les zones marécageuses à Abong-Mbang 61

Planche 5. Vue de quelques bâtiments vétustes 62

x

SIGLES ET ABREVIATIONS

APC: Approche Pédagogique par les Compétences

BUCREP: Bureau Centrale de Recensement de la population

CES: Collège d'Enseignement Secondaire

DD: Délégation départementale

DIPES II: Diplôme de Professeur de l'Enseignement Secondaire deuxième grade

EEC: Église Évangélique du Cameroun

EIE: Étude D'impact environnementale

ENIEG: Écoles Normales d'Instituteurs de l'Enseignement General

EPC: Église Presbytérienne du Cameroun

ETA: École Technique d'Agriculture

ETS: Établissement

FECAFOOT: Fédération Camerounaise de Football

GIC: Geographic Information System

GPS: Global Positioning System

MINADER: Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural

MINESEC: Ministère des Enseignements Secondaires

PCD: Plan Communal de Développement

PNDP: Programme National d'appuis au Développement Participatif

RGPH: Recensement général de la Population Humaine

SAR/SM: Sections Artisanales et Rurales-Section Ménagère

SIG: Système d'Information Géographique

1

RESUME

La croissance démographique et spatiale de la commune d'Abong-Mbang entraine une augmentation des besoins des habitants. Seule une reconsidération de ces zones périphériques qui a permis d'élucider durablement le caractère "anarchique" de l'occupation du sol, et offrira des alternatives appropriées aux populations de cette commune jusqu'ici dépourvue d'infrastructures urbaines dignes de ce nom. Notre sujet de recherche pose le problème sur la dynamique d'occupation des sols dans cette localité ainsi que les conséquences qui en découlent. Notre objectif dans ce travail est de montrer l'impact des changements d'occupation des sols dans la commune d'Abong-Mbang de 1955 à 2022. Pour y arriver, une approche méthodologique qualitative basée sur l'analyse des textes, des dires d'acteurs, l'analyse diachronique, sur les observations directes de terrain et sur le traitement des informations empiriques a été adoptée. Les résultats montrent que la dynamique des terres dans la ville d'Abong-Mbang a impacté l'ensemble de la commune.

Mots clés : Abong-Mbang, cartographie, croissance, développement, ville.

ABSTRACT

TITLE: THE DYNAMICS OF LAND USE AND ITS PROBLEMS IN THE

COMMUNE OF ABONG-MBANG FROM 1955 TO 2022
Keywords: Abong-Mbang, cartography, development, growth, town.

The demographic and spatial growth of Abong-Mbang leads to an increase in the needs of the inhabitants. Only a reconsideration of these peripheral areas will make it possible to permanently evade the "anarchic" character of land use, and will offer appropriate alternatives to the populations of this municipality hitherto devoid of urban infrastructures worthy of the name. Our research theme raises the problem of the dynamics of land use in this locality as well as the consequences that result from it. Our objective in this work is to show the impact of land use changes in Abong-Mbang from 1955 to 2022. To achieve this, a qualitative methodological approach based on the analysis of texts, say of actors, diachronic analysis, on direct field observations and on the processing of empirical information was adopted. The results show that the land dynamics in the city of Abong-Mbang has impacted the entire municipality.

2

INTRODUCTION GÉNÉRALE

La dynamique d'occupation des sols est un sujet d'actualité très important, qui fait référence aux changements dans l'utilisation des terres au fil du temps. Dans le cas d'Abong-Mbang, une ville située dans la région de l'Est du Cameroun, cette dynamique est particulièrement intéressante à étudier depuis 1955 à 2022 dans la mesure où elle nous permettra de montrer l'impact de ces changements dans cette zone. Ainsi, il convient de noter que depuis lors, les villes se sont propagées, à tel point qu'une majorité d'humains vivent désormais, si ce n'est dans les cités mêmes, du moins en position où sont quotidiennement subies des influences qui en proviennent. Une telle prééminence signifie que la compréhension des formes d'organisation de l'espace géographique pourrait être tributaire d'une «logique des villes», pour reprendre un titre de Claval (1979).

Selon Bardet (1983), «l'existence d'une ville constitue un phénomène pratiquement inexplicable». Quoi qu'il en soit, «si l'on reprenait tous les critères proposés par les divers auteurs [pour définir la ville], on pourrait probablement atteindre le ratio de 25/30» (Bairoch, 1985). Mais on a beau discriminer certains indices relevant de la taille, de la densité démographique, de la durabilité de l'enveloppe physique, de l'artisanat à temps complet, de la présence de fortifications, il s'avère qu'aucun de ces critères «ne saurait être en lui-même absolu ou suffisant» (ibid). En effet, des villages ont bénéficié d'ouvrages fortifiés et d'une longue espérance de vie, à la différence de villes sans protection ou qui n'ont duré que le temps de quelques générations. Quant à la taille, «[...] il faudrait pouvoir disposer d'une limite de base évidente [...]» qui, en réalité, ne cesse de varier selon les pays et les époques (Braudel, 1979). Le seuil démographique est aujourd'hui de 2000 en France, 5000 en Angleterre et 300 en Islande. Faut-il alors se résoudre à l'idée de ne pas savoir ce qu'est une ville tout en ayant le devoir d'en comprendre la genèse ?

Selon Choay (1965), il est possible que la définition de la ville demeure difficile parce que le concept primitif d'agglomération reste également flou. Connaît-on vraiment les mécanismes qui déterminent les agrégats d'équipements et d'habitats spécifiquement humains ? La définition de la notion de ville que l'on retrouve systématiquement au début de chaque traité de géographie ou d'histoire urbaine n'a jamais été vraiment résolue. Car,

3

elle rencontre toujours des divergences en termes de création, de développement y compris même la dynamique spatiale qui constitue ici une véritable thématique de recherche en Sciences Humaines et Sociales qui, malgré le temps, reste toujours pertinente et factuelle. Elle fait l'interaction de nombreuses disciplines tels que la Géographie, la Sociologie, l'Anthropologie, la Géomatique, la Télédétection, l'Informatique ou encore l'Histoire.

D'après le dictionnaire Larousse (2020), la ville est une agglomération relativement importante et dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées.

Le dictionnaire le Robert, (2021) définis la ville en tant que milieu géographique et social formé par une réunion importante de constructions abritant des habitants qui travaillent, pour la plupart, à l'intérieur de l'agglomération.

Max Weber défini la ville en tant qu'une agglomération marchande, qui est le lieu de naissance de la notion de fonction, de la discipline militaire, des partis politiques etc.

Une ville au sens du 3ème RGPH du Cameroun par le BUCREP en 2010, correspond à tout groupe d'habitations qui remplit au moins l'un des deux critères ci-dessous:

? Être le chef-lieu d'un arrondissement, d'un département ou d'une région;

? Avoir une population agglomérée d'au moins 5000 habitants et disposer des infrastructures suivantes:

o Un établissement d'enseignement secondaire ou post-primaire;

o Une formation sanitaire;

o Des installations fonctionnelles de distribution d'eau et d'électricité;

o Un marché quotidien.

4

CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET

Une étude portant sur la question des mobilités humaines et des logiques de l'occupation des espaces, appréhendée dans une perspective de la géographie, peut se faire dans une logique de croisement de certaines spécialités de la géographie telles que la géographie physique, la géographie humaine ou encore la géographie économique.

Contexte du sujet

Les villes ne cessent de croitre et de rassembler un pourcentage toujours plus grand de la population mondiale: c'est l'urbanisation. Cette dernière est l'une des manifestations humaines les plus marquantes du siècle dans les pays développés, environ 80 % de la population habite dans des agglomérations «urbaines», alors que dans les pays en développement, le phénomène est en pleine explosion en raison de dynamismes démographiques et spatiaux (Nguimalet, 2004). Ainsi, l'urbanisation, tel un phénomène social et une transformation physique des paysages, est la plus puissante, irréversible et visible des transformations humaines sur la terre (Kouamé, 2016). Cette croissance dynamique est alimentée non seulement par l'occupation souvent anarchique du sol mais aussi, favorisée par l'espace disponible à conquérir dans des zones périphériques qui débouchent sur les périphéries urbaines.

La croissance démographique et spatiale combinée suscite une augmentation des besoins des habitants, seule une reconsidération de ces zones périphériques permettra d'élucider durablement le caractère "anarchique" de l'occupation du sol, et offrira des alternatives appropriées aux populations de ces zones jusqu'ici dépourvues d'infrastructures urbaines dignes de ce nom. Le monde en développement est le siège de cette transformation démographique et spatiale. Toutefois, force est de constater que l'urbanisation telle une problématique actuelle, mondiale diffère selon qu'on est dans les pays développés, ou sous- développés. Dans ces derniers, ce phénomène s'apprécie différemment selon qu'on se trouve en Afrique du nord, Afrique subsaharien, en Amérique latine...(Djiby, 2014).

5

Notre thématique de recherche qui traite de « la dynamique d'occupation des sols à Abong-Mbang et ses problèmes de 1955 à 2022 » porte une réflexion qui s'inscrit dans la perspective de l'analyse des inconvénients de la dynamique spatiale d'un territoire.

Justification du Sujet

L'étalement urbain constitue désormais un problème mondial. La ville se fait et se défait quotidiennement au rythme de dynamiques. La vitesse de croissance et la taille atteintes par les ensembles urbains soulèvent des problèmes nouveaux au plan international, national mais aussi local. Ces problèmes sont susceptibles de mettre en péril la viabilité économique et sociale des villes: déséquilibre entre les besoins quotidiens de la population et les moyens de les satisfaire, entre la demande pour les services urbains et les investissements réalisés dans les réseaux et infrastructures surtout dans nos latitudes. " Lorsque la croissance urbaine se fait sans développement économique suffisant, les investissements dans les infrastructures et services urbains de base souffrent d'étranglement, incapables de suivre le rythme de croissance des besoins, et se dégradent faute de faire l'objet d'une maintenance. Besoins mal satisfaits, mais aussi gaspillage des ressources et forte exclusion sociale sont alors les manifestations de ce manque de viabilité" (Godard, 1995).

CONTEXTE SCIENTIFIQUE

L'exploration d'une vaste documentation en relation avec la thématique traitée est un préalable dans la réalisation de ce travail. Ainsi, les ouvrages, les articles, les rapports d'activité, les mémoires et les thèses ont été consultés. L'objectif était d'avoir des connaissances larges sur la question de la dynamique spatiale d'une ville. Cette méthode de recherche vise à éviter ce qui a été dit et écrit afin de se positionner sur le débat scientifique. Toutefois, il faut remarquer que les cinq dernières décennies ont fait l'objet d'une littérature abondante sur la question du système d'éducation et de ses corollaires.

6

Les études sur la dynamique spatiale des villes sont un domaine de recherche en géographie et en urbanisme qui étudie comment les villes se développent et évoluent dans l'espace. Ces études sont basées sur l'analyse de données géographiques et sociales pour comprendre les tendances en matière d'utilisation des sols, de croissance démographique, de migration, de développement économique et de changement environnemental dans les zones urbaines. Les études sur la dynamique spatiale des villes sont importantes car elles permettent de mieux comprendre les processus qui façonnent les villes, d'anticiper sur les changements futurs et de planifier en conséquence pour répondre aux besoins des populations urbaines. Ces études sont également importantes pour la prise de décision en matière de politique publique, notamment pour la planification urbaine, la gestion des transports, la gestion de l'environnement et la réglementation de l'utilisation des sols. C'est pour cette dernière raison que le sujet intéresse la majorité des chercheurs géographes dans l'ensemble du monde.

Dans le monde, la question de la dynamique spatiale est un sujet complexe qui peut être abordé sous différents angles, tels que la population, l'économie, l'environnement et la politique. L'étude de ces différentes perspectives peut nous aider à mieux comprendre les tendances et les changements dans la distribution spatiale des populations et des activités économiques dans le monde. Harvey, (1989) décrit la transformation de Paris en une ville postmoderne. Il explore comment les changements économiques et culturelles ont affecté la ville et sa dynamique spatiale.

En Afrique, plusieurs chercheurs ont écrit sur la dynamique spatiale des villes africaines. En côte d'ivoire par exemple, La dynamique spatiale d'Abidjan, la plus grande ville de Côte d'Ivoire, est un sujet d'étude important car la ville est un centre économique et commercial important de la région. La ville connaît une croissance rapide de la population et de l'urbanisation, ce qui peut entraîner des défis en termes de planification urbaine, d'utilisation des terres et de développement durable. Ainsi nous pouvons noter que Plusieurs auteurs ont étudié la dynamique spatiale d'Abidjan. Par exemple, dans une étude de (Kouamé et Al, 2016) ont examiné les tendances de l'urbanisation à Abidjan. Les résultats ont montré que la ville connaissait une croissance rapide de la population et de l'urbanisation, mais que cette croissance était inégale entre les différentes zones de la ville.

7

La croissance urbaine s'est amorcée plus tardivement qu'ailleurs mais les taux de croissance urbaine sont aujourd'hui les plus élevés du monde. Selon les perspectives des Nations Unies, l'accroissement du nombre de citadins, d'ici à l'an 2025, pourrait être supérieur à l'ensemble de la population africaine d'aujourd'hui (Clauzel, 2008).

Toutefois, s'il est vrai que l'existence de villes est un phénomène très ancien en Afrique, c'est néanmoins la colonisation qui lui a imprimé le caractère qu'elle connaît encore de nos jours. Les grandes villes actuelles ont été fondées dans des sites choisis en fonction de considérations liées aux besoins de la colonisation. Les ports maritimes ont généralement été favorisés. Dans les villes africaines, l'extension urbaine n'est le plus souvent ni contrôlée, ni maîtrisée, engendrant de nombreuses carences en logements, équipements et services urbains (Djiby, 2014).

Au Cameroun, il convient de noter que le Cameroun, pays de l'Afrique centrale, fait face à une urbanisation d'intensité croissante et difficilement maîtrisable. Surtout à cause du fait que la ville au Cameroun est décrétée et celle-ci n'est pas immédiatement accompagné des équipements qui définissent la ville le cas d'Abong-Mbang

PROBLEMATIQUE

En réalité, avec la déprise agricole, la situation paysanne devient, en effet, de plus en plus difficile. Pour échapper à ces péripéties sans précèdent, ces populations des campagnes étaient dans le réel besoin de trouver un refuge, un lieu de sécurité, de bien être, d'avenir, de promotions économiques... La ville offre, quant à elle, de nouvelles possibilités économiques, un cadre culturel attirant, un espoir d'enrichissement et de promotion sociale ce qui s'est traduit par un exode massif des campagnes vers Abong-Mbang.

Aujourd'hui, l'arrivée de bon nombre de populations déplacées dans la ville, la mise en place d'infrastructures, les établissements d'enseignement secondaire général et technique et même primaire, la construction des écoles de formation comme l'ENIEG (Écoles Normales d'Instituteurs de l'Enseignement General) et ETA (École Technique d'Agriculture) ... attirent davantage des populations vers des zones qui étaient autrefois inhabitées.

8

Ainsi, la problématique de l'étalement périurbain débouche sur celle du foncier et des limites des collectivités locales en matière de gouvernance et de gestion des espaces périurbains. La ville de Abong-Mbang, vue sa situation géographique, reste un peu particulière. En effet, c'est une ville assez limitée en termes d'espace et où l'étalement ne peut se faire que vers le sud et l'Est. Or cette zone est dans une dynamique d'évolution complexe qui, s'explique par l'intervention de plusieurs facteurs (environnementaux, socioéconomique, politique).

L'esquisse de ces facteurs précités associés à d'autres notamment la situation géographique et socio-économique de la commune permet de comprendre la nécessité d'étudier l'étalement de la ville. C'est ce qui justifie le choix de notre sujet de mémoire de DIPES II qui porte sur : "La dynamique d'occupation des sols et ses problèmes dans la commune d'Abong-Mbang de 1955 à 2022".

Le choix de cette thématique de recherche nous a paru pertinent, pour des raisons scientifiques. En effet, face à l'enjeu de la pression foncière dans les villes en général au Cameroun, l'exploration de ce thème de recherche permettra d'apporter une réponse concrète sur l'opérationnalité de la Géomatique dans nos territoires. Ce travail s'inscrit dans la problématique des grandes étapes de la dynamique spatiale et infrastructurelle dans la commune d'Abong-Mbang.

QUESTIONS DE RECHERCHE Question principale

La question principale de cette étude est la suivante: Comment les changements d'occupation des sols ont-ils impactés la commune d'Abong-Mbang de 1955 à 2022 ?

De cette question principale découle trois questions spécifiques: Questions spécifiques

1. Quels sont les éléments qui ont permis la dynamique de l'occupation des sols dans la commune d'Abong-Mbang ?

2. Quels sont les changements qui se sont opérés dans cette commune ?

3. Quels sont les inconvénients qui en découlent de ces changements de l'occupation des sols ?

OBJECTIFS DE RECHERCHE

Afin d'avoir un raisonnement logique et cohérent dans notre travail, nous nous sommes fixés un objectif principal.

Objectif principal

Cet objectif principal est de montrer l'impact des changements d'occupation des sols à Abong-Mbang de 1955 à 2022.

De cet objectif principal découle trois objectifs spécifiques notamment: Objectifs spécifiques

1. Identifier les facteurs de la dynamique d'occupation des sols d'Abong-Mbang

2. Monter les changements d'occupation des sols qui se sont opérés.

3. Présenter les inconvénients qui en découlent de cette dynamique d'occupation des sols à Abong-Mbang.

HYPOTHESES DE RECHERCHE

Hypothèse principale

Pour notre travail nous nous sommes fixés une hypothèse principale. Cette hypothèse est que la dynamique d'occupation des sols à Abong-Mbang a des impacts sur plusieurs plans.

9

De cette hypothèse principale, nous découlent trois hypothèses spécifiques:

10

Hypothèses spécifiques

1. L'occupation des sols à Abong-Mbang a connu une transformation majeure depuis 1955, en raison des facteurs tels que la croissance démographique; l'urbanisation et l'expansion agricole

2. Les changements se sont opérés non seulement au niveau de la commune.

3. La dynamique d'occupation des sols à Abong-Mbang a donné naissances aux problèmes sur le plan environnemental et social.

11

Tableau 1. Matrice d'identification des questions, objectifs et hypothèses de recherche

 

QUESTIONS

OBJECTIFS

HYPOTHÈSES

PRINCIPALES

Comment les changements

d'occupation des sols ont-ils
impactés Abong-Mbang de 1955 à 2022 ?

Montrer l'impact des

changements d'occupation des
sols à Abong-Mbang de 1955 à 2022

La dynamique d'occupation des sols à

Abong-Mbang a des impacts sur
plusieurs plans

SPÉCIFIQUES

N°1

Quelles sont les facteurs de la dynamique d'occupation des sols d'Abong-Mbang?

Identifier les facteurs de la

dynamique d'occupation des sols d'Abong-Mbang

L'occupation des sols à Abong-Mbang a connu une transformation majeure depuis 1955, en raison des facteurs tels

que la croissance démographique ;
l'urbanisation et l'expansion agricole

N°2

Quels sont les changements qui se sont opérés ?

Montrer les changements

d'occupation des sols qui se sont opéré.

Les changements ce sont opéré non seulement au niveau de la commune.

N°3

Quels sont les

inconvénients qui en
découlent ?

Présenter les inconvénients qui en découlent de cette dynamique d'occupation des sols à Abong- Mbang.

La dynamique d'occupation des sols à Abong-Mbang a donné naissances aux problèmes sur le plan environnemental et social.

12

PLAN DE REDACTION

Ce travail est divisé en quatre chapitres. Après une introduction générale, nous avons le premier chapitre qui porte sur les généralités de la dynamique d'un territoire. Il est question ici de définir «dynamique d'un territoire». Présenter ses origines et son processus dans le monde, en Afrique, au Cameroun et à Abong-Mbang, puis présenter notre zone d'étude, le contexte scientifique et le cadre conceptuel.

Le deuxième chapitre porte sur les résultats de notre recherche. Il s'agit plus précisément de présenter l'ensemble de tous ce que nous avons recueilli sur le terrain. Il s'agit concrètement des facteurs de la dynamique spatiale à Abong-Mbang, les différents changements spatiaux et les impacts de cette dynamique dans cette localité.

Le troisième chapitre concerne l'interprétation et la discussion des résultats. D'une façon plus claire, il s'agit d'expliquer et de commenter les résultats obtenus sur le terrain et de les comparer aux résultats des autres.

Le dernier chapitre porte sur l'intérêt de notre sujet de recherche. Il est question de montrer l'importance de notre thématique pour nous les enseignants et pour les apprenants. Ce travail s'achèvera par une conclusion générale.

13

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA DYNAMIQUE D'UN
TERRITOIRE

INTRODUCTION

Le chapitre I intitulé «Généralités sur l'analyse de la dynamique d'un territoire», analyse les dynamiques urbaines dans le monde, en Afrique, au Cameroun et à Abong-Mbang. Aussi, il présente le cadre géographique de notre zone d'étude mais au préalable, posons-nous la question de savoir: Qu'est-ce qu'un territoire? À cette interrogation nous pouvons dire que:

Le terme territoire est polysémique: il renvoie à des significations variées qui dépendent de l'angle d'approche, des disciplines et de l'époque. Le dictionnaire Larousse (2020) présente le territoire non seulement comme étendue de la surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain, mais aussi comme étendue de pays sur laquelle s'exerce une autorité. Di Méo (1999) estime que le territoire est «cet incontournable médiateur spatial de toute vie sociale». George et Verger (2009) définissent le territoire comme «un espace géographique qualifié par une appartenance juridique [...], ou par une spécificité naturelle ou culturelle», ce qui «implique la reconnaissance des limites».

Dans le même ordre d'idée, Pumain et Saint-Julien (1997), soutiennent qu'un territoire est une portion de la surface terrestre appropriée par un groupe humain. Pour ces auteurs, l'appropriation d'un espace par une collectivité passe nécessairement par le contrôle de mobilité dans le territoire et par la mise en place de liens permanents entre les lieux. Point de vue que partage entièrement Hellier (2011) lorsqu'il dit du territoire qu'il est : « un espace délimité mais évolutif sur lequel s'exercent un gouvernement, une autorité organisatrice ou des modes plus complexes de pouvoir et de décision

Pour le juriste, le territoire est une communauté d'hommes, qui dispose de prérogatives de puissance publique avec une limite qui fixe un dedans et un dehors sur lequel le droit va s'appliquer, il exclut tout autre car il ne peut pas être simultanément le territoire de plus d'un État (Rekacewicz 2010).

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En géographie, le territoire est un espace délimité, approprié par un individu ou une communauté, sur lequel s'exerce un pouvoir. Les territoires s'étudient donc en fonction des mailles de gestion de l'espace mais ils peuvent être emboîtés. La notion de territoire prend en compte l'espace géographique ainsi que les réalités politiques, économiques, sociales et culturelles. Elle inclut l'existence de frontières, pour un territoire politique ou administratif, ou de limites pour un territoire naturel. Lorsqu'on l'appréhende comme étendue de pays, le territoire a pour synonyme: circonscription administrative, nation, pays. Et lorsqu'il apparait comme espace que quelqu'un s'attribue celui-ci prend pour synonyme: fief, terrain (Godard, 1995).

Au sens large, le territoire est une portion d'espace appropriée. C'est l'un des mots les plus polysémiques de la géographie, d'autant qu'il est couramment utilisé dans le langage commun comme synonyme d'espace.

Dans le cadre de ce travail, nous entendons par territoire, un espace délimité c'est-à-dire une portion de la surface de la terre dont les frontières ou limites sont identifiables, soumis à une autorité donnée qui en assure l'organisation par des modes de pouvoir et de décision clairement définis.

I.1. CADRE CONCEPTUEL

Selon Brunet (1988), le concept est une représentation générale, de nature abstraite, clairement définie et même consensuelle, susceptible de guider la recherche et d'en fonder les hypothèses. Par ces caractères, il s'oppose donc à l'idée, qui est personnelle et moins précise, et aussi à la notion, qui reste un peu plus floue. Bavoux (2000) quant à lui appréhende le concept comme étant une idée résultant d'un travail d'abstraction et de généralisation. Ainsi, un concept n'est pas forcément éternel, mais façonné pour appréhender une situation donnée à un instant donné. C'est donc à dessein que Petnga (2011) soutient qu'un concept est une idée, un mot ou groupe de mots permettant d'exprimer théoriquement, la façon qu'on a de percevoir une réalité empirique. Pour l'auteur, le concept est une pensée permettant d'exprimer le caractère particulier ou singulier d'une réalité. Comme toutes les autres sciences, la géographie s'est dotée d'une série de concepts qui l'aident à comprendre ses divers champs d'études.

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Cette étude est bâtie autour de quelques principaux concepts que sont : caractère anarchique ; dynamique spatiale ; occupation des sols ; pseudo-urbanisation.

I.1.1. Dynamique spatiale

De manière générale, le mot dynamique est entendu dans le Dictionnaire Larousse (2007), comme l'ensemble des forces qui concourent à un processus, accélèrent une évolution. Cette définition met en évidence l'idée de l'action, l'idée des faits ou des phénomènes en évolution. Brunet dans le dictionnaire critique, « les mots de la géographie », la définie comme étant un changement résultant d'un jeu de forces. Les modèles dynamiques mettent alors en relation les changements et les forces qui les provoquent; tandis que les modèles cinétiques décrivent les changements sans références aux forces. La dynamique des territoires étudie par exemple les changements des organisations territoriales et les forces qui les provoquent et qu'ils contraignent. La dynamique des territoires se lit et s'analyse à travers les changements opérés dans la localisation des activités, des équipements, des populations globales, de catégories de personnes. Des cartes de variation dans le temps l'expriment.

Muller (2021), relève dans son ouvrage qu'une dynamique est un changement, une évolution et, par extension, une capacité à changer, à évoluer. La notion ne doit pas être interprétée uniquement en termes de croissance évolutive elle peut aussi être stagnante ou régressive. Une dynamique, dans une telle situation géographique, est évolutive, elle peut traduire l'évolution, le développement, la croissance d'un espace géographique. Cette approche de la dynamique cadre parfaitement avec notre étude dans la mesure où elle permet de relever les grandes étapes qui marquent l'évolution spatial, infrastructurel, économique et même social de notre zone d'étude. Ngakon (2022), défini la dynamique comme l'ensemble des changements, des évolutions que l'on peut observer sur un territoire au fil du temps. Dans son étude, nous assistons à une dynamique qui met en exergue la déstructuration ou la destruction des espaces anthropiques d'une part, et de l'autre, nous assistons à une sortie de construction ou de reconstruction d'un cadre de vie qui se matérialise parfaitement comme des fronts pionniers. Dans cette étude, nous définissons la dynamique comme l'ensemble des grandes des étapes de développement d'un espace.

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I.1.2. Caractère anarchique et pseudo-urbanisation ? Caractère anarchique

Claval (1979), définis Le terme "anarchique" comme une notion souvent utilisés pour décrire quelque chose qui est chaotique, désorganisé et manque de structure ou d'ordre. En ce qui concerne les mouvements politiques, l'anarchisme est une idéologie qui prône l'abolition de toutes les formes d'autorité, y compris l'État, et la création d'une société autonome et auto-organisée. Les anarchistes croient que les individus devraient être libres de s'organiser eux-mêmes sans l'intervention de gouvernements ou de structures hiérarchiques, et que la coopération volontaire et la solidarité sont les clés de la vie en société. Cependant, certains peuvent considérer l'anarchisme comme anarchique dans le sens où il rejette les formes traditionnelles de gouvernement et de contrôle social, ce qui peut sembler chaotique ou désorganisé pour ceux qui sont plus habitués à une structure hiérarchique.

Dans le cadre de notre étude, on entend par anarchie le caractère qui décrit un manque de structure d'un espace, une absence de plan d'occupation d'espace ou désordre d'implantation des infrastructures, un caractère ni traditionnel, ni empirique et ni moderne d'un espace qu'il convient d'appeler espace urbain.

? Pseudo-urbanisation

La pseudo-urbanisation est un état dans lequel une ville est incapable de contenir sa population en termes de moyens de subsistance, de logements et d'infrastructures. La pseudo-urbanisation signifie que le processus d'urbanisation n'est en phase ni avec l'industrialisation ni avec la modernisation (Eurostat, 2022)

Choay (op-cit) explore les problèmes de la pseudo-urbanisation à travers la croissance rapide des villes et la perte de leur caractère historique et culturel. Davis (1990) examine les effets de la pseudo-urbanisation sur les populations urbaines et les quartiers périphériques. Dans le cadre de notre étude, le terme pseudo-urbanisation se défini comme une situation selon laquelle une zone géographique ou un environnement est conçu pour ressembler à une zone urbaine, mais sans les caractéristiques et les

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fonctionnalités réelles d'une ville. Cela peut inclure des projets de construction de bâtiments à grande échelle, d'infrastructures, de routes et de zones commerciales, qui sont construits dans des zones rurales ou suburbaines pour créer une apparence de développement urbain. Cependant, ces zones peuvent manquer de la densité de population, de la diversité culturelle, de l'effervescence économique et de l'infrastructure de transport efficace qui sont typiques d'une véritable zone urbaine. Dans cette étude, l'auteur conçoit la pseudo-urbanisation comme le semblant de l'urbanisation donc une zone qu'on considère de zone sans qu'elle ne soit équipée des éléments qui permettent de la définir comme zone urbaine.

I.1.3. Analyse multiscalaire et analyse diachronique

? Analyse multiscalaire

Le terme "multiscalaire" en économie, se réfère à une organisation ou une entreprise qui opère à différents niveaux d'échelle, souvent à l'échelle locale, régionale et nationale, voire internationale. L'analyse de cette situation peut être positive en ce sens qu'elle permet à l'organisation de diversifier ses activités et d'étendre son influence à différentes échelles, ce qui peut offrir des opportunités de croissance et de développement. Cela peut également aider l'organisation à s'adapter aux différents contextes et marchés dans lesquels elle opère. Cependant, cela peut également présenter des défis, notamment en termes de coordination et de communication entre les différents niveaux d'activité. Les organisations multiscalaires peuvent également être confrontées à des obstacles culturels et linguistiques lorsqu'elles opèrent dans des contextes internationaux. En fin de compte, l'analyse de cette situation dépend des objectifs et des priorités de l'organisation ou de l'entreprise en question.

Dans le cadre de notre étude, La méthode par analyse multiscalaire est une approche qui consiste à étudier un phénomène ou un système à différentes échelles (locale; arrondissement; département; région; pays; continent ou monde), en examinant les interactions et les relations entre les différents niveaux mais nous dans notre cas, nous allons nous limiter à l'échelle de la ville et de l'arrondissement.

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? Analyse diachronique

La synchronie et la diachronie sont deux dimensions d'un même objet d'étude. La première est son état à un moment donné du temps, tandis que la seconde intègre les évolutions de son état dans le temps. Cette distinction née en linguistique a aussi été appliquée à d'autres domaines, comme la critique textuelle, la géopolitique, la philosophie, la sociologie ou la psychanalyse.

En linguistique, on entend par étude diachronique de la langue se réfère à sa formation et à l'évolution au cours de son histoire de l'ensemble des faits qui la constituent, comme une succession des étapes de son développement. À la différence de la synchronie, la diachronie implique la diversification d'aspects mutuellement exclusifs, représentable sur un axe vertical de succession.

La caractéristique principale de la langue en diachronie est sa dynamique, ses variations dans le temps, ses transformations successives déterminées aussi bien par son évolution interne, c'est-à-dire de son propre système linguistique, que par des facteurs externes, historiques et culturels, tels que l'unité ou le démembrement de son territoire, le contact entre langues (direct ou indirect), la contribution expresse de certaines personnalités culturelles, dans des circonstances historiques données, à l'imposition d'une norme linguistique, etc.

La perspective diachronique peut dépasser les limites d'une seule langue, la recherche concernant dans ce cas l'évolution de langues apparentées, ce qui fait l'objet de la linguistique historique comparée.

En géopolitique, l'étude de la diachronie est l'analyse des évolutions d'une situation, d'un territoire, d'une culture ou d'une population à travers le temps, y compris sur de temps longs (plusieurs époques). Exemple: l'évolution d'un toponyme comme «Bessarabie» ou «Indes» à travers le temps et l'espace. Lacoste (2011) développe trois concepts clefs permettant de conduire une analyse géopolitique: l'étude de la diachronie (évolution à travers le temps), de la diatopie (évolution à travers l'espace) et des représentations, ce qui touche au domaine de la psychologie du développement, où cette opposition «synchronie» - «diachronie» renvoie respectivement à une analyse

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d'approche micro développementale (moderne, plus ou moins wallonienne) ou macro développementale (théories piagétiennes).

En géographie, l'analyse diachronique représente l'une des manières de lire l'ensemble de la production géographique (si tant est que cela soit encore possible... voire souhaitable) consiste à retenir une grille simpliste, à trois entrées: travaux diachroniques, synchroniques ou de prospective.

L'analyse diachronique vise à étudier un ensemble de faits dans la durée, positionnement fort répandu dans la discipline, évaluer l'évolution d'un paysage ou même décrire à l'instant «T» un paysage; c'est accepter de prendre un compte « l'épaisseur du temps » pour appréhender sa dynamique. Il en va de même d'un paysage urbain ou rural, quel que soit son degré d'urbanité ou de ruralité. Peuvent ainsi être reconnus et reconstruits, des modèles diachroniques qui « expriment le résultat d'une accumulation de phénomènes dans la durée, comme les auréoles de la croissance concentrique des agglomérations urbaines » (Brunet et al, 1993).

Dérivée de l'histoire, la géographie conserve une forte propension à privilégier l'angle historique dans l'analyse des phénomènes et processus spatiaux. En ce domaine, l'excès conduit vers l'historicisme, malheureusement encore trop systématiquement présent dans nombre de travaux il s'agit alors de justifier, voire d'expliquer une situation présente au nom d'un enchaînement historique et surtout logique des faits antérieurs. « Reconstituer l'histoire d'une région, ne comporte en soi aucune explication, seulement une succession, à laquelle on s'efforce à posteriori [...] de trouver une logique, ou des lois, sinon un sens » (Brunet, 1988).

Dans le cadre de notre étude, on entend par analyse diachronique, les études et analyse des phénomènes géographiques sur plusieurs dates.

I.2. DELIMITATION DE L'ETUDE

Ce travail portant sur la dynamique d'occupation des sols et ses conséquences: Abong-Mbang de 1955 à 2022 est d'abord délimité selon un cadre thématique, en suite selon un cadre temporel et enfin selon un cadre spatial.

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I.2.1. Délimitation thématique

Ce travail s'inscrit dans le cadre de la géographie humaine et spécialement dans les questions d'aménagement des espaces ruraux et urbain faisant appel à la télédétection. Ce sujet vise à analyser à l'échelle de l'arrondissement, le développement temporel d'Abong-Mbang. Ce travail tente de répondre aux questions de développement spatial et infrastructurel de cet arrondissement. Il s'agira donc pour nous de montrer l'évolution spatio-temporelle de notre zone d'étude afin de recenser les problèmes que traverse cette zone.

I.2.2. Délimitation temporelle

Cette étude s'inscrit dans la délimitation temporelle allant de 1955 à 2022. Nous avons choisi cette première période à cause du fait que créée le 28 novembre 1955 par décret n°230/1955, Abong-Mbang, est choisi comme le Chef-lieu du département du Haut Nyong. Cette date nous est importante dans notre étude dans la mesure où elle nous permet d'étudier les critères qui ont permis à la localité d'abriter le département à cette période. La dernière date quant à elle est celle de notre période d'étude surtout en matière de descente sur le terrain.

I.2.3. Délimitation spatiale

Abong-Mbang est non seulement le chef-lieu de l'arrondissement dont il porte le nom, mais aussi le chef-lieu du département du Haut-Nyong dans la région de l'Est camerounaise. Choisi pour abriter l'arrondissement et le département en 1955, Abong-Mbang est une ville qui se trouve à 114 km de Bertoua chef-lieu de la région de l'Est, et à 236 km de la ville de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Cette Commune est traversée par la route nationale n°10 Yaoundé-Bertoua. Elle couvre une superficie de 11 340 km2 pour une population estimée à environ 30 381 habitants dont plus de la moitié vit dans la ville d'Abong-Mbang qui s'étend elle-même sur dix quartiers.

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I.3. CADRE GEOGRAPHIQUE D'ABONG-MBANG

I.3.1. Situation géographique et historique de la zone d'étude

Étant donné que nous menons une étude multi scalaire, il convient de noter ici que notre cadre géographique part de l'étude à l'échelle de la ville, pour se poursuivre à l'échelle de la commune. Pour ce faire nous allons commencer par une présentation de la ville, pour finir avec la présentation de la commune d'Abong-Mbang.

? Localisation de l'arrondissement d'Abong-Mbang

Créée le 28 novembre 1955 par décret n° 230/1955, Abong-Mbang, est le Chef-lieu du Département du Haut Nyong et de l'arrondissement dont elle porte le nom. Abong-Mbang est une commune du Cameroun située dans la région de l'Est, et dans le département du Haut-Nyong. Cette commune couvre une superficie de 11 340 km2 et est située entre le 3°58'60'' et 3°98'33,3» de latitude Nord et entre le 13°10'00» et 13°16'67» de longitude Est pour une population estimée à environ 30 381 habitants dont plus de la moitié vit dans la ville d'Abong-Mbang. Cette Collectivité Territoriale Décentralisée (CTD) est limitée:

V' Au Nord par les Communes de Doumé et d'Angossas;

V' Au Sud par la Commune de Messamena; V' À l'Est par la Commune de Mindourou; V' À l'Ouest par la Commune d'Atok.

La carte 1 permet de mieux appréhender la localisation de la commune d'Abong-Mbang.

Figure 1. Localisation de la commune d'Abong-Mbang 22

Source : SOGEFI 2019. Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, juillet 2022.

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Elle compte 34 villages dans la partie rurale, dont 02 villages pygmées, et 10 quartiers dans la partie urbaine. Le territoire communal est subdivisé en quatre secteurs représentés dans le tableau 2 ci-dessous :

Tableau 2. Secteurs de la Commune d'Abong-Mbang

Source : PCD d'Abong-Mbang, 2012.

? Historique de la Commune

Créé vers l'année 1920 par les colons allemands, le petit village d'attraction commerciale au bord du fleuve Nyong alors navigable, est devenu au fil du temps, la ville d'Abong-Mbang qui doit son nom à une appellation qui découle de la déformation de «Boung-le-Mbang». En effet, les autochtones, en leur langue vernaculaire, désignent par «Boung» une source naturelle, un puits alors que «Mbang» désigne l'Iroko (un arbre). Ainsi donc, «Boung-le-Mbang» signifierait «la source qui coule au pied de l'Iroko».

L'Allemagne fut la première puissance coloniale à occuper la région (colonie du Kamerun: 1884). La plupart des infrastructures de la ville datent de cette époque. Les français prirent le relais en 1919 et commencèrent la culture du café avec l'aide des populations locales. Après l'indépendance du Cameroun français, Abong-Mbang devint un centre important du commerce de la région de l'Est. Les premières bâtisses

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apparaissent véritablement à Abong-Mbang en 1923 avec la construction de la résidence du Chef de Région, de la prison, de l'hôpital, de la gendarmerie, de l'école régionale et du stade régional. Le 28 novembre 1955, à la faveur du décret n° 230/1955, la bourgade d'Abong-Mbang en plein essor est érigée en Chef-lieu de la circonscription administrative du Haut-Nyong, consacrant ainsi la création de la commune d'Abong-Mbang dont le 1er Exécutif communal ne sera installé que trois années plus tard, en 1958. L'historique des Responsables Municipaux qui se sont succédé à la tête de la Commune d'Abong-Mbang depuis 1958 est présenté dans le tableau 3 ci-après.

Tableau 3. Liste des Responsables Municipaux qui se sont succédé à la tête de la Commune d'Abong-Mbang depuis 1958

Source : PCD d'Abong-Mbang, 2012.

I.3.2. Milieu biophysique, humain et activité socio-économique ? Le climat

Selon le Plan Communale de Développement d'Abong-Mbang, La Commune est située dans la région équatoriale. Elle est dominée par deux saisons sèches et deux saisons de pluies. La grande saison des pluies s'étend de mi-août à mi-novembre tandis que la petite saison des pluies va d'avril à juin. La grande saison sèche s'étend de mi-novembre à mars et la petite saison sèche se situe entre juillet à mi-août. La moyenne des précipitations annuelles varie entre 1600 mm et 2000 mm. La température moyenne oscille entre 23° C et 26° C avec une forte humidité atmosphérique tout au long de l'année.

PRECIPITATIONS

350

300

250

200

150

100

50

0

21 46

22.8

23.5

127

24.5 24.5

Précipitaions (mm) Températures (°c)

156

211

23.8

150

23

105

22.5 143

22.3

260

23.1

299

23.3

99

22.4

37

22.8

25

24.5

24

23.5

23

22.5

22

21.5

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TEMPERATURES

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Source : PCD d'Abong-Mbang,

Figure 2. Précipitations et température annuelles 2012. en mm

Ce diagramme ombrothermique montre d'une part les précipitations, et d'autre part les températures annuelles. En ce qui concerne les précipitations, l'histogramme montre les périodes les plus pluvieuses de la commune. On observe ici le mois d'Octobre qui est très élevé, suivi des mois de septembre et Mai. Pour les températures, ce même diagramme montre qu'en Janvier c'est la sécheresse totale. Le diagramme des températures annuelles s'est fait sur la température moyenne sur plusieurs dates.

? Le Relief et les Sols

Le milieu naturel de la Commune d'Abong-Mbang est légèrement ondulé avec des pics culminant à une altitude moyenne ne dépassant pas les 600m. Les sols sont ferralitiques et latéritiques argileux rouges. La Commune étant située dans la forêt équatoriale, les sols sont de type forestier très perméable et riche en humus, fertiles et favorables à l'agriculture. Les alluvions et les sols sablonneux sont présents sur les berges du fleuve Nyong et dans les bas-fonds marécageux.

? L'hydrographie

Le principal fleuve de cette zone est le Nyong qui traverse la ville d'Abong-Mbang dans sa partie Nord. Ce dernier est naturellement le déversoir de nombreuses rivières qui

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forment un réseau d'affluents importants. La photo 1 présente le cours d'eau Nyong à Abong-Mbang.

Source: JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022 3°58'57»N 13°11'26»E

Photo 1. Le Cours d'eau Nyong

Cette photo présente le pont du Nyong qui permet la communication non seulement entre la ville d'Abong-Mbang et la localité de Mampang, mais aussi entre la commune d'Abong-Mbang et celle de Doumé.

? La végétation et la flore

La commune d'Abong-Mbang présente deux types de forêts. Nous avons dans les autres localités de la commune une forêt dense et bien verte. Cette forêt se trouve hors des zones marécageuses de la commune. La végétation de la commune d'Abong-Mbang est dominée par une forêt claire semi décidue. Cette forêt secondaire est riche en essences économiquement importantes telles que le Moabi, l'Iroko, le Sapelli et l'Ayous. Elle a été suffisamment exploitée par les sociétés forestières et par les communautés locales à travers des activités de coupe sauvage clandestines. Les formations végétales sur sols hydro morphes, constituées de forêts marécageuses inondées temporairement sont également assez présentes dans zones. La photo 2 ci-dessous présente la forêt dense dans la commune d'Abong-Mbang.

Source : JOHNNY MPOULE OSCAR 21 Septembre 2022 3°59'10»N 13°10'47»E

Photo 2. Une vue d'un type de forêt dense de la commune d'Abong-Mbang

La photo 2 montre la densité de la forêt dans la localité d'Abong-Mbang. On observe une couleur des feuilles biens accentuée. On comprend que la forêt est pleine de vie et d'énergie.

La photo 3 ci-dessous présente un autre type de foret à Abong-Mbang. Celle-ci se trouve juste aux alentours de la ville d'Abong-Mbang. Elle est caractérisée par des espèces ligneuses d'une variété unique.

Source : JOHNNY 22 Septembre 2022 3°59'22»N 13°10'26»E

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Photo 3. Vue du type de forêt autour de la ville d'Abong-Mbang

On observe de la photo 3, une forêt situé dans la zone marécageuse autour de la ville d'Abong-Mbang. On constate ici que la forêt est claire et ces arbres donnent l'apparence d'être en voie de disparition

? La Faune

Elle peut être divisée en deux groupes: la faune terrestre et la faune aquatique. La faune terrestre Elle comprend des mammifères, des reptiles, des ruminants, des primates, des rongeurs, de Nombreuses espèces d'insectes et d'oiseaux. On y trouve des animaux tels que les antilopes (céphalophes : Cephalophus monticola, C. dorsalis, C. silvicoltor) les rongeurs (le rat palmiste, l'aulacode (Tryonomys swinderianus), le porc-épic, écureuil), les pangolins (Manisspp), le sanglier, la tortue. Il existe aussi des oiseaux tels que la perdrix, la pintade, le toucan, le perroquet, le corbeau, etc. Parmi les primates, on peut citer le singe, le chimpanzé (Pan troglodytes) et les babouins (Papio anubis). Il convient de relever aussi la présence des reptiles tels que les serpents comme la vipère, le mamba vert, le boa ou python de seba (Python sebae) ; les varans (Varanus niloticus), les lézards, etc. On compte aussi de nombreux insectes comme les papillons, les chenilles, les criquets et les invertébrés (mille pattes, escargots etc.).

La faune aquatique, Elle compte des hippopotames, des crocodiles à museau court (Osteoaemus tretraspis) et plusieurs espèces de poissons d'eau douce tels que les silures (clarias), le poisson vipère (Parophiocephalus ou Parachanna africana) et les carpes.

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L'usage des produits de la forêt est dédié à la consommation locale et une petite partie est vendue pour l'achat des produits de première nécessité.

v Milieu humain et activités socio-économiques

v Histoire des populations

Créé vers l'année 1920 par les colons Allemands, le petit village d'attraction commercial au bord du fleuve Nyong alors navigable, est devenu au fil des temps, la ville d'Abong-Mbang qui doit son nom à une appellation qui découle de la déformation de «Boung-le-Mbang».

En effet les autochtones, en leur langue vernaculaire, désignent par «Boung» une source naturelle, un puits, alors que par «Mbang», ils désignent l'iroko. Ainsi donc, «Boung-le-Mbang» signifierait «la source qui coule aux pieds de l'iroko».

La population de la Commune est constituée de deux groupements autochtones à savoir les Bebend et Baka. Selon la légende, les Bebend seraient venus de l'Égypte. Après plusieurs vagues migratoires, cette communauté ayant à sa tête EFFOUDOU comme Chef Supérieur, se serait d'abord installée aux environs d'Atok. Elle comprenait deux grandes familles : les Bebend et les Mboanz. Avec les découpages administratifs, ces deux familles ont été séparées. Les Bebend sont restés sur l'axe central de la Route Nationale N°10 ; alors que les Mboanz se retrouvent du côté du district du même nom et à Doumé. L'appellation Baka proviendrait de « Bakana » qui désigne un oiseau qui se perche un peu partout. Les mouvements migratoires ont pris fin juste après la période coloniale. Les raisons de leur déplacement étaient multiples. Les uns fuyaient les troubles liés à la guerre, ou voulaient échapper à la dictature d'un chef (chef supérieur des Maka'a EFFOUDOU) ou encore fuir la tentative d'islamisation des peuples par le chef militaire Ousmane Dan FODIO ou de la maladie du sommeil. Les uns voulaient se rapprocher de la route, poussés par les colons, tandis que les autres s'étaient établies sur leur site actuel pour la recherche de l'emploi et du bien-être.

Dans les villages, la population est majoritairement autochtone, alors qu'elle est plutôt cosmopolite dans la ville d'Abong-Mbang du fait de son caractère urbain. Ainsi, outre les populations autochtones, on retrouve aussi d'autres peuples venus d'ailleurs à

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l'instar des Baya, les Kaka, les Ayong Yerap, les Ebessep, les Kozimé, les Badjoué, les Bikélé, les Abakoum, les Ndjem, les Zimé, et les ressortissants des autres régions du Cameroun : les Douala, les Mbo, les Bamoun, les Béti les Ewondo, les Bamiléké, les Bassas, les Haoussa, les Bororos, les Toupouri, les Bamiléké, les Bafia, les Anglophones, etc. Les populations de nationalité étrangère: les Centrafricains, les Congolais, les Tchadiens, les Maliens, les Nigériens, etc. On note aussi la présence de quelques occidentaux (Grecs et Français).

? Groupes ethniques et les relations interethniques

L'ethnie majoritaire est le «Maka», du même nom que la langue parlée par tous les ressortissants du Département du Haut-Nyong, y compris par les «Baka» de l'ethnie minoritaire Pygmée, en plus de leur propre langue: (le Baka). Il s'agit là d'un atout important pour la cohésion sociale tant au niveau de la Commune d'Abong-Mbang que de tout le Département du Haut-Nyong. La population est majoritairement autochtone dans les 34 villages de la Commune. La population de la ville d'Abong-Mbang reste assez cosmopolite en raison du caractère administratif de cette cité. Outre les populations autochtones, on recense deux catégories d'allogènes:

Les allogènes d'origine Camerounaise venant notamment d'autres Départements de la Région de l'EST (Lom et Djerem, Kadey, Boumba et Ngoko) tels que les Maka, les Baya, les Kaka, les Ayong Yerap, les Kozimé, les Bikele, les Ebessep, les Badjoué, les Abakoum, les Ndjem, les Zimé, etc.... et d»autres Régions du Cameroun tels que les Douala, les Ewondo, les Bamiléké, les Bamoun, les Bassas, les Mbo, les Mbororo, les Haoussa, les Anglophones des provinces du Sud - Ouest et du Nord-Ouest,...

Les populations de nationalité étrangère: Centrafricains, Congolais, Tchadiens, Maliens, Nigérians et Nigériens, ... Quelques Occidentaux sont aussi présents, notamment des Grecs et des Français. La plupart de ces étrangers opèrent dans la foresterie (scierie d'Aboung-Doum) et dans la vente des pièces détachées de véhicules et motos.

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? Religion

Animistes par essence, certaines populations de la Commune consultent encore des oracles en dépit de la présence de plusieurs églises chrétiennes parmi lesquelles on peut distinguer (Planche 1):

- L'Église Catholique Romaine avec sa cathédrale (Cathédrale Saint Pierre

et Paul de la ville d'Abong-Mbang);

- L'Église Presbytérienne Camerounaise (EPC);

- L'Église Évangéliste du Cameroun (EEC);

- L'Église Presbytérienne Orthodoxe;

- L'Église adventistes du 7e jour;

- Full Gospel Mission (Mission du Plein Évangile).

Il existe aussi d'autres mouvements religieux parmi lesquelles on peut citer :

- L'Islam (les Musulmans); - Témoins de Jéhovah; - Les églises de réveil.

3°58'41»N 13°11'6»E 3°59'10»N 13°10'14»E 3°58'10»N 13°10'69»E

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Source : JOHNNY M. O

Planche 1. Vue de quelques bâtiments d'églises d'Abong-Mbang La Photo présente la chapelle de l'église EPC;

La Photo B préseente la mosquée d'Abong-Mbang ;

La Photo C présente la Cathédrale Catholique du quartier Djow.

Cette planche présente non seulement la diversité religieuse à Abong-Mbang, mais aussi la liberté d'appartenance à une obédience religieuse.

? Activités socio-économiques ? Agriculture

L'agriculture est la principale activité des populations de la Commune d'Abong-Mbang. Elle est caractérisée par des petites exploitations familiales. L'on distingue l'agriculture vivrière et l'agriculture de rente. Dans les villages, l'agriculture s'impose comme principal secteur productif. Elle repose en grande partie sur la production vivrière.

? Cultures vivrières

L'agriculture vivrière se pratique généralement dans les jachères. Cependant certaines cultures telles que le bananier plantain et le macabo nécessitent parfois l'ouverture de nouvelles surfaces forestières. La pratique de l'agriculture itinérante sur brûlis est courante dans le territoire communal. Les principales spéculations agricoles rencontrées sont le bananier plantain, la patate douce, le manioc, l'igname, l'arachide, le

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maïs, le macabo, etc. Généralement, les champs sont en cultures associées dont la superficie moyenne varie de 01 à 02 ha.

? Cultures de rente

Les cultures de rentes, qui constituaient une véritable source de revenus par le passé, sont de moins en moins pratiquées. Elles sont dominées par la culture du cacao qui connaît cependant un regain d'activités dans certains villages à l'instar de BAGOFIT où une exploitation de 30 hectares est en cours de création (Bago Plantations). La deuxième culture de rente est le palmier à huile dont 20 hectares sont en cours de création dans le secteur Sud, enfin l'on observe encore quelques vieilles plantations de caféier qui sont pour certaines abandonnées.

? Les cultures maraîchères

Les cultures maraîchères sont pratiquées dans les jardins de cases et les bas-fonds de la zone urbaine. Elles concernent les légumes tels que la morelle noire, la corète potagère et le melon, du piment, de la salade, du persil, de la pastèque, de la tomate, ananas, etc. Certaines cultures prennent de plus en plus de l'ampleur grâce à l'appui du MINADER; c'est l'exemple du bananier plantain, des racines et tubercules et du maïs.

Tableau 4. Rendements et productions de quelques cultures d'Abong-Mbang

Source : DD MINADER, 2012.

Le tableau 4 présente les statistiques agricoles de ces 10 dernières années. On observe de ce tableau les cultures telles-que le cacao; le café; la banane Plantin; le maïs; le macabo et le manioc, en précisant leurs superficies d'exploitation; les rendements et même la production. Les actifs agricoles, toutes filières confondues, sont estimés à 12.000 environ.

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? Élevage et Pêche

L'élevage est essentiellement de type familial et concerne le petit bétail (caprins, porcins, volailles). Les bovins venant de la zone septentrionale du Cameroun sont souvent en transit. Une petite portion du bétail est abattue sur place. Les animaux sont élevés en divagation ce qui est à l'origine de beaucoup de problèmes entre les éleveurs et les autres citoyens et participent aussi à la pollution de l'environnement et la propagation des maladies. L'élevage moderne s'introduit timidement grâce à certaines initiatives portées par des GIC et porte sur le mini élevage (aulacodes). La photo 4 ci-dessous présente l'élevage de porc pour une famille à Abong-Mbang

Photo : Johnny Mpoulé Oscar 3°59'12»N 13°10'47»E

Photo 4. Vue d'une porcherie artisanale à Abong-Mbang

Cette photo 4 présente la porcherie familiale destinée juste à leur consommation et non à la vente. L'élevage d'Abong-Mbang n'est pas à grande échelle pour faciliter l'alimentation de la commune en termes d'élevage porcin. Malgré cela on retrouve quand l'élevage des poulets qui permettent de ravitailler le marché.

La pêche artisanale (au filet ou à la ligne) est pratiquée sur le fleuve Nyong. Tandis que les femmes pratiquent la pêche au barrage dans les ruisseaux et les marécages.

? La Chasse

La chasse est pratiquée par les populations villageoises autochtones selon les techniques traditionnelles de piège. Tandis que les braconniers ont recourt aux armes à

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feu et à des prises massives des espèces interdites. Le gibier communément rencontré sur les marchés d'Abong-Mbang est constitué de singes, de sanglier, de vipère, de pangolin, de porc-épic, d'antilope, etc.

? Exploitation Forestière

C'est une activité coutumière dans la mesure où elle est perpétuée depuis des générations. La collecte des produits forestiers autres que le bois concerne les feuilles (feuilles de jonc pour emballage des aliments, les feuilles de Gnetum africana etc.), les lianes et le rotin pour l'artisanat et la construction des maisons, les écorces pour la médecine traditionnelle et la cuisine, les racines et les fruits (Garcinia cola, Cola nitida etc). Cette activité occupe une part importante dans les activités de production des populations locales à cause de la nature forestière de leur environnement. La photo 5 montre l'exploitation forestière dans la commune d'Abong-Mbang.

Photo: Johnny Mpoulé Oscar 3°55'10»N 13°11'44»E

Photo 5. Des exploitants forestiers dans la commune d'Abong-Mbang

La photo 5 montre deux personnes en train de mesurer le diamètre d'une bille de bois pendant l'exploitation forestière de la commune d'Abong-Mbang. La commune d'Abong-Mbang étant installé dans la zone équatoriale regorge une richesse considérable d'essence forestière.

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? Agro-industrie

Les activités d'agro-industrie concernent principalement la transformation du bois et les scieries où interviennent beaucoup de petits opérateurs et deux entreprises : ETS Groupe OYAL, Menuiserie ALEA.

Elles assurent les 80% au moins de la production du secteur, la scierie d'Abong-Doum étant encore à la phase d'implantation. Il faut aussi noter que le Lycée Technique d'Abong-Mbang, le Centre de formation Catholique de Djow et la SAR/SM d'Abong-Mbang mettent également sur le marché les produits de leurs Travaux Pratiques de menuiserie.

D'autres activités telles que : la transformation des tubercules (fabrication des bâtons de manioc, du Tapioca et du couscous), la production d'huile de cacao, bien que le matériel d'extraction de cette huile ne soit pas très adapté, le séchage et le fumage de poisson. La fabrication des jus des fruits (goyave, citron, papaye, ananas) ; qui reste une spécialité des Religieuses de la Mission de Djow, la boulangerie pâtisserie Haminou et Kabba; la savonnerie.

? Le Petit commerce

Le petit commerce se développe un peu partout, notamment au centre de la ville d'Abong-Mbang où il existe un centre commercial en plein essor et un marché pour produits vivriers appelé marché B et un marché de produit non vivriers appelé marché A. Le secteur informel qui regroupe plusieurs activités économiques est également en nette progression avec le développement de la téléphonie mobile qui facilite l'émergence des opérateurs de call-box, et du transport par motos taxis qui assure 80% des besoins en transport local. La photo 6 présente l'un des marchés de la ville d'Abong-Mbang.

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Source: photo JOHNNY M O 3°58'59»N 13°10'42»E

Photo 6. Marché A d'Abong-Mbang

La photo 6 ci-dessus présente le marché A d'Abong-Mbang où se vendent les produits non agricoles non seulement, mais aussi se pratique plusieurs activités du secteur informel. Les activités économiques de la commune reposent aussi sur la pratique de petit commerce.

Quelques petits métiers tels que la vente des pièces détachées de motos et de véhicules et la vente à la sauvette, complètent ce secteur d'activités.

? Le tourisme

Le potentiel touristique est assez important et peut être évalué à travers trois aspects essentiels à savoir:

- Les sites touristiques;

- Les structures d'accueil;

- Les restaurants-bars-cabarets;

- Les sites touristiques.

La mise en valeur de quelques sites identifiés peut entraîner, dans certaines mesures, le développement du secteur du tourisme. Parmi les sites identifiés on note:

- Le lit du fleuve Nyong et ses mangroves;

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- La grotte naturelle située au village Ntimbe II;

- La Résidence du Dr Eugène JAMOT (Sous-bois) à Madouma, déjà répertoriée par

le Ministère du Tourisme en vue de sa restauration;

- La Première chapelle catholique du quartier Djow construite à l'époque

allemande;

- Le marché communal pittoresque;

- Les chutes d'eau de Kwoamb qui donnent naissance à un affluant du Dja;

- Les villages BAKA;

- Le lac situé à proximité de la piste d'atterrissage (abandonnée) de Madouma.

I.3.3. Méthodologie de recherche

La méthodologie est l'étape la plus importante dans la recherche. Elle permet de savoir les voies et les moyens empruntés pour arriver à la production finale. La méthode de travail c'est la démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou la vérité. Ici, la méthodologie c'est l'ensemble des outils et des techniques permettant la collecte, le traitement et l'analyse des informations sur le phénomène à étudier. Pour ce faire, les méthodes adoptées pour faire notre travail sont: la collecte des données, le traitement et l'analyse de ces données.

? Collecte des données

? Collecte des données de sources secondaires

Elle a consisté à parcourir les documents qui ont traité de notre sujet. Nous avons pour ce faire parcouru le Plan Communal de Développement d'Abong-Mbang.

? Collecte des données de sources primaires

Elle va commencer avec la confection des outils de collecte avant de terminer sur les enquêtes et des entretiens avec les personnes ressources.

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? Les travaux de terrain

Ces travaux ont consisté à la collecte des données et des informations nécessaires à la réalisation de notre étude, mais aussi à la collecte de différents travaux ont été réalisés l'observation, l'entretien avec des personnes ressources organisées en focus group.

? Les matériels, les outils et les techniques de collecte

Il s'agit de l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour parvenir aux résultats sur notre étude.

o Les matériels

Pour collecter les données sur le terrain, plusieurs matériels ont été utilisés. Ce

sont :

- Le récepteur GPS marque Garmin 65 nécessaire pour prendre les coordonnées géographiques et l'altitude des sites de réalisations des cartes.

- Le téléphone Tecno Spark 5 Pro et les images nous ont permis de faire la photo-interprétation ayant servi à la démonstration des mutations spatiale d'Abong-Mbang.

- L'Ordinateur de marque LENOVO qui nous a permis de traiter les données de cartographie, des saisies et traitement de texte etc.

o Les outils de collecte

Les différents outils utilisés pour collecter les données sont entre autres :

- Des entretiens individuels ont été préalablement faits avec les autorités administratives à divers niveaux : l'adjoint au sous-préfet de l'arrondissement d'Abong-Mbang, le chef service chargé des affaires départementale de la Délégation, de l'habitat et du développement urbain, l'adjoint au Maire, les chefs des quartiers, les notables des cantons. Les entretiens sont également organisés pour mieux apprécier le niveau d'implication de certains acteurs, leur rôle dans le processus de peuplement, les raisons ou les facteurs de leurs déplacements et l'impact de ces migrations sur la localité.

- Le questionnaire d'enquête qui a servi à recueillir des informations auprès des chefs quartiers.

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- Les observations directes et indirectes. L'analyse du paysage exige des observations directes et indirectes. Des visites exploratoires ont été organisées dans la zone de recherche. Elles ont permis de mieux préparer les travaux de terrain. Pour apprécier les mutations spatio-temporelles dans la localité d'Abong-Mbang, identifier les ethnies nouvellement présentes dans cette localité et l'implication de ces différentes communautés à Abong-Mbang, des observations directes ont été fait à plusieurs reprises. Les quartiers cosmopolites ont été visités. Ce travail de terrain a permis de prendre quelques photos pour illustrer les effets dynamiques de peuplement et les mutations paysagères.

o Des critères du choix des quartiers enquêtés

Les quartiers dans lesquels les enquêtes ont été menées ont été sélectionnés suivant le mode de choix raisonné dans la ville, nous nous sommes le plus tournés vers les communautés ayant migré vers la localité à raison de dix communautés différentes regroupé et formant des quartiers.

? Les difficultés rencontrées

La réalisation de ce travail ne s'est pas faite sans difficultés. Elles ont été nombreuses:

- L'accès difficile de certains documents liés à la perturbation du réseau et certains

ouvrages très couteux en ligne;

- La mauvaise tenue des archives de l'arrondissement;

- L'accès difficile aux informations et le manque de précision quant aux données

exactes dû aux archives brûlées à l'ancienne préfecture d'Abong-Mbang;

- Le manque de personnes ressources;

- Solutions trouvées face aux difficultés;

- Répertorier les endroits où le réseau est plus accessible pour nos recherches et le

téléchargement de nos documents;

- Recherche des personnes mieux informées et appropriées sur notre étude;

- Vérification des informations erronées avant utilisation;

- Négociation avec les `moto-mans' de la zone pour nos différents transports durant

nos recherches.

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Source : Conception de l'auteur

Figure 3. Schéma synoptique de la démarche méthodologique adoptée

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CONCLUSION

Ce chapitre nous a permis de présenter brièvement la localité d'Abong-Mbang, le cadre géographique, de faire une description du relief, du climat, de la végétation, du sol, du contexte géologique, de l'hydrographie. Aussi, de délimiter notre zone d'étude dans les cadres thématiques, spatiale et temporaire. Ceci en vue de fixer les bases indispensables à notre recherche et à la bonne compréhension de tous les lecteurs. Il constitue le cadrage de notre recherche en présentant toutes les généralités ayant trait à notre étude dans le monde, en Afrique et au Cameroun.

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CHAPITRE II. PRESENTATION DES RESULTATS

INTRODUCTION

Le présent chapitre expose d'abord les facteurs de la dynamique d'occupation des sols dans la ville d'Abong-Mbang, ensuite il présente les différents changements d'occupation des sols à l'échelle de la commune de 1984 à 2022 et enfin il présente l'impact de ces changements sur la structure spatiale actuelle d'Abong-Mbang.

II.1. LA VILLE D'ABONG-MBANG, VITRINE DE L'ARRONDISSEMENT

De façon générale, la transformation du milieu n'est pas un phénomène nouveau. L'homme transforme toujours son milieu de vie en fonction de ses objectifs et les techniques qu'il choisit lui permettent de s'adapter à tous les écosystèmes possibles. Dans le cas d'Abong-Mbang, plusieurs facteurs ont permis ou occasionné la dynamique du territoire, étant donné que les changements da la ville ont eu les impacts multiformes dans l'ensemble de la commune.

II.1.1. Apport des politiques

Du point de vue politique, la dynamique du territoire d'Abong-Mbang prend naissance à partir de 1955, lorsque la bourgade d'Abong-Mbang en plein essor a été érigée en circonscription administrative du Haut-Nyong selon le décret n° 230/1955, consacrant ainsi la création le 28 novembre de la même année, de la Commune d'Abong-Mbang dont le premier Exécutif communal n'a été installé que trois années plus tard, à partir de 1958. Ce décret a permis que pendant ces 3 années d'attente, Abong-Mbang soit non seulement aménagé pour abriter l'exécutif communal à partir de 1928, mais aussi de l'implantation de certaines infrastructures administratives.

II.1.2. Abong-Mbang : une ville coloniale Les facteurs historiques

Du point de vue historique, il convient de noter que plusieurs éléments ont permis le développement spatial de ce territoire. La toute première cause de la dynamique de cet

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espace remonte pendant la période coloniale. Pendant cette période, le colon Allemand venait de Yaoundé pour Lomié en passant par Abong-Mbang, avant de ressortir par Abong-Mbang pour Batouri. Abong-Mbang étant donc devenu un lieu carrefour pour le colon, celui-ci fait à cet effet la connaissance d'une jeune femme nommée Nanga, chez qui il va souvent passer ses nuits avant de continuer son voyage soit à Lomié, soit à Batouri ou pendant son retour sur Yaoundé. Nanga étant donc au courant du fait que le colon voulait ériger Lomié en chef lieux de région coloniale, elle décide de détourner les idées du colon. C'est ainsi qu'un jour pendant leurs ébats amoureux, Nanga parvient à convaincre le colon d'ériger plutôt à Abong-Mbang en région au lieu de Lomié. Ce qui a été fait avant l'arrivé les colons français en 1019. Comme première réalisation, le colon construit donc l'école régionale d'Abong-Mbang après leur arrivé au Cameroun après les années 1884. La photo 7 est celle de l'école régionale d'Abong-Mbang implanté depuis l'époque coloniale.

Source : JOHNNY M O 3°59'3»N 13°10'57»E

Photo 7. Vue de l'école régionale d'Abong-Mbang

Cette école construite depuis 1884 par les allemands a été rénovée en 1941 par la république Camerounaise d'où l'inscription 1941 sur le bâtiment pourtant c'est l'un des plus anciens souvenir allemand au Cameroun et plus précisément dans la ville d'Abong-Mbang. On observe de cette photo le bâtiment administratif bref le bureau du directeur de l'école régional d'Abong-Mbang.

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Non seulement la jeune femme avait pour ambition de retenir son colon dans la localité d'Abong-Mbang, mais aussi cette dernière a réussi à faciliter le déplacement du colon qui ne parcourait plus les centaines de kilomètre à partir de Yaoundé, mais désormais partais d'Abong-Mbang pour les autres lieux qui lui ont semblé proche.

Quelques temps après l'installation des allemands à Abong-Mbang, on assiste à la construction de plusieurs édifices dans la localité. Ces édifices sont par exemple l'actuelle école bilingue d'Abong-Mbang ; la prison centrale d'Abong-Mbang, le stade municipal et bien d'autres mais toutes ces bâtisses allemandes ont été réaménagé à partir de 1941. La photo si 8 présente quelques édifices allemands.

Source : Johnny Mpoulé Oscar 3°58'57»N 13°11'16»E

Photo 8. Vue de la prison centrale d'Abong-Mbang

Cette photo de la prison principale d'Abong-Mbang montre en effet l'architecture originale allemande au Cameroun depuis 1884. Ils ont construit tous les infrastructures de cette époque en briquette.

L'architecture des bâtiments Allemand n'a pas été changée depuis leurs constructions. Seulement après l'arrivée des colons français, certains bâtiments ont été réaménagé ce qui a donné un nouveau visage à ces bâtiments. La photo 9 montre un exemple de bâtiment Allemand qui a été réaménagé pendant la période française.

Photo JOHNNY M O 3°58'56»N 13°11'19»E

46

Photo 9. Bâtiment abritant la recette des finances d'Abong-Mbang

Sur cette photo on observe une dynamique du bâtiment. On y a ajouter les pavés, les carreaux, la peinture etc.

Après les allemands on assiste à l'arrivée des français dans la bourgade d'Abong-Mbang. Les premières bâtisses françaises apparaissent véritablement à Abong-Mbang en 1923 avec la construction de la résidence du Chef de Région, de l'hôpital, de la gendarmerie, et du stade régional. La photo 10 présente la résidence du préfet du département du Haut-Nyong autrefois la résidence du chef de région pendant la période coloniale.

Photo JOHNNY M O 3°58'56»N 13°12'20»E

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Photo 10. Résidence du chef de région

La photo 10 ci-dessus présente le bâtiment servant de résidence du préfet du département du Haut-Nyong fut construit à l'arrivé des français au Cameroun. Celui-ci vient trouver de nombreux vestiges allemands dans la ville et a été construit pour le chef de région à la période coloniale. C'était la toute première réalisation française avant de passer à autre, ceux-ci étant arrivé vers 1919.

À partir de 1955 on constate que Abong-Mbang était déjà constitué de plusieurs infrastructures ce qui a permis d'avoir une grande partie des chances d'être choisi comme chef-lieu non seulement du département du Haut-Nyong, mais aussi de l'arrondissement dont il porte le nom puisque la localité était déjà habitée par les allemands en premier temps, et bien après les français. Ces infrastructures ont permis de changer la physionomie de cette zone à travers le fait que les institutions comme l'école régionale, le stade municipal, l'hôpital de district ont permis au rapprochement des populations pour faciliter l'accès à l'éducation des enfants, les soins de santé ... Les figures 4 et 5 montrent quelques équipements d'Abong-Mbang en 1955.

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Figure 4. Limite de l'espace urbain d'Abong-Mbang en 1955

 

Figure 5. Carte d'Abong-Mbang en 1955 constitué des bâtisses Allemands et Français

Source : Enquêtes de terrain, 2022. Réalisé par Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2022

Ces cartes présentent la superficie de la ville d 'Abong-Mbang en 1955 avec quelques infrastructures qui lui donnait le visage urbain. Ces infrastructures sont des vestiges de la colonisation allemande et française. Elle s'étendait sur 9.94 km2 soit 147 ha.

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II.1.3. L'appui économiques

Les facteurs économiques qui ont permis le développement d'Abong-Mbang sont entre autres le fait que les allemands à leurs arrivé ont ouvert un port de commerce maritime dans le Nyong. Les français prirent le relais en 1919 et commencèrent la culture du café avec l'aide des populations locales. Après l'indépendance du Cameroun français, Abong-Mbang devint un centre important du commerce de la région de l'Est. Ces activités agricoles ont été facilitées grâce à la main d'oeuvre des populations présentes.

II.2. LES CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL DANS LA COMMUNE D'ABONG-

MBANG

Abong-Mbang a subi des changements sur de multiples plans. Ces changements se sont faits pendant des longues périodes. Étant donné que la localité a été choisis pour constituer un pôle de développement dans cette zone, convient donc de noter que les changements observés qui niveau de la ville vont jouer sur l'ensemble de l'arrondissement. Le traitement des images de 1984, 2004, et 2022 s'est appuyé sur quatre (05) classes d'occupation du sol: bâti; sols nus; zones agricoles, zones marécages y compris les forêts.

II.2.1. Faible pourcentage du bâti en 1984

D'après la disponibilité et le traitement de l'image Landsat 5 d'Abong-Mbang de 1984, il convient de noter que nous avons répartie les classes d'occupation du sol en cinq (05) classes notamment la classe des zones marécageuses; bâti; sol nu; zone agricole et la forêt dense. Le tableau 5 et la figure 7 permettent de mieux appréhender cette classification.

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Tableau 5. Classification d'occupation du sol en 1984

Nom des classes

Superficie en (m2)

Superficie en (ha)

Superficie en (km2)

Proportions

Zone marécageuse

177897200

177897,2

177,9

10,5

Bâtis

35503200

35503,2

35,5

2,1

Sol nu

861139900

861139,9

861,1

50,8

Zone agricole

81880100

81880,1

81,9

4,8

Forêt dense

539800000

539800

539,8

31,8

Total

1696220400

1696220,4

1696,24

100,0

Précision globale = (7884/8007) 98.46 % Indice de kappa = 0.98

Source : Traitement d'images/Landsat_5_1984.

Le tableau 5 fait la répartition des classes d'occupation des sols d'Abong-Mbang et présente les résultats en termes de superficie en m2, en hectare, en Km2 et en proportion sur l'espace total de la commune.

La figure 6 présente les pourcentages des différentes classes d'occupations des sols en 1984.

Zone
marécageuse...

Bât...

Forêt dense

32%

Zone agricole

5%

Sol nu

51%

Source : Traitement d'images/Landsat_5_1984.

Figure 6. Diagramme de répartition des classes d'occupation du sol en 1984

Le diagramme circulaire ci-dessus montre les pourcentages des classes

d'occupation des sols à Abong-Mbang en 1984. Le traitement d'image de 1984 permet de constater qu'en cette année nous avions différentes proportions notamment 32% de forêt dense; 5% de zone agricole; 51% de sol nu; 2% de bâti et 10% de zone marécageuses.

51

II.2.2. Évolution des Zones marécageuses en 2004

D'après la disponibilité et le traitement de l'image Landsat 5 d'Abong-Mbang de 2004, il convient de noter que nous avons répartie les classes d'occupation du sol en cinq (05) classes notamment la classe des zones marécageuses; bâti; sol nu; zone agricole et la forêt dense. Le tableau 6 permet de mieux appréhender cette classification.

Tableau 6. Classification d'occupation du sol en 2004

Nom des classes

Superficie en (m2)

Superficie en (ha)

Superficie en (km2)

Proportions

Bâtis

47848500

47848,5

47,8

2,8

Sol nu

112684500

112684,5

112,7

6,6

Zone marécageuse

573926400

573926,4

573,9

33,8

Zone agricole

128956500

128956,5

129,0

7,6

Forêt dense

832828500

832828,5

832,8

49,1

Total

1696244400

1696244,4

1696,24

100,0

Précision globale = (11634/12359) 94.13 % Indice de kappa = 0.92

Source : Traitement d'images/Landsat_7_2004.

À partir de ce tableau on voit une évolution des superficies en m2 ; en ha et même en km2 par rapport à l'année 1984.

Le traitement des images a permis d'avoir à partir de ce tableau, les diagrammes qui permettent de monter de façon concrète les différents pourcentages d'occupation des sols d'Abong-Mbang en termes de proportion. La figure 7 permet de mieux comprendre les différentes évolutions des classes d'occupation à partir de 1984.

Forêt dense

49%

Zone
marécageuse

34%

Bâtis

3%

Sol nu

7%

Zone agricole

7%

52

Figure 7. Diagramme de répartition des classes d'occupation du sol en 2004

Source : Traitement d'images/Landsat_7_2004.

La répartition de ces différentes classes d'occupation peut se percevoir en termes de proportion. Ainsi, le traitement d'image de 2004 permet de constater qu'en cette année nous avions différentes proportions notamment 49% de forêt dense; 7% de zone agricole; 7% de sol nu; 3% de bâti et 34% de zone marécageuses.

II.2.3. Abondance des zones agricoles en 2022

D'après la disponibilité et le traitement de l'image Landsat 5 d'Abong-Mbang de 2022, il convient de noter que nous avons répartie les classes d'occupation du sol en cinq (05) classes notamment la classe des zones marécageuses ; bâti ; sol nu ; zone agricole et la forêt dense. Le tableau 7 permet de mieux appréhender cette classification.

Tableau 7. Classification d'occupation du sol en 2022

Nom des classes

Superficie (m2)

Superficie (ha)

Superficie (km2)

Proportions

Forêt claire

648198900

648198,90

648,20

38,21

Zone agricole

650806200

650806,20

650,81

38,37

Sol nu

183760200

183760,20

183,76

10,83

Bâtis

60098400

60098,40

60,10

3,54

Zone marécageuse

153380700

153380,70

153,38

9,04

Total

1696244400

1696244,40

1696,24

100,00

Précision globale = (7276/7514) 96.83 % Indice de kappa = 0.96

Source : Traitement d'images/Landsat_7_2004.

À partir de ce tableau on voit une évolution des superficies en m2 ; en ha et même en km2 par rapport aux années 1984 et 2004.

53

La répartition de ces différentes classes d'occupation peut se percevoir en termes de proportion. Ainsi, le traitement d'image de 2004 permet de constater qu'en cette année nous avions différentes proportions. La figure 8 nous permet de mieux comprendre les proportions d'occupation des sols d'Abong-Mbang en 2022.

4% 9%

11%

38%

38%

Forêt claire Zone agricole Sol nu Bâtis Zone marécageuse

Source : Traitement d'images/Landsat_7_2022.

Figure 8. Diagramme de répartition des classes d'occupation du sol en 2022

Le diagramme circulaire ci-contre montre que nous avons 38% de forêt claire; 38% de zone agricole; 11% de sol nu; 4% de bâti et 9% de zone marécageuses

II.3. LES PROBLEMES DE LA COMMUNE

La commune d'Abong-Mbang connait aujourd'hui plusieurs difficultés ou problèmes que nous rencontrons sur de multiples plans et que nous allons regrouper en deux catégories. Ces problèmes dans l'ensemble de l'arrondissement découlent des problèmes que connait la ville d'Abong-Mbang. Nous avons donc les problèmes à l'échelle de la ville et aussi à l'échelle de l'arrondissement. Premièrement, nous aurons les problèmes liés aux contraintes naturelles à l'extension spatiale de la ville; d'autre part nous aurons les problèmes de l'urbanisation de notre zone d'étude.

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II.3.1. Contrainte naturelle à l'extension spatiale de la ville

Une contrainte naturelle est un élément naturel qui peut empêcher l'installation des hommes dans un espace. Ces contraintes peuvent être du climat en ce qui concerne les conditions de température, du relief en ce qui concerne la topographie, de l'hydrologie et bien d'autres. Dans notre zone d'étude, la contrainte naturelle empêchant la dynamique spatiale de la ville d'Abong-Mbang est la discontinuité de la ville qui est constitué essentiellement des zones marécageuses. Les cartographies réalisées par le biais des logiciels Google Earth et Qgis nous ont permis de mieux appréhender la situation (Figure 10 et 11

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Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2023.

Figure 9. Spatio-carte d'Abong-Mbang

Cette figure montre les limites de la ville d'Abong-Mbang constituées essentiellement des zones marécageuses qui empêchent l'extension spatiale de la ville.

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Source : Google Earth ; Qgis et SOGEFI 2022. Conception et réalisation : Johnny Mpoulé Oscar, Mai 2022.

Figure 10. Ville d'Abong-Mbang

On constate dans cette carte que malgré les contraintes naturelles qui empêchent la dynamique spatiale de la ville, on voit qu'il y a eu des aménagements comme les rues et bien d'autres. Elle s'étend sur 17.8 km2 soit 832 ha.

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Après cette illustration cartographique, nous constatons que la ville d'Abong-Mbang s'apparente à une île du fait qu'elle se trouve entouré tout autour des zones marécageuses ce qui constitue la première difficulté à l'extension spatiale de la ville en question.

II.3.2. Problèmes de l'urbanisation sur le plan environnemental

La dynamique d'occupation des sols peut avoir plusieurs impacts environnementaux à Abong-Mbang, tels que:

Déforestation: la conversion de la forêt en terres agricoles et en zones urbaines peut entraîner une perte de couverture forestière, ce qui peut avoir des impacts négatifs sur la biodiversité, le cycle de l'eau, la qualité de l'air et le changement climatique.

Érosion des sols: le défrichement des terres peut entraîner une érosion accrue des sols, ce qui peut entraîner une perte de nutriments, une baisse de la qualité des sols et une diminution de la productivité agricole.

Pollution de l'eau: l'utilisation excessive de pesticides et d'engrais dans l'agriculture peut entraîner une pollution de l'eau, qui peut avoir des effets négatifs sur la santé humaine et la biodiversité.

Perte de biodiversité: la fragmentation de l'habitat naturel peut entraîner une perte de biodiversité, ce qui peut avoir des effets négatifs sur l'écosystème dans son ensemble.

Changement climatique: la déforestation peut contribuer au changement climatique en libérant du carbone stocké dans les arbres, ce qui peut entraîner une augmentation des émissions de gaz à effet de serre et une augmentation de la température globale.

Cependant, il convient de noter que ces problèmes ne sont pas spécifiques à Abong-Mbang et peuvent être observés dans d'autres régions qui connaissent une dynamique similaire d'occupation des sols.

58

II.3.3. Problèmes de l'urbanisation sur le plan social

De même, la gouvernance urbaine fait face aux problèmes d'occupation anarchique des sols, de gestion des espaces marchands et non marchand, etc. ; auxquels s'ajoutent : le manque d'emploi, l'insécurité des personnes physiques, le désordre urbain, l'insécurité foncière et la communautarisation (Michelon, 2007). À Abong-Mbang, malgré l'effort du gouvernement et des populations locales qui sont les principaux acteurs de l'urbanisation de ladite localité, il convient de noter que cette localité connait aujourd'hui les problèmes à l'instar de:

? Les problèmes d'accès à l'eau potable

Le château d'eau construit par les colons étant défectueux depuis les années aujourd'hui, non seulement celle-ci ne permettait pas la distribution de l'eau dans toute la ville, mais celui-ci n'est plus fonctionnel. Malgré la présence de la CAMWATER dans la ville, toute la ville n'est pas alimentée par l'eau et la qualité de l'eau produite par cette société n'est pas potable. Le PNDP a ravitaillé la ville en construisant les forages dans la ville mais ces différents points d'eau sont défectueux dans certain quartier. La planche 2 suivante présente les équipements de distribution d'eau défectueux da la commune.

3°59'10»N 13°25'47»E 3°58'53»N 13°24'46»E

Planche: Johnny Mpoulé Oscar

Planche 2. Problème d'accès à l'eau potable

La photo A présente un forage en panne, la photo B présente le château d'eau colonial défectueux. Le problème d'accès à l'eau potable dans la ville et dans l'ensemble de la commune pose un véritable problème aux populations de ladite unité administrative. Cette planche présente quelques infrastructures responsables de la distribution de l'eau qui sont défectueux.

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? Les problèmes des voies de communication

La voirie urbaine d'Abong-Mbang constituent un véritable problème dans la mesure où nous avons quelques routes bitumées le reste sont les routes non bitumées. Ces routes bénéficient très difficilement des réalisations des projets de réhabilitation. La planche 3 montre les voies de communication mal entretenues de la commune.

3°51'10»N 13°10'40»E 3°59'10»N 13°10'47»E

Source: Johnny Mpoulé Oscar

Planche 3. Les vois de communication enclavées

La photo A présente une rue bitumés mais qui n'est pas entretenue. La photo B présente une rue non bitumé et enclavée.

Les voies de communication dans la ville d'Abong-Mbang posent un problème de circulation aux populations de la commune. La ville étant belle et bien traversé par la route nationale n°10, cela facilite la communication avec d'autres communes et grandes villes du pays. Mais les rues sont dégradées dans la ville.

? Les problèmes d'accès aux soins de santé

La ville d'Abong-Mbang dispose d'un district de santé qui répond aux besoins de non seulement des populations de ladite localité, mais aussi les populations de tout l'arrondissement d'Abong-Mbang. Certaines populations partent souvent des autres arrondissements du département du Haut-Nyong pour se rendre dans le district de santé d'Abong-Mbang. Il est vrai que nous avons le centre de santé de NDONANG et la distribution de Nkolvolan mais jusque-là la distribution sanitaire n'est pas facile.

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? Les problèmes fonciers

L'accroissement de la population est un facteur de risques. Car, une augmentation de la population en un lieu donné nécessite également des espaces appropriés pour les accueillir. Mais à Abong-Mbang, les projets d'urbanisation de la ville plonge d'une façon involontaire les populations dans ce qu'il convient d'appeler ici une instabilité ou une incertitude mentale en ce qui concerne la possession des terres. La ville étant donc entourée des zones marécageuses et l'État s'étant approprié les terres pour la construction de certaines infrastructures comme les écoles, hôpital, Prison, les délégations départementales et même le terrain réservé à la construction du stade d'Abong-Mbang par la FECAFOOT qui s'élève à 2.5 hectares, plonge les populations dans les conflits fonciers pour leurs activités et leurs installations du coup certaines populations se trouvent obligé d'habité les zones marécageuses qui sont des zones à risque pour celles-ci. La planche 4 montre les populations installées dans les zones marécageuses à cause du manque de terrain dans la commune d'Abong-Mbang.

3°50'10»N 13°11'47»E 3°50'10»N 13°10'47»E

61

Planche: Johnny Mpoulé Oscar

Planche 4. Installation des populations dans les zones marécageuses à Abong-

Mbang

La photo A présente une des familles installée juste près de la zone marécageuse.

La photo B présente une des familles installées dans la zone marécageuse.

Le conflit foncier nait à Abong-Mbang non seulement à cause de la superficie de la ville qui est non seulement moindre par rapport à la population présente, mais aussi délimité par les zones marécageuses. Les populations manquent de terrain à cause du fait que l'État occupe les espaces pour l'implantation des infrastructures publiques non seulement, mais aussi l'explosion démographique de la zone caractérisée par un brassage culturel entraine la perte des terres. Certain se retrouvent donc en train d'aménager les zones marécageuses.

? Les problèmes d'électricité

La ville rencontre les problèmes de courant électrique ce qui entrave la majorité des activités fonctionnant à base du courant électrique comme la conservation à froid des aliments, les menuiseries, les études des élèves etc.

? Le problème infrastructurel

Les infrastructures de la ville sont marquées par les infrastructures colonial ce qui donne un visage empirique à la ville et ces infrastructures sont non seulement vieillissant mais aussi ne sont pas entretenu. Ces infrastructures abritent les institutions de l'état telles que les écoles et les délégations départementales. L'utilisation de ces infrastructures à un impact négatif sur la beauté de la ville. Les bâtiments délabrés donnent l'impression d'un

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manque de soin et d'attention accordés à la commune ; ce qui peut affecter négativement la perception des visiteurs et des résidents de la ville. Cela peut également affecter l'attractivité de la ville pour les investisseurs et les entreprises, ce qui peut avoir ces conséquences économiques négatives. La planche 5 présente quelques infrastructures défectueuses de la commune d'Abong-Mbang.

3°59'47»N 13°25'47»E 3°57'12»N 13°22'41»E 3°53'51»N 13°20'10»E

Planche: Johnny Mpoulé Oscar

Planche 5. Vue de quelques bâtiments vétustes

La majeure partie des infrastructures de l'état sont dans les vieux bâtiments laissés par les colons. Ces infrastructures sont défectueuses et ne permettent de parler de développement de la ville. La planche ci-dessus présente quelques infrastructures coloniales utilisées pour les besoins étatiques à Abong-Mbang. La photo A présente la délégation départementale des transports du Haut-Nyong, la photo B présente un bâtiment colonial servant de maison d'habitation d'une famille. La photo C présente l'école Régionale d'Abong-Mbang (école primaire publique)

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CONCLUSION

Au terme de ce chapitre, il ressort qu'Abong-Mbang constitue aujourd'hui un territoire en pleines mutations. Le niveau de développement actuel y compris d'autres projets structurants qui ont y été mis en oeuvre ont eu pour effet direct de la dynamique spatiale et de peuplement suivi des socioéconomiques et environnementales profondes. Cette partie nous a permis de constater que ces mutations sont positives et négatives, et influencent directement le cadre de vie biophysique et sociétal des populations présentes. Ainsi, nous pouvons noter qu'Abong-Mbang est une zone qui n'a pas encore fini de connaitre les mutations spatiales, sociales et environnementales.

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CHAPITRE III. INTERPRETATION ET DISCUSSION

INTRODUCTION

Dans le souci de mener un bon travail, tous les résultats escomptés lors nos recherches, dans le cadre de ce sujet, doivent être analysés, et confrontés à d'autres travaux allant dans ce sillage. Ainsi, dans ce chapitre, il est question d'une part, d'interpréter les résultats escomptés au cours de nos recherches, en nous appuyant sur les objectifs et hypothèses de recherche, et d'autres part, confronter ces résultats avec les travaux des autres auteurs.

III.1. L'IMPACT DES CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL

L'analyse de ces différentes images nous a permis de faire l'État d'avancement en termes de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang. Les cartes suivantes nous permettrons de mieux interpréter la situation.

III.1.1. Abong-Mbang: une forêt dense en 1984

L'occupation des sols en 1984 a évolué par rapport aux années précédentes. Cette dynamique se voit sur l'évolution des classes d'occupation des sols en matière de bâti; sols nus; zones agricoles et biens d'autres. La figure 11 nous permet de de voir les différentes classes d'occupation des sols d'Abong-Mbang en 1984.

Figure 11. Occupation du sol en 1984

65

66

La cartographie de 1984 nous permet de faire un état des différentes classes d'occupations du sol d'Abong-Mbang après la structure de départ de 1955. On observe dans cette carte une prédominance de la couleur verte et marron. En fait le couleur marron symbolise aussi la végétation et elle n'apparait pas en vert à cause de la période d'acquisition de l'image par le satellite le 17 Janvier 1984 en pleine saison sèche étant donné qu'au Cameroun et en zone tropicale, la grande saison sèche va de Novembre à Mars. Ainsi nous pouvons conclure que la prédominance du vert et du marron symbolisant la forêt explique la prédominance de la forêt à cette époque. Le bâti se symbolise par la couleur grise qui est en très petite quantité d'où nous pouvons conclure qu'il n'y avait pas assez de construction. La zone marécageuse apparait en bleu et les zones agricole en vert clair qui symbolise les différentes exploitations agricoles des populations de la commune d'Abong-Mbang en 1984.

La dynamique spatiale de la ville d'Abong-Mbang permet à travers les traitements d'images de classifier les différentes répartitions en termes de superficie. La figure 12 présente le diagramme en bande des différentes superficies des classes d'occupation des sols de la commune d'Abong-Mbang en 1984.

Superficies

 

Classe

67

Source : Traitement d'images/Landsat_5_1984.

Figure 12. Diagramme de répartition des superficies des classes d'occupation du sol en 1984

Le diagramme à bande ci-dessous permet de percevoir les différentes superficies

de la ville en fonction des classes d'occupation du sol en 1984. Ainsi, nous avons 177,9 km2 de zone marécageuse ,
· 35,5 km2 de bâti ,
· 861,1 km2 de sol nu ,
· 81,9 km2 de zone agricole et 539,8 km2 de forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux comprendre la répartition des classes d'occupation du sol.

III.1.2. L'urbanisation et les activités agricoles accentuées en 2004

L'occupation des sols en 2004 a évolué par rapport à l'année 1984. Cette dynamique se voit sur l'évolution des classes d'occupation des sols en matière de bâti; sols nus; zones agricoles et biens d'autres. La figure 13 nous permet de voir les différentes classes d'occupation des sols de la commune d'Abong-Mbang en 200

68

Source: Image Landsat 7; Base de données OpenstreetMap;Image Bing Satelitte. Système de projection (SQR) : WGS84. Conception: Johnny Mpoulé Oscar Réalisation : Fotsing M. J. Date: 25-01-2023

Figure 13. Occupation du sol en 2004

69

Il ressort de cette carte une évolution remarquable sur la structure spatiale des zones habitées par les populations de la commune d'Abong-Mbang acquise le 30 novembre 2004. En effet nous remarquons la densité de la végétation représentée sur la carte en vert diminue. Le bâti en gris et les zones agricoles en vert claire qui ont évolué ce qui se justifie par l'évolution démographique dans la commune d'Abong-Mbang. La prédominance du bleu qui représente la zone marécageuse a évolué. Elle part de 10% en 1984 pour 34% en 2004. Ce qui se justifie par le fait le fleuve Nyong était navigué pendant la période coloniale. Avec de multiples exploitations de la commune pendant cette période, la zone marécageuse perdait sa superficie à cause de la fréquence des activités coloniales. Après le départ de ceux-ci, la zone marécageuse qui se voyait perdre sa superficie recommence à gagner de l'espace. Il y va de soit pour toutes les autres classes d'occupation qui ont plutôt évolué avec le temps.

La dynamique spatiale de la ville d'Abong-Mbang permet à travers les traitements d'images de classifier les différentes répartitions en termes de superficie. La figure 14 présente les différentes superficies des classes d'occupations des sols d'Abong-Mbang en 2004.

70

Superficies

112.7

47.8

573.9

129.0

832.8

Bâtis Sol nu Zone marécageuse Zone agricole Forêt dense

900.0 800.0 700.0 600.0 500.0 400.0 300.0 200.0 100.0

0.0

Source : Traitement d'images/Landsat_7_2004. Classe

Figure 14. Diagramme de répartition des superficies des classes d'occupation du sol en 2004

La figure 16 permet de percevoir les différentes superficies de la ville en fonction des classes d'occupation du sol en 2004. Ainsi, nous avons 573.9 km2 de zone marécageuse ; 47.8 km2 de bâti; 112.7 km2 de sol nu; 129.0 km2 de zone agricole et 832.8 km2 de forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux comprendre la répartition des classes d'occupation du sol.

III.1.3. Naissance de la forêt claire en 2022

L'occupation des sols en 2022 a évolué par rapport à l'année 2004. Cette dynamique se voit sur l'évolution des classes d'occupation des sols en matière de bâti; sols nus; zones agricoles et biens d'autres. La carte ci-jointe nous permet de confirmer contre déclaration. La figure 15 suivante permet de constater une prédominance des zones agricoles et des forêts claires.

71

Source: Image Landsat 8; Base de données OpenstreetMap;Image Bing Satellite. Système de projection (SQR) : WGS84. Conception: Johnny Mpoulé Oscar

Réalisation : Fotsing M. J. Date: 25-01-2023

Figure 15. Occupation du sol en 2022

72

Après observation et analyse des différentes images, nous constatons une nette évolution d'occupation de l'espace d'Abong-Mbang. Il ressort de cette carte une progression énorme du bâti en gris et des sols nus en marron. Ce qui signifie qu'en 2022 nous constatons une évolution maximale de population dans la commune. Cette population a connu un exode vers la commune à cause de plusieurs facteurs qui ont poussées les populations à se rapprocher de ladite commune. Les éléments ayant attiré les populations vers Abong-Mbang sont la création des établissements secondaires, les centres de formations; les le bitumage de l'axe Ayos-Bertoua passant par Abong-Mbang; l'électrification de la commune etc. cette densité de la population dans ladite commune pousse à travers un brassage culturel, de populations et des ethnies dans une multitude d'activité économique, ce qui cause une perte de la forêt dans la commune d'Abong-Mbang. On remarque une prédominance de la couleur verte sur la carte. Ce qui signifie la croissance des zones agricole par les populations locales, les sols nus et le bâti s'accentuent, par contre la zone marécageuse diminue à causes des activités pratiquées dans cette zone comme l'agriculture maraîchère, les étangs; et même certaines personnes qui habitent ces zones à cause du manque de terrain pour bâtir.

La dynamique spatiale de la ville d'Abong-Mbang permet à travers les traitements d'images de classifier les différentes répartitions en termes de superficie. La figure 16 suivant permet de percevoir les différentes superficies des classes d'occupation des sols de la commune en 2022

Superficies

648.20

650.81

183.76

60.10

153.38

Forêt claire Zone agricole Sol nu Bâtis Zone marécageuse

700.00 600.00 500.00 400.00 300.00 200.00 100.00

0.00

Classe

73

Source : Traitement d'images/Landsat_7_2022

Figure 16. Diagramme de répartition des superficies des classes d'occupation du sol en 2022

Le diagramme à bande ci-dessous permet de percevoir les différentes superficies de la ville en fonction des classes d'occupation du sol en 2022. Ainsi, nous avons 153.38 km2 de zone marécageuse; 60.10 km2 de bâti; 183.76 km2 de sol nu; 650.81 km2 de zone agricole et 648.20 km2 de forêt dense. La figure ci-dessous permet de mieux comprendre la répartition des classes d'occupation du sol.

Le tableau 8 fait l'état d'évolution des classes d'occupation du sol à Abong-Mbang de 1955 à 2022.

Tableau 8. Synthèse des mutations spatiales de 1984 à 2022

Nom des classes

Proportions par années

1984

2004

2022

Zone marécageuse

10,5

33,8

9,04

Bâtis

2,1

2,8

3,54

Sol nu

50,8

6,6

10,83

Zone agricole

4,8

7,6

38,37

Forêt dense

31,8

49,1

38,21

Total

100,0

100,0

100,0

Source : Traitements d'images Landsat 5 et 7 de 1984 ; 2004 et 2022.

À travers ces images et ce tableau nous observons une dynamique spatiale du territoire d'Abong-Mbang. Ici on voit comment l'empreinte humaine évolue au fils du temps à partir de 1984 où on voit en fonction de la disponibilité des images, les caractéristiques de la circonscription administrative d'où nous pouvons parler d'une

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dynamique évolutive. On observe la forêt qui diminue avec les activités humaines telles que : l'agriculture et l'urbanisation. Ces éléments font partir la forêt de 49.1% en 2004, pour la forêt claire à 38.21% en 2022; les zones agricoles partent de 4.8% en 1984, pour 38.37% en 2022 en passant par 7.6% en 2004. On constate que pendant que les éléments comme le bâti, les sols nus et les zones agricoles s'intensifient, d'autres par contre régressent.

Nous avons comme éléments qui régressent: la forêt et les zones marécageuses, à cause des activités humaines et les conflits fonciers que rencontrent les populations d'Abong-Mbang.

III.2. DISCUSSION SUR LES FACTEURS DE LA DYNAMIQUE DES TERRITOIRES III.2.1. Les facteurs de la dynamique d'occupation des sols

La dynamique d'occupation des sols est un sujet qui implique des chercheurs en géographie, en écologie, en économie, en sociologie et dans d'autres domaines connexes. Il y a donc de nombreux auteurs qui ont travaillé sur ce sujet et ont proposé différents modèles pour comprendre les facteurs de la dynamique d'occupation des sols.

Rounsevell et al. (2006) ont proposé un modèle de dynamique d'occupation des sols qui prend en compte les facteurs biophysiques (par exemple la topographie, le climat et les sols) ainsi que les facteurs socio-économiques (par exemple la croissance démographique, l'urbanisation et les politiques publiques). Ils ont souligné l'importance de prendre en compte les interactions entre ces facteurs pour comprendre l'évolution de l'occupation des sols.

Lambin et al (2011) ont proposé un cadre conceptuel pour comprendre les moteurs de la dynamique d'occupation des sols, en se concentrant sur les interactions entre les facteurs biophysiques, socio-économiques et politiques. Ils ont également souligné l'importance des processus de gouvernance et de la participation communautaire dans la gestion de l'occupation des sols.

Verburg et al. (2002) ont développé un modèle de simulation pour prédire l'évolution de l'occupation des sols dans le temps, en tenant compte des facteurs

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biophysiques et socio-économiques. Ils ont souligné l'importance de prendre en compte les changements dans les pratiques agricoles et la gestion des terres pour comprendre l'évolution de l'utilisation des sols.

Ces auteurs ne sont que quelques exemples parmi de nombreux autres qui ont travaillé sur ce sujet passionnant et ont eu les mêmes résultats que nous.

III.2.2. Les changements multiscalaires

Les conséquences multiscalaires du changement d'occupation des sols ont été étudiées par de nombreux auteurs dans le domaine de l'environnement et de l'aménagement du territoire.

Rounsevell et al. (2012) ont étudié les impacts du changement d'utilisation des sols sur la biodiversité, l'eau, le carbone et les services écosystémiques. Ils ont constaté que les impacts étaient très différents en fonction du contexte local et régional.

Van Vliet et al. (2015) ont étudié les effets du changement d'utilisation des sols sur la production alimentaire en Europe. Ils ont constaté que le passage de terres agricoles à d'autres usages (comme l'urbanisation) pouvait avoir des conséquences négatives sur la production alimentaire.

Kabisch et al. (2016) ont étudié les impacts du changement d'utilisation des sols sur la santé humaine dans les villes. Ils ont constaté que les espaces verts avaient des effets bénéfiques sur la santé des habitants, et que leur diminution pouvait avoir des conséquences négatives.

Lambin op-cit, ont étudié les causes et les conséquences du changement d'utilisation des sols à l'échelle mondiale. Ils ont constaté que les principales causes étaient l'expansion agricole, l'urbanisation et l'exploitation minière, et que les conséquences étaient multiples, allant de la déforestation à la perte de biodiversité.

Ces auteurs ont chacun apporté leur contribution à la compréhension des conséquences multiscalaires du changement d'occupation des sols, en mettant en évidence l'importance de prendre en compte le contexte local et régional, ainsi que les

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différentes échelles de temps et d'espace. Ces auteurs en travaillant dans le même sens que notre sujet ont eu des résultats différents des notres.

III.2.3. Les problèmes liés à la dynamique d'occupation des sols

Les problèmes liés à la dynamique d'occupation des sols ont été étudiés par de nombreux auteurs dans le domaine de l'environnement et de l'aménagement du territoire.

Turner et al. (2007) ont étudié les causes et les conséquences de la dynamique d'occupation des sols dans le monde entier. Ils ont constaté que les principales causes étaient l'expansion agricole, l'urbanisation et l'exploitation minière, et que les conséquences étaient multiples, allant de la déforestation à la perte de biodiversité.

Lambin et Geist (2006) ont étudié les dynamiques d'occupation des sols dans les régions tropicales, en mettant en évidence les causes et les conséquences de la déforestation. Ils ont constaté que la déforestation était liée à l'expansion agricole, l'urbanisation et l'exploitation minière, et qu'elle avait des conséquences négatives sur la biodiversité et les services écosystémiques.

Verburg et al. (2015) ont étudié les problèmes liés à la dynamique d'occupation des sols en Europe. Ils ont constaté que l'urbanisation et l'expansion agricole étaient les principales causes de la perte de terres agricoles et de la fragmentation des habitats naturels, et qu'il était important de mettre en place des politiques pour limiter ces impacts négatifs.

Mertens et al. (2016) ont étudié les dynamiques d'occupation des sols dans les zones côtières, en mettant en évidence les impacts du changement climatique et de l'élévation du niveau de la mer sur les écosystèmes côtiers. Ils ont constaté que la gestion durable des zones côtières était cruciale pour préserver la biodiversité et les services écosystémiques.

Ces auteurs ont chacun apporté leur contribution à la compréhension des problèmes liés à la dynamique d'occupation des sols, en mettant en évidence l'importance de prendre en compte les différentes échelles de temps et d'espace, ainsi que les

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interactions entre les différents facteurs qui influencent cette dynamique. Ce qui vas dans le même sens que notre travail.

III. 3. DISCUSSION SUR LA METHODOLOGIE EMPLOYÉE

La méthodologie employée est celle hypothético-déductive qui consiste à émettre des hypothèses afin de les confronter à la réalité des terrains. Les données issues dans cette étude sont de diverses sources. Il s'agit des sources Secondaires issues du plan communal de développement de ladite commune, et des comptes rendus des rapports. Toutefois, ces données souffrent de Certaines lacunes qui biaisent la véracité des informations. En plus, la réticence de certains Chef Service nous a contraints de contourner et de réajuster la démarche probablement établie.

III.3.1. Discussion sur les sources primaires

Concernant les sources primaires, elles ont été collectées par un guide d'entretien dans lequel les Indicateurs à mesurer ont été codifiés sous forme de questions ouvertes. Toutefois, La récurrence des informations a permis de privilégier plus les entretiens semi-directifs dans Lesquels les informateurs fournissent des informations à travers un récit de vie. C'est ce qui Nous a permis de produire des encadrés.

III.3.2. Discussion sur le choix de la taille d'échantillonnage

En ce qui concerne le choix de la taille de l'échantillonnage, il nous ait semble très Difficile de recenser les personnes ressources ayant la bonne information sur l'histoire de l'arrondissement d'Abong-Mbang.

III.3.3. Discussion sur la technique de collecte des données

Le guide d'entretien est un document structuré qui permet de poser des questions Précises sur un sujet donné. Il peut être utilisé pour recueillir des données qualitatives ou quantitatives. Dans le cas de l'étude portant sur la dynamique de l'occupation des sols et ses problèmes dans la commune d'Abong-Mbang de 1955 à 2022, nous avons utilisé un guide d'entretien administré aux chefs traditionnel de troisième degré et aussi administré aux responsables des services publics.

78

CONCLUSION

Dans ce chapitre, il était question de faire l'interprétation et la discussion des résultats de notre recherche. Nous nous sommes appuyés sur nos hypothèses spécifiques. La première hypothèse spécifique déclare que les principales classes d'occupation des sols d'Abong-Mbang sont les zones marécageuses ; le bâti et les sols nus ; les zones agricoles et les forêts. La deuxième est que la classe du bâti et des sols nus a causé une forte progression spatiale et sociétale entre 1955 et 2022. Il était question dans chaque postulat, d'interpréter nos résultats tout en les confrontant aux conclusions des auteurs qui épousent et ceux qui invalident nos hypothèses.

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CHAPITRE IV. INTERETS DE L'ETUDE

INTRODUCTION

Ce mémoire a été rédigé et soutenu en vue d'obtenir le diplôme de professeur des lycées d'enseignements secondaire deuxième grade. Ce travail présente pour ce faire plusieurs intérêts pour tous ceux qui vont y jeter un coup d'oeil. Le choix de ce thème a été capital pour nous dans la mesure où il nous a procuré les intérêts sur le plan didactique non seulement, mais aussi sur d'autres plans. Ce chapitre nous aide donc à ressortir ces intérêts tant chez les apprenants, que chez nous futurs enseignants sans oublier la société. Cet axe montre aussi en quoi notre sujet de recherche « Analyse diachronique de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang de 1955 à 2022 » nous a procuré les connaissances durant notre formation, l'acquisition des compétences, les aptitudes et attitudes faisant de nous de bons enseignants. Dans ce chapitre également, il s'agira pour nous de montrer en quoi notre thème peut nous aider à concevoir un module, un chapitre, une leçon, ou d'un programme de géographie de l'enseignement secondaire. Notre sujet a trait à une mutation de l'espace au plan environnemental, sociale et infrastructurel qui est une réalité au Cameroun occasionné par le phénomène d'urbanisation. Plusieurs leçons portant sur cette notion sont dispensées dans les lycées d'enseignement secondaire.

IV.1. INTERETS DU SUJET

IV.1.1. Intérêt didactique du sujet

L'intérêt didactique de ce travail vient du fait que, le Ministère des Enseignements secondaires du Cameroun (MINESEC) a introduit un nouveau paradigme pédagogique dans les programmes d'étude à l'école camerounaise : l'Approche par les Compétences. Il faut dire qu'avec ce nouveau paradigme pédagogique, il s'agira désormais, dans le processus d'enseignement-apprentissage, d'accorder une place particulière aux savoirs d'actions et aux conditions de leur appropriation par les élèves. Cette nouvelle Approche voudrait que l'apprenant soit au centre des apprentissages et qu'il soit également capable de résoudre une situation de vie courante. Toutes les connaissances que nous avons acquises dans la réalisation de ce travail de recherche nous aiderons à soulever des situations ou les problèmes adaptés au quotidien des apprenants. Par exemple sur un

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chapitre qui porte sur l'urbanisation, nous aurons la possibilité de soulever le problème des individus qui ont des difficultés pour se construire des maisons à cause du manque de terrain. Ce travail va également implanter chez les apprenants les ressources qui vont plus tard leurs permettre de mieux aménager les espaces pour permettre aux générations futures d'en avoir les leurs.

IV.1.2. Didactique de la pédagogique

La fiche pédagogique est un dispositif didactique qui oriente les pratiques enseignantes. C'est un document qui dispose d'un ensemble d'informations détaillées sur l'apprentissage et les procédés à mettre en place par l'enseignant. Le modèle de la fiche diffère selon qu'on est dans une approche comportementaliste ou situationnelle. Une leçon bien structurée et soutenue par une fiche pédagogique soigneusement bien conçue sur l'analyse spatiale de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang de 1955 à 2022 peut lui permettre de mieux comprendre et de se servir de cela pour résoudre une situation problème dans la vie courante. Elle peut aussi influencer sur l'orientation du choix de l'apprenant dans la mesure où elle lui permet de diversifier les nouveaux modes d'affectation de l'espace afin de permettre une installation agréable des populations et des infrastructures pour mieux accompagner la ville à Abong-Mbang.

IV.1.3. Intérêt pour l'enseignant

Dans le cadre de la production de ce travail, on a touché du doigt quelques problèmes de l'urbanisation, et de mutation des espaces. Tous ces éléments suscités nous ont apporté plus d'éclairage sur les thématiques qui sont enseignées dans les différentes classes au secondaire. Aussi, ce travail de recherche nous a parmi de nous familiariser avec le matériel de cartographie et l'informatique sans oublier les bribes en télédétection par exemple pour la conception des cartes, nous sommes désormais capables de faire des recherches sur internet. Nous avons également l'aptitude de faire une recherche documentaire et des entretiens, ce qui nous facilitera la préparation de nos différentes leçons. Un bon enseignant c'est celui qui doit avoir une bonne culture générale et professionnelle. Sous cet angle, notre travail nous a parmi également non seulement d'enrichir nos connaissances générales mais aussi des thématiques dans le domaine de la géographie.

81

IV.2. LES AUTRES INTERETS

Ce travail a également d'autres intérêts qui sont entre autres: Scientifique, socio-économique, environnemental, académique.

IV.2.1. Intérêt scientifique

Ce travail a un intérêt capital au plan scientifique dans la mesure où Il vise à enrichir la littérature scientifique abordant cette thématique et peut faire avancer le débat autour de ce thème. De même cette thématique suscite de la curiosité pour les chercheurs et offre une nouvelle façade à Abong-Mbang. Aussi au niveau personnel, ce travail de recherche peut également nous servir de support pour approfondir nos connaissances dans nos éventuelles recherches. Il est également utile pour nous en ce sens qu'il met un terme à notre formation à l'école normale supérieure de Bertoua.

IV.2.2. Intérêt théorique

Nette réponse aux trois missions des Universités d'État à savoir: l'enseignement, la recherche et l'appui au développement. À travers cette étude, nous espérons apporter un plus aux différentes études déjà menées par les chercheurs sur les thèmes de l'urbanisation et sur la dynamique spatiale des territoires. Aussi, il offre non seulement aux autres promotions des possibilités d'analyser cette problématique en vue d'enrichir les éventuels travaux de recherche y afférents, mais aussi il a une exigence académique à savoir la soutenance d'un mémoire en vue de l'obtention du DIPES II.

IV.2.3. Intérêt pratique

La réalisation d'un projet nécessite toujours des grands sacrifices pour cela il faut tout prévoir, tenir compte de tous les paramètres pour éviter une catastrophe. En effet, le fait que Abong-Mbang a été décrété comme ville sans que cette localité ne soit directement accompagnée des éléments qui accompagne la ville a eu beaucoup d'effets négatifs d'une part et positifs d'autre part, comme effet négatifs nous avons les problèmes fonciers car on retrouve à car jours certaines personne installer dans les zones marécageuses. Étant donné que la superficie de la ville n'est pas assez importante, certaines personnes manquent même des espaces pour pratiquer l'activité agricole à cause

du fait que l'état prend en sa procession des grands espaces pour l'implantation des infrastructures publiques. Par ailleurs l'installation de la ville à Abong-Mbang a beaucoup de vertu sur plusieurs plans comme au niveau économique on constate que la ville étant petite permet l'accès facile et rapide dans les endroits surtout en termes de coût de transport dans la ville. Le fait que les institutions de l'état soient rapprochées permet que l'accès que ce soit des fonctionnaires ou des personnes ayant besoin des services de l'état ne souffrent pas de longues distances. L'apparition des infrastructures comme les centres de santé et les établissements scolaires, l'existence de l'habitat moderne, multiplication des voies de communication pour faciliter la circulation des biens et services dans de petites distances.

IV.3. FICHE PEDAGOGIQUE

La fiche pédagogique est une représentation formalisée d'une situation pédagogique. Elle permet à celui qui l'établit de réfléchir en amont à la stratégie d'enseignement- apprentissage qu'il souhaite mettre en oeuvre afin d'atteindre son objectif. Un cours bien élaboré et soutenu par une fiche pédagogique soigneusement bien conçue sur les problèmes urbains peut influencer l'apprenant et lui permettre de mieux comprendre et de se servir de cela pour résoudre une situation problème dans la vie courante. Il peut aussi l'influencer sur l'orientation du choix de l'apprenant dans la mesure où ce dernier devient conscient des enjeux de ladite notion et perçoit dès lors différemment les choses.

82

IV.3.1. De l'entête de la fiche pédagogique de préparation d'une leçon

83

Tableau 9 : Fiche pédagogique

Établissement : Lycée Scientifique de Bertoua

Familles de situations : L'attrait des villes et des pays développés

Classe : Première All 1

Catégories d'actions : Limitation des migrations

Effectif : 72

Module 2 : les mouvements migratoires

Garçons : 33

Chapitre 3 : les villes

Filles : 39

Leçon 7 : LES PROBLÈMES URBAINS

2 H

Nom de l'Enseignant : Johnny Mpoulé Oscar

Notions : mégapole- mégalopole- Conurbation

Prérequis : Définir ville ; cite 03 caractéristiques de la ville ; quels sont les problèmes rencontrés en ville ?

IV.3.2. De la justification de la leçon

Exemple de situation : Entassement des ordures le long des voies publiques

Exemple d'action : placer des bacs à ordures ; sensibiliser

Formulation de la justification : Cette leçon permet à l'apprenant d'installer des ressources pour citer les problèmes urbains

IV.3.3. Du contenu de la leçon

84

Séquences didactiques

Ressources internes

Ressources externes

Activité

d'enseignement/apprentissage

Évaluation formative

Durée

Savoirs

Savoir- faire

Savoir- être

Introduction

Problèmes urbains

Citer

Sens de la mémoire

Pré requis

Brainstorming e vue de définir la croissance urbaine

Défini croissance urbaine

15min

Résumé : La croissance urbaine est l'extension de ville liée le plus souvent à l'augmentation de la population urbaine, c'est-à-dire aux phénomènes d'urbanisations. Elle se manifeste donc à la fois par les aspects spatiaux, démographiques et fonctionnelles et s'accompagne de problèmes multiples et difficiles. Celle-ci ne doit donc pas se faire de façon hasardeuse mais doit obéir à un plan d'urbanisme bien établi pour éviter de nombreux déboires générés par une croissance urbaine spontanée.

I- Les problèmes d'organisation des espaces urbains

Organisation des espaces urbains

Décrire Énumérer

Sens de l'observation

Pré requis

Brainstorming en vue de citer les problèmes d'organisation des espaces

Cite 03 problèmes liés à l'organisation de l'espace

25 min

Résumé : on peut recenser : la prolifération des habitats spontanés, précaires et insalubres ou bidonvilles ; (différentes appellations : bidonvilles en Afrique, Villas miserias en Argentine, ghettos aux États-Unis, favelas au Brésil) ; Le problème d'équipement en eau potable, système d'égouts, service de ramassage des ordures ménagères ; l'absence ou la non application des plans d'urbanisation ; l'insuffisance ou le non aménagement des infrastructures de bien-être ; le non aménagement des espaces verts, l'insuffisance des centres de loisirs...)

85

II- Les problèmes fonciers

Foncier

Décrire Expliquer

Sens de l'observation

Pré requis

Brainstorming en vue de donner les problèmes fonciers

Donne deux

problèmes fonciers

25 min

Résumé : Dans les zones urbaines en rapide expansion, l'accès à la terre est rendu de plus en plus difficile par les exigences potentiellement concurrentes du logement, de l'industrie, du commerce, de l'infrastructure, du transport, de l'agriculture et de l'aménagement d'espaces ouverts et de zones vertes ainsi que de la protection des écosystèmes fragiles. L'une des principales difficultés associées à la fourniture de logements est l'offre de terrains, y compris les couts associés. On constate que, du fait du fort accroissement de la population urbaine, les ressources foncières se raréfient et sont de plus en plus convoitées, ce qui a aussi fait grimper la valeur des biens fonciers notamment dans les zones périurbaines. L'offre foncière pour la fourniture de logements et de services est entravée par des systèmes d'administration contraignants, couteux et longs.

Dans le secteur formel, le processus de fourniture de terres pour la construction des logements est lent en raison des lourdeurs et de l'inertie de la bureaucratie caractérisé par le manque de transparence et des pratiques d'attribution souvent illicites de la part des administrateurs. Associés à ceci les couts élevés des matériaux de construction, les problèmes environnementaux...

III- les problèmes économiques et sociaux

Problèmes socio-

Économiques

Identifier

Sens de l'observation

Pré requis

Brainstorming en vue de donner les problèmes économiques et sociaux

Cite 03 problèmes socio-économiques des villes

25 min

 

Résumé : on peut citer :

86

- Le problème d'emploi : main-d'oeuvre abondante certes, mais avec une qualification insuffisante d'où le développement du secteur informel avec la prolifération des petits métiers : cireurs, porteurs, pousseurs, sauveteurs, bayam-salam (buyers and sellers), colporteurs

- Le problème d'approvisionnement en produits de première nécessité, parfois tributaire de l'étranger

- Le problème de transport en commun : embouteillages, manque ou insuffisance des infrastructures de communication

- Le problème de sécurité : délinquance, banditisme, prostitution ;

- Le problème de pollution : pollution de l'air, de l'eau, nuisances diverses

- Le problème d'approvisionnement en eau, gaz, électricité.

Conclusion

Problèmes urbains

Résumé

Sens de l'écoute

Cours

Brainstorming en vue de montrer qu'il y a des problèmes en ville

Présente la ville

10 min

Résumé : Espace attractif par son modernisme et les diverses fonctions qu'elle exerce, la ville connaît de multiples problèmes surtout d'ordre social difficilement maîtrisable. Mais elle exerce aussi son influence sur sa région proche.

Évaluation finale : cite quelques problèmes rencontrés en ville.

Devoir : Présente les rapports qui lient la ville a la campagne.

 

87

CONCLUSION

Ce chapitre était consacré à la présentation de l'intérêt de l'étude. Il ressort que cette étude peut servir de background à l'enseignant de géographie de la classe du secondaire. Ce travail pourrait également servir à l'apprenant de cette classe à émettre des suggestions pour le développement local à partir des projets structurants autour de la dynamique spatiale d'un territoire.

88

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette analyse dont le sujet porte sur «la dynamique de l'occupation des sols et ses problèmes dans la commune d'Abong-Mbang de 1955 à 2022» le problème abordé était du fait que Abong-Mbang a été déclaré ville sans que la localité ne soit équipée des infrastructures qui permettent de la définir en tant que ville. Toutes fois, il convient de rappeler que le développement a été très lent dans cette localité.

Nos travaux ont été menés autour de quatre chapitres, les généralités sur l'analyse de la dynamique d'un territoire ; présentation des résultats, interprétation et discussion et l'intérêt didactique. L'analyse diachronique de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang a suscité des questions, dont la principale de cette étude est: Comment l'occupation des sols d'Abong-Mbang a-t-elle évolué de 1955 à 2022? À cette question principale se greffent trois (03) questions spécifiques que sont: Quelles sont les principales classes d'occupation du sol d'Abong-Mbang? Quels sont les changements spatiaux qui se sont opérés à Abong-Mbang de 1955 à 2022? Quels sont les facteurs explicatifs de ces changements à Abong-Mbang entre 1955 et 2022? De ces interrogations ont découlé des objectifs.

L'objectif général de notre travail s'appuie sur le besoin de caractériser l'évolution de l'occupation des sols d'Abong-Mbang de 1955 à 2022. De façon spécifique il était question de Déterminer les principales classes d'occupation du sol d'Abong-Mbang; Évaluer les différents changements spatiaux qui se sont opérés à Abong-Mbang de 1955 à 2022 et Présenter les facteurs explicatifs de ces changements à Abong-Mbang de 1955 à 2022.

L'hypothèse principale est: certaines classes d'occupation des sols d'Abong-Mbang à l'instar de la classe des sols et bâti ont évolué. À la suite de l'hypothèse principale, il est formulé les hypothèses spécifiques qui sont déclinées comme suit: Les principales classes d'occupation des sols d'Abong-Mbang sont les zones marécageuses; le bâti et sol nu; des zones agricoles et des forêts, La classe du bâti et des sols nus a causé une forte progression spatiale; sociétales entre 1955 à 2022. Les facteurs de ces changements sont anthropiques.

89

En ce qui concerne la méthodologie, nous avons fait recours à la démarche hypothético- déductive, scindée en trois étapes: la collecte des données de sources secondaires qui consistait à faire de recherches documentaires liées à notre sujet; ensuite, la collecte de données de sources primaires qui consistaient à mener des observations directs sur le terrain, et à administrer des guides d'entretiens auprès des personnes ressources à travers des enquêtes par questionnaire et enfin, l'analyse et le traitement des données à partir du logiciel SPSS, Excel. La revue de la littérature a été faite autour des grands axes de notre travail et les concepts de notre sujet ont été définis en fonction de nos objectifs de recherche.

Les résultats obtenus au terme de nos analyses montrent que nos 03 hypothèses formulées dans le cadre de notre étude ont été confirmées.

La dynamique spatiale d'Abong-Mbang en fonction des classes d'occupation du sol qui sont constitué des classes de bâti et sols nus; la classes des zones marécageuses; la classes des zones agricoles et la classe des forêts.

Au sortir de cette étude nous avons constaté que les différents changements qui se sont opéré à Abong-Mbang de 1955 à 2022 montrent que la classe du bâti et sols nus a évolué, pendant que les classes de forêt et des zones agricoles sans oublier la classe des zones marécageuses ont régressées.

Ainsi les facteurs explicatifs de cette dynamique spatiale à Abong-Mbang sont entre autre: la position géographique du fait que la localité soit située à un lieu carrefour c'est-à-dire situé entre la région du centre, la RCA et les autres arrondissements du département du Haut-Nyong. D'autres facteurs sont la richesse du sol avec les ressources;

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BIBLIOGRAPHIE

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DICTIONNAIRES

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INDEX DES AUTEURS

B

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14

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G

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L

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Lambin et al (2011) 74, 75

Larousse (2007) 15

Larousse (2020) 13

M

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Michelon (2007). 58

Muller (2021) 15

Ngakon (2022) 15

Nguimalet (2004). 4

Pcd (2012) 23

Petnga (2011) 14

Pumain et al (1997) 13

Rekacewiez (2010) 13

Robert (2021)

3

Rounsevell et al (2006)

74

Rounsevell et al (2012)

75

T

 

Turner et al (2007)

76

V

 

Van Vliet et al (2015)

75

Verburg et al (2002)

74

Verburg et al (2015)

76

95

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ANNEXES

ANNEXE 1. ATTESTATION DE RECHERCHE DE L'ENS DE BERTOUA

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OEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE<

ATTESTATION DE RECHERCHE

Le Chef de Département de Géographie de l'Eçole Normale Supérieure de Bertoua soussigné. atteste que l'éleve-professeur JOHNNY MPOULE Oscar, inscrit au titre de l'année académique 2021 - 2022 en IV Année de géographie sous le Matncu.e 18A043EB effectue une recherche dans le cadre de son mémoire de DIRES II intitulée «Analyse

diachronique de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang de 1955 a 2022 ». sous Dr PETNGA Simon Pierre

En foi de quoi la présente attestation lui est délivrée pour server et valoir ce que de droit.

ANNEXE 2. AUTORISATION DU SOUS-PREFET DE L'ARRONDISSEMENT

D'ABONG-MBANG

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MESSAGERTE

DE ; SOUS-PREFET ......_..._-- ARON 1;41 BANG

A : TOUS CHEFS DE CIL .IARTIERS .._..__.._ ARONI-MRANG

TEXTE; DANS CADRE. MIS EN STAGE XXX PAR FOULE NORMALE SIJPERIEUR DE BERTOUTA XXX HONNEUR VOUS DEMANDER XXX B I EN VOULOIR. PRENDRE XXX TOUTES DISPOSITIONS NECFSSAIRFS XXXAFIN QUE MONSIEUR

.JOHN MPOULE CAR XXX ETUDIANT ANN[[
GEUORAPHWE. XXX PUISSE MENER RECHFRCHE VISANT A RECUEILLIR DGNNEES XXX DANS VOS UARTIER XXX DU 27 AU 07/1012022 XXX URGENCE ET IMPORTANCE HAUTE MENT SIGNALEES XXX ET FIN. r--

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ANNEXE 3. AUTORISATION DU PREFET DE L'ARRONDISSEMENT D'ABONG-MBANG

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REGION DI L'E.n

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AUTORISATION DI RECHERCHE

LE PRT fl T 1)11 IYETARTE TAT Vil 7lal
·U T:Nÿa7Yÿ Sou 3srgne,
Donne autorisation à Monsieur JOHNNY MPOULE OSCAR, Etudiant é l'Ecale

Normale Supérieure de Bertoua, à l'effet de mener des recherches dans le cadre de la rédaction de son mémare de DIRES II à Abonq-Mbang sur le !hème. «Analyse

Diachronique de la Dynamique Spatiale d'Abong-Mbang de 1955 a 2022 pour la
période allant du 27 septembre au 07 octobre 2022j.

Dans l'exercice de cette activité, l'intéressé ne devra pas se mettre en marge de l'objet sus- indiqué

En foi de quoi la présente autorisation est établie et délivrée à rinteressè pour servir et valoir ce que de droit

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99

ANNEXE 4. DEMANDE D'ACQUISITION DES IMAGES SATELLITAIRES A L'INC.

?~ nINNY MPOULI: OSCAR ETUDIANT ENS RERTDI;A FILIERE : GEOGRAPHIE NIVEAU : 3

691d>64lb

Mardi. 06 SVT*cmhre 2022

Nionsicur le Dirrctcur [ ineral dc l'Institut National de Cartographie

°Net ; Demande d'obtention d'imagei satellitairex pour la redaction du mernuirc de l)il'ES 11 a I ecole normale supericurc dc Bertoua

Monsieur.

J'ai l'honneur dc vmrr respectueusement uuprt`s dc %me haute personnalise solliciter l'obtention d'images satellitaires pour la redaction du mrmrirc dc I)IPES il. Mon sujet porte cur l'ANALYSE DIACHRONIQUE DE LA DYNAMIQUE SPATIAL: D'ARONG-MtRANG DE 1955 i 2022 Dans ce travail s'aimerais montres l'évolution spatiale cl.: in . ilk en se basant sur Ics traitements et l'analyse des images satellitaires.

Pour rendre ce basait pncsihle, il nue faut avoir les ripages %;ilinpfis k' cartes topographiques de la tune d'*tudc, c'est cet ccà difficile i ces images qui m'oNirc a vous poser la doléance de m'aider à les 3%oirc.

Monsieur. dans l'attente .rune suite fasoral''k à ma demande. %ciller agrrer l'expression de ma profonde gratitude

REPJBLPI4-.(.0 !:4MERIPki

INS1114(Ntf lf
·r.ht
-~f
·R1:^~i.

CP[tpP.IER LE

JOHNNY MPOI 11 f tSCAR

100

ANNEXE 5. GUIDE D'ENTRETIEN AVEC MONSIEUR NDJOBOUDA ELIE


·

(;t'Inl.' 1)TNTRFTIF:N

Tl1FM1
·::
ANALYSE DIA('IIRONIQL r. 1)1: I.A 111' 74i AN11Qt'F SPATIALE 11',tI3ONG-Zi3ANG FiNTRF. 1955 ET 2022

C'e guide %l'entretien est conçu ,Lits e utiles de% travaux de recherche pour la rédaction uu r»cmoire de l)IPI S lien engraphie i 1'Ekute normale supericuze de 1krtoua sous le théine : analyse diachronique de la dynamique spatiale d'Abong-Mbang de 1955 ii 2022. Par l'étudiant 10111%-NY MPOULE Oscar sous la dire tion du Dr l'lr. iNGA NYAMEN Simon Pierre. Les informations collectees int exclusivement à but Pcieniifiquc,

Merci d'avoir accepte donner un pou +c votre trntps afin d'echnnger sur les dillcnc:ites rul'riqurs de ce guide.

I- lte n.rignentcnts généraux sur la ville

I-l. Pour quelle raison c.;o1,:L urbaniser?

1.2. l'arkr de l'origine de la ilk d'Ahang-Mbang

1-3. Parler dee di iT'ércntt secteurs occupés en fonction des périodes

1-4. Quelles sont les infrastructures qui ont marquees l'évolution de la %ille et leurs

periadcs ?

1-5. t`'omnK-ni la cille d'Abong-M bang a-t-elle évolue dans le temps et dans

l'espace ?

1-6. Quelles sont les grandes periodes qui cent marquée l'ènlutirnt de In ville

srAhong.Mhang "

1-7. Quelles sont les mutation infra-structurelles qui ont tir faites dans la ville

d'Abong-,M bang ?

I.8. Quels sont les premiers quartiers de la ville d'Ab. ng-Mbant; ?

1-9. Quelles sont les quartiers qui se sont ajouté et en combien de temps :'

1.10. Quelles soit les psobb:::::e7, Je 1.1 %i:lc d-Abong-Mbang 1-1 I. Quelles tont les p uples autochtones d'Al ong-Mbing ?

l-12. Quels sont les peuples qui se sont ajoutes aux peuples autochtones et en quel année ils sont arrive ?

1.13. Qu'est-cc qui a poussé les étrangers a s'intéresser la ville d'Abong-Mbttng ? 1-14. Qu'es:-ce qui a p sis les tiopu1nlions .i %`instnllcr ois ils sont actuellement 1-15. Quel acte l'apport de l'htat sur l'installation des populations nouvelles dans la ville ?

1-16. Quel est l'étendue du territoire de la vilk ? 1.17. Quel %ont lis qu.+rt'ters qui constitucnt la ville ?

4. ltenseigncment sur I'intrrv iew
·é

4.1. Nom de L'interlocuteur
·
4-2 : Date d'arrivve
dan. Li v i1k

4-3 : 1)atc de l'entretien

4-4 : Date dc naissance
·

101


·

[;l iltl 1rr'TRrTli
·: .

T11~:~11:: ANALYSE DIACHRONIQUE DE: 1,A DYNAMIQUE SPATIALE: I1'ABONCi-VIDANC I N'TRE 1955 ET 2022

Ce guide d'entretien est conçu dans le :ra.ru\ cle retlurncc pour la red:içtion

du mémoire de [711'15 II en géographie i l'école nomusk superieurc de I estuua sous le theme analyse diachronique de la dynamique spatiale d'Ahong-%1bang de 1955 1 2022. Par t'étudiant 101 INNY AMPOULE Oscar sous la direction du Dr l'L INCA 1 YAMEN Simon Pierre. Les informations collectées sont exciusivetnem A but scientifique.

Merci d'drvir . ..cptc donner un peu de votre temps afin d'cehangcr sur les dillcrcntcs rubriques de ce guide.

I- 1terucigncntcnts généraux sur lx Wl1e

1-1. F'o'ur rlueIle raison Aboli;:-Nibutig a été rhoisic tionuuc -"one à urbaniser 'r
Parer de l'origine de b rilk d'Abong-Mbmtg

1-3. Parer dcc différents secteurs occupés en fonction des périodes

1-4. Quelles sont les infrastructures qui ont marquées l'évolution dr la r ilk et Ictus

périodes ?

1-5. Couituent la cIJle d'AtxrnL
·Mbang a-t-eIIe coluz dans le temps et dans
l'ekprrc ?

lfi. Quelles sont les grandes périodes qui ont marquée l'évolution de la ville d'AhorrL..NIbanu ?

I-7. Quelles sont les mutations inirastructtirellei qui ont Or faites dams la ville
d'Alxrng-Mbang ?

1-8. Quels sont les premiers quartiers de la ville d'Abung-Mbang ?

1-9. Quelles sont les quartiers qui se sont ajouté et en combien de temps

1.10. Quc1lcs çoru kb tic I.r i:Ir d'Al ng-;Ifbhing

1-1 1. Quelles sont les peuples autochtones d'Abong-Mtxtny

1.12. Quels sont les peuples qui se sont ajoutés aux peuples autochtones et en quel aimée ils sont arrivé ?

1-13. Qu'est-ce tiui a pousQ les étrangers s'intéressera la ville d'Abu ng-Mlxing 7 1-14. Qu'c.:
·rc qui a pouce i. c pciput:uiuns .i .`installer Où ils sont actuclk:tent ? 1-15. Quel a été l'apport de l'état sur l'installation des populations nouvelles dans la

ville ?

1-16. Quel est l'étendue du territoire de la ville ?

1.17. Quel sont les quartiers qui constituent ta ville

4. Renseignement sur l'interviewé

4.1. Nom de L'interlocuteur .

4-?: Date d'ar:iri dan. hr Rte

.

4-3 : Date de l'entretien

4-4 : Date de naissante
·

102

Annexe 6. Matrice de confusion de 1984

Class

Ground Truth
Total

(Percent)

 
 

Unclassified

0.00

 
 
 

Zone_marecage

22.14

 
 
 

Batis [Yellow

31.32

 
 
 

Sol_nu [Magen

12.70

 
 
 

Zone_agricole

12.90

 
 
 

Foret_dense [

20.93

 
 
 

Total

100.00

 
 
 

Class

Commission

Omission

Commission

Omission

 

(Percent)

(Percent)

(Pixels)

(Pixels)

Zone_marecage

0.79

0.62

14/1773

11/1770

Batis [Yellow

1.59

0.44

40/2508

11/2479

Sol_nu [Magen

1.18

4.56

12/1017

48/1053

Zone_agricole

3.29

2.63

34/1033

27/1026

Foret_dense [

1.37

1.55

23/1676

26/1679

Class

Prod. Acc.

User Acc.

Prod. Acc.

User Acc.

 

(Percent)

(Percent)

(Pixels)

(Pixels)

Zone_marecage

99.38

99.21

1759/1770

1759/1773

Batis [Yellow

99.56

98.41

2468/2479

2468/2508

Sol_nu [Magen

95.44

98.82

1005/1053

1005/1017

Zone_agricole

97.37

96.71

999/1026

999/1033

Foret_dense [

98.45

98.63

1653/1679

1653/1676

confusion Matrix: E:\PB_Documents\Cartographie\Carte_Oscar_Bertoua_1\Traitement_d_images \Landsat 5 1984\Traitement ENVI 1984\Classification 1984

Overall Accuracy

= (7884/8007)

98.4638%

 
 

Kappa Coefficient

= 0.9802

 
 
 
 

Ground Truth

(Pixels)

 
 

Class Zone_marecage

Batis

Sol_nuZone_agricole

Foret_dense

Unclassified 0

0

0 0

0

Zone_marecage

1759

0

2 0

12

Batis [Yellow

0

2468

20 20

0

Sol_nu [Magen

1

0

1005 5

6

Zone_agricole

0

11

15 999

8

Foret_dense [

10

0

11 2

1653

Total

1770

2479

1053 1026

1679

 

Ground Truth (Pixels)

Class

Total

Unclassified

0

Zone_marecage

1773

Batis [Yellow

2508

Sol_nu [Magen

1017

Zone_agricole

1033

Foret_dense [

1676

Total

8007

Ground Truth

Class Zone_marecage

(Percent)

Batis

Sol_nuZone_agricole

Foret_dense

Unclassified 0.08

0.00

0.00

0.00

0.00

Zone_marecage

99.38

0.00

0.19

0.00

0.71

Batis [Yellow

0.00

99.56

1.90

1.95

0.00

Sol_nu [Magen

0.06

0.00

95.44

0.49

0.36

Zone_agricole

0.00

0.44

1.42

97.37

0.48

Foret_dense [

0.56

0.00

1.04

0.19

98.45

Total

100.00

100.00

100.00

100.00

100.00

ANNEXE 7. MATRICE DE CONFUSION DE 2004

103

ANNEXE 8. MATRICE DE CONFUSION DE 2022

104

105

TABLE DES MATIERES PAGES

Avertissement i

Dédicace ii

Remerciements iii

Sommaire v

Liste des figures vi

Liste des tableaux vii

Liste des photos viii

Liste des planches ix

Sigles et abréviations x

Résumé 1

Abstract 1

Introduction générale 2

Contexte et justification du sujet 4

Contexte du sujet 4

Justification du Sujet 5

CONTEXTE SCIENTIFIQUE 5

Problématique 7

Questions de recherche 8

Question principale 8

Questions spécifiques 8

Objectifs de recherche 9

Objectif principal 9

106

Objectifs spécifiques 9

Hypothèses de recherche 9

Hypothèse principale 9

Hypothèses spécifiques 10

Plan de rédaction 12

Chapitre I. Généralités sur la dynamique d'un territoire 13

Introduction 13

I.1. Cadre conceptuel 14

I.1.1. Dynamique spatiale 15

I.1.2. Caractère anarchique et pseudo-urbanisation 16

I.1.3. Analyse multiscalaire et analyse diachronique 17

I.2. Délimitation de l'étude 19

I.2.1. Délimitation thématique 20

I.2.2. Délimitation temporelle 20

I.2.3. Délimitation spatiale 20

I.3. Cadre géographique d'Abong-Mbang 21

I.3.1. Situation géographique et historique de la zone d'étude 21

I.3.2. Milieu biophysique, humain et activité socio-économique 24

I.3.3. Méthodologie de recherche 38

Conclusion 42

Chapitre II. Présentation des résultats 43

Introduction 43

II.1. La ville d'Abong-Mbang, vitrine de l'arrondissement 43

II.1.1. Apport des politiques 43

107

II.1.2. Abong-Mbang : une ville coloniale 43

II.1.3. L'appui économiques 49

II.2. Les changements d'occupation du sol dans la commune d'Abong-Mbang 49

II.2.1. Faible pourcentage du bâti en 1984 49

II.2.2. Évolution des Zones marécageuses en 2004 51

II.2.3. Abondance des zones agricoles en 2022 52

II.3. Les problèmes de la commune 53

II.3.1. Contrainte naturelle à l'extension spatiale de la ville 54

II.3.2. Problèmes de l'urbanisation sur le plan environnemental 57

II.3.3. Problèmes de l'urbanisation sur le plan social 58

Conclusion 63

Chapitre III. Interprétation et discussion 64

Introduction 64

III.1. L'impact des changements d'occupation du sol 64

III.1.1. Abong-Mbang: une forêt dense en 1984 64

III.1.2. L'urbanisation et les activités agricoles accentuées en 2004 67

III.1.3. Naissance de la forêt claire en 2022 70

III.2. Discussion sur les facteurs de la dynamique des territoires 74

III.2.1. Les facteurs de la dynamique d'occupation des sols 74

III.2.2. Les changements multiscalaires 75

III.2.3. Les problèmes liés à la dynamique d'occupation des sols 76

III. 3. Discussion sur la méthodologie employée 77

III.3.1. Discussion sur les sources primaires 77

III.3.2. Discussion sur le choix de la taille d'échantillonnage 77

108

III.3.3. Discussion sur la technique de collecte des données 77

Conclusion 78

Chapitre IV. Intérêts de l'étude 79

Introduction 79

IV.1. Intérêts du sujet 79

IV.1.1. Intérêt didactique du sujet 79

IV.1.2. Didactique de la pédagogique 80

IV.1.3. Intérêt pour l'enseignant 80

IV.2. Les autres intérêts 81

IV.2.1. Intérêt scientifique 81

IV.2.2. Intérêt théorique 81

IV.2.3. Intérêt pratique 81

IV.3. Fiche pédagogique 82

IV.3.1. De l'entête de la fiche pédagogique de préparation d'une leçon 82

IV.3.2. De la justification de la leçon 83

IV.3.3. Du contenu de la leçon 83

Conclusion 87

Conclusion générale 88

Bibliographie 90

Annexes 96

Annexe 1. Attestation de recherche de l'ENS de Bertoua 96

Annexe 2. Autorisation du Sous-préfet de l'arrondissement d'Abong-Mbang 97

Annexe 3. Autorisation du préfet de l'arrondissement d'Abong-Mbang 98

Annexe 4. Demande d'acquisition des images satellitaires à l'INC. 99

109

Annexe 5. Guide d'entretien avec Monsieur NDJOBOUDA Elie 100

Annexe 7. Matrice de confusion de 2004 103

Annexe 8. Matrice de confusion de 2022 104

Table des matieres 105






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