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Difficultés des élèves en dictée au premier cycle de l'inspection de l'enseignement secondaire général du grand Lomé ouest


par Tchilabalo TABATI
Université de Lomé ( INSE) - Master Recherche en politique et système éducatif dans les pays en développement  2022
  

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2.1.5. Les activités de l'élève qui permettent l'acquisition des compétences en français

· La pratique régulière de la dictée d'apprentissage

Il est communément admis que le passage par l'activité est indispensable pour l'apprentissage. On apprend à parler, à écrire, à lire et à comprendre dans les situations de communication auxquelles on participe activement (Dolz et Abouzaïad, 2015). Ainsi, la pratique régulière de la dictée que ce soit en situation de classe ou à la maison s'avère indispensable dans l'acquisition des compétences en dictée. En effet, la dictée est un puissant moyen d'acquisition de l'orthographe lexicale et grammaticale (Jeanjean, 2019).Le fait d'écrire sans erreurs n'est pas le simple résultat d'une mise en application de règles apprises par coeur. Elle est avant tout une affaire de conceptualisation et de réflexion, autant que de répétition. Cela prend donc du temps. La tâche de l'enseignant, en la matière, est autant d'apporter des éléments nouveaux que d'expliciter les démarches qui peuvent lui paraître évidentes parce qu'il les a assimilées, mais qui ne le sont pas du tout pour les élèves car ils ont encore besoin de temps et d'entraînement avant de construire ces automatismes.

Aussi la correction collective de la dictée peut-être un puissant moyen de précéder à cette rectification sans stigmatiser les erreurs. Cette idée est fort louable parce que, les erreurs lors de la dictée ne doivent pas être considérées comme des fautes mais une étape dans l'apprentissage. Car, la retranscription exacte d'un texte lu à haute voix par un tiers doit répondre à des objectifs d'apprentissage orthographique précis. C'est dans cette perspective que l'auteur invite les enseignants de français « à faire de la langue un objet d'étude et de réflexion », pour qu'elle devienne « un formidable outil qui aide les élèves à comprendre le fonctionnement de la langue ».

Par ailleurs, la dictée doit être utilisée comme un moment d'apprentissage et ne doit pas servir à évaluer les connaissances. La dictée correspond à une attente sociale très forte mais il est possible d'en faire un moment d'apprentissage Angoujard (1994). Il propose deux critères pour l'apprentissage de l'orthographe :

- Choisir uniquement des problèmes que les élèves pourront effectivement résoudre par eux-mêmes.

- Privilégier la résolution de problèmes qui peuvent permettre aux élèves de se constituer un savoir généralisable à l'un des aspects fondamentaux du plurisystème.

Les dictée d'apprentissage ambitionnent de ce fait d'intégrer un système de connaissances ayant trait au code orthographique chez l'élève. Les enseignants de français doivent développer des stratégies appropriées aux différentes catégories d'élèves. Car, les scores des élèves en dictée varient selon la méthodologie d'un enseignant à un autre, même pour ceux qui sont sortis d'une même école de formation. (Ouro, 2009). Retenons également qu'en situation de classe, la dictée est un exercice où l'enseignant lit un texte à haute voix pendant que les élèves essayent de transcrire correctement les mots sur un papier.C'est un exercice célèbre connu pour son importance en grammaire, en orthographe, en vocabulaire et en syntaxe. A cet effet :

cette matière mérite à juste titre d'être pérennisée pour décourager les élèves et les étudiants qui négligent la lecture au profit des réseaux sociaux qui ne privilégient que le son. Cette mauvaise habitude des `'amoureux du son'' a des conséquences néfastes sur le cursus scolaire de l'enfant et, à long terme, sur l'homme au plan professionnel(Jean-Pierre, 2021, p.93).

La dictée selon l'auteur, permet aux enfants d'aimer la lecture, de grandir avec un excellent niveau de langue, de s'exprimer en de bons termes et d'écrire sans fautes d'orthographes. Elle affute leur sens de compréhension et d'analyse, au point où ils décryptent facilement, en classe et même dans la vie de tous les jours, ce qu'il faut retenir lorsqu'un interlocuteur parle. Dans cette optique, il démontre que dans l'enseignement, la dictée occupe une place de choix pour les enfants. La dictée aide les élèves à améliorer leurs sens d'écoute, de compréhension mais aussi leur capacité rédactionnelle. Il avance l'idée selon laquelle, la concentration que requiert la dictée, aide à élever le niveau de compréhension de la langue française et de l'orthographe chez l'élève. Lorsque ce dernier pratique régulièrement la dictée, il appréhende mieux les genres littéraires. La dictée aide également à corriger les erreurs fréquentes, à enrichir le vocabulaire, et à maîtriser les verbes et leur conjugaison.

Il conclut enfin que la dictée n'est pas seulement bénéfique pour les enfants. Elle l'est tout aussi pour les adultes parce qu'en réalité, il n'y a pas d'âge pour s'instruire. Beaucoup d'adultes ont des difficultés orthographiques qu'ils pourront corriger en se soumettant à des épreuves de dictée. Ce n'est qu'une question de volonté.

La dictée est-elle un exercice au cours duquel l'élève acquiert des connaissances orthographiques, ou n'est-elle qu'un exercice d'évaluation ? « C'est un exercice qui apprend le mieux notre langue aux élèves. C'est celui qui sert à constater les progrès des écoliers dans les classes, leur degré d'instruction dans la plupart des examens. » (Buisson, 1887).

c'est un exercice scolaire le plus scolaire, de manière transgénérationnelle, fait figure de symbole. Il est brandi par les médias, les différents ministres, les éditeurs, les publicistes et les parents pour juger de la qualité de l'école. Figure indéracinable de notre système scolaire, on dénonce parfois les dérives de sa pratique. L'usage qui consiste à dicter aux élèves des phrases abâtardies, qui n'ont plus de sens à force d'être triturées pour contenir le plus des difficultés de la langue française est critiqué (Jeanjean, 2019, p.12).

La dictée : elle est un exercice collectif. En outre, on estime qu'il n'y a pas de meilleur exercice pour enseigner la grammaire et l'orthographe françaises. Et il est bien spécifié bien que l'on « n'obligera pas les enfants à inventer ou à deviner l'orthographe de mots inconnus, on la leur fera connaître d'avance » (Manesse, 2007). Bien plus, elle a l'avantage de permettre d'entraîner les élèves, et de mesurer leurs progrès. Cette confusion entre les objectifs de l'exercice se ressent dans ce qu'écrit le grammairien Jules Dussouchet dans le dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson. On peut y lire :

l'exercice tient à juste titre le premier rang dans nos écoles : c'est celui qui apprend le mieux notre langue aux élèves, en les mettant aux prises avec ses difficultés ; c'est celui qui sert à constater les progrès des écoliers dans les classes, leur degré d'instruction dans la plupart des examens. Dès que les enfants savent copier correctement une page de français, il faut leur apprendre à écrire sous la dictée, et cet exercice devrait, selon nous, les servir jusqu'à la fin de leurs études (Dussouchet, 1887, cité par Cabanel, n.d., p. 114-122).

Par ailleurs, parents comme enfants ont pratiqué ou pratiquent dans le cadre de leur scolarité des dictées (Jeanjean, 2019). Aussi, la dictée est une tâche au cours de laquelle on sait ou on croit savoir ce que fait son enfant et comment on le note. C'est une des raisons pour lesquelles l'exercice est plébiscité par 96 % des Français en 2004 (Manesse, 2007, p. 167-182). D'autant que la transparence et le caractère mécanique des barèmes font que les parents estiment avoir la compétence de le corriger. C'est pour cette raison que les dictées sont donc également pratiquées à la maison dans le but d'habituer les apprenants à ce rituel.

La dictée selon Cogis, (2009) est le moyen le plus fiable pour jauger le niveau des élèves en orthographe. Ainsi, ils selon eux la dictée ne doit être qu'un outil d'évaluation. C'est un exercice qui « n'aide pas directement à acquérir une bonne orthographe. Elle sert d'abord de moyen de contrôle des compétences orthographiques.». Et, c'est en l'étudiant comme un outil d'évaluation qu'on acquiert véritablement les compétences en expression française (Michèle, 2002). A cet effet il affirme que : « la pratique de la dictée permet d'évaluer ses compétences orthographiques, puis de les améliorer à la condition que les difficultés soient bien expliquées. ». La dictée constitue alors un outil de contrôle qui permet non seulement de mesurer le niveau d'acquisition des compétences orthographiques des apprenants conformément aux enseignements donnés, mais aussi de prendre des décisions qui s'imposent en vue d'améliorer les stratégies de transmission des connaissances et de leur meilleure acquisition par les apprenants.

Pour Simard (1996), « des tentatives ont été effectuées afin que la dictée devienne davantage un instrument qui permettrait d'identifier les difficultés des apprenants et d'en cerner les causes dans le but de mettre de l'avant des moyens pour y remédier. ». Cette idée selon laquelle la dictée doit permettre d'évaluer les apprenants est reprise par E. Charmeux, (2007), qui positionne la dictée comme un exercice de contrôle indispensable, et même le seul sérieux. Il avance la preuve selon laquelle, tous les examens l'utilisent pour connaître le niveau des candidats en orthographe. Dans le cadre de notre étude, cet argument est corroboré, car la dictée est l'une des épreuves de contrôle de niveau de l'orthographe française au premier cycle du secondaire général du Togo. Dans le système éducatif togolais, le français est l'une des matières qui contribuent à l'échec des apprenants. Le rapport sur l'état des systèmes éducatifs nationaux (RESEN), développés dans une trentaine de pays d'Afrique subsaharienne et visant à offrir aux décideurs nationaux et à leurs partenaires techniques et financiers, une base analytique solide pour alimenter le dialogue et le processus de décision autour des politiques éducatives, montre qu'aux examens de CEPD et du BEPC 2017, les élèves ont de faibles notes en français (RESEN, 2017).

Selon Brissaud et Mortamet (2015), la dictée a occupé et elle continue d'occuper une grande place dans le contrôle du niveau des apprenants en orthographe, lors des compositions, trimestres et des examens qui sanctionnent la fin des études du primaire (CEPD )et du premier cycle du secondaire général (BEPC). Ces deux auteurs pensent qu'au regard des mauvais résultats enregistrés par les apprenants dans cet outil d'évaluation et d'apprentissage de l'orthographe, il est urgent d'adopter de nouvelles stratégies dans la pratique de cette sous-discipline du français afin de permettre une acquisition sûre et progressive des compétences en orthographe. La pratique de la dictée est, dans ce cas de figure, une sorte de contrôle permettant de jauger l'efficacité de l'enseignement donné. Si les erreurs persistent, il revient à l'enseignant d'adopter une nouvelle stratégie de transmission afin que le maximum d'élèves puisse éviter les erreurs. A cet effet :

il apparait clairement que la dictée ne constitue pas un outil d'évaluation valide, puisque l'instrument de mesure change avec chaque texte dicté. Il faudrait donner la même dictée pour pouvoir évaluer le progrès des élèves entre deux moments et c'est, en effet, une utilisation possible de la dictée à des fins de recherche (Brissaud et Mortamet, 2015).

Cette théorie est corroborée par la commissionRouchette qui affirme, à la fin des années 60, que l'exercice de dictée ne peut être tenu pour un véritable instrument d'acquisition de compétences orthographiques. Cette étude est renchérie dans un article intitulé « La dictée : un outil à privilégier pour évaluer l'orthographe! » qui avance l'idée selon laquelle La dictée est l'outil qui apparait le plus pratique pour évaluer l'orthographe à cause de sa rapidité et de sa facilité à corriger, mais est-il l'outil idéal? C'est ce que je devais justifier lors de l'étude de ma maitrise de recherche portant sur l'étude de validation d'un outil d'évaluation de l'orthographe(Potvin, 2021).

La dictée de texte s'avère un excellent outil pour évaluer les compétences en langage des étudiants, particulièrement si le texte se rapproche du discours oral. En effet, la dictée est plus qu'un simple test d'orthographe lexicale et grammaticale (Oller, 1979). Elle exige un raisonnement actif et créatif de l'étudiant pour faire le pont entre ce qu'il entend et ce qu'il écrit. D'un côté, elle implique la compréhension du discours qui exige plusieurs étapes : l'identification phonémique, la reconnaissance du mot que l'on associe au vocabulaire connu, l'analyse syntaxique et l'interprétation sémantique. De l'autre côté, pour la production de l'écrit, elle fait appel à la « traduction phonétique, à la connaissance de l'orthographe lexicale et à l'application de règles grammaticales » (Weir, 2007). Que ce soit pour le côté réceptif ou le côté expressif, on constate que la dictée est un outil complet pour vérifier si l'élève maitrise la langue dans laquelle il écrit, c'est ce qui constitue notre intérêt pour cette étude.

Selon certains spécialistes de la langue française, la dictée présente, deux fonctions principales : Une fonction d'apprentissage et une fonction d'évaluation. Pour Asselin (2011), la dictée permet à l'apprenant d'une part, « d'utiliser et de développer des connaissances orthographiques » et d'autre part, « de générer des stratégies de révisions et de corrections » pour amener finalement les élèves à « confronter leurs conceptions et leurs connaissances, à partager des démarches et des justifications de leurs choix orthographiques ». L'on constate que ces deux approches sont complémentaires et permettent de porter un double regard sur la fonction d'apprentissage de l'orthographe par la dictée : l'une orientée principalement sur la maîtrise du fonctionnement de la langue par l'apprenant et l'autre essentiellement sur la capacité à améliorer sa réflexivité.

La dictée présente ainsi un rôle d'apprentissage et un rôle évaluatif. En ce sens qu'elle permet de vérifier l'acquisition de connaissances grammaticales ou orthographiques précises à partir des traces des productions écritesdes élèves. De même, elle permet aux enseignants de remédier au besoin aux lacunes des apprenants en orthographe. La dictée joue ainsi, un rôle indéniable dans le processus d'enseignement/apprentissage du français au premier cycle du secondaire général du Togo.

· L'influence de la lecture sur les performances scolaires en dictée

La lecture est primordiale dans le développement de l'enfant de même que déterminante dans la réussite scolaire. L'un des objectif assignés à l'enseignement du français au premier cycle du secondaire au Togo est de « donner à tous les élèves la maitrise de l'expression orale et écrite de la langue utilisée de nos jours et leur permettre ainsi de communiquer, c'est-à dire d'écouter, de parler, de lire et d'écrire avec profit et rigueur » (République togolaise, Réforme de l'enseignement, 1975). C'est un exercice qui non seulement aide à communiquer, à acquérir des compétences langagières, mais aussi à découvrir tout simplement le plaisir de lire. La famille et l'école tiennent un rôle déterminant dans ce processus d'apprentissage (Reverdy, 2016). Selon un rapport de l'OCDE :

en moyenne, dans les pays de l'OCDE, les 25% d'élèves qui prennent le plus plaisir à lire l'emportent sur les 25% d'élèves qui prennent le moins plaisir à lire d'un niveau et demi de compétence de l'écrit. Dans la plupart des pays, les élèves qui lisent des livres de fiction par plaisir sont nettement plus susceptibles d'être performants en compréhension de l'écrit (PISA-OCDE, 2011, p.108).

Les élèves qui s'adonnent régulièrement à la pratique de la lecture (Allard, 2003) excellent davantage dans les matières littéraires et encore mieux dans les disciplines scientifiques. Notons ainsi que ceux qui éprouvent plus de difficultés d'apprentissage, sont ceux qui lisent très peu. Ils accumulent plus de retards académiques, ils redoublent et ils abandonnent l'école (Guimond (2009).

La lecture est une activité qui fait partie intégrante de la personne (Giasson, 2003). Par ailleurs, la littérature d'enfance contribue à l'acquisition des habiletés sociales et affectives de l'enfant, au développement langagier et cognitif afin de préparer les enfants aux futurs apprentissages scolaires (Thériault et Lavoie, 2004). C'est d' ailleurs l'un des objectifs essentiels des premières années de scolarisation. Au primaire, une importance plus grande doit être accordée à l'enseignement et à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. La maitrise de la lecture est à la base même du rendement de l'élève tout au long de sa scolarité. Or, la période sensible pour l'apprentissage de la lecture se situe entre 4 et 7 ans (Leclerc et Moreau, 2008). Les enfants qui apprennent à lire au cours des premières années du primaire sont dès lors fin prêts à lire pour apprendre et pour réussir leur cursus scolaire.

Chez les élèves qui décrochent, plus des trois quarts n'ont pas de compétences suffisantes à ce chapitre pour faciliter leur insertion sociale et professionnelle, d'où la nécessité d'intervenir dès la maternelle et à la première année du cycle. Or, Giasson (2012) constate que la première année est cruciale pour le cheminement des enfants. Les élèves qui terminent leur première année scolaire avec des difficultés en lecture restent des lecteurs faibles tandis que les meilleurs deviennent forts. Notons également que ce sont les filles qui sont plus influencées par l'accès au livre et qui ont une forte corrélation entre lire et réussir à l'école (Compaoré et al. 2009).

Selon Royer (2010), l'apprentissage de la lecture joue un très grand rôle dans le parcours scolaire. Avoir des difficultés en lecture apporte de grands risques d'échecs. La première année est une période importante, car les élèves ayant des difficultés à la fin de la première année atteignent difficilement le niveau moyen d'habileté en lecture à la fin du primaire (Torgesen, 2004). Selon Boisclair et al. (2010), la littérature est importante chez le jeune enfant pour le développement langagier, de l'imagination, de la pensée, du développement affectif et des habiletés en lecture. De son côté, Sipe (2000) suggère que dès le début du primaire, les élèves sont à même de témoigner et de développer des compétences relatives à l'appréciation d'oeuvres littéraires.

D'autres études ont également relevé l'impact positif du travail en classe à partir du livre pour différents profils d'élèves, notamment ceux à risque de vivre des difficultés d'apprentissage (Pellegrini, 1995). Pour Mels (2007), apprécier les oeuvres littéraires est une compétence essentielle et importante à acquérir dès la première année du premier cycle. Les oeuvres littéraires de qualité permettent à l'enfant de mieux se connaitre et de mieux comprendre les autres et le monde environnant. Elles enrichissent la langue et les connaissances générales de l'élève en plus d'alimenter son imaginaire, de stimuler sa créativité et de développer son sens critique. La découverte de ces oeuvres amène chaque élève à identifier ses préférences et ses intérêts tout en lui offrant un lieu privilégié de réinvestissement de ses acquis en lecture, en écriture et en communication orale. Toujours selon le Mels, il est essentiel que l'élève se sensibilise à l'actualité littéraire et soit quotidiennement en contact avec des oeuvres nombreuses et variées. Car, la littérature aide non seulement l'enfant à stimuler ses intérêts envers le choix d'un livre, mais aussi à développer ses habitudes de lecture.

Thériault et Lavoie (2004) expliquent l'importance de la période de l'émergence de l'écrit chez l'enfant entre la naissance et l'âge de 6 ans. Cette période de développement et de l'acquisition du langage écrit est aussi utilisée pour désigner la lecture. L'enfant est introduit au monde de l'écrit: il manipule les livres, regarde des images, gazouille, écoute les histoires ou barbouille sur une feuille. Cette sensibilisation se développe d'une manière différente selon ce que l'enfant reçoit de sa famille, de son milieu social ou de son environnement interactif.

Les enseignants du premier cycle du secondaire ont donc un rôle primordial face à l'acquisition des règles de la langue française chez leurs élèves. Toutefois, notons que la lecture qu'elle soit faite à la maison ou à l'école demeure essentielle dans la réussite de la dictée (Boisvert et Gagnon, 2005). Les auteurs confirment également que lire et écrire sont des actions qui permettent d'extraire du sens pour comprendre un message. Il existe alors une relation entre les difficultés éprouvées par les élèves en lecture et leurs mauvaises performances en écriture de façon générale et en dictée de façon spécifique.

En outre, dans le premier cycle du secondaire général, les élèves sont tous motivés à l'apprentissage de la lecture, mais le temps consacré à cette étude est relativement insuffisant (Lemery, 2007). Les pratiques de la lecture créent le contact privilégié de l'élève avec l'enseignant qui lui raconte une histoire. Ceci favorise la proximité et une complicité qui augmentent l'estime de soi et le sentiment de bien-être des élèves (Giasson, 2012). On pourrait déduire des propos ci-haut mentionnés qu'il existe un lien étroit entre les habitudes de lecture chez l'enfant et sa réussite scolaire. Ainsi, la majorité des enfants qui lisent dès la petite enfance ont d'excellentes chances d'obtenir de bons résultats scolaires et d'achever leurs études secondaires et même de poursuivre des études post secondaires (Lebrun, 2003).

Par conséquent, chez les apprenants, quels sont les livres qui les attirent et qui les amènent à s'engager dans une lecture avec toutes leurs compétences? Les élèves sont de grands explorateurs qui ont un besoin fondamental d'agir. Ils aiment les lectures qui les placent en situation d'action, c'est-à-dire qui leur présentent des choses à faire, à comprendre, à collectionner, et des héros capables de relever des défis (Lemery, 2007). Le héros occupe une place importante dans la motivation en lecture chez les apprenants puisqu' ils s'identifient à celui-ci. Il est donc essentiel de les amener à s'attacher aux héros qui les intéressent pour développer en parallèle des habitudes de lecture efficaces.

Par ailleurs, Hamston (2001) s'est intéressé aux intérêts de la lecture et au rôle des parents dans l'éducation de la pratique de la lecture. Pour sa part, Millard (2004) a étudié les différences de pratiques en lecture et écriture selon les genres. Lebrun (2003) et Théorêt (2004) ont vérifié l'importance qu'occupe la lecture dans la vie des jeunes. Schwartz (2002) quant à lui s'est intéressé aux différentes façons d'aider les garçons à mieux lire car selon lui c'est la principale cause des difficultés d'apprentissage des élèves adolescents. La dictée étant une activité d'écriture qui évalue les règles orthographiques en français, ceci nous amène à regarder l'impact de la pratique régulière de la lecture sur les performances des élèves du premier cycle du secondaire.

En synthèse, la revue de littérature laisse voir que la perception et les différentes activités d'apprentissageparmi lesquelles la lecture, permettent d'acquérir des compétences en français. La dictée étant un outil d'évaluation de cette langue, si l'élève a une mauvaise représentation du français et ne s'exerce pas suffisamment, il est donc évident qu'il n'ait pas de bonnes notes. Cette recherche à terme permettrait de démontrer comment les perceptions que les élèves du premier cycle du secondaire général se font de l'épreuve de la dictée, impactent leurs rendements scolaires dans cette discipline. En outre, cette étude à l'instar de ces travaux antérieurs, va permettre de faire un lien entre la pratique régulière de la dictée d'apprentissage et celle de la lecture sur les performances des apprenants en dictée.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci