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Le rôle de la musique dans la publicité

( Télécharger le fichier original )
par Christophe Da Conceicao
EFPME -  2007
  

Disponible en mode multipage

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    E.F.P.M.E

    Le rôle de la musique

    dans la Publicité

    Réalisé et présenté par Da Conceiçao Vaz Christophe

    Ci-joint avec ce mémoire, vous trouverez un cd annexe contenant 2 dossiers : Musiques de publicités et Vidéos de publicités.

    Au fur et à mesure de la lecture de ce mémoire, je vous invite à regarder et à ecouter les exemples sur votre ordinateur.

    Vous retrouverez mes exemples écrits de cette manière-ci :

    1) Georg Friedrich Haendel, Grande Sarabande (Levi's)

    Un artiste du 1 8ème siècle retrouve l'une de ses oeuvres dans une pub Lev 'is du 2 1ème siècle. Voici bien un exemple de l'évolution de la musique à travers les âges qui est utilisée pour différentes raisons et différentes cibles.

    Musique : piste1 / Vidéo: piste 1 source : pubstv.com

    4 Vous trouverez d'abord la video où le titre et l'auteur accompagné de la marque.

    Ensuite, quand il est écrit « Musique », il faudra ouvrir le dossier musique dans le cd. La piste 1 correspondra la premiere musique du dossier.

    De même pour « Vidéo », il faudra ouvrir le dossier vidéo et regarder la bonne vidéo d'après le numéro.

    Je vous conseille d'écouter les musiques et de regarder les vidéos avec window media player se trouvant obligatoirement dans Windows XP.

    Pour certaines vidéos, il faudra installer le programme FLV player et media player classic. Les installations sont également sur le cd. Je vous certifie que ces programmes sont standards d'utilisation et sans le moindre risque.

    Si éventuellement, vous n'auriez pas trouvé le cd dans le mémoire, merci de me contacter sur l'adresse e-mail : cdaconcei@hotmail.com

    Bien à vous.

    Je souhaite adresser mes plus vifs remerciements à ma famille pour son aide et son soutien tout au long de la réalisation de ce mémoire et tout au long de ma formation de conseiller en publicité à l'E.F.P.M.E.

    Ma reconnaissance s'adresse également à l'ensemble des professeurs que j'ai côtoyé à l'E.F.P.M.E. pour leurs conseils et encouragements, non seulement envers moi mais également envers mes condisciples.

    Je souhaite exprimer ma profonde gratitude à mes amis Layach Fouad et Demacq Thomas. Deux condisciples qui m'ont beaucoup aidé et qui sont devenus de vrais amis lors de ces deux années de formation conclue par ce mémoire.

    J'adresse également mes plus vifs remerciements à mes amies Chriss Holoffe et Bich-Tram Do pour leur patience lors de la lecture et correction de mon mémoire.

    Je remercie infiniment aussi les internautes du forum de www.musiquedepub.com pour leurs conseils et leurs sources précieuses.

    J'adresse mes remerciements aussi à Jean Lou Bertin et Michel Collin pour m'avoir aider sur certains aspects de mes recherches.

    Table des matières

    Introduction et présentation générale

    1) Pourquoi mettre de la musique dans les publicités ?

    1.1 La musique et ses effets comportementaux

    A) Le tempo

    B) L'influence des styles de musiques

    C) Impact sur la perception temporelle

    D) Approche cognitive

    E) Approche sociale

    F) La mémoire

    1.2 Les fonctions de la musique sur l'image

    A) Le son dans l'audiovisuel : musique ou bruitage ?

    B) Fonctions du son dans le flux audiovisuels

    C) Classification des sons par rapport à l'image

    D) La musique de publicité dans l'audiovisuel d'un point de vue marketing

    1.3 Les fonctions de la musique sur l'imaginaire

    A) La radio et la publicité

    B) Quand et pourquoi un 15, un 30 ou un 60 secondes

    2) Types de musique que l'on retrouve dans la publicité

    A) Musique spécifique à une marque

    - Jingles

    - Musiques tirées de bandes originales de films

    - Musiques interprétées

    B) Musac

    C) Musiques interprétées par des groupes artistiques, chanteurs ou chanteuses

    D) La publicité est-elle intéressante pour les ventes des groupes, chanteurs ou chanteuses ?

    3) Création d'une musique dans le domaine de la publicité

    A) Acteurs nécessaires à la création d'une musique de publicité

    B) Étapes de mise en place d'une musique sur une image ( réelle ou imaginaire ) publicitaire

    C) Les droits d'auteurs

    D) Les tarifs

    4) L'avenir de la musique dans la publicité

    Points de vue et appréciations des « grands » dans le milieu de la musique dans la publicité

    5) Conclusion

    Introduction et présentation générale

    Il me semble important d'étudier l'association de la musique et de la publicité à l'heure où la communication est devenue le centre de toute activité humaine. En effet, de nos jours, rien ne peut plus se réaliser sans communiquer.

    La perspective est de comprendre comment et pourquoi, la musique est devenue une forme de communication spécifique et dans ce cas-ci spécialement dans « la publicité ».

    Pourquoi et comment s'est-elle vue attribuer des nouvelles fonctions ? De son accompagnement quotidien à une image mouvante, de son aide à la création d'un univers imaginaire, d'un choix particulier et spécifique d'une musique pour un annonceur, ...

    Aujourd'hui, la musique est clairement utilisée de bien d'autres manières différentes que lors du romantisme et de l'esthétique artistique du XIXème : la musique par et pour elle-même

    L'union entre la musique et la publicité date depuis déjà très longtemps. Comme le montre J.R Julien (1989) (1)1, elle commence avec les vendeurs qui criaient dans les rues pour vendre leurs produits. La naissance et le développement de la radio marque une étape très importante de cette union. Par la suite, les musiques investiront le cinéma et la télévision en accompagnant l'image publicitaire.

    Nous verrons tout au long de ce mémoire concernant « le rôle de la musique dans la publicité » comment la musique de type publicitaire a pu s'imposer dans les mass médias actuels et quels sont ses différents aspects.

    1 JULIEN Jean-Rémi, Musique et publicité, Flammarion, Paris, 1989

    Exemples : 1) Georg Friedrich Haendel, Grande Sarabande

    Un artiste du 18ème siècle retrouve l'une de ses oeuvres dans une pub Levi's du 2 1ème siècle. Voici bien un exemple de l'évolution de la musique à travers les âges qui est utilisée pour différentes raisons et différentes cibles.

    Musique : piste 1 / Vidéo : piste 1 source : pubstv.com

    2) Elvis Presley, Little less conversation

    Un chanteur de la moitié du 20ème siècle retrouve l'un de ses plus grands tubes dans une pub Nike 50 ans après. Cet exemple plus récent montrant également l'évolution de la musique dans la communication.

    Musique: piste 2 / Vidéo: piste 2 source : pubtv.com

    1. Pourquoi mettre de la musique dans

    les publicités ?

    La musique a une importance capitale dans la relation publicitaire puisqu'elle donne des informations para-textuelles et para-visuelles (comme les pochettes de disques qui donnent une image de l'album).

    En effet, dans un message publicitaire, la bande son est ressentie par le récepteur comme «quelque chose en plus», un faire-valoir qui est au service de l'image et du message, et non comme une identité propre à elle. L'effet du son est d'autant plus pervers que, à moins d'une prise de conscience volontaire (et improbable), le grand public n'en mesure pas les effets. Le bruitage en sons réels peut souvent être compris, car il renvoie à une réalité extérieure concrète, mais la musique appartient totalement au domaine du sensible et il est très difficile de réaliser une analyse spontanée.

    Le grand public témoigne néanmoins de sa réceptivité (ou de sa non réceptivité!), soit en chantonnant un jingle écouté récemment, soit en émettant des jugements comme: une musique est «belle», «sans plus »ou «laide». Outre, ces réactions spontanées, des processus d'intégration et d'évaluation très complexes ont été stimulé.

    La musique, située dans un contexte de communication, peut être considérée comme une langue indépendante du langage verbal. Elle a un vocabulaire propre à elle.

    Dans sa forme simplifiée, le schéma classique de la communication musicale rappelle le modèle linguistique:

    Emetteur 4 Message ? Récepteur

    - D'une part, le message est produit et émis. Dans le cas de la publicité, il a vocation à communiquer un contenu à une cible .

    - D'autre part, le message est reçu et interprété.

    On peut considérer que l'acte de création d'une part, effectué par l'émetteur du message, et l'acte d'interprétation, d'autre part, effectué par le récepteur, sont également actifs.

    L'émetteur, de son côté, codifie les sons, et le récepteur les décode, chacun en fonction de son propre système de références.

    Pour un publicitaire, seule compte la manière dont le récepteur va décoder le message.

    Le publicitaire peut influencer cette réception grâce à sa maîtrise des procédés d'émission d'un message: pour se faire, il doit présumer la façon dont le récepteur visé (la cible) va décoder le message.

    D'un point de vue théorique, il existe deux freins majeurs à l'analyse systématique de la musique et de son impact :

    - D'abord, la réalité des sons ne peut être traduite exactement en langage verbal, car le signifiant musical ne correspond pas à un vocabulaire verbal précis. Une description verbale de la musique sera forcément approximative et subjective.

    - Ensuite, le langage des sons est un processus de communication ouvert. Chacun est théoriquement libre de ressentir ce qu'il veut lors de l'écoute, en fonction de ce qu'il est, dans la création ou la réception d'un message sonore. En théorie, l'auditeur réagit d'une façon qui lui est strictement personnelle.

    Heureusement, certaines recherches et études du son permettent de dégager des tendances générales, et de faire des hypothèses sur la nature du lien entre les sons émis et les sensations perçues par les auditeurs.

    Exemples : Nous pouvons voir sur le forum de www.pubstv.com que les musiques qui passent dans diverses publicités ont un impact sur les auditeurs, de nombreux internautes demandent fréquemment les titres d'une musique qu'ils ont entendus dans une pub pour les réécouter par la suite.

    De nombreuses compilations sont aussi sorties sur cd avec les musiques de pub qui ont eu le plus de succès. Source : www.Amazon.fr

    1.1 La musique et ses effets comportementaux

    De nombreuses recherches expérimentales ont mis en évidence que la musique influençait le comportement des personnes qui y étaient exposées. Certaines attestent aussi que le comportement du consommateur est influencé par des ambiances musicales particulières ou par les caractéristiques harmoniques ou physiques des fonds sonores.

    A) Le Tempo

    Le travail expérimental de Milliman2 constitue le départ de la recherche sur l'effet d'influence de la musique sur le comportement du consommateur.

    Il diffusait, de manière aléatoire, une musique d'ambiance essentiellement instrumentale, selon un tempo lent ou rapide dans un magasin. Il avait également considéré une « situation contrôle » pendant laquelle aucune musique n'était diffusée. La vitesse de passage des clients à différents endroits du magasin et le volume des ventes étaient mesurés pendant chacune de ces périodes.

    Comparativement à la situation contrôle, une musique lente provoque un déplacement plus lent tandis qu'un tempo rapide apporte une vitesse de mouvement plus rapide. S'agissant des achats, un effet pour le moins remarquable est observé : comparativement à la situation d'environnement musical rapide, un tempo lent provoque une augmentation des ventes de 38,2 % !

    Ces résultats ont totalement mis en évidence l'effet de la musique sur le comportement du consommateur et, ce type de travaux est largement susceptible d'intéresser les responsables de magasins divers. Le contrôle de la vitesse de marche ou le temps passé par les clients dans leur petite ou grande surface pourraient leur être très utiles.

    Cette recherche sera le commencement d'un champ de recherche de plusieurs centaines de publications.

    Il s'avère ainsi que, dans un magasin de vêtements, une musique à tempo lent, moyen ou rapide affecte également la relation entre les clients et les vendeurs. Lorsqu'une musique d'ambiance est diffusée à l'intérieur d'un magasin, les consommateurs restent

    2 Milliman R. (1982), Using Ancienne Music to Affect the Behavior o f Supermarket Shoppers, Journal of Marketing, 46, 86-91

    Plus longtemps et entrent d'avantage en contact avec les vendeurs, surtout lorsque le tempo est élévé. Outre cette caractéristique structurelle, d'autres aspects de la musique ont été étudiés et leurs résultats confirment l'influence de la musique sur le comportement.

    Exemples :

    3) Antonin Dvorak Tempo Di Valse (Delacre)

    Musique classique se retrouvant dans une pub pour Delacre, représente bien un tempo de type lent.

    Musique: piste 3 source : Les Hits De La Pub

    4) The Caesars Jerk It Out (Cortal Consors)

    Musique rock se retrouvant dans une pub pour Cortal Consors, représente bien un tempo de type rapide.

    Musique: piste 4 source : Les Hits De La Pub

    (c) www.google.be/photos

    B) L'influence des styles de musiques

    Le choix du type de musique constitue un élément majeur dans l'expérimentation en situation réelle. L'expérience menée par Areni et Kim3 est révélatrice dans ce type de recherche. Ils ont mené une expérience dans un magasin de vins où de la musique classique ou de la musique de type « Top 50 » était diffusée. Ils ont pu en effet mesurer différentes variantes du comportement du consommateur allant de la consultation des produits à la manipulation de bouteilles puis finalement l'achat.

    Le montant total moyen des achats par client était de 7,43 $ en condition de musique classique contre 2,17 $ en condition de musique type « Top 50 ».

    Le nombre de bouteilles achetées ne différe pas entre les 2 groupes. Les clients auraient ainsi été incités à acheter du vin de meilleure qualité, probablement en raison d'un lien effectué entre le caractère prestigieux de la musique classique et celui des vins de qualité supérieure.

    Leurs résultats sont assez extraordinaires puisque que l'on peut remarquer une augmentation totale du chiffre d'affaires de 3,5 fois, selon les conditions de diffusion de la musique. Néanmoins, l'absence d'une situation contrôle où aucune musique n'était diffusée ne permet, toutefois, pas de dire si la musique classique augmente les ventes ou si, au contraire, la musique de type « Top 50 » conduit à les réduire.

    A la suite de ces travaux, d'autres chercheurs ont étudié plus précisément le lien entre le type de musique utilisé et les produits mis en vente. Toujours dans le cadre de la vente de vins, North, Hargreaves et McKendrick4, ont tenté de voir s'il existait un lien entre l'origine culturelle stéréotypique d'une musique diffusée et l'origine géographique des produits vendus dans un magasin.

    De manière aléatoire et alternative, ces auteurs diffusaient une musique typiquement française où des chansons à boire allemandes. L'expérimentation se déroula au rayon des vins d'un supermarché durant 15 jours. La musique n'était diffusée que dans une zone définie de ce rayon d'où elle n'était audible qu'à 2 mètres, au plus, des produits. Les produits mis à disposition étaient des vins français ou allemands. Un effet d'intéraction entre le type de musique diffusée et le type de bouteilles achetées a été observé. La musique française induisait plus d'achats de vins français et moins de vins

    3 Areni C.S. et Kim D. (1993), The Influence of Background Music on Shopping Behavior : Classical Versus Top- forty Music in a Winestore, Advances in Consumer Research, 20, 336-346

    4 North A. C., Hargreaves D. J. et McKendrick J. (1999), The Influence of In- Store Music on Wine Selection, Journal of Applied Psychology, 84, 27 1-276.

    allemands tandis que la musique allemande provoquait l'effet inverse. Un effet d'activation comportementale par amorçage cognitif peut expliquer ces résultats. La musique constituerait alors une amorce cognitive induisant, de manière implicite, la production d'un comportement congruent avec cette amorce.

    Exemples :

    5) Andreas Johnson, Glorious (Nutella)

    Musique rock se retrouvant dans une pub pour Nutella ayant été dans le top 50 il y a quelques années.

    Musique: piste 5 source : Les Hits De La Pub

    6) Antonin Dvorak, Tempo Di Valse (Delacre)

    Musique classique se retrouvant dans une pub pour Delacre, représente bien une musique de type classique

    Musique: piste 3 source : Les Hits De La Pub

    7) Edith Piaf, La marseillaise

    Musique purement francaise.

    Musique: piste 6 source : Edith Piaf, the very best off

    8) Heili, Heilo, Heila, armée allemande

    Musique purement allemande.

    Musique: piste 7 source : Heili, Heilo, Heila

    C) Impact sur la perception temporelle

    Les deux études présentées ci-dessus sont des illustrations de l'influence du type de musique sur le comportement du consommateur. D'autres effets comportementaux d'une musique d'ambiance ont été mis en évidence. Il a ainsi été remarqué que la musique accompagnée à un message d'attente téléphonique diminuerait le taux de raccrochages des auditeurs, comparativement à une situation où seul le message d'attente était diffusé. La musique affecterait donc la perception temporelle ce qui, en retour, pourrait expliquer les changements de comportement des personnes.

    De manière générale, la musique affecte le comportement humain et ainsi le comportement du consommateur. De tels résultats sont conformes au principe du modèle psycho-environnemental de Mehrabian et Russel5. Pour une personne entrant dans un lieu de vente, les caractéristiques environnementales (couleurs, musique, odeurs) sont aussi importants que les caractéristiques plus classiques comme la compétence des vendeurs, les prix, la disponibilité des produits, ...

    Les premiers éléments agiraient sur l'humeur en raison du caractère novateur et/ou inhabituel de ces stimuli. Si ces stimuli sont positifs, ils favoriseraient l'activation d'une humeur agréable et donc faciliteraient également des comportements en accord avec cette humeur : meilleure appréciation des vendeurs, des produits, meilleure tolérance aux délais de livraison, ...

    Toutefois, cette théorie reste encore à démontrer de manière expérimentale. Il en va de même de la généralisation des résultats. En effet, si les expérimentations présentées cidessus vont dans le sens d'une réelle efficacité de la musique sur le comportement du consommateur, les effets ne sont pas aussi simples que ces travaux, pris de manière indépendante, le laissent à croire. La musique peut influencer le comportement du consommateur par rapport à plusieurs facteurs et ses effets peuvent être modérés par certaines variables.

    Exemple :

    9) Message d'attente téléphonique

    Musique de fond avec un message parlé par une femme qui rend l'attente plus agréable.

    Musique: piste 8 source : www.ats-studios.com

    5 Mehrabian A. et Russel J. (1974), An approach to environmental psychology, Boston, MA : MIT Press

    D) Approche cognitive

    La musique aurait une influence chez l'auditeur. Ainsi, une musique familière activerait la vigilance des individus lors d'une tâche de vigilance, comparativement à une musique non familière ou à une situation environnementale silencieuse.

    On peut alors penser que la musique active l'« Arousal »6 et accroît ainsi la concentration de l'individu. La musique diminuerait alors le stress généré par ce type de test, ce qui, en retour, aurait un effet sur l'attention des individus.

    Outre ces effets cognitifs, la musique aurait également un impact sur la mémorisation. Ainsi une musique rapide aurait des effets positifs si le fond sonore est familier à

    l' auditeur.

    E) Approche sociale

    La majorité des recherches prenant en compte les variables socio-demographiques n'abordent que l'effet de l'âge et du sexe.

    Les études prenant en compte des variables physiques telles que le sexe et l'âge se placent dans une double perspective selon laquelle les résultats observés sont dus à des facteurs biologiques ou a contrario à des facteurs sociaux. Toutefois ces points de vue ne sont pas exclusifs et sont même complémentaires.

    - Le sexe :

    Pour Kellaris et Altsecht (1 992)7, les femmes sont plus sensibles que les hommes aux fréquences élevées ( supérieure a 4000 Hz) et perçoivent ainsi les sons de manière plus vive. D'après les auteurs, ceci entraîne une plus grande sensibilité au volume de la musique de telle sorte qu elles réagissent de manière plus négative que les hommes a des volumes élevés.

    Ceci peut être attribué à des facteurs biologiques tels que des différences hormonales dans le développement du cerveau.

    6 Cain-Smith P. et Curnow R. (1966), "Arousal Hypothesis" and The Effects of Music on Purchasing Behavior, Journal of Applied Psychology, 50, 3, 255-256.

    7 Kellaris J. J. et Altsecht S. (1992), Shaping Time Perceptions with Background Music : The Effect of Congruity and Arousal on Estimates of Ad Durations, Psychology and Marketing, 13, 5, 501-515

    Le point de vue socio-psychologique de ce phénomène est lié au rôle des sexes

    Ainsi les individus auraient tendance à répondre de manière plus positive aux objets qui sont congruents avec le concept qu'ils ont d'eux mêmes.

    Le seuil d 'intensité sonore

    - l'âge :

    L'âge peut également avoir un effet sur les réponses provoquées par la musique.

    D'un point de vue biologique, l'explication est que les facultés de traitement diminuent avec l'âge. Donc, l'ajout de musique dans une publicité entraînerait une surcharge d' information que les sujets âgés ne seraient plus capables de comprendre. Une autre explication est que les musicaux auraient tendance à se figer lors d'une période assez courte de la vie de l'individu et qui correspond à une période de sensibilité maximale.

    D 'un point de vue sociologique, les préférences musicales pourraient refléter des périodes de l'individu des causes sociales comme une guerre.

    F) La mémoire

    La musique peut s'avérer très bénéfique en termes de mémorisation.

    Stewart et Furse montrent d'après une expérience menée en 19868 que les sujets se souvenaient beaucoup mieux d'une publicité lorsqu'elle comprenait une musique de fond. Ce fait est confirmé par Stewart, Farmer et Stannard en 1990 qui suggèrent que la musique est un outil plus sensible que les items verbaux standards pour les mesures de mémorisation.

    Situer un message musical par rapport à son propre système de références est inévitable et indispensable à la mémorisation.

    La mémoire peut être aidée par la répétition d'une part, et stimulée par l'intérêt d'autre part.

    Exemple :

    10) Pour la marque DIM, est construit un schéma de jingle idéal sur le plan de la mémoire et de l'intérêt :

    - musique courte

    - structurée de manière binaire

    - un minimum de dynamisme (rythme)

    - un minimum de complexité mélodique et harmonique.

    Musique: piste 9 source : www.dim.fr

    8 Rieunier S. (2000), L 'influence de la musique d'ambiance sur le comportement des consommateurs sur le lieu de

    vente, Thèse de doctorat en Sciences de gestion, Université de Paris 9 Dauphine, Paris

    1.2 Les fonctions de la musique sur l'image

    L'audiovisuel utilise plusieurs vecteurs de communication parmi lesquels, principalement: l'image, le son et le langage verbal (écrit ou parlé).

    Le son agit directement sur les sens des téléspectateurs, beaucoup plus que l'image et le verbe. Son impact est beaucoup plus subtil.

    Une image ou une parole offrent une signification intellectuelle immédiate et provoquent des réactions en grande partie conscientes. Au contraire, le son échappe en grande partie à une analyse intellectuelle car ses repères ne sont pas palpables. Le téléspectateur le reçoit, le subit et réagit de façon subjective.

    Le son serait donc, plus que tout autre vecteur, un moyen de manipulation affective et sémantique. Il agit avec une efficacité quasi imparable à condition d'être contrôlé.

    Un tel contrôle nécessite :

    - d'une part, une maîtrise de tous les aspects techniques du son en général et de la musique en particulier, et de leur interaction avec les autres vecteurs sémantiques d'un message audiovisuel : images et paroles.

    - d'autre part, le rapprochement entre un vocabulaire musical, se référant à des phénomènes esthétiques et sensibles, et le vocabulaire de notre quotidien, recouvrant une réalité éthnique et intellectuelle. Le rapprochement ethnique entre ces deux univers sémantiques peut seul permettre d' élaborer un discours concret.

    Dans le monde de la création audiovisuelle, la conception d'un message musical échappe en partie à ses créateurs mêmes. L'intuition et l'expérience pallient l'absence d'une grammaire du langage musical. L'efficacité du message se mesure a posteriori avec un simple constat: «cela fonctionne !» ou «cela ne fonctionne pas !".

    Au contraire, l'étude analytique du son permet de rationaliser et de valider une « stratégie sonore ».

    L'étude du son peut intervenir à deux niveaux :

    1. Analyse heuristique (en amont) :

    - orienter la réflexion préalable à la création

    - délimiter des choix.

    2. Analyse critique (en aval) :

    - cerner les problématiques rencontrées

    - valider les options choisies ou proposer des alternatives

    - apporter un double diagnostic sur la bande son, analysée indépendamment et dans son rapport à l'image.

    (c) www.google.be/photos

    Exemple : 11) Pub Egoiste de Chanel

    Il s'agit d'une musique d'illustration (off) identifiée par le grand public comme musique classique . On entend des voix in et off, mais pas de bruitage (dans la seconde partie, le bruit des volets qui se ferment correspond aux coups de cymbales de la partition).Une grande partie du message est transmis à travers le travail de synchronisation/non synchronisation de la musique, très rythmée, avec des plans qui se succèdent rapidement :

    Première partie (image en noir et blanc): la non coordination de la pulsion musicale avec l'image donneuse d'une sensation de chaos. (Non synchronisation des temps forts avec les changements de plans).

    Seconde partie (couleur) : chaque changement de plan est scandé auditivement par la musique, et visuellement par les volets qui claquent : sensation de force, de certitude. (Les femmes précédemment isolées et désemparées font bloc contre l' Égoïste).

    Vidéo: piste 3 source : www.pubstv.com

    A) Le son dans l'audiovisuel : musique ou bruitage ?

    Le son dans l'audiovisuel peut être divisé en deux catégories perméables :

    · le bruitage

    · la musique.

    N.B. : La voix est une catégorie à part. Parlée ou chantée, elle peut s'analyser indépendamment du sens des paroles pour sa qualité strictement sonore. Le choix du timbre est néanmoins déterminant.

    Le bruitage imite le réel :

    Le bruitage correspond généralement à une fonction rationnelle du son: la fonction de crédibilisation de l'image comme reproduction de la réalité.

    L'image seule est plate, figée et limitée physiquement au cadre de l'écran. Le son est aspiré par l'image et lui donne sa dynamique. Il permet au téléspectateur d'oublier l'écran. Le son oriente la réalité de l'image. Il permet d'accentuer ou au contraire de mettre en retrait certaines informations.

    Exemple :

    12) Pub pour Sony Playstation

    Publicité ou la musique de fond et les bruitages sont très important lors de la visualisation de la pub. Notamment car le son et les bruitages apportent une superbe dynamique.

    Vidéo : piste 4 source : www.puvstv.com

    La musique apporte un supplément de sens symbolique :

    La musique correspond à une fonction d'illustration symbolique du son: elle apporte au message des valeurs et des significations qui lui sont propres.

    La musique possède en effet des pouvoirs sémantiques intrinsèques. Ces propriétés sont couramment exploitées dans le cinéma par l'artifice de l' illustration sonore.

    L'illustration sonore a été dès le départ, dans le cinéma muet, ressentie comme nécessaire pour combler un vide sonore inconfortable. Un pianiste était chargé d'assurer en direct l'illustration du film, en adaptant son jeu aux situations tant physiques que psychologiques de l'action. Le spectateur a donc accepté tout naturellement la fonction d'illustration symbolique de la musique.

    Dans la publicité, contrainte à des temps réduits, il est précieux de pouvoir styliser les situations et d'avoir recours aux valeurs symboliques de la musique.

    B) Fonctions du son dans le flux audiovisuels

    - Réunir, lier le flux des images.

    (en publicité: beaucoup de plans visuels, peu de plans sonores)

    - Ponctuer (synchronisation ou non) en soulignant l'image.

    Exemple : les dessins animés procèdent par une stylisation radicale en accentuant l'action. Les points forts de synchronisation sont les coups, les impacts...

    13) Pub pour M&M'S

    Vidéo: piste 5 source : www.pubstv.com


    · Installer une convergence ou une divergence par rapport à l'image.

    La musique, ou le son en général, peut créer une surprise en étant en porte à faux.

    Exemple :

    14) Pub pour Art Studio

    Vidéo: piste 6 source : www.pubstv.com


    · Meubler l'image: le blanc sonore est très déstabilisant.

    Au contraire, pour rendre l'idée de silence, on fera entendre des bruits qui normalement sont imperceptibles: bruits de pas, tic-tac d'horloge, respiration...

    C) Classification des sons par rapport à l'image

    Paroles, bruitage et musique apportent un complément de signification et accompagnent l'image de différentes façons :

    Sons réels :

    - In : Le son entendu correspond à l'image que l'on voit.

    - Hors champ : Le son correspond à une source sonore qui existe dans l'histoire (dehors, dans la pièce voisine...) mais n'est pas visible sur l'écran.

    Exemple :

    15) Pub pour Celio

    On ne voit pas à l'image toutes les personnesqui rigolent, ni les photographes au début Vidéo: piste 7 source : www.pubstv.com

    Sons off :

    Ils sont ajoutés à la réalité. Ils agissent symboliquement. C'est le rôle de la musique de film, ou de l'illustration musicale.

    Exemple :

    16) Pub pour Peugeot

    Publicité avec comme fond sonore la plus célèbre des musiques du farwest. Vidéo: piste 8 source : www.pubstv.com

    D) La musique de publicité d'un point de vue marketing

    La musique dans la publicité valorise le produit

    La musique de publicité a un rôle essentiellement commercial. En effet, elle agit sur le téléspectateur en retenant son attention. Un individu est exposé à environ 2.000 à 3.000 messages par jour en moyenne, dont il n'en retient qu'une dizaine seulement.

    Si une musique de publicité a bien rempli son rôle, souvent grâce à une ritournelle marquante, alors le téléspectateur associera touj ours cette musique à la marque du produit présenté, dont il se souviendra plus facilement.

    Voici quelques exemples de publicités où la musique utilisée valorise le produit :

    "Steiner Paris" où le solo du piano dégage un sentiment de chaos et de vide où seul le mobilier prédomine.

    "Saupiquet" où la musique classique avec la présence des instruments à cordes dégage une idée d'aliment raffiné et d'une cuisine saine et équilibrée.

    "Mégane" où le célèbre ténor italien Luciano PAVAROTTI interprète Sono lo spirito che nega, extrait de l'opéra Mefistofele de Boito ARRIGO, et fait ainsi transparaître toute la pureté, l'élégance et la majesté de la voiture par comparaison à sa puissante voix.

    "Région Midi-Pyrénées" où l'instrument traditionnel qu'est l'accordéon fait ressortir le fait que cette région française est chaleureuse et pleine de traditions .

    L'enfant, une cible plus sensible à la musique ?

    Chez les enfants, le phénomène est d'autant plus flagrant.

    Ils sont de plus en plus les cibles des publicitaires car, chez les moins de 10 ans principalement, ils n'ont pas encore d'opinion négative ni même d'avis critique à l'égard de la publicité.

    De plus, les enfants ont la capacité de retenir plus facilement les slogans chantés et les musiques de publicité, à tel point que nous pouvons parfois être surpris par un enfant capable de répéter mot pour mot un message publicitaire.

    Nous pouvons également remarquer que la grande majorité des publicités destinées à un public très jeune est accompagnée d'une musique enfantine, minimaliste, ou de la marque (ou le nom du produit) chantée. Par exemple, quel enfant, à la vue du nom « Action Man », n'entend pas immédiatement le slogan musical associé, c'est à dire « Action Man, le plus grand de tous les héros » ? Cela nous conduit à nous poser la question suivante : la musique peut-elle créer un conditionnement aux marques ?

    (c) www.google.be/photo

    1.3 Les fonctions de la musique sur l'imaginaire

    La grande particularité d'un auditeur écoutant une publicité à la radio est qu'il retrouve en général tous les éléments qu'il peut voir dans une publicité sur écran comme une marque, des personnes qui parlent, une anecdote ou une histoire... mais ce qu'il ne retrouvera pas, ce sont bien évidemment des images, ...

    Par conséquent, les auditeurs ont tendance à remplacer les images vues par des images créées.

    Ils impliquent donc ici « l'imaginaire » et se laissent aller avec le son entendu à la radio.

    Elle permet donc de libérer une émotion individuelle et influence le comportement humain. Elle offre la possibilité à l'auditeur de se créer lui-même « son propre univers ».

    Exemples :

    17) Pub radio ( Salle de jeu Expo )

     

    Musique piste 9 source : radio contact

    18) Pub radio ( Le club )

    Musique: piste 10 source : radio contact

    A) La radio et la pub

    La radio est un mass media ayant un taux de mémorisation élevé et est souvent dit comme étant l'axe de base de la communication audio.

    C'est un média énormément écouté avec des radios comme Fun radio ou NRJ pour les - de 25 ans ou même Radio Contact qui est écouté par toutes les tranches d'âges.

    Dans une publicité passant à la radio, on peut donc retenir que :

    - Souvent elle identifie une marque et valorise son (ses) produit(s) Exemple :

    19) Musique de Renault

    Musique: piste 11 source : Les hits de pub

    - Elle agrémente le message, crée une atmosphère et donne envie d'écouter le spot entièrement.

    Exemple :

    20) Pub radio ( Olivier Daschkin )

    Musique: piste 12 ( part 1) source : Radio Contact

    - Elle stimule les émotions, amplifie le sens du message sur le plan affectif et atténue la résistance des prospects.

    Exemple :

    21) Pub radio ( City 2 Tropical Garden )

    Musique: piste 12 (part 2 ) source : Radio Contact

    - Décodage du message : Elle identifie la cible et la personnalité que la marque veut se donner.

    B. Quand et pourquoi un 15, un 30 ou un 60 secondes

    « Tout dépend de l'objectif et du budget attribué à la campagne. »

    Grâce à la grande fidélité d'écoute de ses auditeurs, la plus grande force du mass media « radio » est sa faculté de pouvoir arriver à atteindre, dans un court laps de temps, une clientèle cible précise et en plus de nombreuses fois.

    Mais pour passer une publicité à la radio, quel est le bon timing pour faire passer le message le plus facilement ?

    Voici donc à présent les principales questions à se poser pour se faire une opinion :

    - Si vous réalisez une campagne de type « événementielle » (sur 1 semaine), une campagne tactique (3 à 6 semaines) ou une campagne à durée de vie indéterminée qui comprendra plusieurs versions d'un même concept ?

    - Combien de temps est-il nécéssaire pour citer au moins 1 fois tous les éléments capitaux à dire et plus de 2 fois le nom de l'annonceur et du produit ? Ici, retirez tous les éléments inutiles tels : cartes de crédit acceptées, meilleur service en ville, etc., à moins qu'ils s'agissent justement des avantages différentiels de l'annonceur par rapport à ses concurrents.

    - La notoriété du produit et du client sont-elles déjà acquise ou l'annonce représente quelque chose de tout à fait nouveau et original? Si l'entreprise est très peu connue, le « 15 secondes » est déconseillé.

    Par contre, il peut être intéressant pour faire du rappel ou annoncer une offre très simpliste si le produit est évidemment déjà connu du public. Pour sa part, le « 30 secondes » vous permettra de vous positionner dans le marché et de bien décrire le produit ou l'offre à annoncer. Quant aux « 60 secondes », n'oubliez pas que l'auditeur, tout comme le lecteur ou le téléspectateur, a une limite à sa capacité d'écoute et d'attention. Une bonne création aura évidemment plus de possibilités de capter et maintenir l'intérêt de l'auditeur.

    A contrario, un mauvais message peut le faire décrocher directement et si ce message dure « 60 secondes », il peut même en résulter l'effet inverse à celui désiré. L'auditeur aura donc une mauvaise image du produit.

    - Le « 60 secondes » est recommandé seulement :

    Lorsque le concept sort de l'ordinaire (histoire, radio-roman,.....) et lorsque le client veut s'emparer d'une grande part des voix publicitaires radiophoniques pour se positionner comme le leader dans son domaine: si le concept est original et apprécier, la perception peut alors être très positive de la part des auditeurs.

    Le slogan est l'élément dont les gens se rappellent le plus souvent le moins. On l'inclut donc au message si le budget de l'annonceur est suffisant.

    Si vous décidez de travailler avec du « 60 secondes », assurez-vous d'avoir un concept fort pour ne pas perdre l'intérêt de l'auditeur tout en mettant bien en évidence l'offre et le nom de l'annonceur.

    www.bcrq.com

    2. Les types de musiques que l'on retrouve dans

    la publicité

    Dans le monde de la publicité, nous pouvons constater qu'il y a plusieurs types de musiques utilisées.

    Nous avons les jingles, les musiques tirées de bandes originales de films, les musiques interprétées par des artistes (chanteurs ou groupes) ou encore la musac.

    Dans ce chapitre, nous allons parcourir en détail chacun de ces types et tenter de les différencier au mieux.

    A) La musique spécifique d'une marque

    Deux tendances dans les musiques de marque : - Le jingle : c'est la signature de la marque.

    - La musique de film : plus composée, plus longue, elle joue un rôle symbolique illustratif.

    Les musiques interprétées (avec adjonction d'un signifiant verbal) ont des propriétés particulières, puisqu'elles combinent le double effet sémantique de la musique et des paroles.

    1. Le jingle

    Il est caractérisé par :

    - Un temps court. Il doit donc agir immédiatement.

    - Une économie des mo yens sonores: son contenu affectif s'en trouve très limité.

    - Une mélodie simple (4 à 6 notes...): un jingle doit pouvoir se chanter...

    - D'autres variables peuvent aider à la reconnaissance du jingle :

    le timbre (cuivres de Darty) et le rythme (rythme brésilien de Nescafé).

    - Il est facilement déclinable.

    Ses composantes peuvent, dans une certaine limite, subir des distorsions et s'adapter, au besoin à de nouvelles ambiances de films. C'est d'ailleurs un moyen d'installer une connivence avec le spectateur qui reconnaît le jingle à travers ses différents arrangements.

    Exemple :

    22) Musique de Nescafe

    Musique: piste 13 source : Les hits de pub

    2. La musique de film

    Elle reconstitue tout un univers sonore :

    · Elle est plus sophistiquée, car elle est perçue comme une composition autonome, moins réclame que le jingle

    · Elle est moins souple, car il faut garder (plus ou moins) le même arrangement.

    Cependant, la notoriété aidant, elle devient reconnaissable en quelques secondes seulement et n'a plus besoin de se dérouler dans sa totalité.

    · Elle peut être tirée du répertoire connu du grand public et bénéficier des valeurs accordées auparavant à cette musique. Il faut alors être sûr de l'adéquation des valeurs respectives de la musique et du film, pour éviter les mariages d'identités douteux.

    Exemple :

    23) Musique de Pedigree Pal, Morricone, Ennio Morricone - bande originale du film « Le Professionnel ».

    Musique du film le professionnel avec Jean-Paul Belmondo, qui devient également la musique de Pedigree Pal.

    Musique: piste 14 source : Ennio Morricone, the very best off

    3. Les paroles

    Les mots considérés d'un point de vue phonique ont des propriétés comparables à celles d'une musique.

    Le bon choix des mots peut notamment favoriser la mémorisation du message.

    Un texte chanté a un double effet : le texte aide à mémoriser la musique et la musique impose phonétiquement son texte et réduit les risques de confondre les marques entreelles.

    Dès lors qu'on a intégré une musique, on ne parvient plus à intervertir les noms de marques.

    Quand on a mémorisé musicalement « Heureusement il y a Findus »,

    « Nestlé, c'est fort en chocolat », ou « Chambourcy, oh oui! », on n'imagine pas de chanter « Heureusement il y a Igloo », « Suchard, c'est fort en chocolat » ou « Yoplait, oh oui! »...

    Certains procédés permettent de donner à l'oreille des repères forts qui renforcent l'impact et facilitent la mémorisation.

    On peut notamment jouer sur des effets de symétrie :

    - Binarité de la musique: par exemple, deux cellules équilibrées dans leur durée (la cellule est la plus petite unité musicale cohérente). Elles peuvent s'opposer (contraste rythmique ou mélodique entre 2 cellules...) ou s'imiter (même rythme, même contour).

    - Rime du texte...

    Un texte sans musique peut être traité comme un jingle et jouer le même rôle de signature sonore s'il est construit musicalement et fait usage de rimes, scansions...

    Exemple :

    24) Paroles de Findus

    A la fin de la pub, on retrouve évidemment le célèbre slogan de Findus « heureusement il y a Findus, FINDUS ! »

    Vidéo: piste 9 source : www.pubstv.com

    B) La musac

    La musac est dite comme étant un air facile, une sorte de tranquillisant sonore, C'est le genre de musique qu'on retrouve en général dans les grandes surfaces ou centre commerciaux pour que les clients se sentent bien et se laissent aller par la musique pour acheter plus de produits.

    Pour fabriquer la musac, il faut un certain tempo et des rythmes ce qui mène à une progression du stimuli. Elle amène un climat sécurisant. D'ailleurs, plus le tempo est rapide plus vite les consommateurs auront effectué leur choix.

    Il semblerait même qu'avec ce type de musique les consommateurs achètent en général + 38 %.

    Exemple : 25) Musac

    Musique : piste 15 source : www. ats-studios.com

    (c) www.google.be/photo

    D) Musiques interprétées par des groupes artistiques, chanteurs ou chanteuses

    Après avoir boudé les artistes musicaux, les annonceurs français semblent avoir changé leur point de vue.

    Les chanteurs sont beaucoup plus ouverts qu'auparavant aux propositions de partenariats avec des marques.

    Ils en deviennent même demandeurs. Ils sont à la recherche de nouvelles sources de revenus face à la baisse des ventes de disques liée au téléchargement sur internet.

    En 1980, Carlos buvait de l'Oasis sur l'air de sa chanson « Rosalie ». Trente ans plus tard, c'est Olivia Ruiz qui s'affiche avec Coca-Cola Light. Pendant ce temps, très peu de chanteurs ont associé leur image à celle d'une marque. On retiendra quand même Serge Gainsbourg et les costumes Bayard, Vanessa Paradis et Chanel ou Dave avec les fromages de Hollande. Mais, à part Johnny Hallyday, les stars nationales des hit-parades se font plutôt rares dans les publicités, contrairement aux artistes anglo-saxons qui multiplient les accords commerciaux.

    « En France, les marques ont pris d'autres habitudes, en sollicitant les mannequins et les sportifs », explique Emmanuel Jayr, qui a lancé Goom, une agence spécialisée dans le marketing de la musique. « C'est l'exception culturelle française, ajoute Olivier Cabrol, responsable de la synchronisation chez EMI Music Publishing. La chanson reste de l'art. Aux États-Unis, c'est depuis longtemps une industrie. »

    Malgré cela, les vedettes de la musique possèdent de nombreux atouts marketing.

    «Contrairement aux sportifs, l'artiste musical est moins soumis au résultat et possède une image plus propre et pérenne », avance Jean-Luc Bres, directeur du développement d'Universal Music France. « Aujourd'hui, ce sont les artistes qui rythment les tendances », estime Emmanuel Jayr. « De plus, ils incarnent tout un univers et y entraînent de nombreux fans amateurs de produits dérivés. »

    Durant de nombreuses années, la publicité a privilégié les standards connus pour cumuler de l'impact et de la mémorisation.

    L'agence Business (en France) et son conseiller en recherche musicale, la société Madison, excellent dans cet art. Éric Bousquet, le patron de Business qui a imaginé des slogans en chansons tels que «On va Fluncher» sur l'air de On va s 'aimer de Gilbert Montagnié ou «Campanile» sur l'air de L 'Amérique de Joe Dassin. «Une musique connue peut sembler une ficelle facile quand on n 'a pas d'idées. Mais il ne suffit pas d'acheter des droits musicaux pour que ça marche, La musique doit correspondre à la marque, il faut trouver le bon jingle et la bonne orchestration.». se défend Laurent Bacri, directeur associé de Madison.

    D) La publicité est-elle intéressante pour les ventes des groupes, chanteurs, chanteuses ?

    Il y a quelques années Play, l'album de Moby, n'a mis que quelques mois pour être en tête des meilleures ventes de la Fnac. Ce succès, il le doit en partie à la publicité. Le café Maxwell et le constructeur Nissan ont joué les précurseurs en associant chacun de leur spot télévisé d'accents de vieux blues revisités par la house. Chez BDDP @ TBWA, l'agence de Nissan, le standard croulait sous les appels: le public veut connaître les références musicales du spot pour l'Almera. Encore un peu et le public ira même chez son disquaire obtenir la musique de Nissan.

    Le cas s'est déjà produit encore précédemment. À la Fnac, on a longtemps demandé le disque de la CNP (Caisse Nationale de Prévoyance) pour repartir avec la valse jusqu'alors méconnue de Dmitri Chostakovitch. Une marque, ce n'est pas seulement une image, c'est aussi un son, du moins lorsqu'elle s'appuie sur des médias audiovisuels

    La marque Levi's est la meilleure illustration de cette intuition. Guidée par son agence londonienne BBH, elle a entrepris la reconquête du marché européen à coup de tubes de pub .Avec notament: Flat Beat de Mr Oizo (de son vrai nom Quentin Dupieux), associé à la marionnette technoïde Flat Eric. Le titre s'est vu propulsé dans le top 50.

    Mais si cette tendance a pu faire les choux gras de l'industrie du disque (Play, de Moby, s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires en France en 2001), il n'est pas certain qu'elle ait touj ours eu l'impact souhaité par les annonceurs. Qui peut citer les marques (Maxwell, Renault, Jacques Vabre, AOL, etc.) ayant utilisé des titres de Moby ou de Telepop Music dans leurs spots TV ? « Pour être crédible, il faut être légitime, On ne s'improvise pas haut-parleur ou marque DJ du jour au lendemain. » prévient

    Charles-Henri de Pierrefeu, qui dirige le département synchronisation d'Universal Music France.

    En fait, la musique apporte à la publicité un plus incontestable à partir du moment où l'utilisation qui en est faite est en cohérence avec le territoire de communication de la marque et qu'elle le nourrit. À l'inverse, « une mauvaise bande-son peut flinguer une campagne. Aux agences de prendre la mesure du pouvoir du son et de se donner les moyens de l'exploiter. » assure Charles-Henri de Pierrefeu.

    Le monde de la communication, qui a le tort de ne se remettre en cause que rarement, bruisse d'interrogations sur la question depuis les succès planétaires de Chihuahua pour Coca-Cola et We will rock you pour Evian.

    Estimant que le son est, autant que l'image, un enjeu stratégique dans la communication globale des marques, seule BETC Euro RSCG (en France) a su développer sa fibre musicale. La success-story de la campagne Evian en est la preuve. La version chantée par des enfants du morceau du groupe Queen est devenue un véritable cri de ralliement. Rarement la connivence entre une marque et une bande-son n'aura été aussi féconde.

    En France, Universal, via son label ULM, a écoulé 500 000 singles estampillés Evian et 160.000 albums du groupe Forever Young, qui fait chanter des enfants sur les grands tubes des années quatre-vingt. Quant au coffret Best of de Queen, « ses ventes sont en progression de 65 % par rapport à l'année dernière », souligne Valérie Albert, au service synchronisation d'EMI France.

    L'américaine Britney Spears retire ainsi autant de ses accords commerciaux (Pepsi, Toyota, Samsung, Nabisco, Elizabeth Arden, ...) que de ses ventes de disques, soit d'environ 20 millions d'euros par an. « Les revenus des ventes vont devenir accessoires par rapport à ceux générés par les concerts ou les contrats marketing », confirme Olivier Kahn, manager de Natacha Saint Pier et Christophe Willem, vainqueur 2006 de La Nouvelle Star (M6). Ce dernier, dont le premier disque est en tête des ventes, considère cette solution très sereinement : « Je n'ai pas le sentiment de vendre mon âme au diable. Maintenant, l'aspect financier restera accessoire, et si le projet ou le produit ne m'intéressent pas, il n'y aura pas d'accord ! »

    « Les propositions doivent être cohérentes avec l'artiste et aller au-delà du simple contrat d'image, poursuit Nicole Shultz, manager de Diam's. Un artiste, c'est quelqu'un de très fragile et une erreur peut décevoir son public. » Ironiquement, Olivia Ruiz va jouer le rôle d'une prostituée dans un long-métrage. Un clin d'oeil que Coca-Cola pourrait avoir trouvé de mauvais goût, et que certains professionnels jugent un peu prématuré pour sa carrière. Pour autant, la meilleure artiste féminine des Victoires

    de la musique 2007 profite aussi de cette exposition publicitaire pour élargir son public et créer une proximité avec lui par l'intermédiaire d'une marque populaire. C'est aussi cela que les fans attendent apparemment....

    Exemples :

    26) Moby (Tetra Pak)

    Vidéo: piste 10 source : www.youtube.com
    ( A lire avec FL V player)

    27) James Brown (get up Nissan)

    Vidéo: piste 11 source : www.pubstv.com

    28) Beyonce, Britney Spears, Pink avec we will rock you ( Pepsi)

    Vidéo: piste 12 source : www.youtube.com
    ( A lire avec FL V player)

    29) Gotan Project, last tango in Paris (Campari ) Musique: piste 16 source : Last tango in Paris

    (c) www.google.be/photo

    3. Création d'une musique dans le domaine de

    la publicité

    Nous allons voir plus en détail dans ce chapitre, comment se déroule la création d'une musique de publicité de n'importe quel type et passer en revue les gros métiers utilisés pour arriver à ce but.

    Après avoir parcouru la création, la diffusion, ... le créateur doit également penser a protéger ses droits sur l'oeuvre créée.

    A) Acteurs nécessaires à la création d'une musique de publicité.

    Comme nous l'avons vu précédemment, un annonceur vient demander à une agence de pub de lui produire ou lui trouver une musique déjà existante pour son spot.

    A présent, nous allons considérer les différents acteurs nécessaires, et utiles, pour l'édition d'une musique pour le spot d'un annonceur après que le concept du spot ait été crée par l'agence de publicité de cet annonceur.

    - Le directeur de label :

    C'est le responsable d'une société de disques. Cette société est chargée d'éditer et de distribuer les disques. Le label est par extension la marque déposée par cette société.

    Exemple : Alexandre Sap, fondateur du label Recall Group

    Ancien de l'émission de Nagui Taratata, Alexandre Sap en a eu un jour assez de la « variété » et a décidé de monter son label, Recall Group, consacré en priorité au rock. Avec une stratégie intéressante : « Pour émerger en indépendant, les médias et la publicité me semblaient des données essentielles », explique-t-il. Il s'est donc associé à une maison de production son spécialisée dans la pub, Le Son, pour allier leurs forces face aux clients, aux agences et aux maisons de production. Cela lui permet de promouvoir ses artistes via la publicité, comme Hawksley Workman, qui a chanté Revolution pour Orange, ou le groupe français Tommy Hools, qui signe la musique du dernier spot Hollywood Tornado.9

    9 http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1

    - Le producteur :

    C'est la personne qui financera la musique que l'on retrouvera dans les publicités. Il assure la carrière de l'artiste et lui permet de sortir son album.

    Exemple : Jean Dindinaud, patron de la maison de production son Chez Jean

    Il coordonne les desiderata de l'agence, la phase de casting, le travail avec l'ingénieur du son et les comédiens. Canal+ constitue touj ours un vivier intéressant : les Robins des Bois, Omar et Fred ou encore Benoît Poelvoorde, la voix de Décathlon, marchent très fort. En moyenne, l'équipe passe une heure en studio sur un spot radio, pour un coût moyen de 3.200 euros. Il peut également arriver que les agences briefent des maisons de production pour imaginer une création. « L 'écriture radio est très particulière, souligne Jean Dindinaud. Pour la maîtriser, il faut être immergé dans le milieu du son. »10

    - Le TV producer :

    Il détient un rôle clé pour permettre la naissance d'un spot publicitaire. Son activité est multiple : conseil, négociation, coordination et suivi des opérations. Dès le story-board élaboré, le TV producer doit alors rassembler les moyens techniques, artistiques et financiers.

    Exemple : Fabrice Brovelli et Christophe Caurret, TV producer et responsable musique chez BETC Euro RSCG

    Ils ont osé les Chemical Brothers pour Air France, ont fait réorchestrer Revolution des Beatles par Alpha, François Tellier ou Hawksley Worksman pour Orange, et imposé un groupe peu connu, les Fisherspooners, sur un spot BNP destiné aux jeunes. « J'aime l'idée de la vulgarisation musicale, avoue Fabrice Brovelli. C'est comme un bon gâteau qu'on a envie de partager. » Son conseil aux annonceurs ? « N'essayez pas d'imiter les autres et utilisez des musiques qui créent un vrai territoire de marque. »11

    10 http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1

    11

    - Le compositeur

    C'est celui qui va créer la chanson que l'on écoutera dans la publicité.

    Elle peut être connue du public ou pas. (Une musique connue coûtera évidemment plus cher à l'annonceur pour acquérir les droits de diffusion). Les musiques originales représentent 80 % des bandes-son en France.12

    Exemple : : Jérémie Blanc, directeur associé de Sunset Production

    Avec sa composition pour le Crédit mutuel, Jérémie Blanc, directeur associé de Sunset Production aux côtés de Laurent Guthmann a touché la martingale. L'agence Paname lui avait demandé d'assurer la musique originale du Crédit mutuel. Avec pour mission de trouver un univers tous publics. Jérémie Blanc choisit de réorchestrer I Say a Little Prayer de Burt Bacharach, immortalisée par Aretha Franklin. Karine Costa, jeune chanteuse à la voix fraîche, interprétera le remix. Warner décide de sortir le disque parallèlement à la campagne. Le single acquiert une existence propre, et Karine Costa est invitée sur les plateaux de Star Academy ou du Hit Machine, tandis que les radios diffusent le titre jusqu'à six fois par jour pour NRJ. 13

    - Le synchronisateur :

    C'est celui qui va rechercher les musiques correspondant le mieux à l'annonceur et à son spot.

    Exemple : Charles-Henri de Pierrefeu, directeur de la synchronisation chez Universal Music Publishing

    Fouillant dans des catalogues de milliers de titres, il propose des bandes-son aux maisons de production, en ayant en tête les problématiques stratégiques des annonceurs. Son objectif réside dans la création de véritables territoires de marque via la musique. « La musique de pub suit, copie, répercute, amplifie les évolutions de l'univers musical, remarque-t-il. C'est un reflet déformé et déformant des tendances musicales, avec toujours un temps de décalage. » Un exercice difficile à l'heure où dégager de grands courants relève de la gageure. « Nous sommes dans une période confuse, de brassage, note Charles-Henri de Pierrefeu. Entre nostalgie et futurisme, la musique se cherche, comme une boussole dont l'aiguille bouge dans tous les sens ». Son homologue d'EMI Music Publishing, Olivier Cabrol, distingue, lui, trois catégories de musique : la « hype », c'est-à-dire les artistes sur le point d'exploser ; la « mode » ou les tendances du moment, branchées mais peut-être éphémères ; et la « tendance », ce à quoi les musiciens « mode » se réfèrent, qui va de Nirvana au Velvet Underground en

    12

    13 http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1

    passant par le pape du disco Giorgio Moroder. À vous de choisir votre camp musical...14

    - Le créatif en agence

    Comme il l'est dit plus haut, les musiques connues du grand public sont en général fort coûteuses sur la facture finale de l'annonceur.

    Il arrive donc souvent que l'annonceur demande à un créatif de réaliser une musique originale pour son spot. Outre le coût plus abordable pour les annonceurs, cette formule leur permet clairement de différencier son (ses) produit(s) dans l'esprit du spectateur ou auditeur.

    Exemple : Vincent Malone, directeur du département son chez Louis XIV DDB

    Cet homme-orchestre, également compositeur à ses heures, est aussi un militant de la création en radio : il a été à l'origine du relancement du Grand Prix radio, il y a deux ans. « Ce prix est très positif pour le métier, il lui donne la place qu'il mérite. »15

    - Le créatif en radio :

    C'est lui qui va conçevoir toute « l'histoire » que nous écouterons lors d'un spot radio. Il sélectionne également les acteurs, l'univers approprié. Si sa proposition est acceptée par l'annonceur, il envoie son concept au studio et au responsable de casting pour le suivi adéquat.

    Exemple : Patrice Maillard, directeur de création d'IP Radio

    Selon lui, la radio est un exercice difficile, que peu de créatifs maîtrisent. « Il s 'agit de se faire une image du son, d'avoir le goût des mots et le goût d'une image sonore à transmettre, colorée par les musiques et les bruitages. le seul directeur de création qui se soit impliqué dans le son et continue à avoir une réelle exigence dans ce domaine ». Les tendances actuelles de la création radio ? « Les messages sont dévorés par les volontés humoristiques, déplore-t-il. Seulement, il y a peut-être trois personnes à Paris qui savent faire de l'humour... La pub radio peut aussi être émouvante et poétique, comme dans les spots Orange, par exemple. On n 'est pas obligé de produire seulement des sketches. »16

    14

    15 http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1

    16

    - Le directeur de casting : Charles Neuville, agent artistique

    Une très grande partie de son travail se déroule au téléphone où il doit d'abord recruter les acteurs et les figurants, puis assurer le tournage.

    Exemple : Charles Neuville, agent artistique

    Il a pour mission de débusquer des voix pour la publicité, touj ours friande de nouveautés. Il gère plus de quatre cents comédiens dans un secteur qui, comme les castings « physiques », est très sujet aux tendances. « Les phénomènes de mode ne sont pas aussi tenaces que dans l'image, mais ils existent. On m 'a beaucoup demandé des voix du style Audrey Tautou après Amélie Poulain. Il suffit aussi qu 'un créatif ait vu un film avec Steve McQueen pour vouloir la voix de l'acteur ! L 'autre jour, j'ai dû chercher un acteur ayant la même voix que François Truffaut, ce qui n'est pas le plus évident... 17

    - Le comédien (radio):

    C'est la ou les personne(s) que l'on entendra lors de la diffusion d'un spot à la télé ou à la radio. Il peut être présent en tant que narrateur ou voix off.

    Exemple : Fran çois Berland, acteur

    Voix de velours au téléphone, François Berland doit à son timbre grave et chaleureux un succès incontesté dans la publicité radio. L'ancien élève du cours Simon et du cours Florent, qui se produit sur scène, au cinéma ou dans des téléfilms, est aussi la voix antenne de Radio Nostalgie, la voix off de Star Academy et du Maillon faible.18

    17 http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1

    18

    - Le journaliste de l'info téléphonée :

    Il gère la structure est l'information audio corporate, notamment via le journal téléphoné.

    Exemple : Florent Lumière, cofondateur de Tout'Ouïe

    Vous travaillez chez France Télécom et apprenez que Michel Bon s'apprête à quitter la tête de la société. Un numéro spécial vous renvoie alors vers un flash d'information dans lequel Michel Bon s'adresse en exclusivité à ses salariés. Les journaux téléphonés contiennent aussi des revues de presse, des chroniques à périodicité variable. L'équipe de Tout'Ouïe compte quinze journalistes, dont certains sont affectés à de grands comptes comme la SNCF. « Le journal téléphoné permet de construire un lien humain et privilégié avec les salariés, qui découvrent les projets de leur patron par ce biais et non dans les médias grand public », estime Florent Lumière. Le coût d'un journal de ce type dépend de sa périodicité, et varie entre 30 500 et 228 600 euros par an.19

    Fabrice Brovelli source : télérama.fr

    19 http://www.strategies.fr/archives/1258/125806001/dossier_le_son_en_dix_metiers.html#1

    B) Étapes de mise en place d'une musique sur une image ( réelle ou imaginaire ) publicitaire.

    Exemple : Vidéo de Jérome Keff, fondateur de la société North Pole, « Chasseur de Son »

    Vidéo: piste 13 source : www.télérama.fr
    (A lire avec media player classic)

    Lorsqu'un annonceur désire réaliser un spot pour une diffusion sur un mass media, il fait sa demande à travers une agence média qui réalisera son spot. Par après, certaines personnes dont Monsieur Keff, sont responsables de trouver la musique qui colle le mieux avec les images du spot et avec la marque ( type luxe comme un parfum par exemple).

    Après un briefing pour déterminer précisément les attentes de l'annonceur, le chasseur de son fait une première sélection et présente ses recherches à l'agence média.

    Bien entendu le choix d'une musique dépend de plusieurs aspects.

    Dans le cas d'une publicité pour parfum par exemple, si le spot fait le tour du monde, on ne peut choisir une chanson uniquement française. En outre, si le parfum est pour homme, une chanson chantée par une femme ne correspond pas non plus, ...

    Le prix d'exploitation de la musique exploitée a aussi son importance. Les budgets des annonceurs sont le plus souvent limités.

    Une possibilité est aussi de demander à des compositeurs de reproduire de manière à la fois fidèle et différente une musique précise en acquérant les « droits publishing », ce qui est relativement moins cher que l'exploitation stricto senso d'une musique précise et protégée.

    C) Droits d'auteurs

    Nous vivons dans un monde où nous devons constamment protéger nos oeuvres de peur qu'un concurrent ne les détourne à son profit. C'est pour empêcher cela qu'a été mise en place la « Sabam », c'est la Société Belge des Auteurs, Compositeurs et Editeurs.

    Elle a pour objet la perception, la répartition, l'administration et la gestion (dans le sens le plus large du terme) de tous les droits d'auteur en Belgique et dans les autres pays où sont conclus des contrats de réciprocité (avec nos sociétés soeurs, c'est-à-dire, avec les autres sociétés de gestion collective de par le monde).

    En résumé, la SABAM documente les oeuvres de ses auteurs pour pouvoir assurer pleinement sa mission qui est de percevoir le droit d'auteur, chaque fois qu'une oeuvre de son répertoire est exécutée ou diffusée publiquement, et ensuite de le répartir à l'auteur. Pour déclarer une oeuvre, il faut suivre les étapes suivantes :

    - Affiliation :

    Cela commence par l'affiliation de l'auteur à notre Société. Le créateur n'est pas obligé de s'affilier à la SABAM pour protéger ses oeuvres, la loi le protège automatiquement (loi sur la propriété intellectuelle). Le créateur s'affilie à la SABAM pour lui donner la gestion de ses droits, c'est-à-dire la possibilité de percevoir en son nom pour l'utilisation publique de ses oeuvres.

    - Déclaration / documentation :

    Une fois le créateur affilié, il est de son devoir de déclarer à la SABAM l'ensemble de ses oeuvres.

    Les oeuvres sont documentées dans la base de données de la SABAM et constituent son répertoire. Celui-ci est également constitué des oeuvres déclarées auprès des sociétés étrangères. La qualité de cette documentation est cruciale pour le bon fonctionnement de la SABAM ; c'est elle qui permet de percevoir à juste titre lors de toute exécution publique d'une oeuvre documentée et, par conséquent, de répartir correctement.

    - Perception des droits d'auteur :

    Il y a deux manières de pouvoir recevoir le droit d'auteur (qui n'est pas une taxe mais une sorte de salaire différé qui est versé à l'artiste) : les perceptions individuelles et les perceptions collectives.

    20 www.telerama.fr

    On parle de perceptions individuelles quand on connaît à l'avance les oeuvres jouées et leurs ayants droit (c'est à dire les auteurs, éditeurs, héritiers). Le montant perçu est connu à l'avance et, par conséquent, le montant à répartir aussi.

    On parle de perceptions collectives quand on ne connaît pas à l'avance les oeuvres jouées et les personnes pour lesquelles les revenus seront répartis. Ces perceptions s'effectuent auprès des médias, des restaurants, des commerces, des cafés...

    - Répartition des droits d'auteur : Les répartitions découlent des perceptions.

    Elles sont également de deux ordres : les répartitions individuelles et les répartitions collectives.

    Les droits d'auteur ayant fait l'objet d'une perception (individuelle ou collective) sont répartis :

    - selon des clefs de répartition préfixées par les ayants-droit (lors de la déclaration de leurs oeuvres) ;

    - selon des critères fixés par le Règlement général de la SABAM et approuvés par l'Assemblée générale des membres ;

    - dans des délais qui varient selon le type de droit à répartir.

    Exemple : Quand l'agence Senioragency, du groupe Business, recherche une rime musicale avec le mot souris pour promouvoir son site Seniorplanet, Madison propose Tout, tout pour ma chérie de Michel Polnareff, puis négocie les droits. «Il faut s'adresser à l'éditeur, qui représente l'auteur et le compositeur, et au producteur, c'està-dire à la maison de disques, qui détient les droits de l'enregistrement de l'oeuvre, indique Olivier Cabrol, responsable de la synchronisation chez Chrysalis. Le montant

    de ces droits est souvent identique. Il faut compter environ 30 000 Euro pour un artiste prometteur. Pour un standard, cela ne se négocie pas en dessous de 75.000 Euro20

    Dans le domaine de la publicité, ce sont surtout les maisons de disques et les editeurs qui gerent les droits d'auteurs des artistes.

    D) Les Tarifs

    Quel peut être le coût de l'utilisation d'une musique dans une publicité ?

    Le prix dépend en fait de plusieurs variables différentes :

    - de la notoriété du titre, de l'auteur et de l'interprète ( ex : David Bowie coûtera bien plus cher qu'un Syd Matters ) ;

    - du territoire d'exploitation ;

    - de la durée d'utilisation ;

    - du (des) média(s) utilisé(s).

    En conséquence, le prix peut donc osciller entre quelques milliers et quelques centaines de milliers d'euros selon le cas.

    4. L'avenir de la musique dans la publicité

    On peut se demander si à l'avenir la musique aura toujours un tel impact dans la publicité et en sera toujours un élément incontournable. Et cela, qu'elle soit destinée à une diffusion à la télévision, à la radio ou encore dans une salle de cinéma.

    Le mieux est encore de considérer les points de vue sur le sujet de professionnels reconnus du milieu.

    Selon Thomas Jamois, responsable des editions musicales et de la synchronisation chez Naive en France, « la publicité suit les grandes tendances musicales et cela con tinuera à l 'avenir ».21

    D'après Boris Nicou, producteur son chez Marcel Paris, « l'avenir de la musique dans la publicité viendra de ce qui passera à la radio ».22

    Pour Stephanie Giraux, créatrice de Bonus track, spécialisé en syncho et conseil musical, « il faudra s 'adapter selon les changements et évolutions des maisons de disques, les médias et le marché publicitaire ».23

    Juan Tamayo, responsable synchro chez Chrysalis Music France « pense

    qu 'avec l 'évolution de certains médias comme internet ou la téléphonie, ces changements auront un effet sur l 'évolution de la musique de pub. »24

    Clément Souchier, fondateur de Créminal ( agence indépendante de musique à l'image), et superviseur musical, « pense que tout est possible pour l'avenir de la musique de pub. »25

    Le point de vue Christophe Caurret, music supervisor chez Betc Euro Rscg et de Michel Collin, travaillant pour Mediatic Conseil et responsable du blog www.radiopub.fr s'avère des plus pertinents :

    21

    22

    23 http://www.musiquedepub.com/index.php

    24 25

    Pour Michel Collin : « Attention trop de music tue la pub ! Les radios locales font parfois n 'importe quoi dans le domaine de la musique dans la publicite, faute de compétences, de formation souvent pour faire plaisir au commerçant local qui aime bien tel ou tel morceau. Si vous écoutez une station locale des Indépendants vous remarquerez une nette différence entre la pub nationale et la pub locale. Certes les moyens de production ne sont pas comparables. Les pub nationales sont le plus souvent A capela, les locales souvent noyées dans un « tapis musical » du début à la fin. Pour les spots locaux, la musique est souvent une erreur car elle « camoufle » le spot dans un programme généralement musical. Le chef d 'antenne est plutôt content,

    l'annonceur lui s 'étonnera du peu de retours de sa pub. Autre problème, il est souvent impossible (surtout pour les cerveaux masculins qui ne peuvent pas faire 2 choses en même temps) de mémoriser à la fois le message texte et à la fois la musique.

    D 'où une confusion et une faible mémorisation. Les vendeurs de pub et leurs clients aiment les spots « dynamiques », parce qu 'ils ressemblent à des spots de pub selon eux. C 'est là l 'erreur. Rien ne vaut un bon spot A capela, chargé d'émotion, avec une voix à tomber par terre, une histoire qui connecte l 'auditeur avec une expérience personnelle. Tout cela n 'a rien à voir avec

    l 'identité sonore (un jingle de 3 notes ou un titre connu qui souvent n 'excède pas quelques secondes), qui par contre permet d 'améliorer considérablement les taux de mémorisation ».26

    Selon Shadow Lisa, moderatrice du forum de www.musiquesdepub.com :

    « Les agences ont compris l'importance de la synchro (de plus en plus de départements synchro sont crées intra-agence : The pour DDB, Wham pour Publicis, etc ..)

    Le Festival (de la Pub) de Cannes a d'ailleurs créé, depuis 2005, le prix de la Meilleure Bande-Son.

    Qu 'il y aura à mon avis le meilleur (valorisation d'artistes émergents, compos originales vraiment 'originales') comme le pire (jingle conçu au dernier moment, sans moyen, démarque de morceaux connus et des créateurs de jingles publicitaires utilisés comme des produits jetables).

    A noter que de plus en plus d'agences viennent nourrir leur créa par des artistes dénichés sur myspace (donc, pas toujours signés chez des majors).

    A mon avis, les départements synchros et les agences de créations de synchro

    26 http://www.musiquedepub.com/index.php

    ont de beaux jours devant eux ... à condition de continuer à produire de la qualité !!! ».

    Nous pouvons donc conclure ce chapitre en affirmant que, d'après ces « grands millieu », la musique dans la publicité a encore un grand avenir devant elle et ne fera encore qu'évoluer avec l'apogée de nouveaux médias et des nouveaux styles musicaux à venir.

    Nous retiendrons également le petit bémol très pertinent de Christophe Caurret et de Michel Collin : Trop de musiques tuent la pub !!!.

    5. Conclusion

    La musique est un outil indéniable dans l'élaboration d'une publicité destinée a être exploitée dans l'un des mass médias comme la télévision, le cinéma ( agissant avec l'image) ou à la radio (ou elle agit sur l'imaginaire).

    Tout au long des différents chapitres, nous avons pu constater, que la musique a une grande influence, sous différents aspects comportementaux sur les individus.

    De nombreuses recherches et études ont été réalisées par différents psychologues et scientifiques qui ont pu en venir à certaines conclusions tangibles comme notamment le fait que la musique a clairement un impact sur la perception et la mémorisation d'un individu lorsqu'il regarde ou écoute une publicité. Mais pourtant ce sujet, très vaste, recèlle encore de nombreuses questions qui restent malgré tout sans réponses à ce jour.

    J'en conclu également après mes recherches que la musique est un élément indissociable d'une publicité d'une marque et/ou de son (ses) produit(s). Elle permet d identifier la marque de l'annonceur et, même, peut donner du rythme à une publicité en jouant sur des éléments comportementaux ce qui peut augmenter le nombre d'achats, accélérer le rythme de marche dans des surfaces de ventes, ...

    La musique agrémente donc un spot et offre un nouvel univers aux auditeurs que ce soit en leur montrant des images de rêves ou en les laissant justement la chance de s'imaginer ces images de rêves lorsque le support de diffusion est radiophonique.

    La musique dans la publicité a un univers propre à elle même, univers comprenant de nombreux acteurs avec des rôles bien différents comme des compositeurs, des responsables synchro, des acteurs, ... chacun d'entre eux a un rôle primordial dans le choix et dans l'édition de la musique que nous écoutons tous les jours dans les spots de promotions diffusés. Leurs interactions adéquates sont déterminantes pour le succès d'édition de musiques porteuses pour les spots et pour le succès de la campagne de l'annonceur au sens large.

    Sur l'interrogation de l'avenir de la musique au sein du secteur publicitaire, nombreux sont les professionnels du milieu considérant que la musique va y connaître une apogée avec le développement des médias contemporains.

    Pour conclure, je dirais que « Le rôle de la musique dans la publicité » m'est apparu comme un sujet paradoxal. Un sujet à la fois tout à fait complet sur certains points et au contraire tellement incomplet sur d'autres. Il ne s'agit clairement pas d'une science exacte sur laquelle on peut extrapoler facilement

    De nombreuses questions et phénomènes psychologiques restent ainsi encore inconnus en 2007. De plus, les modes de travail au sein du milieu sont eux aussi susceptibles de changements au fil du temps.

    Sans prétention, je ne peux donc qu'inviter de futurs étudiants ou chercheurs à se poser des questions similaires et ainsi continuer le fruit de mes recherches, et j 'espère pourront-ils répondre aux questions étant touj ours sans réponses à ce jour.

    B ibliographie

    Ouvrages :

    - « Musique et publicité » (Broché), de Jean-Rémy Julien, Flammarion, 1992

    - « Les images de la musique » (Broché), de Pierre Istace, Adrienne Fontainas , Labor, 2005

    - « De la pub pour Mozart - La musique de publicité dans l'éducation musicale » : école, collège, lycée (Broché) , de Frédéric Billiet , Pedagogie Musicale, 1991

    - « Le Sonore et le visuel » (Broché) , de Jean-Yves Bosseur, Daniel Charles, Alexandre Broniarski

    Distributed Art Pub Inc, 1998

    - « Musique et publicité: Du cri de Paris-- aux messages publicitaires radiophoniques et télévisés (Harmoniques) », de Jean-Rémy Julien

    Flammarion, 1989

    - « Philosophie de la musique nouvelle », de Adorno T.W Gallimard, 1979

    Thèse/ Mémoires : Thèse :

    - « Musique et réponses à la publicité » de Jean-Philippe Galant, 2003

    Mémoires :

    - « L'impact d'une musique d'ambiance online sur la perception temporelle, la mémorisation et l'appréciation d'un site web » de Céline Jacob, 2003

    - « Musique actuelles et Internet » de Philippe Axel, 2006.

    - « La pragmatique critique ou l'intérêt d'analyser les pragmatiques musicales quotidiennes en SIC » de Vincent Rouzé, 2006 Université Paris 8

    - « Contenus numériques haut-débis, d'un groupe de travail sur l'économie de l'information »

    Sites Internet sources:

    http://www.musiquedepub.com/index.php

    www.stratégies.fr www.télérama.fr www.sabam.be http://www.musiquedepub.tv/

    www.rouzev.free.fr www.fr.wikipedia.org http://www.musique-illustration.com/index.html

    www.bcrq.com






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault