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Pour les radios associatives aussi, " l'argent est-il le nerf de la guerre ? " L'exemple de la radio girondine R.I.G.

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par Anonyme
Université Michel de Montaigne - Bordeaux III - D.U.T. Communication des Organisations 2007
  

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II/ UNE COMMUNICATION DÉPENDANTE

Une fois la dépendance financière démontrée et avérée, il est facile de comprendre que toutes les actions entreprises, y compris celles afférantes à la communication, sont soumises à une forte dépendance pécuniaire.

Car si, et nous l'avons bien vu en étudiant les radios associatives et en prenant en compte les arguments de Pascal Corpart, la communication est un outil indispensable, comment l'utiliser à bon escient ?

Dans une démarche idéale, il faudrait en premier lieu pour la radio R.I.G. identifier ses publics avant d'envisager quelque action de communication que ce soit. Et là encore, plus facile à dire qu'à faire. Car pour identifier ses publics, il faut que la radio considère à sa juste valeur la communication. Or nous l'avons démontré c'est chose peu aisée, les contraintes de fonctionnement l'empêchant de penser à autre chose qu'à sa survie. C'est une sorte de cercle vicieux dans lequel est prise la radio, et duquel il n'est pas aisé de s'en sortir, sans un minimum de perspective.

Partons néanmoins du postulat que la radio entreprend la démarche de cibler ses publics. Nous pourrions parler parmi ceux-ci des « partenaires de vie » que peuvent être le F.S.E.R., le S.N.R.L., le C.N.R.A., « Jeunesse et Sports » ou bien encore la F.A.R.L. . Nous pourrions également identifier les institutions que sont le Conseil Régional, le Conseil Général ou les mairies. Autre public, celui des annonceurs, qui peut à terme pourvoir à 20 % du chiffre d'affaires total annuel de la radio, proportion de laquelle cette dernière est bien loin. Ces trois « partenaires privilégiés » ne sont ni plus ni moins que ceux qui assurent directement la survie de la structure.

Les auditeurs sont également un public de choix, qu'il ne faut pas négliger, loin s'en faut. Or R.I.G. aurait tendance à penser ses auditeurs comme des partenaires acquis et non pas à conquérir. Enfin le dernier public que nous pourrions identifier serait celui des « partenaires du quotidien » que sont les services de communication des organismes (mairies, centres culturels, associations...) avec lesquels la radio est susceptible de travailler. Ces deux derniers publics sont totalement différents des trois autres, dans le sens où ici il s'agit d'être identifié en tant que média et non pas en tant qu'association en demande de financement comme cela peut être le cas avec donc les trois premiers publics cités.

Voilà donc un travail très intéressant à faire en profondeur par R.I.G. si cette dernière veut entreprendre quelque action de communication que ce soit. Si tant est que son mode de fonctionnement et une réelle volonté le lui permettent.

Cette démarche effectuée, les publics de la radio se transformeront en cibles, qu'il est plus aisé d'atteindre puisque définies.

Avant d'envisager quels sont les outils que la radio va utiliser pour communiquer, d'autres étapes primordiales se dres sent sur sa route. Il lui faut définir les objectifs qu'elle vise lorsqu'elle entreprendra de communiquer.

Ainsi dans le cas de R.I.G. les objectifs sont au moins au nombre de cinq, eu égard au nombre de publics qu'elle aura ciblés.

Une étude des moyens que la radio est prête à mettre en oeuvre est également indispensable : les moyens humains (qui s'occupera de quoi lors de la phase de réflexion sur la question de la communication, puis qui s'occupera de quoi lorsque les actions auront été définies), les moyens financiers (quel budget sera alloué aux différentes actions de communication) et les moyens matériels (de quoi la radio aura-t-elle besoin pour arriver à ses fins).

Et voilà autre chose qu'il nous aura été donné d'apprendre à l'occasion de travaux pratiques effectués lors de notre formation : si cela n'a l'air de rien, une des phases les plus critiques et importantes en terme de communication est la veille. Il est indispensable à la radio de connaître l'environnement de la cible à laquelle elle s'adresse. Faute de quoi, c'est du temps et donc de l'argent qui pourraient être jetés par les fenêtres.

Ce n'est qu'une fois que ce travail de longue haleine aura été effectué que la ou les stratégies d'actions pourront être définies, en même temps que le canal de communication et que la manière de formuler le message.

En d'autres termes, il serait suicidaire de choisir arbitrairement un canal de communication plutôt qu'un autre. Et sans aller aussi loin, ce ne serait pas professionnel.

Ainsi nous pouvons aborder les outils de communication qui pourraient servir R.I.G. pour communiquer avec ses cibles.

Nous avons vu que la communication auprès des « partenaires de vie » était un passage obligé que la radio empruntait. Il s'agit ici d'un public déjà ciblé de longue date par la radio, par la force des choses. En effet il lui est obligatoire de communiquer sur ses actions, chaque année, afin de continuer à prétendre aux subventions qui lui sont versées. Cette obligation est valable il va sans dire pour le F.S.E.R., le S.N.R.L., le C.N.R.A., la F.A.R.L. et « Jeunesse et Sports », puisque c'est à travers les dossiers de presse et d'activité qui sont réalisés chaque année par la radio que la pertinence de l'action de R.I.G. est jugée.

En ce qui concerne les autres « partenaires de vie » que sont le Conseil Régional, le Conseil Général et les mairies, la donne est quelque peu différente. Il incombe en effet à la radio de communiquer, toutefois les enjeux financiers dans ces cas précis sont moindres, même si ces organismes participent au budget de la radio.

Pour pouvoir améliorer sa façon de communiquer auprès de ces cibles, la radio, à travers ce qu'a pu nous confier Pascal Corpart, envisage une méthode différente de ce qui a pu se faire jusqu'alors. En effet outre les dossiers « bilan » qui sont envoyés comme justificatifs chaque année, et en s'inscrivant dans ce qui pourrait être une réforme en profondeur de la méthode d'attribution des subventions, nous l'avons vu, la radio envisage de joindre à ses justificatifs des dossiers « prospectives », qui laisseraient entrevoir quelles pourraient être les actions de la radio dans un avenir proche, tout en gardant à l'esprit la cohérence d'avec les règles édictées que constitue la communication sociale de proximité.

En ce qui concerne le public des annonceurs à présent, nous pouvons parler sans crainte de galvauder ce mot de véritable chantier. En effet, si, pour rappel, une radio de catégorie A à droit à 20 % de recettes publicitaires sur son chiffre d'affaires total annuel, R.I.G. est pour le moins néophyte dans ce domaine.

Cette dernière n'a en effet pas inscrit ce type de ressources dans sa philosophie. Néanmoins, contraintes du marché aidant, elle s'est rendue compte que cela devenait indispensable. C'est ainsi qu'elle a entrepris très récemment d'ouvrir son antenne à la publicité. Mais en tant que novice en la matière, il lui est difficile de se situer sur ce marché. Et c'est là que toute la phase d'analyse et de veille prend toute son ampleur. Car outre le fait qu'il lui faille se munir de compétences particulières à ce type d'exercice, c'est un véritable travail de fond qui l'attend. En effet, il s'agit ici de modifier les comportements : d'une radio « sympathique et associative », il lui faut passer vers une image de radio « professionnelle et qui ouvre son antenne à la publicité ». Autant dire que ce n'est pas une mince affaire, puisque ce changement de mentalité doit se faire d'une part auprès des auditeurs, pas habitués à entendre de la publicité sur R.I.G., mais aussi envers les annonceurs, qui n'ont forcément pas le réflexe de faire appel à cette radio pour acheter de l'espace.

Un large plan de communication est donc à prévoir pour ce faire, en utilisant par exemple des affiches à faire parvenir à d'éventuels annonceurs qui auraient été ciblés par une étude du marché et une veille, mais aussi en utilisant le plus bel outil qui soit pour une radio : son antenne, en faisant de l'autopromotion sur les services qu'elle propose. Autre outil qui pourrait être utile, le site Internet de R.I.G. . Si c'est actuellement le seul à être utilisé, il n'y a pas de retombées qui permettent de penser que ce dernier est efficace.

La communication auprès des auditeurs est elle un autre problème. Car si, a priori, les deux outils que sont l'antenne et le site Internet, qui lui servent de lien avec ses auditeurs, sont utilisés, ils ne le sont pas à bon escient. Certes, R.I.G. communique auprès de ses auditeurs avec les bons outils. Mais sans réflexion au préalable, c'est, et d'ailleurs prouvé au quotidien, inutile. Car que ce cache-t-il derrière ce gros mot qu'est les « auditeurs » ? Et là encore, c'est là que le bât blesse. Lorsque l'on demande à la radio quel public écoute R.I.G., la réponse est pour le moins évasive : « R.I.G. est une radio hétéroclite, qui essaie de faire plaisir à un maximum de personnes. Nous avons de la musique portugaise, des îles, de la Soul, des informations locales, de la Techno, du Jazz (...) ». Difficile dans ces conditions de savoir à qui s'adresse véritablement la radio en terme de programmation musicale et de type d'émissions. Et c'est un problème que les radios « commerciales » ont rapidement résolu, nous l'avons vu, en instaurant des « formatages radio ». En d'autres termes, faire un type de musique qui puisse plaire à un plus grand nombre, ou tout simplement choisir une ligne éditoriale et s'y tenir. Skyrock, pour ne pas la citer, a choisi depuis longtemps le créneau de la musique Rap et R&B.

Il faudrait donc à R.I.G., avant de choisir les outils de communication que sont son antenne ou son site Internet savoir à qui elle s'adresse.

Vient enfin le public des « partenaires du quotidien » que sont les associations, les mairies, les centres culturels et autres services de communication. Difficile pour eux de vouloir travailler avec R.I.G. s'ils ne sont pas au courant de son existence, ou tout du moins pas au courant des missions de la radio. Là encore, il s'agit d'un déficit de notoriété auprès de ces publics, qu'il convient en premier lieu d'identifier puis dans un second temps de communiquer sur les actions de R.I.G., afin que ces derniers sachent sur quoi il peuvent travailler avec la radio. Voilà en quoi l'outil journal R.I.G. Connexion semble le plus approprié.

Une fois le choix porté sur le support papier et défini un ton adapté à la cible, le plus dur à imaginer a été le nom que porterait le journal : le choix s'est finalement arrêté sur R.I.G. Connexion. Pourquoi ce nom ? Car ce journal est le vecteur de communication entre la radio et ses différents partenaires, qu'ils soient institutionnels ou associatifs. Il permet ainsi d'avoir un lien permanent avec tous les partenaires, et non plus au gré de l'actualité de la radio. Une mairie, une entité administrative (Conseil Général ou Régional) ou une association pourront plus facilement communiquer avec R.I.G. en ayant une présentation complète et régulière (trimestrielle) de la radio et de ses actions. Connexion donc entre R.I.G. et ses différents partenaires.

Prenons l'exemple des ateliers radio : un dossier leur est consacré dans le numéro zéro du journal. Ce journal dans les mains d'une mairie désireuse de développer l'activité de ses centres de loisirs ouvrira de plus grandes perspectives en terme de notoriété, et de popularité dans un second temps.

Autre exemple, celui des manifestations auxquelles la radio participe. Un journal informatif comme celui-là dans une manifestation comme « Aquitec » permettra au public d'en savoir plus sur une radio qu'ils ne connaissent pas forcément. Cette communication, et donc ce journal, même si destinés en grande partie aux institutionnels et associatifs, permettent de toucher un public plus large que la cible désignée.

Mais les questions financières ne sont pas à oublier : choix délibéré de la radio, ce journal n'a pas dépassé le numéro zéro. La raison invoquée est celle du coût de réalisation de ce journal. Un choix stratégique surprenant, lorsque l'on sait que nous l'avons pensé et réalisé dans un cadre universitaire, lorsque nous faisions partie de l'effectif de la radio. Autrement dit, il s'agissait d'un échange de bons procédés, à moindre coût, seule la phase d'impression générant des frais.

On remarque donc bien en quoi la communication de la radio R.I.G. est d'une part vacillante, dans le sens où elle n'est pas pensée, mais aussi et surtout dépendante du fonctionnement financier de la structure, on s'en rend très bien compte avec l'exemple du journal.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo