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Pour les radios associatives aussi, " l'argent est-il le nerf de la guerre ? " L'exemple de la radio girondine R.I.G.

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par Anonyme
Université Michel de Montaigne - Bordeaux III - D.U.T. Communication des Organisations 2007
  

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C/ La « riposte » de l'État

Dans le même temps, les radios d'État voient leurs audiences baisser de part la présence des radios dites « périphériques » que sont R.T.L. ou Europe 1, qui émettent à partir de pays limitrophes. Leurs émissions sont conçues à partir des attentes de leurs publics. Les radios du groupe Radio France gardent cependant leurs fidèles : le confort d'écoute est agréable et la publicité absente. Cependant, le public demande de plus en plus de diversité.

Un coup médiatique a contribué à une prise de conscience par l'État de l'existence des radios pirates. Le 10 mars 1977, Brice Lalonde, candidat écologiste aux élections législatives, présente une vraie/fausse radio pirate au journal d'Antenne 2 : Radio Verte23. Ce n'était en fait qu'un simple récepteur qui recueillait le signal d'un mini-émetteur couplé à un magnétophone déclenché pour l'occasion. Des radios pirates commencent alors à apparaître dans toute la France pour exprimer des contestations politiques et sociales.

Ces radios naissent dans un but précis : Radio Verte Fessenheim, en Alsace, s'insurge contre la construction d'une centrale nucléaire pendant que Radio Fil Bleu, à Montpellier, dénonce le monopole d'État. Ce dernier songe à la possibilité de sanctionner les émissions irrégulières mais les pirates se multiplient du fait d'un certain vide juridique. Certains vont jusqu'à parasiter Radio France, parfois involontairement, à cause d'émetteurs trop puissants ou mal réglés.

Le nombre de radios pirates va augmenter crescendo : d'une vingtaine en février 1978, on en dénombrera plus de 70 à la fin de cette même année. C'est pourquoi la loi du 27 juin 1978 prévoit des sanctions en cas de non observation du monopole de diffusion : de 10 000 à 100 000 Francs (1 500 à 15 000 euros) d'amende et des peines de prison pouvant aller jusqu'à un an.

Radio Riposte émet le 28 juin 1978 depuis le siège du P.S. rue de Solferino. Elle diffuse un plaidoyer pour la liberté, enregistré quelques jours avant par François Mitterrand. La police arrive dès le début de l'émission. C'est ainsi que François Mitterrand, Laurent Fabius24 et quelques autres membres du P.S. sont inculpés pour infraction au monopole de radiodiffusion. Un comble... Cette arrestation a pour conséquence que les défenseurs des radios libres considèrent désormais François Mitterrand comme un des leurs.

L'État cherche de son côté à concurrencer les « radios libres » en créant des radios décentralisées dans certaines villes, et Radio 7 pour les jeunes.

Dès le début du mouvement des « radios pirates », trois grandes catégories de radios se dessinent : les radios sonos, les radios d'expression locale et les radios « super tract ». Les radios sonos se contentent de passer de la musique, souvent tirée de la discothèque du ou des animateurs. Ces derniers mettent les disques qui leur font plaisir.

Les radios d'expression locale permettent à des communautés de s'exprimer dans leurs patois et dialectes. La frontière avec la catégorie « super tract » est parfois floue quand la radio prône l'indépendance d'une région.

Les radios « super tract » sont en effet des radios de combat. Les luttes socialistes et communistes y sont bien représentées. Ces dernières peuvent également être féministes, à l'origine d'objecteurs de conscience ou défendre la cause des homosexuels.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery