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Elevage bovin en Ituri

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par Aimé Byensi
Université de Kinshasa - Licence 2005
  

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2.2.9. Responsabilité

Les groupements d'éleveurs membres de l'Association Coopérative sont responsables financièrement et solidairement des engagements de celle-ci jusqu'à concurrence du montant de leurs parts sociales souscrites. Tout groupement qui cesse de faire partie de l'Association Coopérative à un titre quelconque reste tenu, pendant une année et proportionnellement à ses parts, au règlement de toutes les dettes sociales existant au moment de sa sortie.

2.2.10. REALISATIONS

Dans le souci de bâtir une coopérative forte et unie, l'Acoopeli a affecté une part importante de ses ressources à l'animation coopérative au niveau de la base (Prodel). Dans le cadre de développement de l'élevage, l'Acoopeli assure l'approvisionnement de ses membres en produits et matériels vétérinaires. Pour mieux satisfaire les besoins des éleveurs, elle dispose d'un magasin central à Bunia et trois succursales situées au Nord, centre et Sud. Les animateurs en plus de la vulgarisation des techniques d'élevage et règles d'hygiène distribuent des médicaments et petits matériels aux éleveurs plus éloignés.

L'Acoopeli assure la gestion de l'Abattoir Industriel de Bunia (AIB) en vue de livrer de la viande bien conditionnée à la population de Bunia et d'autres centres urbains du pays.

L'Association Coopérative a ouvert cinq stations zootechniques en vue de produire et de distribuer des géniteurs et génisses plus performants à ses membres. Elle se doit de représenter ses membres au près du pouvoir public et défend leurs intérêts. Elle fait siennes les préoccupations pertinentes de Coopératives de base qui touchent le domaine de l'élevage et les transmet fidèlement aux autorités compétentes. Il s'agit de réglementer la circulation de bétail, intervenir dans le règlement de conflits de terres pastorales, commercialisation du bétail, recherche des moyens d'approvisionnement en vaccins.

L'Acoopeli a facilité l'obtention des titres fonciers pour plusieurs pâturages collectifs (plus de 800 pâturages collectifs dont 300 ont des titres fonciers et sont catégorisés en pâturages délimités, bornés et certifiés).

Un des aboutissements logiques de l'activité d'élevage qu'organisent les éleveurs de l'Ituri au sein de leur coopérative c'est Abattoir Industriel de Bunia.

L'abattoir industriel de Bunia (AIB) est une unité de production dont l'intérêt socio-économique est largement confirmé au fil du temps de son existence tant pour l'Ituri que pour toute la RDC. Avec une capacité théorique d'abattage de 25.000 bêtes par an et un volume de conservation de 100 tonnes à la fois, l'Abattoir Industriel de Bunia dessert toute la population de la ville de Bunia évaluée à plus de 500.000 personnes et les autres centres importants de consommation du pays tels que Kisangani, Kinshasa, Isiro, Goma, etc.

L'Acoopeli a géré l'AIB depuis 1986 jusqu'à ces jours grâce au fonds de roulement accordé par l'ACDI (Agence Canadienne de Développement International) pour le renouvellement de plusieurs machines et installations.

Le tableau ci-dessous illustre le nombre de bêtes abattues à l'Abattoir industriel de Bunia au cours de ces dix dernières années.

Tableau IV : abattage de gros bétail contrôlé

Année

Nombre de bêtes abattues

1996

14.118

1997

12.340

1998

5.940

1999

13.375

2000

15.703

2001

8.790

2002

10.660

2003

4.566

2004

5.321

2005

5.670

Total

96.483

Source: Acoopeli, Rapport annuel, 2005, P.78

Au regard des données statistiques du tableau ci-dessus, on constate que la tendance générale d'abattage de gros bétail est baissière, avec une moyenne qui se situe à 9.648 bêtes abattues par an. Alors que la capacité théorique d'abattage de l'AIB est de 25.000 bêtes par an. Ainsi, le taux d'utilisation de la capacité de cette unité industrielle est de l'ordre de 40% seulement.

Le nombre le plus élevé des bêtes abattues s'est réalisé à l'an 2000, avec 15.703 bêtes abattues ; le nombre le plus bas s'est situé en 2003 avec 4.566 bêtes en 2005, soit une variation de - 70,92 %.

La production est passée de 14.118 bêtes abattues en 1996 à 5.670 bêtes en 2005, soit une différence de 8.448 bêtes de moins.

Les raisons qui expliquent cette baisse de l'activité d'abattage à l'AIB sont multiples ; mais la principale raison serait l'insécurité qui a régné dans la région au cours de ces dernières années.

Les années 1999 jusqu'à 2003 se sont caractérisées par une recrudescence de violence suivie de pillage de richesse, raison pour laquelle au cours de cette période l'Ituri a connu une baisse sensible de son économie. Les éleveurs et les bouchers ne se rendaient plus à l'abattoir industriel par peur de tracasserie des militaires et miliciens. En 2003 précisément, l'AIB a été saccagé et pillé par des inciviques durant la guerre interethnique et a connu des dégâts très importants, notamment : les pertes considérables des pièces de rechange, des installations électriques, des pompes à eau, outillage de plomberie, le système de froid fortement endommagé.

Cette situation a entraîné aussi la baisse de l'expédition de viande traitée à l'AIB, tel que nous pouvons le constater dans le tableau qui suit :

Tableau V : Expédition de viande de 1996 à 2005

Année

Viande expédiée (en tonne)

1996

15,715

1997

21,790

1998

14,130

1999

2,000

2000

1,800

2001

1,993

2002

2,130

2003

1,500

2004

4,000

2005

5,300

Total

70,358

Source: Acoopeli, op.cit, P.97

L'Acoopeli se doit, à travers l'Abattoir Industriel de Bunia, d'expédier les viandes traitées pour desservir les autres centres importants de consommation du pays tels que Beni, Kisangani, Isiro, Goma, Kinshasa, ...

Mais tel que énoncé ci haut, la situation de la guerre et l'insécurité persistante dans la région n'ont pas favorisé aussi cette activité d'expédition de viande. Ainsi, au cours de ces dix dernières années l'expédition de la viande traitée n'a fait que baisser pour atteindre son niveau le plus bas en 2003. Elle a accusé une baisse progressive chaque année avec une moyenne se situant à 7,036 tonnes expédiées par an. Le niveau d'expédition le plus élevé s'est réalisé en 1997 avec 21,790 tonnes expédiées, tandis que le niveau le plus bas s'est situé en 2003 avec 1,500 tonnes de viande, soit une variation de - 93,12%.

Nous remarquons quand même une reprise timide en 2004 et 2005 qui redonne de l'espoir, on est passé de 1,500 tonnes en 2003 à 5,300 tonnes en 2005, soit une augmentation de 71,69%. Ceci peut encore s'expliquer par l'arrêt de la guerre et la sécurité qui commence à se rétablir petit à petit favorisant ainsi la circulation des commerçants et des bouchers à travers la région.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault