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Elevage bovin en Ituri

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par Aimé Byensi
Université de Kinshasa - Licence 2005
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce travail qui a porté sur les « possibilités de relance de l'élevage bovin en Ituri, cas de l'Association Coopérative de Eleveurs de l'Ituri », il sied de retenir ce qui suit :

Notre objectif en menant cette étude, à travers une coopérative concrète, était celui d'arrêter des stratégies pour relancer l'élevage bovin en Ituri, une relance qui aurait comme conséquence, la remontée de l'effectif bovin, l'augmentation de la production de viande, la diminution des importations des produits carnés congelés, réduction de la pauvreté et des maladies dues au manque des protéines animales.

L'Ituri demeure le district à vocation pastorale par excellence. L'élevage du gros bétail y est appelé à connaître un essor considérable non seulement pour le développement du district, mais aussi de l'ensemble du pays.

A cause de l'importance du cheptel bovin de l'Ituri, plus ou moins le 1/3 de l'effectif national, il avait été mis en place le projet BPI (Bureau du Projet Ituri), avec le souci de susciter chez les éleveurs la volonté de s'organiser afin de mieux participer aux programmes de développement. Ainsi, il fut créée l'Association Coopérative des éleveurs de l'Ituri, pour la relance des activités : introduction de nouvelles races bovines, organisation des marchés à bétail et des campagnes de vaccination, amélioration de encadrement des éleveurs en général,...

Ces actions avaient produit une remontée spectaculaire de l'effectif bovin, qui était passé de 302.000 têtes en 1979 à 418.020 en 1990, soit une augmentation de 38,41 %.

Depuis 1990, il y a eu arrêt de financement de différents bailleurs des fonds (Banque mondiale, et la coopération canadienne essentiellement) ; la situation exacerbée ensuite par les conflits armées et les guerres interethniques ont entraîné le relâchement des activités et chute des effectifs du cheptel qui passa de 418.020 têtes en 1990 à 190.000 en 2005, soit une baisse de 111,12 %.

Pour cela, un ensemble d'éléments à considérer pour redonner son dynamisme à l'élevage bovin et plus particulièrement à l'Acoopeli à été proposé. Il s'est avéré que l'élevage est une activité ayant des caractéristiques propres qui la distinguent d'autres formes d'activités. Ainsi, des problèmes liés à sa spécificité se posent avec acuité lorsqu'il s'agit des petits éleveurs isolés, aux maigres ressources.

Face à ces problèmes d'une part, et à l'impératif du développement d'élevage bovin d'autre part, le regroupement des éleveurs et leur adhésion à l'Association coopérative s'imposeraient comme une nécessité.

L'Acoopeli ayant connu une profonde asphyxie avec la baisse de manière drastique de la production bovine, de la vente de bétail, de la commercialisation de viande et de produits vétérinaires, suite au manque d'encadrement des éleveurs par le service vétérinaire à cause de l'insécurité et le manque de moyens nécessaires, l'inexistence de marché à bétail dans certaines contrées, les guerres interethniques qui lui ont infligé des lourdes pertes de ses stocks des produits et matériels vétérinaires, la destruction des infrastructures zootechniques et zoo sanitaires, les vols à mains armées... il est donc nécessaire que les actions en faveur de la réhabilitation de l'Association Coopérative aient un impact visible favorisant l'émergence du tissu économique de l'Ituri totalement en ruine.

Pour y arriver, il y a plusieurs étapes à franchir notamment :

- l'identification des paysans encore éleveurs pratiquants ;

- faire l'état de lieu des infrastructures zootechniques et zoo sanitaires et solliciter un financement pour leur réhabilitation ;

- réorganiser les coopératives de base (Prodel) ;

- formation des encadreurs des éleveurs ;

- envisager le repeuplement des milieux qui n'ont plus de bovins par un système de crédit rotatif.

Pour remplir correctement la mission de l'Acoopeli, il faudrait :

- que l'autorité de l'Etat soit restaurée et que la sécurité soit rétablie sur l'ensemble du district de l'Ituri ;

- qu'elle soit dotée d'un stock important des produits vétérinaires en vue d'organiser les distributions sur terrain aux éleveurs membres ;

- que les infrastructures zootechniques et zoo sanitaires soient reconstruites ou réhabilitées...

Même dans les pays développés, le développement des coopératives du secteur agricole repose sur le soutien de l'Etat matérialisé par la mise en place des infrastructures de base. Il est donc utopique de croire développer l'Acoopeli en misant seulement sur l'autofinancement propre de celle-ci eu égard au niveau de pauvreté bien connu de la population.

Enfin, il importe de signaler les difficultés auxquelles nous avons été confrontés. Il s'agit notamment de :

- la non fiabilité et l'inaccessibilité des données,

- la contrainte financière qui ne nous a pas permis d'atteindre la perfection. Néanmoins, nous pensons qu'à travers cette étude, nous aurons soulevé un problème pertinent et posé des pistes pour des recherches encore plus approfondies.

Nous sollicitons enfin l'indulgence de nos lecteurs pour les imperfections contenues dans ce travail.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams