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La République tchèque : analyse de son "retour à l'Europe"

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par Audrey Arnoult
Université Lyon 2 - Master 2 en Sciences de l'Information et de la Communication 2007
  

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2. L'Humanité : une opinion publique largement indifférente

L'Humanité ne consacre aucun article spécifique à l'opinion publique tchèque mais les discours nous fournissent quelques éléments permettant de comprendre la représentation qu'il construit de cette opinion. Un premier discours insiste sur l'indifférence de la population tchèque comme le révèle le titre de l'article : « A Prague l'indifférence domine »182(*). Cette indifférence est à nouveau pointée du doigt dans la première phrase du discours : « deux semaines après avoir rejoint l'UE, une certaine indifférence vis-à-vis des enjeux communautaires a déjà gagné la population tchèque ». Le quotidien parle de « la population », il généralise donc les opinions des Tchèques à une opinion publique. La mention du nombre d'électeurs susceptibles de s'abstenir aux élections européennes est aussi une façon de souligner cette indifférence.

Le quotidien s'attarde peu sur les craintes et les attentes de cette opinion publique. Il suggère de façon implicite que les attentes des Tchèques sont d'ordre économique. En effet, la question rhétorique qui ouvre l'article du 26 avril 2004 : « que peut attendre de l'élargissement le plus riche des pays de l'Est ? » laisse entendre que l'intégration est essentiellement synonyme d'opportunités économiques. Par contre, les craintes sont explicitement évoquées puisque le terme apparaît à deux reprises. L'Humanité écrit qu'elles sont partagées par « une large partie de la population ». Nous retrouvons donc ici la généralisation de l'opinion publique mentionnée précédemment. Le quotidien identifie plusieurs craintes : celle d'une « nouvelle dissolution de la souveraineté nationale » et celles liées à l'Allemagne (les demandes de rachat des terres et de réparation). Il est intéressant de noter que la crainte d'une nouvelle dissolution de la souveraineté ne figure pas parmi les préoccupations principales des Tchèques d'après les dires des experts. Les problèmes auxquels est confrontée la population tchèque vis-à-vis de l'Allemagne sont bien identifiés mais ne sont pas explicités. Enfin, aucun terme ne permet de savoir si le quotidien légitime ou non ces craintes. Il précise simplement qu'elles pourraient faire le lit de l'extrême droite aux prochaines élections.

L'Humanité est finalement assez vague quant à l'opinion publique qu'il présente comme une opinion presque homogène. Il est le seul quotidien dont les discours ne s'appuient sur aucun propos rapportés. Cela rend difficile la construction de la représentation de l'opinion publique qui se caractérise par son indifférence. Celle-ci rappelle le consensus symbolique évoqué par L. Neumayer à propos du référendum d'adhésion, une façon de sous-entendre que pour les Tchèques l'intégration dans l'UE est un événement peu important.

* 182 L'Humanité, 18 mai 2004, p. 9

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