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La République tchèque : analyse de son "retour à l'Europe"

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par Audrey Arnoult
Université Lyon 2 - Master 2 en Sciences de l'Information et de la Communication 2007
  

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B. Les arguments invoqués

Pour convaincre son auditoire des écueils vers lesquels tend la civilisation contemporaine, V. Havel recourt à deux types d'argument : l'argument par l'exemple et l'argument fondé sur la structure du réel. « Argumenter par l'exemple, c'est présupposer l'existence de certaines régularités dont les exemples fourniraient une concrétisation »281(*). C'est pourquoi, V. Havel prend pour exemple le régime communiste. Le rapprochement entre le communisme et la civilisation contemporaine est explicite : « le marxisme et le communisme ont constitué à bien des égards les avatars les plus extrêmes de la civilisation moderne » ou encore « le communisme [est] la cruelle caricature de la civilisation contemporaine ». Les termes employés pour décrire le communisme renvoient tous à la rationalité, à l'organisation : « lois générales », « vérité unique », « organiser » à deux reprises, « cloisonner »... Toutes ces expressions permettent de décrire la « nature parfaitement rationnelle et matérielle de l'univers et de l'existence humaine », caractéristique du communisme mais aussi de la civilisation contemporaine. Enfin, le terme de « dictature » permet aussi de faire un parallèle entre les deux. Alors que le communisme était une « dictature économique et politique », la civilisation contemporaine « converge vers cette forme de dictature, insidieuse, dissimulée et extrêmement sophistiquée ». Recourir à l'exemple du communisme pour mettre en garde les lecteurs des dangers du caractère rationnel et matériel de la civilisation contemporaine est un argument qui a d'autant plus de poids que l'exemple choisi est incontestable.

Le second argument auquel recourt V. Havel est un « argument basé sur la structure du réel » et plus précisément un « argument de direction » qui « prévoit les développements futurs »282(*). Il pousse la logique de la rationalité à son paroxysme et imagine à quoi ressemblerait le pays dans lequel nous vivons. Il serait organisé de manière « rationnelle et fonctionnelle ». La culture, l'économie, l'édition, la consommation... seraient des secteurs centralisés et tendraient « à l'unification générale, fût-ce sous le couvert d'une infinie diversité ». L'énumération à laquelle procède V. Havel renforce cette impression. Un tel degré de centralisation serait, au final, synonyme de totalitarisme. L'argument basé sur la structure du réel rejoint donc l'argument par l'exemple.

* 281 PERELMAN, [1977], p. 119

* 282 PERELMAN, [1977], p. 97

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault