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Mutation de l'environnement financier de l'UEMOA et Performances économiques du Bénin

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par Fidelia Beugre DAGO
Université de Cocody-Abidjan, UFR Sciences économiques et de Gestion, Programme GPE de la WBI (World Bank Institute) - DESS - GPE (Gestion de la Politique Economique) 2007
  

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II-2-1-1-2-2- Evolution de l'offre de crédits bancaire

Pour mieux appréhender cette offre de crédit bancaire, on distingue au premier abord les crédits à court terme généralement destinés à couvrir les emplois des ressources liés au processus de production ou à équilibrer la trésorerie des entreprises et des particuliers, en second lieu nous nous intéresserons aux crédits à moyen et à long terme qui sont plus adaptés à satisfaire les besoins de financement des investissements privés.

A cela s'ajoutent des crédits en souffrance constitués pour l'essentiel des impayés et immobilisés et des crédits qualifiés de douteux et litigieux. En effet, de façon globale, l'ensemble du crédit à l'économie a connu entre 1989 et 2004, une hausse de 201,70 %. Il faudra souligner qu'il y a eu une forte chute des crédits à l'économie de 29,98 % de 1996 à 1997 qui peut être liée à une importante baisse de près de la moitié des crédits à court terme (- 42,9 % de 1996 à 1997). Le graphique ci-dessous illustre parfaitement ces observations.

Graphique 3 : Evolution comparative des types de crédit de 1989 à 2004

Source : Nos calculs, statiques monétaires et financières pour le Bénin, BCEAO (2006)

En se référant toujours au graphique, il est aisé de constater que la situation d'ensemble n'est pas favorable aux crédits à long terme dans l'ensemble des crédits de l'économie béninoise. Du niveau de 3,44 % en 1995, ils n'ont pu atteindre 2 % sur le reste de la période d'étude avant de remonter à 3,25% en 2005 ce qui montrerait ce semblant de prise de conscience de la situation par les agents financiers. La baisse a été drastique en 1996 avec une part de 0,13 %. A partir de 1997, sa part dans l'ensemble des crédits à l'économie avoisine 0,77 %. Cela dénote que les banques béninoises ont toujours des réticences pour le financement des investissements, gage d'une croissance réelle de la valeur ajoutée de l'économie.

En reliant ce comportement à la structure des dépôts existants dans le secteur bancaire, il apparaît une nette prépondérance des dépôts à court terme. Ce qui pourrait justifier partiellement le comportement de ces banques eu égard aux ratios prudentiels et aux possibilités très restreintes qui leurs sont offertes dans la transformation des crédits à court terme en financement des crédits à moyen terme

Quant aux crédits en souffrance, ils regroupent les crédits impayés et les crédits douteux et litigieux. Les crédits impayés représentent les crédits aux échéances impayées depuis 6 mois au plus et n'ayant pas fait l'objet de prorogation à terme ou de renouvellement. Par contre les crédits douteux et litigieux sont des crédits échus ou non mais présentant un risque probable de non recouvrement partiel et total. Il faut souligner que pour ces types de crédits la comptabilité bancaire prévoie des dotations aux provisions suivant des anticipations de recouvrement bien précises.

Le graphique ci - après retrace l'évolution des crédits en souffrances suivant notre période d'étude.

Graphique 4 : Evolution des crédits en souffrance de 1989 à 2004

Source : Nos calculs, statiques monétaires et financières pour le Bénin, BCEAO (2006)

On constate que ces crédits ont un niveau élevé avant 1990. Ce qui expliquerait en partie la crise financière au Bénin à la fin des années 80. A partir de 1990, les crédits en souffrances ont considérablement chuté jusqu'à atteindre leur niveau le plus bas (3 285 millions de Fcfa) en 1998. Ces crédits en souffrance passent de 61,75% du crédit à l'économie en 1990 à 7% en 2004. Ceci peut être justifié par la nouvelle réforme opérée en ce qui concerne la restructuration du système bancaire et financier. Ces tendances sont reliées à l'apurement de plus en plus marqué de ces types de crédits, d'où également l'efficacité des services ou procédure de recouvrement des banques béninoises.

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