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Mutation de l'environnement financier de l'UEMOA et Performances économiques du Bénin

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par Fidelia Beugre DAGO
Université de Cocody-Abidjan, UFR Sciences économiques et de Gestion, Programme GPE de la WBI (World Bank Institute) - DESS - GPE (Gestion de la Politique Economique) 2007
  

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II-2-2-1-2- Les raisons de la faiblesse de la transformation financière

En renonçant ainsi à la transformation financière, les banques au Bénin participent moins au financement de l'activité économique. Cette faible participation au développement est le signe qu'il existe un comportement de rationnement du crédit de la part des banques. Ce comportement des banques qui limite le niveau de l'investissement influe négativement sur la croissance, et s'explique diversement par les acteurs.

Pour les opérateurs, l'accès au financement est difficile car les banques posent trop de conditions, lesquelles sont difficiles à remplir. Ce sont par l'exemple l'apport personnel (20 à 30% du montant total du projet d'investissement); les garanties demandées (hypothèques etc.) et le niveau élevé des taux d'intérêts. Selon toujours les opérateurs économiques, le secteur bancaire brille par excès de précautions, ce qui occasionne des coûts de transaction élevés qui finalement découragent 1'entrepreneuriat.

Du coté des banquiers, le faible taux d'acceptation des projets est causé par la défaillance de la qualité des promoteurs et des projets, à l'insuffisance des garanties, et surtout à un comportement peu coopératif des opérateurs économiques qui ont toujours chercher à dissimuler leur situation financière et comptable réelle. Selon les banquiers, les pouvoirs publics n'ont pas toujours su créer un environnement favorable aux affaires. En matière de règlement de faillite par exemple, les juridictions sont souvent laxistes envers les emprunteurs insolvables. Lorsque la banque arrive à récupérer les garanties souscrites lors du contrat, elle a du mal à les réaliser, faute de marchés secondaires développés.

Ces différents points de vue semblent mettre en lumière le problème de transparence dans la relation entre les banques et les clients. On parle d'asymétrie d'information. Les asymétries d'information sont des situations dans lesquelles un coté du marché dispose d'une information complète mais ne la diffuse que partiellement ou pas du tout. En fin de compte, on assiste à une augmentation des créances en souffrance. Faute de pouvoir gérer le risque, les banques sont obligées de rationner le crédit, renonçant ainsi à la transformation financière. Ce faisant, elles préfèrent rentabiliser leurs ressources sur les marchés de capitaux.

II-2-2-2- Evolution du financement de l'activité économique

II-2-2-2-1- Analyse globale du financement de l'activité économique

L'implication du système bancaire dans le financement de l'économie est captée par le taux de financement bancaire de l'économie. Ce taux est obtenu à partir du rapport du crédit à l'économie au PIB courant. Cette formule reflète mieux l'apport du système bancaire au financement de l'activité économique.

Graphique 6 : Evolution du taux de financement bancaire

Source : Nos calculs, statiques monétaires et financières pour le Bénin, BCEAO (2006)

Le graphique ci-dessus montre qu'au cours de la période 1990-.1998, Ie taux a évolué continuellement à la baisse. D'un niveau de 20,59% en 1990, Ie taux de financement bancaire est passé à 15,07% en 1992 puis a 07,21% en 1996 avant de connaître une légère hausse en 1997, ce qui porte le taux à 08,19%.

L'analyse de cette évolution du taux en baisse pourrait traduire à première vue un désengagement ou un désintéressement des banques et établissements financiers vis-à-vis du financement de l'économie du Bénin. Mais une telle conclusion sera hâtive et ne tiendrait pas compte de certains éléments qui viennent réduire la signification des chiffres.

La politique d'assainissement du système bancaire mise en oeuvre à partir de 1989 dans toute l'UMOA a contraint les établissements de crédit au respect de certaines règles devant favoriser une gestion plus rigoureuse de la monnaie et du crédit. La masse très importante des crédits en souffrance qui gonflait le volume des crédits à l'économie a été apurée progressivement a partir de 1990. En outre, les conjonctures économiques des années 1990 et 1991 qui coïncidait avec une ouverture du Bénin à la démocratie ont fait naître un climat de confiance et favoriser le retour de l'épargne transférée à l'étranger pendant la période de crise du système bancaire. L'utilisation de ces fonds propres pour financer une activité de plus en plus dynamique a permis de faire baisser la demande du crédit bancaire.

En marge de toutes ces raisons, il est à noter que l'écart entre la masse des crédits à l'économie et la valeur du PIB courant a été creusé à partir de 1994, cette situation était le résultat du gonflement du PIB courant sous I'influence de la poussée inflationniste provoquée par le changement de parité du franc CFA par rapport au franc français en janvier 1994.

Néanmoins, il est admis que globalement le système bancaire béninois contribue faiblement au financement de l'économie. Et vu sous l'angle du volume des concours accordés, ils n'ont pas suivi l'évolution des besoins.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore