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Diagnostic nécropsique et causes bactériologiques de mortalité des lapins (Oryctolagus cuniculus) élevés au sud-Bénin

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par Raoufou DJIBRIL SALIFOU
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme d'Ingénieur des Travaux en Production et Santé Animales 2007
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

--------------------

ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY-CALAVI

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DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

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MEMOIRE

Pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur des Travaux (D.I.T)

Diagnostic nécropsique et causes bactériologiques

de mortalité des lapins (Oryctolagus cuniculus)

élevés au sud-Bénin.

Présenté et soutenu par : Sous la direction de :

Raoufou DJIBRIL SALIFOU Souaïbou FAROUGOU, DVM PhD

Maître - assistant des Universités

Année académique 2006-2007 13ème Promotion

DEDICACES

ü A ALLAH, le très miséricordieux, l'immense, le rédempteur. Tu nous as protégés et soutenus tout au long de notre formation. Que tes bénédictions saintes nous accompagnent pour la suite du combat. Amen !

ü A notre feu père DJIBRIL Salifou, vous nous avez quittés sans pour autant profiter des fruits de vos efforts. Vous avez tout sacrifié pour nous par affection et amour. Cette oeuvre est la réalisation concrète de vos efforts. Paix et joies éternelles

ü A notre mère Hawa née ISSAKA, trouvez en ce travail le résultat des multiples sacrifices consentis depuis notre naissance pour faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui

ü A nos frères et soeurs aînés, Abdel-Aziz, Djahara, Sourakatou, Bintou, Sanni : vous nous avez soutenus et aidé de diverses manières. C'est notre joie à tous.

ü A nos jeunes frères et soeurs : Ce travail est un exemple à dépasser. Courage !

ü A nos oncles et tantes : vous avez apporté votre pierre à l'édifice par vos prières. Soyez-en remerciés

ü A nos cousins, cousines, neveux et nièces en témoignage de la profonde affection qui nous unit.

HOMMAGE

ü A notre Maître de mémoire, le Docteur Souaïbou FAROUGOU, votre humilité, votre indulgence, votre sens d'altruisme et votre loyauté constituent pour nous un exemple à suivre. Votre assistance inconditionnelle ne nous a manqué à aucun moment jusqu'à la rédaction de ce mémoire que vous avez bien voulu diriger malgré vos nombreuses occupations. Nous gardons de vous le souvenir d'un Maître dévoué à la tâche, soucieux d'un travail bien fait et doué de qualités scientifiques inestimables.

ü A tous les enseignants de l'EPAC en particulier ceux du département de Production et Santé Animales. Vous avez participé à notre formation. Veuillez trouvez en ce travail l'oeuvre de vos divers conseils.

ü A Monsieur le Président et aux autres membres du jury, vous avez consenti à présider et à faire partie de notre jury de mémoire. Daignez accepter notre profonde déférence.

VIFS REMERCIEMENTS

Au terme de la réalisation de ce mémoire, qu'il nous soit permis d'adresser nos vifs remerciements :

ü Au Professeur Agrégé Marc T. KPODEKON pour nous avoir ouvert les portes du Centre Cunicole de Recherche et d'Information (Ce.Cu.R.I).

ü A Monsieur Yaou A. DJAGO pour nous avoir guidé et conseillé lors de nos travaux.

ü A Messieurs BOKO Cyrille et DOSSA François, personnels du Complexe Clinique Laboratoire Pharmacie Vétérinaires pour leur assistance inconditionnelle, leur indulgence, leur souci d'un travail bien fait. Nous vous en sommes vraiment reconnaissants.

ü Aux éleveurs membre de l'A.Be.C en particulier à Monsieur HOUESSINON Adolphe pour son bon sens de collaboration et son altruisme.

ü A la famille ATINDEHOU en particulier à ATINDEHOU Rodrigue pour les bons et mauvais moments que nous avons su gérer ensemble et son soutien tout au long de nos travaux. Nous garderons de toi le souvenir d'un ami sociable.

ü A la famille ISSAKA plus particulièrement à Madame ISSAKA Mamatou. Vous n'avez ménagé aucun effort pour notre accueil et pour le soutien moral dont vous avez fait preuve jusqu'à l'obtention de notre baccalauréat.

ü A tous les étudiants de la 13e promotion pour avoir étudié dans une bonne ambiance pendant quatre ans.

SOMMAIRE

DEDICACES i

VIFS REMERCIEMENTS iii

LISTE DES ABREVIATIONS vii

LISTE DES FIGURES viii

LISTE DES TABLEAUX ix

LISTE DES ANNEXES x

RESUME xi

INTRODUCTION 1

Chapitre 1 : Revue bibliographie sur le lapin, ses maladies bactériennes avec les principales lésions 3

1- Généralité sur le lapin domestique 4

1.1- Importance du lapin 4

1.1.1- Place du lapin dans l'alimentation de l'homme 4

1.1.2- Importance socio-économique 4

1.2- Aperçu sur la biologie du lapin 5

1.2.1- Taxonomie du lapin 5

1.2.2 - Extérieur du corps et morphologie 5

1.2.3 - Comportement alimentaire et alimentation du lapin 6

1.2.3.1 - Comportement alimentaire 6

1.2.3.2- Alimentation en eau et en aliment 9

1.2.4- Habitat 9

1.2.5- La reproduction 10

1.3- Elevage du lapin 10

1.3.1- La cuniculture au Bénin 10

1.3.2- Les pathologies dominantes du lapin 11

2- Bactéries et maladies bactériennes 13

2.1- Bactérie 13

2.1.1- Place des bactéries dans le monde vivant. 13

2.1.2- Morphologie et organisation 13

2.1.3- Structure 15

2.1.4- Physiologie 15

2.2- Maladies bactériennes et principales lésions 16

2.2.1- Maladies bactériennes fréquentes du lapin 16

2.2.1.1- Entérotoxémie 16

2.2.1.2- Staphylococcie 17

2.2.1.3- Colibacillose 17

2.2.1.4- Pasteurellose (avec ou sans bordetellose associée) 18

2.2.1.5- L'entérite colibacillaire de sevrage 18

2.2.2- Autres maladies bactériennes du lapin 19

Chapitre 2 : Matériel et méthodes 20

2.1- Matériels 21

2.1.1- Matériel animal 21

2.1.2- Matériel et produits de laboratoire 21

2.2- Méthodes 21

2.2.1- La collecte des données 21

2.2.2- Méthode d'autopsie 22

2.2.3- Méthode d'identification des germes 23

2.2.3.1- Prélèvement 23

2.2.3.2- Isolement 23

2.2.3.3- Identification 23

2.2.4- Analyses statistiques 25

CHAPITRE 3 : Résultats et discussion 26

3.1- Résultats 27

3.1.1- Résultats des enquêtes épidémiologiques 27

3.1.2- Les lésions et leur fréquence en fonction des organes 29

3.1.3- Microorganismes identifiés 31

3.1.4- Fréquence des microorganismes par élevage 33

3.1.5- Fréquence des paramètres étudiés en fonction de l'âge et du sexe 35

3.1.5.1- En fonction de l'âge 35

3.1.5.2- En fonction du sexe 37

3.2- Discussion 39

3.2.1- Critique de nos résultats 39

3.2.1.2- Résultats des enquêtes épidémiologiques 39

3.2.1.2- Les principales lésions et leur fréquence en fonction des organes 40

3.2.1.3- Relation entre la situation sanitaire des élevages et les fréquences des microorganismes 40

3.2.1.4- Relation entre les principaux signes recensés chez le lapin (malade ou mort) et les principaux microorganismes identifiés. 41

3.2.1.5- Fréquence des lésions et des microorganismes en fonction de l'âge 42

3.2.1.6- Fréquence des lésions et des microorganismes en fonction du sexe 42

3.2.1.7- Relation entre le taux de létalité et les microorganismes identifiés 43

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 44

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 46

LISTE DES ABREVIATIONS

A. Be. C. : Association Béninoise des Cuniculteurs

Ce. Cu. R. I. : Centre Cunicole de Recherche et d'Information

PIB : Produit Intérieur Brut

% : pour cent

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Différentes parties du corps du lapin: 6

Figure 2 : Schéma des différents éléments du tube digestif du lapin 7

Figure 3 : Schéma général de fonctionnement de la digestion chez le lapin 8

Figure 4 : Différentes formes et regroupement des bactéries 14

Figure 5 : Structure de la cellule bactérienne 15

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Les pathologies dominantes du lapin ....................................12

Tableau II : Place des bactéries dans le monde vivant ..............................13

Tableau III : Données épidémiologiques et cliniques sur les élevages prospectés ..........................................................................28

Tableau IV : Fréquence des lésions en fonction des organes .....................30

Tableau V : Principaux microorganismes identifiés dans les 150 prélèvements effectués .........................................................32

Tableau VI : Nombre de cas d'infection par organe ...................................32

Tableau VII : Fréquence des microorganismes en fonction des élevages ....34

Tableau VIII : Fréquence des lésions en fonction de l'âge ........................ 36

Tableau IX : Principaux microorganismes en fonction de l'âge ..................36

Tableau X : Fréquence des lésions en fonction du sexe ............................38

Tableau XI : Principaux microorganismes en fonction du sexe ..................38

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Matériel....................................................................49

Annexe 2 : Fiches d'enquête et d'autopsie....................................50

Annexe 3 : Milieux utilisés..........................................................52

Annexe 4 : Tests d'identification..................................................53

Annexe 5 : Caractères biochimiques de bacilles identifiés..............55

RESUME

La présente étude s'est déroulée de Novembre 2006 à Mai 2007 et a porté d'une part sur une enquête épidémiologique réalisée dans 30 élevages cunicoles du sud-Bénin et d'autre part sur la mise en évidence des pathologies du lapin sur 75 animaux, tous âges et sexes confondus. Les cadavres des lapins ont été collectés dans ces élevages et autopsiés pour la mise en évidence des lésions et pour les analyses bactériologiques visant à déterminer les causes de la mortalité des lapins.

A l'issue de l'enquête, il s'est révélé que les signes souvent observés chez les lapins malades sont :

v la diarrhée et le ballonnement : ces signes ont été très fréquents et sont enregistrés dans 20 élevages sur les 30 prospectés.

v l'inappétence et l'agitation ont été notées respectivement dans 9 et 8 élevages.

Les autres signes tels que la gale, les convulsions et la prostration ont eu une fréquence négligeable.

Le taux de létalité varie entre 44 et 93% avec une moyenne de 69%. Les principales lésions présentes chez le lapin mort de maladies étaient la congestion du poumon, du foie, de l'intestin et de la trachée ; la dégénérescence du foie ; l'accumulation de gaz dans le caecum ; un contenu diarrhéique du caecum et de l'intestin ; un écoulement sanguinolent au niveau des naseaux.

Les analyses bactériologiques ont permis d'identifier les microorganismes suivants : Escherichia coli (50% des bactéries identifiées) ; Clostridium spp (8%) ; Enterobacter spp (7%) ; Shigella dysenteriae (5%) ; Staphylococcus spp (5%) ; Pasteurella multocida (3%) ; Citrobacter spp (3%) ; Proteus mirabilis (3%) ; Edwarsiella tarda (3%) ; Klebsiella pneumoniae (3%) ; Pasteurella haemolitica (2%) ; Pseudomonas spp (2%) ; Bacillus firmus (2%) ; Yersinia spp (1%) et Pasteurella pneumotropica (1%).

Il est donc à noter que la bactérie fréquente dans nos élevages cunicoles et qui pourrait entraîner la mortalité des lapins est Escherichia coli.

Alors que les lésions d'organes et les microorganismes identifiés ne varient pas significativement en fonction du sexe, ils le sont en fonction de l'âge. Le niveau d'infection est en rapport avec la situation sanitaire des élevages.

Mot clés : maladies bactériennes, bactérie, lésion, lapin, Bénin.

INTRODUCTION

La cuniculture au Bénin connaît un développement sans cesse croissant. En effet, en 1988, le Bénin connaissait 450 élevages répartis dans tout le pays (KPODEKON, 1988a et b). Avec la création du Centre Cunicole de Recherche et d'Information (Ce.Cu.R.I) en 1988, la cuniculture béninoise a connu une importante vulgarisation. Ainsi, de 2002 à 2005, l'effectif des lapins est passé de 5085 à 8727 (KENOUKON, 2005).

Aussi, la viande du lapin est-elle entrée de plus en plus dans les habitudes alimentaires des béninois. Des études ont montré que 64% de la population ont consommé au moins une fois la viande du lapin et la quasi-totalité (95%) l'a appréciée (KPODEKON ET TOMAGNIMENA, 1992). La viande du lapin occupe donc une place importante dans l'alimentation des béninois, mais les cuniculteurs n'arrivent pas à satisfaire la demande à cause des diverses pathologies qui engendrent un énorme manque à gagner. Parmi ces pathologies, les maladies bactériennes occupent une place très importante dans les pays de l'Afrique de l'Ouest dont le Bénin (DJAGO et KPODEKON, 2000). Malgré de nombreux travaux réalisés aussi bien dans le domaine de l'alimentation (THOTO, 2006) que dans la pathologie (LEBAS et al., 1996 ; DJAGO et KPODEKON, 2000), les élevages cunicoles connaissent encore de nos jours un taux de mortalité élevé.

Il s'avère donc impérieux d'associer au diagnostic clinique depuis longtemps pratiqué par les cuniculteurs et les agents d'élevage, un diagnostic nécropsique et de laboratoire afin de mettre en évidence les pathologies du lapin et d'identifier les principaux agents responsables de la mortalité de cet animal pour mettre en place une stratégie efficace de lutte.

C'est dans l'optique d'apporter notre contribution à la résolution de cet important problème que nous avons jugé opportun de porter notre travail de fin d'études sur le thème intitulé « Diagnostic nécropsique et causes bactériologiques de mortalité des lapins (Oryctolagus cuniculus) élevés au sud - Bénin »

Cette étude envisage :

ü de faire un état de lieux des élevages cunicoles ;

ü de répertorier les principales lésions chez les lapins morts de maladies ;

ü d'identifier les principales bactéries responsables de la mortalité chez le lapin ;

ü de noter la fréquence des lésions et les microorganismes identifiés en fonction de l'âge et du sexe.

Elle sera présentée en trois chapitres :

- le premier sera consacré à une étude bibliographique permettant de faire connaissance avec le lapin et les différents paramètres étudiés ;

- le deuxième présentera le matériel et les méthodes utilisés.

- le troisième abordera les résultats et la discussion.

CHAPITRE 1 : REVUE BIBLIOGRAPHIE SUR LE LAPIN, SES MALADIES BACTÉRIENNES AVEC LES PRINCIPALES LÉSIONS

1- Généralité sur le lapin domestique

1.1- Importance du lapin

1.1.1- Place du lapin dans l'alimentation de l'homme

Comparée à celle des autres espèces animales, la viande du lapin est plus riche en protéines, en certaines vitamines et en sel minéraux. Elle est par contre plus pauvre en graisse (LEBAS et al., 1996). Selon DJAGO et KPODEKON (2000), la viande du lapin présente des qualités diététiques indiscutables et est souvent recommandée par les médecins.

Elle se situe parmi les viandes recherchées (LEBAS et al., 1996). Au Bénin 64% de la population ont consommé au moins une fois la viande du lapin et la quasi-totalité (95%) des consommateurs l'a appréciée (KPODEKON et TOMAGNIMENA, 1992).

1.1.2- Importance socio-économique

Les lapins sont destinés soit à l'autoconsommation, soit à la commercialisation. Ces deux phénomènes ont une importance comparable, mais l'autoconsommation domine dans les pays en voie de développement. Il faut noter que la participation de la cuniculture traditionnelle à l'économie de certains pays est loin d'être négligeable comme l'ont montré les relations entre valeur de la production cunicole et le PIB (COLIN et LEBAS, 1995).

1.2- Aperçu sur la biologie du lapin

1.2.1- Taxonomie du lapin

La position taxonomique du lapin (Oryctolagus cuniculus) est la suivante (GRASSE, 1949 ; LEBAS et al., 1984) :

- Classe des mammifères

- Super Ordre des Glires

- Ordre des Lagomorphes

- Famille des Léporides (lièvre et lapin)

- Sous-famille des Leporinae

- Genre Oryctolagus

- Espèce : Oryctolagus cuniculus

1.2.2 - Extérieur du corps et morphologie

Les principales parties du corps du lapin sont identifiées sur la figure 1. Pour la majorité des races, à l'exception des nains, l'allure générale du corps est différente selon le sexe. Une tête large et forte, un thorax développé, des membres relativement épais et une musculature bien extériorisée sont généralement caractéristiques du mâle. Les femelles présentent, toutes proportions gardées, plus de finesse générale avec une tête plus étroite, un corps paraissant plus allongé et une ossature un peu plus légère. Seul l'arrière-train est plus développé avec un bassin large.

Figure 1 : Différentes parties du corps du lapin:

Source : BARONE et al. (1973)

1.2.3 - Comportement alimentaire et alimentation du lapin

Le lapin est un rongeur monogastrique qui présente des particularités anatomophysiologiques (LEBAS et al., 1996). Par opposition aux autres monogastriques, le lapin est caecotrophe, bon transformateur tirant le maximum de profit de la cellulose.

1.2.3.1 - Comportement alimentaire

Le rythme des tétées est imposé par la mère aux lapereaux nouveau-nés, mais à partir de la troisième semaine, on note une modification extraordinaire du comportement. Le lapereau passe d'une seule tétée par jour à une multitude de repas solides et liquides plus ou moins alternés et répartis régulièrement le long de la journée: 25 à 30 repas solides ou liquides par 24 heures (LEBAS et al., 1996), soit plus de 3 heures de repas dont les 2/3 sont nocturnes. L'évolution des quantités de nourriture et d'eau ingérées est fonction de la nature des aliments présentés aux lapins, du type d'animal, de son âge et de son stade de production (LEBAS et al., 1996).

Chez un lapin adulte (4-4,5 kg) ou subadulte (2,5 à 3 kg), le tube digestif a une longueur totale d'environ 4,5 à 5 mètres. L'organisation des segments digestifs et leurs caractéristiques principales sont décrites sur la figure 2.

Figure 2 : Schéma des différents éléments du tube digestif du lapin

Source : LEBAS et al. (1996)

Figure 3 : Schéma général de fonctionnement de la digestion chez le lapin

Source : LEBAS et al. (1996)

Lorsque le lapin se trouve face à plusieurs aliments, il choisit en fonction de critère parfois difficilement prévisible. La répartition et la prise de repas n'est pas homogène au cours des 24 heures. La part de l'alimentation quotidienne consommée chaque heure en période d'obscurité est nettement plus importante que la part correspondante ingérée en période d'éclairement, tant pour l'aliment solide que l'eau de boisson. Au fur et à mesure que les lapins vieillissent, le caractère nocturne du comportement alimentaire s'accentue (LEBAS et al., 1996).

1.2.3.2- Alimentation en eau et en aliment

Les besoins alimentaires des lapins dépendent de leur âge et de leurs stades physiologiques.

a) L'eau

Le lapin boit énormément surtout s'il est alimenté exclusivement avec des aliments de types granulé et farineux.

Il a été constaté que le lapin boit un volume d'eau correspondant au double de celui de la ration sec consommée (DJAGO et KPODEKON, 2000).

b) L'aliment

En élevage semi intensif, il se compose de fourrage et d'un complément alimentaire au moment important de la production. Le complément peut être de deux ordres :

- les produits simples (drèche de brasserie, grain de maïs etc....) ;

- les provendes

En élevage, intensif l'aliment complet (provende) est servi aux lapins avec un peu de fourrage (HULET, 2003).

1.2.4- Habitat

A l'état sauvage les lapins creusent des terriers qui comportent des aires de repos où ils se réfugient à la moindre alerte et où ils vivent en « sociétés ». La femelle, avant de mettre bas, creuse un terrier particulier dénommé « rabouillère » dans lequel elle dépose ses petits et vient leur donner à téter.

Pour les lapins domestiques, ils convient de prévoir un habitat de sorte que les lapins soient hors ses agressions extérieures telles que le bruit, la poussière, les prédateurs, une température forte. Le lapin étant sensible aux agents microbiens, une bonne hygiène s'avère indispensable en cuniculture (LEBAS et al., 1996).

1.2.5- La reproduction

a) Le mâle

Les lapins mâles atteignent leur maturité sexuelle autour de 5 mois ½ voire 6 mois avec un poids minimum de 2,5 kg (DJAGO et KPODEKON, 2000). L'appareil génital mâle comprend :

· les testicules au nombre de deux et qui peuvent monter et descendre dans la cavité abdominale

· le canal épididymaire qui précède le canal déférent. Le pénis est fin et long ; il n'est visible qu'au moment de l'érection (BOUCHER et NOUAILLE, 2002).

b) La femelle

Les jeunes femelles atteignent leur maturité sexuelle autour de 5 mois et ont un poids minimum de 2,2 kg si le poids des femelles adultes est de 3 à 5 kg. Contrairement aux autres espèces, la lapine est un animal à ovulation provoquée, car celle-ci a lieu à la suite de l'accouplement. En outre, l'ovulation chez la lapine est multiple ; ce qui peut donner des portées ayant jusqu'à 10 à 12 lapereaux à la naissance voire plus (DJAGO et KPODEKON, 2000). L'appareil génital femelle comprend deux ovaires, deux pavillons et deux cornes utérines munies d'un col chacune. Le vagin précède la vulve qui change de couleur en fonction des phases de réceptivité de la lapine (BOUCHER et NOUAILLE, 2002).

1.3- Elevage du lapin

1.3.1- La cuniculture au Bénin

La cuniculture au Bénin connaît un développement sans cesse croissant. En effet, en 1988, le Bénin connaissait 450 élevages répartis dans tout le pays (KPODEKON 1988 a et b). Il est à noter qu'avec la création du Centre Cunicole de Recherche et d'Information (Ce.Cu.R.I) la cuniculture au Bénin a connu une importante vulgarisation. Ainsi chaque éleveur de l'A.Be.C a un effectif compris entre 10 et 50 lapines mères. Ce qui a fait qu'en 2005 la production annuelle de carcasse de lapin est évaluée à environ 400 tonnes (KENOUKON, 2005).

1.3.2- Les pathologies dominantes du lapin

De plus en plus la viande du lapin entre dans les habitudes alimentaires des béninois mais la croissance de la cuniculture est handicapée par diverses pathologies (tableau I).

Tableau I : Les pathologies dominantes du lapin

 

PATHOLOGIES

ETIOLOGIE

SYMPTOMES

Maladies digestives

Coccidiose

Eimeria

Diarrhée, perte de poids, gros ventre chez les lapereaux, baisse de consommation d'eau et d'aliment

Entérotoxémie

Clostridium sp ou colibacilles

Mort brutal en quelques heures avec production de mucus, anus à peine souillée, l'animal ballonne très rapidement

colibacillose

Colibacilles

(Eschenichia coli)

Mort des reproducteurs avec diarrhée

Mort des lapereaux au nid avec diarrhée

Mort des lapins à l'engraissement avec diarrhée

Maladies respiratoires

Pasteurellose (avec ou sans bordetellose associée)

Pasteurella multocida avec ou sans Bordetella bronchiseptica

Inflammation suppurative, abcès mammaire ou cutanée, métrite. En cas d'atteinte respiratoire, la respiration devient difficile, bruyante, rauque. L'état général de l'animal se dégrade.

Maladies cutanées

Gale des oreilles

Psoroptes cuniculi

L'animal secoue la tête et se gratte parfois. Présence de croûte dans l'oreille

Gale du corps et de la tête

Sarcoptes scabiei ou Notoedres cati

Agitation, grattage entraînant dépilation et apparition de croûtes sur le corps

Maladies liées à la reproduction

Abcès et mammite

- pasteurelles

- staphylocoques

- streptocoques

Abcès

Les abcès d'origines Pasteurella sont crémeux et souvent localisés sous le cou et la maxillaire.

En cas de staphylococcies, on a un pus blanchâtre et croûteux au niveau des articulations, sur le corps, et sur les yeux des jeunes lapereaux.

Mammite

Tuméfaction, chaleur, rougeur, agalactie

Frigidité et stérilité

Mauvaise alimentation

Refus d'accouplement

Mortalité au nid

Staphylococcus aureus

Taux de mortalité anormalement élevé et mort en grande quantité des petits

Source : KPODEKON et DJAGO, 2000 ; BOUCHEUR et NOUAILLE, 2002

2- Bactéries et maladies bactériennes

2.1- Bactérie

2.1.1- Place des bactéries dans le monde vivant.

En 1886 le biologiste zoologiste Allemand Haeckel (1834 1919) a établi grâce à la perfection du microscope qu'il existe dans le monde des êtres vivants un troisième règne celui des protistes regroupant algues protozoaires, champignons et bactéries. Le tableau II présente la place des bactéries dans le groupe des protistes.

Tableau II : Place des bactéries dans le monde vivant

Organismes pluricellulaires

Organisme unicellulaire (protistes)

- Métaphytes (règne végétal)

- métazoaires (règne animal)

Supérieurs (Eucaryotes)

- Protophytes

- Protozoaires

Inférieurs (procaryotes)

- Algues bleues

- Bactéries

Source : Pilet et al., 1981

2.1.2- Morphologie et organisation

Les bactéries sont des procaryotes. Elles tirent leur nom du grec bactérion qui signifie bâtonnet. La bactérie est le plus petit organisme connu, douée de métabolisme et capable de croître. Quatre formes sont habituellement connues chez les bactéries à savoir.

· la forme sphérique

· la forme allongée ou bâtonnet ou bacille

· la forme spiralée

· la forme spiralée allongée.

Les bactéries en forme sphérique sont appelée cocci (cocos= grains). Parmi les cocci, on rencontre des bactéries qui se regroupent par deux, c'est les diplocoques ; par trois, les sarcina ; par quatre, les tétracoques. Dans la nature, il existe des bactéries qui vivent seules (gonocoques, pneumocoques) ; il y en a qui se rassemblent en chaîne : ce sont les streptocoques ; en amas : les staphylocoques. Les bactéries en bâtonnet ont leurs bouts soit effilés sont arrondis. On rencontre ses bactéries sous d'autres formes telles que les coccobacilles et les leptospires (YAOU, 2007).

1- Microccoques 6- bâtonnets ne formant pas de spores

2- Streptocoques 7- bâtonnets formant de spores

3- Diplocoques 8- les vibrions

4- Staphylocoques 9- spiralés

5- Sarcina 10- spiralés allongés

Figure 4 : Différentes formes et regroupement des bactéries

Source : YAOU (2007)

2.1.3- Structure

La structure des bactéries est rudimentaire. Elles sont limitées par une paroi rigide qui détermine leur forme. La structure et la composition chimique de la paroi définissent deux types : chez les bactéries Gram positif, la paroi est riche en sucre aminés et en protéines et comprend seulement une couche épaisse alors que chez les Gram négatif, elle est plus complexe et contient en outre des lipides. Le cytoplasme est limité par une membrane cytoplasmique qui joue le rôle fonctionnel des mitochondries. Il contient des ribosomes, des inclusions (volutines, glycogène...) et l'appareil nucléaire réduit à un seul chromosome circulaire. La cellule bactérienne est de petite taille de l'ordre du micron (GUIRAUD et GALZY, 1980).

Capsule

Figure 5 : Structure de la cellule bactérienne

Source : YAOU, 2007

2.1.4- Physiologie

Les bactéries présentent une diversité de caractères physiologiques. Les germes intervenant dans le cadre de la microbiologie alimentaire sont des hétérotrophes. Le comportement par rapport aux substrats et aux conditions physiologiques est variable en fonction des germes étudiés. Une caractéristique importante des bactéries est leur grande vitesse de prolifération.

Le pouvoir pathogène des bactéries peut dépendre de plusieurs facteurs. Il existe des espèces :

- à pouvoir infectieux qui agissent par envahissent de l'hôte (infection) ;

- à pouvoir toxinogène qui libèrent des toxines dans l'aliment (intoxination) ;

- à caractères mixtes pouvant provoquer des toxi - infections ;

- agissant par la transformation du substrat qu'elles rendent toxique provoquant ainsi des intoxications.

Les bactéries saprophytes ont souvent un pouvoir dégradant vis à vis des aliments. Les bactéries utiles sont essentiellement les agents de fermentation lactique, acétique, propionique (GUIRAUD et GALZY, 1980).

2.2- Maladies bactériennes et principales lésions

2.2.1- Maladies bactériennes fréquentes du lapin

Parmi les pathologies dominantes du lapin, les maladies bactériennes occupent une place importante et entravent la cuniculture béninoise. Au nombre de ces maladies, cinq seront décrites à travers leurs étiologies et leurs principales lésions (BOUCHER et NOUAILLE, 2002 ; DJAGO et KPODEKON, 2000).

2.2.1.1- Entérotoxémie

a) Etiologie

La maladie est causée soit par Clostridium perfringins de type E avec entérotoxémie vraie et production de toxine (cas rare) soit par les colibacilles ou par Clostridium perfringens du type (A) qui n'est pas présumé pathogène, mais en provoquant un dérèglement cæcal, il conduit à une anarchie dans la flore avec fermentation et auto-intoxication (cas fréquent).

b) Lésions

On note un contenu cæcal liquide, malodorant avec présence de gaz. La paroi peut être hémorragique. Le foie est dégénéré, et les reins congestionnés.

2.2.1.2- Staphylococcie

a) Etiologie

La maladie est due à la multiplication de Staphylococcus aureus qui est une bactérie GRAM positif.

b) Lésions

Cette bactérie provoque des lésions suppuratives chez l'adulte, chez le jeune lapereau couramment appelées " boutons " qui couvrent le corps du jeune animal. Il peut y avoir mortalités brutales par septicémie.

2.2.1.3- Colibacillose

a) Etiologie

Les entérites bactériennes d'origine colibacillaire sont dues à des variétés particulières de colibacilles : Escherichia coli.

b) Lésions

A l'autopsie, le contenu intestinal et cæcal est liquide avec ou sans hémorragie. Il y a congestion généralisée de l'intestin et du caecum avec trace hémorragique en coup de pinceau. Au niveau des lapereaux sous mère, on note des points de nécrose hépatiques marqués par la présence de petits points blancs sur le parenchyme hépatique.

2.2.1.4- Pasteurellose (avec ou sans bordetellose associée)

a) Etiologie

La maladie est due à Pasteurella multocida, bactérie Gram négatif qui se localise dans les voies respiratoires, la peau, les mamelles, l'appareil reproducteur. En cas d'association de la bordeteullose il y a présence de Bordetella bronchiseptica qui serait considéré comme germe favorisant, car elle ne déclencherait pas des affections respiratoires mais se localise au niveau du sinus et parfois dans les poumons.

b) Lésions

A l'autopsie on note des lésions variées :

- Sinus : dépôt purulent

- Poumon : foyer d'hépatisation avec un poumon rouge foncé, de consistance modifiée ; abcès pulmonaire ; pleurésie.

- Mamelle : abcès fréquente

- Appareil génital : présence de pus à l'ouverture

2.2.1.5- L'entérite colibacillaire de sevrage

a) Etiologie

La maladie survient à la suite d'un déséquilibre de la flore caecal lors d'un stress causé par le sevrage et le changement de régime alimentaire entraînant ainsi la multiplication des colibacilles.

b) Lésions

A l'autopsie le contenu caecal est liquide, l'estomac est presque vide avec beaucoup de liquide.

2.2.2- Autres maladies bactériennes du lapin

Outre les maladies précitées, le lapin est aussi victime d'autres pathologies non fréquentes au Bénin. Ce sont entre autres l'entérotyphlite à Clostridium spiroforme, la salmonellose, la klebsiollose, les mycoplasmoses, la turarémie, la tuberculose, la chlamydophilose, la syphilis à trépanème etc. (DJAGO et KPODEKON, 2000 ; BOUCHEUR et NOUAILLE, 2002).

CHAPITRE 2 : MATÉRIEL ET MÉTHODES

2.1- Matériels

2.1.1- Matériel animal

L'étude a porté sur 75 lapins, morts ou agonisants, collectés dans 30 élevages membres de l'Association Béninoise des Cuniculteurs localisés au Sud du Bénin. Les 75 lapins sont composés de 32 sous mères et de 43 sevrés d'une part et de 41 mâles et de 34 femelles d'autre part. Le choix a été porté sur des élevages disposant d'au moins 50 lapins. Les autopsies et l'identification des bactéries ont été réalisées au Complexe Clinique Laboratoire Pharmacie Vétérinaire du Département de Production et Santé Animales de l'Ecole polytechnique d'Abomey-Calavi.

2.1.2- Matériel et produits de laboratoire

Un matériel varié et divers réactifs de bactériologie (annexe 1) ont été utilisés dans le cadre de l'autopsie et de l'identification des bactéries responsables des diverses lésions.

2.2- Méthodes

2.2.1- La collecte des données

Elle s'est déroulée en deux phases :

Ø les enquêtes épidémiologiques qui ont permis d'évaluer l'importance de la mortalité des lapins, les conditions d'élevage et globalement les pathologies dominantes des lapins. Une fiche d'enquête (annexe 2) a été élaborée à cet effet afin de recueillir les renseignements nécessaires ;

Ø la mise en évidence des pathologies du lapin sévissant dans les élevages cunicoles du sud Bénin par la recherche des lésions après autopsie, ainsi que la mise en oeuvre des analyses bactériologiques sur les prélèvements effectués. Concernant les autopsies, il a été élaboré une fiche individuelle de renseignement (annexe 2) pour recueillir les informations sur l'identification de l'élevage et du lapin, les commémoratifs, l'examen nécropsique, la liste des lésions macroscopiques observées, les examens complémentaires et la conclusion partielle.

2.2.2- Méthode d'autopsie

L'autopsie est l'étude d'un cadavre dans le but d'identifier les causes de la mort. Après avoir établi les commémoratifs et examiné l'état général, l'animal, s'il est agonisant a été sacrifié par étirement et élongation de la colonne vertébrale. Le cadavre obtenu a été placé en décubitus dorsal les pattes écartés et les poils imbibés d'eau de robinet afin de les maintenir collés. La peau a été incisée avec une paire de ciseaux à dissection en partant du dessous du menton jusqu'aux organes génitaux en ligne droite puis décollé et récliné de chaque côté. Les pattes ont été désarticulées de façon à les écarter du tronc pour assurer la stabilité puis il a été procédé à l'ouverture de la cavité abdominale qui s'est réalisée comme suit :

· incision des muscles abdominaux sur la ligne blanche, au milieu du corps.

· coupure des côtes de chaque côté et décollement du diaphragme. Le plastron thoracique a été levé. Ce qui a laissé voir au fur et à mesure les poumons, le coeur, la trachée et l'oesophage.

L'opération précédente étant terminée, la plupart des organes internes ont fait l'objet d'un examen attentif pour déceler les éventuelles anomalies en tenant compte de la couleur, la forme, la consistance, la présence d'éléments anormaux etc.. . Pour les poumons, un test de flottaison (docimasie) a été réalisé en cas de lésion.

2.2.3- Méthode d'identification des germes

2.2.3.1- Prélèvement

Les prélèvements d'organes ont été effectués de façon aseptique à l'aide d'une pince hémostatique à dents de souris et d'une paire de ciseaux stérilisées. Quant aux prélèvements liquides, ils ont été réalisés à l'aide d'un écouvillon stérile.

2.2.3.2- Isolement

Les organes prélevés ont été mis en culture dans du bouillon enrichi (annexe 3), puis incubés une nuit à l'étuve à 37°C. Ces cultures ont été ensemencées par épuisement le lendemain sur de la gélose enrichie (annexe 3) coulée en boîte de Pétri et incubées à nouveau pendant 24 Heures à 37 ° C. En ce qui concerne les prélèvements réalisés à l'aide d'écouvillons, ils ont été directement ensemencés sur de la gélose enrichie et incubés pendant 24 heures à 37 ° C.

2.2.3.3- Identification

A partir d'une culture pure, les étapes de l'identification ont été :

- les tests d'orientations (annexe 4) : Il s'agit de la coloration de Gram, du test de catalase, d'oxydase, de mobilité et d'O/F (Oxydation-Fermentation)

- la recherche des caractères biochimiques par les méthodes décrites par COWAN(1993) à l'aide d'une mini-galerie.

a) Confection de frottis

L'opération débute par la coloration de Gram qui se fait après l'obtention des colonies isolées. Chaque colonie observée est émulsionnée dans une goutte d'eau distillée stérile déposée sur une lame propre. A l'aide d'une oëse la colonie est étalée, séchée puis fixée à la flamme du bec Bunsen avant d'être colorée par la méthode de Gram (annexe 4).

Cette coloration a permis de distinguer les coques des bacilles ainsi que les bactéries Gram positif des bactéries Gram négatif, ce qui a favorisé l'orientation du choix des différents milieux sélectifs.

Les lames fixées et colorées ont été observées à l'immersion à l'objectif 100.

b) Identification des bacilles Gram-

Les bacilles Gram négatif isolés en culture pure ont été ensemencés sur Mac-conkey (annexe 3). Les colonies obtenues ont été soumises au test de mobilité, de catalase, d'oxydase et de réduction de lactose afin de différencier les entérobactéries, des non entérobactéries et de diviser le groupe des entérobactéries en coccobacilles et bacilles.

Ces tests ont été complétés par une mini galerie (annexe 5) permettant d'identifier les différentes espèces de bacilles Gram négatif, conformément à la technique de COWAN (1993).

c) Identification des coques Gram+

Les Coques Gram+ ont été soumis au test de catalase afin de différencier les staphylocoques (catalase+), des streptocoques (catalase-). Le dégagement du bulle gazeuse signifie que la colonie est catalase (+).

Outre le test de la catalase, ces colonies ont été ensemencées sur milieu de Chapman (annexe 3) ; spécifique aux staphylocoques.

d) Identification des bacilles Gram+

Les bacilles Gram+ du genre Bacillus ont été identifiés par les caractères biochimiques de COWAN (1993) après les tests de catalase et d'oxydase. Pour la recherche du genre Clostridium, nous avons utilisé le système GasPaKR qui crée un milieu anaérobie strict.

2.2.4- Analyses statistiques

Les données sur les microorganismes et les lésions identifiés ont été enregistrées sur tableur Excel. Les fréquences ont été calculées et comparées à l'aide du logiciel STATISTICA.

CHAPITRE 3 : RÉSULTATS ET DISCUSSION

3.1- Résultats

3.1.1- Résultats des enquêtes épidémiologiques

La collecte des données lors de nos enquêtes épidémiologiques nous a permis de réaliser le tableau III.

Au total, 30 élevages ont été prospectés. Les effectifs varient entre 50 et 789 lapins avec une population totale de 6870 lapins. En 2006, le nombre de malades a varié de 0 à 789 et le nombre de morts de 0 à 730, soit un taux de létalité variant entre 0 et 92%.

R les élevages cunicoles du sud-Bénin ont pour la plupart un logement de type traditionnel avec une assez - bonne situation sanitaire.

R les signes souvent observés chez les lapins malades ou tout juste après la mort sont  pour la plupart la diarrhée et le ballonnement d'abdomen, suivis dans une moindre fréquence de l'inappétence et de l'agitation.

Il est à noter que tous les élevages prospectés se font en cage

Tableau III : Données épidémiologiques et cliniques sur les élevages prospectés

Elevage

Localisation

Type de logement

Effectif total

Nombre de malade en 2006

Nombre de mort en 2006

Taux de létalité (%)

Situation

sanitaire

Signes souvent observés

Produits utilisés

GBEKE [ 1 ]

Womey

T

82

79

60

76

P

Agitation

Oxy, amin total

AHOYO [ 2 ]

Togoudo

PA

62

49

38

78

P

Prostration, agitation, inappétence

Trisulmicyne, amin total

KIDJO [ 3 ]

Atrokpocodji

T

101

50

30

60

AB

Gale

Oxy,ivermectine

EGUE [ 4 ]

Atrokpocodji

T

55

0

0

00

B

0

0

AHI [ 5 ]

Pahou

A

789

650

541

83

M

Ballonnement, dépilation,

amaigrissement, inappétence

Ivermectine, amin total, oxy

ADOLPHE [ 6 ]

Atrokpocodji

T

345

312

250

80

AB

Ballonnement, diarrhée

Oxy, anticox

VOITAN [ 7 ]

Abomey-Calavi

T

95

60

40

67

B

Ballonnement, diarrhée

Superhipracox-p, oxy

CECURI [ 8 ]

Abomey-Calavi

A

719

789

730

92

B

Ballonnement, diarrhée

Anticox,oxy

AHOZIN [ 9 ]

Pahou

A

675

241

133

55

B

Ballonnement, diarrhée

Anticox,oxy,amin total

BENIN-LAPIN [ 10 ]

Pahou

T

678

298

246

83

B

Ballonnement, diarrhée

CRD 92, anticox, oxy

METO [ 11 ]

Atrokpocodji

T

138

60

40

67

B

Plaie et gale

Huile+ sel de cuisine

PERE SANTOS [ 12 ]

Ouèdo

PA

291

100

80

80

B

Ballonnement, diarrhée

Superhipracox-p, oxy,amin total

ADOHO [ 13 ]

Ouèdo

PA

101

209

151

72

AB

Ballonnement, diarrhée

CRD 92, anticox, oxy

HOUEGBONOU [ 14 ]

Ouèdo

T

109

300

165

55

B

Ballonnement, diarrhée, gale

Ivermectine, oxy, superhipracox-p

AHINANDJE [ 15 ]

Dossounou

T

392

301

250

83

B

Ballonnement, diarrhée inappétence

CRD 92, superhipracox-p, oxy

ADJADOHOUN [ 16 ]

Ouèdo

T

205

450

200

44

AB

Diarrhée, ballonnement,

Epilepsie, inappétence

CRD 92, superhipracox-p, oxy

ADOUN [ 17 ]

Calavi

PA

72

50

40

80

P

Diarrhée, agitation, abcès

0

TCHIBOZO [ 18 ]

Pahou

T

182

206

152

74

AB

Agitation, diarrhée, ballonnement

Alfamec, trisulmycine, oxy

HOUNKPESSODE [ 19 ]

Atrokpocodji

T

96

9

5

56

AB

Gale, agitation puis mort

Trisulmycine, ivermectine,oxy

de SOUZA [ 20 ]

Womey

PA

72

50

30

60

AB

Diarrhée, ballonnement, inappétence, agitation

Trisulmycine,amino-life

HODONOU [ 21 ]

Womey

T

50

89

40

45

B

Mammite, diarrhée, agitation

Feuille de goyave (anticoccidien)

KAPKO [ 22 ]

Womey

T

61

2

1

50

B

Inappétence, lapin en boule

Superhipracox-p, amin-total

HADJI [ 23 ]

Womey

T

269

189

108

57

B

Inappétence, jetage,

ballonnement, convulsion

Oxy, coccontrol,amino-life

AGOUNPKE [ 24 ]

Womey

T

58

0

0

00

B

-

0

GBEDE [ 25 ]

Calavi

T

152

152

92

61

AB

Gale, diarrhée, ballonnement

Anticox, oxy, alfamec

HESSOU [ 26 ]

Womey

T

68

155

100

65

AB

Diarrhée, ballonnement, agitation

Coccontrol, oxy, amino-life

HOUETON [ 27 ]

Ouèdo

PA

242

600

545

91

AB

Inappétence, diarrhée, ballonnement, gale

Anticox, oxy, amino-life

AGOUA [ 28 ]

Womey

T

116

150

92

61

AB

Gale, diarrhée, convulsion, allonnement

Anticox, oxy, ivermectine

HOUEGBONOU [ 29 ]

Calavi

T

397

490

300

61

B

Diarrhée, ballonnement, gale, inappétence

Superhipracox-p, oxy, amin-total,

alfamec

DOLIVERA [ 30 ]

Pahou

T

198

200

175

88

AB

Diarrhée, ballonnement, agitation, gale

Superhipracox-p, oxy, alfamec

Total

6870

6289

4634

69

 

B : Bonne  : logement et matériels bien entretenus, utilisation de désinfectants et traitement en cas de maladie PA  : Plein air

AB : Assez Bonne  : logement en plein air ou mal entretenus, matériels bien entretenus utilisation de désinfectant et traitement en cas de maladie Oxy : Oxytétracycline

P : Passable : logement en plein air, matériels bien entretenus, utilisation de désinfectant et traitement en cas de maladie

M  : Mauvais : logement et matériels mal entretenus, utilisation de désinfectant et négligence de traitement

T  : Traditionnel  : sol non cimenté, pas de fosse à déjection, non utilisation de tétine pour abreuvement

A   : Amélioré : sol cimenté, présence de fosses à déjection, utilisation de tétine pour abreuvement

3.1.2- Les lésions et leur fréquence en fonction des organes

Le tableau IV présente les fréquences des lésions en fonction des organes.

De l'analyse de ces lésions et de leur fréquence en fonction des organes, il ressort que les principaux organes lésés chez les lapins morts de maladies sont dans l'ordre décroissante d'importance, le foie avec comme principale lésion la congestion suivie de la dégénérescence, le poumon au niveau duquel on observe principalement la congestion, le caecum où l'on enregistre principalement une accumulation de gaz avec quelque fois un contenu diarrhéique, l'intestin grêle où l'on note principalement la congestion et un contenu diarrhéique, les naseaux avec un écoulement sanguinolent, la trachée qui est principalement congestionnée.

Tableau IV : Fréquence des lésions en fonction des organes:

Organe

Elevage

Poumon

Foie

Coeur

Rein

Trachée

Caecum

Naseaux

Intestin

Estomac

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

[4]

02

3c

02

3c

01

50a

0

0a

0

0b

01

2cd

01

6b

0

0c

0

0a

[5]

01

2c

01

1c

0

0a

01

25a

0

0b

01

2cd

0

0b

01

4bc

0

0a

[6]

34

54 a

35

49 a

0

0a

01

25a

06

60a

32

54 a

10

59 a

11

41a

01

50a

[7]

02

3c

01

1c

0

0a

0

0a

02

20b

0

0d

0

0b

0

0c

0

0a

[8]

11

17b

18

25b

01

50a

01

25a

01

10b

12

20b

01

6b

07

26 ab

01

50a

[10]

02

3c

01

1c

0

0a

0

0a

0

0b

04

7c

0

0b

02

7bc

0

0a

[12]

01

2c

01

1c

0

0a

0

0a

0

0b

01

2cd

0

0b

0

0c

0

0a

[13]

01

2c

03

4c

0

0a

0

0a

0

0b

02

3cd

01

6b

0

0c

0

0a

[15]

04

6bc

05

7c

0

0a

0

0a

01

10b

03

5cd

03

18b

04

15b

0

0a

[18]

03

5c

02

3c

0

0a

01

25a

0

0b

02

3cd

01

6b

0

0c

0

0a

[22]

01

2c

01

1c

0

0a

0

0a

0

0b

01

2cd

0

0b

01

4bc

0

0a

[27]

01

2c

01

1c

0

0a

0

0a

0

0b

0

0d

0

0b

01

4bc

0

0a

N total

63

71

02

04

10

59

17

27

02

Les fréquences de la même colonne portant des lettres différentes en exposant sont significativement différentes au seuil de 5%.

Lésions observées

Poumon Foie Rein Trachée Caecum Intestin Naseaux Estomac Coeur

- congestion (55*) - congestion (40) - congestion (02) - congestion (10) - gaz (47) - congestion (12) - écoulement - inflammation - congestion

- pétéchies (07) - pétéchies (07) - pétéchies (01) - contenu - contenu diarrhéique sanguinolent (02) (02)

- nécrose (01) - nécrose (08) - nécrose (01) diarrhéique (15) (17)

- dégénérescence (16) (12)

* Nombre de cas

F = x 100 avec F : Fréquence et N : Nombre de lésions

3.1.3- Microorganismes identifiés

Les microorganismes identifiés sont présentés dans le tableau V

La lecture du tableau montre que :

R Escherichia coli est le plus fréquent (p < 0,05) et représente 50% des bactéries identifiés. Il a été rencontré dans 10 sur 12 élevages où les prélèvements ont été effectués. Il est suivi de Clostridium spp (8%) et Enterobacter spp (7%) ;

R la fréquence des douze autres bactéries varie entre 1 et 5%.

Tableau V : Principaux microorganismes identifiés dans les 150 prélèvements effectués.

Bactéries identifiées

Elevage

Nombre d'organes infectés (N)

Fréquence (F) en %

Escheirichia coli [I]

[8], [6], [18], [5], [15], [7], [10], [12], [13], [22]

75

50a

Clostridium spp [II]

[8], [6], [18]

12

8b

Enterobater spp [III]

[8], [6]

10

7b

Citrobacter spp [IV]

[8], [6], [15]

04

3bc

Pseudomonas spp [V]

[8], [6]

03

2c

Proteus mirabilis [VI]

[6], [15], [10], [8]

05

3bc

Shigella dysenteriae [VII]

[6], [27]

08

5bc

Pasteurella multocida [VIII]

[6], [4]

07

5bc

pasteurella haemolitica [IX]

[7], [6]

03

2c

Pasteurella pneumotropica [X]

[6], [18]

02

1c

Edwardsiella tarda [XI]

[6], [10]

05

3bc

Bacillus firmus [XII]

[6], [15], [22]

03

2c

Klebsiella pneumoniae [XIII]

[8], [6]

04

3bc

staphylococcus spp [XIV]

[6], [15], [22]

07

5bc

Yersinia spp [XV]

[6], [15]

02

1c

Les fréquences de la même colonne portant des lettres différentes en exposant sont significativement différentes au seuil de 5%.

Tableau VI : Nombre de cas d'infections par organe

Bactéries

Organes

[I]

[II]

[III]

[IV]

[V]

[VI]

[VII]

[VIII]

[IX]

[X]

[XI]

[XII]

[XIII]

[XIV]

[XV]

- Poumon

29

04

04

01

02

03

05

02

01

0

02

02

02

04

0

- Foie

27

06

04

02

01

01

03

01

0

0

03

01

01

02

02

- Caecum

03

01

02

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Intestin

10

0

0

01

0

0

0

0

0

0

0

0

0

01

0

- estomac

02

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Coeur

02

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Rein

02

01

0

0

0

01

0

0

0

0

0

0

0

0

0

- Trachée

0

0

0

0

0

0

0

03

01

01

0

0

01

0

01

- Naseaux

0

0

0

0

0

0

0

01

01

01

0

0

0

0

0

3.1.4- Fréquence des microorganismes par élevage

Elles sont présentées dans le tableau VII

De l'analyse de ces résultats, il ressort que :

- Escherichia coli, Clostridium spp, Anterobacter spp sont plus fréquents dans l'élevage [6] et dans l'élevage [8] ;

- les autres espèces bactériennes ont été souvent rencontrées en grande proportion surtout dans l'élevage [6], même si la différence n'est pas significative ;

- les élevages les plus infectés sont le [6] et le [8]

Tableau VII : Fréquence des microorganismes en fonction des élevages

Microorga

nisme

Elevage

[I]

[II]

[III]

[IV]

[V]

[VI]

[VII]

[VIII]

[IX]

[X]

[XI]

[XII]

[VIII]

[XIV]

[XV]

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

[4]

0

0b

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0b

02

29 ab

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

[5]

01

1b

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

[6]

38

51 a

07

58 a

03

30ab

01

25a

01

33a

01

20a

05

63 a

15

71a

01

33a

01

50a

04

80a

01

33a

03

75a

03

43a

01

50a

[7]

01

1b

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0b

0

0b

02

66a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

[8]

22

29 a

04

33ab

07

70a

02

50a

02

66a

01

20a

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

01

25a

0

0a

0

0a

[10]

04

5b

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

01

20a

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

01

20a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

[12]

01

1b

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

[13]

03

4b

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

[15]

01

1b

0

0b

0

0b

01

25a

0

0a

02

40a

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

01

33a

0

0a

03

43a

01

50a

[18]

03

4b

01

8b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0b

0

0b

0

0a

01

50a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

[22]

01

1b

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

01

33a

0

0a

01

14a

0

0a

[27]

0

0b

0

0b

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

03

37ab

0

0b

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

0

0a

N total

75

12

10

04

03

05

08

07

03

02

05

03

04

07

02

Les fréquences de la même colonne portant des lettres différentes en exposant sont significativement différentes au seuil de 5%.

3.1.5- Fréquence des paramètres étudiés en fonction de l'âge et du sexe

3.1.5.1- En fonction de l'âge

Les fréquences des lésions et des microorganismes sont respectivement présentées dans les tableaux VIII et IX.

Le tableau VIII révèle que les lésions du foie, des reins, du caecum, et des intestins sont plus fréquentes chez les lapins à l'engraissement que chez les lapins sous mère (p < 0,05). Aucune différence significative n'a été constatée en fonction de l'âge pour les lésions des autres organes.

L'analyse du tableau IX montre que les lapins à l'engraissement sont plus infectés par Esherichia coli et Clostridium spp (p < 0,05) que les lapins non sevrés.

Tableau VIII : Fréquence des lésions en fonction de l'âge:

Organes

Ages

(jrs)

Poumon

Foie

Coeur

Rein

Trachée

Caecum

Naseaux

Intestin

Estomac

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

[0-35]

29

46a

19

27a

00

00a

01

33a

06

60a

16

27a

09

53a

09

33a

01

50a

] 35-120]

34

54a

52

73b

02

100a

03

67b

04

40a

43

73b

08

47a

18

67b

01

50a

N total

63

 

71

 

02

 

04

 

10

 

59

 

17

 

27

 

02

 

Les fréquences de la même colonne portant des lettres différentes en exposant sont significativement différentes au seuil de 5%.

Tableau IX : Principaux microorganismes en fonction de l'âge

Microorga-

nismes

Ages (jrs)

[ I ]

[ II ]

[ III ]

[ IV ]

[ V ]

[ VI ]

[ VII ]

[VIII ]

[ IX ]

[ X ]

[ XI ]

[ XII ]

[ XIII ]

[ XIV]

[ XV ]

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

[0-35]

23

31a

01

08a

05

50a

01

25a

01

33a

02

40a

05

62a

04

57a

02

67a

01

50a

03

60a

01

33a

01

25a

02

29a

01

50a

] 35-120]

52

69b

11

92b

05

50a

03

75a

02

67a

03

60a

03

38a

03

43a

01

33a

01

50a

02

40a

02

67a

03

75a

05

71a

01

50a

N total

75

 

12

 

10

 

04

 

03

 

05

 

08

 

07

 

03

 

02

 

05

 

03

 

04

 

07

 

02

 

Les fréquences de la même colonne portant des lettres différentes en exposant sont significativement différentes au seuil de 5%.

3.1.5.2- En fonction du sexe

Les fréquences des lésions et des microorganismes sont respectivement présentées dans les tableaux X et XI.

Bien qu'en général les lésions des différents organes sont plus fréquentes chez les males que chez les femelles, aucune différence significative n'a été notée en fonction du sexe (p > 0,05) (tableau X).

En ce qui concerne les microorganismes identifiés, aucune différence significative n'a été enregistrée en fonction du sexe (tableau XI).

Tableau X : Fréquence des lésions en fonction du sexe

Organes

Lapins

Poumon

Foie

Coeur

Rein

Trachée

Caecum

Naseaux

Intestin

Estomac

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

Mâle

34

54a

37

52a

00

00a

02

50a

06

60a

29

49a

08

47a

14

52a

01

50a

Femelle

29

46a

34

48a

02

100a

02

50a

04

40a

30

51a

09

53a

13

48a

01

50a

N total

63

 

71

 

02

 

04

 

10

 

59

 

17

 

27

 

02

 

Les fréquences de la même colonne portant des mêmes lettres en exposant ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

Tableau XI : Principaux microorganismes en fonction du sexe

Microorga-

nismes

Lapins

[ I ]

[ II ]

[ III ]

[ IV ]

[ V ]

[ VI ]

[ VII ]

[VIII ]

[ IX ]

[ X ]

[ XI ]

[ XII ]

[ XIII ]

[ XIV]

[ XV ]

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

N

F

Mâle

39

52a

05

42a

06

60a

01

25a

01

33a

02

40a

05

63a

02

29a

02

67a

00

00a

04

80a

02

67a

01

25a

02

29a

01

50a

Femelle

36

48a

07

58a

04

40a

03

75a

02

67a

03

60a

03

37a

05

71a

01

33a

02

100a

01

20a

01

33a

03

75a

05

71a

01

50a

N total

75

 

12

 

10

 

04

 

03

 

05

 

08

 

07

 

03

 

02

 

05

 

03

 

04

 

07

 

02

 

Les fréquences de la même colonne portant des mêmes lettres en exposant ne sont pas significativement différentes au seuil de 5%.

3.2- Discussion

3.2.1- Critique de nos résultats

3.2.1.2- Résultats des enquêtes épidémiologiques

Au terme de cette étude, la plupart des élevages cunicoles prospectés ont un logement traditionnel avec une assez bonne situation sanitaire. Ces résultats sont en désaccord avec les travaux de KPODEKON (1988 a) qui avait remarqué en 1987 au Bénin des élevages de type fermier réalisés dans de vieilles cases en banco, au sol non cimenté et utilisant comme clapier, les caisses d'emballages aménagées et les clapiers en maçonnerie. Le même auteur a également constaté au terme de ses travaux que certains cuniculteurs laissent leurs lapins baigner dans un mélange de crotte, d'urine, et de reste d'aliments. La discordance entre ces deux résultats traduit la modernisation subie par les élevages cunicoles du Bénin depuis 1988.

Les principaux signes enregistrés au cours de nos travaux sur des lapins malades ou après leur mort sont la diarrhée et le ballonnement d'abdomen. Ces résultats sont en partie en accord avec ceux de KPODEKON (1988 a) qui a signalé la présence de coccidiose dans nos élevages et qui selon DJAGO et KPODEKON (2000) entraînerait un gros ventre et une légère diarrhée. Mais, le même auteur a signalé au cours de ses enquêtes la présence d'autres maladies comme la gale, la teigne favique, la cordylobiose et les abcès plantaires qui n'ont pas été remarqués lors de nos enquêtes. L'amélioration des conditions d'élevage et le suivi sanitaire dont font preuve la plupart des éleveurs de nos jours pourrait justifier la raréfaction des parasitoses et infections externes.

3.2.1.2- Les principales lésions et leur fréquence en fonction des organes

Les principales lésions enregistrées dans cette étude sont :

ü la congestion du poumon, du foie, de l'intestin et de la trachée ;

ü la dégénérescence du foie ;

ü l'accumulation de gaz dans le caecum ;

ü un contenu diarrhéique du caecum et de l'intestin ;

ü un écoulement sanguinolent par les naseaux.

Certaines des lésions constatées sont en accord avec les travaux de BOUCHER et NOUAILLE (2002) qui ont noté lors de l'entérotoxémie chez le lapin, causée par Clostridium perfringens la présence de gaz dans le caecum à contenu diarrhéique et à paroi hémorragique, ainsi que la dégénérescence du foie.

Ils ont par ailleurs noté lors de la colibacillose causée par Escherichia coli un contenu intestinal et caecal liquide avec une congestion généralisée de l'intestin et des points de nécrose hépatique.

En outre, ces mêmes auteurs ont signalé lors de la pasteurellose causée par Pasteurella multocida un poumon rouge foncé.

La congestion de la trachée et l'écoulement sanguinolent constatés au cours de ce travail pourrait être due à la pasteurellose dont les symptômes (respiration difficile, bruyante, rauque signalée, écoulement nasal) qui ont été signalés par DJAGO et KPODEKON (2000).

3.2.1.3- Relation entre la situation sanitaire des élevages et les fréquences des microorganismes

La différence d'infection enregistrée au niveau des élevages ayant une même situation sanitaire pourrait s'expliquer par le nombre d'animaux autopsiés. En effet, un seul animal provenant de l'élevage [4] et [27] a été autopsié contre 30 pour l'élevage [8] et 25 pour l'élevage [6]. Toutefois, le niveau d'infection relativement plus élevé dans l'élevage [6] pourrait s'expliquer par les conditions d'élevage et d'hygiène plus précaires. La fréquence importante de bactérie pathogène au CeCuRI malgré les conditions d'élevage jugées satisfaisantes pourrait être dû au nombre relativement élevé de personnes qui accèdent aux locaux d'élevage.

3.2.1.4- Relation entre les principaux signes recensés chez le lapin (malade ou mort) et les principaux microorganismes identifiés.

Les principaux signes identifiés dans cette étude sont la diarrhée et le ballonnement de l'abdomen.

Les principaux microorganismes sont Escherichia coli, suivi de Clostridium spp et d'Enterobacter spp.

Ces résultats sont en accord avec ceux des travaux de BOUCHER et NOUAILLE (2002) qui ont signalé chez les lapins diarrhéiques un déséquilibre de la flore intestinale entraînant la multiplication de colibacilles dont Escherichia coli.

Ces mêmes auteurs ont imputé le ballonnement d'abdomen à la multiplication d'une bactérie anaérobie stricte : Clostridium perfringens. Le genre Enterobacter étant aussi un colibacille, sa présence importante pourrait entraîner des troubles digestifs.

Notons aussi que CAMGUILHEM (1985) a isolé chez les lapins diarrhéiques provenant d'un élevage, plusieurs souches d'Escherichia coli appartenant toutes au sérogroupe 0103. La présence de la diarrhée pourrait faire suspecter la présence de coccidies comme l'ont montré les travaux de BOUCHER et NOUAILE (2002). Mais en 1982, LICOIS et al cités par CAMGUILHEM ont réalisé une infection expérimentale per os à partir d'une souche d'Escherichia coli appartenant au sérogroupe 0103 qui provoque à la dose de 104 bactéries par animal, une diarrhée mortelle sur 100% des lapins de six semaines d'une souche indemne de coccidiose. Toutefois, étant donné que ce travail ne s'est pas intéressé à la coccidiose, certains cas de diarrhée peuvent être dus à des coccidies.

3.2.1.5- Fréquence des lésions et des microorganismes en fonction de l'âge

Les lapins en engraissement sont plus infectés par Escherichia coli et Clostridium spp que ceux sous mères. Ils ont aussi plus les lésions du foie, du caecum, des reins et des intestins que ceux sous mères.

Ces résultats sont en accord avec ceux de BOUCHEUR et NOUAILLE (2002) ; DJAGO et KPODEKON (2000) qui ont signalé chez le lapin un stress causé par le sevrage et le changement du régime alimentaire. Ceci se traduit par un déséquilibre de la flore caecale et favorise la multiplication des colibacilles entraînant une diarrhée très liquide. Les mêmes auteurs ont souligné que l'entérotoxémie causée par Clostridium perfringens attaque plus les lapins en engraissement et entraîne une accumulation de gaz dans le caecum de ceux-ci. Au cours de cette même maladie, le foie est dégénéré, les reins et les intestins congestionnés.

3.2.1.6- Fréquence des lésions et des microorganismes en fonction du sexe

Ce travail a montré que les lésions d'organes et les microorganismes identifiés ne varient pas en fonction du sexe tant au niveau des lapins sous mères que ceux en engraissement.

Ces résultats pourraient s'expliquer par le fait que les lapins des deux sexes sont élevés dans les mêmes conditions et soumis au même régime alimentaire.

3.2.1.7- Relation entre le taux de létalité et les microorganismes identifiés

La moyenne de létalité est évaluée à 68% au cours de nos enquêtes et le principal microorganisme identifié est Escherichia coli.

Ce taux pourrait s'expliquer par la présence d'une des souches d'Escherichia coli qui entraînerait une mortalité importante comme l'ont montré les travaux de CAMGUILHEM (1985). De même LICOIS et al., cités par CAMGUILHEM (1985), ont obtenu une mortalité de 100% avec une souche d'Escherichia coli appartenant au sérogroupe O103 sur des lapins de six semaines à la dose de 104 bactéries, sur des lapins indemnes de coccidiose.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Cette étude a permis d'une part de faire un état de lieu des élevages cunicoles du sud-Bénin et d'autre part de mettre en évidence les pathologies du lapin par la recherche des lésions ainsi que la mise en oeuvre des analyses bactériologiques. La plupart des résultats ont été comparés avec ceux des pays tempérés à cause de l'inexistence d'une bibliographie propre aux espèces africaines. Au terme de ces travaux, nous pouvons affirmer que :

ü le ballonnement d'abdomen et la diarrhée sont les principaux signes dans les élevages cunicoles du sud-Bénin.

ü les principales lésions chez les lapins morts de maladies sont :

· la congestion du poumon, du foie, du l'intestin et de la trachée ;

· la dégénérescence du foie ;

· la présence de gaz dans le caecum à contenu diarrhéique ;

· un contenu diarrhéique de l'intestin ;

· un écoulement sanguinolent.

ü les principaux microorganismes rencontrés dans les élevages cunicoles sont Escherichia coli suivi dans une moindre fréquence de Clostridium spp et d'Enterobacter spp ;

ü pendant que les lésions d'organes et les infections bactériennes varient en fonction de l'âge, ils ne le sont pas en fonction du sexe.

En considérant les résultats de cette étude, nous suggérons que :

v les travaux soient poursuivis pour identifier le sérogroupe des souches d'Escherichia coli présentes dans les élevages cunicoles du sud-Bénin ;

v les travaux soient menés sur des lapins indemnes de coccidiose afin d'évaluer le rôle entéropathogène des souches d' Escherichia

coli identifiées et de déterminer à quelle dose ces derniers sont pathogènes ;

v après l'identification des souches pathogènes, qu'un antibiogramme soit fait pour découvrir les antibiotiques les plus efficaces pour lutter contre les souches d'Escherichia coli afin de réduire la mortalité dans les élevages cunicoles ;

v une bonne hygiène soit pratiquée dans les élevages ;

v la transition alimentaire lors du sevrage soit faite de façon progressive.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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2. BOUCHEUR S., NUOAILLE L., 2002 : Maladies des lapins 2eme Edition France Agricole, Paris, 271p.

3. CAMGUILHEM R., 1985 : Isolement d'une souche d'Escherichia coli (sérogroupe O103) responsable d'entérite colibacillaire du lapin en engraissement. Mise en évidence de son pouvoir pathogène. Revue Méd., 136, 61- 67.

4. COLIN et LEBAS., 1985 : Le lapin dans le monde Edition Association Française des Cuniculteurs, Paris, 287p.

5. COWAN and STEEL'S, 1993 : Manual for the Identification of Medical Bacteria. Third Edition, Cambridge University Press, 331p.

6. DJAGO Y., KPODEKON M., 2000 : Le guide pratique de l'éleveur de lapin en Afrique de l'Ouest, Imprimerie 2000, Cotonou, 106p.

7. GRASSE P. P., 1949 : Traité de Zoologie, Anatomie, Systématique, Biologie : Ed. Masson et Cie, Paris, 979p.

8. GUIRAUD J., GALZY P., 1980 : L'analyse microbiologique dans les industries alimentaires. Collection Génie alimentaire. Editions Usine Nouvelle, Paris, 63p

9. HULET S., 2003 : Point sur la filière cunicole au Bénin : perspectives d'avenir. Rapport de troisième de graduation agronomie, Option agronomie des régions chaudes, Ulg, 72p

10. KENOUKON C. 2005 : Répertoire actualisé des éleveurs.-Cotonou : A. Be. C., 26p.

11. KPODEKON M., 1988(a) : Hygiène et pathologies dans les élevages cunicoles du Bénin. In: Proceeding of the 4thcongres of the word Rabbit Science Association. Budapest, Hungary, October 10-14, 498-511

12. KPODEKON M., 1988(b) : Le point sur l'élevage du lapin en République Populaire du Bénin. Perspectives d'avenir. Cuni-Sciences 4, 15-26

13. KPODEKON M., TOMAGNIMENA  P., 1992 : Acceptabilité de la viande du lapin en république du Bénin. Bulletin d'information du réseau de recherche et développement cunicole en Afrique, 1, 15-21

14. LEBAS F., COUDERT P., ROUVIER R., ROCHAMBEAU de H., 1984 : Le lapin élevage et pathologie, Edition FAO, Rome, 298p

15. LEBAS F., COUDERT P., DE ROCHAMBEAU H., THÉBAULT R.G., 1996 : Le Lapin, Élevage et Pathologie (nouvelle édition révisée). FAO éditeur, Rome, 227 p

16. LICOIS D., COUDERT P., GUILLOT J. F., RENAULT L. : Diarrhée expérimentale du lapin : Etude de la pathologie due à des coccidioses intestinales (E. intestinalis) et des E. Coli. IIIe journée de la recherche cunicole INRA-ITAVI, 1982, Ed. ITAVI Paris, communication N° 27

17. PILET C., BOURDON L. J., TOMA B., MARCHAL N., BALBASTRE C., 1981 : Bactériologie médicale et vétérinaire. DOIN Editeur -Paris, 437p

18. THOTO J. M., 2006 : Utilisation de la Robénidine (cyscostat ND66G) en qualité d'addition anticoccidien dans l'aliment : effet sur la croissance et le degré d'infestation des lapins à l'engraissement. Thèse : Doctorat en Médecine Vétérinaire, Dakar, 63p

19. YAOU B. I., 2007 : Microbiologie générale Editeur : Imprimerie IPI, 168p

1. ANNEXES

Annexe 1 : Matériel

Pour l'autopsie, nous avons utilisé :

- une paire de ciseaux pour la dissection ;

- un plateau pour servir de bac d'autopsie ;

- les gants pour la protection des mains ;

- une pince anatomique pour servir de tenaille lors de la dissection.

Pour l'identification des différentes bactéries nous avons utilisé :

- Une paire de ciseaux et une pince anatomique stérilisées pour les prélèvements d'organes lésés ;

- des écouvillons stériles pour les prélèvements liquides ;

- un bec Bunsen pour assurer un champ stérile lors des manipulations microbiologiques ;

- un microscope photonique pour l'observation des germes ;

- une étuve pour l'incubation des cultures ;

- un bain marie pour l'homogénéisation et la stérilisation des milieux de culture ;

- un autoclave pour la stérilisation du matériel et des milieux de culture ;

- une balance de précision pour les différents pesés ;

- des boites de pétrie, des tubes à essaie, des portoirs, des paniers, des pipettes Pasteur, des lames porte objets, une anse de platine ;

- des milieux de culture (électifs et sélectifs), d'isolement et d'identification des germes ;

- le papier acétate de plomb, l'huile de paraffine et les réactifs comme H2O2, bandelette d'oxydase et le milieu Kovac.

Annexe 2 : Fiches d'enquête et d'autopsie

Fiche d'enquête

IDENTIFICATION DE L'ÉLEVAGE ET DES ENQUÊTEURS

Nom du propriétaire :

Localité :

Date de l'enquête :

Nom des enquêteurs :

CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉLEVAGE

Type d'élevage

Au sol En cages Autres (préciser)

Type de logement

Traditionnel Amélioré Autres (préciser)

Effectifs

 

Effectif

Observations

Reproductrices

 
 

Reproducteurs

 
 

Lapereaux à l'engrais

 
 

Total

 
 

Hygiène et soins

Habitat et matériel

Le logement est-il bien entretenu ? Oui Non

Si oui, fréquence du nettoyage ..........................................

Le matériel est-il bien entretenu ? Oui Non

Si oui, fréquence du nettoyage ..........................................

Les désinfectants sont-ils utilisés ? Oui Non

Si oui, fréquence du nettoyage ..........................................

Animaux

Les animaux tombent-ils malades ? Oui Non

Quels sont les signes souvent observés ? ...........................................

......................................................................................................

Quel est le nombre de malades en 2006 ? ........................................

Quel est le nombre de morts en 2006 ? ...........................................

En cas de maladies les soins sont-ils accordés aux animaux ?

Oui Non

......................................................................................................

Si oui, quels sont les produits souvent utilisés ? ..............................

Compte rendu d'autopsie

N° d'enregistrement.............

PROPRIÉTAIRE

Adresse :

Boîte postale : Ville :

VÉTÉRINAIRE :

IDENTIFICATION DE L'ANIMAL :

COMMÉMORATIFS :

EXAMEN DE L'ANIMAL

- Etat général (embonpoint, téguments, orifices et muqueuses) :

- Ouverture des grandes cavités :

Ø Appareil digestif :

Ø Appareil respiratoire :

Ø Appareil cardiovasculaire :

Ø Appareil uro-génital :

Ø S.R.H :

- Prélèvements effectués en vue des examens

ü Bactériologiques : .....................................................................

ü Histologiques : .........................................................................

ü Parasitologiques : .....................................................................

ü Toxicologiques : .......................................................................

CONCLUSION :

Date : Signature :

Annexe 3 : Milieux utilisés

- Gélose enrichie aux extraits de levure (G.E) : c'est un milieu d'enrichissement et d'isolement qui permet la croissance des diverses colonies pures.

- Bouillon enrichie aux extraits de levure (B.E) : c'est un milieu de culture et d'isolement qui permet la croissance de divers germes.

- Milieu de Chapman : c'est un milieu sélectif pour la culture des staphylocoques mais exceptionnellement d'autres coques peuvent y être cultivés sans virer le milieu.

- Milieu Mac-Conkey : c'est le milieu sélectif des bacilles gram négatifs

Annexe 4 : Tests d'identification

Coloration de Gram

C'est la coloration de base qui permet de distinguer les bactéries Gram positifs en violet des bactéries Gram négatifs en rose.

Technique

- Coloration par le violet de gentiane ;

· Recouvrir totalement la lame du violet de gentiane ;

· Laisser agir le violet pendant une minute.

- Mordançage

· Rejeter ensuite le violet en l'entraînant avec la solution de Lugol ;

· Laisser pendant quelques secondes puis le renouveler (le temps de mordançage est égal à une minute).

- Décoloration par l'alcool

C'est le temps le plus délicat de la coloration. Elle consiste à :

· laver la lame à l'alcool jusqu'à ce que le liquide qui tombe de l'étalement devienne incolore ;

· Rincer immédiatement à l'eau.

- Recoloration à la fuchsine

· Couvrir la lame de la fuchsine pendant 10 à 20 secondes et rincer à l'eau.

- Séchage et observation

· Sécher délicatement la lame recouverte avec du papier buvard

Recherche de mobilité 

La mobilité est recherchée en émulsionnant une colonie pure dans une goutte d'eau distillée déposée sur une lame propre et recouverte d'une lamelle puis observée au microscope à l'objectif 40.

Recherche de la catalase

La recherche de la catalase consiste à émulsionner dans une goutte d'eau oxygénée déposée sur une lame propre, une colonie pure. La réaction est positive lorsqu'il y a effervescence.

Recherche de l'oxydase

L'oxydase est effectuée avec un stick sur lequel on dépose une colonie pure. L'oxydase est positive lorsque le stick prend une couleur bleu-violet.

ANNEXE 5 : Caractères biochimiques de bacilles identifiés

Caractères biochimiques

BACILLES

[I]

[III]

[IV]

[V]

[VI]

[VII]

[VIII]

[IX]

[X]

[XI]

[XII]

[XIII]

[XV]

Gram

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

+

-

-

Mobilité

+ (-)

+

+

+

+ (-)

-

-

-

-

+

+

-

+ (-)

Catalase

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

Oxydase

-

-

-

+

-

-

+

+

+

-

-

-

-

Urée

-

+,-

d

+

+

-

-

-

+

-

-

+

-

Indole

+

-

-

nt

-

-

+

+

+

+

-

-

-

H2S

-

-

+,-

nt

+

-

-

-

-

+

nt

-

-

Glucose (gaz)

+

+

+

+

+

-

+

+

+

+

+

+

-

Lactose

+

v

d

-

-

-

-

+

+

-

nt

+

-

Maltose

+

+

+

-

-

-

-

+

+

+

nt

+

+

Mannitol

+

+

+

+

-

-

+

+

-

-

+

+

+

Sorbitol

+

+,-

+

nt

-

d

d

+

-

-

nt

+

-

Inositol

-

v

-

nt

-

nt

nt

nt

nt

nt

nt

nt

nt






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams