Université Mohamed 1er
UFR:Economie et management
Faculté des sciences Juridiques du sport
économiques et sociales
Oujda
Mémoire de fin d'études pour
l'obtention du diplôme des études supérieures
spécialisées (DESS) en économie et management du
sport
REFLEXIONS SUR LA DECENTRALISATION
ET LA DECONCENTRATION DE LA
GESTION
DU SPORT SCOLAIRE
Réalisé par:
Encadré par:
Boucif ZAOUI
Le professeur Mostafa AMROUS
Membres du
Jury:
Mr. AMROUS
Mostafa Professeur de l'enseignement supérieur
à la Faculté des S J E S. Oujda.............Président
Mr: BEDHRI
Mohammed Professeur de l'enseignement
supérieur à la Faculté des S J E S. Oujda
..........suffragant
Mr MELHAOUI Mohammed Professeur
de l'enseignement supérieur à la Faculté des Sciences
Oujda .........suffragant
ANNEE UNIVERSITAIRE 2006/2007
Remerciements
Je voudrais remercier particulièrement, le
responsable de l'UFR Monsieur le professeur Mostapha
Amrous qui a accepté d'encadrer ce travail.
Je remercie également le professeur
Jamal Eddine Zohir, fondateur de l'UFR:
économie et management du sport à la faculté des S J E S,
Oujda.
Mes chaleureux remerciements à l'issue de ce
travail, vont à l'endroit de :
Mrs. Les professeurs de
l'UFR: économie et management du sport;
Mrs. Les membres de jury;
Mr. Omar Bousalham,
responsable du bureau provincial du sport Scolaire à la
délégation Oujda Angad;
Mr. Abdellah Ben taleb inspecteur
coordonnateur d'EPS à l'académie d'éducation et de
formation de la région orientale;
Mrs. Les responsables de la direction de la
promotion du sport scolaire;
Mrs. Les responsables de la
fédération royale marocaine du sport scolaire.
Dédicace
A mes parents;
A mon frère et mes soeurs;
A ma femme et mes fils;
A tous mes amis et mes collègues.
Liste des acronymes
APS : Activité Physique et
Sportive
ASS : Association Sportive Scolaire
CCUSEPS : Comité centrale
Universitaire et Scolaire d'Education
Physique et Sportive
COSEF : Commission Spéciale
d'Education et de Formation
CSSU : Comité Sportif
Universitaire
DPSS : Direction de la Promotion du Sport
Scolaire
EPS : Education Physique et Sportive
FRMSS : Fédération
Royal Marocaine du Sport
LA CHARTE : la Charte
Nationale de d'éducation et de la formation
MEN : Ministère de l'Education
Scolaire
PROCADEM : Projet de Renforcement des
Capacité Institutionnelles du
Système Educatif Marocain
Résumé:
Le présent travail consiste à étudier
et à comprendre l'évolution du processus de la
décentralisation/déconcentration dans le système
éducatif Marocain afin d'embrasser une réflexion sur la gestion
à proximité et de partage du sport scolaire.
Pour cela notre travail consistera à collecter des
informations auprès des instances chargées de la gestion du sport
scolaire, puis une synthèse bibliographique orientée vers des
démarches spécifiques et enfin des entretiens avec des acteurs et
partenaires qui oeuvrent dans le domaine.
Le choix de ce sujet s'explique d'une part par les
diverses fonctions du sport scolaire : éducative, culturelle,
sociale..., et d'autre part par son rôle déterminant dans
l'avènement du sport civil et par le fait d'être une
activité qui rayonne à l'intérieur et même à
l'extérieur du pays
Cette étude tend à contribuer
également tant que modestement à faire comprendre le processus de
décentralisation/déconcentration et de la gestion participative.
Cette contribution se fera par la présentation de quelques
définitions et significations des concepts liés à la
gestion efficace.
Les mots clés: sport scolaire,
décentralisation, déconcentration, gestion, gestion
participative.
Plan
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE
L'ORGANISATION DU SPORT SCOLAIRE AU MAROC.
CHAPITRE I : QUELQUES ASPECTS ET CADRE LEGISLATF ET
REGLEMENTAIRE DU SPORT SCOLAIRE
SECTION I: QUELQUES ASPECTS DU SPORT SCOLAIRE
MAROCAIN
SECTION II:CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DU
SPORT SCOLAIRE MAROCAIN
SECTION III LES INSTANCES
RESPONSABLES DE LA GESTION DU SPORT SCOLAIRE MAROCAIN
Paragraphe 1- LA FEDERATION ROYALE MAROCAINE
DU SPORT SCOLAIRE
(FRMSS)
a) les objectifs de (FRMSS)
b) Les membres du bureau exécutif de la FRMSS
c) Le financement de la FRMSS
Paragraphe 2 - La direction de la promotion du
sport scolaire (DPSS)
a) Divisions et services de la DPSS
b) les objectifs de la DPSS
c) Les moyens organisationnels et informationnels de la
DPSS
CHAPITRE II : DECENTRALISATION ET DECONCENTRATION,
QUELLES RELATIONS?
SECTION I: DECENTRALISATION ET
DECONCENTRATION:
CADRE HISTORIQUE ET CONCEPTUEL
Paragraphe 1- La
décentralisation
a) Significations de la décentralisation
b) Les avantages de la décentralisation
c) Les limites de la décentralisation
Paragraphe 2 La
déconcentration
a) Significations
b) Les avantages de la déconcentration
c) Les limites de la déconcentration
SECTION II: DECENTRALISATION ET
DECONCENTRATION
AU MAROC
Paragraphe 1 Les étapes fondamentales du
processus de la décentralisation et de la déconcentration
a) Les étapes du processus
b) Les indicateurs montrant le choix du processus
Paragraphe 2: Expérience de la
décentralisation et de la déconcentration dans le secteur de
l'éducation de la formation
a) Opérationnalisation des contenus de la charte
- Au niveau central
- Au niveau régional
- Au niveau provincial
- Au niveau local
b) Les possibilités humaines et
matérielles accompagnant le processus de la décentralisation et
la déconcentration
- Au niveau des ressources humaines
- Au niveau financier et matériel
c) Approche évaluative de l'actuelle
expérience
DEUXIEME PARTIE : VERS UNE REFLEXION DE LA GESTION
DECENTRALISEE ET DECONCENTREE DU SPORT SCOLAIRE
CHAPITRE I : LES MESURES A PRENDRE POUR LE
PROCESSUS DE LA DECENTRALISATION ET LA DECONCENTRATION DU SPORT
SECTION I: Les possibilités accompagnant
la gestion décentralisée et déconcentrée du port
scolaire
- Au niveau institutionnel
- Au niveau gestionnaire
- Au niveau des ressources humaines
SECTION II: Organisation et
responsabilités de la gestion
- Au niveau de l'académie
- Au niveau de la délégation
- au niveau de l'ASS (établissement)
CHAPITRE II : LA GESTION PARTICIPATIVE, UNE
APPROCHE POUR LA MISE EN OEUVRE DU PROCESSUS DE LA DECENTRALISATION ET LA
DECONCENTRATION DE LA GESTION DU SPORT SCOLAIRE
SECTION I: Présentation du
concept et définitions
- Participation
- Importance et limites de la participation
- La gestion participative
- Les objectifs de la gestion participative
- Approche participative, avantages et
inconvénients
- Conditions favorisantes
SECTION II : Gestion participative et
sport scolaire
- Les retombées positives
- Les instruments utiles
- Communication et information
- Les pouvoirs, quelles responsabilités
à partager?
- Pouvoir hors champ
- Pouvoirs partageables
- Le leadership et l'équipe de
travail.
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE.
INTRODUCTION GENERALE
Le sport est un symbole et représentation des
valeurs fondamentales d'une société .Dans la tribu
archaïque, les valeurs physiques sont essentielles, la
sécurité et la survie en dépendent. Ce sont donc des
valeurs sociales et de ce fait, elles sont respectables.
Il évoluera ensuite en trois étapes,
chaque nouvel ordre sportif fondamental diffère du
précèdent et généré par lui, s'installe en
son lieu et sa place .Chacun de ces trois ordres sportifs porte en lui un
projet idéologique différent, l'obligation de l'adaptation des
structures institutionnelles, une discipline sportive dominante nouvelle, une
aire territoriale de compétition s'élargissent et des moyens de
médiatisation en perpétuelle révolution.
La période moderne a commencé avec
l'industrie .Le sport moderne naît donc naturellement en Angleterre vers
1850, car l'industrialisation débute dans ce pays .C'était une
pratique basée sur une esthétique, une éducation et une
morale. Le sport s'est codifié et s'est structuré en clubs, en
fédération, en championnats et se développe en unifiant
ses règles.
L'idée du sport migre vers l'Europe et le reste du
monde. Le professionnalisme remplace les premières valeurs (morale,
éducation); on ne joue plus pour fraterniser, on travaille. Grâce
à sa médiatisation, le sport connaît une dynamique
planétaire et il est devenu marchand mondialisé.1(*) Le sport est partout, les
performances des athlètes et des équipes sportives inondent les
medias sur fond de prouesses techniques et humaines, mais aussi sur fond de
scandales (finances mal gérées conflit d'intérêt,
dopages racisme, ségrégation violence, etc.)2(*)
Le Maroc a connu le sport moderne à travers la
colonisation. C'est ainsi l'administration coloniale à été
à la base de son implantation et de sa relative diffusion avec son
système d'organisation, son mode de gestion et les lois qui le
régissent. Cet héritage du passé colonial a eu encore, des
retentissements structurels, politiques et économiques, sur
l'organisation du sport. 3(*)
Le sociologue Jacques Defrance4(*) donne une
définition au sport moderne qui renvoie à deux éthiques:
une éthique du sport de compétition orientée vers le
résultat et une éthique du sport de loisir orientée vers
le plaisir (qui peut être associé à des
préoccupations et de représentation sociale).5(*)
En plus de ses fonctions éducative et sociale, le
sport scolaire - notre sujet- fait partie de la classification des sports de
compétition.
Sport et éducation physique et sportive (EPS)
sont deux secteurs intimement liés à des données d'ordre
social, culturel et politico-économique. L'EPS en tant que
matière d'enseignement à part entière a adopté les
activités physiques et sportives (APS) comme support pour la
concrétisation de ses objectifs. Les APS ne sont pas pratiquées
avec un souci de performance, mais comme pratique sociale, culturelle de
formation et d'éducation. Au cours d'une année scolaire, pendant
les séances d'EPS l'élève se trouve contraint de
pratiquer plusieurs APS. Selon ses motivations, ses capacités il peut
avoir un penchant pour l'une d'entre elles et désire en renforcer son
temps de pratique. Dans le cade des cours obligatoires d'EPS, il ne peut pas
assouvir ses désires. En revanche lors des séances d'ASS, ceux-ci
peuvent devenir réalité. Le sport scolaire est le vocable qui
désigne l'ensemble des APS programmées et pratiquées dans
l'espace de l'école en tant qu'activités facultatives dans le
cadre de l'association de l'établissement. L'espace de l'école
offre la possibilité à la pratique des APS classiques: quelques
disciplines d'athlétisme, les sports collectifs et les sports
individuels.
Le sport scolaire marocain a connu son démarrage
durant la période coloniale. La création des associations
sportives scolaires a joué, directement ou indirectement, un rôle
important dans le développement du sport au Maroc, comme le
décrit J.THRIBAULT," au Maroc on peut dire que c'est le
sport scolaire qui va influencer l'évolution de tout le mouvement
sportif durant la période coloniale".Cette dernière a connu la
naissance d'un ensemble d'associations sportives scolaires dont voici les
premières:
A.S.S. Lycée Lyautey, Casablanca;
A.S.S. College Moulay Youssef, Rabat;
A.S.S. de Oujda;
A.S.S. Lycée Gouraud;
A.S.S. College Moulay Idriss, Fes;
A.S.S. Lycée Poemirau de Mekhnès;
A.S.S. Collège de Safi;
A.S.S. Lycée Mongin de Marrakech;
A.S.S Ecole industrielle de Casablanca;
A.S.S Collège des orangers, Rabat;
A.S.S. de FES;
A.S.S. Lycée Paul Lyautey, Kenitra;
A.S.S. Lycée de Tanger;
A.S.S. Collège d'Azrou;
A.S.S. Collège de Khouribga;
A.S.S. Lycée de jeunes filles, Casablanca.
6(*)
Les premiers championnats inter-classes ont eu lieu en
1947dans les différents lycées du pays. Toutes les équipes
de cette époque étaient encadrées par des enseignants
français d'EPS.
Le sport étudiant joue un rôle essentiel et
complémentaire au programme d'éducation physique. Sa pratique
est pour certains élèves un moyen important pour contrer le
décrochage scolaire. Elle contribue à l'estime de soi et au
développement de la personnalité .Elle offre aux
élèves la possibilité de vivre des expériences de
groupe inoubliables .Elle leur permet de dépasser leurs limites
personnelles et souvent d'améliorer leurs performances
scolaires.
Actuellement, l'organisation et le développement de ce
secteur sont confiés à la FRMSS, qui regroupe l'ensemble des
associations sportives d'établissements et la DPSS, qui apporte des
garanties éducatives et un suivi pédagogique correspondant aux
finalités de l'éducation nationale.
Cette activité est l'une des disciplines de
l'éducation nationale qui contribue de son coté à la
formation complète et harmonieuse des scolarisés; en participant
au développement des trois domaines de la personnalité:
psychomoteur, cognitif et socio-affectif. Cette fonction normalement le
qualifie de bénéficier des mêmes avantages que les autres
activités.
La charte nationale aborde la réforme de
l'éducation sous des angles, incluant la réforme du
système de gestion par une réelle décentralisation et
déconcentration vers les académies régionales, les
délégations et les établissements
scolaires. 7(*)
Dans ce cadre, on peut se demander quelles sont les limites
inhérentes à la gestion du sport scolaire ?
Au coeur de cette recherche réside la conviction qu'un
système de gestion a besoin pour être efficace, que les instances
centralisées accordent aux structures régionales, provinciales et
locales (les établissements scolaires), une autonomie de gestion dans un
cadre de responsabilité clairement définie.
L'objectif est donc ici d'explorer les réponses
possibles à diverses questions fondamentales, parmi lesquelles:
Comment sont organisées les instances
centralisées responsables de la gestion du sport du sport scolaire? Sur
quelle forme, assurent-elles leurs services d'orientation, de planification de
programmation...auprès des structures régionales, provinciales et
locales?
Quelles conditions permettant, aux services
régionaux; provinciaux et locaux de gérer le sport scolaire dans
un contexte de décentralisation et déconcentration? Et quelle
approche d'accompagnement adaptée pour la mise en oeuvre de ce
processus?
Pour répondre à ces différentes
questions, nous présenterons notre travail en deux parties:
1°- L'organisation du sport scolaire;
2°- Vers une réflexion sur la gestion
décentralisée et déconcentrée du sport scolaire,
accompagnée de la gestion participative, comme approche de mise en
oeuvre.
Première partie
L'organisation du sport scolaire marocain.
Conformément aux finalités du
ministère de l'éducation nationale développées par
le fascicule des orientations pédagogiques, relatives au sport scolaire
de septembre 2001, les associations sportives adhérentes, construisent
le projet de leurs activités sportives en accord avec les principes
généraux et orientations développés par la FRMSS et
la DPSS. Leurs actions et programmes s'articulent avec les données du
programmes national de l'activité sportive annuelle.
Lesdites orientations constituent une
référence pour le sport scolaire. Il englobe les cadres suivants:
Le cadre général;
- Définition du sport scolaire;
- Les finalités du sport scolaire;
- Les objectifs du sport scolaire.
Le cadre législatif;
- Le coté législatif du sport scolaire;
- Les séances des activités sportives
scolaires;
- Le contrôle des activités sportives
scolaires.
Le cadre méthodologique;
- Le projet sportif de l'établissement;
- Les activités sportives support
- La fiche de préparation de la séance
d'entraînement.
Le cadre organisationnel;
- L'organisation du sport scolaire;
- Les commissions techniques;
- La participation aux championnats du sport scolaire;
- L'inspecteur chargé de l'activité sportive
scolaire;
- Le financement du sport scolaire.
Ce premier chapitre sera scindé en deux sections:
1°:quelques aspects et cadre législatif et réglementaire du
sport scolaire, 2°: les instances chargées de la gestion du sport
scolaire marocain.
CHAPITRE I : QUELQUES ASPECTS ET CADRE
LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DU SPORT SCOLAIRE MAROCAIN.
SECTION I -Quelques aspects du sport scolaire marocain:
Autrefois, véritable laboratoire de formation
des futurs champions, l'ASS (mercredi et vendredi après-midi) ne remplit
plus ce rôle comme avant même avec la récente
réforme. Des programmes trop chargés, l'élaboration des
emplois du temps ne respecte plus les orientations pédagogiques, les
séances payantes de soutien et les nombreux contrôles et examens
ne laissent guère de temps libre aux élèves pour pratiquer
le sport comme avant.
L'examen des programmes nationaux de
compétitions montre une réduction des APS programmées dans
l'espace des établissements scolaires. En effet nombreuses sont les
disciplines qui ne figurent pas dans les programmes des compétitions,
à titre d'exemples: l'haltérophilie, , la gymnastique artistique
et la natation. Les sports collectifs et l'athlétisme
bénéficient d'un intérêt particulier de la part des
responsables du sport scolaire au détriment d'autres activités
(l'opération des 60 000 pratiquants de football, les compétitions
de cross etc.).Ceci peut être à cause de leurs participations
massives et équipements moins exigeants. Cette réduction ne
contribue guère à l'enrichissement de la culture sportive de
l'élève et/ou l'étudiant marocain. Un autre point
défaillant; il s'agit du grand intérêt
réservé localement à la préparation des
compétions du cross, au détriment des autres activités. Ce
choix réduit le nombre des compétitions à deux ou à
trois rencontres en championnat provincial et parfois des équipes
participent aux phases finales sans compétition auparavant. Plus gave
que ça : dans beaucoup de régions, de quartiers, et dans le monde
rural, L'EPS est inexistante à l'école primaire. Même
très peu pratiquée dans le secondaire pour des raisons
matérielles (manque d'infrastructure) et humaines (faible nombre
d'enseignants formés en domaines de l'entraînement, de
l'arbitrage, de l'organisation de l'événement sportif). Ce manque
se répercute d'une manière négative sur la culture
sportive des scolarisés et le nombre des licenciés dans le sport
fédéral.
Cet état ne peut qu'influencer négativement
l'ensemble des secteurs qui utilisent les activités physiques et
sportives (APS) comme fin ou comme moyen pour la formation de l'enfant marocain
(sport civil, sport militaire, sport corporatif,
sport de loisir, etc.). Malgré toutes ces
réalités amères, notre pays a enfanté toute une
lignée de grands champions qui sont fiers d'avoir fait leurs premiers
pas à l'École. De Saïd Aouita
à Hicham El Guerrouj en passant par Naoual Al
Moutaouakil, khalid Skah , Moulay
Boutayeb et Nazha Bidouane pour ne citer que les
figures de proue du sport national, tous ont été des produits du
sport scolaire avant d'être pris en main par le sport civil.
SECTION II- Le cadre législatif et
réglementaire du sport scolaire marocain.
A ses débuts, en 1919, le sport scolaire était
dirigé par des militaires, cet état a duré jusqu'à
1929, date de la création du comité central universitaire et
scolaire d'EPS (C.C.U.S.EPS)8(*) qui s'est chargé de son organisation
et sa gestion. Au fil des ans comme d'autres secteurs, le sport scolaire s'est
organisé en érigeant son cadre législatif et ses instances
qui n'ont pas cessé de connaître les changements et les
réaménagements.
La participation aux activités sportives et la
compétition pour les championnats scolaires sont obligatoires pour tous
les établissements de l'enseignement public et privé. A cette
fin, le législateur a instauré un ensemble de textes
législatifs et organisationnels dont voici quelques uns:9(*)
Jusqu'au 1989, le sport national
était réglementé et géré par le Dahir
n° 1-57-245du 4 Safar (10 septembre 1957), relatif à
l'activité des associations, ligues, fédérations et
groupements sportifs et son décret d'application n° 2-57-0497du
Rebia 1° (3 octobre 1957) relatif à l'organisation du sport et au
dahir 1-58-376du3 Joumada 1° 1378(15novembre1958). 10(*)
Avant l'indépendance, le sport était
régi par la loi française du 1er juillet 1901 relative
au contrat d'association. En 1941, des textes français fixèrent
les responsabilités du bureau des sports créé un an
auparavant. En 1944 d'autres textes accordèrent un certain nombre
d'attributions au même service. Puis, en 1947 des textes
organisèrent le contrôle médical des activités
sportives.
Il a fallu attendre plus de 35 années pour que le
législateur édicte une nouvelle loi relative à
l'éducation physique et aux sports, suivie par deux décrets
d'application du 29 octobre 1993 et 23 juillet 1995, et ensuite un
arrêté ministériel du 7juillet 1997.
11(*)
L'enseignement de l'EPS est dispensé au sein des
établissements d'enseignement primaire, secondaire et de formation
professionnelle, public ou privé. Cet enseignement est assuré et
sanctionné comme toute autre discipline enseignée au desdits
établissements et selon des modalités appropriées.
Il est rendu progressivement obligatoire pour chaque
niveau d'enseignement par voie réglementaire en fonction des moyens dont
dispose l'administration. (Article n°2) 12(*)
La particularité de la loi 06-87 est qu'elle
s'assigne comme objectif de codifier, d'organiser et de contrôler les
activités sportives aussi bien à l'échelle des
associations et des établissements sportifs qu'à celle des
secteurs particuliers des sports et de l'éducation physique en salle. On
entend par salle et établissement privé de sport ou
d'éducation physique au sens de la présente loi, tout
établissement privé ayant pour objet l'enseignement et/ou la
pratique d'une activité sportive.
Trois idées maîtresses sont à retenir de
cette loi :
- L'Etat est responsable du développement du mouvement
sportif
- L'Etat assume l'encadrement du mouvement sportif
- L'Etat assume également le contrôle
On voit donc que désormais l'Etat ne se
limite pas à mettre en place l'encadrement juridique du sport, mais
s'investit au niveau de son fonctionnement et son devenir.
L'unification des activités sportives sous un
même texte de loi tend à instaurer une meilleure organisation du
sport national devant lui permettre, en principe, d'atteindre de manière
durable un niveau compétitif performant sur la scène
internationale.
Pour l'application de la loi précitée
n°06-87, le ministère de l'éducation nationale est
chargé de:
- approuver les statuts de la fédération
nationale du sport scolaire et celle des sports universitaires.
- Déterminer et attribuer la qualité de
sportif de haut niveau.
- Donner son avis pour autoriser l'organisation des
manifestations sportives.
- Prononcer l'interdiction, à titre temporaire ou
définitif, de participer à des compétitions sportives
organisées par les associations sportives scolaires et universitaires et
leurs fédérations respectives ou de les organiser;
- Viser conjointement avec le ministère des
finances les conventions de parrainage conclues entre les associations
sportives scolaires et universitaires d'une part, et les entreprises publiques
ou privées d'autre part.
En application de l'article 48 de la loi n°06-87
précitée, nul ne peut, contre
rétribution quelconque enseigner l'éducation
physique et du sport, s'il n'est titulaire de diplôme du second cycle des
écoles normales supérieures ou du certificat de sortie des
centres pédagogiques régionaux (spécialité
d'éducation physique et sportive) ou d'un diplôme
équivalent13(*). La charte nationale
d'éducation et de formation stipule ce qui suit :
« l'éducation physique et sportive (EPS) est
considérée comme un domaine crucial et obligatoire aux niveau de
l'enseignement primaire, collégial et secondaire. L'EPS doit faire
l'objet du même intérêt et de la même importance
accordée aux autres disciplines d'enseignement. Ses horaires doivent
être fixés avec soin, en consacrant une partie à des cours
théoriques, permettant à l'apprenant d'acquérir les
notions de base du champ cognitif de ce domaine ».
Concernant la promotion des activités sportives,
l'éducation physique scolaire et universitaire et les activités
parascolaires, le lever 12, déclare: « Seront
instituées des instances régionales de recherche,
d'évaluation et de promotion de l'éducation physique, du sport
scolaire et universitaire et du sport national en
général », ou « veiller à la
création de complexes de sport au niveau régional, utilisables
par les institutions scolaires et universitaires et par les associations de
jeunesse...».14(*)
L'arrêté du ministre de
l'éducation nationale15(*) du 30 juin 1959 portant création d'un
comité des sports scolaires et universitaires (CSSU) a pour but
de :
- Développer et de contrôler les activités
sportives dans les établissement publics, scolaires et universitaires,
notamment par la création de sections sportives,
- Organiser à leur usage des compétitions
locales, régionales et interrégionales.
CHAPITRE III : LES INSTANCES SPORTIVES CHARGEES
DE LA GESTION DU SPORT SCOLAIRE MAROCAIN.
Actuellement, le sport scolaire au Maroc est
géré par deux institutions centralisées; sources de
décisions et d'orientations. L'une administrative: la direction de la
promotion du sport scolaire et de l'organisation des compétitions
(DPSS), représentant le ministère de l'éducation
nationale et l'autre associative: la fédération royale marocaine
du sport scolaire (FRMSS) a laquelle sont affiliées, les sections
régionales (au niveau de l'académie) et les sections provinciales
(au niveau de la délégation).Les actions de ces deux institutions
se complètent pour encadrer respectivement un service public et une
activité associative. Différents postes de commandement se sont
succédés pour la gestion de ce secteur. Ces derniers peuvent
être représentés par la succession de différentes
organisations et structures:
ü Le comité central universitaire et scolaire
d'éducation physique et sportive (CCUSEPS) crée par
l'arrêté du secrétariat général le 20mars
1929, modifié le 25 novembre 1937.
|
ü Fondation du comité du sport scolaire et
universitaire (CSSU) en 1959.Il a remplacé le comité central du
sport scolaire.
|
ü Création de l'inspection d'éducation
générale d'éducation physique et du sport scolaire
à la fin des années cinquante.
|
ü Création du service de l'éducation
physique et du sport scolaire en 1973.
|
ü Création de la division d'éducation
physique et du sport scolaire en 1975.
|
ü Fondation de la l'association marocaine du sport
scolaire (AMSS) en1986.
|
ü Création de direction d'éducation
physique, du sport et de l'hygiène scolaire en 1994.
|
ü Fondation de la fédération royale
marocaine du sport scolaire le 28 mai 1996 (FRMSS).
|
ü Création de la direction du sport scolaire en
1998.
|
Source: Orientations pédagogiques du sport
scolaire, septembre 2001.
Paragraphe:1- La fédération
royale marocaine du sport scolaire.
Le 28mai 1996, la fédération marocaine du sport
scolaire fut créée .Son efficacité a
été atteinte grâce aux savoir-faire des enseignants d'EPS,
à leurs compétences et à leurs dévouements dans
l'encadrement et grâce aux services des associations sportives
d'établissement qui participent à la concrétisation des
programmes de l'activité sportive au profit de plus de participants.
Les statuts de la FRMSS ont été
approuvés à l'unanimité par l'assemblée
générale à Rabat le28mai 1996. Le 26 novembre 1996, sont
ratifiés par le ministère de l'éducation nationale.
La (FRMSS) est constituée conformément au
statut type d'association sportive d'amateurs à caractère
multidisciplinaire sur la base des textes suivatns:
Vu le dahir n°1-58-376 du 3 joumada 1°
1378(15novembre 1958) réglementant le droit d'association, tel qu'il a
été modifié et complété par le dahir
n°1-73-283 du 6 rabii 1° 1393(10avril1973);
Vu la loi n°06-87relative à l'éducation
physique et sportive et aux sports, promulguée par le dahir
n°1-88-172du 13choual149(19mai1989), notamment ses articles 4et 5;
Vu le décret n°2-93-764du13 joumada 1°
1414(29octobre 1993) portant application de la loi n°06-87relative
à l'éducation physique et aux sports, 16(*)
a) Les objectifs de la FRMSS:
Dans le cadre du règlement, la FRMSS se charge de tout
ce qui concerne le sport scolaire de point de vue : économique,
législatif et social. Elle s'engage à réaliser les
objectifs suivants:
ü Faire connaître aux établissements
concernés les bienfaits du sport scolaire.
ü Promouvoir et encourager le sport scolaire au sein des
établissements de l'éducation et l'enseignement public, des
établissements de l'enseignement privé, et les
établissements de la formation professionnelle.
ü Offrir l'occasion de la pratique sportive à tous
les scolarisés et d'une manière démocratique dans les
milieux: urbain et rural sans distinction entre les sexes.
ü Se baser sur le sport scolaire comme moyen pour
faciliter le rapprochement la compréhension et l'amitié entre les
élèves et les encadreurs.
ü Renforcer les activités des associations
sportives scolaires et coordonner entre elles.
ü Etablir le programme national des compétitions
sportives scolaires aux niveaux: local, provincial, régional,
interrégional et national. Elle est l'institution représentative
du sport scolaire marocain dans les compétitions internationales.
ü Développer et renforcer les relations avec les
fédérations sportives nationales dans le cadre du partenariat
visant l'alimentation du sport national par les pratiquants
scolarisés.
ü Essayer de faire de l'éducation physique et
sportive une matière à part entière dans le cursus
scolaire.
ü Contribuer à rehausser le niveau scientifique et
technique des personnes qui encadrent le sport scolaire.
Pour atteindre ces objectifs la FRMSS se donne les moyens
suivants :
ü Organisation des colloques, séminaires, stages
et sessions de formation au Maroc et à l'étranger au profit des
élèves et des encadreurs.
ü Création des liens avec les institutions qui
s'intéressent au sport
ü Organisation et participation aux compétitions
nationales, continentales, internationales et / ou arabes.
La composition de la FRMSS et celle de ses sections, leurs
organisations et leurs organes sont constitués
conformément au dahir n° 1-58-376 du 3 Joumada
11378(15novembre1958)et aux dispositions particulières de la loi
n°06-87 relative à l'éducation physique et aux
sport. 17(*)
b) Les membres du bureau exécutif18(*) :
ü Le président de la fédération (le
ministre de l'éducation nationale);
ü Le vice président de la
fédération;
ü Le président délégué de la
fédération;
ü Le secrétaire général de la
fédération (obligatoirement un spécialiste en
éducation physique et sportive);
ü Le vice secrétaire général de la
fédération;
ü Le trésorier de la fédération;
ü Le vice trésorier de la
fédération;
ü Le coordonnateur des sports collectifs;
ü Le coordonnateur des sports individuels;
ü Les assesseurs (ils sont au nombre de quatre).
c) Le financement
Les ressources financières de la
fédération se composent :
- Des cotisations des membres de la
fédération;
- Des subventions allouées par l'Etat et / ou les
collectivités locales;
- Des dons et legs octroyés par une quelconque partie,
les membres de la fédérations, ses sections et ses associations
sous condition d'acceptation par le comité exécutif.
- Les ressources de la publicité, du marketing et des
contrats conformément à la loi précitée,
n°06-87.
- Les aides reçues dans le cadre du parrainage, du
partenariat, et de la publicité.
- Toutes autres ressources sous conditions d'acceptation par
le comité exécutif.
- 15% des cotisations annuelles de l'ASS de
l'établissement19(*).
La répartition des cotisations est comme
suit:
L'ASS de
l'établissement
|
La section
provinciale
|
La section
régionale
|
La
FRMSS
|
La caisse du soutien du sport scolaire
|
65%
|
10%
|
5%
|
15%
|
5%
|
Source: circulaire n°1 de la FRSS, les droits
d'adhésion à la FRMSS, 10 juin 1997.
Paragraphe 2: La direction de la promotion du
sport scolaire (DPSS):
Créée en 1998, elle est l'une des neufs
directions du ministère de l'éducation nationale. Elle cherche
à travers sa stratégie de donne à la FRMSS et l'ASS un
rayonnement attractif le long de l'année scolaire.
a) Divisions et services de la DPSS
DPSS
|
Division des activités et associa-
tions sportives scolaires:
|
Division de l'élite sportive scolaire,
la formation et la documentation
|
· Service des activités sportives
scolaires;
· Service des associations sportives scolaires;
· Service de la gestion des infrastructures sportives;
· Service du partenariat sportif.
|
· Service de l'élite sportive scolaire;
· Service de l'assurance sportive scolaire;
· Service de la formation et la docu-
mentation;
· Service de l'évaluation et le suivi.
|
b) Les objectifs de la DPSS
La direction de la promotion du sport scolaire et de
l'organisation des compétitions sportives scolaire a pour objectifs:
? Promouvoir et organiser les activités sportives en
milieux public et privé ;
? Représenter le ministère au sein de la
fédération royale marocaine du sport scolaire ;
? Assurer l'élaboration et le suivi d'une banque de
données des athlètes scolaires;
? Assurer les relations avec les différentes
organisations sportives nationales et internationales et notamment le
comité national olympique marocain et les fédérations
marocaines de sport en concertation avec les autorités gouvernementales
concernées;
? Assurer la formation continue du personnel et l'encadrement
des athlètes scolaires.20(*)
c) les moyens organisationnels et
informationnels:
ü Un programme annuel arrive aux établissements
chaque début d'année scolaire. C'est un document qui comporte les
différentes rencontres et compétitions à l'échelon
local, provincial, régional et national. Il désigne
également les dates du commencement des rencontres locales, provinciales
et régionales ainsi que celles des championnats nationaux et leurs
lieux;
D'autres fonctions propres à la DPSS, mais elles
sont rarement remplies:
ü Organisation des stages au profit des pratiquants et
professeurs (stages: d'entraînement, d'arbitrage, d'organisation
d'événement sportif...);
ü Contribution à la création de stages
d'entraînement;
ü Permettre aux instances de la périphérie
de bénéficier des résultats de la collaboration des
partenaires qui oeuvrent dans le domaine sportif, le sponsoring, le marketing
et la communication.
Ces lacunes sont la résultante de l'absence de la mise
en oeuvre du processus de la décentralisation et de la
déconcentration de la gestion qui demeure dans le cadre théorique
et pratiquement en phase embryonnaire.
Il s'avère par ailleurs que la concentration du
pouvoir de décision au sommet de la hiérarchie administrative du
fait particulièrement de l'intervention accrue de l'Etat et ses services
est véritablement inadaptée aux exigences d'une gestion
efficace21(*). Elle est caractérisée par:
- Manque de proximité des agents des institutions;
- Répartition non homogène des organismes;
- Insuffisance de personnel;
- Manque de système d'information adapté;
- Insuffisance des actions de coordination;
- Peu d'effort consacré aux actions facilitatrices,
comme la formation;
- Insuffisance des moyens alloués à la
pratique.
La pratique du sport scolaire est organisée
autour d'un système d'association au sein des établissements
scolaires. Leur existence et gestion font partie intégrante depuis de
longues années (depuis le protectorat).Malgré, ce passé
qui parait enraciné dans l'évolution moderne du système
éducatif marocain, force de constater que la gestion du sport scolaire
demeure encore incapable de satisfaire les besoins de ses partenaires.
A cet égard nous pensons que ce secteur a besoin
d'une gestion décentralisée et déconcentrée qui
assurera les structures et les conditions qu'appellent les objectifs de cette
activité.
Plusieurs paramètres et indicateurs montrent
à l'évidence, que ce processus a toujours occupé une place
de choix dans le discours politique et les priorités
gouvernementales:
Le pacte de bonne gestion (PBG), proposé dans la
déclaration du premier ministre lors de l'investiture du gouvernement
d'alternance en avril1998, était censé constituer l'esprit et la
philosophie de la réforme administrative.22(*)
Il représentait un appel solennel à la
communauté des agents publics, toutes catégories confondues, pour
amorcer un changement profond et durable au niveau de leur comportement
vis-à-vis des intérêts des citoyens. Il visait à
affermir les bases d'une administration publique citoyenne, proche des usagers,
prête à entretenir de nouveaux rapports avec son
environnement.23(*)
CHPITRE II: DECENTRALISATION ET
DECONCENTRATION, QUELLES RELATIONS?
Face à l'accroissement considérable des pouvoirs
et des moyens locaux, il est plus que jamais indispensable de renforcer, dans
un souci d'équilibre, ceux de l'Etat au niveau du territoire. En effet,
la réalisation des projets de qualification, de mise à niveau, de
développement des différents secteurs et différentes
activités..., nécessite une bonne gouvernance administrative
opérationnalisée par des mécanismes managériaux
introduits dans le fonctionnement administratif et une gestion à
proximité et de partage.
Depuis l'indépendance jusqu'à nos jours,
l'administration Marocaine a subi plusieurs transformation tant sur le plan
central qu'au niveau local. Elle n'a pas cessé de se développer,
de s'adapter et de se structurer pour répondre au mieux aux besoins de
l'administré.
C'est dans ce cadre que le système
éducatif Marocain s'est engagé dans une expérience de
décentralisation et de déconcentration de la gestion des
instances centrales vers les AREF, les délégations, vers les
établissements scolaires.
Pour plus de détailles et
d'éclaircissement, ce chapitre est présenté en deux
sections:
1- Décentralisation et déconcentration: cadre
historique et conceptuel;
2- Décentralisation et déconcentration au Maroc.
SECTION I : DECENTRALISATION ET DECONCENTRATION
: CADRE HISTORIQUE ET CONCEPTUEL.
L'histoire de la décentralisation et de la
déconcentration révèle cette communauté
d'inspiration. Les partisans de l'une et de l'autre ont toujours eu le double
souci de décharger l'Etat de compétences que les
collectivités locales sont mieux placées pour assurer, mais aussi
et surtout, de mettre fin à l'omnipotence de l'administration centrale.
Paragraphe1: La
décentralisation:
a) significations:
La décentralisation consiste en un transfert de
compétences entre deux personnes morales distinctes.24(*)
Au sens large, le terme décrit tous types de
transfert de compétences ou d'activités (actions, planification,
choix et décisions, gestion, supervision) vers la
périphérie.
VEDEL et DELVOLVE définissent cette notion comme
étant un concept qui "consiste pour le pouvoir central à
transférer certaines de ses compétences administratives
à des autorités qui ne dépendent pas de
lui"25(*)
Généralement, c'est le
transfert d'autorité et de responsabilités de fonctions
publiques, de l'administration centrale, vers les organisations
gouvernementales subordonnées ou quasi autonomes et/ou vers le secteur
privé.
|
b) Les avantages de la décentralisation
:
ü La décentralisation permet, dans les limites de
la loi, de choisir la personne, de le récompenser ou de le sanctionner
en fonction de son travail et donc de maintenir sa motivation et son rendement
dans des limites raisonnables;
ü Elle encourage la responsabilité des
décideurs en rapprochant ceux-ci de la population;
ü Elle améliore la qualité de planification
en rapprochant la population des structures de décision et de suivi et
en lui permettant de choisir ses propres priorités
ü Elle améliore l'engagement et la
responsabilisation de la population locale dans les projets de
développement et dans leur suivi;
ü Elle aide à mobiliser les ressources locales,
incite la population et le personnel à surveiller leur usage et à
limiter les gaspillages;
ü Elle permet une meilleure coordination;
ü Elle maintient la stabilité politique par une
plus grande participation de tous les groupes sociaux avec diminution des
tentions entre classes.
c) Les limites de la
décentralisation
ü La décentralisation ne supprime pas les abus de
pouvoir et peut même aggraver ceux-ci car elle donne de nouveaux champs
de pouvoir aux petits potentats locaux qui peuvent être très
réticents au changement si celui-ci menace leurs privilèges; la
démocratie n'est pas nécessairement mieux exercée dans des
milieux traditionnels analphabètes que dans les capitales urbaines
riches en intellectuels contestataires;
ü L'éparpillement de l'autorité centrale
rend les projets plus vulnérables aux abus des pouvoirs locaux trop
dispersés que pour pouvoir surveillés;
ü Création de nouvelle élite politiques
n'ayant pas la notion de responsabilité politique et
d'expériences et par vision très étroite du pouvoir ;
ü Pour avoir le même niveau de compétence
partout, la décentralisation coûte nettement plus cher car elle
implique une décentralisation des compétences gestionnaires et de
la polyvalence, et donc la multiplication des
postes de cadres et des équipements (équipements
professionnels mais aussi logement, moyens de transport, écoles,...).
La décentralisation des activités et
responsabilités sans décentralisation des compétences est
inéquitable car elle revient à abandonner le sort du
périphérique dans des mains peu compétentes tandis que
ceux qui vivent dans les grandes villes continuent à concentrer
l'avantage de toutes les compétences. 26(*)
Paragraphe 2: La
déconcentration
C'est une notion distincte, elle vise à
améliorer l'efficacité de l'action de l'Etat en
délégant certaines attributions de l'échelon administratif
central aux fonctionnaires locaux.27(*)
Le terme de déconcentration est
utilisé pour décrire des transferts partiels
d'activités ou de compétences administratives ou
gestionnaires des ministères, dans un système organisé et
en partie géré a partir du centre. 28(*)
Système d'organisation des structures de l'Etat
dans lequel certains pouvoirs de décision sont donnés aux agents
du pouvoir central répartis sur le territoire. 29(*)
Le transfert des compétences se fait à
l'intérieur de l'unité de l'Etat au profit d'agents qui
relèvent d'elle. On observe la persistance de la relation
hiérarchique avec le centre et surtout l'inexistante d'une
personnalité juridique propre.30(*) Par la déconcentration, l'autorité de
l'Etat n'est amoindrie, elle est aménagée."C'est toujours le
même marteau qui frappe, mais c'est le marteau dont on a raccourci le
manche "(ODELLON Barrot) un marteau dont le manche est court, frappe plus juste
et plus vite. 31(*)
En réalité, la mise en oeuvre de la
déconcentration doit être perçue et pratiquée
à quatre niveaux, à savoir:
ü La déconcentration au niveau des rapports entre
l'administration et les citoyens;
ü La déconcentration au niveau des rapports entre
l'administration centrale et les services extérieurs;
ü La déconcentration au niveau des rapports entre
l'Etat et les collectivités locales;
ü La déconcentration au niveau des rapports entre
les gouverneurs et les services extérieurs.32(*)
a) Les avantages de la
déconcentration:
ü Le rapprochement de l'administration des
administrés;
ü La modernisation de l'administration: efficiente,
responsable et citoyenne proche des préoccupation des citoyens.
ü La célérité et la
rapidité;
ü La meilleure connaissance du terrain par les
responsables qui oeuvrent sur place;
ü L'adaptation à la diversité des
spécificités et particularisme locaux.
ü La valorisation des ressources humaines,
l'amélioration de la qualité du service public et la
rationalisation des dépenses publiques;
ü Elle permet à l'agent déconcentré
de s'habituer à l'exercice de ses nouvelles attributions et
responsabilités par un véritable processus d'apprentissage;
ü Elle permet sur le plan psychologique,
d'atténuer, voire de supprimer, un éventuel sentiment de
spoliation éprouvé par les fonctionnaires de la capitale qui
s'estiment dépouillés de leurs anciennes compétences;
ü Elle empêche qu'il ait un transfert en bloc d'un
nombre important de dossier, permettant ainsi à la
déconcentration de se réaliser dans de bonnes conditions et de
s'accompagner d'une surveillance adéquate et juridique de l'utilisation
faite des pouvoirs et des moyens déconcentrés.33(*)
b) Les limites de la déconcentration
:
La déconcentration vise
à rapprocher l'administration du citoyen en appelant à une
nouvelle répartition des compétences et à de nouvelles
relations entre l'administration déconcentrée. Malgré les
bonnes relations qu'elle entretient, de nombreux obstacles institutionnels et
pratiques limitent la déconcentration des compétences. Toutefois
de tels avantages cités ci-dessus ne sont possibles que si la
déconcentration se réalise dans des délais assez
courts.
Ils peuvent trouver leurs limites dans les
inconvénients suivants :
ü La lenteur de l'instauration de la
déconcentration, car toute réforme administrative s'accommode mal
des longs délais;
ü La forte implication de la multiplication des textes,
et par conséquent, le risque éventuel de contradiction portant
sur une même question;
ü La progressivité n'est opérationnelle que
si elle basée sur l'élaboration d'un calendrier précis
fixant les phases à franchir, les moyens nécessaires à
mettre en oeuvre et, surtout les coûts qu'elle suppose;
ü L'élaboration au coup par coup, et en tout cas
en l'absence d'une démarche logique et scientifique;
ü Les procédures de gestion très
hiérarchisées, lourdes, se traduisant par les
lenteurs.34(*)
SECTION II : LA DECENTRALISATION ET
DECONCENTRATION AU MAROC.
Le processus de
décentralisation/déconcentration marocain est un mouvement
ancien. Il trouve son origine dans les années qui ont suivi
l'indépendance et se poursuit aujourd'hui à travers l'application
des nouvelles chartes. Il constitue une ambition permanente pour
aménager l'administration traditionnelle et construire un Etat et des
services publics de proximité plus efficaces, plus économes en
temps et en coût et plus accessibles, en termes d'accueil, de
procédure et de relationship. La décentralisation et la
déconcentration ont été envisagées avec toutes
leurs dimensions : économiques, sociales, politiques et
financières dans la perception de:
ü Rayonnement des principes de démocratie,
ü Elargissement de la participation populaire dans la
gestion des affaires générales,
ü Réduction du rôle de l'Etat dans
l'économie et l'administration,
ü Création des établissements locaux et
régionaux possédant un grand pouvoir
décisionnel.35(*)
Paragraphe1: Les étapes fondamentales du
processus de la décentralisation et de la
déconcentration au Maroc.
Dans le cadre de la consolidation de la
démocratie locale, de la concrétisation des libertés
publiques et, en vue d'associer les citoyens à la gestion des affaires
locales, le Royaume du Maroc a opté, des les premières
années de l'indépendance pour le système de la
décentralisation. Elle représente un choix irréversible et
un chantier prioritaire, a fait l'objet de plusieurs reformes, dont l'objectif
est de permettre aux citoyens de disposer d'une administration de
proximité, efficace, efficiente et à l'écoute de leurs
attentes et aspirations. 36(*)
a) Les étapes de la décentralisation:
Au Maroc, le processus de
décentralisation fut jalonné de grandes reformes,
opérées par quelques grands coups législatifs. Trois
étapes à distinguées:
Première étape:
? Parution en 1960de la charte
d'organisation des collectivités locales, précédée
par deux textes réglementant l'élection des conseils
communaux;
? Le Dahir du 12 septembre 1963, second
niveau de décentralisation au niveau des assemblées
préfectorales et provinciales (Parution de la loi d'organisation des
provinces et des régions);
Deuxième étape:
? Parution du dahir du 30/9/76; texte
constitutif du projet de la décentralisation et la
déconcentration au niveau des municipalités et les communes
rurales. Reforme fondamentale mettant en place un nouveau cadre juridique
dotant les communes par la gestion locales.
Troisième
étape:
? Instauration constitutionnelle des
unités territoriales élues (constitution ; 1992-1996);
? Le Dahir du 2 avril 1997 fixe l'organisation de la
région dans le sens du renforcement des pratiques démocratiques.
Parution de la loi 96,48 pour la création et l'organisation des
régions;
? 2002, révision profonde du
régime juridique régissent les communes et les
collectivités préfectorales (la loi concernant le
découpage des régions au Maroc);
? 2002, révision de la charte des
collectivités. 37(*)
b) Indicateurs et paramètres montrant le choix
du processus de la déconcentration.
Parallèlement au processus de la
décentralisation, des reformes profondes devraient toucher l'appareil de
l'Etat en vue de doter le pays d'une administration efficace répondant
aux exigences d'un Maroc moderne.
La déconcentration suit un
processus continu dans le temps et le produit d'un long cumul historique,
malgré cela, elle reste encore à parachever. C'est un processus
qui représente une constante du discours politique qui a connu une
évolution riche d'enseignement
? Les discours royaux:
- La clôture des travaux du IV° colloque national
des collectivités locales (Casablanca, le 29juin1989);
- L'ouverture des travaux du Vème colloque
national des collectivités locales (Rabat, le 21 avril 1992);
- Colloque national des collectivités locales en
1989
- Le plan de développement économique et social
(1996-2000), élaboré aux orientations royales38(*).
? Les déclarations gouvernementales:
"Une politique de proximité territoriale, de
dynamisation et de responsabilisation des collectivités territoriales
décentralisées, sera mise en oeuvre". (Abderrahmane Yousfi le 17
avril 1998 devant le parlement)39(*)
- L'annonce de la reforme de l'administration publique par
Driss Jettou
Le 21 novembre 2002, devant le parlement;
En fait, une variété de raisons justifiant
les décisions de déconcentration, dont voici les principales:
- La volonté de décongestionner l'administration
centrale;
- Le rapprochement de l'administration des
administrés;
- Une plus grande rapidité dans la prise de
décisions;
- L'adaptabilité de l'action administrative ;
- L'économie des moyens;
- Une plus grande coïncidence de la responsabilité
avec le véritable pouvoir de décision;
- La volonté de contrebalancer le mouvement de
décentralisation, ...
De tous les thèmes de réflexion sur la
réforme administrative au Maroc, celui de la décentralisation a
été dominant. Les décideurs, les hommes politiques, les
experts, les praticiens et les auteurs s'en réclament pour
l'ériger comme la condition sine qua non de la démocratie, et
comme moyen de combattre les excès de la bureaucratie.
L'importance donnée à la
décentralisation a été renforcée par
l'édification de la région en collectivité locale, aux
cotés des préfectures, des provinces et des communes. Celle-ci
aura un rôle fondamental à jouer, notamment, en matière de
développement économique et social, de planification et
d'aménagement du territoire.
En droit public marocain, lorsqu'on évoque les
notions de décentralisation et de déconcentration, on constate,
à la fois leur opposition et leur caractère commun. L'opposition
se révèle dans la technique juridique employée et dans la
signification politique de ces deux démarches.
Du point de vue de la technique juridique,
décentraliser signifie le transfert de compétences de l'Etat vers
d'autre collectivités publiques, en l'occurrence les
collectivités locales; alors que déconcentrer, c'est confier
à des agents locaux de l'Etat, soumis au pouvoir hiérarchique des
organes centraux, un pouvoir de décision dans des matières plus
ou moins étendues et ce, moyennant une redistribution des
compétences à l'intérieur de l'administration de l'Etat,
de l'échelon central vers les échelons locaux40(*)
Du point de vue de la signification politique, le
transfert de compétences à des collectivités locales
conduits à conférer des pouvoirs à des élus qui
restent soumis à l'ordre juridique étatique, dans le souci de
préserver l'unité nationale et d'éviter la dispersion de
l'action de l'Etat, alors que la redistribution de compétence à
l'intérieur de l'appareil de l'Etat est neutre en terme de pouvoirs.
Néanmoins, dans les deux cas, elles sont deux
piliers inséparables de toute démocratie locale et de toute
réforme de l'administration. L'objectif recherché et le but
poursuivi sont analogues; ils s'expriment dans les formules suivantes:
"rapprocher l'administration de l'administré", ou encore,"rapprocher la
décision de l'usager".41(*)
Décentralisation et
déconcentration sont intimement liés, sans
déconcentration, conçue à la même vitesse, la
décentralisation perd en effet de sa signification, du fait de
l'obligation de remonter vers les technostructures centrales, pour leur
solution, des questions les plus subalternes et les plus
banales.42(*)Les deux techniques constituent la colonne
vertébrale de la reforme administrative elle doivent aller de pair et
avancer à pas uniformes et synchronisés. La
déconcentration est le corollaire de la déconcentration et une
condition essentielle de son efficacité.
En somme, le couple synchrone de la
décentralisation et la déconcentration est le pari de la mise
à niveau qu'il faudra gagner.
Paragraphe2: Expérience de la
décentralisation et la déconcentration dans le secteur de
l'éducation et de la formation. 43(*)
Engagé voila quelques années sur la voie
de la reforme, le royaume du Maroc oeuvre pour l'amélioration des
conditions de vie de ses citoyens et le développement de ses
institutions. S'inscrivant dans une initiative globale de modernisation de la
fonction publique et de l'administration, le système éducatif est
au coeur de ce processus.
La promulgation de la charte d'éducation et de
formation de 1999 a permis aux instances éducatives de se doter d'un
texte référentiel d'action et a confirmé la volonté
politique de s'engager dans la voie d'une révision en profondeur du
système éducatif.
Dans ce cadre la politique de la
décentralisation et de la déconcentration a reçu un
intérêt grandissant de la part des pouvoirs publics. Dans
plusieurs cas, elles sont présentées comme la panacée aux
problèmes de gouvernance. 44(*)
La charte s'est faite l'écho de ces
phénomènes en prônant l'instauration de mesures permettant
l'implantation de cette politique (Levier 15).Dans le secteur
de l'éducation nationale le processus de la décentralisation et
de la déconcentration s'étale sur deux périodes : avant et
après la charte de l'éducation et de formation.
ü Avant la charte
? Création des inspections régionales
concentrées dans les grandes villes du royaume, par arrêté
ministériel du 04/06/1962;
? Création de dix délégations provinciales
par dahir 19/O7/1957;
? Création de délégations dans toutes les
provinces et les régions chargées de la gestion des affaires
pédagogiques, localement et provincialemet par arrêté du
19/07/1976;
? Les académies dans leur première version
étaient considérées comme des services externes du
ministère par arrêté du 1987;
? Parution de l'arrêté du 05/08/1999
précisant les spécificités et l'organisation des
délégations du ministère de l'éducation
nationale.
Après la charte.
Suite aux travaux de la Commission spéciale
d'éducation et de formation (COSEF), le Maroc s'est doté en 1999,
d'un véritable projet éducatif de société : la
Charte nationale d'éducation et de formation. L'éducation fut
érigée au premier rang des priorités nationales
après l'intégrité territoriale. Les années
2000-2009 ont été déclarées : «décennie
de l'Éducation».
Le processus de la décentralisation et la
déconcentration constitut un enjeux fondamental de la charte nationale.
Il permet le transfert des pouvoirs, des rôles et responsabilités
du département de l'éducation nationale vers las
académies, les délégations et les établissements.
(PROCADEM).
Ce processus une notion de première importance de la
charte qui préconise les suivantes grandes orientations:
La décentralisation est considérée
comme notion fondamentale de la charte nationale de l'éducation et la
formation qui préconise :
- Réduction des spécificités du
fonctionnement de l'administration locale ;
- Renforcement des services régionaux chargés de
l'éducation et la formation;
- Création des conseils de gestion au niveau des
établissements scolaires;
- Amélioration de la gestion générale au
niveau des établissements scolaires;
- Création des commissions spécialisées en
planification, en gestion et en contrôle. (La charte nationale de
l'éducation et de la formation)
a) Opérationnalisation des contenus de la charte
Pour la mise en oeuvre de cette opérationnalisation;
différentes opérations ont été
exécutées :
? Parution d'un important arsenal de textes législatifs
et organisationnels
? Prise d'un ensemble de démarches et opérations
pour accompagner l'expérience des académies et asseoir ses
structures;
? La mise en place d'une nouvelle architecture en parfaite
harmonie avec l'environnement des académies, apparente dans les
structures actuelles;
? Révision des structures et des pouvoirs des structures
centrales;
? Conservation des services provinciaux comme unités
déconcentrées en vue d'être intégrées dans
les structures régionales;
? Création de nouveaux instruments pour l'encadrement et
la gestion administrative au niveau local.45(*)
La présence de ces différentes
opérations nécessite de la part du secteur de l'éducation
nationale; une restructuration aux niveaux central, régional, provincial
et local.
Au niveau central
Révision des spécificités des services
centraux de l'éducation nationale et se contenter des fonctions
stratégiques : encadrement, organisation, légitimation,
orientation et évaluation. Ceux-ci avec la persistance du pouvoir de
tutelle dans certaines services essentiels: gestion des ressources et les biens
ministériels. Dans ce cadre une réduction a été
exécutée ; concernant le nombre des directions centrales de
dix-huit (18) au dix (10).Le nombre des bureaux de soixante-douze (72) à
trente-trois (33).Le nombre des services de deux cent trente huit (238)
à soixante onze (71).
Au niveau régional
Création de seize académies
régionales d'enseignement et de formation par la loi 08-00; comme
établissements publiques, en déterminant de leurs
spécificités et fonctions avec une organisation structurelle. De
ce fait trente-sept (37) bureaux,quatre vingt dix huit (98) services ont
été crées au niveau de l'académie distribués
entre un (01) bureau et quatre (04) et trois (03)et neuf (09).
L'académie jouit de la personnalité morale
et l'autonomie administratif et financière soumise à la tutelle
de l'Etat. Elle est chargée de pratiquer la politique éducative
et formative au niveau régional. Ce sont des attributions qui
concrétisent le processus de la décentralisation et la
déconcentration et élargissent les spécificités de
l'académie dans la gestion; le management et la pratique de la politique
de proximité et la promotion de la qualité.
Pour opérationnaliser cette nouvelle orientation ; conseil
d'administration été crée au sein de chaque
académie comme étant un appareil de décision .Sa
composition est hétéroclite comme unité des instruments de
gestion des affaires pédagogiques au niveau régional. Les travaux
dédite conseils sont préparés et suivis par des
commissions techniques.46(*)
Au niveau provincial
? Préservation des structures centralisées et les
intégrant comme composante première de la nouvelle organisation
régionale;
? Insistance sur le rôle des délégations
considérées comme services provinciaux des académies;
Au niveau local
? Adopter la voie de la décentralisation
arrêtée pour la gestion des affaires de l'enseignement dans les
établissements scolaires;
? Création de nouveaux instruments de gestion qui adopte
le principe de la représentativité, de pluralité et de
démocratie;
? Le conseil de gestion est considéré comme le
plus important outil de l'encadrement, de la gestion administrative,
financière et pédagogique de l'établissement du fait de sa
composition et les rôles qui sont dévolus.
b) Les possibilités humaines et matérielles
accompagnant le processus de la décentralisation et la
déconcentration
Si les ressources humaines et financières
constituent, comme il est communément admis, le nerf de la guerre, toute
évolution de la pratique de décentralisation par le
ministère de l'éducation nationale ne serait fiable et
consolidée qu'à l'aune de l'appréciation des moyens
financiers mis à la disposition des académies, susceptibles de
leur permettre de prendre des mesures aux niveaux des ressources: humaines,
matérielles et financières.
Au niveau des ressources humaines:
La motivation de tous les cadres
pédagogiques et les gestionnaires s'appuiera sur deux leviers
essentiels: l'amélioration de la condition sociale des enseignants et du
personnel de l'encadrement pédagogique, la reconnaissance de leur
mérite et la révision des statuts des différentes
catégories de fonctionnement de l'éducation et de
formation. (La charte nationale)
A cet effet un véritable système de
motivation et de promotion est mis en place. Il est basé sur des
critères précis, transparents et crédibles qui seront
déterminés avec les partenaires sociaux concernés, en
s'appuyant sur l'évaluation par le personnel de l'encadrement
pédagogique, avec la consultation de gestion de l'établissement,
prévu par l'article 149 a de la charte;47(*)
Ces mesures peuvent être
synthétisées dans ce qui suit:
? Création d'instruments au niveau
régional et provincial pour garantir le suivi des ressources
humaines;
? Délégation progressive de certaines
pouvoirs dans la gestion des ressources humaines;
? Fournir le soutien nécessaire à cette
opération surtout en ce qui concerne la formation et la rationalisation
de la gestion. Les actions de formation continue seront organisées sur
la base d'objectifs adaptés aux évolutions survenues dans le
domaine de l'analyse des besoins et des attentes exprimés par les
catégories concernées, ainsi que des souhaits et propositions des
intervenants dans le processus d'éducation et de formation, notamment
les parents et les experts dans le domaine de l'éducation, de
l'économie, de la société et de la culture.
Au niveau financier et matériel:
? Préparation du budget en se basant sur une
approche qui prend en compte les multiples composants
variés;
? Encadrement central pour les opérations
préparatrices des budgets régionaux;48(*)
? délégation des fonds nécessaires
aux directeurs d'académies pour la réalisation de
différentes opérations intégrées au plan annuel du
travail .Les directeurs sont nommés des sous-ordonnateurs;
? Les académies sont chargées de superviser
directement la réalisation de certaines grandes opérations de
construction ou d'équipement.49(*)
c) Approche évaluative de l'actuelle
expérience.
Il faudrait souligner les grands acquis de cette
expérience dans ce qui suit:
- La charte nationale de l'éducation et de la formation
fournit des références fondamentales ;
- Adoption d'un cadre stratégique pour le
développement du système éducatif ;
- La traduction de ces orientations dans des textes
législatifs et organisationnels.
-Le coté institutionnel.
? Edification institutionnelle concernant tous les niveaux ;
? Existence de cadre institutionnel délimitant les
rôles essentiels afférents à tous les instruments, les
champs des responsabilités et espace de son intervention;
? Considération des établissements publics comme
moyens de gérer les affaires d'enseignement;
? La mise en place de structures régionales dans un temps
relativement court sans enregistrement d'aucune défaillance ou retard
dans le processus des affaires d'enseignement;
? Intégration d'une nouvelle culture pour la gestion des
établissements scolaires qui s'appuient sur le principe de l'implication
et du partenariat.
Le coté gestionnaire:
? Renforcement de la politique de proximité concernant la
gestion, en chargeant des unités régionales, provinciales et
locales d'accomplir la tache de gestion;
? Suivre une nouvelle approche s'appuyant sur les principes de
la participation et le partenariat dans la gestion des affaires
d'enseignement;
? Allégir le fardeau de la gestion directe des structures
centrales et l'installer au niveau régional.
Le coté des ressources humaines et matérielles:
Les fonctions de la gestion des ressources humaines et la
gestion matérielle ont connu des changements dont le but de renforcer la
décentralisation, par un transfert de responsabilité de
l'administration centrale vers les académies. Cette politique est
présentée comme la panacée aux problèmes de la
gouvernance. La charte prône pour son instauration les mesures
suivantes50(*):
? Supervision des académies et adaptation des
stratégies pour l'attribution des postes d'administration
pédagogique et de responsabilité;
? Mise en place d'une stratégie de la formation
continue au profit des cadres;
? Prise d'un certain nombre de décision accompagnant la
bonne application du projet de la décentralisation de la gestion des
ressources humaines.
? Opérationnalisation du redéploiement des
ressources humaines entre l'administration centrale et les unités
décentralisées;
? Mutation du rôle de l'administration centrale du
décideur du projet au superviseur de la préparation du budget des
académies;
? Adoption d'approche de contrat dans la mise en place d'un
cadre juridique du budget des académies, comme voie de la gestion
rationnelle et participative ;
? Amélioration progressive des fonds
alloués aux académies .On note l'augmentation sensible de 200
millions en 2003 à 1 milliard 200 millions de dirhams concernant le
budget d'exploitation.
? Les aides aux investissement sont passés
à leur tour, de 500 millions de dirhams à 1 milliard 200 millions
de dirhams pour la même période;
? Les académies possèdent des plans lui
permettant de déterminer et de maîtriser les fonds qui luis ont
attribués ;
? Poursuite des programmes de soutien social au
profit des élèves;
? Mise en place d'un nouveau code pour l'attribution
des logements de fonction et d'administration.
En somme toutes les mesures, et d'autres encore,
révèlent l'esprit - ou plutôt l'absence d'esprit- dans
lequel se pratique et s'utilise la décentralisation et la
déconcentration. D'après l'état des lieux
réalisé, il y a encore des étapes à franchir avant
d'arriver au véritable mode décentralisé et
déconcentré (PR0CADEM). Ces constations ont
permit de révéler les observations suivantes:
- L'effort soutenu dans les domaines ;
législatif et organisationnel n'est pas accompagné judicieusement
pour asseoir les instruments d'encadrement et de gestion administrative et
pédagogique à différents niveaux;
- La représentation issue des
références fondamentales n'est concrétisée de
façons claires et précises au niveau de structures centrales,
régionales et locales.
Le ministère de l'éducation nationale a
connu, comme nous l'avons noté précédemment un long
processus d'édification de décentralisation
/déconcentration qui a permis à l'Etat d'établir un large
réseau de services extérieurs (16 académies, 37 divisions,
98 services constitués jusqu'à 09 bureaux). En dépit de
cela, les mécanismes de fonctionnement ne permettent pas de mettre en
oeuvre la reforme, ni même de fournir les prestations qui
répondent au secteur de l'enseignement local. La concrétisation
du principe de la décentralisation/déconcentration rencontre, au
stade de l'application, de nombreux obstacles alors que l'administration
centrale continue de monopoliser différentes taches de
gestion.
C'est ainsi que les missions des instances
régionales, provinciales et locales ne cessent de vivre des instances de
dysfonctionnement par manque de moyens matériels et humains.
Le secteur du sport scolaire reste parmi ceux qui
n'ont pas bénéficié du processus de la répartition
en matière de prise de décision. Il demeure fonctionner sous
l'impulsion des programmes d'orientations et d'organisations des instances
centrales (AMSS, DPSS) et les interpénétrations d'autres
services. Il est donc devenu impératif d'adapter la gestion autonome,
les méthodes de fonctionnement et d'organisation aux
spécificités qui caractérisent chaque secteur.
En somme, le chapitre suivant sera traité
en deux sections: la première consacrée aux mécanismes
managériaux à introduire dans le fonctionnement des
différents services du sport scolaire. Le second présentera une
approche d'accompagnement pour la mise en oeuvre du processus de la
décentralisation et de la déconcentration du sport
étudiant.
Deuxieme partie
Vers une réflexion sur la gestion
décentralisée et déconcentrée du sport scolaire
Le processus de la décentralisation revêt un
caractère spécial en vue de la spécificité sociale
du secteur, de la nécessité de s'approcher des besoins des
citoyens. L'adoption de cet outil est basée sur le principe de
l'implication, le partenariat et la démocratie dans la gestion
basée sur la conciliation entre la décentralisation et la
déconcentration.
L'éducation physique et le sport scolaire sont des
parties intégrantes de l'éducation nationale. Elles contribuent
à coté des autres matières à la formation de
l'individu saint et productif.
Le sport scolaire occupe une place particulière
parmi les activités menées dans les écoles, les
collèges et lycées. Il remplit une fonction éducative,
permet l'intégration sociale et lutte contre la marginalisation en
contribuant à l'épanouissement des enfants et des adolescents et
en participant à la réussite scolaire. C'est un secteur qui doit
rayonner au sein et en dehors de l'établissement encadré par des
ressources humaines compétentes et matérielles
adéquates.
Ces objectifs ne peuvent être atteints qu'avec une
démarche qui vise la gouvernance du sport scolaire par transfert des
pouvoirs, rôles et responsabilités de la DPSS et de la FRMSS, vers
les académies régionales, les délégations et les
établissements scolaires: Un travail qui consiste à
améliorer les capacités institutionnelles en matières de
gestion administrative, financière, humaine et matérielle tant au
niveau régional qu'au provincial et local .L'ensemble des actions
s'oriente prioritairement vers le renforcement des compétences des
gestionnaires, afin de permettre l'appropriation de nouveaux modes de gestion
et de fonctionnement administratif nécessaire au contexte de la reforme
et assurer ainsi l'implantation de changement durable51(*). Ceux-ci
résument ce que nous allons présenter le long de ce dernier
chapitre, comme réflexion.
CHAPITRE I : LES MESURES A PRENDRE DANS LE CADRE
DE LA DECENTRALISATION ET LA DECONCENTRATION DE LA GESTION DU SPORT
SCOLAIRE.
L'éducation physique et sportive est
perçue comme l'une des pierres angulaires qui pourrait jouer un
rôle dans la promotion du sport scolaire. La conséquence en est le
désir d'implantation de structures de fabrication de champions dans
l'espace de l'école (Leboulch 66). Quand Marcel
Mauss disait à propos du sport qu'il était un
"phénomène social total", il voudrait d'abord traduire cette
complexité et cette richesse d'un objet d'étude qui a longtemps
été marginalisé dans certains cercles
universitaires52(*) .Certes, depuis quelques années, le
sport scolaire marocain s'est doté d'une fédération
sportive et de sections provinciales au niveau des délégations,
et tout récemment à l'échelon des AREF. Malgré la
mise en place de ces structures locales et régionales qui normalement
doivent constituer un levier de la meilleure gestion administrative et
technique, un renforcement pour la promotion et le développement de ce
secteur concrétisé par la pérennisation des
différentes compétitions locales, provinciales, régionales
et nationales à haut niveau; le sport scolaire est devenu improductif.
Cet affaiblissement est du aux structures dépourvues de moyens
matériels et humains convenables et compétents. L'effectif des
responsables de la gestion du sport scolaire est insuffisant. Au niveau de
l'académie de la région orientale, l'inspecteur coordonnateur
assisté par deux fonctionnaires gère le sport de cinq
délégations, leurs établissements et leur personnel. Au
niveau de la délégation d'Oujda Angad, seul le chef du bureau du
sport, responsable de la gestion du sport scolaire, de 143
établissements (143 associations) et 185 enseignants
d'EPS.53(*)
Il faut savoir que dans beaucoup de régions, de
quartiers, et dans le monde rural, L'EPS est inexistante à
l'école primaire. Même très peu pratiquée dans le
secondaire pour des raisons matérielles (manque d'infrastructure) et
humaines (faible nombre d'enseignants formés en domaines de
l'entraînement, de l'arbitrage, de l'organisation de
l'événement sportif). Ce manque dans le secteur scolaire se
répercute d'une manière négative sur la culture sportive
des scolarisés et le nombre des licenciés dans le sport
fédéral.
SECTION I: les possibilités accompagnant la gestion
décentralisée et déconcentrée du sport scolaire
Les structures du sport scolaires ne paraissaient pas
avoir échappées aux legs de la gestion légaliste et
centralisées : Les pouvoirs au niveaux des académies, des
délégations et des établissements restent limités.
Leurs missions actuelles ne dépassent pas la préparation et la
sollicitation des décisions qui sont prises par les instances
centrales.
Cet état évalué non
prometteur nous incite à songer à une restructuration des
instances responsables de la gestion du sport scolaire. La démarche que
nous préconisons est un ensemble de mesures à prendre parmi les
ressources humaines et matérielles les plus adaptées, qui
fonctionnent dans un état d'équilibre institutionnel. Ces
propositions s'inscrivent dans la continuité du travail qui s'effectue
conformément aux orientations de la charte. Elles aborderont la reforme
de la gestion du sport scolaire par un réaliste processus de
décentralisation/déconcentration vers les académies, les
délégations et les établissements scolaires.
L'approche managerielle que nous prônons
consiste à doter les instances régionales, provinciales et
locales d'hommes spécialistes en la matière et de fonctions
nécessaires pour l'atteinte des objectifs attendus de la fonction du
sport scolaire. Ladite approche est accompagnée par des mesures prises
aux niveaux: institutionnel, gestionnaire, et de ressources humaines et
matériels.
? Au niveau Institutionnel;
Mettre en place des structures qui prennent en compte toutes les
fonctions et tous les rôles essentiels, dévolus à la
coordination du sport scolaire et à ses services régionaux;
provinciaux et locaux.
Faire disparaître le chauvechement et les
interpénétrations entre les unités constituant les
services et les bureaux aux niveaux de la composition et de la
spécification;
Réduction des spécialités au niveau central
et création d'unités autonomes (gestion, formation,
programmes...);
- Harmonisation et transparence des relations et des structures
du sport scolaire et leurs services provinciaux.
? Au niveau Gestionnaire;
Dans un souci d'efficacité, nous proposons la
création de différents bureaux dans les académies, les
délégations et une dynamisation des conseils de gestion des
établissements et le bureau de l'ASS, en mettant à leur
disposition les moyens humains et matériels adéquats, de point de
vue qualitatif et quantitatif. Nous retiendrons que selon Druker, si la
"bonne" structure ne garantit pas la performance, la"mauvaise" est l'assurance
de résultats nuls.54(*) Ceci nous amène à préconiser; la
valorisation du fonctionnement participatif à l'opposé du
modèle bureaucratique et le dépassement de la culture de la
catégorisation et l'exécution qui l'emporte sur la gestion
participative. Car en l'absence de la coordination et la concertation des
spécialistes, nombreux sont les acquis du sport scolaire qui se perdent
d'une façon ou d'une autre: Des infrastructures sportives impraticables
et la majorité de celles utilisables se trouvent non
réglementaires.
? Au niveau des ressources humaines;
Le processus de la décentralisation et la
déconcentration nécessite l'accompagnement des ressources
humaines et matérielles. Les" besoins" en ressources humaines
correspondent aux situations de travail qui doivent être correctement
occupées afin que la structure puisse accomplir les missions qui les
siennes.55(*)
La lourdeur des taches des instances du sport scolaire est
la conséquence de l'insuffisance d'auxiliaires et de cadres (trois
fonctionnaires à l'académie et un seul à la
délégation).la situation ne peut être résolue que
par un déploiement matériel et humain et l'encadrement
administratif et financier. L'ensemble des faiblesses est exacerbé par
l'évolution technologique, la modernisation et la qualité du
service. Ainsi, comme on peut constater, le système est loin
d'être figé, il y a toujours eu des modifications ou des
réformes qui ont tenté de répondre à des besoins ou
à des demandes qui concernent l'ensemble des fonctionnaires ou une
catégorie particulière.
SECTION II: Organisation et responsabilités de la
gestion:
A- Au niveau de l'académie
SERCVICE REGIONL DU SPORT SCOLAIRE
Bureau de la programmation et la gestion des
infrastructures sportives;
Bureau du partenariat et de l'élite
Sportive scolaire;
Bureau de la formation et de documentation.
B- Au niveau de la délégation
SERVICE PROVINCIAL DU SPORT SCOLAIRE
ü Bureau des
associations sportives scolaires;
ü Bureau de la
programmation et de l'organisation
Des compétitions
C- Au niveau de l'établissement
ü Dynamisation
du conseil de gestion et du comité de l'association sportive scolaire.
La responsabilité de la gestion du sport scolaire
au niveau régional est confiée à l'inspecteur
coordonnateur de l'EPS. Ses missions s'effectuent en collaboration avec les
différents services, bureaux et associations. Ainsi la coordination de
l'EPS est chargée de veiller à la stratégie et la bonne
marche du sport scolaire, au niveau local, provincial et régional, tout
en s'alignant avec le sport national.
Les missions du responsable régional :
- Propose des orientations en matière de
politique sportive;
Détermine la stratégie de l'encadrement et de la
gestion administrative et financière du sport scolaire
régional;
Représente le secteur sportif dans le conseil
administratif;
S'insère dans les décisions financières et
procure au secteur sportif un financement pour l'amélioration de ses
conditions de fonctionnement;
Présente des demandes de construction d'installation
sportive et supervise leur réalisation;
Conçoit ou fait concevoir des projets d'animation
sportive;
Définit les relations contractuelles avec les acteurs
sportifs locaux;
Acquiert les moyens humains et matériels;
Responsable de la communication et des relations avec la FRMSS,
la DPSS et les quinze coordinations d'EPS;
Coordonne, encadre et anime l'ensemble du personnel du
service;
Valide les travaux accomplis par les bureaux.
Responsabilise et évalue.
Le bureau de programmation et la gestion des
infrastructures
Ce bureau constitut le siège de l'administration du
sport scolaire. Il doit disposer d'une ressource humaine compétente et
suffisante. Au moins deux agents; l'un responsable de la section de
programmation et l'autre de la section de la gestion des infrastructures
sportives. Ce siége est chargé de la communication et des
relations avec les services du sport scolaire des cinq
délégations de la région et leurs établissements.
Pour se faire, le bureau doit d'être équipé par des moyens
de communication: téléphone, fax, ordinateur, emails...
Faire appel à des méthodes
déconcentrées de planification, de programmation,
de conception et de réalisation n'a de sens que si la
gestion est elle aussi efficace.
? Missions de la section de la programmation:
Etablissement des programmes et calendriers des
différentes rencontres
Préparation (date, lieu, convocation) des réunions
: techniques, pédagogiques, des réunions des responsables :
présidents des associations, des coordonnateurs, des présidents
des activités sportives;
Préparation (date, lieu, convocation) des stages de
recyclage et de formation: d'entraîneur, d'arbitre, des
élèves sportifs, d'organisation d'événement
sportif...La formation continue doit constituer une préoccupation
fondamentale et un défi à relever pour affronter la
rapidité des évolutions scientifiques en raison de ses effets sur
le développement des compétences.
Planification, coordination et pilotage des organisations des
manifestations sportives;
Elaboration d'un programme régional, conforme aux
orientations du programme national, qui tient compte des conditions et des
caractéristiques propres à l'environnement régional (
nombre de délégations, nombre d'établissements, la
période des examens, la période des vacances...) et qui favorise
la compétition (plusieurs journées).Nous constatons qu'il y a des
équipes, se sont qualifiées après un seul match et d'autre
participent aux phases finales sans aucune compétition.Toutefois, il est
donc nécessaire que les emplois du temps tiennent en compte de cette
disposition afin de préserver une période de l'activité et
de rencontres sportives commune à tous les établissements.
? Missions de la section de la gestion
d'infrastructure:
La grande mutation que connaît le sport depuis une
quinzaine d'années n'est pas sans conséquences importantes qui en
permettent la pratique. En matière d'activité sportive, la
transformation de la demande du public a des implications dans plusieurs
domaines des équipements, leur nécessaire adaptation ainsi que la
gestion et l'animation des installations.56(*) Les établissements scolaires sont
propriétaires de 66%du matériel sportif marocain. Ce
réseau reste rudimentaire tant au niveau qualitatif que fonctionnel. Un
nombre important se trouve endommagé, ce qui empêche
l'organisation des manifestations sportives sur le territoire d'une
délégation et même parfois d'une académie. Il
apparaît obligatoire de suggérer la création d'une
structure régionale déconcentré, chargée de la mise
à niveau et la gestion d'infrastructures sportives.
Les équipements sportifs doivent devenir, plus que
dans le passé, des lieux de convivialité attractifs, incitatifs.
Cependant leur gestion doit être confiée à une personne
compétente dans la gestion et la vérification. Elle doit
connaître la norme, l'utilisation et le fonctionnement du matériel
sportif. L'essentiel de cette fonction, c'est la mie en évidence du
matériel sportif de point de vue qualité et quantité.
Le responsable de la gestion de l'infrastructure sportive
à pour missions:
Inventorier le matériel sportif des établissements
de la région (l'académie);
Recenser les besoins en matériel sportif;
Recenser l'infrastructure adéquate pour les
compétitions et convenable pour être centre de compétition
et d'entraînement pour les sélections;
Informer les responsables de l'état du matériel
sportif;
Lier entre la conception d'installations sportives et leur
fonctionnement ultérieur afin d'adapter l'offre à la demande et
gérer efficacement.
Prévoir le matériel sportif pour les nouvelles
créations (au début de l'année scolaire en cours, trois
écoles primaires de la délégation d'Oujda Angad, sont
transformées en collèges, restent dépourvus
d'infrastructures sportives);
Redistribuer le matériel sportif supplémentaire
existant dans certains établissements;
Sensibiliser les responsables pour équiper les
écoles primaires par le matériel sportif.
Le bureau du partenariat sportif et de l'élite sportive
scolaire:
Parmi les missions de la FRMSS, le développement et le
renforcement des relations avec les fédérations sportives
nationales, dans le cadre du partenariat visant l'alimentation du sport civil
par les pratiquants scolarisés. Dans ce sens nous convenons avec Mr
Kamil El Kholti " que plus vous élargissez la base de sélection,
plus vous augmentez son importance et plus vous vous donnez de chance de
déceler les futurs champions".57(*)
Plusieurs opérations de partenariat ont
été conclues entre la FRMSS et les fédérations
sportives nationales, (athlétisme, tennis, golf, foot
ball).Malheureusement, un nombre important de sportifs et futurs champions
scolarisés ne bénéficient pas de cette opération du
fait de leur éloignement des siéges des
fédérations. Cette possibilité de pratiquer au sein des
clubs civils, fait que Le niveau des équipes scolaires de la
région orientale est très bas par rapport à celui de
celles de Casablanca, Rabat, Marrakech...
Dans ce cadre la décentralisation de la gestion du
sport scolaire peut constituer un levier pour l'amélioration du niveau
du sport scolaire. Cet objectif peut être concrétisé par la
création des bureaux régionaux de partenariat et de
l'élite sportive dans les académies. Parmi leurs missions:
- Maintenir et développer le partenariat par
la prise en considération de sa culture qui repose sur l'idée du
travail en commun du secteur du sport scolaire et les autres organismes
sportifs
Sensibiliser les différents opérateurs (les ligues,
les clubs, les associations...) qui oeuvrent dans le domaine sportif du
partenariat et ses objectifs;
Recenser les futurs champions de la région
prospectés par les professeurs d'EPS et les présenter aux
responsables des organisations sportives pour les impliquer et recruter parmi
leur sportifs;
Engager entre/avec les différents intervenants, des
débats sur le thème du partenariat;
Créer des conditions d'ouverture du sport scolaire sur son
environnement à travers les différentes possibilités de
partenariat, comme : l'utilisation d'infrastructure sportive en commun,
bénéficier des compétences des entraîneurs, des
arbitres, des préparateurs physiques... appartenants aux partenaires
locaux comme les collectivités locales, les ligues, les clubs, les
entreprises et les sociétés.
Le bureau de la formation et de documentation:
Le levier 13 de la charte édicte : Motiver les
ressources humaines pédagogiques et administratifs, perfectionner leur
formation continue, améliorer leurs conditions de travail et
réviser les critères de recrutement, d'évaluation continue
et de promotion.
Formation initiale et recrutement des enseignants et des
superviseurs pédagogiques;
Formation continue (les personnels d'éducation, de
formation et de gestion;
Evaluation et promotion;
Motivation du corps d'enseignement et d'encadrement, dans les
différents cycles.
La formation a pour ambition de servir, à
régler les grands problèmes qui se produisent dans les
différents domaines. Elle a pour enjeux de préparer les individus
à affronter des situations non encore connues, de développer chez
eux une adaptabilité nécessaire dans des situations de plus en
plus variées et évolutives.58(*)
Pratique sportive, programmes d'entraînement et
méthodes sont confrontés à une révolution
scientifique et technique multipliant les champs disciplinaires (les APS) et
les connaissances, définissant pour le pratiquant (entraîneur,
formateur, préparateur physique, arbitre, sportif, l'organisateur
d'événement sportif...) des compétences
spécialisées de haut niveau.
La formation des activités visant essentiellement
à assurer l'acquisition des pratiques, des connaissances et des
attitudes pour mieux les transmettre ou les utiliser dans le domaine
spécifique.
La formation est un outil de pilotage des ressources
humaines. Elle assure leur valorisation, leur bonne gestion et améliore
la qualité du service. La formation améliore le niveau de
compétence des collaborateurs et leur motivation (une formation peut
constituer une récompense. Il est souvent motivant d'effectuer un
travail que sait faire).59(*) Afin d'atteindre ces objectifs, la formation se
présente comme une obligation pour les responsables, les intervenants
ainsi que les pratiquants
C'est dans cette optique, que nous concevons la nature des
missions des responsables. Ils choisissent et définissent la formation
en fonction des besoins des professeurs d'EPS, car se sont eux qui
entraînent, arbitrent, organisent les événements
sportifs...L'actualisation de ces spécialités est une condition
nécessaire pour l'amélioration du niveau de notre sport scolaire.
Les responsables devront organiser de temps à autres les périodes
de formation concernant les différentes APS, en faisant appel aux
intervenants experts en la matière.
Par le biais de sa documentation, ce bureau peut
constituer également un lieu et une source de formation et de diffuser
des documents. La documentation désigne l'ensemble des renseignements.
C'est l'action de sélectionner, de classifier, d'utiliser des documents.
C'est aussi le fait de la fourniture des documents et des
références d'appui .Il existe un grand nombre de document de
nature et de forme diverses. On peut distinguer les documents écrits et
les documents oraux chiffrés ou enregistrés, les documents
officiels et les documents privés60(*). Le sport scolaire à besoin d'un lieu de
documentation auquel peut retourner et se référer les professeurs
d'EPS, les chercheurs et tout autre opérateur dans le domaine.
Parmi les documents que nous préconisons :
L'historique du sport scolaire marocain;
Le palmarès du sport scolaire national;
Le palmarès du sport scolaire de la région
orientale;
Les recherches scientifiques;
Les documents du management du sport;
Les documents de la gestion des associations sportives
scolaires;
Les documents du droit du sport.
SERVICE PROVINCIAL DU SPORT SCOLAIRE
Bureau des associations sportives scolaires;
On estime à environ six millions
d'élevés sont membres des associations sportives scolaires. Ils
participent aux rencontres organisées par la FRMSS qui
fédère ces associations.
L'association sportive scolaire de l'établissement,
la petite unité fonctionnelle du sport scolaire, est constituée
à l'image d'un club sportif omnisports car programmant plus de sept
activités sportives. L'espace de l'école offre la
possibilité à la pratique des APS classiques: quelques
disciplines d'athlétisme, les sports collectifs et les sports
individuels. A partir de ce principe, on découvre que la
fédération du sport scolaire se distingue sur le plan quantitatif
par le nombre important des clubs qui lui appartiennent. L'association sportive
scolaire construit le programme de ses activités selon les principes
généraux rappelés ci-dessus et les orientations
établies de la DPSS. Son action s'articule avec les programmes
arrêtés, aux niveaux: provincial, régional et national.
Toutefois, des initiatives spécifiques liées
aux orientations de l'établissement et aux caractéristiques de la
population scolaire peuvent trouver place au sein de ce programme, sous
réserve:
- Qu'elles ne soient pas conçues comme une alternative aux
compétitions proposées par la FRMSS et la DPSS;
- Qu'elles aboutissent, à terme, à des
manifestations situées hors de l'établissement;
- Qu'elles soient susceptibles d'être analysées et
assurent éventuellement la promotion;
- Enfin d'une manière générale, l'action de
l'association doit justifier d'une cohérence avec le projet
pédagogique d'éducation physique et sportif de
l'établissement.
L'école à travers l'éducation physique et
les fédérations sportives dites "affinitaires " font du sport un
outil au service d'ambitions éducatives.61(*)
Le service provincial du sport scolaire est un service
déconcentré de l'instance régionale. Il fonctionne avec
des ressources humaines (l'inspecteur responsable de l'activité sportive
et un responsable du bureau du sport) et matérielles très
insuffisantes par rapport aux diverses fonctions dont il est responsable:
- l'engagement des équipes des sports collectifs et
individuels, des établissements primaires et secondaires;
- l'élaboration des programmes des rencontres de la
phase provinciale;
- Il respecte les lignes directrices et le programme
national;
- Il permet aux élèves l'accès aux trois
pôles:
Compétition ? Pratiques multi-
activités dans
Promotion ? le cadre de rencontres inter-
Responsabilisation ? établissements.
Le cadre éducatif
|
Elèves scolarisés
|
Adhérents
|
%
|
Nombre de lycées publics
|
15
|
16094
|
16094
|
100
|
Nombre de collèges publics
|
26
|
24885
|
24885
|
100
|
Nombre d'écoles primaires
|
103
|
51366
|
50000
|
97.34
|
Nombre d'enseignants d'EPS
|
185
|
|
|
|
Nombre de profs. d'enseignants
Chargé de l'animation sportive
|
50
|
|
|
|
Total
|
379
|
92345
|
90979
|
98.52
|
Sources : - Le bureau du sport provincial.
- le guide des établissements
d'enseignement, année scolaire 2006/2007.
LYCEES
POINTS FORTS
|
POINTS FAIBLES
|
o Effectif en nombre d'ASS et d'élèves
Important;
o Proximité géographique;
o Soutien des commissions techniques
des activités sportives;
o Soutien de l'association provinciale
du sport scolaire
|
o Faible participation;
o Manque d'installation sportive;
o Des heures supplémentaires d'étude
Le vendredi après-midi;
o Nombreuses activités esseulées;
o Peu de soutien des chef d'établissement
o Peu de journées de compétition
|
COLLEGES
POINTS FORTS
|
POINTS FAIBLES
|
o Effectif en nombre d'ASS et d'élèves important;
o Etablissements en zones proche;
o Soutien de l'association provinciale
du sport scolaire;
o Soutien des commissions techniques
des activités sportives
|
o Faible participation;
o Manque d'installation;
o Peu de soutien du chef d'établissement
o Des cours le mercredi et le vendredi
Après- midi;
o Nombreuses activités esseulées
o Quelques établissements s'éloignent
des centres de compétition (Bni Drar, Naima, Labsara);
o Peu de journées de compétition.
|
ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
POINTS FORTS
|
POINTS FAIBLES
|
o Effectif en nombre d'élèves très
Important;
o Soutien de la commission technique;
o Motivation importante chez les élèves;
o Responsables sont motivés
|
o Pas d'enseignant spécialiste;
o Les écoles primaires sont dépourvues
D'installations sportives;
o Difficulté de transport;
o Absence d'après-midi réservé au sport
Scolaire;
o Activités sportives de participation très limitées;
o Les enseignants chargés de l'animation
sportive, ne bénéficient pas des stages de formations;
o Aucune source financière pour le sport
|
Les fonctions du service provincial du sport
scolaire sont primordiales et déterminantes. Il met le sport scolaire en
évidence et facilite son rayonnement. Il prépare les
premières organisations de l'année scolaire, des rencontres inter
établissements de la phase provinciale. Malgré,ses nombreuses
fonctions, il connaît un grand manque de ressource humaine et
matérielle. A cet égard, nous recommandons pour ce service, deux
bureaux avec au moins deux fonctionnaires chacun, l'un responsable de
l'enseignement primaire et l'autre de l'enseignement secondaire: le bureau des
associations sportives scolaires et l'autre responsable de la programmation et
l'organisation des compétitions sportive, dotés d'une logistique
adéquate.
Les missions du bureau des ASS.
Recensement des ASS de la province;
Recensement des adhérents;
Le palmarès du sport scolaire provincial;
Organisation des réunions et tables rondes qui ont pour
thème, le droit du sport...;
Stage de formation d'entraînement, d'arbitrage et
d'organisation de l'événement sportif;
Coordination des actions sportives entre les ASS;
Coordination des activités entre toutes les composantes
internes et externes des instances du sport scolaire.
Les missions du bureau de la programmation et
l'organisation des compétitions
Recensement des enseignants d'EPS et d'animateurs arbitres par
option;
Recensement d'infrastructure adéquate pour les
compétitions;
Traitement des engagements des établissements;
Organisation des réunions et tables rondes qui ont pour
thème, le droit d'organisation des événements
sportives;
Organisation administrative des compétitions sportives;
Communication, convocations, invitations;
Elaboration des programmes des prestations conforme aux
orientations du programme national.
Pour bien cerner les contours d'une éventuelle
optimisation des capacités managériales des instances du sport
scolaire, il conviendrait de mieux se concentrer sur les techniques du travail
collectif. A cet effet, ces techniques peuvent être ramenées
à la participation, la concertation et le consentement.
" Il est notamment nécessaire ... de favoriser une
large participation au sein de la structure" (PROCADEM). Les services du sport
scolaire travailleront en collaboration avec les associations des
établissements, l'association provinciale, l'association
régionale, les commissions techniques et la cellule de recherche en EPS.
"Ces différents acteurs doivent être mobilisés pour la mise
en oeuvre des stratégies"62(*)
CHAPITRE II : LA GESTION PARTICIPATIVE, UNE APPROCHE POUR
LA MISE EN OEUVRE DU PROCESSUS DE LA DECENTRALISATION ET LA DECONCENTRATION DE
LA GESTION DU SPORT SCOLAIRE:
Le sport est un domaine d'associations d'individus, d'affiliation
et de travail collectif. L'accomplissement matériel et effectif de ses
projets nécessite l'implication des partenaires.
Les prestataires du sport scolaire sont les
administrations de l'Etat (Le ministère de l'éducation nationale,
la DPSS, les services des sports), ainsi que les associations affiliées
à la FRMSS qui ont la mission d'éduquer par le sport, auxquels
peuvent s'ajouter d'autres organismes non affiliés mais contribuent dans
le cadre de partenariat. Ainsi, les grands choix du sport scolaire ne doivent
pas être définis selon le mode autocratique.
Se basant sur les déclarations de la charte qui
fait appel à la participation et à la mobilisation des acteurs,
pour faciliter et accélérer la mise en oeuvre du processus de la
décentralisation et la déconcentration de la gestion, vers
l'académie, la délégation et l'établissement, nous
privilégions un mode participatif dans lequel les différents
acteurs doivent être mobilisés pour la mise en oeuvre des
stratégies, en assurant le partage, du savoir(connaissances), du
savoir-faire(habiletés) et savoir- être(attitudes et
comportements).
SECTION I: Présentation du concept et
définitions
a) Participation
Le Larousse 2004, définit la participation comme le faite
de prendre part, de contribuer, et de collaborer.
Meister (1971)63(*) a défini la participation comme une
organisation volontaire de deux ou plusieurs individus dans une activité
commune dont ils n'entendent pas uniquement tirer les bénéfices
personnels et immédiats.
Nous pouvons lire dans des documents que la participation , c'es
l'implication, la négociation, la concertation, l'information, la
responsabilisation, la consultation, le partage, l'engagement, la collaboration
ou tout simplement le droit de l'homme(partage de savoir) et la
démocratie(partage de pouvoir).
- Importances et limites de la participation
Concernant l'importance de la participation, la banque mondiale
précise qu'elle permet aux gouvernements.
- D'avoir des informations représentatives
sur les besoins, les priorités et les compétences des
populations locales, ainsi que l'impact des programmes et des initiatives du
gouvernement;
D'adapter les programmes aux conditions locales;
De délivrer des services de qualité;
De mobiliser les ressources locales;
D'améliorer l'utilisation et la maintenance des
facilités et service du gouvernement. "Les limites de la participation
peuvent être sous forme de difficultés sociales car elle implique
des changements d'une démarche très lente et des blocages dus
à des intérêts de groupes sociaux". Elle présente en
plus des difficultés d'ordre structurel et économique. Meister
(1973) 64(*)
b)-La gestion participative
La gestion participative (ou gestion multi partie,
gestion collaboratrice, cogestion) est une situation dans laquelle au moins
deux acteurs sociaux négocient définissent et garantissent le
partage entre eux, d'une façon équitable, des fonctions, droits
et responsabilités de gestion (Borrini Feyerabend, 2000).65(*)
"La gestion participative est une approche de gestion qui associe
les divers partenaires au processus de gestion notamment à la prise de
décision, au contrôle et à l'évaluation". (Marie
Bouchard, 1998).
"Une forme de management favorisant la participation aux
décision, grâce à l'association du personnel, à la
définition et à la mise en oeuvre des objectifs le concernant "
(Hermel, 1992).66(*)
Pour Odiorne, ce qui caractérise le mieux la gestion
participative, " c'est le fait que le gestionnaire présente plutôt
les problèmes que les solutions".
" Cependant une approche de gestion participative est,
avant tout, une question d'attitude et de comportement; elle reconnaît
à ceux qui réalisent les activités un droit certain
à se prononcer sur cette pratique et à la contrôle. Dans ce
sen, les partenaires sont considérés comme les premiers experts
pouvant fournir une information pertinente sur une situation donnée et
détenant les moyens de développer, corriger ou transformer la
réalité".
Ajoutons la contribution de Fontaine, (1992): Pour que
l'on puisse parler de gestion participative " il faut que la participation
porte sur des actes de gestion (...) et que ces actes de gestion soient
porteurs d'enjeux réels".
De ces différentes définitions et autres,
nous pouvons retenir la suivante:
La gestion participative est un mode de gestion permettant d'utiliser
le potentiel créatif des différents acteurs, aux
différentes étapes du processus décisionnel, en vue
d'atteindre les résulta Attendus dans les divers champs d'action de
l'organisation.
|
Elle tient compte des éléments suivants:
La gestion participative est un savoir être en savoir faire
en matière de gouvernance;
La gestion participative implique la participation de tous les
acteurs concernés (ou de leurs représentants) sans égard
au niveau hiérarchique;
La gestion participative implique une participation à
différentes phases du processus décisionnel (l'état des
lieux, la définition de la problématique, l'analyse des
hypothèse de solution, la décision elle-même, sa mise en
oeuvre, l'évaluation des résultats, la régulation et la
relance de l'action de l'action jusqu'à la satisfaction
générale).
La gestion participative s'applique aux divers champs
d'intervention (opérationnel, L'organisationnel ou le
stratégique).
- Les objectifs de la gestion participative:
Prendre de meilleures décisions;
Améliorer la cohérence et la cohésion des
équipes de travail;
Améliorer le climat de travail;
Susciter la motivation, l'implication et la responsabilisation du
personnel;
Favoriser l'adhésion du personnel pour la solution des
diverses problématiques rencontrées et l'atteinte des
résultats escomptés;
Améliorer la performance des organisations;
Développer les valeurs sous-jacentes à la gestion
participative.
- Approche participative avantages et inconvénients:
? Quelques avantages de la gestion participative:
L'amélioration, la démocratisation, la transparente
du climat du travail;
L'augmentation de la confiance entre responsables et
employés;
Circulation de l'information et amélioration des
communications;
Amélioration de la gouvernance;
Minimisation des risques d'erreur;
Meilleure conditions de l'atteinte des résultats;
Rapidité et fiabilité de l'application des
décisions;
Amélioration de la performance organisationnelle;
Respect, engagement et responsabilisation des personnes.
? Les avantages de la gestion participative sont
néanmoins contrebalancés par quelques inconvénients:
le manque d'adhésion et de préparation des
gestionnaires à ce mode de gestion;
L expérience manque dans le partage du pouvoir et de
l'information;
Le changement de rôle face au mode de gestion et aux
nouvelles responsabilités est exigeant;
La résistance à déléguer et à
prendre des responsabilités est fréquente;
Le besoin de garder le contrôle est important pour la
direction;
Un manque ou absence de motivation à travailler en groupe
est parfois noté;
La gestion du temps est parfois problématique : un manque
d'assiduité ou de ponctualité, un manque de disponibilité,
le sentiment de perdre du temps dans la prise de décision, surtout au
début.
Conditions favorisantes:
CHEZ LE PERSONNEL DIRECTEUR
|
DE LA PART DES COLLABORATEURS
|
· Avoir la foi et la conviction que la
gestion participative est porteuse d'innovation et
retombées positives;
· Etre prêt à partager le pouvoir;
· Se donner des moments de réflexion sur sa
pratique;
· Etre prêt à développer des
compétences à travers l'action;
· Etre ouvert au changement;
· Rechercher la transparence et l'égalité;
· Etre patient et accepter la réalité: tout ne
change pas aussi vite qu'on le souhaite;
· Etre capable de négocier la satisfaction de ses
besoins et de faire des compromis;
· Croire dans " la sagesse de l'équipe";
· Utiliser des formules de reconnaissances.
|
Entant que groupe
· Avoir le niveau de maturité nécessaire;
· Accepter les limites de la gestion participative;
- Il y a une autorité à quelque part et à
certains moments;
- Il n'y a pas de consultation à outrance sur tout;
- Tout le monde ne décide pas sur tout;
- La gestion participative n'est pas l'anarchie mais la
démocratie;
· Accepter les responsabilités qui vont de pair avec
les pouvoirs de partages
Entant qu'individu
· Avoir l'ouverture d'esprit nécessaire;
· Etre une personne d'équipe;
· Contribuer volontairement et franchement;
· Faire preuve d'honnêteté et de
transparence;
· Admettre que les autres aient des besoins et veuillent
aussi les satisfaire;
· En cas de problème, dire franchement comment on se
sen;
· Etre capable d'écouter les autres.
|
Source: Congrès de L'AQPDE 28, 29, 30 Avril 2002:
la gestion participative: partager le pouvoir et les
responsabilités,
SECTION II: Gestion participative et sport
scolaire:
La gestion participative implique l'existence d'une
activité commune à toutes les parties prenantes: C'est le cas du
sport scolaire. Ses acteurs que nous appellerons les partis prenantes sont
essentiellement : MEN, FRMSS, DPSS, les services et bureaux régionaux et
provinciaux, les associations, les commissions techniques, les conseils de
gestion, les enseignants d'EPS,les élèves et tous les autres
partenaires qui oeuvrent dans ce domaine.
Vouloir se servir de la gestion participative dans la
gestion du sport scolaire, suppose que les responsables des différentes
instances sont disposés à partager une certaine portion de leurs
pouvoirs avec leur équipe. Par ailleurs, les responsabilités
sous-jacentes à ces mêmes pouvoirs sont également
partagées. Le fait de se servir et de se sentir responsable à
part entière du devenir du sport scolaire et de la réussite des
scolarisés, apporte aux concernés et aux autres partenaires une
motivation qui suscite l'engagement individuel et entraîne la
mobilisation de toute l'équipe.
- Les retombées positives:
Les bénéfices engendrés par la mise
en place d'une gestion plus participative se situent notamment à deux
niveaux:
- Au niveau des postes de responsabilité et de
commandement
Ø La gestion participative augmente le niveau de
motivation et d'implication;
Ø La gestion participative a un effet d'apprentissage
et d'entraînement: les responsables auront tendance à l'introduire
dans leur environnement;
Ø Les responsables deviendront plus positifs et
augmenteront leur contribution dans les structures chargées de la
gestion du sport scolaire;
Ø Le personnel sera plus satisfait;
Ø Chacun sera plus conscient de son rôle dans
l'organisme;
Ø Il y aura augmentation de l'estime, du sentiment de
valeur de soi et du sens de la responsabilité.
- Au niveau de l'ASS (l'établissement)
· Augmentation de la qualité des gestes
professionnels;
· Amélioration de l'efficience pédagogique
et technique ;
· Augmentation de la motivation et de l'implication;
· Diminution de l'absentéisme et de l'échec
scolaire;
· Augmentation d'épanouissement et de la
réussite;
· Elargissement du rayonnement de l'activité;
· Augmentation du sentiment collectif d'appartenance et
de fierté;
· Assainissement du climat du travail;
· Réduction de la perte et même du
gaspillage d'énergie.
- Les instruments utiles
- Communication et information:
Il s'avère très important de
posséder un bon coffre d'outils pour assurer sa réussite en
gestion participative. Evidemment, les ressources humaines, à commencer
par le personnel de direction constituent le principal gage de succès.
Mais ajoutons quelques atouts non négligeables des bonnes
compétences en gestion de l'information de la communication.
"L'information est en effet un préalable
indispensable pour pouvoir influer le processus décisionnel dans le
cadre des procédures et organes de participation. Elle est en outre un
instrument permettant d'exercer un contrôle externe sur l'administration.
Enfin, elle permet aux administrés de connaître leurs droits et le
rouage essentiels de l'administration, et de se défendre lorsqu'ils sont
concernés par une décision, et constitue une contrepartie non
négligeable des prérogatives dont dispose
l'administration67(*). A coté des actions concernant
l'information directe, Il s'avère indispensable d'améliorer la
communication en interne et en externe.
La communication est un atout fondamental, c'est l'une
des compétences que le directeur participatif doit posséder et
développer sans cesse. Elle est encore plus importante pour la gestion
participative du fait qu'elle implique un partage d'information accru et une
transparence de tous les instants. (PROCADEM)
L'organisation de la communication à un impact
direct sur la qualité de la gestion et la pertinence des prises de
décisions aux différents niveaux. Dans le cadre de la
décentralisation, ces efforts doivent être consentis en vue du
renforcement des échanges d'informations, notamment entre les centres de
décisionnels et la périphérie sur les différents
aspects de la gestion de manière à assurer la transparence.
Aucun organisme ne peut survivre sans communiquer. C'est
un lieu d'interactions, chacune selon une forme adaptée de diffusion
d'informations claire et structurée. Donc son existence parmi les
instruments de la gestion du sport scolaire est primordial et
omniprésent en interne et en externe. Ceci s'affirme par l'étendu
du domaine et son interpénétration avec d'autres. Par les
différents poste de décision, par le nombre de partenaires et
leurs interactions: les administrateurs, enseignants, formateurs,
entraîneurs, arbitres, sportifs, sponsors, organisateurs...Par la
diversité des manifestations et rencontres à différents
niveaux:(local, provincial, régional, national et international). Tous
ces composants et autres doivent être en relation et au courant du
quotidien.
- Les pouvoirs, quelles responsabilités partager?
:
La gestion participative: partager le pouvoir et les
responsabilités,
IL important de tenir compte du contexte particulier
à chaque direction centrale, chaque AREF, chaque
délégation, chaque établissement et il n'est pas
nécessaire que ce soit uniforme partout. (PROCADEM)
Pouvoirs partageables:
? En regard du climat organisationnel
- Le code d'éthique des partenaires du sport
scolaire;
- L'élaboration et l'application des règles de
conduite et de sécurité des sportifs scolarisés pendant
l'entraînement, le déplacement, la compétition...;
- Le choix de la gestion des mécanismes de
mobilisation, de motivation et d'encouragement.
? En regard de la mission éducative
- L'élaboration des priorités sportives
annuelles en rapport avec La répartition des études et des
examens;
- L'organisation des services aux élèves qui ont
des empêchements (les dispensés) ;
- Le choix des activités sportives en fonction
d'infrastructures
- disponible;
- Le choix des activités de la formation continue (en
fonction des besoins);
- L'élaboration des programmes locaux d'arbitrage et
d'entraînement;
? En regard de la gestion organisationnelle
- La répartition à diverses fins du budget
reçu des quotes-parts des
- ASS;
- La répartition et la gestion des rencontres
programmées;
- L'organisation des événements sportifs;
- Le contenu des journées d'étude;
- Les contraintes de fabrication des horaires annuelles;
- L'utilisation des locaux et des terrains des
établissements scolaires et municipaux.
-Le leadership et L'équipe de travail
La gestion participative est avant
tout une affaire de personnes avec des croyances, des attitudes, des
comportements, des valeurs et un style de leadership. Il doit être celui
du visionnaire, de celui qui est fermement engagé dans le projet de son
institution (organisme, service, bureau, association...) Il favorise le
développement, la coordination et la réalisation.
(PROCADEM)
La bonne gestion requiert l'appropriation par les
partenaires des textes juridiques et réglementaires des dispositions
légales concernant tous les aspects de l'activité. Ainsi les
choses vont beaucoup mieux dans un service, lorsque son personnel remplit les
missions qui lui sont destinées et leurs partenaires leur reconnaissent
ces qualités. Les personnes qui s'impliquent sont motivées, ils
participent activement à la réalisation du projet collectif et
permettent l'amorçage des concrétisations d'envergure importante
malgré les difficultés rencontrées.
En effet la gestion participative st un choix
fondé sur des croyances relatives à la motivation, à la
mobilisation des ressources humaines ainsi qu'à la qualité des
résultats. Ce choix comporte des risques sur le plan de
l'imputabilité que seule la direction portera en définitive.
Somme toute, il faut avoir la foi et le courage d'assumer ses choix.
Au terme de ce dernier chapitre, nous
disons que notre sport scolaire a besoin d'une gestion
décentralisée et déconcentrée. La recomposition
structurelle doit être ajustée aux fonctions spécifiques de
chaque pouvoir. La nécessité d'un renforcement du processus de
transfert des rôles et des responsabilités constitut, un sujet qui
mobilise les responsables centraux, les pouvoirs locaux et les
différents partenaires et ce, en raison du rôle capital que peut
jouer ce mode de réorganisation de redistribution des pouvoirs et des
moyens entre le centre et la périphérie a fin, d'améliorer
la gestion du sport scolaire.
CONCLUSION GENERALE:
De part la place centrale qu'il occupe, le secteur
éducatif à bénéficier d'effort particulier pour
améliorer sa performance et redorer son image; en témoigne
l'instauration de la commission spéciale d'éducation et de
formation (COSEF), chargée d'élaborer une charte pour le secteur
éducatif. Promulguée en 1999, la charte nationale
d'éducation et de formation est devenu désormais le cadre
référentiel de toute action dans ce secteur.
S'inscrivant dans la continuité des objectifs de la
politique éducative marocaine à savoir la
généralisation de l'enseignement et l'amélioration de sa
qualité, la charte préconise une réorganisation de
l'administration éducative. En effet, elle opte pour un modèle
éducatif décentralisé et va jusqu'à
considérer la décentralisation et la déconcentration du
système éducatif " entant que choix décisif,
stratégie irréversible et responsabilité urgente "(article
144)68(*).
C'est dans ce contexte qu'est née cette
réflexion sur la décentralisation / déconcentration de la
gestion du sport scolaire accompagnée d'un mode participatif, comme
projet en espérant lui rendre son vrai rôle de vivier ou
réservoir du sport civil permettant aux différentes
fédérations de recruter leurs athlètes.
En réalité la mise en place de ce processus
obéit à un double objectifs: mettre à niveau les
structures du sport scolaire; les doter d'une ressource humaine
compétente et suffisante et matérielle moderne d'un coté
et de l'autre, valoriser le travail collectif et la cogestion.
Pour arriver à nos fins, nous avons opté pour
une recherche bibliographique orientée vers, le management du sport, les
orientations pédagogiques et techniques, les guides, les circulaires et
la charte de l'éducation et de formation qui organisent le sport
scolaire. Des entretiens avec les responsables des différents services
chargés de la gestion.
Nous avons essayé tout au long de notre travail de
mettre en évidence l'état évolutif du sport scolaire
marocain; ses aspects juridique et organisationnel, les différents
organismes qui se sont alternés pour sa gestion.
Malgré, la reforme qu'a connu le système
éducatif marocain, le secteur du sport scolaire n'a pas
bénéficier du processus de la répartition en
matière de décision. Son mode de gestion demeure incapable de
satisfaire les besoins de ses partenaires .D'une façon
générale, il demeure indécis à cause de
l'insuffisance des moyens humains, matériels et financiers.
Il parait donc d'autant plus urgent d'oeuvrer pour
remédier les diverses formes de malaise dont souffre la gestion du sport
scolaire. Elle nécessite une recomposition à différents
plans: institutionnel, gestionnaire et des ressources humaines et
matérielles.
Pour finir nous souhaitons que le présent travail soit
l'amorce d'une série d'études susceptibles de contribuer à
la mise à niveau du sport scolaire et le sport civil.
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1998
Æ Document de la direction des affaires juridiques et
contentieux, MEN.
Æ Circulaire n°134, 096 /07(FRMSS).
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* 4 Jacques Defrance
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* 5 GARY Tribou et BERNARD
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* 11 Reda Lahbabi, le
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2001
* 12 Loi n°06-87
relave à l'éducation physique et aux sports .B.O. n°4003 du
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* 13 Droit du sport, REMALD
première édition 2005.
* 14 La charte nationale
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* 15 Idem
* 16 Publication de la
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* 17 Règlement de la
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* 18 Circulaire n°13,
096/07. (FRMSS).
* 19 BO. N° 4340 du 3
janvier1996.
* 20 B On°4562 21
choual1418 du19février1998.
* 21 TARIK Zair, la gestion
décentralisée du développement économique au
Maroc.
* 22 TARIK Zair op cit p:
19
* 23Pacte de bonne gestion :
document du ministère de la fonction publique et de la réforme
administrative, Rabat, 1989.
* 24
http://aid97400.Lautre
.net/spip.php?articles23
* 25 Cité par
Mostapha Fikri, la bonne gouvernance administrative au Maroc: mission possible
* 26 Siddiquee NA -
Théories de la décentralisation de l'Etat - 1997 - Alternatives
Sud IV3:23-40.
* 27
http://aid97400.Lautre.net/spip;php?articles23
* 28 MILL A. et all."La
décentralisation des systèmes de santé : concepts,
problèmes et expériences de quelques pays" OMS1990.
* 29 Le petit Larousse grand
format 1995.
* 30 Brousky (L):" La
déconcentration, ses mécanismes et ses limites " in revue
Marocaine de finances
* 31 Idem.
* 32 Fikri Mostapha op cit
p : 23
* 33 idem
* 34 Fikri (M) op cit
p:23
* 35 Affaires locales,
programme de la 2° année du Bac, ministère de
l'éducation nationale.
* 36 Document de la
direction des affaires juridiques et contentieux, MEN.
* 37 La direction des
affaires juridiques et les contentieux, MEN.
* 38 Cf Plan de
développement économique et social 1996-2000
* 39 M. FIKRI, op.cit,
p.23.
* 40 M. Fikri op cit p:
23
* 41 Idem.
* 42 M.Brahimi
"Décentralisation/déconcentration : quelles relations? Page
306.
* 43 Levier 15 de la charte
nationale d'éducation et de formation.
* 44 Amina yakhlef + Malak
tazi Inspection scolaire et décentralisation au Maroc
* 45 Direction des affaires juridiques et les
contentieux, MEN.
* 46 Acte du colloque national du renouvellement; acquis
et perspectif, juillet 2005, (MEN).
* 47 La charte nationale
d'éducation et de formation
* 48 Expérience des académies
régionale d'éducation et de formation dans le cadre de la
décentralisation et la déconcentration. Exposé du
directeur des affaires juridiques et les contentieux, 2007.
* 49 Acte du colloque du renouvellement ; acquis et
perspectif, juillet 2005, cité par FIKRI M.
* 50 Levier n° 15 de
la charte d'éducation et de formation.
* 51 Gestion participative,
cadre de référence, le développement
organisationnel,(PROCADEM).
* 52Sport et ville, enjeux économiques et
socioculturels, sous la direction de Sylvain Lefebvre 2003, presse
universitaire du Québec.
* 53 Guide des
établissements scolaires délégation d'Oujda Angad 2007
* 54 Le management du sport
dans les collectivités locales et territoriales. RTIE 5
* 55 M. Fikri , op cit
p:23
* 56 Gary Tribou, Bernard
Auge. Management du sport. Marketing et gestion des clubs sportifs
* 57 Le management du sport, acte de la journée
d'étude 20 avril 2001 sous la direction M. Rachid M'rabet
* 58 EPS et didactique des APS, association des
enseignants d'EPS, France
* 59 Jean Marie Peretti,
gestion des ressources humaines, collection Entreprise 8°édition
* 60 Madeleine Gravitz ,
Méthodes des sciences sociales 11° édition, DALLOZ.
* 61 Jean Saint-Martin et
Thierry Terret, Sport et genre -volume 3 Apprentissage du genre et institutions
éducative
* 62 Extraits du plan stratégique de
développement des AREF/cadre conceptuel."2004p.10
* 63 Meister cité par
B. YODA, 2004 - GESTION PARTICIPATIVE DES PROJETS DE DÉVELOPPEMENT :
Outils et Méthodes d'intervention - Mémoire de 3ème Cycle
en agronomie, ENA, Mekhnès
* 64 Idem.
* 65 Gestion participative
(PROCADEM).
* 66 Idem.
* 67 B.DELAUNAY cité
par M. Fikri, La bonne gouvernance administrative : Mission possible
* 68Article 144 de la charte
nationale d'éducation et de formation.
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