INTRODUCTION
01. PROBLEMATIQUE
Jusqu'à ce jour, la pauvreté dans le monde reste
encore un problème préoccupant pour les pays ainsi que les
Organismes Internationaux (PNUD, ONU, UE, UA,...).
Etant l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, la
République Démocratique du Congo est aussi frappée par une
pauvreté absolue, généralisée et
multisectorielle.
A sa situation déjà précaire sont venus
s'ajouter les pillages de 1991 et 1993, ainsi que les conflits armés de
1998 - 2002, aggravant d'un coup la pauvreté et la dégradation
sociale.
Notons cependant que la lutte contre la pauvreté dans
les pays en voie de développement (PVD) doit partir à satisfaire
nombreux problèmes à savoir : la vulnérabilité
de sa population, les besoins physiques, matériels, sociaux et
psychologiques.
En dépit de toutes potentialité que la R.D.Congo
regorge sur tous les plans, richesses naturelles du sol et sous-sol, richesses
humaines c'est-à-dire les capacités intellectuelles, l'esprit
d'initiative, de créativité et les capacités de gestion,
sa population vit dans des conditions infrahumaines, 0,30$ de revenu par
habitant et par jour (en 1998) selon les statistiques disponibles dans le
Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP) de
l'année 2002. (1(*))
Aussi son PIB/hab. est -il estimé à près de 74 $
Américain en 2001, selon le même Document.
En 2002, KOFI Anan, dirigea un sommet dit
« Millénaire ». Celui-ci prévoit la
réduction de l'extrême pauvreté de moitié d'ici
2015. La micro finance figure parmi les moyens d'action. (2(*))
Cependant la micro finance en est un des pistes de solutions
dans la mesure où elle est considérée à l'heure
actuelle comme une nécessité. De façon
générale, la micro finance est l'offre des services financiers
aux populations pauvres à travers les Institutions de micro finance
(IMF). Elles aident les ménages exclues du secteur bancaire, les petits
et moyennes Entreprises, à accéder aux services financiers, la
micro finance contribue à la croissance, à la création
d'emploi, et donc « à la lutte contre la
pauvreté ».
Sachant que le coût de service de micro crédit
à des pauvres est élevé, comment donc trouver les moyens
nécessaire de promouvoir et plus précisément financer de
manière durable cette lutte contre la pauvreté ?
Ce service représente des coûts énormes
pour les IMF, pouvant compromettre leur fonctionnement. Il s'y pose un
réel problème de gestion des IMF cette fois.
Seules cette gestion peut rechercher une nette conciliation
entre la lutte contre la pauvreté et la pérennisation des IMF. Au
démarrage, dans laquelle elles sont presque toutes, il est exigé
d'elles une bonne situation financière pour espère être
durablement engagées dans cette lutte.
Aussi, reste-t-il par ailleurs incontestable qu'une bonne
situation financière soit recommandée pour une lutte
réelle contre la pauvreté (celle qui est menée d'une
façon durable).
Une question mérite cependant d'être
posée : « la situation financière des
Institutions de micro finance, cas de la CAMEC Lukala, peut-elle lutter
durablement contre la pauvreté. »
02. HYPOTHESE
Dans un sens beaucoup plus général,
l'hypothèse d'un travail scientifique peut être entendue comme
étant une liaison anticipée entre phénomène c'est
une affirmation ou encore une réponse anticipée
évoquée dans la problématique. (3(*))
Ainsi définie, avant de tirer la conclusion de notre
recherche, nous pensons que : Une Institution de micro finance, avec sa
situation financière ne permet pas à cette dernière de
lutter durablement contre la pauvreté des ménages.
03. CHOIX ET INTERET DU SUJET
« Une Institution de micro finance dans la lutte
durable contre la pauvreté ». Tel est le sujet de notre
recherche Scientifique influence par une vie médiocre qu'a connu la
population congolaise, une pauvreté qui s'impose en dépit toutes
les potentialités naturelles et humaines qu'elle renferme.
Il est précisément question de savoir si le
niveau de la situation financière atteint par une institution de micro
finance peut lui permettre de lutter durablement contre la pauvreté des
ménages exclus du système bancaire classique.
En effet, cette étude constituait pour nous une
satisfaction de notre curiosité intellectuelle et permet à ceux
qui s'intéressent au développement communautaire, aux
gestionnaires des IMF et éventuellement aux lecteurs de saisir l'apport
de l'IMF dans la lutte contre la pauvreté.
04. METHODES ET TECHNIQUES
Pour bien mener notre étude, nous avons eu recours
à deux méthodes et trois techniques. Les méthodes sont les
suivantes :
v La méthode statistique : elle nous a permis de
traiter les données chiffrées recueillies.
v La méthode inductive : elle nous a permis de
généraliser les résultats obtenus à toutes les IMF
Congolaises se situant dans ces critères.
Les techniques sont les suivantes :
v Documentaire : elle a servi de recueillir les
informations contenues dans les documents.
v L'interview : elle nous a servi de recueillir des
informations supplémentaires en interrogeant toutes les personnes
pouvant nous les fournir.
v Questionnaire : nous a permis de trouver les
informations aux personnes que nous n'avons pas pu interviewer.
05. DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans l'espace, la CAMEC/Lukala servira notre champ
d'application, compte tenu de la disponibilité des données dont
nous avons besoin pour la réalisation de ce travail.
Dans le temps, notre travail s'étend sur une
période allant de 2006 à 2008.
06. PLAN SOMMAIRE DU TRAVAIL
Notre travail est subdivisé en trois chapitres
précédés d'une introduction générale et
clôturé par une conclusion.
Les intitulés des chapitres sont les suivants :
· Considération générale.
· Présentation de l'IMF CAMEC/Lukala.
· Analyse de la situation financière de la
CAMEC/Lukala.
CH. 1 CONSIDERATION GENERALE
I.1. GENERALITES SUR LA MICROFINANCE
I.1.1. Origine de la micro finance (4(*))
Depuis plusieurs années, dans les différents
pays du monde, la micro finance existe sous diverses formes. Mais elle n'a
connu son organisation réelle que depuis une trentaine
d'années.
Dans les années 60 et 70, étaient apparus des
programmes des prêts à faible taux dont le principe est repris
sous leurs formes actuelles.
Un des premiers succès reconnus comme banque de pauvre
était la « Gramen Bank ». Le fondateur de la banque
est MUHAMMAD YUNUS, docteur en économie de l'université de
VANDERBILT UNIVERSITY aux Etat Unis. L'idée lui est venue durant une
terrible famine au BANGLADESH en 1974.
L'idée de la Grameen bank est venue à M. YUNUS
lorsqu'il prêta de sa poche l'équivalant de 27$ américain
sans gage à un groupe de 42 femmes rempailleuses de chaises de son pays
Bangladesh. Du fait qu'elles remboursaient toutes leurs prêts dans les
délais prévus et vu leur enthousiasme et leur solvabilité,
il décida d'étendre son système à plusieurs
villages du Bangladesh.
Il demanda aux habitants des villages de son pays de
s'organiser en groupe de cinq personnes solidaires qui devraient se
réunir toutes les semaines pour rembourser leurs prêts et
échanger leurs points de vue sur l'utilisation de ces prêts.
Signalons que le crédit accordé par YUNUS
était du type solidaire et lorsque l'un de leur groupe fait
défaut, les autres sont obligés à assumer sa part.
Considéré (Grameen bank) comme un ONG, en 1983, l'institution
adopte le statut et fut reconnue par le gouvernement du Bangladesh comme une
banque indépendance. Actuellement, elle se fait sentir dans près
de 36.000 villages et prête à plus de 3.500.000 personnes.
Cependant, en Afrique, la pratique de la micro finance sorte
d'une période plus anciennes, surtout au début des années
60 dans des pays comme le Cameroun, le Burkinafaso, la République
Démocratique du Congo, ..., les premières coopératives
d'épargne et de crédit ont vu le jour (5(*)).
I.1.2. La micro finance
Avant d'entrer ou de parler de notre sujet, nous avons voulu
présenter brièvement ce concept afin d'avoir une visions claire
de notre travail.
I.1.2.1. Définitions
Plusieurs manières existent pour définir ce mot,
bien qu'il n'ait pas encore trouvé une place dans le dictionnaire.
Néanmoins, les activités organisées par celle-ci :
microépargne, microcrédit, microassurance, transfert d'argent et
par rapport à sa clientèle (les pauvres et les exclus), nous
permettent de formuler et citer quelques définitions.
Selon la banque centrale, la micro finance est une
activité exercée par une personne morale autre qu'un
établissement de crédits, qui offre, habituellement et en vue de
lutter contre la pauvreté des services financiers à une
population évoluant pour l'essentiel en marge du système bancaire
traditionnel(6(*)).
L'accent mis par la banque centrale est sur l'offre des
services des crédits et/ou épargnes sans qu'elle parle des
services sociaux. Elle a parlé de la population évoluant sans
parler des pauvres.
Planetfinance, un site web définit la micro finance
comme « l'offre des services financiers aux populations pauvres et
exclues du système bancaire, sans ressources, ni droit de
propriété » (7(*)).
De toutes ces définitions, il découle que la
micro finance est l'offre des services financiers à des personnes sans
revenus et sans propriété et non ne sont pas à mesure
d'offrir de garantie bancaire et sont donc en général
« oubliés » des institutions financières et
banques.
Toutes ces institutions qui s'occupent de cette
clientèle sont dénommées « banque des
pauvres » ou « institutions de micro finance »,
IMF en sigle. Notons que le fonctionnement permanent est conditionné par
un agrément.
I.1.2.2. Objectif de la micro finance
Cependant, pour les objectifs de millénaire qui
prévoit la réduction de l'extrême pauvreté, la micro
finance est l'un des programmes qui étaient pris en compte.
A cet effet, la micro finance a comme objectif si
important : « la lutte contre la
pauvreté ». A côté de celui-ci, les IMF
étant une société lucrative, elles ont aussi comme second
objectif, celui de la « réalisation de
bénéfices ».
Nous ne pouvons pas parler de la lutte contre la
pauvreté sans que celles-ci (IMF) n'arrivent à être
rentables. C'est vraiment impossible de lutter durablement contre la
pauvreté sans tenir compte de la pérennité de l'IMF.
Par ailleurs, l'objectif de la lutte contre la pauvreté
pose deux problèmes pratiques :
· Comment repérer ou savoir que l'on a
touché ceux qui sont pauvres parmi les plus pauvres.
· Sachant que le coût de service de micro
crédit à des pauvres est élevé, comment donc
trouver les moyens nécessaire de promouvoir et plus
précisément financer de manière durable cette lutte contre
la pauvreté ?
Concernant ces deux problèmes, notre étude sera
focalisée sur le second en analysant la situation ou contrainte
financière des IMF par des indicateurs de performance pour
détecter si cette situation pouvait leur permettre d'avoir les moyens
nécessaires pour une lutte durable contre la pauvreté.
Quant au premier, il s'agit que les IMF mettent sur pied une
politique de ciblage, bien orientée et avec des éléments
palpables ou visibles pour s'assurer de la clientèle touchée et
de son milieu.
1.1.2.4. Services organisés
Une institution de micro finance a pour fonction
première l'intermédiation financière.
Les services organisés par les institutions de micro
finance sont aussi organisés par les banques classiques. Elles se
diffèrent du point de vue clientèle. Vu cette clientèle,
les IMF offrent des micro services, c'est-à-dire, réduits
à leurs niveaux, selon la capacité de leurs revenus.
Les gammes les plus fréquentes proposées
sont : les micro crédits, les micro épargnes, les micro
assurances et le transfert d'argent.
1. Le crédit
Le dictionnaire universel définit le mot crédit
étant une faculté de se procurer des capitaux, par suite de la
confiance que l'on inspire ou de la solvabilité que l'on
présente(8(*)).
Cela veut dire que le crédit est un acte de confiance
qui comporte pour l'emprunteur l'engagement de remboursement à
l'échéance et l'occasion de construire son capital.
C'est ainsi que les IMF octroient aux microentrepreneurs et
aux ménages pauvres des crédits orientés à des fins
productives. Néanmoins, certaines IMF accordent des crédits de
types sociaux, c.à.d. destinés à la consommation, à
l'habit, à la scolarisation, aux soins médicaux, ... Il est donc
normal que plusieurs activités soient financées par le même
crédit ou soit reparties entre l'investissement productif et la
consommation.
Les institutions de micro finance utilisent deux
méthodes pour servir sa clientèle, l'une fondée sur un
individu et l'autre sur un groupe.
v Crédits individuels : c'est le fait que les
prêteurs du secteur informel accordent des crédits fondés
sur la connaissance personnelle des emprunteurs plutôt que sur une
analyse de faisabilité complexe. Les crédits sont octroyés
à un seul individu avec un minimum de procédures bureautiques par
rapport aux secteurs formels.
v Crédits de groupe : ils sont appelés
aussi crédits solidaires. Ils font appel au regroupement de 5 à
100 personnes (ça dépend de l'IMF) partageant les mêmes
sentiments.
2. Epargne
Les pauvres disposent d'un revenu disponible qu'ils consacrent
en grande partie à des dépenses de consommation. Néanmoins
une partie n'est pas dépensée immédiatement car ils
épargnent aussi en vue de l'utiliser dans les jours avenir.
- Définition : l'épargne est ce
qui reste des revenus après la consommation (9(*)). Elle est aussi une fraction
d'un revenu qui n'est pas affecté à la consommation
immédiate (10(*)).
A propos de ces deux définitions, nous pouvons dire que
l'épargne correspond à la partie du revenu disponible qui n'est
pas consacré à une consommation immédiate.
L'épargne est principalement déterminée
par le niveau du revenu réel. Plus les niveau du revenu d'un individu
est élevé, plus ce dernier est enclin à épargner.
- Motif de l'épargne : les pauvres ont
trois raisons qui les poussent d'épargner, à savoir :
a. Disposer de liquidités afin de permettre une
dépense de consommation ou d'investissement plus important dans un futur
proche.
b. Disposer d'une réserve pour constituer une marge de
sécurité afin de faire face aux aléas de la vie (accident,
maladie, décès,...)
c. Constituer un patrimoine qui servira comme un
complément de revenu, soit sous forme d'un héritage aux
descendants de l'épargnant ;
- Types d'épargnes : la part du revenu
à épargner peut être groupé en deux types, il s'agit
de : l'épargne financière qui est le placement
pécuniaire et l'épargne non financière qui est le
placement en nature.
Les IMF, exploitent l'épargne financière de
trois catégories à savoir :
- l'épargne à vue,
- l'épargne à terme et
- l'épargne obligatoire.
Les deux premiers sont des épargnes dites
volontaires : à vue est sans rémunération et
le retrait est libre, tandis qu' à terme, c'est un compte
bloqué dont le retrait s'effectue à la date convenue avec une
rémunération qui dépendra de la durée convenue.
Quant au troisième, elle permet l'accès au crédit. Ce
montant est tantôt calculé sous forme de pourcentage tantôt
sous forme d'un montant nominal.
3. Assurance
La population membre de la micro finance vie dans un espace
plein de risques. Elle a besoin d'assurances en cas de décès, de
maladie, de sinistre, ... Les IMF ont pris connaissance et ont commencé
à expérimenter ce service.
L'assurance constitue une prévision à l'avenir
du membre sachant que celui-ci ne cesse de voir accroître le besoin
d'assurance car il vit dans un univers avec tant d'aléas.
3. Transfert d'argent (11(*))
Les pauvres sont non admis aux banques formelles, ils n'ont
pas de comptes en banques et ne peuvent pas régler par chèque ou
virement, elles ne peuvent payer qu'en monnaie liquide, qu'ils ne disposent pas
d'ailleurs.
Comme toute autre personne, les pauvres fonds aussi de
déplacements d'un milieu à un autre, ils ont souvent besoin de
transfert d'argent et le souhaite faire facilement et sans risque.
Ce service fait désormais partie des services
financiers auxquels les plus pauvres et les exclues aspirent.
I.1.2.5. Rentabilité de la micro finance
Une question mérite d'être posée : la
micro finance peut-elle être rentable ? La réponse est
« oui ».
Certains investisseurs commerciaux jusqu'à
présent considèrent que investir dans ce domaine présente
un niveau de risques pour réaliser un bénéfice acceptable.
La rentabilité de la micro finance concerne la situation
financière. Les bilans, les états financiers de chaque exercice
attestent en effet des marges de rentabilité dégagées par
les IMF.
C'est ici un dilemme pour les IMF quand les unes penchent
plus à la recherche des bénéfices qui leur pousse de
changer le camp ciblé de clients pour ne servir qu'une clientèle
aisée capable de demander de montants des prêts importants et
facilement remboursables sans toucher l'objectif et d'autres cherchent quand
même à servir tout le monde avec une attention soutenue serveur
sur les indicateurs de performances financières qui leur permettent
d'avoir une gestion, un contrôle et une transparence efficaces.
I.2. NOTION DE LA PAUVRETE (12(*))
Après avoir parlé du concept de micro finance,
il est important qu'on touche aussi le concept pauvreté pour une
meilleure compréhension de notre travail.
I.2.1. Définition
La pauvreté, c'est l'une des notions très
complexes, sa définition varie d'un auteur à l'autre, d'un
organisme à l'autre et d'une réalité à une
autre.
La pauvreté est l'insuffisance des ressources
matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable
et l'électricité, les vêtements, le logement et des
conditions de vie en générale mais également de ressources
intangibles comme l'accès à l'éducation, l'exercice d'une
activité volontariste, le respect reçu des autres citoyens.
Toutes les personnes qui manquent des biens nécessaires
pour assurer leur survie sont appelées « pauvres ».
C'est ici, où l'Union Européenne définit comme pauvre
(13(*)) toute personne
dont le revenu est inférieur à la moitie du revenu moyen de
l'ensemble de la population du pays considéré. Et toujours dans
le même document, il dira que Hausser et Pilgram (1999) parleront d'une
personne pauvre dont le revenu journalier ne dépasse pas un dollar
américain.
Généralement, la pauvreté est
considérée comme un phénomène multidimensionnel
:
v la dimension pécuniaire : est la plus
fréquemment prise en compte. C'est le manque d'argent entraînant
des difficultés pour se nourrir, s'habiller, se loger. Elle
résulte d'une insuffisance de ressources et est estimée au moyen
du seuil de pauvreté.
v Les dimensions regroupées sous le terme de
pauvreté humaine : il s'agit de dimension sanitaire, dimension
éducationnelle, dimension sociale, dimension culturelle et dimension
politique de la pauvreté.
I.2.3. Notion d'épargne chez les pauvres
Plusieurs pensent que les pauvres avec leur état de la
pauvreté, ne sont-ils pas trop pauvres pour épargner, Si,
bien qu'elle ne soit pas souvent en argent mais en nature : animaux
domestiques, bijoux, produits agricoles, etc.
Étant humains comme tout le monde, ils font face aux
événements imprévus ou récurrents qui
nécessitent de l'argent urgent comme la maladie, le décès,
les frais scolaires, la fête, etc. Ce type d'épargne leur pose un
problème de liquidité.
A titre d'exemple il est difficile de vendre une vache pour un
besoin d'une petite somme de moins de 100 $ américains. Ceci veut dire
que les pauvres, pour faire face aux situations urgentes, soit aux besoins de
petites sommes, ils ont besoin des liquidités immédiates.
Avec les IMF, les pauvres trouvent ici un moyen sûr pour
faire face aux événements nécessitant de l'argent
immédiat ou de petits montants. A cet effet, les IMF collectent
l'épargne avec de faibles montants auprès des pauvres. Même
moins d'un dollar, une somme dont une personne pauvre à un faible revenu
est capable d'épargner sans pénaliser la consommation du
ménage.
C'est ainsi, que pour optimiser l'épargne des pauvres,
les IMF doivent proposer des dispositions souples à la fois en terme de
montant déposé et de fréquence des dépôts et
retraits. Il est certain que pour les pauvres, les besoins d'épargne
sont trop aussi importants que le besoin de solliciter un crédit.
I.2.4. La micro finance et les pauvres
Après que nous ayons micro finance et pauvreté
(le pauvre), il conviendrait d'établir le lien existant entre ces deux
mots. La micro finance est un programme qui permet aux pauvres de s'acquitter
de leur état de pauvreté, tandis que le pauvre est le client
cible de la micro finance.
Les recherches menées nous montrent que la micro
finance avec une situation financière bonne, peut aider les pauvres
à augmenter leurs revenus, créer des micro entreprises viable,
pour les amener de sortir de leur pauvreté. Voila pourquoi à
l'heure actuelle, elle est considérée comme un instrument qui
peut bien permettre aux pauvres en général et aux femmes en
particulier de devenir des agents économiques du changement.
Les résultats tant entendus d'elle ne sont pas
seulement de la taille de leurs clients cible touchée ou du degré
de pauvreté de cette clientèle, plutôt,
l'amélioration des conditions de vie de cette clientèle.
Toutefois, le schéma ci-dessous interprétera
mieux les résultats attendus.
Figure n°1 : la réponse
d'une IMF
IMF
Population pauvre
Amélioration de conditions de vies
2 3
1
Source : notre propre analyse
Commentaire
Une IMF qui intervient efficacement et durablement sur la
population pauvre par la récolte des épargnes de pauvres et lui
accorde des crédits (1), et les pauvres remboursent et
épargnent régulièrement (2); une
amélioration de conditions de vies s'en suivra en ayant de fonds ou de
l'argent en caisse et en créant des activités
génératrices de revenus (3).
I.3. RATIO DE PERFORMANCE
Dans le cadre de notre travail, cette section est utile
d'être présentée car elle fera l'objet de notre recherche
qui nous pousse à connaître si la situation ou contrainte
financière des IMF peut lutter durablement contre la pauvreté
dans le troisième chapitre.
A cet effet, il n' y a pas de gestion efficace d'une IMF sans
analyse périodique des indicateurs des performances financières.
Les indicateurs de performance présentés dans ce travail sont
regroupés en quatre familles :
- qualité du portefeuille
- efficacité et productivité,
- gestion financière et
- rentabilité et viabilité.
I.3.1. Définitions
Par définition, un ratio est un rapport entre deux
grandeurs caractéristique de l'activité de la situation
économique ou des performances d'une entreprise (14(*)). Il est utilisé pour
analyser les indicateurs des performances dans les IMF. Quant aux indicateurs,
ce sont des outils privilégiés très utilisés dans
la gestion des IMF et dans l'amélioration de la prise de
décisions. Ils constituent donc un instrument de diagnostic et des
outils d'aides à la prise de décisions pour les dirigeants.
(15(*))
I.3.2. Utilité. (16(*))
Les ratios de performance ont comme utilité dans
le monde de micro finance :
Ø Ils permettent de renforcer la transparence et la
responsabilité de mesurer les risques et la performance de
l'IMF ;
Ø Ils constituent un gage de transparence pour les
clients, les autorités et les partenaires ;
Ø Un miroir au responsable des IMF d'avoir une vue
d'ensemble de leur institution et d'apporter au fur et à mesure des
ajustements à leur gestion ;
Ø Un outil de négociation pour mobiliser des
ressources auprès des bailleurs de fonds, des banques et des
épargnants.
I.4. MICRO FINANCE EN REPUBLIQUE REMOCRATIQUE DU CONGO
Cette section présente la situation de la micro finance
dans notre pays qui est la R.D. Congo d'une manière brève. Elle
parlera de son origine et son évolution.
I.4.1. Origine (historique) (17(*))
Généralement, l'historique de la micro finance
en RDC remonte depuis la colonisation avec le décret loi du Roi Belge du
24 mars 1956. Et elle a connu trois périodes de son évolution,
à savoir :
a) De la colonisation à 1970 : par le
décret lois, le législateur a ordonné la création
et le fonctionnement des « coopératives
indigènes » dont l'objet social était de promouvoir les
intérêts économiques et sociaux de leurs membres
exclusivement. C'est juste à cet époque que la coloniale a
créé la Caisse d'Epargne du Congo (CADECO) afin de collecter les
petites épargnes et elle créa aussi la première Coopec
Congolaise (Caisse Populaire Coopérative).
b) De 1970 à 1990 : cette période est
caractérisée par l'émergence des coopératives
d'épargne et de crédits (COOPEC) jusque dans des milieux les plus
reculés du pays dépourvus de banques. C'est également au
cours de cette période qu'on verra naître la structuration des
coopec à trois niveaux, à savoir : primaire avec les Coopec,
secondaire avec la centrale ou Coocec et tertiaire avec les unions ou
fédérations. Toutefois, il convient de préciser qu'en
l'absence d'un cadre légal spécifique, ces coopec ont
continué à se conformer aux dispositions et décret de
1956.
c) De 1990 à nos jours : les pillages de 1991 et
93 avaient déstabilisé cette émergence. Ainsi les
coopératives ont perdu près de 80% de leur clientèle et
66% de fonds placé dans les banques de dépôt, justifiant
ainsi le climat de méfiance des membres envers ce mouvement. Les
conflits ou guerres de 97,98 et 2003 ont encore empiré la situation.
I.4.2. Structure d'encadrement (18(*))
En vue d'encadrer et de promouvoir ce nouveau secteur, deux
structures d'encadrement ont été mises sur pieds, l'un au niveau
professionnel et l'autre au niveau institutionnel.
I.4.2.1. Niveau professionnel
A ce niveau, les IMF sont contrôlées par le
Règlement des Institutions du Système de Financement
Décentralisé au Congo (RIFIDEC), créé en l'an
2000.
Il a comme objectif :
- Assainir et promouvoir le secteur de la micro finance en
république Démocratique du Congo ;
- Assurer la défense des intérêts des
opérateurs du système de financement centralisé et
- Renforcer les capacités institutionnelles de ses
membres à travers des formations, des appuis techniques et des
conseils.
I.4.2.2. Niveau Institutionnel
Ici l'encadrement est assuré par la Banque Centrale du
Congo (BCC). Pour considérer, la micro finance comme un outil
d'émancipation économique et sociale, une sous direction
chargée de la MF a été mise en place au mois de septembre
200 au sein de la BCC.
Elle a pour missions :
- Dresser le diagnostic du secteur et constituer une base de
donnée fiable et actualisée ;
- Vérifier et contrôler la conformité des
opérations aux instructions réglementaires relatives ;
- S'assurer de la régularité de la gestion
interne et de la conformité des activités des organes de micro
finance aux dispositions légales en la matière.
CHAP. II PRESENTATION DE L'IMF CAMEC/LUKALA
Dans ce chapitre, nous parlerons de l'historique, du rayon
d'action, de la mission, de l'objectif, des services offerts, des conditions
d'adhésion et enfin de l'organisation et du fonctionnement de la
CAMEC.
II.1. HISTORIQUE
L'historique de la CAMEC part de l'année 1981 par une
idée d'un groupe d'enseignants des établissements scolaires de la
Communauté Baptiste du Fleuve Congo, CBFC en sigle dans la province du
Bas Congo sous la direction du coordinateur Monsieur Robert NSUMBU BADIKA, ils
avaient organisé une excursion à MOANDA (Côté de
l'Océan Atlantique) avec un montant de 19.500 Zaïres, qu'ils
avaient cotisé à l'époque.
Suite à la pénurie de carburant qui
sévissait à cette époque, le projet d`excursion
échoua. En lieu et place du remboursement de la somme aux enseignants,
ils décidèrent de constituer une caisse commune
dénommée « Caisse d'Excursion ».
Dans son évolution, son histoire a connu deux
étapes suivantes :
§ Suite aux accidents successifs qui avaient
coûté la vie à plusieurs enseignants, en 1984, sous la
décision des chefs d'établissements scolaires, il fut
décidé de créer une Mutualité du Personnel
Enseignant, « MPE » en sigle.
§ Et enfin, en 1957, les mêmes décideurs
transformèrent cette mutualité (MPE) en Caisse d'Action Mutuelle
d'Epargne et de Crédit, « CAMEC » dans le souci de
s'entraider plus efficacement d'autant plus que les Banques ne prêtent
qu'aux riches. Cette idée a été conduite par l'appui de
l'Association pour la Promotion du Développement Endogène des
Communautés de bases (APRODEC).
II.2 RAYON D'ACTION ET ZONE D'APPLICATION
Compte tenu de la segmentation du marché de la
clientèle, la CAMEC a comme rayon d'action les cataractes dans la
province du Bas - Congo. Avec l'accroissement des activités, la CAMEC
peut étendre son rayon d'action dans les autres territoires.
II.3 MISSION ET OBJECTIF
La CAMEC se veut une structure financière de
proximité qui contribue à la « lutte contre la
pauvreté » des populations urbaines et rurales par le
développement des services financiers adaptées à cette
population cible.
Elle a comme mission principale d'offrir à la
population cible des services financiers de proximité :
l'épargne et le crédit.
II.4. SERVICES ORGANISES
Comme vient d'être mentionneé dans la mission
principale, la CAMEC Lukala offre à sa population cible deux services,
à savoir : l'Epargne et le Crédit.
II.4.1. Service crédit
Etant un besoin financier exprimé comme
nécessaire et plus urgent pour toute la population membre, la CAMEC
accorde de crédit à caractère commercial, agricole et
social mais aussi sous forme de prêt, elle distribue des outils de
production comme : machettes, houes, bêches, haches ; limes,
etc.
Pour l'octroi de ce crédit, quelques conditions
à remplir sont exigées avant d'être servi à
savoir :
- Etre membre de la CAMEC ;
- Avoir une ancienneté d'au moins 3 mois ;
- Introduire une lettre de demande qui sera examinée
par la commission de crédit ;
- Présenter des garanties sûres de
remboursement ;
- Avoir rempli le formulaire de demande de crédit.
1. constitution du dossier : un formulaire de
demande de crédit est rempli au préalable par le demandeur en
renseignant le contrat de prêt, l'échéance de remboursement
et l'autorisation maritale pour les mamans CAMEC. Et ce formulaire sera
approuvé par la commission crédit avant d'être servi.
2. modalité de remboursement : les
modalités de remboursement du crédit octroyé par la CAMEC
dépendent de la tranche dans laquelle on se situe.
A cet effet, la CAMEC distingue trois tranches à
savoir :
§ la première tranche va de 1$ à
1000$ ;
§ la deuxième tranche de 1001$ à
5000$ et
§ la dernière tranche est réservée
aux mamans CAMEC (c'est un regroupement de 5 mamans ou femmes).
Quant à l'échéance, cela dépend de
l'avis du client ou du bénéficiaire mais le plafond est de 6
mois.
3. les taux d'intérêts : la CAMEC a
fixé ses taux d'intérêt selon la tranche dans laquelle on
se trouve :
§ 8% pour le montant allant de 1$ à 1000$
§ 6% pour le montant dépassant 1000$ c.à.d.
de 1001$ à 5000$
§ 5% pour les mamans CAMEC.
II.4.2. Service d'épargne
Il faut distinguer, à ce niveau trois types
d'épargne que la CAMEC Lukala organise, entre autre : Epargne
à vue (compte courant), Epargne à terme (compte bloqué) et
épargne nanties ou en garantie.
v L'épargne à vue : c'est celle qu'on peut
disposer à tout moment sans préavis et sans
rémunérée. C'est-à-dire le retrait est à
volonté étant un compte courant.
v L'épargne à terme : ici, le membre doit
ouvrir un compte et signer un contrat avec la CAMEC. Le retrait s'effectue
à la date convenue. Elle est rémunérée de 20% pour
une durée d'une année et de 10% pour une durée de 6
mois.
v L'épargne nantie ou en garanties : c'est celle
qu'on retient 1/10 sur le capital obtenu par un membre qui
bénéficie un crédit. Ce montant est restitué
à l'épurement du crédit.
II.5. CONDITIONS D'ADHESION
L'adhésion à la CAMEC est libre et volontaire
après avoir rempli les différentes conditions dont les
suivantes :
ü Payer les frais d'adhésion : - droit
d'entrée : 500FC
- part sociale : 500 FC
- Carnet : 500 FC
- Fiche d'adhésion : 500 FC
- Carnet d'adhésion : 500 FC
ü Prévoir deux photos passeport
ü Prévoir le nom de l'héritier pour le
compte individuel
ü Une copie des statuts avec trois signatures pour un
compte moral.
II.6. ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT
La CAMEC Lukala comprend comme organe :
- L'Assemblée Générale (A.G.)
- Conseil d'Administration (C.A.)
- Conseil de Surveillance
- Commission de crédit et
- Gérant.
II.6.1. L'Assemblée Générale
Elle est composée de tous les membres. Elle est
l'instance suprême de l'institution. Son rôle est d'approuver,
modifier et amender le statut dans le respect de la loi ; de voter les
membres du conseil d'Administration, de Surveillance et de Commission
crédit ; d'affirmer ou d'infirmer les rapport, le bilan et le
compte d'exploitation et enfin de résoudre tous les problèmes
dont le conseil d'Administration se sent incompétent. Elle se
réunit une fois par an.
II.6.2. Le Conseil d'Administration
Est constitué de cinq (5) membres élus par
l'A.G. Il a comme rôle : définir la politique de gestion de
ressources de la CAMEC, assurer le respect des prescriptions légales,
réglementaires et statutaires et mettre en application les
décisions de l'A.G.
Il se réunit une fois le mois ou chaque fois où
l'urgence s'impose.
II.6.3. Le Conseil de Surveillance
Il est composé de trois membres élus par l'A.G.
et se chargé de veiller sur les opérations de la CAMEC Il a
accès à toutes les pièces et peut obtenir tous les
renseignements qu'il requiert.
II.6.4. La Commission Crédit
La commission est constituée de trois membres. Elle a
comme responsabilité : gérer la distribution et le
remboursement du crédit conformément aux politiques et
procédures définies en la matière.
II.6.5. Gérance
La gérance est tenue par le gérant, l'agent de
crédit, les caissières (retrait et dépôt), et le
comptable
a. le gérant : il est nommé par
l'C.A. Il est chargé de la gestion courante de la CAMEC et
l'étendue de son pouvoir est déterminée par le
règlement intérieur de la CAMEC.
b. L'agent de crédit : il a pour rôle de
recevoir les lettres de demandes de prêts, de vérifier l'existence
de la garantie ou de l'hypothèque, faire le suivi et le rapport,
apporter conseil aux bénéficiaires et déterminer les
différents calculs de remboursement.
c. Le Caissier : il a pour fonction de fournir les
renseignements aux membres, d'enregistrer dans les quittances toutes les
informations des entrées et de sorties, des fonds effectuées par
les membres et d'établir la balance de dépôt et de
retrait.
d. Le comptable : un poste encore exploité. Son
rôle sera d'effectuer les pointages sur les fichés de toute les
opérations d'enseignement d'épargnes et d'établir la
caisse auxiliaire dépôt et retrait.
Figure n°2: Organigramme de la
CAMEC/Lukala
Assemblée Générale
Conseil de Sécurité
Conseil d'Administration
Commission de Crédit
Gérant
Source : CAMEC Lukaka
CHAP. III. ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIERE DE LA
CAMEC
Nous venons précédemment, dans le chapitre deux,
de présenter l'institution considérée pour notre travail,
à savoir la CAMEC LUKALA. Ce chapitre, nous aidera à faire une
analyse ou un diagnostic financier afin de détecter si la situation
financière est capable de lutter durablement contre la
pauvreté.
Ainsi, nous y avons prévu deux sections :
Ø Analyse des indicateurs d'activité ;
Ø Analyse des indicateurs de performances.
Etant une entreprise comme les autres, une institution de
micro finance (IMF), le cas de la CAMEC/Lukala, exige une analyse
financière par des indicateurs ou ratios de performances en vue de
s'assurer de la santé de l'institution, si elle est malade ou en bon
état financièrement. Par ailleurs, Les meilleures pratiques en
micro finance au plan international montrent qu'une bonne analyse
financière est la base de la réussite et de la
pérennité des activités de micro finance.
Par définition, l'analyse financière, est un
ensemble de techniques qui doivent permettre au gestionnaire de faire un
diagnostic sur la situation ou la santé financière de
l'entreprise ou encore un ensemble de processus qui permettent d'établir
une situation financière. (19(*)) La qualité d'une analyse financière
dépend de la qualité des informations à partir desquelles
se fait l'analyse. Ces informations proviennent en grande partie du
système de comptabilité, c'est-à-dire les informations
comptables misent sur le bilan et sur les états financiers d'un exercice
comptable.
En quoi s'avère importante l'analyse financière
des IMF par ces ratios ?
Ø Les ratios de structure financière nous
renseignent sur la structure de financement de l'entreprise.
C'est-à-dire que ces ratios indiquent dans quelle proportion l'IMF
utilise la dette (épargne de membres et emprunt de bailleurs de fonds)
pour financer son actif par rapport à l'avoir des actionnaires.
Ø Ces ratios donnent un indice sur le niveau
d'endettement de l'entreprise. Ils permettent de savoir si l'IMF peut financer
ses nouveaux actifs en empruntant ou si elle devrait opter pour d'autres
sources de financement, par exemple l'utilisation des bénéfices
non répartis.
Cependant, notre travail avait pensé analyser deux
à trois institutions afin de bien mener notre recherche, mais nous
étions contraint par les difficultés de trouver les
données fiables et triennales, raison pour laquelle nous étions
limités à une seule.
En plus, les normes d'appréciations utilisées
dans ce travail seront comparées aux normes mondiales et de la BCEAO
faute de normes purement congolaises.
III.1. ANALYSE DES INDICATEURS D'ACTIVITE DE L'IMF/CAMEC
Ce sont des indicateurs qui permettent à l'institution
de mesurer l'étendue de ses activités, c'est-à-dire les
types de service, produits offerts ou organisés ainsi que le nombre de
clients servis avec ces différents types de services ou produits.
Les indicateurs utilisés pour apprécier le
niveau d'activité des IMF et la taille des institutions sont : l'encours
total de crédit, l'encours moyen de crédit, le total du bilan,
l'encours de crédit par emprunteur et l'encours de dépôt
par déposant.
Avec la CAMEC, nous avons constaté que jusque là
elle produit deux activités à savoir le service épargne et
le service crédit. Et c'est autour de ces activités que
s'articulera notre travail en traitant ces différents indicateurs. Mais
nous signalons également qu'un service vient d'être mis en
opération en 2009, il s'agit de la Tontine.
III.1.1. Activité Epargne
Pour réaliser l'analyse de ce point, il est question
seulement de prendre en compte la situation de l'épargne de la
période et celle de l'épargne par catégorie et enfin
l'encours de dépôt par déposant.
III.1.1.1. Epargne de la période de l'exercice
Il est question de l'épargne brut
récoltée auprès des épargnants pendant une
période donnée.
Tableau n° 1 : Epargne
brut
Année
|
Montant
|
Variation en %
|
2006
|
2.207.000
|
|
2007
|
12.207.500
|
453,13%
|
2008
|
20.552.650
|
68,36%
|
Source : les données
récoltées à la CAMEC/LUKALA
Graphique n° 1 : Evolution
de l'épargne brut
Source : Elaboré sur
base du tableau n° 1
Commentaire
Il est vrai que plusieurs IMF fonctionnent avec
l'épargne récoltée auprès des épargnants. A
cet effet, celle-ci est l'une des activités principales des IMF. Ce qui
fait qu'elle puisse occuper une place prépondérante même
dans la croissance économique d'un pays.
L'analyse du tableau et graphique ci - haut nous fait
remarquer que l'épargne de la CAMEC subit une très forte
variation de 453,13% en 2007 puis une diminution remarquable de 68,36% en 2008.
Ceci ressort que la capacité mobilisatrice des membres pour
épargner était forte entre 2006 et 2007 et une faiblesse
constatée entre 2007 et 2008. Cette faiblesse est due à
l'incident qu'a connu la Cilu en 2008 car les membres étaient incapables
d'épargner. La CAMEC LUKALA doit encore mobiliser ses membres à
épargner plus.
III.1.1.2. Epargne par catégorie
Le tableau ci-dessous montre combien les membres se sont
mobilisés en épargnant selon leurs préférences
entre autre, l'épargne à vue, l'épargne à terme et
l'épargne obligatoire.
Tableau n° 2 : Epargne par
catégories
Années
Catégorie
|
2006
|
2007
|
2008
|
Moyen.
|
montant
|
%
|
montant
|
%
|
montant
|
%
|
|
Ep. à vue
|
1.416.940
|
64,20
|
8.836.920
|
72,39
|
13.816.900
|
67,23
|
67,94
|
Ep. terme
|
503.000
|
22,79
|
2.175.100
|
17,82
|
4.320.650
|
21,02
|
20,54
|
Ep. oblig.
|
287.060
|
13,01
|
1.195.480
|
9,79
|
2.415.100
|
11,75
|
11,52
|
Total
|
2.207.000
|
100
|
12.207.500
|
100
|
20.552.650
|
100
|
100
|
Source : élaboré sur base de
données récoltées
Graphique n° 2 : Epargne par
catégories
Source : élaboré a
partir du tableau n° 2
Commentaire
Le tableau et le graphique n° 2, renseignent que sur
l'épargne total récoltée par la CAMEC/Lukala durant la
période 2006 à 2008 ; 67% sont constitués des
épargnes à vue, 21% sont des épargnes à terme et
seulement 12% font partie de l'épargne obligatoire. Ceci invite la CAMEC
de mieux motiver ses membres en épargnant plus à terme et fait
voir la méfiance des clients à placer leur argent pour une
période assez longue.
Nous signalons que si une IMF chercherait à octroyer
des crédits avec les fonds des épargnes, elle pourrait utiliser
les 21% des épargnes à terme sachant que les restes des
épargnes pourraient être sollicités n'importe quand par les
épargnants. D'où l'IMF est incapable d'utiliser les
épargnes de membres pour un éventuel crédit ou un
placement dans une institution financière pour être
rémunéré.
III.1.1.3. Nombre des déposants
A ce stade si, l'indicateur éclaire sur
l'adhésion de membre à la CAMEC/Lukala période par
période.
Tableau n° 3 : nombre des
déposants
Année
|
Nombre
|
Variation en %
|
2006
|
100
|
|
2007
|
409
|
309,00
|
2008
|
972
|
137,65
|
Source : Nos
calculs sur base des données recueillies
Graphique n° 3 : Nombre de
déposants
Source : Sur base du tableau
n° 3
Commentaire :
2006, l'année d'ouverture, 100 membres se sont
adhérés et le nombre a augmenté quatre fois en passant de
100 à 409 en 2007 avec une variation de 309% et le double en passant de
409 à 972 en 2008 avec variation de 137,65%. Ceci montre combien
était forte la mobilisation des dirigeants de l'IMF CAMEC et
l'intérêt porté par la clientèle de sa juridiction
pendant la période de 2006 à 2007 et une nette faiblesse de
mobilisation en 2008.
III.1.1.4. Encours moyen par déposant (EMD)
Les chiffres globaux sont parfois trompeurs. C'est ainsi que
nous avons préféré prendre le montant moyen annuel de
l'épargne par épargnant.
Formule : Montant Total des dépôts
/Nombre d'épargnants
Tableau n° 4 : Encours moyen par
déposant
Années
|
Nombre d'épargnant
|
Epargne brute
|
EMD
|
2006
|
100
|
2.207.000
|
22.070,00
|
2007
|
409
|
12.207.500
|
29.847,19
|
2008
|
972
|
20.552.650
|
21.144,70
|
Moyenne
|
24.353,96
|
Source :
Nos calculs sur base des données récoltées.
Commentaires :
Comme on peut lire sur le tableau n°4, l'encours moyen
par déposant est passé de 22.070 FC en 2006 à 29.847,19 FC
en 2007 puis à 21.144,75 FC en 2008 avec une moyenne de la
période de 24.353,96 FC par épargnant.
Ceci démontre que l'encours moyen par déposant
est suffisamment faible. Ce qui démontre la faiblesse de la CAMEC/Lukala
à mobiliser l'épargne des ses membres.
III.1.2. Activité Crédit
Afin de pouvoir apprécier l'état de
l'activité crédit qui est l'activité de base pour une IMF,
quelques indicateurs ci-dessous seront utiles pour notre analyse : -
Encours brut de crédit
- Nombre d'emprunteur
- Encours moyen de crédit
- Total du bilan
- Encours de crédit par emprunteur
III.1.2.1. Encours brut de crédit (EBC)
C'est le volume de crédits qui ne sont pas encore
recouvrés. C'est-à-dire, qui est encore entre les mains de
clients. C'est parmi les indicateurs utilisés par les IMF pour
apprécier l'évolution de l'activité. Dans ce tableau il
montre son évolution durant ces trois années de notre
étude.
Formule : Total de crédits
décaissés - Total de crédits remboursés
Tableau n°5 : Encours brut de
crédit
Années
|
Crédits décaissés
|
Crédits remboursés
|
EBC
|
2006
|
1.909.000
|
1.909.000
|
-
|
2007
|
19.829.800
|
18.729.800
|
1.100.000
|
2008
|
41.185.000
|
40.071.000
|
1.114.000
|
Total
|
2.240.000
|
Source : Nos calculs sur base des
données récoltées.
Graphique n° 4 : Evolution de l'encours brut
de crédit
Source : nos calculs sur base des
données récoltées.
Commentaires :
il ressort du tableau n° 5 et du graphique n° 5 que
tous les crédits octroyés en 2006 étaient
remboursés, l'encours brut se fait remarquer qu'en 2007et 2008 avec un
accroissement allant de 1.100.000 FC à 1.114.000 FC. L'écart est
de 14.000 FC.
Cette situation démontre combien les Agents de
crédits de l'IMF/CAMEC sont forts pour le recouvrement. Et compte tenu
de cet écart, nous sentons aussi combien les IMF contribuent de
façon non négligeable au financement de l'économie
nationale et par là, à la lutte contre la pauvreté.
III.1.2.2. Encours moyen de crédit
Cet indicateur va nous éclairer sur le montant moyen de
crédits décaissés au cours de cette période de
notre étude, notamment de 2006 à 2008.
Formule : Montant total des crédits
décaissés/nombre total des crédits
décaissés
Tableau n° 6 : Encours
moyen de crédit
Années
|
Crédits décaissés
|
Nbre des Crédits
décaissés
|
2006
|
1.909.000
|
33
|
2007
|
19.829.800
|
214
|
2008
|
41.185.000
|
463
|
Total
|
62.923.800
|
710
|
EMC
|
88.625,07
|
Source : nos calculs sur base des
données récoltées.
Commentaires :
Un examen attentif de ce tableau n° 6, nous fait voir que
la CAMEC/Lukala a un encours moyen de crédit normal qui est de
88.625,07 FC.
III.1.2.3. Nombre d'emprunteur et la moyenne
Nous avons tenu compte des emprunteurs totaux,
c'est-à-dire les bénéficiaires actifs et non actifs. Dans
ce tableau, l'évolution des bénéficiaires de
crédits pendant cette triennale et sa moyenne d'emprunteurs.
Tableau n° 7 : Evolution des emprunteurs et
la moyenne
Année
|
Nombre
|
Variation en %
|
2006
|
33
|
|
2007
|
214
|
548,48
|
2008
|
463
|
116,36
|
Moyenne
|
236
|
Source : les données
récoltées auprès du gérant
Graphique n° 5 : Evolution de nombre
d'emprunteurs
Source : élaboré sur base
du tableau n° 7.
Commentaire
L'étude du tableau n° 7 et le graphique n° 7
nous montrent que l'évolution des emprunteurs de la CAMEC a connu une
forte augmentation de 548,48% en 2007 puis une diminution de 116,36% en 2008
avec une moyenne de 236 emprunteurs.
La variation brusque en 2007 est due à l'augmentation
de 6 fois de nombre d'emprunteurs qui est passé de 33 à 214.
Ceci s'explique par l'agrandissement de l'activité de crédit. Et
en 2008, elle a connu une diminution car ce nombre a tout simplement
doublé de 214 à 463. Ceci s'explique par le fait que les
disponibles de la CAMEC ne permettent pas de satisfaire toutes les demandes
exprimées par ses clients et beaucoup de demandes ne remplissent pas les
conditions requises.
III.1.2.4. Encours moyen de crédit par emprunteur
(EMCE)
Cet indicateur est utilisé pour mesurer l'encours moyen
de crédit par emprunteur pendant cette période triennale de
notre étude. C'est-à-dire la moyenne des crédits en
souffrance ou impayés par emprunteur.
Formule : Encours brut de crédits/Nombre total
des emprunteurs
Tableau n° 8 : Encours moyen
de crédit par emprunteur
Année
|
EBC
|
Nbre total emprunteur
|
EMCE
|
2006
|
-
|
33
|
-
|
2007
|
1.100.000
|
214
|
5.140,19
|
2008
|
1.114.000
|
463
|
2.406,05
|
Moyenne
|
|
|
3.118,31
|
Source : nos calculs sur base des
données récoltées.
Commentaire
Ce tableau n° 8, nous informe que l'encours moyen de
crédits par emprunteur est passé de 0 en 2006 à 5.140,19
FC en 2007 puis une diminution en 2008 de 5.140,19 FC à 2.406,05 FC avec
une moyenne triennale de 3.118,31 FC par emprunteur.
Ces résultats reflètent que la CAMEC a un
encours moyen de crédit par emprunteur faible, c'est-à-dire
qu'une moyenne de 3.118,31 FC est en souffrance par emprunteur. Il faut encore
quelques efforts des agents de crédit pour le recouvrement de
crédits décaissés.
III.1.2.5. Total du bilan
Le bilan est l'inventaire, à une date donnée,
des ressources de l'entreprise (passifs) et de leurs affectations
(actifs).(20(*)) Il est donc le
miroir d'une entreprise quelle que soit sa fonction.
Dans notre travail il est question de prendre le total du
bilan pour chaque année avec une moyenne pour toute la période.
Tableau n° 9 : Total du
bilan
Année
|
Montant
|
Variation en %
|
2006
|
2.564.000
|
|
2007
|
16.030.000
|
525,20 %
|
2008
|
26.720.000
|
66,69 %
|
|
|
|
Source : sur base des données
recueillies auprès de l'IMF/CAMEC
Commentaire
A partir du tableau n° 9, il ressort que la tendance
générale du total bilan est à la hausse durant la
période de notre étude. Nous disons que la situation est bonne
étant donné que le total bilan reflète la richesse
même de l'institution.
III.2. ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMANCES
Bien entendu, plusieurs indicateurs sont disponibles pour
être traités sur la performance d'une institution de micro
finance, cas de la CAMEC. Cependant, ce travail ne présente que les
indicateurs les plus pertinents et sont regroupés en quatre
catégories, entre autres : - qualité du portefeuille,
- efficacité et
productivité,
- gestion financière et
- rentabilité et
viabilité.
Le choix porté sur ces indicateurs a son utilité
pour les responsables ou les dirigeants de la CAMEC mais nombreux aussi entre
eux sont utiles pour les clients, les investisseurs et les bailleurs de
fonds.
Pour cela, la CAMEC est invitée à être
performante enfin de lutter durablement contre la pauvreté et cette
performance revêt divers aspects (21(*)) :
v Pour les créditeurs, la performance se base sur le
risque de ne pas récupérer leur argent ;
v Pour les actionnaires, la performance vise les
bénéfices et aussi une tendance à investir au nom d'une
mission sociale particulière ;
v Pour les bailleurs de fonds, la performance vise l'impact
des interventions et le champ d'action ;
v Pour les dirigeants des IMF, la performance vise la
progression vers la viabilité financière pour rassurer tous les
partenaires.
v Pour les clients, la performance génère la
confiance de la CAMEC d'avoir son argent en cas de besoin et d'être
servis avec le montant sollicité à tout moment.
Cette analyse périodique des performances
financières est l'un des outils de gestion financière qui
permettra à la CAMEC de vérifier la progression vers
l'efficacité, la viabilité et la rentabilité.
En effet dans notre étude, ces indicateurs, qui
prennent habituellement la forme de « ratios »,
c.-à-d. de rapports entre deux données financières peuvent
nous aide de détecter si :
v La CAMEC est - elle rentable ou viable ;
v La CAMEC est - elle efficace et productive dans l'atteinte
de ses objectifs ;
v Les performances s'améliorent-elle ou se
détériorent.
C'est à travers ces éléments que nous
saurions si la situation financière est bonne pour une lutte durable
contre la pauvreté.
La CAMEC/Lukala, notre champ d'étude, si elle veut
bien atteindre ses objectifs qui sont la lutte contre la pauvreté et la
réalisation de bénéfice, doit dans son fonctionnement
porter une attention particulière sur ces indicateurs. C'est alors
qu'elle peut lutter durablement contre la pauvreté en RD Congo.
III.2.1. Qualité du portefeuille
Notons que la source de risque la plus importante pour les
IMF, se trouve dans leurs portefeuilles de crédit. Le micro
crédit, est un crédit comme tout autre et qui exige le
remboursement de l'emprunteur et la provision en cas de non remboursement pour
le prêteur. A cet effet, nous procéderons à analyser le
ratio de portefeuille à risque, taux de provision pour les
créances douteuses et le taux d'impayés.
III.2.1.1 Portefeuille
à risque (PAR) > 30 jours
Il est la mesure la plus acceptée dans les IMF. Il
permet aux gestionnaire de mesurer la partie du portefeuille de crédit
contaminée par les impayés et présentant un risque de ne
pas être remboursé.
Formule : Encours des crédits ayant une
échéance en retard (ECER) > 30 jours x 100/ Portefeuille brut
de crédit (PBC)
Norme BCEAO : < 5 %
Tableau n° 10 : Portefeuille à
risque
Années
|
ECER
|
PBC
|
PAR
|
2006
|
-
|
1.187.580
|
-
|
2007
|
1.100.000
|
4.830.300
|
22,77 %
|
2008
|
1.114.000
|
15.090.500
|
7,38 %
|
Moyenne
|
7.036.127
|
|
Source : Elaboré sur base des
données récoltées.
Graphique n° 6 : Evolution du
Portefeuille à risque
Source : élaboré
sur base du tableau n° 10
Commentaire
Il ressort du tableau n° 10 et graphique n° 6 que
pendant l'année 2006, le portefeuille à risque était nul
car aucun cas d'impayé n'était enregistré. Quant à
l'année 2007 ce portefeuille est passé à 22,77 % une
diminution à 7,38 % en 2008 avec un encours moyen de portefeuille de
brut crédit (EMPBC) de 7.036.127 FC.
De manière générale, tout portefeuille
à risque excédant 10% doit être préoccupant. Par
rapport à la norme de BCEAO, la situation de la CAMEC/Lukala est
totalement préoccupante du fait qu'elle est contaminée par des
impayés. La CAMEC doit encore fournir d'énorme effort pour le
recouvrement de ses crédits et revoir les échéances
sachant que les crédits offerts ne sont pas couverts par des garanties.
III.2.1.2 Taux de provision
pour les créances douteuses (TPCD)
Ce ratio est une mesure qui donne une indication sur les
provisions effectuées par les IMF pour anticiper les futures pertes sur
prêts. Normalement cette charge augmente concomitamment avec la
croissance du portefeuille. Il est à noter que les IMF ont besoin de
pratiques de dotation aux provisions plus strictes que les banques ou les
compagnies financières pour une simple raison que leurs prêts sont
couverts par des garanties.
Formule : PCD/EMPBC
Norme BCEAO: > 40%
Tableau n° 11 : Taux de provision pour
les créances douteuses
Années
|
PCD
|
EMPBC
|
TPCD
|
2006
|
-
|
7.036.127
|
-
|
2007
|
229.384
|
7.036.127
|
3,26 %
|
2008
|
310.600
|
7.036.127
|
6,05 %
|
Source : nos calculs sur base des données
récoltées et le tableau n°10.
Commentaire
Un examen approfondi sur le tableau n° 11, nous montre
qu'aucune provision pour les créances douteuses n'était
constituée en 2006. en 2007, elle a constitué une dotation aux
provisions pour les créances douteuses d'un montant de 229.384 FC qui
représente 3,26 % taux de provision pour créances douteuses,
ensuite en 2008, la dotation aux provisions pour les créances douteuses
était constituée à un montant de 426.000 FC
équivalant à 6,05 % du taux de provision pour créances
douteuses.
Bien qu'elle ait constitué une provision pour les
créances douteuses mais celles-ci n'ont pas pu couvrir ses pertes sur
prêts. En se référant à la norme du BCEAO, nous
disons que la CAMEC n'arrive pas à constituer les provisions qui
pourront anticiper les pertes sur prêts. Enfin de lutter durablement
contre la pauvreté, elle doit revoir à la hausse ce taux de
provision pour créances douteuses dans la mesure où les
prêts accordés par l'IMF ne sont pas couverts par des garanties.
III.2.1.3. Taux
d'impayés
Il mesure le risque que les crédits octroyés par
la CAMEC ne soient pas remboursés.
Formule : Crédits impayés /
Crédit total
Tableau n° 12 : Taux
d'impayés
Années
|
Crédits impayés
|
Crédit total
|
Taux d'impayés
|
2006
|
-
|
1.909.000
|
-
|
2007
|
1.100.000
|
19.829.800
|
5,55%
|
2008
|
1.114.000
|
41.185.000
|
2,70%
|
Sources : nos calculs sur base des données
reçues de l'IMF
Graphique n° 7 :
Evolution du taux d'impayés
Source :
élaboré sur base du tableau n° 7
Commentaires
Par rapport aux données présentées dans
ce tableau n°12 et le graphique n° 7, la CAMEC a connu des cas de non
remboursement des crédits octroyés aux clients pour les
années 2007 et 2008 et une année (2006) dont tous les
crédits octroyés étaient remboursés.
A cet effet, nous constatons que cet indicateur est
passé de 0 en 2006 à 5,55% en 2007, un taux très
élevé d'impayés et suivi d'une diminution en 2008
passée de 5,55% à 2,70%. Un énorme effort conjugué
par des agents des crédits et leur commission de crédits pour le
recouvrement de crédits.
Mais elle nous fait croire que quelques crédits ont
été passés au compte de charge et perte étant
donné qu'elle n'était plus sûre de remboursement de
crédits.
III.2.2. Efficacité & Productivité
Les indicateurs d'efficacité et de productivité
sont des mesures de performance qui montrent la manière dont les
institutions rationalisent le traitement de leurs opérations. Les
indicateurs de productivité reflètent la quantité d'output
(d'activités) par unité d'input (d'une ressource ou d'un actif),
alors que les indicateurs d'efficacité renseignent sur le coût des
inputs par une unité outputs.(22(*))
Nous allons présenter cinq indicateurs pour mesurer la
productivité et l'efficacité d'une IMF: le ratio
Productivité des agents de crédits, le ratio Productivité
du personnel, le ratio charges d'exploitation, et le coût par
emprunteur.
III.2.2.1. Ratio de
Productivité des agents de crédits
C'est le ratio qui nous indique la manière dont la
CAMEC est parvenue à adapter ses méthodes et procédures
pour mener ses activités de crédit, c'est-à-dire comment
le nombre d'Emprunteurs de la CAMEC est géré par les Agents de
crédits. Plus il est élevé, plus l'est la
productivité de La CAMEC. C'est l'un des ratios de performance les plus
reconnus dans l'industrie de la micro finance.
Formule : Nombre d'Emprunteurs / Nombre
d'Agents crédit
Norme BCEAO : 130
Tableau n° 13 : Productivité
des agents de crédits
Années
|
Nombre d'emprunteurs
|
Nombre d'agent de crédit
|
Productivité des agents de crédits
|
2006
|
33
|
1
|
33
|
2007
|
214
|
1
|
214
|
2008
|
463
|
2
|
232
|
Moyenne
|
160
|
Sources : traité sur base de données
récoltées à la CAMEC
Commentaires
Le tableau n° 13 renseigne que l'IMF dans sa
première année (2006), elle a commencé son activité
avec un agent de crédit et celui-ci a géré 33 emprunteurs
et en 2007 et 2008, elle a vu augmenter le nombre des emprunteurs qui est
passé de 33 à 214 toujours avec un agent, puis de 463 avec deux
(2) agents.
L'analyse de cet indicateur nous montre que par rapport au
norme établi qui veut qu'un agent de crédit gère au moins
130 emprunteurs, la CAMEC y a satisfait car avec une moyenne de 160 emprunteurs
par agent contre 130, nous disons que l'IMF est productive et avec cette
allure, elle est capable de lutter durablement contre la pauvreté.
III.2.2.2. Ratio de
Productivité du personnel (23(*))
Ce ratio fonctionne dans les mêmes optiques que celui de
productivité des agents de crédits. Il sert à mesurer la
productivité du personnel de l'IMF. Plus le ratio est
élevé, meilleure est la productivité de l'institution. De
manière indirecte, ce ratio donne aussi une indication sur la
manière dont l'IMF a adapté ses méthodes et
procédures à ses activités de crédits.
Une productivité faible n'indique pas automatiquement
que le personnel travaille moins, mais est plutôt
révélateur de procédures inefficaces ou excessivement
administratives. C'est-à-dire q'une IMF doit être capable de
gérer un très grand nombre de clients avec un minimum de travail
administratif sans pour autant détériorer la qualité du
portefeuille si réellement elle compte être viable
financièrement.
Formule : Nombre d'Emprunteurs Actifs/ Nombre Total du
Personnel
Norme mondiale : 118
Tableau n° 14 : Productivité du
personnel
Années
|
Nombre d'emprunteurs
|
Nombre total du personnel
|
Productivité du personnel
|
2006
|
33
|
2
|
17
|
2007
|
214
|
2
|
107
|
2008
|
463
|
4
|
116
|
Moyenne
|
80
|
Sources : traité sur base de données
récoltées à la CAMEC
Commentaires
L'étude du tableau n°14 montre que le nombre
d'emprunteurs par personnel ou agent de la CAMEC était de 17 en 2006,
puis augmenter de 107 en 2007 et enfin de 116 en 2008.
Malgré cette augmentation, la CAMEC/Lukala n'a pas pu
satisfaire la norme mondiale qui est 118 emprunteurs par agent. Elle doit
encore revoir ces procédures de travail enfin qu'un personnel puisse
arriver à gérer un grand nombre de clients avec un travail
minimum. C'est alors qu'elle pourrait être capable de lutter d'une
manière durable contre la pauvreté.
III.2.2.3. Ratio de charge
d'exploitation
Ce ratio fournit le meilleur indicateur d'efficacité
d'une institution de crédit. Il mesure les coûts
nécessaires à l'institution pour fournir ses services de
crédit. Il mesure le coût nécessaire pour fournir ses
services de crédit. (24(*))
Plus ce ratio est faible, meilleur est l'efficacité de
l'IMF.
Formule : Charge d'exploitation/Encours moyen de
portefeuille brut à crédit
Norme BCEAO : = 35%
Tableau n° 15 : Charge
d'exploitation
Années
|
Charges Exploit.
|
EMPBC
|
RCE
|
2006
|
380.500
|
7.036.127
|
5,41 %
|
2007
|
4.002.069
|
7.036.127
|
56,88 %
|
2008
|
9.090.000
|
7.036.127
|
129,19 %
|
Sources : traité sur base calcul du tableau
n° 10 et des données récoltées à
la
CAMEC
Graphique n° 8 :
Charge d'exploitation
Sources : traité
sur base du tableau n° 15
Commentaire
L'analyse du tableau n° 15 et graphique n° 8,
relèvent que les ratios des charges d'exploitations ont connu une
augmentation considérable qu'ils sont passés de 5,41 % en 2006
à 56,88 % en 2007 puis à 129,19 % en 2008.
En se référant à la norme, nous
constatons que la situation était bonne en 2006, mais qu'elle s'est
aggravée en 2007 et 2008. Il n'est pas bon de se taire sans signaler
que jusque là la CAMEC/Lukala n'est pas efficace car la norme nous
oblige que ce ratio soit inférieur ou égal à 35%.
Cette hausse s'explique par l'augmentation des charges du
personnel. Ceci dénote l'absence de l'économie
d'échelle.
III.2.2.4. Ratio de coût
par emprunteur
Il mesure l'efficacité d'une IMF en montrant le
coût moyen sur une année pour servir un client. Il est
demandé que ce ratio soit faible pour qu'il ait l'efficacité de
l'institution.
La charge d'exploitation prend en compte la taille de moyenne
de prêt qui ne signifie pas automatiquement qu'en octroyant de grands
montant de prêt qu'on est efficace, ce n'est pas le cas pour le
coût par emprunteur car ici c'est la possibilité de servir un
client dans une année. Et c'est pourquoi il est considéré
comme l'indicateur « juste » par rapport à la charge
d'exploitation.
Formule : Charge d'exploitation/Nombre Moyen
d'Emprunteur actif (NMEA)
Tableau n° 17 : Coût par
emprunteurs
Années
|
Charg. d'exploit.
|
NMEA
|
Coût par emprunt.
|
2006
|
380.500
|
236
|
1.612,29
|
2007
|
4.002.069
|
236
|
16.957,92
|
2008
|
9.090.000
|
236
|
38.516,95
|
Sources : traité sur base calcul
du tableau n° 7 et des données récoltées.
Commentaire
Il ressort du tableau ci - haut que le coût par
emprunteur est acceptable en 2006 avec la dépense moyenne de 1.612,29 FC
en charge d'exploitation par emprunteur. Il a connu un accroissement de
dépense moyenne de 16.957,92 FC en charge d'exploitation par emprunteur
en 2007 et de dépense moyenne de 38.516,95 FC en charge d'exploitation
par emprunteur en 2008.
Ce ratio nous montre que la CAMEC/Lukala n'est pas toujours
efficace. Tant que ce ratio n'est que le complément du ratio de charges
d'exploitions, la CAMEC doit commencer d'abord à revoir ce ratio afin de
pouvoir servir ou dépenser beaucoup moins par emprunteur.
III.2.3. Gestion financière
La Gestion financière s'emploie à garantir un
niveau de liquidité suffisant afin de couvrir les obligations des IMF en
termes de décaissement des crédits à ses emprunteurs et de
remboursements des emprunts à ses créanciers.
Ce paragraphe nous mène à étudier deux
indicateurs pour évaluer la gestion financière d'une institution
de micro finance :
- ratio de dettes /fonds propres
- liquidité immédiate
III.2.3.1. Ratio de Dette /
Fonds Propre
Le ratio Dettes/Fonds Propres est la mesure la plus simple et
la plus connue de l'adéquation des fonds propres d'une IMF étant
donné qu'il mesure son effet de levier total, c'est-à-dire
qu'ilest le levier financier de l'institution et le « matelas
» dont elle dispose pour absorber les pertes après paiement de
toutes les dettes.
Le total de dette comprend tout ce que l'IMF doit : les
épargnes de membres, les emprunts contractés, ... et le total des
Fonds Propres représente le total des avoir moins les dettes.
Ce ratio est regardé avec grand intérêt
par les prêteurs parce que c'est le ratio qui indique le degré de
sécurité (sous forme de fonds propres) que possède une
institution pour couvrir d'éventuelles pertes.
Formule : Total des Dettes / Total des Fonds
Propres
Tableau n° 18 : ratio de dette sur
fonds propres
Années
|
Total dettes
|
Tot. Fonds prop.
|
Ratio
|
2006
|
2.473.000
|
90.000
|
27,48 %
|
2007
|
14.231.070
|
1.806.700
|
7,88 %
|
2008
|
23.303.320
|
3.424.130
|
6,81 %
|
Moyenne fonds propres
|
1.773.610
|
|
Sources :
nos calculs sur base des données récoltées à
la CAMEC
Commentaire
L'image de ce tableau n°20, révèle qu'en
2006 ces ratios n'étaient pas bons avec ces chiffres de 27,48 % et un
peu acceptable pour les deux dernières années à savoir
2007 avec 7,88 % et 2008 avec 6,81 %.
Dans son ensemble, la situation est vraiment
préoccupante. Le risque est grand d'autant plus que toutes ses dettes
sont plus à court terme qu'à moyen ou long terme. Dans cette
allure, l'IMF en cas d'éventuelle perte, elle est difficile que
celle-ci soit couverte et sera contraint de limiter sa croissance. Il est
préférable que la CAMEC/Lukala puisse courir vers les emprunts
à long terme dans des banques classiques.
III.2.3.2. Ratio de
liquidité immédiate
Ce ratio est aussi appelé ratio de trésorerie,
il mesure la capacité qu'a une IMF d'honorer ses engagements à
court terme. Sachant que les dettes à court terme sont
constituées des épargnes à vue de leurs clients, et
cherchant une certaine mesure de solvabilité, le ratio de
liquidité immédiate doit être supérieur ou
égal à l'unité ou 100%.
Il indique combien l'entreprise possède d'actif
à court terme liquide (valeurs disponibles) pour rembourser son passif
à court terme (dettes à cours terme).
Formule : Disponibles X 100/dettes à court
terme (DCT)
Tableau n° 19 : Ratio de
liquidité immédiate
Années
|
Disponibles
|
DCT
|
Ratio
|
2006
|
931.205
|
2.474.000
|
37,64 %
|
2007
|
11.088.205
|
14.231.070
|
77,92 %
|
2008
|
16.200.400
|
23.303.320
|
69,52 %
|
Sources : nos calculs sur base des
données récoltées
Graphique n° 9 : Evolution
de la liquidité immédiate
Sources : traité sur base
du tableau n° 19
Commentaires :
L'étude du tableau n°17 et du graphique n° 9
montrent que la CAMEC/Lukala n'a pas atteint le ratio de liquidité
immédiate au cours de cette période d'étude, c'est par
rapport aux normes (= 100 %), la CAMEC présente les ratios
ci-après : 37,64 % en 2006 ; 77,92 % en 2007 et 69,52 % en
2008.
Nous constatons que l'assiette de la trésorerie est
faible car elle n'est constituée que par les épargnes de membres.
Ce qui montre que les dettes à court terme n'ont pas pu être
couvertes par des actifs disponibles. Pourtant ces dettes ne sont que des
épargnes dont 67% sont à vue.
A ceci nous ajoutons que la CAMEC souffre d'une crise de
solvabilité à tel point qu'au cours de cette période
d'étude, les demandes de crédit n'ont fait qu'accroître au
point que l'IMF ne peut plus satisfaire toutes les demandes de ses clients.
III.2.4. Ratios de rentabilité et viabilité
Les indicateurs de rentabilité tels que la
rentabilité sur fonds propres reflètent la performance de
l'ensemble des domaines de la CAMEC. Par contre, les indicateurs de la
viabilité tel que l'autosuffisance opérationnelle font comprendre
comment la CAMEC peut réaliser ses profits (ou pertes)
Il est évident que, passer une analyse de la
rentabilité et viabilité est très complexe car
jusqu'à présent beaucoup d'institutions de micro finance
continuent à recevoir des dons et subventions. or pour se faire
l'idée de la pérennité et de la viabilité
financière dans la lutte durable contre la pauvreté d'une IMF,
nous devons anticiper l'arrêt de l'appui extérieur à
savoir : dons et subventions. Jusqu'ici la CAMEC n'est pas encore
subventionnée.
A cet effet, le travail présent analysera pour la
rentabilité et la viabilité les ratios suivants :
§ Ratio de rentabilité sur fonds propres ;
§ Ratio de rendement du portefeuille ;
§ Ratio de L'autosuffisance opérationnelle.
III.2.4.1. Ratio de
rentabilité sur fonds propres
La Rentabilité sur Fonds Propres indique la
rentabilité de l'institution. Sachant que l'objectif final d'une
entreprise de commerce, ou de service ou encore industriel est de maximiser le
profit recherché par les actionnaires, ce ratio permettra aux
actionnaires de voir le retour sur leurs investissements effectués dans
l'institution. D'où l'IMF doit être rentable.
Formule : Résultat Net / Fonds Propres
Moyens
Norme BCEAO : > 15%
Tableau n° 20 : Ratio de
rentabilité sur fonds propres
Années
|
Résultat Net
|
Fonds prop. Moy.
|
RFP
|
2006
|
52.405
|
1.773.610
|
2,95 %
|
2007
|
1.590.750
|
1.773.610
|
89,69 %
|
2008
|
1.220.800
|
1.773.610
|
68,83 %
|
Sources :
nos calculs sur base de tableau n°18 et de données
récoltées
Commentaire
Comme le signale le tableau ci-dessus, l'objectif de
maximiser le profit des actionnaires était atteint par l'IMF CAMEC cela
d'autant que durant les années 2007 et 2008 on a assisté à
de bons ratios de rentabilité sur fonds propres de 89,69 % et 68,85%.
L'exception se fait remarquer en 2006, l'année d'ouverture, où la
rentabilité n'était pas atteinte avec 2,95 %.
Nous disons à cet effet que ce sont des
résultats à encourager pour les apporteurs des capitaux dans
l'industrie de la micro finance. Aussi favorables pour l'objectif de la lutte
contre la pauvreté par les IMF étant donné que la
viabilité et la durabilité peuvent s'en suivre.
Cette rentabilité pourrait se justifié par le
fait que la CAMEC oeuvre dans un milieu moins concurrentiels.
III.2.4.2. Ratio de rendement
du portefeuille
Le Rendement du Portefeuille mesure la quantité de
revenus (intérêts et commissions) effectivement perçus
durant la période de l'exercice. En fait, le Rendement du portefeuille
montre clairement combien, en moyenne, une IMF reçoit réellement
en paiement d'intérêts sur les prêts. Il est qualifié
comme le premier indicateur de la capacité d'une IMF de
générer des revenus qui puissent couvrir ses charges
financières et opérationnelles.
Formule : Produits d'Intérêts et de
Commissions (PIC) / Encours Moyen du
Portefeuille
Brut de Crédits
Tableau n° 21 : Ratio de rendement du
portefeuille
Années
|
PIC
|
EMPBC
|
RP
|
2006
|
202.170
|
7.036.127
|
2,87 %
|
2007
|
4.617.895
|
7.036.127
|
65,63 %
|
2008
|
8.293.160
|
7.036.127
|
117,87 %
|
Moyenne
|
62,12 %
|
Sources : nos calculs sur base du tableau n°
10 et les données récoltées
Graphique n° 10 : Evolution du ratio de
rendement du portefeuille
Source :
élaboré sur tableau n° 21
Commentaire
L'analyse du tableau et graphique ci - haut indique que la
productivité financière de l'activité de crédit a
connu une hausse en 2007 et 2008 passant de 2,87 % à 65,63 % puis
à 117,87 %.
De façon générale, la CAMEC a
présenté un rendement de portefeuille acceptable ou satisfaisant
avec une moyenne de 62,12 %. Ceci reflète que l'IMF génère
de revenus en paiement d'intérêts sur les prêts
accordés et grâce aux taux d'intérêt
pratiqués.
III.2.4.3. Ratio de
L'autosuffisance opérationnelle (25(*))
L'autosuffisance opérationnelle est la mesure la plus
élémentaire de la pérennité. Elle indique si les
produits d'exploitation sont suffisants pour couvrir toutes les charges
d'exploitation à l'aide de ses revenues opérationnelles.
Les charges financières et dotations aux provisions
pour créances douteuses sont incluses dans ce calcul parce qu'elles
constituent des coûts normaux (et significatifs) d'exploitation. En se
concentrant sur la couverture des coûts, l'AO traduit la capacité
de l'IMF à poursuivre ses opérations sans subventions futures.
C'est un indicateur de viabilité. Les institutions qui
ne peuvent pas couvrir leurs coûts nécessitent des injections
périodiques de fonds extérieurs pour être en mesure de
continuer à opérer.
Formule : Produits/charges d'exploitations + charges
financières + dotations aux provisions pour créances
douteuses.
Norme BCEAO : > 130%
Tableau n° 22 : Ratio de
l'autosuffisance opérationnelle
Années
|
Produits
|
charges
|
Taux d'impayés
|
2006
|
428.000
|
380.500
|
112,48 %
|
2007
|
5.592.815
|
4.343.544
|
128,76 %
|
2008
|
10.314.600
|
10.106.000
|
102,06 %
|
Sources : élaboré sur de
données recueillies au près du gérant
Graphique n° 11 : Evolution de
l'autosuffisance opérationnelle
Source :
élaboré sur tableau n° 22
Commentaire
L'analyse approfondie du tableau n° 22 et graphique
n°11, laisse voir que les ratios d'autosuffisance opérationnelle
ont évolué positivement au cours de deux premières
années à savoir 2006 et 2007. Ils sont passés de 112,48 %
à 128, 76 % ; mais ont légèrement baissé en
2008 passant de 128,76 % à 102,06 %.
Partant de la comparaison par rapport à la norme
mondiale, qui veut que ce ratio soit supérieur à 130 %, nous
disons que l'équilibre est minimum. Sa faiblesse indique que les
produits générés par l'IMF ne permettent pas à
celle-ci de couvrir totalement ses charges opérationnelles.
Toutefois, une analyse tendancielle montre les efforts
consentis par la CAMEC pour frôler l'autosuffisance
opérationnelle.
Ainsi, l'atteinte ou non de l'autosuffisance
opérationnelle et financière dans une IMF entraîne deux
conséquences simultanées. Cela peut être illustré
dans les deux schémas ci-dessous.
Schéma n° 1 : Cercle vicieux de la
pauvreté des clients des IMF (26(*))
Blocage de l'épargne rupture du crédit
Pauvreté Bas revenue
IMF
(Crédit, Epargne)
Faillite de l'IMF
Absence de
viabilité
Source : Monsieur Gaston BONDO-MBONDO, RIFIDEC
(www.rifdec.com)
Commentaires
En examinant le schéma ci-haut, il
découle : il y a une situation de pauvreté et du bas de
revenu des ménages dû au manque ou à la faiblesse des
activités génératrices de revenus que celle-ci peut
être résolue par une IMF en octroyant des crédits et en
collectant l'épargne des membres. Or s'il est incapable de couvrir les
diverses charges d'exploitation, l'IMF tombe en faillite, les épargnes
de membres sont bloquées suivie d'une rupture des crédits. Et on
rentre à la case de départ, c'est-à-dire les pauvres
redeviennent pauvres. C'est l'échec des IMF dû à la
mauvaise situation financière.
Ne pas arriver a rompre ce cercle vicieux, les pauvres
resteront et les membres à revenus intermédiaires seront
privés des services financiers et ne sauront développer leurs
affaires. D'où, il faut briser ce cercle pérennisant les
activités des IMF.
Au regard des contraintes dues surtout à l'insuffisance
financière, qui empêche de satisfaire les demandes
exprimées par leurs clients membres et bénéficier par
conséquent d'une économie d'échelle, le schéma
suivant sera mieux pour arriver à rompre ce cercle.
Schéma n° 2 : Cercle vertueux de la
croissance des IMF et Clients (27(*))
Amélioration des conditions du
bénéficiaire
Institutions financière classique/Bailleurs de fonds
IMF
Pauvres exclus de service financier
Croissance économique
(4) (6)
(1)
(8)
(7)
(5)
(3) (9)
(2)
Source : Monsieur Gaston BONDO-MBONDO, RIFIDEC
Commentaire
(1) Les Institutions financières classiques et des
Bailleurs des fonds doivent soutenir par financement les IMF pour un bon
fonctionnement, bien qu'elles aient des fonds propres.
(2) Les IMF interviendra efficacement et
régulièrement sur la population pauvre et/ou exclue du
système formel par l'octroi de crédits et que cette population
arrive à rembourser tous les crédits reçus.
(3) La population bien servie et si elle oriente bien les
crédits reçus, celle-ci va voir sa situation de vie
s'améliorée.
(4) Cette situation, lui permet même de solliciter un
service dans des banques classiques.
(5) D'autres (conductions de vies améliorées)
plutôt continuent à recourir aux IMF.
C'est de cette manière que l'autosuffisance
opérationnelle permettra la viabilité financière qui lui
permettra de lutter durablement et efficacement contre la pauvreté.
(6), (7), (8) et (9), leur interaction va agir sur la croissance
économique du pays. Et cette croissance a un impact sur le niveau de vie
de ménages.
CONCLUSION
Au terme de ce travail, il est extrêmement important de
relever que la préoccupation essentielle a été d'analyser
la situation financière d'une IMF si cette dernière est capable
de lutter durablement contre la pauvreté en République
Démocratique du Congo, cas de la CAMEC/Lukala.
Dans cette démarche, il a été question
avant tout de parler de la conception de la micro finance, des ratios de
performances appliqués aux IMF et de bref sur la micro finance en RDC.
Et c'est notre premier chapitre qui a été suivi de la
présentation de l'IMF CAMEC/Lukala comme deuxième chapitre. Dans
tout ceci nous avons voulu montrer que la micro finance est l'un des outils mis
à la disposition de l'Etat pour la réduction de l'extrême
pauvreté d'ici 2015.
Le troisième chapitre qui a constitué notre base
d'étude, nous a poussé d'analyser la situation financière
des l'IMF CAMEC/Lukala a travers des indicateurs de performances, si cette
situation pourrait permettre à notre IMF (CAMEC/Lukala) de mener une
lutte durable contre la pauvreté. Cette analyse nous a permis de
comprendre ce qui suit, du point de vue :
v Epargne : la CAMEC/Lukala, mobilise quand même
ses membres à épargner mais seulement qu'elle est plus
orientée dans l'épargne à vue. Celle-ci ne constitue pas
un moyen d'action idéale pour les IMF. L'année 2008 était
mal terminée pour notre IMF compte tenu de l'incident qu'a connu la CILU
car les gens épargnaient moins et plus de retraits.
v Crédit : nous constatons que la CAMEC/Lukala a
ouvert son service crédit avec les épargnes de ses membres, et vu
que celles-ci étaient plus à vue, la CAMEC avait des
difficultés de répondre à toutes les demandes de
crédits, mais aussi l'incident de la Cilu n'a pas permis
l'évolution de ce service car les membres n'épargnaient plus. Ce
qui a fait que l'encours moyen de crédit par emprunteur soit faible.
Nous avons fort constaté les créances douteuses pendant la
période 2007 et 2008.
v Qualité du portefeuille : la CAMEC/Lukala a pu
constituer un portefeuille à risque mais qui est contaminé par
des impayés. Pour ce qui est du taux de provisions pour des
créances douteuses, la CAMEC n'arrive pas à le réaliser,
indicateur important pour anticiper les pertes sur les prêts, sachant que
son taux d'impayés est très élevés.
v Rentabilité : c'est l'élément qui
reflète la performance de tous les domaines d'une IMF, la
rentabilité de la CAMEC/Lukala est encourageante pour notre IMF, car
elle est rentable selon l'indicateur de la rentabilité de fonds propre
et le rendement du portefeuille.
v Efficacité et productivité: la
CAMEC/Lukala est productive avec les agents de crédits, moins productive
avec les personnels. Elle n'est pas efficace jusque là, car l'indicateur
de charge d'exploitation et le coût par emprunteur les témoignent.
v Viabilité : l'autosuffisance
opérationnelle n'a pas vraiment satisfait la norme de la BCEAO. La
CAMEC/Lukala doit encore doubler les efforts pour atteindre l'autosuffisance
opérationnelle bien qu'elle n'est pas loin de cette norme afin de mener
une lutte durable contre la pauvreté.
Au regard de ceux qui précèdent, nous avons donc
constaté que la CAMEC, étant une institution de la micro finance,
avec sa situation financière est loin de mener une lutte contre la
pauvreté d'une manière durable et par induction, que toutes les
IMF de la RDC n'ont pas de bonnes situations financières qui peuvent
leur permettre de lutter durablement contre la pauvreté.
Nous confirmons par conséquent notre hypothèse
que « les IMF congolaises ne luttent pas durablement contre la
pauvreté de sa population » vu l'état de leur situation
financière.
Tout travail scientifique doit nécessairement porter
quelques remèdes quoique non consistants. A cet effet, nous
suggérons ce qui suit :
1. Au gouvernement congolais :
ü De mettre en place une politique nationale de
développement pour la micro finance ;
ü De restaurer la confiance de la population congolaise
dans le secteur financier;
ü D`intervenir directement au profit des plus
vulnérables étant donné que le micro crédit ne
pourrait pas atteindre tous les pauvres;
2. Au bailleurs de fonds et à la banque centrale du
Congo :
ü D'élaborer des lois spécifiques
applicables aux IMF;
ü D'octroyer des lignes de crédit consistant aux
IMF ainsi que des dons et subventions pour assurer leur pérennité
afin de mener une lutte durable contre la pauvreté.
3. A la CAMEC/Lukala :
ü Mobiliser les membres à épargner plus sur
dépôt à terme en vue d'assurer la solvabilité ;
ü Revoir les procédures de travail pour une
meilleure productivité par exemple en instaurant en cas d'impayés
le système de renégociation d'un crédit par
restructurer un crédit ou refinancer un
crédit;
ü Mener une campagne de sensibilisation et des
séminaires pour les membres enfin de les motiver à
épargner et à solliciter des crédits.
ü De mettre l'accent sur la réalisation de
profits en cette phase de démarrage sans oublier l`objectif premier de
la micro finance, c`est à dire celui d`accorder aux exclus du
système bancaire classique des sources de financement adaptées
à leur situation ;
ü De faire à chaque intervention sur le terrain
des études préalables de la destination réelle du
crédit sollicité pour diminuer des cas d`échec de payement
(les crédits en souffrances) et d'identifier les
bénéficiaires crédibles;
ü De renforcer les capacités des responsables
chargés de la gestion de l'Institutions et passer des formations du
personnel;
ü De mener régulièrement des analyses des
indicateurs des performances en vue de la maîtrise de la gestion afin de
s'assurer de la pérennité.
BIBLIOGRAPGIE
I. OUVRAGES
- Claude (R), Ajustements aux états financiers et
calcul d'indicateurs de viabilité,
- Cohen (E)., Gestion financière de l'entreprise et
développement, Canada, édition
1991
- Dictionnaire universel, édition 1996-1997
- FARBER (A), Eléments d'analyse financière,
Université libre de Bruxelles,
édition 2000
II. COURS
- Ass. NSAKALA, Méthodologie de Recherche
Scientifique, cours de G1,
ISTC/Mb-Ng,
2006-2007, Inédit
- BILESI BIAKANDA (B), Cours d'analyse financière,
ISTC Mbanza-Ngungu,
2008-2009, P2
- MANIKA (J.P), Cours de micro et macroéconomie, L1
Gestion financière,
ISTC/Mbanza-Ngungu,
2008-2009, P70
III. ARTICLES ET MEMOIRE.
- Analyse globale des indicateurs de performance des IMF
membre de l'APIM-TOGO, édition 2007
- Fidèle DIKULINGA NDUNGISILA, Micro finance et lutte
contre la pauvreté, cas
de la CAMEC Mbanza-ngugu, Mémoire, ISTC
Mbanza-ngungu,
2007-2008
- Ministère du Plan, Document Stratégique de la
Réduction de la Pauvreté,
Ministère
du Plan, Kin 2002
- MicroRate & Inter-American Development Bank sustainable
Development Department , Micro, small and Entrerprise,
division, Indicateur de
Performance
pour les
Institutions
de Micro
finance,
Guide Technique,
Mars
2003,
-
Patience MPANZU BALOMBA,
Micro finance en République Démocratique du
Congo : Cas du site maraîcher de
N'djili/CECOMAF à Kinshasa, mémoire,
Faculté Universitaire des Sciences Agronomique
de Gembloux (FUSAGX) et Université Catholique
de Louvain, 2004-2005
- RESEAU SOLIDAIRE MICRO FINANCE, Indicateurs de performance
des IMF
membres du RSM
IV. WEBOGRAPHIE
- Wilkipédia, l'encyclopédie libre
-
www.microcreditsummit.org
-
www.planetfinance.org
-
www.planetfinance.be
-
http://www.memoireonline.com/05/07/448/microfinance-rdc-site-maraicher
-
http://afrique.kongotimes.info/news/198/ARTICLE/3247/2008-05-20.htm
-
www.rifdec.com
TABLE DE MATIERE
DEDICACE
.....................................................................................................
I
REMERCIEMENT ... ... ...
.................................................................................
II
LES ABREVITIONS ET SIGLES UTILISES
.............................................................III
INTRODUCTION
1
01. PROBLEMATIQUE
1
02. HYPOTHESE
2
03. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
04. METHODES ET TECHNIQUES
3
05. DELIMITATION DU TRAVAIL
4
06. PLAN SOMMAIRE DU TRAVAIL
4
CH. 1 CONSIDERATION GENERALE
5
I.1. GENERALITES SUR LA MICROFINANCE
5
I.1.1. Origine de la micro finance
5
I.1.2. La micro finance
6
I.1.2.1. Définitions
6
I.1.2.2. Objectif de la micro finance
7
1.1.2.4. Services organisés
8
I.1.2.5. Rentabilité de la micro
finance
10
I.2. NOTION DE LA PAUVRETE
11
I.2.1. Définition
11
I.2.3. Notion d'épargne chez les
pauvres
12
I.2.4. La micro finance et les pauvres
13
I.3. RATIO DE PERFORMANCE
14
I.3.1. Définitions
14
I.3.2. Utilité.
14
I.4. MICRO FINANCE EN REPUBLIQUE REMOCRATIQUE DU
CONGO
15
I.4.1. Origine (historique)
15
I.4.2. Structure d'encadrement
16
I.4.2.1. Niveau professionnel
16
I.4.2.2. Niveau Institutionnel
16
CHAP. II PRESENTATION DE L'IMF CAMEC/LUKALA
17
II.1. HISTORIQUE
17
II.2 RAYON D'ACTION ET ZONE D'APPLICATION
17
II.3 MISSION ET OBJECTIF
18
II.4. SERVICES ORGANISES
18
II.4.1. Service crédit
18
II.4.2. Service d'épargne
19
II.6. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
20
II.6.1. L'Assemblée
Générale
20
II.6.2. Le Conseil d'Administration
20
II.6.3. Le Conseil de Surveillance
20
II.6.4. La Commission Crédit
21
II.6.5. Gérance
21
CHAP. III. ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIERE DE
LA CAMEC
23
III.1. ANALYSE DES INDICATEURS D'ACTIVITE DE
L'IMF/CAMEC
24
III.1.1. Activité Epargne
25
III.1.1.1. Epargne de la période de
l'exercice
25
III.1.1.2. Epargne par catégorie
26
III.1.1.3. Nombre des déposants
27
III.1.1.4. Encours moyen par déposant
(EMD)
28
III.1.2. Activité Crédit
28
III.1.2.1. Encours brut de crédit (EBC)
29
III.1.2.2. Encours moyen de crédit
30
III.1.2.3. Nombre d'emprunteur et la moyenne
30
III.1.2.4. Encours moyen de crédit par
emprunteur (EMCE)
32
III.1.2.5. Total du bilan
32
III.2. ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMANCES
33
III.2.1. Qualité du portefeuille
34
III.2.1.1 Portefeuille à risque (PAR) >
30 jours
35
III.2.1.2 Taux de provision pour les
créances douteuses (TPCD)
36
III.2.1.3. Taux d'impayés
37
III.2.2. Efficacité &
Productivité
37
III.2.2.1. Ratio de Productivité des agents
de crédits
37
III.2.2.2. Ratio de Productivité du
personnel
37
III.2.2.3. Ratio de charge d'exploitation
37
III.2.2.4. Ratio de coût par emprunteur
37
III.2.3. Gestion financière
37
III.2.3.1. Ratio de Dette / Fonds Propre
37
III.2.3.2. Ratio de liquidité
immédiate
37
III.2.4. Ratios de rentabilité et
viabilité
37
III.2.4.1. Ratio de rentabilité sur fonds
propres
37
III.2.4.2. Ratio de rendement du portefeuille
37
III.2.4.3. Ratio de L'autosuffisance
opérationnelle
37
CONCLUSION
37
BIBLIOGRAPGIE
37
TABLE DE MATIERE
37
ANNNEX
37
ANNEXE
ISTC MBANZA - NGUNGU
|
|
B.P. 94
|
|
MBANZA - NGUNGU/BAS - CONGO
|
|
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE : INFORMATION SUR
L'IMF/CAMEC
C'est dans le cadre notre travail de fin d'étude que
nous voulons entretenir avec vous. Rassurez-vous que les informations que vous
allez nous fournir ne serviront que pour l'avancement de la science et
resterons confidentielles et anonyme.
Notre recherche porte sur « une Institutions de la
micro fiance dans la lutte contre la pauvreté »
Cette étude nous permettra de montrer aux lecteurs les
efforts consentis par vous.
Directives : - Cochez la mention utile
- Remplissez lisiblement
1. Quels sont les services organisés ?
Epargne Crédit Assurance
autres..........................................
2. quel est le montant plafond du crédit
octroyé ? .........................
3. Type de crédits offerts : Commercial
Agricole Artisanal Social Elevage
Individuel En groupe
4. Quelles sont les conditions d'accès au
crédit ?
-.........................................................................................................
-.........................................................................................................
-.........................................................................................................
-.........................................................................................................
-..........................................................................................................
5. Quelles sont les précautions prises pour contraindre
les clients douteux à rembourser les
crédits ?..................................................................................
6. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez
pour le remboursement des crédits
7. Etes-vous sûre d'avoir touché votre client
cible ? Oui Non
8. Quel catégorie de clients fait membre de votre
caisse mutuelle ?
Commerçant(e)s
Cultivateur(trice) Salarié(e) Eleveurs Chômeurs
Artisan(e)
Autres..........................
9. Votre caisse dure déjà trois ans, avez-vous
réalisé l'objectif de l'IMF ? Oui Non
Si Oui combien de
foyer...............
10. Récupérez-vous tous les crédits
accordés ? Oui Non
Si Non,
pourquoi ?.........................................................................................
11. combien de crédit offert en : 2006
2007 2008
Nombre et montant :
12. Nombre de crédit impayés en :
2006 2007 2008
Nombre et montant :
13. Passez-vous de séminaires de formation à vos
bénéficiaires ? Oui Non
14. Quelles sont les dispositions prises en cas de non
remboursement ?
Saisir les biens
Eliminer de la mutualité Traduire en justice
Encourager Abandonner les
crédits
15. Nombre de personnel en : 2006.........
2007............. 2008...........
16. Quel est le nombre des agents de crédits ?
2006........ 2007...... 2008........
17. Quel était l'effectif en : 2006............
2007............ 2008............
18. En dehors de la lutte contre la pauvreté,
réalisez-vous aussi les bénéfices ?
20. quels sont les normes du B.C.C. sur : la
liquidité immédiate........., rentabilité de
fonds propres......, productivité
des agents de crédit......, ratio de charges
d'exploitations......., taux de provision
pour créances douteuses.........
19. Si possible nous aimerons avoir quelques données
sur :
a. Total bilan : 2006.....................
2007................... 2008...................
b. Epargne brut : 2006..................
2007.................... 2008...................
c. Portefeuille de crédit :
2006......... ..... 2007.............. 2008.............
d. Provision pour créance douteuses :
2006.........2007......... 2008...............
e. Charges d'exploitations : 2006.........
2007............ 2008..................
f. Produits d'exploitations : 2006............
2007............ 2008...............
g. Fonds propres : 2006...............
2007.................... 2008...................
h. Total dettes : 2006...............
2007.................... 2008...................
i. Valeurs disponibles : 2006............
2007.................. 2008...................
j. Résultat net : 2006.....................
2007.................... 2008...................
k. Intérêt sur prêt et autres
revenus : 2006......... 2007...... 2008............
l. Disponibilités : 2006......... 2007
............ 2008 ............
m. Dettes à Courte Terme : 2006 ............
2007............... 2008................
Bref : les trois bilans et les états
financiers
Je vous remercie
* 1 Ministère du Plan,
Document Stratégique de la Réduction de la
Pauvreté, Ministère du Plan, Kin 2002, p6
* 2
www.microcreditsummit.org
* 3 Ass. NSAKALA,
Méthodologie de Recherche Scientifique, cours de G1, ISTC/Mb-Ng,
2006-2007, Inédit.
* 4
www.planetfinance.org/microfinace-entreprise/fiches
* 5 LUTETE (JC), La
structure financière des petites expériences Congolaise de micro
finance
contribue-t-elle
à la lutte contre la pauvreté, mémoire, UPC
Kinshasa/Ngaliema, 2005-2006
P6
* 6
www.planetfinance.be
* 7
www.planetfinance.org
* 8 Dictionnaire universel,
édition 1996-1997
* 9 MANIKA J.P, Cours de
micro et macroéconomie, L1 Gestion financière,
ISTC/Mbanza-Ngungu,
inédit, 2008-2009,
P70
* 10 Dictionnaire universel
édition 1996-1997 P423
* 11 Fidèle DIKULINGA
NDUNGISILA, Micro finance et lutte contre la pauvreté, cas de la CAMEC
Mbanza-ngugu,
Mémoire, ISTC Mbanza-ngungu, 2007-2008
* 12 Wikipédia,
l'encyclopédie libre
* 13 Patience MPANZU BALOMBA,
Micro finance en République Démocratique du Congo : Cas du
Site
maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa, mémoire,
Faculté
Universitaire des Sciences Agronomique de Gembloux
(FUSAGX)
et Université Catholique de Louvain (UCL),
2004-2005,
p16
* 14 Cohen E., Gestion
financière de l'entreprise et développement, Canada,
édition 1991
* 15 Analyse globale des
indicateurs de performance des IMF membre de l'APIM-TOGO, édition
2007
* 16 Idem
* 17
http://afrique.kongotimes.info/news/198/ARTICLE/3247/2008-05-20.htm
* 18
http://afrique.kongotimes.info/news/198/ARTICLE/3247/2008-05-20.htm
* 19 Blaise BILEZI BIAKANDA,
Cours d'analyse financière, ISTC Mbanza-Ngungu, 2008-2009, P2
* 20 FARBER André,
Eléments d'analyse financière, Université libre de
Bruxelles, 2000, p1
* 21 RESEAU SOLIDAIRE MICRO
FINANCE, Indicateurs de performance des IMF membres du RSM
* 22 MicroRate &
Inter-American Development Bank sustainable Development Department , Micro,
small and Entrerprise, division, Indicateur de Performance pour
les Institutions de
Micro
finance, Guide Technique, Mars 2003, P2
* 23 MicroRate &
Inter-American Development Bank sustainable Development Department , Op cit,
P23
* 24 MicroRate &
Inter-American Development Bank sustainable Development Department , Opcit,
p18
* 25 Claude R, Ajustements aux
états financiers et calcul d'indicateurs de viabilité ,
p32
* 26
www.rifdec.com
* 27
www.rifdec.com
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