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Une Institution de Micro Finance (IMF) dans la lutte durable contre la pauvreté, cas de la CAMEC/LUKALA

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par Rigaud LUSAKU
ISTC/MBANZA-NGUNGU - GRADUE EN GESTION FINANCIERE 2008
  

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INTRODUCTION

01. PROBLEMATIQUE

Jusqu'à ce jour, la pauvreté dans le monde reste encore un problème préoccupant pour les pays ainsi que les Organismes Internationaux (PNUD, ONU, UE, UA,...).

Etant l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, la République Démocratique du Congo est aussi frappée par une pauvreté absolue, généralisée et multisectorielle.

A sa situation déjà précaire sont venus s'ajouter les pillages de 1991 et 1993, ainsi que les conflits armés de 1998 - 2002, aggravant d'un coup la pauvreté et la dégradation sociale.

Notons cependant que la lutte contre la pauvreté dans les pays en voie de développement (PVD) doit partir à satisfaire nombreux problèmes à savoir : la vulnérabilité de sa population, les besoins physiques, matériels, sociaux et psychologiques.

En dépit de toutes potentialité que la R.D.Congo regorge sur tous les plans, richesses naturelles du sol et sous-sol, richesses humaines c'est-à-dire les capacités intellectuelles, l'esprit d'initiative, de créativité et les capacités de gestion, sa population vit dans des conditions infrahumaines, 0,30$ de revenu par habitant et par jour (en 1998) selon les statistiques disponibles dans le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP) de l'année 2002. (1(*)) Aussi son PIB/hab. est -il estimé à près de 74 $ Américain en 2001, selon le même Document.

En 2002, KOFI Anan, dirigea un sommet dit « Millénaire ». Celui-ci prévoit la réduction de l'extrême pauvreté de moitié d'ici 2015. La micro finance figure parmi les moyens d'action. (2(*))

Cependant la micro finance en est un des pistes de solutions dans la mesure où elle est considérée à l'heure actuelle comme une nécessité. De façon générale, la micro finance est l'offre des services financiers aux populations pauvres à travers les Institutions de micro finance (IMF). Elles aident les ménages exclues du secteur bancaire, les petits et moyennes Entreprises, à accéder aux services financiers, la micro finance contribue à la croissance, à la création d'emploi, et donc « à la lutte contre la pauvreté ».

Sachant que le coût de service de micro crédit à des pauvres est élevé, comment donc trouver les moyens nécessaire de promouvoir et plus précisément financer de manière durable cette lutte contre la pauvreté ?

Ce service représente des coûts énormes pour les IMF, pouvant compromettre leur fonctionnement. Il s'y pose un réel problème de gestion des IMF cette fois.

Seules cette gestion peut rechercher une nette conciliation entre la lutte contre la pauvreté et la pérennisation des IMF. Au démarrage, dans laquelle elles sont presque toutes, il est exigé d'elles une bonne situation financière pour espère être durablement engagées dans cette lutte.

Aussi, reste-t-il par ailleurs incontestable qu'une bonne situation financière soit recommandée pour une lutte réelle contre la pauvreté (celle qui est menée d'une façon durable).

Une question mérite cependant d'être posée : « la situation financière des Institutions de micro finance, cas de la CAMEC Lukala, peut-elle lutter durablement contre la pauvreté. »

02. HYPOTHESE

Dans un sens beaucoup plus général, l'hypothèse d'un travail scientifique peut être entendue comme étant une liaison anticipée entre phénomène c'est une affirmation ou encore une réponse anticipée évoquée dans la problématique. (3(*))

Ainsi définie, avant de tirer la conclusion de notre recherche, nous pensons que : Une Institution de micro finance, avec sa situation financière ne permet pas à cette dernière de lutter durablement contre la pauvreté des ménages.

03. CHOIX ET INTERET DU SUJET

« Une Institution de micro finance dans la lutte durable contre la pauvreté ». Tel est le sujet de notre recherche Scientifique influence par une vie médiocre qu'a connu la population congolaise, une pauvreté qui s'impose en dépit toutes les potentialités naturelles et humaines qu'elle renferme.

Il est précisément question de savoir si le niveau de la situation financière atteint par une institution de micro finance peut lui permettre de lutter durablement contre la pauvreté des ménages exclus du système bancaire classique.

En effet, cette étude constituait pour nous une satisfaction de notre curiosité intellectuelle et permet à ceux qui s'intéressent au développement communautaire, aux gestionnaires des IMF et éventuellement aux lecteurs de saisir l'apport de l'IMF dans la lutte contre la pauvreté.

04. METHODES ET TECHNIQUES

Pour bien mener notre étude, nous avons eu recours à deux méthodes et trois techniques. Les méthodes sont les suivantes :

v La méthode statistique : elle nous a permis de traiter les données chiffrées recueillies.

v La méthode inductive : elle nous a permis de généraliser les résultats obtenus à toutes les IMF Congolaises se situant dans ces critères.

Les techniques sont les suivantes :

v Documentaire : elle a servi de recueillir les informations contenues dans les documents.

v L'interview : elle nous a servi de recueillir des informations supplémentaires en interrogeant toutes les personnes pouvant nous les fournir.

v Questionnaire : nous a permis de trouver les informations aux personnes que nous n'avons pas pu interviewer.

05. DELIMITATION DU TRAVAIL

Dans l'espace, la CAMEC/Lukala servira notre champ d'application, compte tenu de la disponibilité des données dont nous avons besoin pour la réalisation de ce travail.

Dans le temps, notre travail s'étend sur une période allant de 2006 à 2008.

06. PLAN SOMMAIRE DU TRAVAIL

Notre travail est subdivisé en trois chapitres précédés d'une introduction générale et clôturé par une conclusion.

Les intitulés des chapitres sont les suivants :

· Considération générale.

· Présentation de l'IMF CAMEC/Lukala.

· Analyse de la situation financière de la CAMEC/Lukala.

CH. 1 CONSIDERATION GENERALE

I.1. GENERALITES SUR LA MICROFINANCE

I.1.1. Origine de la micro finance (4(*))

Depuis plusieurs années, dans les différents pays du monde, la micro finance existe sous diverses formes. Mais elle n'a connu son organisation réelle que depuis une trentaine d'années.

Dans les années 60 et 70, étaient apparus des programmes des prêts à faible taux dont le principe est repris sous leurs formes actuelles.

Un des premiers succès reconnus comme banque de pauvre était la « Gramen Bank ». Le fondateur de la banque est MUHAMMAD YUNUS, docteur en économie de l'université de VANDERBILT UNIVERSITY aux Etat Unis. L'idée lui est venue durant une terrible famine au BANGLADESH en 1974.

L'idée de la Grameen bank est venue à M. YUNUS lorsqu'il prêta de sa poche l'équivalant de 27$ américain sans gage à un groupe de 42 femmes rempailleuses de chaises de son pays Bangladesh. Du fait qu'elles remboursaient toutes leurs prêts dans les délais prévus et vu leur enthousiasme et leur solvabilité, il décida d'étendre son système à plusieurs villages du Bangladesh.

Il demanda aux habitants des villages de son pays de s'organiser en groupe de cinq personnes solidaires qui devraient se réunir toutes les semaines pour rembourser leurs prêts et échanger leurs points de vue sur l'utilisation de ces prêts.

Signalons que le crédit accordé par YUNUS était du type solidaire et lorsque l'un de leur groupe fait défaut, les autres sont obligés à assumer sa part. Considéré (Grameen bank) comme un ONG, en 1983, l'institution adopte le statut et fut reconnue par le gouvernement du Bangladesh comme une banque indépendance. Actuellement, elle se fait sentir dans près de 36.000 villages et prête à plus de 3.500.000 personnes.

Cependant, en Afrique, la pratique de la micro finance sorte d'une période plus anciennes, surtout au début des années 60 dans des pays comme le Cameroun, le Burkinafaso, la République Démocratique du Congo, ..., les premières coopératives d'épargne et de crédit ont vu le jour (5(*)).

I.1.2. La micro finance

Avant d'entrer ou de parler de notre sujet, nous avons voulu présenter brièvement ce concept afin d'avoir une visions claire de notre travail.

I.1.2.1. Définitions

Plusieurs manières existent pour définir ce mot, bien qu'il n'ait pas encore trouvé une place dans le dictionnaire. Néanmoins, les activités organisées par celle-ci : microépargne, microcrédit, microassurance, transfert d'argent et par rapport à sa clientèle (les pauvres et les exclus), nous permettent de formuler et citer quelques définitions.

Selon la banque centrale, la micro finance est une activité exercée par une personne morale autre qu'un établissement de crédits, qui offre, habituellement et en vue de lutter contre la pauvreté des services financiers à une population évoluant pour l'essentiel en marge du système bancaire traditionnel(6(*)).

L'accent mis par la banque centrale est sur l'offre des services des crédits et/ou épargnes sans qu'elle parle des services sociaux. Elle a parlé de la population évoluant sans parler des pauvres.

Planetfinance, un site web définit la micro finance comme « l'offre des services financiers aux populations pauvres et exclues du système bancaire, sans ressources, ni droit de propriété » (7(*)).

De toutes ces définitions, il découle que la micro finance est l'offre des services financiers à des personnes sans revenus et sans propriété et non ne sont pas à mesure d'offrir de garantie bancaire et sont donc en général « oubliés » des institutions financières et banques.

Toutes ces institutions qui s'occupent de cette clientèle sont dénommées « banque des pauvres » ou «  institutions de micro finance », IMF en sigle. Notons que le fonctionnement permanent est conditionné par un agrément.

I.1.2.2. Objectif de la micro finance

Cependant, pour les objectifs de millénaire qui prévoit la réduction de l'extrême pauvreté, la micro finance est l'un des programmes qui étaient pris en compte.

A cet effet, la micro finance a comme objectif si important : « la lutte contre la pauvreté ». A côté de celui-ci, les IMF étant une société lucrative, elles ont aussi comme second objectif, celui de la « réalisation de bénéfices ».

Nous ne pouvons pas parler de la lutte contre la pauvreté sans que celles-ci (IMF) n'arrivent à être rentables. C'est vraiment impossible de lutter durablement contre la pauvreté sans tenir compte de la pérennité de l'IMF.

Par ailleurs, l'objectif de la lutte contre la pauvreté pose deux problèmes pratiques :

· Comment repérer ou savoir que l'on a touché ceux qui sont pauvres parmi les plus pauvres.

· Sachant que le coût de service de micro crédit à des pauvres est élevé, comment donc trouver les moyens nécessaire de promouvoir et plus précisément financer de manière durable cette lutte contre la pauvreté ?

Concernant ces deux problèmes, notre étude sera focalisée sur le second en analysant la situation ou contrainte financière des IMF par des indicateurs de performance pour détecter si cette situation pouvait leur permettre d'avoir les moyens nécessaires pour une lutte durable contre la pauvreté.

Quant au premier, il s'agit que les IMF mettent sur pied une politique de ciblage, bien orientée et avec des éléments palpables ou visibles pour s'assurer de la clientèle touchée et de son milieu.

1.1.2.4. Services organisés

Une institution de micro finance a pour fonction première l'intermédiation financière.

Les services organisés par les institutions de micro finance sont aussi organisés par les banques classiques. Elles se diffèrent du point de vue clientèle. Vu cette clientèle, les IMF offrent des micro services, c'est-à-dire, réduits à leurs niveaux, selon la capacité de leurs revenus.

Les gammes les plus fréquentes proposées sont : les micro crédits, les micro épargnes, les micro assurances et le transfert d'argent.

1. Le crédit

Le dictionnaire universel définit le mot crédit étant une faculté de se procurer des capitaux, par suite de la confiance que l'on inspire ou de la solvabilité que l'on présente(8(*)).

Cela veut dire que le crédit est un acte de confiance qui comporte pour l'emprunteur l'engagement de remboursement à l'échéance et l'occasion de construire son capital.

C'est ainsi que les IMF octroient aux microentrepreneurs et aux ménages pauvres des crédits orientés à des fins productives. Néanmoins, certaines IMF accordent des crédits de types sociaux, c.à.d. destinés à la consommation, à l'habit, à la scolarisation, aux soins médicaux, ... Il est donc normal que plusieurs activités soient financées par le même crédit ou soit reparties entre l'investissement productif et la consommation.

Les institutions de micro finance utilisent deux méthodes pour servir sa clientèle, l'une fondée sur un individu et l'autre sur un groupe.

v Crédits individuels : c'est le fait que les prêteurs du secteur informel accordent des crédits fondés sur la connaissance personnelle des emprunteurs plutôt que sur une analyse de faisabilité complexe. Les crédits sont octroyés à un seul individu avec un minimum de procédures bureautiques par rapport aux secteurs formels.

v Crédits de groupe : ils sont appelés aussi crédits solidaires. Ils font appel au regroupement de 5 à 100 personnes (ça dépend de l'IMF) partageant les mêmes sentiments.

2. Epargne

Les pauvres disposent d'un revenu disponible qu'ils consacrent en grande partie à des dépenses de consommation. Néanmoins une partie n'est pas dépensée immédiatement car ils épargnent aussi en vue de l'utiliser dans les jours avenir.

- Définition : l'épargne est ce qui reste des revenus après la consommation (9(*)). Elle est aussi une fraction d'un revenu qui n'est pas affecté à la consommation immédiate (10(*)).

A propos de ces deux définitions, nous pouvons dire que l'épargne correspond à la partie du revenu disponible qui n'est pas consacré à une consommation immédiate.

L'épargne est principalement déterminée par le niveau du revenu réel. Plus les niveau du revenu d'un individu est élevé, plus ce dernier est enclin à épargner.

- Motif de l'épargne : les pauvres ont trois raisons qui les poussent d'épargner, à savoir :

a. Disposer de liquidités afin de permettre une dépense de consommation ou d'investissement plus important dans un futur proche.

b. Disposer d'une réserve pour constituer une marge de sécurité afin de faire face aux aléas de la vie (accident, maladie, décès,...)

c. Constituer un patrimoine qui servira comme un complément de revenu, soit sous forme d'un héritage aux descendants de l'épargnant ;

- Types d'épargnes : la part du revenu à épargner peut être groupé en deux types, il s'agit de : l'épargne financière qui est le placement pécuniaire et l'épargne non financière qui est le placement en nature.

Les IMF, exploitent l'épargne financière de trois catégories à savoir :

- l'épargne à vue,

- l'épargne à terme et

- l'épargne obligatoire.

Les deux premiers sont des épargnes dites volontaires : à vue est sans rémunération et le retrait est libre, tandis qu' à terme, c'est un compte bloqué dont le retrait s'effectue à la date convenue avec une rémunération qui dépendra de la durée convenue. Quant au troisième, elle permet l'accès au crédit. Ce montant est tantôt calculé sous forme de pourcentage tantôt sous forme d'un montant nominal.

3. Assurance

La population membre de la micro finance vie dans un espace plein de risques. Elle a besoin d'assurances en cas de décès, de maladie, de sinistre, ... Les IMF ont pris connaissance et ont commencé à expérimenter ce service.

L'assurance constitue une prévision à l'avenir du membre sachant que celui-ci ne cesse de voir accroître le besoin d'assurance car il vit dans un univers avec tant d'aléas.

3. Transfert d'argent (11(*))

Les pauvres sont non admis aux banques formelles, ils n'ont pas de comptes en banques et ne peuvent pas régler par chèque ou virement, elles ne peuvent payer qu'en monnaie liquide, qu'ils ne disposent pas d'ailleurs.

Comme toute autre personne, les pauvres fonds aussi de déplacements d'un milieu à un autre, ils ont souvent besoin de transfert d'argent et le souhaite faire facilement et sans risque.

Ce service fait désormais partie des services financiers auxquels les plus pauvres et les exclues aspirent.

I.1.2.5. Rentabilité de la micro finance

Une question mérite d'être posée : la micro finance peut-elle être rentable ? La réponse est « oui ».

Certains investisseurs commerciaux jusqu'à présent considèrent que investir dans ce domaine présente un niveau de risques pour réaliser un bénéfice acceptable. La rentabilité de la micro finance concerne la situation financière. Les bilans, les états financiers de chaque exercice attestent en effet des marges de rentabilité dégagées par les IMF.

C'est ici un dilemme pour les IMF quand les unes penchent plus à la recherche des bénéfices qui leur pousse de changer le camp ciblé de clients pour ne servir qu'une clientèle aisée capable de demander de montants des prêts importants et facilement remboursables sans toucher l'objectif et d'autres cherchent quand même à servir tout le monde avec une attention soutenue serveur sur les indicateurs de performances financières qui leur permettent d'avoir une gestion, un contrôle et une transparence efficaces.

I.2. NOTION DE LA PAUVRETE (12(*))

Après avoir parlé du concept de micro finance, il est important qu'on touche aussi le concept pauvreté pour une meilleure compréhension de notre travail.

I.2.1. Définition

La pauvreté, c'est l'une des notions très complexes, sa définition varie d'un auteur à l'autre, d'un organisme à l'autre et d'une réalité à une autre.

La pauvreté est l'insuffisance des ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable et l'électricité, les vêtements, le logement et des conditions de vie en générale mais également de ressources intangibles comme l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité volontariste, le respect reçu des autres citoyens.

Toutes les personnes qui manquent des biens nécessaires pour assurer leur survie sont appelées « pauvres ». C'est ici, où l'Union Européenne définit comme pauvre (13(*)) toute personne dont le revenu est inférieur à la moitie du revenu moyen de l'ensemble de la population du pays considéré. Et toujours dans le même document, il dira que Hausser et Pilgram (1999) parleront d'une personne pauvre dont le revenu journalier ne dépasse pas un dollar américain.

Généralement, la pauvreté est considérée comme un phénomène multidimensionnel :

v la dimension pécuniaire : est la plus fréquemment prise en compte. C'est le manque d'argent entraînant des difficultés pour se nourrir, s'habiller, se loger. Elle résulte d'une insuffisance de ressources et est estimée au moyen du seuil de pauvreté.

v Les dimensions regroupées sous le terme de pauvreté humaine : il s'agit de dimension sanitaire, dimension éducationnelle, dimension sociale, dimension culturelle et dimension politique de la pauvreté.

I.2.3. Notion d'épargne chez les pauvres

Plusieurs pensent que les pauvres avec leur état de la pauvreté, ne sont-ils pas trop pauvres pour épargner,  Si, bien qu'elle ne soit pas souvent en argent mais en nature : animaux domestiques, bijoux, produits agricoles, etc.

Étant humains comme tout le monde, ils font face aux événements imprévus ou récurrents qui nécessitent de l'argent urgent comme la maladie, le décès, les frais scolaires, la fête, etc. Ce type d'épargne leur pose un problème de liquidité.

A titre d'exemple il est difficile de vendre une vache pour un besoin d'une petite somme de moins de 100 $ américains. Ceci veut dire que les pauvres, pour faire face aux situations urgentes, soit aux besoins de petites sommes, ils ont besoin des liquidités immédiates.

Avec les IMF, les pauvres trouvent ici un moyen sûr pour faire face aux événements nécessitant de l'argent immédiat ou de petits montants. A cet effet, les IMF collectent l'épargne avec de faibles montants auprès des pauvres. Même moins d'un dollar, une somme dont une personne pauvre à un faible revenu est capable d'épargner sans pénaliser la consommation du ménage.

C'est ainsi, que pour optimiser l'épargne des pauvres, les IMF doivent proposer des dispositions souples à la fois en terme de montant déposé et de fréquence des dépôts et retraits. Il est certain que pour les pauvres, les besoins d'épargne sont trop aussi importants que le besoin de solliciter un crédit.

I.2.4. La micro finance et les pauvres

Après que nous ayons micro finance et pauvreté (le pauvre), il conviendrait d'établir le lien existant entre ces deux mots. La micro finance est un programme qui permet aux pauvres de s'acquitter de leur état de pauvreté, tandis que le pauvre est le client cible de la micro finance.

Les recherches menées nous montrent que la micro finance avec une situation financière bonne, peut aider les pauvres à augmenter leurs revenus, créer des micro entreprises viable, pour les amener de sortir de leur pauvreté. Voila pourquoi à l'heure actuelle, elle est considérée comme un instrument qui peut bien permettre aux pauvres en général et aux femmes en particulier de devenir des agents économiques du changement.

Les résultats tant entendus d'elle ne sont pas seulement de la taille de leurs clients cible touchée ou du degré de pauvreté de cette clientèle, plutôt, l'amélioration des conditions de vie de cette clientèle.

Toutefois, le schéma ci-dessous interprétera mieux les résultats attendus.

Figure n°1 : la réponse d'une IMF

IMF

Population pauvre

Amélioration de conditions de vies

2 3

1

Source : notre propre analyse

Commentaire

Une IMF qui intervient efficacement et durablement sur la population pauvre par la récolte des épargnes de pauvres et lui accorde des crédits (1), et les pauvres remboursent et épargnent régulièrement (2); une amélioration de conditions de vies s'en suivra en ayant de fonds ou de l'argent en caisse et en créant des activités génératrices de revenus (3).

I.3. RATIO DE PERFORMANCE

Dans le cadre de notre travail, cette section est utile d'être présentée car elle fera l'objet de notre recherche qui nous pousse à connaître si la situation ou contrainte financière des IMF peut lutter durablement contre la pauvreté dans le troisième chapitre.

A cet effet, il n' y a pas de gestion efficace d'une IMF sans analyse périodique des indicateurs des performances financières. Les indicateurs de performance présentés dans ce travail sont regroupés en quatre familles :

- qualité du portefeuille

- efficacité et productivité,

- gestion financière et

- rentabilité et viabilité.

I.3.1. Définitions

Par définition, un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristique de l'activité de la situation économique ou des performances d'une entreprise (14(*)). Il est utilisé pour analyser les indicateurs des performances dans les IMF. Quant aux indicateurs, ce sont des outils privilégiés très utilisés dans la gestion des IMF et dans l'amélioration de la prise de décisions. Ils constituent donc un instrument de diagnostic et des outils d'aides à la prise de décisions pour les dirigeants. (15(*))

I.3.2. Utilité. (16(*))

Les ratios de performance ont comme utilité dans le monde de micro finance :

Ø Ils permettent de renforcer la transparence et la responsabilité de mesurer les risques et la performance de l'IMF ;

Ø Ils constituent un gage de transparence pour les clients, les autorités et les partenaires ;

Ø Un miroir au responsable des IMF d'avoir une vue d'ensemble de leur institution et d'apporter au fur et à mesure des ajustements à leur gestion ;

Ø Un outil de négociation pour mobiliser des ressources auprès des bailleurs de fonds, des banques et des épargnants.

I.4. MICRO FINANCE EN REPUBLIQUE REMOCRATIQUE DU CONGO

Cette section présente la situation de la micro finance dans notre pays qui est la R.D. Congo d'une manière brève. Elle parlera de son origine et son évolution.

I.4.1. Origine (historique) (17(*))

Généralement, l'historique de la micro finance en RDC remonte depuis la colonisation avec le décret loi du Roi Belge du 24 mars 1956. Et elle a connu trois périodes de son évolution, à savoir :

a) De la colonisation à 1970 : par le décret lois, le législateur a ordonné la création et le fonctionnement des « coopératives indigènes » dont l'objet social était de promouvoir les intérêts économiques et sociaux de leurs membres exclusivement. C'est juste à cet époque que la coloniale a créé la Caisse d'Epargne du Congo (CADECO) afin de collecter les petites épargnes et elle créa aussi la première Coopec Congolaise (Caisse Populaire Coopérative).

b) De 1970 à 1990 : cette période est caractérisée par l'émergence des coopératives d'épargne et de crédits (COOPEC) jusque dans des milieux les plus reculés du pays dépourvus de banques. C'est également au cours de cette période qu'on verra naître la structuration des coopec à trois niveaux, à savoir : primaire avec les Coopec, secondaire avec la centrale ou Coocec et tertiaire avec les unions ou fédérations. Toutefois, il convient de préciser qu'en l'absence d'un cadre légal spécifique, ces coopec ont continué à se conformer aux dispositions et décret de 1956.

c) De 1990 à nos jours : les pillages de 1991 et 93 avaient déstabilisé cette émergence. Ainsi les coopératives ont perdu près de 80% de leur clientèle et 66% de fonds placé dans les banques de dépôt, justifiant ainsi le climat de méfiance des membres envers ce mouvement. Les conflits ou guerres de 97,98 et 2003 ont encore empiré la situation.

I.4.2. Structure d'encadrement (18(*))

En vue d'encadrer et de promouvoir ce nouveau secteur, deux structures d'encadrement ont été mises sur pieds, l'un au niveau professionnel et l'autre au niveau institutionnel.

I.4.2.1. Niveau professionnel

A ce niveau, les IMF sont contrôlées par le Règlement des Institutions du Système de Financement Décentralisé au Congo (RIFIDEC), créé en l'an 2000.

Il a comme objectif :

- Assainir et promouvoir le secteur de la micro finance en république Démocratique du Congo ;

- Assurer la défense des intérêts des opérateurs du système de financement centralisé et

- Renforcer les capacités institutionnelles de ses membres à travers des formations, des appuis techniques et des conseils.

I.4.2.2. Niveau Institutionnel

Ici l'encadrement est assuré par la Banque Centrale du Congo (BCC). Pour considérer, la micro finance comme un outil d'émancipation économique et sociale, une sous direction chargée de la MF a été mise en place au mois de septembre 200 au sein de la BCC.

Elle a pour missions :

- Dresser le diagnostic du secteur et constituer une base de donnée fiable et actualisée ;

- Vérifier et contrôler la conformité des opérations aux instructions réglementaires relatives ;

- S'assurer de la régularité de la gestion interne et de la conformité des activités des organes de micro finance aux dispositions légales en la matière.

CHAP. II PRESENTATION DE L'IMF CAMEC/LUKALA

Dans ce chapitre, nous parlerons de l'historique, du rayon d'action, de la mission, de l'objectif, des services offerts, des conditions d'adhésion et enfin de l'organisation et du fonctionnement de la CAMEC.

II.1. HISTORIQUE

L'historique de la CAMEC part de l'année 1981 par une idée d'un groupe d'enseignants des établissements scolaires de la Communauté Baptiste du Fleuve Congo, CBFC en sigle dans la province du Bas Congo sous la direction du coordinateur Monsieur Robert NSUMBU BADIKA, ils avaient organisé une excursion à MOANDA (Côté de l'Océan Atlantique) avec un montant de 19.500 Zaïres, qu'ils avaient cotisé à l'époque.

Suite à la pénurie de carburant qui sévissait à cette époque, le projet d`excursion échoua. En lieu et place du remboursement de la somme aux enseignants, ils décidèrent de constituer une caisse commune dénommée « Caisse d'Excursion ».

Dans son évolution, son histoire a connu deux étapes suivantes :

§ Suite aux accidents successifs qui avaient coûté la vie à plusieurs enseignants, en 1984, sous la décision des chefs d'établissements scolaires, il fut décidé de créer une Mutualité du Personnel Enseignant, «  MPE » en sigle.

§ Et enfin, en 1957, les mêmes décideurs transformèrent cette mutualité (MPE) en Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et de Crédit, « CAMEC » dans le souci de s'entraider plus efficacement d'autant plus que les Banques ne prêtent qu'aux riches. Cette idée a été conduite par l'appui de l'Association pour la Promotion du Développement Endogène des Communautés de bases (APRODEC).

II.2 RAYON D'ACTION ET ZONE D'APPLICATION

Compte tenu de la segmentation du marché de la clientèle, la CAMEC a comme rayon d'action les cataractes dans la province du Bas - Congo. Avec l'accroissement des activités, la CAMEC peut étendre son rayon d'action dans les autres territoires.

II.3 MISSION ET OBJECTIF

La CAMEC se veut une structure financière de proximité qui contribue à la « lutte contre la pauvreté » des populations urbaines et rurales par le développement des services financiers adaptées à cette population cible.

Elle a comme mission principale d'offrir à la population cible des services financiers de proximité : l'épargne et le crédit.

II.4. SERVICES ORGANISES

Comme vient d'être mentionneé dans la mission principale, la CAMEC Lukala offre à sa population cible deux services, à savoir : l'Epargne et le Crédit.

II.4.1. Service crédit

Etant un besoin financier exprimé comme nécessaire et plus urgent pour toute la population membre, la CAMEC accorde de crédit à caractère commercial, agricole et social mais aussi sous forme de prêt, elle distribue des outils de production comme : machettes, houes, bêches, haches ; limes, etc.

Pour l'octroi de ce crédit, quelques conditions à remplir sont exigées avant d'être servi à savoir :

- Etre membre de la CAMEC ;

- Avoir une ancienneté d'au moins 3 mois ;

- Introduire une lettre de demande qui sera examinée par la commission de crédit ;

- Présenter des garanties sûres de remboursement ;

- Avoir rempli le formulaire de demande de crédit.

1. constitution du dossier : un formulaire de demande de crédit est rempli au préalable par le demandeur en renseignant le contrat de prêt, l'échéance de remboursement et l'autorisation maritale pour les mamans CAMEC. Et ce formulaire sera approuvé par la commission crédit avant d'être servi.

2. modalité de remboursement : les modalités de remboursement du crédit octroyé par la CAMEC dépendent de la tranche dans laquelle on se situe.

A cet effet, la CAMEC distingue trois tranches à savoir :

§ la première tranche va de 1$ à 1000$ ;

§ la deuxième tranche de 1001$ à 5000$ et

§ la dernière tranche est réservée aux mamans CAMEC (c'est un regroupement de 5 mamans ou femmes).

Quant à l'échéance, cela dépend de l'avis du client ou du bénéficiaire mais le plafond est de 6 mois.

3. les taux d'intérêts : la CAMEC a fixé ses taux d'intérêt selon la tranche dans laquelle on se trouve :

§ 8% pour le montant allant de 1$ à 1000$

§ 6% pour le montant dépassant 1000$ c.à.d. de 1001$ à 5000$

§ 5% pour les mamans CAMEC.

II.4.2. Service d'épargne

Il faut distinguer, à ce niveau trois types d'épargne que la CAMEC Lukala organise, entre autre : Epargne à vue (compte courant), Epargne à terme (compte bloqué) et épargne nanties ou en garantie.

v L'épargne à vue : c'est celle qu'on peut disposer à tout moment sans préavis et sans rémunérée. C'est-à-dire le retrait est à volonté étant un compte courant.

v L'épargne à terme : ici, le membre doit ouvrir un compte et signer un contrat avec la CAMEC. Le retrait s'effectue à la date convenue. Elle est rémunérée de 20% pour une durée d'une année et de 10% pour une durée de 6 mois.

v L'épargne nantie ou en garanties : c'est celle qu'on retient 1/10 sur le capital obtenu par un membre qui bénéficie un crédit. Ce montant est restitué à l'épurement du crédit.

II.5. CONDITIONS D'ADHESION

L'adhésion à la CAMEC est libre et volontaire après avoir rempli les différentes conditions dont les suivantes :

ü Payer les frais d'adhésion : - droit d'entrée : 500FC

- part sociale : 500 FC

- Carnet : 500 FC

- Fiche d'adhésion : 500 FC

- Carnet d'adhésion : 500 FC

ü Prévoir deux photos passeport

ü Prévoir le nom de l'héritier pour le compte individuel

ü Une copie des statuts avec trois signatures pour un compte moral.

II.6. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

La CAMEC Lukala comprend comme organe :

- L'Assemblée Générale (A.G.)

- Conseil d'Administration (C.A.)

- Conseil de Surveillance

- Commission de crédit et

- Gérant.

II.6.1. L'Assemblée Générale

Elle est composée de tous les membres. Elle est l'instance suprême de l'institution. Son rôle est d'approuver, modifier et amender le statut dans le respect de la loi ; de voter les membres du conseil d'Administration, de Surveillance et de Commission crédit ; d'affirmer ou d'infirmer les rapport, le bilan et le compte d'exploitation et enfin de résoudre tous les problèmes dont le conseil d'Administration se sent incompétent. Elle se réunit une fois par an.

II.6.2. Le Conseil d'Administration

Est constitué de cinq (5) membres élus par l'A.G. Il a comme rôle : définir la politique de gestion de ressources de la CAMEC, assurer le respect des prescriptions légales, réglementaires et statutaires et mettre en application les décisions de l'A.G.

Il se réunit une fois le mois ou chaque fois où l'urgence s'impose.

II.6.3. Le Conseil de Surveillance

Il est composé de trois membres élus par l'A.G. et se chargé de veiller sur les opérations de la CAMEC Il a accès à toutes les pièces et peut obtenir tous les renseignements qu'il requiert.

II.6.4. La Commission Crédit

La commission est constituée de trois membres. Elle a comme responsabilité : gérer la distribution et le remboursement du crédit conformément aux politiques et procédures définies en la matière.

II.6.5. Gérance

La gérance est tenue par le gérant, l'agent de crédit, les caissières (retrait et dépôt), et le comptable

a. le gérant : il est nommé par l'C.A.  Il est chargé de la gestion courante de la CAMEC et l'étendue de son pouvoir est déterminée par le règlement intérieur de la CAMEC.

b. L'agent de crédit : il a pour rôle de recevoir les lettres de demandes de prêts, de vérifier l'existence de la garantie ou de l'hypothèque, faire le suivi et le rapport, apporter conseil aux bénéficiaires et déterminer les différents calculs de remboursement.

c. Le Caissier : il a pour fonction de fournir les renseignements aux membres, d'enregistrer dans les quittances toutes les informations des entrées et de sorties, des fonds effectuées par les membres et d'établir la balance de dépôt et de retrait.

d. Le comptable : un poste encore exploité. Son rôle sera d'effectuer les pointages sur les fichés de toute les opérations d'enseignement d'épargnes et d'établir la caisse auxiliaire dépôt et retrait.

Figure n°2: Organigramme de la CAMEC/Lukala

Assemblée Générale

Conseil de Sécurité

Conseil d'Administration

Commission de Crédit

Gérant

Source : CAMEC Lukaka

CHAP. III. ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIERE DE LA                  CAMEC

Nous venons précédemment, dans le chapitre deux, de présenter l'institution considérée pour notre travail, à savoir la CAMEC LUKALA. Ce chapitre, nous aidera à faire une analyse ou un diagnostic financier afin de détecter si la situation financière est capable de lutter durablement contre la pauvreté.

Ainsi, nous y avons prévu deux sections :

Ø Analyse des indicateurs d'activité ;

Ø Analyse des indicateurs de performances.

Etant une entreprise comme les autres, une institution de micro finance (IMF), le cas de la CAMEC/Lukala, exige une analyse financière par des indicateurs ou ratios de performances en vue de s'assurer de la santé de l'institution, si elle est malade ou en bon état financièrement. Par ailleurs, Les meilleures pratiques en micro finance au plan international montrent qu'une bonne analyse financière est la base de la réussite et de la pérennité des activités de micro finance.

Par définition, l'analyse financière, est un ensemble de techniques qui doivent permettre au gestionnaire de faire un diagnostic sur la situation ou la santé financière de l'entreprise ou encore un ensemble de processus qui permettent d'établir une situation financière. (19(*)) La qualité d'une analyse financière dépend de la qualité des informations à partir desquelles se fait l'analyse. Ces informations proviennent en grande partie du système de comptabilité, c'est-à-dire les informations comptables misent sur le bilan et sur les états financiers d'un exercice comptable.

En quoi s'avère importante l'analyse financière des IMF par ces ratios ?

Ø Les ratios de structure financière nous renseignent sur la structure de financement de l'entreprise. C'est-à-dire que ces ratios indiquent dans quelle proportion l'IMF utilise la dette (épargne de membres et emprunt de bailleurs de fonds) pour financer son actif par rapport à l'avoir des actionnaires.

Ø Ces ratios donnent un indice sur le niveau d'endettement de l'entreprise. Ils permettent de savoir si l'IMF peut financer ses nouveaux actifs en empruntant ou si elle devrait opter pour d'autres sources de financement, par exemple l'utilisation des bénéfices non répartis.

Cependant, notre travail avait pensé analyser deux à trois institutions afin de bien mener notre recherche, mais nous étions contraint par les difficultés de trouver les données fiables et triennales, raison pour laquelle nous étions limités à une seule.

En plus, les normes d'appréciations utilisées dans ce travail seront comparées aux normes mondiales et de la BCEAO faute de normes purement congolaises.

III.1. ANALYSE DES INDICATEURS D'ACTIVITE DE L'IMF/CAMEC

Ce sont des indicateurs qui permettent à l'institution de mesurer l'étendue de ses activités, c'est-à-dire les types de service, produits offerts ou organisés ainsi que le nombre de clients servis avec ces différents types de services ou produits.

Les indicateurs utilisés pour apprécier le niveau d'activité des IMF et la taille des institutions sont : l'encours total de crédit, l'encours moyen de crédit, le total du bilan, l'encours de crédit par emprunteur et l'encours de dépôt par déposant.

Avec la CAMEC, nous avons constaté que jusque là elle produit deux activités à savoir le service épargne et le service crédit. Et c'est autour de ces activités que s'articulera notre travail en traitant ces différents indicateurs. Mais nous signalons également qu'un service vient d'être mis en opération en 2009, il s'agit de la Tontine.

III.1.1. Activité Epargne

Pour réaliser l'analyse de ce point, il est question seulement de prendre en compte la situation de l'épargne de la période et celle de l'épargne par catégorie et enfin l'encours de dépôt par déposant.

III.1.1.1. Epargne de la période de l'exercice

Il est question de l'épargne brut récoltée auprès des épargnants pendant une période donnée.

Tableau n° 1 : Epargne brut

Année

Montant

Variation en %

2006

2.207.000

 

2007

12.207.500

453,13%

2008

20.552.650

68,36%

Source : les données récoltées à la CAMEC/LUKALA

Graphique n° 1 : Evolution de l'épargne brut

Source : Elaboré sur base du tableau n° 1

Commentaire 

Il est vrai que plusieurs IMF fonctionnent avec l'épargne récoltée auprès des épargnants. A cet effet, celle-ci est l'une des activités principales des IMF. Ce qui fait qu'elle puisse occuper une place prépondérante même dans la croissance économique d'un pays.

L'analyse du tableau et graphique ci - haut nous fait remarquer que l'épargne de la CAMEC subit une très forte variation de 453,13% en 2007 puis une diminution remarquable de 68,36% en 2008. Ceci ressort que la capacité mobilisatrice des membres pour épargner était forte entre 2006 et 2007 et une faiblesse constatée entre 2007 et 2008. Cette faiblesse est due à l'incident qu'a connu la Cilu en 2008 car les membres étaient incapables d'épargner. La CAMEC LUKALA doit encore mobiliser ses membres à épargner plus.

III.1.1.2. Epargne par catégorie

Le tableau ci-dessous montre combien les membres se sont mobilisés en épargnant selon leurs préférences entre autre, l'épargne à vue, l'épargne à terme et l'épargne obligatoire.

Tableau n° 2 : Epargne par catégories

Années

Catégorie

2006

2007

2008

Moyen.

montant

%

montant

%

montant

%

 

Ep. à vue

1.416.940

64,20

8.836.920

72,39

13.816.900

67,23

67,94

Ep. terme

503.000

22,79

2.175.100

17,82

4.320.650

21,02

20,54

Ep. oblig.

287.060

13,01

1.195.480

9,79

2.415.100

11,75

11,52

Total

2.207.000

100

12.207.500

100

20.552.650

100

100

Source : élaboré sur base de données récoltées

Graphique n° 2 : Epargne par catégories

Source : élaboré a partir du tableau n° 2

Commentaire

Le tableau et le graphique n° 2, renseignent que sur l'épargne total récoltée par la CAMEC/Lukala durant la période 2006 à 2008 ; 67% sont constitués des épargnes à vue, 21% sont des épargnes à terme et seulement 12% font partie de l'épargne obligatoire. Ceci invite la CAMEC de mieux motiver ses membres en épargnant plus à terme et fait voir la méfiance des clients à placer leur argent pour une période assez longue.

Nous signalons que si une IMF chercherait à octroyer des crédits avec les fonds des épargnes, elle pourrait utiliser les 21% des épargnes à terme sachant que les restes des épargnes pourraient être sollicités n'importe quand par les épargnants. D'où l'IMF est incapable d'utiliser les épargnes de membres pour un éventuel crédit ou un placement dans une institution financière pour être rémunéré.

III.1.1.3. Nombre des déposants

A ce stade si, l'indicateur éclaire sur l'adhésion de membre à la CAMEC/Lukala période par période.

Tableau n° 3 : nombre des déposants

Année

Nombre

Variation en %

2006

100

 

2007

409

309,00

2008

972

137,65

Source : Nos calculs sur base des données recueillies

Graphique n° 3 : Nombre de déposants

Source : Sur base du tableau n° 3

Commentaire :

2006, l'année d'ouverture, 100 membres se sont adhérés et le nombre a augmenté quatre fois en passant de 100 à 409 en 2007 avec une variation de 309% et le double en passant de 409 à 972 en 2008 avec variation de 137,65%. Ceci montre combien était forte la mobilisation des dirigeants de l'IMF CAMEC et l'intérêt porté par la clientèle de sa juridiction pendant la période de 2006 à 2007 et une nette faiblesse de mobilisation en 2008.

III.1.1.4. Encours moyen par déposant (EMD)

Les chiffres globaux sont parfois trompeurs. C'est ainsi que nous avons préféré prendre le montant moyen annuel de l'épargne par épargnant.

Formule : Montant Total des dépôts /Nombre d'épargnants

Tableau n° 4 : Encours moyen par déposant

Années

Nombre d'épargnant

Epargne brute

EMD

2006

100

2.207.000

22.070,00

2007

409

12.207.500

29.847,19

2008

972

20.552.650

21.144,70

Moyenne

24.353,96

        Source : Nos calculs sur base des données récoltées.

Commentaires :

Comme on peut lire sur le tableau n°4, l'encours moyen par déposant est passé de 22.070 FC en 2006 à 29.847,19 FC en 2007 puis à 21.144,75 FC en 2008 avec une moyenne de la période de 24.353,96 FC par épargnant.

Ceci démontre que l'encours moyen par déposant est suffisamment faible. Ce qui démontre la faiblesse de la CAMEC/Lukala à mobiliser l'épargne des ses membres.

III.1.2. Activité Crédit

Afin de pouvoir apprécier l'état de l'activité crédit qui est l'activité de base pour une IMF, quelques indicateurs ci-dessous seront utiles pour notre analyse : - Encours brut de crédit

- Nombre d'emprunteur

- Encours moyen de crédit

- Total du bilan

- Encours de crédit par emprunteur

III.1.2.1. Encours brut de crédit (EBC)

C'est le volume de crédits qui ne sont pas encore recouvrés. C'est-à-dire, qui est encore entre les mains de clients. C'est parmi les indicateurs utilisés par les IMF pour apprécier l'évolution de l'activité. Dans ce tableau il montre son évolution durant ces trois années de notre étude.

Formule : Total de crédits décaissés - Total de crédits remboursés

Tableau n°5 : Encours brut de crédit

Années

Crédits décaissés

Crédits remboursés

EBC

2006

1.909.000

1.909.000

-

2007

19.829.800

18.729.800

1.100.000

2008

41.185.000

40.071.000

1.114.000

Total

2.240.000

Source : Nos calculs sur base des données récoltées.

Graphique n° 4 : Evolution de l'encours brut de crédit

Source : nos calculs sur base des données récoltées.

Commentaires :

il ressort du tableau n° 5 et du graphique n° 5 que tous les crédits octroyés en 2006 étaient remboursés, l'encours brut se fait remarquer qu'en 2007et 2008 avec un accroissement allant de 1.100.000 FC à 1.114.000 FC. L'écart est de 14.000 FC.

Cette situation démontre combien les Agents de crédits de l'IMF/CAMEC sont forts pour le recouvrement. Et compte tenu de cet écart, nous sentons aussi combien les IMF contribuent de façon non négligeable au financement de l'économie nationale et par là, à la lutte contre la pauvreté.

III.1.2.2. Encours moyen de crédit

Cet indicateur va nous éclairer sur le montant moyen de crédits décaissés au cours de cette période de notre étude, notamment de 2006 à 2008.

Formule : Montant total des crédits décaissés/nombre total des crédits                  décaissés

Tableau n° 6 : Encours moyen de crédit

Années

Crédits décaissés

Nbre des Crédits décaissés

2006

1.909.000

33

2007

19.829.800

214

2008

41.185.000

463

Total

62.923.800

710

EMC

88.625,07

Source : nos calculs sur base des données récoltées.

Commentaires :

Un examen attentif de ce tableau n° 6, nous fait voir que la CAMEC/Lukala a un encours moyen de crédit normal qui est de 88.625,07 FC.

III.1.2.3. Nombre d'emprunteur et la moyenne

Nous avons tenu compte des emprunteurs totaux, c'est-à-dire les bénéficiaires actifs et non actifs. Dans ce tableau, l'évolution des bénéficiaires de crédits pendant cette triennale et sa moyenne d'emprunteurs.

Tableau n° 7 : Evolution des emprunteurs et la moyenne

Année

Nombre

Variation en %

2006

33

 

2007

214

548,48

2008

463

116,36

Moyenne

236

Source : les données récoltées auprès du gérant

Graphique n° 5 : Evolution de nombre d'emprunteurs

Source : élaboré sur base du tableau n° 7.

Commentaire 

L'étude du tableau n° 7 et le graphique n° 7 nous montrent que l'évolution des emprunteurs de la CAMEC a connu une forte augmentation de 548,48% en 2007 puis une diminution de 116,36% en 2008 avec une moyenne de 236 emprunteurs.

La variation brusque en 2007 est due à l'augmentation de 6 fois de nombre d'emprunteurs qui est passé de 33 à 214. Ceci s'explique par l'agrandissement de l'activité de crédit. Et en 2008, elle a connu une diminution car ce nombre a tout simplement doublé de 214 à 463. Ceci s'explique par le fait que les disponibles de la CAMEC ne permettent pas de satisfaire toutes les demandes exprimées par ses clients et beaucoup de demandes ne remplissent pas les conditions requises.

III.1.2.4. Encours moyen de crédit par emprunteur (EMCE)

Cet indicateur est utilisé pour mesurer l'encours moyen de crédit par emprunteur pendant cette période triennale de notre étude. C'est-à-dire la moyenne des crédits en souffrance ou impayés par emprunteur.

Formule : Encours brut de crédits/Nombre total des emprunteurs

Tableau n° 8 : Encours moyen de crédit par emprunteur

Année

EBC

Nbre total emprunteur

EMCE

2006

-

33

-

2007

1.100.000

214

5.140,19

2008

1.114.000

463

2.406,05

Moyenne

 
 

3.118,31

Source : nos calculs sur base des données récoltées.

Commentaire

Ce tableau n° 8, nous informe que l'encours moyen de crédits par emprunteur est passé de 0 en 2006 à 5.140,19 FC en 2007 puis une diminution en 2008 de 5.140,19 FC à 2.406,05 FC avec une moyenne triennale de 3.118,31 FC par emprunteur.

Ces résultats reflètent que la CAMEC a un encours moyen de crédit par emprunteur faible, c'est-à-dire qu'une moyenne de 3.118,31 FC est en souffrance par emprunteur. Il faut encore quelques efforts des agents de crédit pour le recouvrement de crédits décaissés.

III.1.2.5. Total du bilan

Le bilan est l'inventaire, à une date donnée, des ressources de l'entreprise (passifs) et de leurs affectations (actifs).(20(*)) Il est donc le miroir d'une entreprise quelle que soit sa fonction.

Dans notre travail il est question de prendre le total du bilan pour chaque année avec une moyenne pour toute la période.

Tableau n° 9 : Total du bilan

Année

Montant

Variation en %

2006

2.564.000

 

2007

16.030.000

525,20 %

2008

26.720.000

66,69 %

 
 
 

Source : sur base des données recueillies auprès de l'IMF/CAMEC

Commentaire

A partir du tableau n° 9, il ressort que la tendance générale du total bilan est à la hausse durant la période de notre étude. Nous disons que la situation est bonne étant donné que le total bilan reflète la richesse même de l'institution.

III.2. ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMANCES

Bien entendu, plusieurs indicateurs sont disponibles pour être traités sur la performance d'une institution de micro finance, cas de la CAMEC. Cependant, ce travail ne présente que les indicateurs les plus pertinents et sont regroupés en quatre catégories, entre autres : - qualité du portefeuille,

- efficacité et productivité,

- gestion financière et

- rentabilité et viabilité.

Le choix porté sur ces indicateurs a son utilité pour les responsables ou les dirigeants de la CAMEC mais nombreux aussi entre eux sont utiles pour les clients, les investisseurs et les bailleurs de fonds.

Pour cela, la CAMEC est invitée à être performante enfin de lutter durablement contre la pauvreté et cette performance revêt divers aspects (21(*)) :

v Pour les créditeurs, la performance se base sur le risque de ne pas récupérer leur argent ;

v Pour les actionnaires, la performance vise les bénéfices et aussi une tendance à investir au nom d'une mission sociale particulière ;

v Pour les bailleurs de fonds, la performance vise l'impact des interventions et le champ d'action ;

v Pour les dirigeants des IMF, la performance vise la progression vers la viabilité financière pour rassurer tous les partenaires.

v Pour les clients, la performance génère la confiance de la CAMEC d'avoir son argent en cas de besoin et d'être servis avec le montant sollicité à tout moment.

Cette analyse périodique des performances financières est l'un des outils de gestion financière qui permettra à la CAMEC de vérifier la progression vers l'efficacité, la viabilité et la rentabilité.

En effet dans notre étude, ces indicateurs, qui prennent habituellement la forme de « ratios », c.-à-d. de rapports entre deux données financières peuvent nous aide de détecter si :

v La CAMEC est - elle rentable ou viable ;

v La CAMEC est - elle efficace et productive dans l'atteinte de ses objectifs ;

v Les performances s'améliorent-elle ou se détériorent.

C'est à travers ces éléments que nous saurions si la situation financière est bonne pour une lutte durable contre la pauvreté.

La CAMEC/Lukala, notre champ d'étude, si elle veut bien atteindre ses objectifs qui sont la lutte contre la pauvreté et la réalisation de bénéfice, doit dans son fonctionnement porter une attention particulière sur ces indicateurs. C'est alors qu'elle peut lutter durablement contre la pauvreté en RD Congo.

III.2.1. Qualité du portefeuille

Notons que la source de risque la plus importante pour les IMF, se trouve dans leurs portefeuilles de crédit. Le micro crédit, est un crédit comme tout autre et qui exige le remboursement de l'emprunteur et la provision en cas de non remboursement pour le prêteur. A cet effet, nous procéderons à analyser le ratio de portefeuille à risque, taux de provision pour les créances douteuses et le taux d'impayés.

III.2.1.1 Portefeuille à risque (PAR) > 30 jours

Il est la mesure la plus acceptée dans les IMF. Il permet aux gestionnaire de mesurer la partie du portefeuille de crédit contaminée par les impayés et présentant un risque de ne pas être remboursé.

Formule : Encours des crédits ayant une échéance en retard (ECER) > 30 jours x 100/ Portefeuille brut de crédit (PBC)

Norme BCEAO : < 5 %

Tableau n° 10 : Portefeuille à risque

Années

ECER

PBC

PAR

2006

-

1.187.580

-

2007

1.100.000

4.830.300

22,77 %

2008

1.114.000

15.090.500

7,38 %

Moyenne

7.036.127

 

Source : Elaboré sur base des données récoltées.

Graphique n° 6 : Evolution du Portefeuille à risque

Source : élaboré sur base du tableau n° 10

Commentaire

Il ressort du tableau n° 10 et graphique n° 6 que pendant l'année 2006, le portefeuille à risque était nul car aucun cas d'impayé n'était enregistré. Quant à l'année 2007 ce portefeuille est passé à 22,77 % une diminution à 7,38 % en 2008 avec un encours moyen de portefeuille de brut crédit (EMPBC) de 7.036.127 FC.

De manière générale, tout portefeuille à risque excédant 10% doit être préoccupant. Par rapport à la norme de BCEAO, la situation de la CAMEC/Lukala est totalement préoccupante du fait qu'elle est contaminée par des impayés. La CAMEC doit encore fournir d'énorme effort pour le recouvrement de ses crédits et revoir les échéances sachant que les crédits offerts ne sont pas couverts par des garanties.

III.2.1.2 Taux de provision pour les créances douteuses (TPCD)

Ce ratio est une mesure qui donne une indication sur les provisions effectuées par les IMF pour anticiper les futures pertes sur prêts. Normalement cette charge augmente concomitamment avec la croissance du portefeuille. Il est à noter que les IMF ont besoin de pratiques de dotation aux provisions plus strictes que les banques ou les compagnies financières pour une simple raison que leurs prêts sont couverts par des garanties.

Formule : PCD/EMPBC

Norme BCEAO: > 40%

Tableau n° 11 : Taux de provision pour les créances douteuses

Années

PCD

EMPBC

TPCD

2006

-

7.036.127

-

2007

229.384

7.036.127

3,26 %

2008

310.600

7.036.127

6,05 %

Source : nos calculs sur base des données récoltées et le tableau n°10.

Commentaire

Un examen approfondi sur le tableau n° 11, nous montre qu'aucune provision pour les créances douteuses n'était constituée en 2006. en 2007, elle a constitué une dotation aux provisions pour les créances douteuses d'un montant de 229.384 FC qui représente 3,26 % taux de provision pour créances douteuses, ensuite en 2008, la dotation aux provisions pour les créances douteuses était constituée à un montant de 426.000 FC équivalant à 6,05 % du taux de provision pour créances douteuses.

Bien qu'elle ait constitué une provision pour les créances douteuses mais celles-ci n'ont pas pu couvrir ses pertes sur prêts. En se référant à la norme du BCEAO, nous disons que la CAMEC n'arrive pas à constituer les provisions qui pourront anticiper les pertes sur prêts. Enfin de lutter durablement contre la pauvreté, elle doit revoir à la hausse ce taux de provision pour créances douteuses dans la mesure où les prêts accordés par l'IMF ne sont pas couverts par des garanties.

III.2.1.3. Taux d'impayés

Il mesure le risque que les crédits octroyés par la CAMEC ne soient pas remboursés.

Formule : Crédits impayés / Crédit total

Tableau n° 12 : Taux d'impayés

Années

Crédits impayés

Crédit total

Taux d'impayés

2006

-

1.909.000

-

2007

1.100.000

19.829.800

5,55%

2008

1.114.000

41.185.000

2,70%

Sources : nos calculs sur base des données reçues de l'IMF

Graphique n° 7 : Evolution du taux d'impayés

Source : élaboré sur base du tableau n° 7

Commentaires 

Par rapport aux données présentées dans ce tableau n°12 et le graphique n° 7, la CAMEC a connu des cas de non remboursement des crédits octroyés aux clients pour les années 2007 et 2008 et une année (2006) dont tous les crédits octroyés étaient remboursés.

A cet effet, nous constatons que cet indicateur est passé de 0 en 2006 à 5,55% en 2007, un taux très élevé d'impayés et suivi d'une diminution en 2008 passée de 5,55% à 2,70%. Un énorme effort conjugué par des agents des crédits et leur commission de crédits pour le recouvrement de crédits.

Mais elle nous fait croire que quelques crédits ont été passés au compte de charge et perte étant donné qu'elle n'était plus sûre de remboursement de crédits.

III.2.2. Efficacité & Productivité

Les indicateurs d'efficacité et de productivité sont des mesures de performance qui montrent la manière dont les institutions rationalisent le traitement de leurs opérations. Les indicateurs de productivité reflètent la quantité d'output (d'activités) par unité d'input (d'une ressource ou d'un actif), alors que les indicateurs d'efficacité renseignent sur le coût des inputs par une unité outputs.(22(*))

Nous allons présenter cinq indicateurs pour mesurer la productivité et l'efficacité d'une IMF: le ratio Productivité des agents de crédits, le ratio Productivité du personnel, le ratio charges d'exploitation, et le coût par emprunteur.

III.2.2.1. Ratio de Productivité des agents de crédits

C'est le ratio qui nous indique la manière dont la CAMEC est parvenue à adapter ses méthodes et procédures pour mener ses activités de crédit, c'est-à-dire comment le nombre d'Emprunteurs de la CAMEC est géré par les Agents de crédits. Plus il est élevé, plus l'est la productivité de La CAMEC. C'est l'un des ratios de performance les plus reconnus dans l'industrie de la micro finance.

Formule : Nombre d'Emprunteurs / Nombre d'Agents crédit

Norme BCEAO : 130

Tableau n° 13 : Productivité des agents de crédits

Années

Nombre d'emprunteurs

Nombre d'agent de crédit

Productivité des agents de crédits

2006

33

1

33

2007

214

1

214

2008

463

2

232

Moyenne

160

Sources : traité sur base de données récoltées à la CAMEC

Commentaires 

Le tableau n° 13 renseigne que l'IMF dans sa première année (2006), elle a commencé son activité avec un agent de crédit et celui-ci a géré 33 emprunteurs et en 2007 et 2008, elle a vu augmenter le nombre des emprunteurs qui est passé de 33 à 214 toujours avec un agent, puis de 463 avec deux (2) agents.

L'analyse de cet indicateur nous montre que par rapport au norme établi qui veut qu'un agent de crédit gère au moins 130 emprunteurs, la CAMEC y a satisfait car avec une moyenne de 160 emprunteurs par agent contre 130, nous disons que l'IMF est productive et avec cette allure, elle est capable de lutter durablement contre la pauvreté.

III.2.2.2. Ratio de Productivité du personnel (23(*))

Ce ratio fonctionne dans les mêmes optiques que celui de productivité des agents de crédits. Il sert à mesurer la productivité du personnel de l'IMF. Plus le ratio est élevé, meilleure est la productivité de l'institution. De manière indirecte, ce ratio donne aussi une indication sur la manière dont l'IMF a adapté ses méthodes et procédures à ses activités de crédits.

Une productivité faible n'indique pas automatiquement que le personnel travaille moins, mais est plutôt révélateur de procédures inefficaces ou excessivement administratives. C'est-à-dire q'une IMF doit être capable de gérer un très grand nombre de clients avec un minimum de travail administratif sans pour autant détériorer la qualité du portefeuille si réellement elle compte être viable financièrement.

Formule : Nombre d'Emprunteurs Actifs/ Nombre Total du Personnel

Norme mondiale : 118

Tableau n° 14 : Productivité du personnel

Années

Nombre d'emprunteurs

Nombre total du personnel

Productivité du personnel

2006

33

2

17

2007

214

2

107

2008

463

4

116

Moyenne

80

Sources : traité sur base de données récoltées à la CAMEC

Commentaires 

L'étude du tableau n°14 montre que le nombre d'emprunteurs par personnel ou agent de la CAMEC était de 17 en 2006, puis augmenter de 107 en 2007 et enfin de 116 en 2008.

Malgré cette augmentation, la CAMEC/Lukala n'a pas pu satisfaire la norme mondiale qui est 118 emprunteurs par agent. Elle doit encore revoir ces procédures de travail enfin qu'un personnel puisse arriver à gérer un grand nombre de clients avec un travail minimum. C'est alors qu'elle pourrait être capable de lutter d'une manière durable contre la pauvreté.

III.2.2.3. Ratio de charge d'exploitation

Ce ratio fournit le meilleur indicateur d'efficacité d'une institution de crédit. Il mesure les coûts nécessaires à l'institution pour fournir ses services de crédit. Il mesure le coût nécessaire pour fournir ses services de crédit. (24(*))

Plus ce ratio est faible, meilleur est l'efficacité de l'IMF.

Formule : Charge d'exploitation/Encours moyen de portefeuille brut à crédit

Norme BCEAO : = 35%

Tableau n° 15 : Charge d'exploitation

Années

Charges Exploit.

EMPBC

RCE

2006

380.500

7.036.127

5,41 %

2007

4.002.069

7.036.127

56,88 %

2008

9.090.000

7.036.127

129,19 %

Sources : traité sur base calcul du tableau n° 10 et des données récoltées à                 la CAMEC

Graphique n° 8 : Charge d'exploitation

Sources : traité sur base du tableau n° 15

Commentaire

L'analyse du tableau n° 15 et graphique n° 8, relèvent que les ratios des charges d'exploitations ont connu une augmentation considérable qu'ils sont passés de 5,41 % en 2006 à 56,88 % en 2007 puis à 129,19 % en 2008.

En se référant à la norme, nous constatons que la situation était bonne en 2006, mais qu'elle s'est aggravée en 2007 et 2008. Il n'est pas bon de se taire sans signaler que jusque là la CAMEC/Lukala n'est pas efficace car la norme nous oblige que ce ratio soit inférieur ou égal à 35%.

Cette hausse s'explique par l'augmentation des charges du personnel. Ceci dénote l'absence de l'économie d'échelle.

III.2.2.4. Ratio de coût par emprunteur

Il mesure l'efficacité d'une IMF en montrant le coût moyen sur une année pour servir un client. Il est demandé que ce ratio soit faible pour qu'il ait l'efficacité de l'institution.

La charge d'exploitation prend en compte la taille de moyenne de prêt qui ne signifie pas automatiquement qu'en octroyant de grands montant de prêt qu'on est efficace, ce n'est pas le cas pour le coût par emprunteur car ici c'est la possibilité de servir un client dans une année. Et c'est pourquoi il est considéré comme l'indicateur « juste » par rapport à la charge d'exploitation.

Formule : Charge d'exploitation/Nombre Moyen d'Emprunteur actif (NMEA)

Tableau n° 17 : Coût par emprunteurs

Années

Charg. d'exploit.

NMEA

Coût par emprunt.

2006

380.500

236

1.612,29

2007

4.002.069

236

16.957,92

2008

9.090.000

236

38.516,95

Sources : traité sur base calcul du tableau n° 7 et des données récoltées.

Commentaire

Il ressort du tableau ci - haut que le coût par emprunteur est acceptable en 2006 avec la dépense moyenne de 1.612,29 FC en charge d'exploitation par emprunteur. Il a connu un accroissement de dépense moyenne de 16.957,92 FC en charge d'exploitation par emprunteur en 2007 et de dépense moyenne de 38.516,95 FC en charge d'exploitation par emprunteur en 2008.

Ce ratio nous montre que la CAMEC/Lukala n'est pas toujours efficace. Tant que ce ratio n'est que le complément du ratio de charges d'exploitions, la CAMEC doit commencer d'abord à revoir ce ratio afin de pouvoir servir ou dépenser beaucoup moins par emprunteur.

III.2.3. Gestion financière

La Gestion financière s'emploie à garantir un niveau de liquidité suffisant afin de couvrir les obligations des IMF en termes de décaissement des crédits à ses emprunteurs et de remboursements des emprunts à ses créanciers.

Ce paragraphe nous mène à étudier deux indicateurs pour évaluer la gestion financière d'une institution de micro finance :

- ratio de dettes /fonds propres

- liquidité immédiate

III.2.3.1. Ratio de Dette / Fonds Propre

Le ratio Dettes/Fonds Propres est la mesure la plus simple et la plus connue de l'adéquation des fonds propres d'une IMF étant donné qu'il mesure son effet de levier total, c'est-à-dire qu'ilest le levier financier de l'institution et le «   matelas  » dont elle dispose pour absorber les pertes après paiement de toutes les dettes.

Le total de dette comprend tout ce que l'IMF doit : les épargnes de membres, les emprunts contractés, ... et le total des Fonds Propres représente le total des avoir moins les dettes.

Ce ratio est regardé avec grand intérêt par les prêteurs parce que c'est le ratio qui indique le degré de sécurité (sous forme de fonds propres) que possède une institution pour couvrir d'éventuelles pertes.

Formule : Total des Dettes / Total des Fonds Propres

Tableau n° 18 : ratio de dette sur fonds propres

Années

Total dettes

Tot. Fonds prop.

Ratio

2006

2.473.000

90.000

27,48 %

2007

14.231.070

1.806.700

7,88 %

2008

23.303.320

3.424.130

6,81 %

Moyenne fonds propres

1.773.610

 

       Sources : nos calculs sur base des données récoltées à  la CAMEC

Commentaire

L'image de ce tableau n°20, révèle qu'en 2006 ces ratios n'étaient pas bons avec ces chiffres de 27,48 % et un peu acceptable pour les deux dernières années à savoir 2007 avec 7,88 % et 2008 avec 6,81 %.

Dans son ensemble, la situation est vraiment préoccupante. Le risque est grand d'autant plus que toutes ses dettes sont plus à court terme qu'à moyen ou long terme. Dans cette allure, l'IMF en cas d'éventuelle perte, elle est difficile que celle-ci soit couverte et sera contraint de limiter sa croissance. Il est préférable que la CAMEC/Lukala puisse courir vers les emprunts à long terme dans des banques classiques.

III.2.3.2. Ratio de liquidité immédiate

Ce ratio est aussi appelé ratio de trésorerie, il mesure la capacité qu'a une IMF d'honorer ses engagements à court terme. Sachant que les dettes à court terme sont constituées des épargnes à vue de leurs clients, et cherchant une certaine mesure de solvabilité, le ratio de liquidité immédiate doit être supérieur ou égal à l'unité ou 100%.

Il indique combien l'entreprise possède d'actif à court terme liquide (valeurs disponibles) pour rembourser son passif à court terme (dettes à cours terme).

Formule : Disponibles X 100/dettes à court terme (DCT)

Tableau n° 19 : Ratio de liquidité immédiate

Années

Disponibles

DCT

Ratio

2006

931.205

2.474.000

37,64 %

2007

11.088.205

14.231.070

77,92 %

2008

16.200.400

23.303.320

69,52 %

Sources : nos calculs sur base des données récoltées

Graphique n° 9 : Evolution de la liquidité immédiate

Sources : traité sur base du tableau n° 19

Commentaires :

L'étude du tableau n°17 et du graphique n° 9 montrent que la CAMEC/Lukala n'a pas atteint le ratio de liquidité immédiate au cours de cette période d'étude, c'est par rapport aux normes (= 100 %), la CAMEC présente les ratios ci-après : 37,64 % en 2006 ; 77,92 % en 2007 et 69,52 % en 2008.

Nous constatons que l'assiette de la trésorerie est faible car elle n'est constituée que par les épargnes de membres. Ce qui montre que les dettes à court terme n'ont pas pu être couvertes par des actifs disponibles. Pourtant ces dettes ne sont que des épargnes dont 67% sont à vue.

A ceci nous ajoutons que la CAMEC souffre d'une crise de solvabilité à tel point qu'au cours de cette période d'étude, les demandes de crédit n'ont fait qu'accroître au point que l'IMF ne peut plus satisfaire toutes les demandes de ses clients.

III.2.4. Ratios de rentabilité et viabilité

Les indicateurs de rentabilité tels que la rentabilité sur fonds propres reflètent la performance de l'ensemble des domaines de la CAMEC. Par contre, les indicateurs de la viabilité tel que l'autosuffisance opérationnelle font comprendre comment la CAMEC peut réaliser ses profits (ou pertes)

Il est évident que, passer une analyse de la rentabilité et viabilité est très complexe car jusqu'à présent beaucoup d'institutions de micro finance continuent à recevoir des dons et subventions. or pour se faire l'idée de la pérennité et de la viabilité financière dans la lutte durable contre la pauvreté d'une IMF, nous devons anticiper l'arrêt de l'appui extérieur à savoir : dons et subventions. Jusqu'ici la CAMEC n'est pas encore subventionnée.

A cet effet, le travail présent analysera pour la rentabilité et la viabilité les ratios suivants :

§ Ratio de rentabilité sur fonds propres ;

§ Ratio de rendement du portefeuille ;

§ Ratio de L'autosuffisance opérationnelle.

III.2.4.1. Ratio de rentabilité sur fonds propres

La Rentabilité sur Fonds Propres indique la rentabilité de l'institution. Sachant que l'objectif final d'une entreprise de commerce, ou de service ou encore industriel est de maximiser le profit recherché par les actionnaires, ce ratio permettra aux actionnaires de voir le retour sur leurs investissements effectués dans l'institution. D'où l'IMF doit être rentable.

Formule : Résultat Net / Fonds Propres Moyens

Norme BCEAO : > 15%

Tableau n° 20 : Ratio de rentabilité sur fonds propres

Années

Résultat Net

Fonds prop. Moy.

RFP

2006

52.405

1.773.610

2,95 %

2007

1.590.750

1.773.610

89,69 %

2008

1.220.800

1.773.610

68,83 %

         Sources : nos calculs sur base de tableau n°18 et de données récoltées

Commentaire

Comme le signale le tableau ci-dessus, l'objectif de maximiser le profit des actionnaires était atteint par l'IMF CAMEC cela d'autant que durant les années 2007 et 2008 on a assisté à de bons ratios de rentabilité sur fonds propres de 89,69 % et 68,85%. L'exception se fait remarquer en 2006, l'année d'ouverture, où la rentabilité n'était pas atteinte avec 2,95 %.

Nous disons à cet effet que ce sont des résultats à encourager pour les apporteurs des capitaux dans l'industrie de la micro finance. Aussi favorables pour l'objectif de la lutte contre la pauvreté par les IMF étant donné que la viabilité et la durabilité peuvent s'en suivre.

Cette rentabilité pourrait se justifié par le fait que la CAMEC oeuvre dans un milieu moins concurrentiels.

III.2.4.2. Ratio de rendement du portefeuille

Le Rendement du Portefeuille mesure la quantité de revenus (intérêts et commissions) effectivement perçus durant la période de l'exercice. En fait, le Rendement du portefeuille montre clairement combien, en moyenne, une IMF reçoit réellement en paiement d'intérêts sur les prêts. Il est qualifié comme le premier indicateur de la capacité d'une IMF de générer des revenus qui puissent couvrir ses charges financières et opérationnelles.

Formule : Produits d'Intérêts et de Commissions (PIC) / Encours Moyen du                  Portefeuille Brut de Crédits

Tableau n° 21 : Ratio de rendement du portefeuille

Années

PIC

EMPBC

RP

2006

202.170

7.036.127

2,87 %

2007

4.617.895

7.036.127

65,63 %

2008

8.293.160

7.036.127

117,87 %

Moyenne

62,12 %

Sources : nos calculs sur base du tableau n° 10 et les données récoltées

Graphique n° 10 : Evolution du ratio de rendement du portefeuille

         Source : élaboré sur tableau n° 21

Commentaire

L'analyse du tableau et graphique ci - haut indique que la productivité financière de l'activité de crédit a connu une hausse en 2007 et 2008 passant de 2,87 % à 65,63 % puis à 117,87 %.

De façon générale, la CAMEC a présenté un rendement de portefeuille acceptable ou satisfaisant avec une moyenne de 62,12 %. Ceci reflète que l'IMF génère de revenus en paiement d'intérêts sur les prêts accordés et grâce aux taux d'intérêt pratiqués.

III.2.4.3. Ratio de L'autosuffisance opérationnelle (25(*))

L'autosuffisance opérationnelle est la mesure la plus élémentaire de la pérennité. Elle indique si les produits d'exploitation sont suffisants pour couvrir toutes les charges d'exploitation à l'aide de ses revenues opérationnelles.

Les charges financières et dotations aux provisions pour créances douteuses sont incluses dans ce calcul parce qu'elles constituent des coûts normaux (et significatifs) d'exploitation. En se concentrant sur la couverture des coûts, l'AO traduit la capacité de l'IMF à poursuivre ses opérations sans subventions futures.

C'est un indicateur de viabilité. Les institutions qui ne peuvent pas couvrir leurs coûts nécessitent des injections périodiques de fonds extérieurs pour être en mesure de continuer à opérer.

Formule : Produits/charges d'exploitations + charges financières + dotations aux provisions pour créances douteuses.

Norme BCEAO : > 130%

Tableau n° 22 : Ratio de l'autosuffisance opérationnelle

Années

Produits

charges

Taux d'impayés

2006

428.000

380.500

112,48 %

2007

5.592.815

4.343.544

128,76 %

2008

10.314.600

10.106.000

102,06 %

Sources : élaboré sur de données recueillies au près du gérant

Graphique n° 11 : Evolution de l'autosuffisance opérationnelle

                Source : élaboré sur tableau n° 22

Commentaire

L'analyse approfondie du tableau n° 22 et graphique n°11, laisse voir que les ratios d'autosuffisance opérationnelle ont évolué positivement au cours de deux premières années à savoir 2006 et 2007. Ils sont passés de 112,48 % à 128, 76 % ; mais ont légèrement baissé en 2008 passant de 128,76 % à 102,06 %.

Partant de la comparaison par rapport à la norme mondiale, qui veut que ce ratio soit supérieur à 130 %, nous disons que l'équilibre est minimum. Sa faiblesse indique que les produits générés par l'IMF ne permettent pas à celle-ci de couvrir totalement ses charges opérationnelles.

Toutefois, une analyse tendancielle montre les efforts consentis par la CAMEC pour frôler l'autosuffisance opérationnelle.

Ainsi, l'atteinte ou non de l'autosuffisance opérationnelle et financière dans une IMF entraîne deux conséquences simultanées. Cela peut être illustré dans les deux schémas ci-dessous.

Schéma n° 1 : Cercle vicieux de la pauvreté des clients des IMF (26(*))

Blocage de l'épargne rupture du crédit

Pauvreté Bas revenue

IMF

(Crédit, Epargne)

Faillite de l'IMF

Absence de

viabilité

Source : Monsieur Gaston BONDO-MBONDO, RIFIDEC (www.rifdec.com)

Commentaires

En examinant le schéma ci-haut, il découle : il y a une situation de pauvreté et du bas de revenu des ménages dû au manque ou à la faiblesse des activités génératrices de revenus que celle-ci peut être résolue par une IMF en octroyant des crédits et en collectant l'épargne des membres. Or s'il est incapable de couvrir les diverses charges d'exploitation, l'IMF tombe en faillite, les épargnes de membres sont bloquées suivie d'une rupture des crédits. Et on rentre à la case de départ, c'est-à-dire les pauvres redeviennent pauvres. C'est l'échec des IMF dû à la mauvaise situation financière.

Ne pas arriver a rompre ce cercle vicieux, les pauvres resteront et les membres à revenus intermédiaires seront privés des services financiers et ne sauront développer leurs affaires. D'où, il faut briser ce cercle pérennisant les activités des IMF.

Au regard des contraintes dues surtout à l'insuffisance financière, qui empêche de satisfaire les demandes exprimées par leurs clients membres et bénéficier par conséquent d'une économie d'échelle, le schéma suivant sera mieux pour arriver à rompre ce cercle.

Schéma n° 2 : Cercle vertueux de la croissance des IMF et Clients (27(*))

Amélioration des conditions du bénéficiaire

Institutions financière classique/Bailleurs de fonds

IMF

Pauvres exclus de service financier

Croissance économique

(4) (6) (1)

(8) (7)

(5)

(3) (9) (2)

Source : Monsieur Gaston BONDO-MBONDO, RIFIDEC

Commentaire

(1) Les Institutions financières classiques et des Bailleurs des fonds doivent soutenir par financement les IMF pour un bon fonctionnement, bien qu'elles aient des fonds propres.

(2) Les IMF interviendra efficacement et régulièrement sur la population pauvre et/ou exclue du système formel par l'octroi de crédits et que cette population arrive à rembourser tous les crédits reçus.

(3) La population bien servie et si elle oriente bien les crédits reçus, celle-ci va voir sa situation de vie s'améliorée.

(4) Cette situation, lui permet même de solliciter un service dans des banques classiques.

(5) D'autres (conductions de vies améliorées) plutôt continuent à recourir aux IMF.

C'est de cette manière que l'autosuffisance opérationnelle permettra la viabilité financière qui lui permettra de lutter durablement et efficacement contre la pauvreté.

(6), (7), (8) et (9), leur interaction va agir sur la croissance économique du pays. Et cette croissance a un impact sur le niveau de vie de ménages.

CONCLUSION

Au terme de ce travail, il est extrêmement important de relever que la préoccupation essentielle a été d'analyser la situation financière d'une IMF si cette dernière est capable de lutter durablement contre la pauvreté en République Démocratique du Congo, cas de la CAMEC/Lukala.

Dans cette démarche, il a été question avant tout de parler de la conception de la micro finance, des ratios de performances appliqués aux IMF et de bref sur la micro finance en RDC. Et c'est notre premier chapitre qui a été suivi de la présentation de l'IMF CAMEC/Lukala comme deuxième chapitre. Dans tout ceci nous avons voulu montrer que la micro finance est l'un des outils mis à la disposition de l'Etat pour la réduction de l'extrême pauvreté d'ici 2015.

Le troisième chapitre qui a constitué notre base d'étude, nous a poussé d'analyser la situation financière des l'IMF CAMEC/Lukala a travers des indicateurs de performances, si cette situation pourrait permettre à notre IMF (CAMEC/Lukala) de mener une lutte durable contre la pauvreté. Cette analyse nous a permis de comprendre ce qui suit, du point de vue :

v Epargne : la CAMEC/Lukala, mobilise quand même ses membres à épargner mais seulement qu'elle est plus orientée dans l'épargne à vue. Celle-ci ne constitue pas un moyen d'action idéale pour les IMF. L'année 2008 était mal terminée pour notre IMF compte tenu de l'incident qu'a connu la CILU car les gens épargnaient moins et plus de retraits.

v Crédit : nous constatons que la CAMEC/Lukala a ouvert son service crédit avec les épargnes de ses membres, et vu que celles-ci étaient plus à vue, la CAMEC avait des difficultés de répondre à toutes les demandes de crédits, mais aussi l'incident de la Cilu n'a pas permis l'évolution de ce service car les membres n'épargnaient plus. Ce qui a fait que l'encours moyen de crédit par emprunteur soit faible. Nous avons fort constaté les créances douteuses pendant la période 2007 et 2008.

v Qualité du portefeuille : la CAMEC/Lukala a pu constituer un portefeuille à risque mais qui est contaminé par des impayés. Pour ce qui est du taux de provisions pour des créances douteuses, la CAMEC n'arrive pas à le réaliser, indicateur important pour anticiper les pertes sur les prêts, sachant que son taux d'impayés est très élevés.

v Rentabilité : c'est l'élément qui reflète la performance de tous les domaines d'une IMF, la rentabilité de la CAMEC/Lukala est encourageante pour notre IMF, car elle est rentable selon l'indicateur de la rentabilité de fonds propre et le rendement du portefeuille.

v Efficacité et productivité: la CAMEC/Lukala est productive avec les agents de crédits, moins productive avec les personnels. Elle n'est pas efficace jusque là, car l'indicateur de charge d'exploitation et le coût par emprunteur les témoignent.

v Viabilité : l'autosuffisance opérationnelle n'a pas vraiment satisfait la norme de la BCEAO. La CAMEC/Lukala doit encore doubler les efforts pour atteindre l'autosuffisance opérationnelle bien qu'elle n'est pas loin de cette norme afin de mener une lutte durable contre la pauvreté.

Au regard de ceux qui précèdent, nous avons donc constaté que la CAMEC, étant une institution de la micro finance, avec sa situation financière est loin de mener une lutte contre la pauvreté d'une manière durable et par induction, que toutes les IMF de la RDC n'ont pas de bonnes situations financières qui peuvent leur permettre de lutter durablement contre la pauvreté.

Nous confirmons par conséquent notre hypothèse que « les IMF congolaises ne luttent pas durablement contre la pauvreté de sa population » vu l'état de leur situation financière.

Tout travail scientifique doit nécessairement porter quelques remèdes quoique non consistants. A cet effet, nous suggérons ce qui suit :

1. Au gouvernement congolais :

ü De mettre en place une politique nationale de développement pour la micro finance ;

ü De restaurer la confiance de la population congolaise dans le secteur financier;

ü D`intervenir directement au profit des plus vulnérables étant donné que le micro crédit ne pourrait pas atteindre tous les pauvres;

2. Au bailleurs de fonds et à la banque centrale du Congo :

ü D'élaborer des lois spécifiques applicables aux IMF;

ü D'octroyer des lignes de crédit consistant aux IMF ainsi que des dons et subventions pour assurer leur pérennité afin de mener une lutte durable contre la pauvreté.

3. A la CAMEC/Lukala :

ü Mobiliser les membres à épargner plus sur dépôt à terme en vue d'assurer la solvabilité ;

ü Revoir les procédures de travail pour une meilleure productivité par exemple en instaurant en cas d'impayés le système de renégociation d'un crédit par restructurer un crédit ou refinancer un crédit;

ü Mener une campagne de sensibilisation et des séminaires pour les membres enfin de les motiver à épargner et à solliciter des crédits.

ü De mettre l'accent sur la réalisation de profits en cette phase de démarrage sans oublier l`objectif premier de la micro finance, c`est à dire celui d`accorder aux exclus du système bancaire classique des sources de financement adaptées à leur situation ;

ü De faire à chaque intervention sur le terrain des études préalables de la destination réelle du crédit sollicité pour diminuer des cas d`échec de payement (les crédits en souffrances) et d'identifier les bénéficiaires crédibles;

ü De renforcer les capacités des responsables chargés de la gestion de l'Institutions et passer des formations du personnel;

ü De mener régulièrement des analyses des indicateurs des performances en vue de la maîtrise de la gestion afin de s'assurer de la pérennité.

BIBLIOGRAPGIE

I. OUVRAGES

- Claude (R), Ajustements aux états financiers et calcul d'indicateurs de viabilité,

- Cohen (E)., Gestion financière de l'entreprise et développement, Canada, édition                   1991

- Dictionnaire universel, édition 1996-1997

- FARBER (A), Eléments d'analyse financière, Université libre de Bruxelles,                             édition 2000

II. COURS

- Ass. NSAKALA, Méthodologie de Recherche Scientifique, cours de G1,                            ISTC/Mb-Ng, 2006-2007, Inédit

- BILESI BIAKANDA (B), Cours d'analyse financière, ISTC Mbanza-Ngungu,                                              2008-2009, P2

- MANIKA (J.P), Cours de micro et macroéconomie, L1 Gestion financière,                                                 ISTC/Mbanza-Ngungu, 2008-2009, P70

III. ARTICLES ET MEMOIRE.

- Analyse globale des indicateurs de performance des IMF membre de l'APIM-TOGO, édition 2007

- Fidèle DIKULINGA NDUNGISILA, Micro finance et lutte contre la pauvreté, cas                                                        de la CAMEC Mbanza-ngugu, Mémoire, ISTC                                                          Mbanza-ngungu, 2007-2008

- Ministère du Plan, Document Stratégique de la Réduction de la Pauvreté,                                 Ministère du Plan, Kin 2002

- MicroRate & Inter-American Development Bank sustainable Development   Department , Micro, small and Entrerprise, division, Indicateur de                                                                                    Performance pour les                                                                                    Institutions de Micro                                                                                    finance, Guide Technique,                                                                                    Mars 2003,

- Patience MPANZU BALOMBA, Micro finance en République Démocratique du                                                   Congo : Cas du site maraîcher de                                                   N'djili/CECOMAF à Kinshasa, mémoire,                                                   Faculté Universitaire des Sciences Agronomique                                                   de Gembloux (FUSAGX) et Université Catholique                                                   de Louvain, 2004-2005

- RESEAU SOLIDAIRE MICRO FINANCE, Indicateurs de performance des IMF                                                                  membres du RSM

IV. WEBOGRAPHIE

- Wilkipédia, l'encyclopédie libre

- www.microcreditsummit.org

- www.planetfinance.org

- www.planetfinance.be

- http://www.memoireonline.com/05/07/448/microfinance-rdc-site-maraicher

- http://afrique.kongotimes.info/news/198/ARTICLE/3247/2008-05-20.htm

- www.rifdec.com

TABLE DE MATIERE

DEDICACE ..................................................................................................... I

REMERCIEMENT ... ... ... ................................................................................. II

LES ABREVITIONS ET SIGLES UTILISES .............................................................III

INTRODUCTION 1

01. PROBLEMATIQUE 1

02. HYPOTHESE 2

03. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

04. METHODES ET TECHNIQUES 3

05. DELIMITATION DU TRAVAIL 4

06. PLAN SOMMAIRE DU TRAVAIL 4

CH. 1 CONSIDERATION GENERALE 5

I.1. GENERALITES SUR LA MICROFINANCE 5

I.1.1. Origine de la micro finance 5

I.1.2. La micro finance 6

I.1.2.1. Définitions 6

I.1.2.2. Objectif de la micro finance 7

1.1.2.4. Services organisés 8

I.1.2.5. Rentabilité de la micro finance 10

I.2. NOTION DE LA PAUVRETE 11

I.2.1. Définition 11

I.2.3. Notion d'épargne chez les pauvres 12

I.2.4. La micro finance et les pauvres 13

I.3. RATIO DE PERFORMANCE 14

I.3.1. Définitions 14

I.3.2. Utilité. 14

I.4. MICRO FINANCE EN REPUBLIQUE REMOCRATIQUE DU CONGO 15

I.4.1. Origine (historique) 15

I.4.2. Structure d'encadrement 16

I.4.2.1. Niveau professionnel 16

I.4.2.2. Niveau Institutionnel 16

CHAP. II PRESENTATION DE L'IMF CAMEC/LUKALA 17

II.1. HISTORIQUE 17

II.2 RAYON D'ACTION ET ZONE D'APPLICATION 17

II.3 MISSION ET OBJECTIF 18

II.4. SERVICES ORGANISES 18

II.4.1. Service crédit 18

II.4.2. Service d'épargne 19

II.6. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 20

II.6.1. L'Assemblée Générale 20

II.6.2. Le Conseil d'Administration 20

II.6.3. Le Conseil de Surveillance 20

II.6.4. La Commission Crédit 21

II.6.5. Gérance 21

CHAP. III. ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIERE DE LA CAMEC 23

III.1. ANALYSE DES INDICATEURS D'ACTIVITE DE L'IMF/CAMEC 24

III.1.1. Activité Epargne 25

III.1.1.1. Epargne de la période de l'exercice 25

III.1.1.2. Epargne par catégorie 26

III.1.1.3. Nombre des déposants 27

III.1.1.4. Encours moyen par déposant (EMD) 28

III.1.2. Activité Crédit 28

III.1.2.1. Encours brut de crédit (EBC) 29

III.1.2.2. Encours moyen de crédit 30

III.1.2.3. Nombre d'emprunteur et la moyenne 30

III.1.2.4. Encours moyen de crédit par emprunteur (EMCE) 32

III.1.2.5. Total du bilan 32

III.2. ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMANCES 33

III.2.1. Qualité du portefeuille 34

III.2.1.1 Portefeuille à risque (PAR) > 30 jours 35

III.2.1.2 Taux de provision pour les créances douteuses (TPCD) 36

III.2.1.3. Taux d'impayés 37

III.2.2. Efficacité & Productivité 37

III.2.2.1. Ratio de Productivité des agents de crédits 37

III.2.2.2. Ratio de Productivité du personnel 37

III.2.2.3. Ratio de charge d'exploitation 37

III.2.2.4. Ratio de coût par emprunteur 37

III.2.3. Gestion financière 37

III.2.3.1. Ratio de Dette / Fonds Propre 37

III.2.3.2. Ratio de liquidité immédiate 37

III.2.4. Ratios de rentabilité et viabilité 37

III.2.4.1. Ratio de rentabilité sur fonds propres 37

III.2.4.2. Ratio de rendement du portefeuille 37

III.2.4.3. Ratio de L'autosuffisance opérationnelle 37

CONCLUSION 37

BIBLIOGRAPGIE 37

TABLE DE MATIERE 37

ANNNEX 37

ANNEXE

ISTC MBANZA - NGUNGU

 

B.P. 94

 

MBANZA - NGUNGU/BAS - CONGO

 

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE : INFORMATION SUR L'IMF/CAMEC

C'est dans le cadre notre travail de fin d'étude que nous voulons entretenir avec vous. Rassurez-vous que les informations que vous allez nous fournir ne serviront que pour l'avancement de la science et resterons confidentielles et anonyme.

Notre recherche porte sur « une Institutions de la micro fiance dans la lutte contre la pauvreté »

Cette étude nous permettra de montrer aux lecteurs les efforts consentis par vous.

Directives : - Cochez la mention utile

- Remplissez lisiblement

1. Quels sont les services organisés ? Epargne Crédit Assurance     autres..........................................

2. quel est le montant plafond du crédit octroyé ? .........................

3. Type de crédits offerts : Commercial Agricole Artisanal Social     Elevage Individuel En groupe

4. Quelles sont les conditions d'accès au crédit ?

-.........................................................................................................

-.........................................................................................................

-.........................................................................................................

-.........................................................................................................

-..........................................................................................................

5. Quelles sont les précautions prises pour contraindre les clients douteux à       rembourser les crédits ?..................................................................................

6. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez pour le remboursement des crédits

7. Etes-vous sûre d'avoir touché votre client cible ? Oui Non

8. Quel catégorie de clients fait membre de votre caisse mutuelle ?        Commerçant(e)s Cultivateur(trice) Salarié(e) Eleveurs Chômeurs        Artisan(e) Autres..........................

9. Votre caisse dure déjà trois ans, avez-vous réalisé l'objectif de l'IMF ? Oui Non     Si Oui combien de foyer...............

10. Récupérez-vous tous les crédits accordés ? Oui Non     Si Non, pourquoi ?.........................................................................................

11. combien de crédit offert en : 2006 2007 2008

Nombre et montant :

12. Nombre de crédit impayés en : 2006 2007 2008

Nombre et montant :

13. Passez-vous de séminaires de formation à vos bénéficiaires ? Oui Non

14. Quelles sont les dispositions prises en cas de non remboursement ?

      Saisir les biens Eliminer de la mutualité Traduire en justice       Encourager Abandonner les crédits

15. Nombre de personnel en : 2006......... 2007............. 2008...........

16. Quel est le nombre des agents de crédits ? 2006........ 2007...... 2008........

17. Quel était l'effectif en : 2006............ 2007............ 2008............

18. En dehors de la lutte contre la pauvreté, réalisez-vous aussi les bénéfices ?

20. quels sont les normes du B.C.C. sur : la liquidité immédiate........., rentabilité de       fonds propres......, productivité des agents de crédit......, ratio de charges       d'exploitations......., taux de provision pour créances douteuses.........

19. Si possible nous aimerons avoir quelques données sur :

a. Total bilan : 2006..................... 2007................... 2008...................

b. Epargne brut : 2006.................. 2007.................... 2008...................

c. Portefeuille de crédit : 2006......... ..... 2007.............. 2008.............

d. Provision pour créance douteuses : 2006.........2007......... 2008...............

e. Charges d'exploitations : 2006......... 2007............ 2008..................

f. Produits d'exploitations : 2006............ 2007............ 2008...............

g. Fonds propres : 2006............... 2007.................... 2008...................

h. Total dettes : 2006............... 2007.................... 2008...................

i. Valeurs disponibles : 2006............ 2007.................. 2008...................

j. Résultat net : 2006..................... 2007.................... 2008...................

k. Intérêt sur prêt et autres revenus : 2006......... 2007...... 2008............

l. Disponibilités : 2006......... 2007 ............ 2008 ............

m. Dettes à Courte Terme : 2006 ............ 2007............... 2008................

Bref : les trois bilans et les états financiers

Je vous remercie

* 1 Ministère du Plan, Document Stratégique de la Réduction de la Pauvreté, Ministère du Plan, Kin 2002, p6

* 2 www.microcreditsummit.org

* 3 Ass. NSAKALA, Méthodologie de Recherche Scientifique, cours de G1, ISTC/Mb-Ng, 2006-2007, Inédit.

* 4 www.planetfinance.org/microfinace-entreprise/fiches

* 5 LUTETE (JC), La structure financière des petites expériences Congolaise de micro finance                         contribue-t-elle à la lutte contre la pauvreté, mémoire, UPC                         Kinshasa/Ngaliema, 2005-2006 P6

* 6 www.planetfinance.be

* 7 www.planetfinance.org

* 8 Dictionnaire universel, édition 1996-1997

* 9 MANIKA J.P, Cours de micro et macroéconomie, L1 Gestion financière, ISTC/Mbanza-Ngungu,                         inédit, 2008-2009, P70

* 10 Dictionnaire universel édition 1996-1997 P423

* 11 Fidèle DIKULINGA NDUNGISILA, Micro finance et lutte contre la pauvreté, cas de la CAMEC                                                       Mbanza-ngugu, Mémoire, ISTC Mbanza-ngungu, 2007-2008

* 12 Wikipédia, l'encyclopédie libre

* 13 Patience MPANZU BALOMBA, Micro finance en République Démocratique du Congo : Cas du                                                   Site maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa, mémoire,                                                   Faculté Universitaire des Sciences Agronomique de Gembloux                                                   (FUSAGX) et Université Catholique de Louvain (UCL),                                                   2004-2005, p16

* 14 Cohen E., Gestion financière de l'entreprise et développement, Canada, édition 1991

* 15 Analyse globale des indicateurs de performance des IMF membre de l'APIM-TOGO, édition 2007

* 16 Idem

* 17 http://afrique.kongotimes.info/news/198/ARTICLE/3247/2008-05-20.htm

* 18 http://afrique.kongotimes.info/news/198/ARTICLE/3247/2008-05-20.htm

* 19 Blaise BILEZI BIAKANDA, Cours d'analyse financière, ISTC Mbanza-Ngungu, 2008-2009, P2

* 20 FARBER André, Eléments d'analyse financière, Université libre de Bruxelles, 2000, p1

* 21 RESEAU SOLIDAIRE MICRO FINANCE, Indicateurs de performance des IMF membres du RSM

* 22 MicroRate & Inter-American Development Bank sustainable Development Department , Micro,   small and Entrerprise, division, Indicateur de Performance pour les Institutions de                                                     Micro finance, Guide Technique, Mars 2003, P2

* 23 MicroRate & Inter-American Development Bank sustainable Development Department , Op cit,                                                                                                                                           P23

* 24 MicroRate & Inter-American Development Bank sustainable Development Department , Opcit,                                                                                                                                           p18

* 25 Claude R, Ajustements aux états financiers et calcul d'indicateurs de viabilité , p32

* 26 www.rifdec.com

* 27 www.rifdec.com






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo