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Le risque opérationnel au sein des Banques:Quelle stratégie pour une meilleure maitrise?

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par sénoussi EPAYE
ESG Business School Paris - ESGF 2009
  

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2.5. Le pilier 3 : la communication financière

Le troisième pilier repose sur le renforcement de la communication financière afin de favoriser la transparence et de permettre aux marchés de mieux apprécier les risques et la gestion de ces derniers par les établissements. Il impose à cette fin plusieurs exigences en matières de communication financière, l'information divulguée devant être complète, standardisée et facilement disponible. Les objectifs du pilier 3 sont en ce sens très voisins des ceux de la norme comptable IFRS 7 qui impose des contraintes fortes en matière de divulgation relatives aux instruments et risques financiers.

Pour se conformer aux prescriptions du pilier 3 de la réglementation Bâle II. Les banques sont tenues de publier des informations précises sur la mesure de la gestion de leurs risques ainsi que sur l'adéquation de leurs fonds propres. Tout établissement financier doit ainsi divulguer le niveau et les constituants de son ratio de solvabilité. Cette information porte à la fois sur le numérateur et le dénominateur du ratio. Pour ce qui concerne le numérateur, la banque doit indiquer le montant de chacun des composants de ses fonds propres de base et de ses fonds propres complémentaires. Elle doit notamment préciser les déductions apportées à ces fonds propres, le montant des emprunts subordonnés et des bénéfices nets du portefeuille de négociation pris en compte dans la détermination des fonds propres complémentaires. Elle doit en outre explique sa politique de en matière de provisions enregistrées et décrire sa politique de constitution de réserves. Pour ce qui concerne le dénominateur du ratio, elle doit décrire et évaluer son exposition aux différents risques. Elle doit expliquer les modalités de mesure de ces expositions et ses politiques et pratiques en matière de gestion de risques. Une présentation de ses activités métier par métier doit permettre aux investisseurs de mieux comprendre le profil de risque et les procédures de contrôle interne.

3. De la nécessité de maîtriser le risque opérationnel 3.1. Le risque opérationnel : définition et enjeux

Le comité de Bâle exige des banques une mesure et une couverture de leurs risques opérationnels aussi fiables que celles de leurs risques de crédit et de marché, par le développement de meilleurs pratiques et la mise en place d'une exigence de fonds propres.

Selon les recommandations de Bâle II, la notion de « Gestion du risque opérationnel » est en rapport avec le calcul des fonds propres réglementaires. A l'évaluation des risques de marché et de crédit, utilisés par le ratio Cooke pour la détermination des fonds propres obligatoires, le ratio Mc Donough (président du Comité) ajoute le risque opérationnel, pour lequel il faut prévoir une charge en capital spécifique (% en fonds propres). La définition du comité de Bâle précise que ce sont « les risques de pertes directes ou indirectes résultant d'une inadéquation ou d'une défaillance attribuables aux procédures, au facteur humain, au systèmes ou à des causes extérieures ».

Les régulateurs veulent que les établissements bancaires prennent en compte cette notion de risque opérationnel : un établissement pourrait en effet être défaillant pour des raisons non liées au risque de marché ou au risque de crédit. Chaque établissement devra donc communiquer sur ses profils et ses dispositifs de maîtrise du risque, comme nous avons pu le voir précédemment dans une partie consacrée aux contraintes réglementaires.

Pour une banque, il s'agit de minimiser le capital risque réglementaire en identifiant, maîtrisant et contrôlant le risque opérationnel pour les petites pertes fréquentes et pas seulement pour les grosses pertes potentiels. L'objectif est donc de recenser les évènements liés à des pertes réelles ou potentielles, internes ou externes, qui créent des incidents avec des impacts légers ou des fréquences importantes. La courbe de probabilité qui permet de calculer le capital économique aura alors un nuage de points mieux répartis autour de la moyenne que celle basée sur une estimation forfaitaire à partir des incidents extériorisé, généralement important. Par conséquent, une méthode fine de mesure et de maîtrise du risque opérationnel devrait normalement aboutir à une économie en fonds propres par rapport à une approche de type forfaitaire. Mais tout d'abord, observons, sous forme de schémas, quels sont les différents types d'événements de pertes recensés par le comité de Bâle ainsi que les 8 lignes d'activités du risque opérationnel.

3.2. Mapping des 8 lignes d'activité du risque opérationnel

Le mapping du risque opérationnel nécessite de classifier la perte enregistrée suivant une nomenclature. La perte considérée est affectée à une ligne d'activité de la banque dans une codification réglementaire. Cela permettra de constituer, nous le verrons plus tard, un historique des pertes (sous forme de matrice) par type de perte et ligne d'activité.

Niveau 1

Niveau 2

Activités

Financement des entreprises

Financement des entreprises (Corporate finance)

Fusions acquisitions, engagements, privatisations, titrisations, recherche, titres de dette, actions, prêts
consortiaux, introduction en bourse, placement sur le marché secondaire

Financement des collectivités locales / administrations

(Government finance)

Banque d'affaires (Merchant Banking)

Service conseil (Advisory services)

Négociation et vente

Ventes

Valeur à revenu fixe, actions,

change, matières premières, crédit financement, titres sur positions propres, prêts et pensions, courtage, titre sur dette, courtage de premier rang

Tenue de marché (Market making)

Positions pour compte propres (Proprietary positions)

Trésorerie

Banque de détail

Banque de détail

Prêts et dépôts, services bancaires, fiducie, gestion de patrimoine, conseil en placement, cartes commerçants/commerciales, cartes d'entreprises/de clientèle

Banque privée (private banking)

Cartes (card services)

Banque commerciale

Banque commerciale

Financement de projets, immobilier, exportations, commerce, crédit bail, prêt, garanties, lettres de changes

Paiements et règlements

Clientèle extérieure

Paiements et recouvrements, transferts de fonds, compensation et règlements

Fonction d'agent

Conservation (Custody)

Dépôts, certificats, prêts de titre, opérations de sociétés

Agents émetteurs et payeurs

Prestation d'agent aux entreprises (Corporate agency)

Service fiducie aux entreprises (Corporate Trust)

Gestion d'actifs

Gestion de portefeuille

discrétionnaire

(Discretionary fund management)

Gestion centralisée, séparée, de détail, institutionnelle, fermée, ouverte, capital investissement

Gestion de portefeuille non discrétionnaire (Non -Discretionary Fund Management)

Courtage

Courtage de détail

Exécution et service complet

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus