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Problématique de l'efficacité et de la croissance des entreprises publiques à  autonomie financière: cas de l'OCI

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par Jean Jacques BASSAKANANA
Université Marien Ngouabi (UMNG) - Licence ès sciences de gestion 2009
  

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INTRODUCTION

Longtemps acceptée comme un instrument de politique économique dans le cadre du modèle néokeynésien; conçue comme une technique de gestion moins centralisée et moins pesante que l'administration, l'entreprise publique est écartelée entre une gestion de type commercial conforme à sa logique d'entreprise et la recherche de la satisfaction de l'intérêt général que lui commande son caractère public.

La gestion de l'entreprise publique constitue cependant un véritable défi, car elle échappe souvent aux modèles conçus pour l'entreprise privée qui subordonnent tous les paramètres de gestion à la rentabilité du capital.

Historiquement, dans nos pays, on observe que, quelle que soit leur option idéologique, l'évolution des économies des pays du Sud du Sahara s'est accompagnée d'une forte intervention de l'Etat, ce qui justifie l'existence prépondérante des entreprises publiques au sein de l'économie congolaise. Abattues peu à peu par les crises socio-économiques et la mauvaise gestion, les entreprises publiques ont laissé entrevoir de multiples turbulences : elles ont dans leur grande majorité cessé d'être rentables mieux elles ne réalisent plus que d'énormes pertes financières. Ces entreprises se sont ainsi transformées en une charge insoutenable pour le budget et le système bancaire de ces pays, devenant ainsi de véritables fardeaux pour les Etats - actionnaires.

Depuis environ deux (2) décennies, l'option de l'Etat congolais est celle du libéralisme, c'est-à-dire de la promotion de l'initiative privée qui est le principal gage de la création de richesses et d'emplois. Autrement dit, l'Etat doit se désengager autant que possible du secteur productif et marchand pour se consacrer davantage à sa mission de régulation. C'est dire que, sur le principe, la réforme ou la restructuration des entreprises publiques est désormais irréversible par le processus de privatisation. A défaut de la reforme, l'Etat affiche de façon informelle un comportement de désengagement passif1. L'OCI, entreprise publique à caractère industriel et commercial n'échappe certainement pas au fléau qui frappe ces organisations, surtout qu'il exerce son activité dans un secteur fortement concurrentiel (concurrence nationale et internationale).

1 Attitude de l'Etat qui consiste à laisser confronter les entreprises, dites publiques ou para-publiques, aux lois d'un environnement libéral sans mesure d'accompagnement.

Compte tenu du rôle1 significatif que peuvent encore jouer les entreprises publiques dans nos économies en développement ; et compte tenu de l'échec que rencontre certaines privatisations, il sied de revoir les causes de la déconfiture des entreprises publiques avec circonspection. Voilà ce qui justifie l'intérêt du choix de notre thème.

Dans le cadre de notre étude, nous allons considérer à titre expérimental, l'expérience vécue par l'OCI sur une période de cinq ans allant de 2003 à 2008.

Bien que les entreprises publiques se retrouvent dans une situation calamiteuse, nécessitant des réformes ou restructurations, ne valait-il pas la peine de commencer par le plus urgent, c'est-à-dire réorganiser ou réhabiliter la gestion de ces entreprises publiques? Quels sont alors les facteurs qui contribuent à l'inefficacité des entreprises publiques et constituent un frein à leur croissance ? L'inadéquation du cadre juridique qui organise le fonctionnement des entreprises publiques ou le problème de gouvernance d'entreprise2 et la mauvaise gestion interne des entreprises publiques ne constituent-ils pas les principaux facteurs qui influencent l'efficacité et la croissance de ces entreprises? La privatisation constitue t-elle le seul et bon remède aux problèmes des entreprises publiques ? Y a-t-il d'autres approches de solution et perspectives de relance de l'efficacité et de la croissance des entreprises publiques ?

Dans le cadre de ce mémoire, nous nous proposons de valider un certain nombre d'hypothèses qui pour nous semblent assez pertinentes :

- Les entreprises publiques sont pour la plupart inefficaces et éprouvent des problèmes de gestion et de croissance. Cependant, les entreprises privées sont pour la plupart plus performantes que les entreprises publiques;

- La gouvernance d'entreprise à travers ses composantes, est un mécanisme qui participe à la gestion de l'entreprise : désigne l'équipe dirigeante ; prend les grandes décisions engageant la vie de l'entreprise ; développe des systèmes d'incitations, de contrôle et de contraintes à l'égard de la technostructure ; influence3 la performance de l'entreprise;

- La solution aux problèmes des entreprises publiques ne demeure pas seulement dans la privatisation pure.

1 Notamment dans la fourniture des biens et services qui visent les clients les moins rentables, tels que les plus démunis ou les personnes vivant dans des régions éloignées ; car l'intervention publique sur les marchés des biens et services se justifie pour corriger ces imperfections du marché.

2 Traduction de la corporate gouvernance encore appelée gouvernement d'entreprise.

3 Les impératifs des politiques structurelles et conjoncturelles nationales s'opposent parfois aux impératifs d'efficacité et de compétitivité propres de l'entreprise publique : le GE peut être source de performance ou de contre-perfermance.

L'objectif général de cette étude est de montrer d'une part que les pouvoirs publics à travers le GE participent au déclin des entreprises publiques dans leurs pratiques ainsi que les dirigeants de ces entreprises dans leur gestion interne ; et d'autre part montrer que la privatisation ne demeure pas le seul remède convenable aux problèmes que connaissent les entreprises publiques et qu'il existe bien d'autres perspectives qui peuvent leur assurer efficacité, croissance et pérennité.

De manière spécifique, notre étude consiste à :

- Donner l'essentiel sur les généralités des entreprises publiques : définir les concepts de base du thème, présenter les justifications théorique et historique de l'existence des entreprises publiques dans le circuit économique ; et présenter un modèle d'organisation d'entreprise publique (cas de l'OCI) ;

- Etablir un lien de cause à effet entre d'un côté le cadre juridique qui organise le fonctionnement de ces organisations, les attributs du gouvernement de l'entreprise publique à travers ses composantes1; et de l'autre, l'efficacité et la pérennité des entreprises publiques ;

- Montrer l'impact de la gestion opportuniste et hasardeuse des dirigeants des entreprises

publiques sur l'efficacité et la croissance de ces organisations en s'inspirant de l'OCI;

- Présenter les limites de certaines solutions2 applicables aux problèmes des entreprises publiques ;

- Proposer des approches de solutions en termes de perspectives et de modèles de gestion
applicables aux entreprises publiques, pouvant leur assurer efficacité et croissance interne.

Les conclusions des travaux3 de G. Charreaux, de C. Bernard et M. Toumi ainsi que ceux d'Ahmed Bensaid sur les entreprises publiques sont des travaux antérieurs plus ou moins relatifs à notre thème qui ont constitué dans une certaine mesure notre revue de littérature.

Pour réunir les informations contenues dans cette étude, nous avons procédé à la recherche documentaire en nous référant particulièrement aux enseignements du cours de management des organisations, d'analyse et gestion financière, d'audit et contrôle interne et aux divers ouvrages cités en bibliographie. L'internet a été aussi d'un grand apport. Nous nous sommes également servis d'une étude expérimentale (démarche empirique) effectuée à l'OCI.

1 Pour les entreprises publiques il s'agit du conseil d'administration, du comité de direction et d'autres organes rattachés.

2 Notamment celles qui découle de la reforme classique: liquidation pure et simple et privatisation.

3 G. Charreaux: Le gouvernement des entreprises, Editions Economica, 1997.

C. Bernard et M. Toumi : La privatisation, une fausse solution pour l'Afrique. Sciences et Vie Economie. Paris, n° 38, p. 25-3 1. Avril 1988.

A. Bensaid : Le dilemme autonomie / contrôle au sein des entreprises publiques, publication revue économique 1997.

Ainsi, notre mémoire comptera trois (3) parties à savoir :

Première partie : les pratiques du gouvernement d'entreprise et problématique de l'efficacité des entreprises publiques ;

Deuxième partie : l'impact de la gestion interne des entreprises publiques sur leur croissance ; Troisième partie : les limites de la reforme et approches de solutions aux problèmes des entreprises publiques.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand