AVERTISSEMENT
« LA FACULTÉ N'ENTEND DONNER
AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX IDÉES ÉMISES DANS CE
MÉMOIRE ; CELLES-CI DOIVENT ÊTRE CONSIDÉRÉES
COMME PROPRES À SON AUTEUR »
· A toi mon cher papa, Louis D. DADJO, en
témoignage de tes sacrifices et soutien pour moi. Toi qui n'as
ménagé aucun effort pour satisfaire mes besoins
académiques, sache que tu auras toujours mon respect et mon soutien.
Longue vie à toi cher père.
· A toi ma mère, Thérèse DOGNON,
dont le seul souci est la réussite de tes enfants, pour la
reconnaissance à tes prières et sacrifices à mon endroit.
Que ce travail soit pour toi le fruit de tes efforts. Puisse, Dieu te permettre
d'en jouir pleinement.
· A mes frères et soeurs, pour leur soutien et
leur amour.
Bruno D.DADJO
L'aboutissement de cette oeuvre a été possible
grâce au concours de près ou de loin de nombreuses personnes.
C'est le moment pour nous de leur être reconnaissant et de leur adresser
nos vifs et sincères remerciements. Nous nous adressons tout
particulièrement :
· Au Docteur Victorin HOUNDEKON, notre maître de
mémoire, pour son accord à diriger ce travail malgré ses
multiples et impérieuses occupations;
· A tout le corps professoral de la FASEG, pour les
sacrifices consentis aux fins de nous assurer cette formation qui donne un sens
à notre vie;
· A Monsieur GNIMASSOUN Blaise, pour sa contribution
à la réalisation de ce document;
· A la soeur Marcel OGA Odette, pour son soutien, ses
prières et ses conseils;
· A Mon oncle Michel OGA et son épouse, pour leur
marque de soutien et leurs précieux conseils;
· Au Docteur Josèphe DOSSOU, enseignant à
la FSA pour ses conseils;
· Aux messieurs HOUESSOU Richard, et NOUPKO Marcel, pour
leur soutien;
· A monsieur HESSOU Pascal, pour son soutien;
· Aux messieurs TONOUDO Jean, et TITIGOETI Fréjus
pour leur soutien ;
· A monsieur ASSOGBA Moïse et son épouse,
pour leur soutien et conseil ;
· A Madame DELIJI Madeleine, pour ses prières et
ses conseils de mère;
· A monsieur DAKIN et son épouse, pour leur
soutien;
· Au feu MAWOUTON Eugène et son épouse pour
son soutien;
· A mon grand frère Evrard DADJO et son
épouse, pour leur soutien;
· A ma grand soeur Chantal DADJO et son époux pour
leur soutien;
· A tous mes frères et soeurs: Edmonde, Flora,
Charlot, Ghislain, Arnaud, Charles pour leur amour fraternel;
· A mes oncles, tantes, cousins et cousines : en
occurrence DADJO Alex ; DADJO Antonin ; OGA Mathieu ; OGA Cyril;
DADJO Elise épouse TOSSAH ; DADJO Colette épouse
ASSOGBA ; DADJO Agnèce épouse feu Eugène
MAWOUTON ; Angelo ; Bienvenu ; Lavenir ; Innocent,
Roméo, Paul, Solange, Akala, Laure, Aline etc. pour leur
soutien
· A Ma grande famille, pour signifier tout mon amour pour
elle;
· A tous mes amis (es) en l'occurrence : Parfait,
Clarisse, Francis, Bienvenue, Balbine, Mathieu, Charles, Achile, Antoine,
Flavien, Florent, Xavier, Juliette ;
· A tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à notre formation et dont les noms n'ont pas
été cités, recevez toutes nos profondes gratitudes.
· Je ne saurais terminer sans témoigner, d'ores et
déjà, ma gratitude aux honorables membres du jury pour la
patience dont ils sauront faire montre au cours de la lecture de ce
mémoire, et surtout pour avoir accepté de siéger dans le
Jury. Je les remercie d'avance pour leurs critiques et suggestions qui,
à coup sûr, me permettront de rehausser la qualité de ce
travail de recherche.
Bruno D.DADJO
GLOSSAIRE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
|
ADF
|
:
|
Augmented Dickey -Fuller
|
APD
|
:
|
Aide Publique au Développement
|
BAD
|
:
|
Banque Africaine de Développement
|
BM
|
:
|
Banque Mondiale
|
|
BID
|
:
|
Banque Internationale de développement
|
BDEAC
|
:
|
Banque de Développement des Etats de l'Afrique Centrale
|
CAA
|
:
|
Caisse Autonome et d'Amortissement
|
DSRP
|
:
|
Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
|
DTS
|
:
|
Droit sur Tirages Spéciaux
|
EDEXP
|
:
|
Encours de la dette sur les Exportations
|
FASEG
|
:
|
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
|
FMI
|
:
|
Fonds Monétaire International
|
FRPC
|
:
|
Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et
pour la Croissance
|
IDA
|
:
|
International Development Association
|
IFI
|
:
|
Institution Financière Internationale
|
INSAE
|
:
|
Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
|
MCE
|
:
|
Modèle à Correction d'Erreur
|
MCO
|
:
|
Moindres Carrés Ordinaires
|
MEF
|
:
|
Ministère de l'Economie et des Finances
|
G-7
|
:
|
Les sept Pays les plus riches
|
GDF
|
:
|
Global Development Finances
|
OCDE
|
:
|
Organisation pour la Coopération et le
Développement Economiques
|
OPEP
|
:
|
Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
|
OMD
|
:
|
Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
PIB
|
:
|
Produit Intérieur Brut
|
|
PP
|
:
|
Phillips-Perron
|
|
PPTE
|
:
|
Pays Pauvres Très Endettés
|
UEMOA
|
:
|
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
|
URSS
|
:
|
Union des Républiques Socialistes Soviétiques
|
TICR
|
:
|
Taux d'Intérêt Commercial de
Référence
|
VAN
|
:
|
Valeur Actualisée Nette
|
|
Dollar US
|
:
|
Dollar américain
|
|
WBA
|
:
|
World Bank Africa Development indicators
|
WDI
|
:
|
World Development Indicators
|
LISTE DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUES
|
TABLEAUS
Tableau 1: Hypothèses sur les signes des coefficients des
variables du modèle 1
28
Tableau 2: Hypothèses sur les signes des coefficients des
variables du modèle 2
29
Tableau 3 : Evolution du service de la dette
41
Tableau 4 : Critères de soutenabilité de la
dette extérieure
41
Tableau 5 : Résultats des tests de
stationnarité des variables du modèle1
45
Tableau 6: Résultat de l'estimation de la relation de long
terme
46
Tableau 7: Résumé du résultat du test de
stationnarité sur le résidu issu de l'équation de long
terme
46
Tableau 8: Résultat de l'estimation du MCE
47
Tableau 9 : Résultats des tests de
stationnarité des variables du modèle2
50
Tableau 10 : Résumé du résultat
du test de stationnarité sur le résidu de l'équation de
long terme
51
Tableau 11: Résultat de l'estimation de la relation de
long terme
51
Tableau 12: Résultat de l'estimation du MCE
52
GRAPHIQUES
Graphique 1 : Évolution de la croissance
35
Graphique 2: Évolution de la dette extérieure du
Bénin entre 1987 et 2007
40
Graphique 3: Évolution du taux d'endettement
40
Graphique 4: Évolution des ratios de la dette du
Bénin
42
Graphique 5: Évolution comparée des taux
d'endettement et d'investissement
43
Graphique 6 : Structure par type de la dette extérieure
43
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
3
1-1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE
L'ETUDE
3
1-2 REVUE DE LA LITTÉRATURE
7
1-3 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
23
CHAPITRE II: ETUDE DE LA DETTE EXTERIEURE DU
BÉNIN
30
2-1 LES ORIGINES DE LA CRISE DE LA DETTE DES
PED
30
2-2 INITIATIVES POUR RESORBER LE SURENDETTEMENT DE
PAYS EN DEVELOPPEMENT
32
2-3 CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE BENINOISE
33
2-4 ORIGINE ET ETAPES DE L'ENDETTEMENT EXTERIEUR
DU BENIN
35
2-5 INITIATIVE PPTE ET ELIGIBILITE DU BENIN
37
2-6 AUTRES INITIATIVES LIEES A L'IPPTE
38
2-7 ÉVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE DU
BENIN
39
CHAPITRE III : ANAYSE ECONOMETRIQUE
44
3-1 ESTIMATION DU MODELE 1
44
3-2 ESTIMATION DU MODELE 2
49
3-4 RECOMMANDATIONS
54
CONCLUSION
56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
58
ANNEXE
i
TABLE DES MATIERES
ii
INTRODUCTION
Durant les deux décennies précédentes,
l'environnement économique des pays à faible revenu,
particulièrement ceux de l'Afrique, furent marqués par une crise
de la dette extérieure très élevée qui de nos
jours, continue à demeurer un obstacle majeur pour atteindre les
Objectifs du Développement pour le Millénaire (OMD). Par
railleurs, cette crise de la dette extérieure élevée
reste-t-elle encore dans les débats des hommes politiques et de
l'opinion publique à travers le monde comme étant l'un des
principaux facteurs contribuant à restreindre ou limiter le
développement économique des pays pauvres.
En effet, les pays en développements ont
bénéficié des prêts très élevés
combinés parfois avec de faveur qui en principe, pouvait permettre leur
développement en accroissant les investissements pour
accélérer une croissance durable. En revanche, il s'est fait
constater au début des années 80 que les ratios d'endettement
atteignaient des niveaux insoutenables à telle enseigne que le
remboursement de la dette devenait pratiquement impossible. D'ailleurs,
l'ensemble de la dette extérieure des pays pauvres estimés
à 37,4 % de leur Produit Intérieur Brut (PIB) cumulés fut
multipliés par quatre durant ces seules 20 dernières
années (dette et développement, 2002). Ainsi, bien que les
remboursements de la valeur actualisée nette (VAN) sur les obligations
ne soient virtuellement pas possibles, ceux-ci pourraient
sévèrement contraindre les performances économiques des
pays endettés. Surtout que les ressources transférées au
titre des services de la dette atteignent des proportions vraiment
élevées par rapport aux capacités de financement et aux
besoins de financement de ces pays, c'est-à-dire que ces services de la
dette privent leurs populations à la satisfaction de leurs besoins
fondamentaux en compromettant leur épanouissement et
développement. Face à cette situation, le FMI et la Banque
Mondiale ont lancé l'Initiative HIPC (Heavily Indebteb Poor Coun- tries)
ou PPTE (Pays Pauvres Très Endettés), dont le but visé est
de créer les conditions pour que les pays continuent de
bénéficier de financements extérieurs pour leur
développement sans accumulation d'arriérés. Ainsi,
l'initiative PPTE a pour objectif de rendre soutenable la dette des pays
pauvres très endettés, dans une dynamique de redéploiement
des dépenses publiques en faveur des secteurs sociaux, et de
créer les conditions favorables à la croissance
économique. L'objectif fondamental est de reconstituer la
capacité productive des pays traités dans une logique de
développement durable.
Au-delà de l'optimisme qu'inspire l'économie
béninoise qui a renoué avec la croissance, à la faveur des
réformes entreprises au cours des années 1990, le Bénin ne
pourra arracher à la pauvreté une partie importante de sa
population sans accélérer sa croissance. L'incapacité de
l'économie béninoise à atteindre un taux d'au moins 7 %,
minimum nécessaire pour réduire la pauvreté, a
amené les autorités à poser la problématique de
l'accélération de la croissance. A cet effet, plusieurs facteurs
ont été identifiés comme ne répondant pas aux
exigences d'une croissance accélérée : la faible
productivité des facteurs, le manque de crédibilité du
système juridique, la faiblesse de ressources allouées à
l'économie nationale etc (DSRP). Afin de remédier à cette
insuffisance de ressources, le Bénin s'est tourné vers
l'endettement extérieur pour suppléer au déficit des
ressources internes.
Mais aujourd'hui, la question se pose de savoir si la vertu
dévolue au financement extérieur a joué dans le cas du
Bénin. Beaucoup de travaux ont abouti à la
nécessité d'alléger la dette extérieure du
Bénin, condition nécessaire pour un véritable
décollage économique : les différents passages au Club de
Paris et l'admission du Bénin au titre de l'initiative PPTE en sont des
émanations concrètes.
De l'analyse précédente, il s'avère que
les niveaux insoutenables de la dette extérieure des pays pauvres sont
le symptôme d'un problème beaucoup plus important à savoir
la faiblesse de la croissance économique. Ainsi, la préoccupation
de notre étude intitulée « DETTE EXTERIEURE ET
FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU BENIN » consiste
à Analyser le rôle de la dette publique dans le
développement économique du Bénin.
Le document s'articulera autour de trois chapitres. Le premier
est consacré au cadre théorique et à la
méthodologie de la recherche. L'étude de la dette
extérieure du Bénin fera l'objet du deuxième chapitre.
Enfin le troisième et dernier chapitre conduira à
l'élaboration de modèles économétriques pour
évaluer l'impact de la dette extérieure sur le
développement économique et sur l'investissement avant d'aboutir
aux recommandations de politiques économiques qui en
découleraient.
CHAPITRE I : CADRES THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
CHAPITRE 1: CADRE THÉORIQUE ET
MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
1-1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET
HYPOTHESES DE L'ETUDE
Dans cette partie, nous mettons l'accent sur les
différents problèmes que soulève la dette
extérieure avant de préciser non seulement les objectifs que nous
nous fixons à travers ce travail mais aussi les hypothèses y
afférentes.
1-1- 1
Problématique
Il est important pour un pays d'emprunter à
l'étranger afin d'ajuster la croissance économique. Cette
possibilité d'emprunt procure de vastes perspectives, mais cela peut
aussi exposer le pays à de graves dangers. A la base de toute
théorie d'endettement, la capacité de remboursement du pays
endetté et le seuil de l'endettement insupportable s'y trouvent. La
contrainte du remboursement ne se justifie que si elle n'est annexée au
taux de croissance de l'économie, à un ajustement des structures
économiques par choix des investissements productifs qui permettent par
le truchement de l'accroissement des exportations, le paiement du service de la
dette en devise. Ainsi compris, l'endettement favorise le développement.
Un autre thème relatif à l'économie de l'endettement
étudie l'inter-indépendance entre le financier et
l'économique ; c'est à dire la logique d'endettement
relève d'une approche différente de celle du crédit. Dans
l'économie traditionnelle du crédit, une institution recourant
à ce mode de financement est tenue au remboursement du prêt selon
les conditions des coûts, de calendrier et de durée initialement
prévue dans les clauses d'endettement. Par contre, il y a rupture
réelle provoquant l'arrêt brutal de crédit et
l'effondrement des échanges internationaux si les clauses ne sont pas
respectées. Or l'économie d'endettement assure la
continuité réelle des liens économiques à l'aide de
la flexibilité et la globalité du système financier
international apparaissant à travers les mécanismes
d'endettement. Cela étant, si l'endettement assure la continuité
réelle des échanges internationaux, il ne présente pas
forcément leur chance de réussite. Il y a une relative
indépendance entre les conditions financières de l'emprunt et la
rentabilité économique de l'investissement financé par
l'endettement (GANIASSE E.1994).
D'autres contraintes notamment celles des
liquidités et de solvabilité sont également dissociables
difficilement au cours des mécanismes de l'endettement. A ajouter la
conditionnalité exprimant une limitation d'ordre endogène comme
les contraintes de liquidités et de solvabilité mais d'ordre
exogène, déterminés par des distorsions structurelles.
Elle se présente comme un processus d'ajustement qui modifie à la
fois le comportement des créanciers et du pays endetté.
Dans les pays en voie de développement (PED) comme
ailleurs, la mobilisation des ressources financières est une condition
nécessaire de tout processus de développement. C'est dans ce
cadre que, dès le lendemain de leur indépendance, les pays
africains dans la perspective de parvenir à un développement
économique et social se sont rendu compte que les infrastructures
d'équipement et de production déjà en place étaient
insuffisantes pour amorcer un quelconque décollage économique.
L'écart entre le besoin d'investissement nécessaire et les
ressources disponibles était énorme. C'est pourquoi, la plupart
ont dû se baser sur un fort endettement qu'ils doivent désormais
gérer, l'augmentation des besoins ayant très vite
dépassé les capacités de financement. Le
phénomène de l'endettement est une conséquence naturelle
des activités économiques. Il vient du fait que certains pays ou
institutions ont des excédents financiers et d'autres des besoins de
financements. L'endettement permet donc à un pays d'investir des
capitaux au-delà de ses propres disponibilités financières
en empruntant des excédents de capitaux (Klein, 1994). La dette ainsi
créée est supposée générer la croissance et
le développement. Mais pour générer des ressources et
pouvoir rembourser l'emprunt, cette dernière doit être
utilisée de manière efficace et dans des secteurs productifs.
Encouragés par un contexte favorable (croissance
rapide et taux d'intérêt peu élevés), les pays en
voie de développement ont été amenés à avoir
recours à de nombreux emprunts auprès des institutions
financières. La dette leur permettait de réaliser des taux de
croissance élevés (Baïlo, 2007). Mais vers la fin des
années 1970, l'environnement international a changé et
n'était plus favorable en raison notamment de la chute des prix des
matières premières (entraînant ainsi la baisse des recettes
d'exportations), de la hausse des taux d'intérêt, de la
fluctuation des taux de change et de la détérioration des termes
de l'échange. Cependant, les pays en voie de développement ont
continué à s'endetter sans pour autant changer leur politique
intérieure en matière d'emprunt. Les capitaux empruntés
servaient de moins en moins à financer les investissements, mais
couvraient surtout les déficits de la balance courante et les
déficits budgétaires. L'évolution de la dette de
l'ensemble des PVD dans le temps montre donc que l'endettement a
été causé davantage par des raisons qui émanent de
facteurs purement financiers que par un vrai besoin de financement des
transferts de l'investissement productif. La résultante est un ensemble
d'augmentations successives du montant de la dette. La dette extérieure
a donc pris de l'ampleur et le cercle vicieux de l'endettement s'est
installé. C'est ainsi que la dette extérieure des Pays en voie de
développement a été multipliée par cinq passant de
500 à 2 500 milliards de dollars entre 1980 et 2000. Quant à la
dette africaine, elle a été multipliée par 3.4 passant de
60 à 206 milliards au cours de la même période (selon la
Banque Mondiale). Le Bénin, n'échappera pas à cette crise
de l'endettement, et a vu le stock de sa dette multiplié par 3,41
passant ainsi de 267 à 910,5 millions de FCFA entre 1985 à
2000. Il est à rappeler que l'essentiel des ressources
extérieures du Bénin, provient aujourd'hui des dons au titre de
l'aide publique au développement et le reste composés d'emprunts
dont le remboursement pose problème car il faut assurer le service de la
dette malgré le faible niveau de développement. Le poids de la
dette aggravé par la pauvreté freine ainsi tout effort de
développement.
Cependant, vers la fin des années 90, la campagne
« Pour l'an 2000, annulons la dette » ayant connu un succès
extraordinaire avec la plus grande pétition jamais
réalisée auparavant (24 millions des signatures ont
été recueillies) a permis d'obtenir des mesures
d'allégement des dettes par les principaux bailleurs des fonds (Alain K.
B, 2005). Par conséquent, les institutions de Bretton Woods (Fonds
Monétaire International et Banque Mondiale) aussi bien que les
créditeurs bilatéraux ont apporté au traditionnel
mécanisme d'allégement existant, l'initiative PPTE
renforcé. Cette initiative en faveur des PPTE fournit une assistance
conditionnelle se rapportant à des politiques économiques
d'ajustement et quelques critères de performances afin de permettre aux
pays éligibles de bénéficier d'un allégement de
l'ordre de 80% de la VAN, et ainsi rendre la dette à un niveau
soutenable. Et avec les ressources qui devraient être remboursées
au service de la dette, les pays éligibles devront alors élaborer
des stratégies dans un document (DSRP) pour réduire la
pauvreté et relancer la croissance économique. Le fardeau de la
dette publique, malgré les allègements, constitue une entrave au
développement des pays pauvres avec la coexistence de plusieurs facteurs
déterminants tels que la faiblesse du niveau de l'épargne, la
situation critique de la balance des paiements ainsi que les faibles taux de
croissance économique. L'émergence, dans ces pays de
sérieux problèmes de service de la dette extérieure au
cours des années 80, a mis en lumière les conséquences
potentiellement catastrophiques d'un excès d'emprunts pour leurs
économies. Ainsi, l'inaptitude à appliquer une politique
d'endettement compatible avec la capacité de service de la dette
perturbe les mouvements des capitaux, ce qui peut nuire à la croissance
et à la stabilité de l'économie, notamment dans un
contexte d'une augmentation massive de la proportion des capitaux
privés. Une gestion cohérente de la dette publique doit s'appuyer
sur des politiques macroéconomiques appropriées et sur des
emprunts extérieurs prudents.
Au Bénin, le retournement des conjonctures
économiques au début des années 80, dû à
l'aggravation du déficit de la balance des paiements et
l'accélération de la croissance de la dette, a
entraîné une situation critique entre 1994 et 1996 essentiellement
au niveau de la capacité réelle de l'économie à
faire face à la demande du financement extérieur ainsi qu'au
niveau de la soutenabilité de ses dettes. L'encours de la dette totale
rapporté au PIB, de 49,9% en 1990 est
passé, sous l'impact de la dévaluation, à 70,8% en 1994
pour retomber à 17,8% en 2007. Cependant on remarquera qu'avec
l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (IPPTE) ce
ratio se situe en dessous de 50% depuis 2002. Quant au service de la dette
rapporté aux exportations, il a connu sensiblement la même
évolution que l'encours passant de 11,9% en 1990 à 16,4% en 1994,
puis 5,1% en 2007.
Au regard de tout ce qui précède, l'on est
amené à se poser un certain nombre de questions à savoir :
1. Quelle est la place de la dette dans le
développement économique du Bénin ?
2. Pourquoi les importants flux financiers obtenus grâce
à l'endettement n'ont pas favorisé le décollage
économique du Bénin ?
1-1-2
Objectifs et Hypothèse de l'étude
Pour mener à bien ce travail de recherche, un certain
nombre d'objectifs et d'hypothèses s'avèrent nécessaires
pour canaliser notre vision afin de nous alléger la tâche.
1-1-2-1 Objectifs de
l'étude
L'objectif général que vise le présent
travail est d'étudier l'effet direct et indirect de la dette
extérieure sur le développement économique du
Bénin. De manière spécifique, il s'agira de:
· Déterminer le lien entre la dette
extérieure et le Développement;
· Analyser l'effet la dette extérieure sur
l'investissement Total.
1-1 -2-2
Hypothèses de l'étude
· La dette extérieure n'a pas favorisé le
développement économique du Bénin
· La dette extérieure a un effet négatif
sur l'investissement total au Bénin
1-1-3
Intérêt du sujet
Notre étude tente de donner, dans la mesure du possible
une réponse d'analyse sur l'importante question si brûlante, qui
concernent les hommes politiques; les Organisations Non Gouvernementales; les
institutions financières et toute les populations pauvres, qu'est
l'impact de la dette extérieure sur le développement
économique du Bénin. Cette étude apportera un
éclairage certain aux responsables politico-économiques, eu
égard aux considérations théoriques et aux
spécificités de l'économie béninoise, sur les
relations qui existent entre le développement économique et
l'endettement extérieur. Elle permettra une meilleure orientation de
leurs décisions dans le sens d'une conduite optimale de la politique
d'endettement du Pays.
1-2 REVUE DE LA
LITTÉRATURE
Dans cette partie, nous nous intéressons d'abord
à la définition des concepts de la dette. Nous passerons en revue
les théories de l'endettement. Ensuite une attention sera portée
sur les études empiriques effectuées par quelques auteurs sur le
sujet.
1-2-1
Définition des concepts
L'objectif de cette section est de définir le concept
de dette publique, sa mesure ainsi que les notions de solvabilité et de
soutenabilité.
1-2-1-1 La dette publique
L'État, dans sa mission régalienne d'offre des
biens et services collectifs, élabore chaque année un budget
(dépenses et recettes prévisionnelles). Le problème se
posant généralement à la suite de l'élaboration du
budget de l'État est celui de son financement. Les difficultés
surviennent lorsque l'État dépense plus qu'il ne perçoit
de recettes. Il naît alors un déficit budgétaire, et pour
le financer, il peut effectuer un emprunt auprès du système
bancaire (banque centrale et banques commerciales). Il peut également
avoir recours à un emprunt public interne (avec l'émission des
titres) ou encore effectuer un emprunt extérieur. On appelle dette de
l'État, l'accumulation des emprunts passés de l'État. La
dette publique quant à elle, est la somme de la dette explicite de
l'État (dette directement contractée par l'État), de la
dette implicite de l'État (dette contractée notamment par les
entreprises publiques, parapubliques, organisations non gouvernementales, les
collectivités décentralisées avec la garantie de
l'État) et de la dette contractée sur l'État (par exemple,
la dette endossée par l'État après la faillite d'une
banque) (Piriou JB, 2003). Les appellations de la dette varient selon l'origine
et le type de créditeurs.
Selon l'origine des créditeurs, on parle
de dette extérieure et de dette intérieure. La dette
extérieure d'un État représente l'ensemble des emprunts
contractés par les pouvoirs publics d'un pays auprès de
créanciers (privés ou publics, bilatéraux ou
multilatéraux) extérieurs et non résidents. La dette
intérieure d'un État quant à elle est l'ensemble des
engagements contractés auprès d'acteurs résidents dans le
pays et exprimés en monnaie locale. On parle de dette privée
lorsque celle-ci est contractée par les agents économiques autres
que l'État, elle peut être intérieure ou extérieure
(Piriou JB, 2003).
Selon le type de créditeurs, on parle de dette
bilatérale ou de dette multilatérale. La dette bilatérale
est l'ensemble des engagements contractés par un État
auprès d'un autre État. Alors que la dette multilatérale
est l'ensemble des dettes contractées par un État auprès
d'un groupe d'États ou d'une Institution Financière
Internationale (IFI).
1-2-1-2 Caractéristiques
du financement extérieur et les principaux créditeurs
Le financement extérieur se présente sous
plusieurs formes: les Aides Publiques au Développement (APD), les dons
et les prêts. L'APD est une assistance financière fournie par une
entité publique (État, organisme public, collectivité
territoriale, etc.) à un pays en développement ou à des
institutions multilatérales, sous forme de dons ou de prêts
à faible taux d'intérêt, dans le but de contribuer au
développement des pays concernés. Les créditeurs sont
divers, parmi ceux-ci, nous pouvons citer: les membres du Club de Paris, du
Club de Londres, les IFI et les pays non membres du Club de Paris.
Le Club de Londres est un comité consultatif
négociant la dette privée des PVD pour le compte des banques
commerciales et qui ne se réunit pas forcement à Londres. Le Club
de Paris quant à lui est un groupe informel (19 pays principaux
créditeurs) des États créanciers les plus riches faisant
partie de l'Organisation de Coopération et de Développement
Économique (OCDE). Le Club de Paris se rencontre de manière ad
hoc, pour négocier la dette contractée ou garantie de
manière bilatérale par des débiteurs publics
(États) auprès de créanciers publics. Créé
en 1956, il compte actuellement 19 pays membres permanents, auxquels peuvent se
joindre ponctuellement, en fonction du cas (du pays) traité, d'autres
créanciers.
Les IFI sont des institutions
multilatérales auxquelles adhèrent des États dans le but
d'harmoniser les relations financières internationales. Elles regroupent
le FMI, la Banque Mondiale, ainsi que les banques et les fonds régionaux
de développement (Banque Interaméricaine de Développement,
Banque Africaine de Développement (BAD), Banque Asiatique de
Développement, Banque Européenne pour la Reconstruction et le
Développement, la Banque de Développement des États de
l'Afrique Centrale...). La Banque Mondiale et le FMI forment le "noyau dur" des
IFI; ces dernières avaient pour mission première de créer
un environnement économique favorable à la reconstruction et au
développement de leurs États membres, en particulier ceux qui
avaient été affectés par la guerre. Parmi les pays
créanciers non membres du Club de Paris, nous pouvons citer: la Chine,
l'Algérie, la Libye, le Koweït (avec le fonds koweitien de
développement), l'Arabie saoudite (avec le fonds saoudien de
développement), la Taiwan, ...
1-2-1-3 Mesure du fardeau de la
dette
Il existe plusieurs façons de comptabiliser la dette
d'un pays. Selon la valeur à laquelle on choisit de se rapporter, on
peut avoir la valeur nominale, la valeur actualisée nette et la valeur
de marché. La valeur nominale (faciale, contractuelle) est la valeur de
la dette au moment où elle a été contractée. La
Valeur Actualisée Nette (VAN) est la valeur actuelle des flux de
remboursements espérés, actualisés au taux
d'intérêt Commercial de Référence (TICR) pour les différentes monnaies. Elle correspond au
montant qu'il faudrait investir aujourd'hui en tenant compte des
intérêts accumulés au taux d'intérêt actuel
pour honorer toutes les échéances de l'emprunt. La valeur de
marché est la valeur d'échange sur le marché de la dette.
Cette valeur d'échange sur le marché est fonction du contexte
économique, politique et financier dans lequel évolue le pays.
Le fardeau de la dette peut aussi être
appréhendé soit par le stock de la dette, soit par le service de
la dette. Ainsi, le service de la dette publique est la somme versée
annuellement par l'État pour le remboursement de sa dette. Cette somme
versée est composée du principal et des intérêts du
capital emprunté. Le stock de la dette est le montant total des emprunts
contractés par un État. Le plus souvent, c'est la VAN du stock de
la dette qui est utilisée pour mesurer le fardeau de la dette d'un
pays.
Notons que la plupart des États ont une certaine
dette, mais l'importance de celle-ci varie d'un pays à l'autre.
L'évaluation du poids de la dette d'un pays devient alors importante.
1-2-1-4 Solvabilité,
soutenabilité
La solvabilité et la soutenabilité sont des
notions permettant de caractériser la situation d'un pays par rapport
à ses possibilités et à sa volonté de respecter ses
engagements financiers, par rapport au remboursement de sa dette.
Ø Solvabilité
La solvabilité caractérise la situation
financière d'un pays capable de faire face à ses engagements,
c'est-à-dire la contrainte budgétaire intertemporelle est
respectée. En d'autre terme, la solvabilité d'un État est
sa capacité à payer totalement sa dette (annuler sa dette
à long terme en respectant les échéances). Le constat de
la non solvabilité d'un État s'accompagne d'une crise des
finances publiques. A titre d'exemple, nous pouvons citer la crise de
l'endettement des pays du tiers monde dans les années 1982. Cependant,
RAFFINOT (1998) pense que la solvabilité est un critère peu
opérationnel, car le moment où le pays devient créditeur
net peut être trop lointain, même dans les hypothèses les
plus favorables. Il estime que dans la pratique, le pays doit continuer
à recevoir des financements extérieurs, à condition qu'il
assure régulièrement le service de sa dette et il traduit cet
aspect sur un plan quantitatif par la soutenabilité.
Ø Soutenabilité
Plusieurs approches sont utilisées pour définir
la notion de soutenabilité. La soutenabilité de la dette
correspond à la situation d'un État dont le paiement du service
de sa dette est assuré sans qu'il ait particulièrement besoin
d'ajuster sa politique budgétaire dans l'avenir. Pour le FMI, la
soutenabilité de la dette est la situation dans laquelle un pays a la
capacité de financer le solde de la balance des opérations
courantes et assurer les obligations du service de la dette sans faillir, sans
solliciter un rééchelonnement, sans accumuler les
arriérés et enfin sans compromettre sa croissance. Selon
RAFFINOT (1998), la soutenabilité se
définit ordinairement par le fait qu'à long terme, un rapport
jugé pertinent entre la dette et un flux de ressources (recettes
publiques, exportations, PNB,...) reste stable. Bref, la soutenabilité
de la dette renvoie à la capacité d'un pays à assurer le
service de sa dette publique sans compromettre les objectifs du
développement à long terme, c'est-à-dire sans contribuer
à la baisse du niveau de vie de la population. La dette publique est
alors réputée soutenable, si son encours est inférieur
à la valeur actualisée des futurs excédents primaires.
Les concepts de dette privée,
intérieure, extérieure, bilatérale, multilatérale
et de dette de l'État facilitent la compréhension de la dette
publique. Le stock et le service de la dette publique mesurent le fardeau
d'obligations d'un pays, tandis que la solvabilité et la
soutenabilité permettent d'analyser la capacité d'un pays
à respecter ses engagements financiers. Toutefois, notons que la
soutenabilité de la politique budgétaire et la
soutenabilité de la dette publique prêtent à confusion.
Cependant, d'une manière générale, la gestion des finances
publiques d'un pays est soutenable si, d'une part, les déficits
budgétaires sont financés par des ressources non inflationnistes
et n'obligent pas l'État à recourir à des financements
exceptionnels pour combler et si, d'autre part, le gouvernement peut
s'acquitter intégralement de ses obligations actuelles et futures au
titre du service de sa dette publique (intérieure et extérieure),
sans recourir à des rééchelonnements, ni accumuler des
arriérés de paiements et sans compromettre sa croissance. Ainsi,
la soutenabilité de la politique budgétaire est plus globale.
Mais seulement, dans la littérature, plusieurs auteurs pour examiner la
soutenabilité de la politique budgétaire appréhendent
plutôt celle de la dette publique.
1-2-2
Cadre théorique
1-2-2-1
théories de l'endettement
Plusieurs théories ont été
développées sur l'endettement d'un pays. Elles vont de la
perception même de l'emprunt public à la capacité
d'endettement d'un pays. L'endettement de l'État n'a jamais fait
l'unanimité chez les économistes. Sa perception varie selon les
écoles de pensée. C'est ainsi que certains économistes
pensent que la dette peut être nécessaire et même efficace
pour le développement d'un pays alors que d'autres rejettent
systématiquement l'emprunt public et pensent que tout emprunt public ne
peut qu'être nuisible pour les agents économiques.
Ø Rejet de la dette publique
(classiques)
Les classiques assimilent
l'endettement public à un report de l'impôt sur les
générations futures et imputent à l'État une
connotation négative. Selon RICARDO (1817), les citoyens voient dans
l'emprunt un impôt différé dans le temps et se comportent
comme s'ils sont contraints de payer un impôt ultérieurement pour
rembourser cet emprunt quel que soit le décalage
intergénérationnel. En d'autres termes, le comportement des
agents économiques est guidé par une anticipation à la
hausse des impôts. BARRO (1989) montre qu'une politique de déficit
budgétaire financée par l'emprunt reste sans effet sur
l'activité économique dans la mesure où les agents ne sont
pas victimes de l'illusion fiscale. Ils anticipent alors une hausse des
impôts destinés à rembourser l'emprunt en constituant une
épargne d'un montant équivalent à l'endettement public.
Pour SMITH (1759), la dette est pernicieuse et ne doit pas être
encouragée. Elle incite le souverain à des dépenses
inutiles et favorise l'irresponsabilité. J.B. SAY (1799) pense qu'il
faut limiter l'emprunt public parce qu'en plus d'alimenter la consommation
publique destructrice de richesse et de valeur, il fait intervenir le paiement
des intérêts. HAYEK (1989) dénonce l'endettement comme
étant une croissance artificielle, fondée sur un investissement
supérieur à l'effort d'épargne de la nation. Des
études empiriques dont celles de KRUGMAN (1988), SACHS (1989), FROOT
(1989) et de CALVO (1989) ont montré que l'accumulation de la dette et
de son service constituent une taxe sur la production future et
découragent l'investissement par l'effet d'éviction. Ainsi, pour
les classiques l'État doit tout simplement assurer sa mission
régalienne à partir des ressources générées
par l'activité économique. Toute intervention de l'État
dans l'économie est source de sous-optimalité et de nuisance.
Aucun déficit budgétaire n'est justifiable et par
conséquent, l'emprunt public n'est pas envisageable. Cependant, d'autres
écoles contestent cette pensée et pensent à
l'efficacité du financement par l'emprunt, d'un déficit
budgétaire justifié et maîtrisé.
Ø Nécessité de la dette publique
(Keynésien et HARROD-DOMAR)
Contrairement aux classiques, les
keynésiens pensent que l'endettement public en général
n'entraîne pas de coûts ni pour les générations
présentes, ni pour les générations futures du fait des
nouveaux investissements qu'il génère. Ils pensent que le
principe de l'équilibre budgétaire ne doit pas toujours
être respecté. Un déficit budgétaire justifié
et maîtrisé peut être un facteur de relance
économique, de lutte contre le chômage: stimulation de la demande
et/ou de la consommation globale (infrastructures), qui par le biais de l'effet
multiplicateur, sont capables de promouvoir une croissance durable. Dans cette
approche, l'endettement public favorise la relance de la demande qui par son
effet accélérateur, entraîne une augmentation plus que
proportionnelle de l'investissement qui provoque à son tour une hausse
de la production, permettant ainsi de créer les emplois et de lutter
contre la pauvreté.
Selon HARROD et DOMAR, il peut toujours y avoir
croissance. Un État, pour atteindre le taux de croissance garanti, peut
être amené à créer un déficit
budgétaire et le financer par un emprunt extérieur. En effet,
l'hypothèse de base du modèle de croissance de HARROD et de DOMAR
est qu'il n'y a pas de croissance si un pays n'investit pas et le taux de
croissance de la production est une fonction croissante du capital.
1-2-2-2 Les mobiles de
l'endettement extérieur
Un pays emprunte à l'étranger pour substituer ce
qui manque chez lui afin d'atteindre le stade du développement.
D'où, principalement, nous pouvons avoir trois motifs qui font qu'un
pays puisse emprunter à l'étranger :
ü Pour financer un haut niveau d'investissement;
ü Pour lisser les fluctuations de la consommation en cas
de la baisse du revenu;
ü Pour échapper à un ajustement face aux
déséquilibres intérieurs ou extérieurs.
Ø Le financement de
l'investissement
Les auteurs sont d'accord qu'un pays
renfermant un potentiel d'investissement productif ne fournisse pas
forcément pour autant un niveau très suffisant d'épargne
intérieure pour financer cet investissement. D'où
l'épargne extérieure peut bien remplacer et redynamiser
l'investissement intérieur en donnant lieu à une
accélération rapide de la croissance économique. Partons
de l'identité suivante :
S - I = X - M = - Sex
Dans laquelle
S désigne l'épargne
intérieure,
I l'investissement,
X - M le solde du compte courant de la
balance des paiements
Sex l'épargne extérieure.
Il est remarqué qu'à l'emprunt de
l'épargne extérieure (accumulation de la dette extérieure)
correspond un déficit de compte courant. Si le déficit courant
provient d'un niveau d'investissement élevé, emprunter à
l'étranger va permettre au pays d'augmenter sa croissance.
Cependant, la relation négative entre épargne
intérieure et extérieure pose moins de problèmes si on ne
limite pas le rôle des capitaux étrangers à accroître
l'investissement et prendre en considération leur intervention comme
instrument d'allocation efficiente inter temporelle de la consommation (Dette
& Developpement (2002)). Supposons qu'un accroissement de l'aide
étrangère au profit d'un pays bénéficiaire soit
investi, cela va augmenter le potentiel de la consommation future tout en
laissant la consommation présente au même niveau initial.
Toutefois, il reste le problème structurel du résultat à
long terme, c'est à dire voir comment l'appel régulier des
emprunts extérieurs finit par relâcher les efforts du pays
emprunteur et par le rendre dépendant de l'épargne
extérieure (DE VRIES (1988)).
Ø Le lissage des fluctuations de la
consommation
Théoriquement un déficit du compte courant peut
résulter des chocs exogènes négatifs à savoir:
ü Une dégradation des termes de
l'échange;
ü Une récession chez les principaux
partenaires;
ü Une catastrophe naturelle (calamité).
Évidemment, ces chocs donnent lieu à une baisse
du revenu. Ainsi, pour remédier à ces problèmes, un pays
peut soit réduire ses dépenses de sorte que la somme de la
consommation et de l'investissement (absorption) baisse proportionnellement
avec le revenu. Dans ce cas, il n'y a pas dégradation du compte courant,
soit contracter une dette extérieure pour maintenir le niveau
d'absorption. Du moins, du moment où cette baisse du revenu n'est que
temporaire, le pays sera convié à contracter une dette
extérieure. Cependant, s'il faut retourner à l'identité
ci-haut, nous constatons que le déficit du compte courant provient d'une
baisse temporaire de l'épargne que le pays peut résoudre d'une
manière provisoire en empruntant à l'étranger. Toutefois,
une diminution des réserves que l'on pense parfois temporaire peut
s'avérer durable que prévu.
Par exemple, nous imaginons une économie soumise
à une forte instabilité de ses recettes d'exportation, si elle ne
bénéficie pas d'aide étrangère, le problème
d'une baisse de ses exportations est résorbé par une
réduction des dépenses, et par conséquent de la
consommation domestique. Si par contre, cette économie tire avantage des
capitaux étrangers, ces fonds vont être utilisés pour
permettre une allocation efficiente de la consommation, en transférant
la consommation des années de surplus d'exportation vers celle des
années d'exportation inférieure au trend. D'où, dans ces
périodes d'insuffisance d'exportation, où l'épargne
intérieure baisse, l'apport à l'emprunt à
l'étranger augmente et voit suppléer la chute de la consommation
(GANIASSE, E (1994)).
Ø Pour éviter les
ajustements
En ce qui concerne les ajustements, nous
pouvons dire qu'un déficit du compte courant insoutenable doit faire
l'objet d'un ajustement par des changements des politiques économiques.
Du reste, après avoir analysé les mobiles de l'endettement
extérieur, la théorie suggère toutefois que les emprunts
extérieurs ont un impact positif sur les investissements et la
croissance à un certain seuil car au-delà, l'impact va devenir
négatif.
Donc, un niveau élevé de la dette
extérieure ou le surendettement extérieur provoque des effets
pervers sur la croissance économique et entrave les performances
économiques.
1-2-2-3 Efficacité de la
dette extérieure
Contrairement aux idées développées,
certains économistes s'interrogent plutôt sur la capacité
du financement extérieur à développer un pays (puisque si
un pays s'endette, c'est nécessairement pour concrétiser ses
projets de développement). Autrement dire, ils se demandent si le
financement extérieur entraîne un effet de levier ou de massue
pour un pays. Aujourd'hui, cette question est loin de faire l'unanimité
chez les économistes. En effet, le débat historique qui a
opposé les partisans d'un financement extérieur enrichissant et
d'un financement extérieur appauvrissant a pris dans les années
80, une dimension nouvelle.
Pour les uns, notamment les radicaux, le financement
extérieur ne peut être qu'appauvrissant pour l'économie
réceptrice puisqu'il n'est rien d'autre qu'une manifestation nouvelle de
l'impérialisme au stade suprême du capitalisme en
développement dans un état de perpétuel asservissement.
Pour les libéraux, le financement extérieur est la manifestation
de l'esprit de solidarité des pays dits développés qui
mettent généreusement à la disposition des pays en
développement des capitaux pouvant leur permettre de combler à la
fois leur déficit d'épargne et de développement, et de les
hisser ainsi sur la voie royale de la croissance économique et du
développement.
Entre les deux idées diamétralement
opposées, un courant intermédiaire établit une relation
empirique entre le financement extérieur, l'épargne nationale et
la croissance économique. Les relations économétriques
testées montrent que dans bon nombre de PVD, le financement
extérieur peut être considéré comme nuisible
à la croissance et au développement dès lors qu'il exerce
une influence négative sur le taux d'épargne et développe
au niveau des populations du Sud une propension élevée à
la mendicité et à l'assistance internationale.
Toujours est-il que les PED ont besoin de
financement pour assurer leurs investissements. Depuis les
indépendances, il est noté que l'épargne nationale est
faible dans ces pays alors contraints de recourir aux emprunts
extérieurs. Ainsi, le problème de l'endettement surtout pour les
PVD peut plutôt se poser en termes de capacité d'endettement.
1-2-2-4 Les effets du
surendettement extérieur sur l'économie
Il est important de signaler que le niveau tolérable et
raisonnable de la dette extérieure est voué à avoir des
effets positifs sur la croissance comme dit ci haut ; par contre, il est
pratiquement visible qu'un niveau très élevé du stock de
la dette conduit nécessairement à baisser la croissance. Donc,
l'accumulation par un pays d'une dette très élevée risque
de le mettre dans une situation où il ne pourra plus être capable
de rembourser les emprunts passés, ce qui aura un effet dissuasif sur
les créanciers et les investisseurs potentiels. Alors, si les
coûts élevés des taxes du service de la dette ne sont pas
internisés, cela peut provoquer une baisse de croissance avec la fuite
des capitaux (KRUGMAN (1989)). Cette thèse est connue sous le nom de la
théorie du surendettement ou la thèse du fardeau virtuel de la
dette ou encore Debt overhang. En effet, si le niveau de la dette d'un pays
peut vraisemblablement dépasser la capacité de son remboursement,
le service prochain de la dette va être une fonction croissante du niveau
de production de ce pays. Par conséquent, le taux de rendement
d'investissement intérieur va faire face à une taxe
élevée marginale par les créanciers étrangers, et
les nouveaux investissements nationaux et étrangers vont être
découragés ainsi que la croissance économique. Par
ailleurs, le surendettement ralentit la croissance en haussant l'incertitude
des investisseurs quant aux moyens auxquels le gouvernement peut recourir pour
acquitter les cours des obligations du service de la dette. Si le volume de la
dette extérieure augmente, les investisseurs peuvent craindre que le
gouvernement ne finance les obligations du service de la dette par des mesures
génératrices des distorsions par exemple en accroissant
rapidement la masse monétaire (cause directe de l'inflation). Ainsi,
dans cette situation, les investisseurs privés peuvent craindre d'y
venir, et s'ils investissent, il y a de forte chance pour qu'ils retiennent des
projets qui offrent un rendement rapide et non des projets de longue
échéance pouvant accroître la croissance durable. Encore,
cette situation peut rendre le gouvernement moins enclin à
procéder à des réformes structurelles et fiscales
importantes s'il s'attend à ce que ces dernières vont profiter
aux créanciers étrangers (CLEMENTS et AL (2003)). Et pourtant ces
reformes peuvent affermir la croissance économique du pays et la
situation des finances publiques car si sa situation financière
s'améliore, il est inévitable que ces créanciers
extérieurs le poussent à payer ce qu'il leur doit. Cette
théorie de debt overhang peut également avoir plusieurs
implications puisque le comportement des agents économiques va
être guidé par une anticipation à la hausse des
impôts. De plus, un niveau élevé de la dette
extérieure peut aussi entraver l'épargne et l'investissement. A
son tour, la grande corrélation entre l'épargne et
l'investissement, l'accumulation du capital humain et la croissance
suggère qu'une charge élevée de la dette extérieure
peut contraindre de façon drastique le taux de croissance et limiter les
améliorations des niveaux de vie. Du moins, la théorie
suggère pour des raisons évoquées ci haut que les emprunts
extérieurs, au-delà d'un certain seuil ont des effets pervers sur
la croissance économique. Cela signifie que les emprunts
supplémentaires vont décroître la probabilité de
remboursement. Par conséquent, si le pays commence à avoir du mal
à obtenir des prêts, il va lui devenir plus difficile d'accumuler
du capital, ce qui revient à ralentir la croissance. Ainsi, la relation
entre la valeur faciale de la dette et l'investissement peut-être
représentée par une sorte de courbe de Laffer de la dette.
Enfin, le service de la dette comprenant les
intérêts et les amortissements, peut potentiellement affecter la
croissance en évinçant l'investissement privé ou
altérant la composition des dépenses publiques. Ceteris paribu,
un service élevé de la dette peut accroître les
déficits budgétaires réduisant ainsi l'épargne
publique; peut aussi élever le taux d'intérêt ou même
évincer le crédit disponible pour les investissements
privés refroidissant la croissance. Il a des effets pervers sur la
composition des dépenses publiques en se servant les montants des
ressources disponibles pour l'infrastructure et le capital humain avec effet
négatif sur la croissance.
En somme, le surendettement extérieur constitue une
véritable entrave pour l'économie des pays en
développement surtout africaine ; d'où il y a eu des initiatives
instituées par la communauté internationale pour résorber
à cette situation de surendettement.
1-2-2-4 Endettement public et
performances macroéconomiques
Il est utile de faire une distinction entre les
conséquences d'une nouvelle accumulation de dette extérieure et
les conséquences d'une dette extérieure existante sur
l'efficacité des politiques macroéconomiques. L'accumulation de
dette extérieure (notamment aux fins des dépenses
intérieures) dans des conditions de taux de change fixe tend à
affaiblir la régulation monétaire en influant directement sur la
masse monétaire. Cet effet s'observe en particulier dans les pays
débiteurs qui ne disposent pas des moyens appropriés pour
stériliser l'impact des entrées de capitaux sur la masse
monétaire. Même si les effets sur la masse monétaire et sur
le revenu finiront à terme par renverser la tendance initiale à
l'expansion monétaire, ce processus de correction découle de
l'expansion monétaire elle-même, et perturbe la stabilité
à court terme du taux de change. L'ampleur de cette perturbation
dépend du cadre temporel et de l'intensité des flux par rapport
à la taille de l'économie. Ainsi, pour maîtriser
entièrement les conséquences des emprunts extérieurs sur
l'expansion monétaire, il faudrait renoncer à l'engagement en
faveur d'un taux de change fixe ou imposer des limites aux mouvements de
capitaux.
Un endettement élevé peut
également nuire à la politique monétaire, en particulier
lorsqu'on procède au refinancement d'une dette extérieure
importante ou à la correction d'un taux de change
désaligné. La présence de tels facteurs signifie que des
variations du taux de change peuvent avoir des incidences importantes sur le
bilan des entreprises et des sociétés financières. En
particulier, une dévaluation de la monnaie peut rendre ces entreprises
techniquement insolvables sous l'effet de la hausse de la valeur de la dette
extérieure en monnaie nationale. Cette solution est parfois
nécessaire et utile, en particulier dans les pays où les
entreprises se sont mises en situation financièrement vulnérable
pour avoir compté sur une monnaie surévaluée. Dans la
mesure où ces entreprises utilisent des facteurs importés, leurs
coûts d'exploitation risquent d'avoir été réduits
artificiellement par cette surévaluation. La dévaluation de la
monnaie met un terme à ce processus et impose une discipline
économique salutaire. Toutefois, les autorités craignent les
effets possibles de cette mesure sur les entreprises nationales et leur
réticence à pousser ces dernières à la faillite
pourrait les conduire à surseoir à la correction du
déséquilibre du taux de change. C'est ainsi que l'existence d'une
dette extérieure importante limite l'application des politiques
macroéconomiques.
Une dette extérieure importante réduit
également la souplesse de la politique budgétaire. Comme il est
impossible de réduire les paiements d'intérêts, en
particulier dans les situations où on procède à une
correction du taux de change, l'ajustement à un impact plus
sérieux sur les dépenses intérieures, y compris celles
effectuées pour les biens non échangeables, ce qui provoque du
chômage. Compte tenu des difficultés inhérentes à la
mobilisation des recettes et à la réduction des salaires, les
corrections prendront vraisemblablement la forme d'un gel des salaires, d'une
hausse de la dette intérieure, ou d'une activation de la planche
à billets, nuisant ainsi sérieusement à la
compétitivité nécessaire pour améliorer l'aptitude
à assurer le service de la dette. La contradiction entre
l'amélioration de la compétitivité et le maintien d'un
budget équilibré est plus sérieuse en conditions
d'endettement public élevé (Dornbusch, 1993). Ainsi, l'existence
d'obligations importantes en matière de service de la dette tend
à perpétuer la surévaluation de la monnaie et les
déficits budgétaires importants.
C'est pour corriger ces effets que la
théorie s'est préoccupée du lien étroit qui existe
entre endettement et performances économiques. Premièrement, le
paiement du service de la dette (dans le présent comme dans le futur)
peut réduire l'investissement (courant et futur) et par la suite la
croissance économique. Pour Peter Wickam « la croissance est
tronquée dans le présent, si le fardeau de la dette affecte le
flux courant de ressources disponibles pour le pays ; dans le futur un
taux élevé de ressources destinées au paiement du service
de la dette décourage l'investissement.» Deuxièmement, le
fardeau de la dette comme paiement de son service ainsi que son
rééchelonnement peut affecter l'environnement politique en
vigueur et pervertir les politiques économiques.
1-2-3
Études empiriques
Toutes les études effectuées sur un panel de
pays telles que les études de B. Eichengreen et de R. Portes (1986),
Elbadawi et al. (1996), Patillo et al. (2004), Clemens et al. (2003), ont
toutes constaté que l'endettement excessif a un effet négatif sur
le taux de croissance. Les travaux de Barry, E. et de Portes, R. (1986) se sont
intéressés à l'identification des déterminants du
stock de la dette d'une trentaine de pays à un moment donné de
leur économie. Ils ont abouti à la conclusion selon laquelle
l'endettement excessif et le défaut de paiement tendent à
réduire le taux de croissance réelle et la
crédibilité de l'Etat. Elbadawi et al. (1996) ont confirmé
l'effet du surendettement sur la croissance économique au niveau de 99
pays en voie de développement et ont tenté d'identifier le canal
par lequel l'endettement agit négativement sur la croissance. Pour cela,
ils ont identifié trois canaux de transmission des impacts de la dette
sur la croissance. Il s'agit de l'effet de la dette sur la croissance, l'effet
de la dette sur la liquidité en raison de la ponction due sur le service
de la dette et enfin l'effet de la dette (de manière indirecte) sur les
dépenses du secteur public et des déficits. L'étude a
conclu que c'est l'accumulation de la dette qui a un impact négatif sur
la croissance.
Hansen (2001), quant à lui, tient compte des
spécificités de financement des pays pauvres en analysant
l'impact de l'interaction entre l'aide au développement et la dette
extérieure sur la croissance de 54 pays en développement en
mettant en évidence l'existence d'une courbe de Laffer de l'aide.
D'après lui, cet impact négatif de la dette serait assez
important dans les pays dépendant fortement de l'aide
extérieure.
Yapo (2001) trouve dans une étude empirique que le taux
de croissance du PIB évolue dans le sens contraire de l'endettement en
Côte d'ivoire. Donc, un taux de croissance économique assez
élevé réduit les opportunités d'endettement ; ce
qui l'amène à la conclusion selon laquelle les performances
macro-économiques ont tendance à limiter dans une certaine
proportion les contraintes liées aux besoins en capitaux
extérieurs. Quant à Clemens et al. (2003), ils ont estimé
un modèle de croissance en retenant l'hypothèse du fardeau
virtuel de la dette. Ils aboutissent à la conclusion selon laquelle, une
diminution de 6 points du service de la dette en pourcentage du PIB va
accroître le taux d'investissement de 0.75 à 1 point et la
croissance de 2 points. Par ailleurs, ils estiment que si la moitié du
service de la dette est annulée sans hausse du déficit
budgétaire, la croissance augmenterait dans quelques PPTE de 0.5 point
par an. Idlemounden et Raffinot (2005) pensent que la dette extérieure
constitue un fardeau pour une économie. Ils disent que le paiement du
service de la dette tend à évincer les dépenses publiques
menant à une baisse de l'investissement global et son poids futur
décrit par l'encours influerait sur les incitations des agents
économiques privés via l'accroissement de la pression fiscale.
Ensuite, cet effet selon les auteurs, ne va se manifester qu'à partir
d'un certain niveau justifiant ainsi l'annulation partielle de la dette lorsque
ce seuil est dépassé.
Dans une étude complémentaire de 2002, Patillo
et al ont appliqué un modèle de comptabilisation de la croissance
à un groupe de 61 pays en développement et ont constaté
que le doublement du niveau moyen de leur dette extérieure réduit
de près d'un point la croissance tant du capital physique par habitant
que de la productivité totale des facteurs. Partis de la courbe de
LIFFER, leur étude leur a permis de prouver que la dette aurait une
relation en forme de courbe en U inversée avec la croissance. Les
résultats obtenus confirment la thèse du surendettement car ils
trouvent qu'au-delà de 160-170% du ratio de la dette sur les
exportations et 35-40% de la dette sur le PIB en valeur nominale, la dette rend
négative la croissance. S'agissant des études spécifiques
menées au niveau des pays, les avis sont partagés. Pour
Borensztein (1990), le service de la dette est un déterminant essentiel
qui influence négativement l'endettement extérieur aux
Philippines. Il a conclu que l'encours et le ratio du service de la dette sur
exportations ont globalement un effet inverse sur la formation du capital
privé et incitent l'endettement du pays. En analysant le problème
d'endettement de l'Ouganda, Barungi et al. (2000) ont identifié les
problèmes liés à un endettement ainsi que ses implications
sur l'économie du pays. Leur principale préoccupation
étant de savoir si l'économie peut atteindre un taux de
croissance de 5% tout en maintenant un investissement intérieur
adéquat vu la forte dépendance du pays vis-à-vis des
capitaux étrangers. Cette inquiétude se justifie par le fait
qu'une large portion de la dette de ce pays n'est pas éligible au
rééchelonnement. Pour Uzochukwu (2005), l'accroissement des
indicateurs de la dette extérieure notamment le ratio du service de la
dette et celui de l'encours sur exportations constituent la principale cause de
la lenteur de la croissance au Nigeria. Par contre, Wejeweera et al (2005) ont
mis en évidence le lien entre la croissance économique et
l'endettement au Sri Lanka durant la période 1952 -2002 et ont abouti
à des résultats contraires. Ils indiquent que le pays n'a pas un
problème de surendettement et que l'endettement n'est pas le principal
obstacle à la croissance, parce que probablement le stock de la dette
totale n'est pas trop élevé. L'étude de Desta (2005) a
également abouti à la conclusion selon laquelle ce n'est pas le
paiement du service de la dette qui constitue un frein à la croissance
mais plutôt, le taux de change effectif réel et l'inflation. Ces
contradictions peuvent provenir soit de la variabilité des
méthodes utilisées par les économistes
spécialistes, soit des particularités des pays
étudiés.
Toutes ces études nous montrent que la dette
extérieure n'a pas été bénéfique au
développement économique des pays en voie de développement
plus particulièrement ceux de l'Afrique au Sud du Sahara.
1-3 MÉTHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Dans cette partie, il sera question de préciser la
méthode d'analyse, la procédure d'estimation des modèles
et les variables ainsi que les sources des données.
1-3-1
Méthode d'analyse
L'analyse dans le cadre de cette
étude sera basée sur deux modèles
économétriques. Le premier est un modèle de Patillo, C.,
Ricci, L. et Poirson, H. (2004) qui nous permettra de mesurer l'effet direct de
la dette sur le développement économique du Bénin. Ce
modèle, en plus des ratios d'endettement, prend en compte les
déterminants de la croissance. Il s'agit du revenu, des taux
d'investissement, de scolarisation dans le secondaire et de croissance
démographique, de la différence des politiques suivies
(ouverture, solde budgétaire) ainsi que des chocs extérieurs
(termes de l'échange).
Le deuxième modèle est celui de Alain (2005). Il
nous permettra d'analyser effet la dette extérieure sur les
investissements. Dans ce modèle le taux d'investissement est
expliqué par le revenu; l'aide extérieure; le taux d'ouverture;
et les ratios de la dette extérieure. Toutefois, des
modifications ont été apportées à ces
modèles en fonction de la disponibilité des données et des
réalités économiques du Bénin.
1-3-2 Spécification des modèles
Dans le présent travail les modèles
empiriques qui seront utilisés se présentent comme suit:
ü Dans le premier modèle, le développement
économique qui désigne les évolutions
positives dans les changements structurels d'une zone
géographique ou d'une population (démographiques, techniques,
industriels, sanitaires, culturels...), sera approximé par l'indice de
développement humain (IDH) qui sera expliqué
par: le logarithme du PIB (croissance économique);le logarithme de
l'investissement total; le logarithme de la dette en valeur; le logarithme de
l'aide au développement; le taux d'ouverture, le taux de scolarisation
secondaire et le ratio du service de la dette sur les exportations. Ainsi on a:
IDH =F (PIB, LIT, LDET, TO, TSS, LAID,
SDEXP)
La forme linéaire est la suivante :
Avec ai (i=1,.......7) les paramètres a estimé
et å le terme d'erreur
ü Dans le deuxième modèle nous retenons
l'investissement total (public et privé) comme variable expliquée
et le logarithme du PIB et de la dette; le taux d'intérêt; le taux
de change et le taux d'inflation comme variable explicatives. Ainsi on a:
IT=F (LPIB, TINT, LDET, INFL, TCH)
La forme linéaire du modèle se présente
comme suit:
Avec ai (i=1,.......5) les paramètres a estimé
et å le terme d'erreur
1-3-3
Procédure d'estimation
L'estimation des modèles spécifiés se
déroule en plusieurs étapes :
v Identification de l'ordre d'intégration des
séries à l'aide du test de racine unitaire de Dickey et
Fuller
Avant tout traitement économétrique, il
convient de s'assurer de la stationnarité des variables. Une
série chronologique est stationnaire si son espérance et sa
variance restent inchangées dans le temps. En d'autre terme la
série stationnaire ne comporte ni saisonnalité, ni tendance.
Dickey et Fuller (1979; 1981) ont mis au point un test permettant non seulement
de détecter l'existence d'une tendance mais aussi de déterminer
la bonne manière de stationnariser une série.
Le test de racine unitaire indique l'ordre
d'intégration des séries. Il en découle donc qu'une
série est intégrée d'ordre 1 s'il convient de la
différencier une fois avant de la stationnariser. Il est important de
préciser que le choix porté sur le Dickey Fuller Augmented se
justifie par le fait qu'il tient compte du nombre de retard. C'est le test qui
tient compte de l'hypothèse qu'il n'y a aucune raison pour que, à
priori; l'erreur soit non corrélée.
v Test de cointégration à la Engle-Granger
et le modèle à correction d'erreur
L'analyse de la cointégration nous permettra
d'appréhender clairement la relation entre les variables. Les
séries Xt et Yt sont cointégrées si et seulement si: ces
séries sont affectées d'une tendance stochastique de même
ordre d'intégration. Une combinaison linéaire de ces
séries permet de ramener à une série d'ordre
d'intégration inférieure. La cointégration à
l'Engle-Granger est une méthode à double étape:
Etape1: La relation de long terme est
estimée par la méthode des Moindres Carrés Ordinaires
(MCO). Le résidu de la régression est ensuite soumis au test de
Stationnarité. Le processus est intégré si le
résidu est stationnaire. Dans le cas contraire les séries ont des
trajectoires divergentes et n'admettent pas de relation de long terme.
Etape2: Si l'hypothèse est retenue,
on estime le Modèle à Correction d'Erreur (MCE). Engle et Granger
(1987) ont montré à travers le théorème de la
représentation de Granger que toutes les séries
cointégrées peuvent être représentées par un
MCE qui permet de corriger les écarts afin de converger vers
l'équilibre de long terme et en même temps de connaître les
comportements de court terme.
v Test de normalité de Jarque Bera.
Il est utile de vérifier dans un travail
de recherche, la normalité des erreurs surtout pour le calcul des
intervalles de confiance et aussi pour effectuer les tests de student sur les
paramètres. Le test de Jarque de Bera (1984) fondé sur la notion
de Skewness (asymétrie) et de Kurtois (aplatissement), permet de
vérifier la normalité d'une distribution statistique.
v Test de significativité
Les variables explicatives retenues dans le
cadre de l'étude peuvent être non significatives dans
l'explication de la variable dépendante du modèle.
Ainsi à partir du modèle de long terme estimé par
les MCO, la significativité de chacune des variables explicatives est
déterminée par la lecture des probabilités critiques qui
seront inférieures à 5% ou les
« t-Statistic » qui seront supérieurs à 1,96.
Quant à la significativité globale du modèle, elle est
déterminée à travers la valeur prob (F-Statistic) qui doit
être inférieure à 5%.
v Test d'homoscédasticité de
White
Le test d'homascédasticité est utile dans la
mesure où il permet de détecter et de corriger
l'hétéroscédasticité des erreurs.
Plusieurs tests existent pour la détection de
l'hétéroscédasticité mais nous retenons celui de
White. Le test de White est fondé sur une relation significative entre
le carré du résidu et une ou plusieurs variables explicatives en
niveau et au carré au sein d'une équation de
régression.
Le modèle est homoscédastique si la
probabilité est supérieure à 5%. Dans le cas où la
probabilité est inférieure ou égale à 5% le
modèle est hétéroscédastique.
La méthode d'estimation qui sera utilisée
est la méthode des moindres carrés ordinaires. L'estimation des
modèles se fera à l'aide du logiciel Eviews 5. La validation
économique est faite sur la base des signes prévus. La
validation statistique de la qualité globale des
modèles est appréciée par le coefficient de
détermination des modèles et par le test de
Fisher. L'analyse de la qualité globale du modèle
s'effectue à travers le coefficient de détermination du
modèle (R²). Ce coefficient explique la part de l'évolution
de la variable dépendante qui est expliquée par les variables
exogènes. La validation statistique de la qualité individuelle
des variables sera appréciée par la probabilité
associée à chaque variable.
1-3-4
Choix des variables et sources des données
Dans le premier modèle pour analyser l'impact de
la dette sur le développement économique du Bénin, le
développement économique du Bénin sera approximé
par IDH qui témoigne d'une augmentation du bien-être
matériel de la population.
Indice du Développement Humain
(IDH) : est un indice statistique composite,
créé par le Programme des Nations unis pour le
Développement (PNUD) en 1990, pour évaluer le niveau de
développement des pays du monde.
Investissement total (IT); il
représente l'ensemble de l'investissement public et privé.
L'investissement est considéré comme une source de croissance, il
permet d'accroître le capital physique, d'augmenter la production par
conséquent le revenu et donc le bien-être. Il est introduit dans
le modèle pour évaluer l'impact sur le développement.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) :
Il est considéré comme l'un des meilleurs indicateurs
pour apprécier le niveau de croissance économique d'une nation.
Il mesure le comportement économique aussi bien en termes de revenus que
de dépenses. Ainsi, la prise en compte de cette variable permettra
d'appréhender l'impact de la croissance sur le développement
économique.
Le taux de
scolarisation secondaire (TSS) : Ce taux
mesure le développement du capital humain, l'augmentation de la part de
la population active ayant au moins un niveau de scolarisation secondaire est
supposée influer positivement sur la croissance économique,
conformément aux résultats obtenus par les principaux
théoriciens de la croissance endogène (Lucas, 1988 ; Romer,
1990). En effet, une augmentation de la part scolarisée de la population
active, participe au renforcement du capital humain.
Le degré d'ouverture (TO):
L'indicateur de l'ouverture commerciale avec un signe positif est
introduit pour stimuler la productivité à travers les transferts
des connaissances et des bénéfices efficients.
L'Aide Publique au Développement
(AID) : C'est une assistance financière fournie
par une entité publique (État, organisme public,
collectivité territoriale, etc.) comportant une partie don (au moins
égal à 25% du total) et destinée à financer le
développement économique et le niveau de vie des pays en
développement. Il est introduit dans le modèle pour
appréhender son impact sur le développement du Bénin
Le ratio du service de la dette sur exportations
(SDEXP) : Ce ratio montre la
vulnérabilité des engagements dans laquelle le paiement des
engagements au titre du service de la dette est exposé au risque d'une
baisse inattendue des recettes d'exportation. Il doit avoir un signe
négatif pour illustrer l'effet d'éviction.
La dette extérieure
(DET) : qui est l'accumulation des emprunts passés
de l'État. Dans notre modèle nous allons utiliser l'encours de la
dette. D'après la théorie de sur endettement son signe
dépend de son importance.
Tableau 1:
Hypothèses sur les signes des coefficients des variables du
modèle 1
Variables
|
Dénomination
|
Signes attendus
|
Investissement Total
|
LIT
|
+
|
taux de scolarisation secondaire
|
TSS
|
+
|
degré d'ouverture
|
TO
|
+
|
PIB
|
LPIB
|
+
|
service de la dette sur exportations
|
SDEXP
|
-
|
la dette extérieure
|
LDET
|
-/+
|
Aide extérieure
|
LAID
|
+
|
Les variables du deuxième modèle sont:
L'investissement total (IT): Il
représente la variable dépendante dans ce
modèle.
La dette extérieure (DET): Elle
est insérée dans ce modèle pour analyser son effet sur
l'investissement total.
Le PIB : Il est introduit dans le
modèle pour analyser l'impact de la croissance sur l'investissement
total
Le Taux d'intérêt
(TINT) : Il mesure la rentabilité du capital
prêté. Il représente le coût du prêt pour
l'emprunteur, qui verse au prêteur des intérêts
calculés par l'application de ce taux au capital prêté. Il
est introduit dans le modèle pour évaluer son impact sur
l'investissement
Le taux de change (TCH): c'est la valeur
de la monnaie nationale exprimée en monnaie étrangère. Sa
présence dans ce modèle permettra d'appréhender son effet
sur l'investissement total.
Le taux d'inflation (INFL) : L'inflation
est un déséquilibre caractérisé par une hausse
durable cumulative et plus ou moins forte des prix. Cette variable permettra
d'apprécier le pouvoir de l'inflation sur l'investissement total.
Tableau 2:
Hypothèses sur les signes des coefficients des variables du
modèle 2
Variables
|
Dénomination
|
Signes attendus
|
L'investissement total
|
TINT
|
Variable expliquée
|
La dette extérieure
|
LDET
|
+
|
Le PIB
|
LPIB
|
+
|
Le Taux d'intérêt
|
TINT
|
-
|
Le taux de change
|
TCH
|
-/+
|
Le taux d'inflation
|
INFL
|
+
|
Les données faisant l'objet de notre
étude sont annuelles et issues des bases de données des
Institutions internationales (le FMI et la Banque Mondiale), et nationales (La
Caisse Autonome d'Amortissement (CAA), le Ministère de l'Economie
et des Finances (MEF), L'Institut Nationale de la Statistique et de
l'Analyse Economique (INSAE)). Il s'agira ainsi des séries
chronologiques qui couvrent la période 1976-2007, soit 32
observations.
CHAPITRE II: ETUDE DE LA DETTE EXTERIEURE DU BÉNIN
2-1 LES ORIGINES DE LA CRISE DE
LA DETTE DES PED
Tous les pays pauvres n'ont pas connu le problème de la
dette au même moment ; cependant, à la crise de la dette du
Mexique de 1982, pratiquement l'ensemble de pays en développement ont
connu d'énormes difficultés à honorer leurs services de la
dette. Par ailleurs, la dette des PED n'est pas apparue seulement dans les
années 70, la république démocratique du Congo est
née déjà endettée lors de son accession à
l'indépendance héritant des dettes de l'ancienne colonie belge
envers la métropole (RAFFINOT M (1991)). Pour remonter à
l'origine de la crise de la dette, il est important de rappeler que les pays du
sud (pauvres essentiellement) manquent des capitaux et sont obligés d'en
importer. Ce qui s'explique par le fait que leur épargne
intérieur était généralement insuffisant pour
couvrir leurs besoins d'investissement.
Vers les années 60, la plupart de pays pauvres
obtenaient des prêts essentiellement à des taux
d'intérêts concessionnels ou des dons. Et le début des
années 70 va être caractérisé par la fin du
système d'étalon or et l'émergence des taux de change
flottants. Ainsi, ce changement occasionne une baisse du dollar, et donc des
revenus d'exportations des pays pauvres qui sont exportateurs nets et exclusifs
des matières premières et produits bruts dont les prix
étaient libellés en dollar. En 1973, suite à la guerre de
Kippour, les pays de l'OPEP ont multiplié le prix de la baril par quatre
et les recettes pétrolières vont passer de 33 milliards à
108 milliards de dollar américain en un an (CONTE B (2003)). Cette
conjoncture fut très favorable car les exportations des matières
premières ont augmenté, et à la même époque,
les banques privées avaient accumulé des pétrodollars,
donc des capitaux. Ces recyclages des surplus dégagés par les
pays pétroliers se font traduire par une expansion sans
précédent des crédits internationaux principalement vers
les pays du sud à des taux très bas voire négatif.
Lors du second choc pétrolier de 1979,
coïncidant avec la politique monétaire restrictive des États
unis (augmentation leur taux d'intérêt de 4-6 à
20%(CHAVAGNEUX (2001)), les pays du sud vont se retrouver dans une situation
telle que les banques privées ont commencé à
réduire les crédits internationaux entraînant la baisse des
cours internationaux des matières premières.
La modification de la conjoncture qui va avoir des
conséquences importantes sur la situation des pays endettés fut
visible non seulement au niveau des taux d'intérêts mais aussi des
taux de croissance et de change, c'est à dire que la remontée des
dollars entre 1979 et début 1985. Celle-ci a eu un effet double à
savoir la hausse des dettes libellées en dollar mais également
profit de compétitivité pour les économies exportatrices
sur le marché américain.
Par ailleurs, durant la période
précédant la crise, la consommation des importations des produits
intermédiaires et des biens d'équipement augmentaient
considérablement. Pourtant, les importations étaient très
chères en devises, ce qui pouvait ainsi augmenter la dette. Les pays en
développement remboursaient leur ancien emprunt de nouveaux prêts
octroyés ; or avec ce revirement de la conjoncture, c'est à dire
la politique monétaire restrictive américaine, les banques
n'octroyaient plus des crédits. Cela a fait que ces pays se soient
retrouvés dans des situations financières très
préoccupantes ; d'où, la crise de la dette éclate en 1982
lorsque le Mexique se déclare insolvable avec une dette dépassant
les 100 milliards de dollar (RAFFINOT M (1993)). Quelques temps après,
c'est plusieurs dizaines de pays notamment de grands débiteurs
(Argentine, Brésil, Algérie...) qui à leur tour, ont
annoncé leur incapacité à assurer le service de leur
dette. Les déséquilibres apparus dans de nombreux pays en
développement à la fin des années 70 ont le plus souvent
des causes structurelles anciennes. Le poids de la dette extérieure a
aggravé considérablement les déséquilibres de la
balance des paiements et le déséquilibre budgétaire.
Le caractère insupportable de ces
déséquilibres a conduit à la nécessité de
mettre en oeuvre les politiques d'ajustement sous l'égide des
institutions financières internationales notamment le Fonds
monétaire international et la banque mondiale. Les mesures
préconisées par ces politiques visaient essentiellement à
éviter la catastrophe financière.
2-2 INITIATIVES POUR RESORBER LE
SURENDETTEMENT DE PAYS EN DEVELOPPEMENT
Toutes les théories vues ci haut se sont
manifestées pendant les décennies passées et ont
causé ce qu'on a appelé la crise de la dette de 1982 au Mexique
et notamment dans plusieurs pays en développement. Ainsi, divers
mécanismes internationaux ont été mis en oeuvre parmi
lesquels le Plan Brady (1985), les termes de Toronto (1988), les termes de
Londres(1991), les termes de Naples (1995), les termes de Lyon (1996) et enfin
l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) en
1996 et 1999.
Les conditions de Toronto consistent en la réduction du
tiers de la dette officielle bilatérale éligibles, qui est venue
à échéance. Celles de Londres portent sur une
réduction de moitié et celles de Naples, quant à elles,
prévoient un accord de réduction de 2/3 du service de la dette
bilatérale échue en valeur actuelle nette (LARDIC et MIGNON
(2003)).
L'initiative PPTE, conçue au départ par la
banque mondiale et le Fonds monétaire international en 1996 et
améliorée ensuite en 1999, consiste en une remise de la dette des
41 pays à faible revenu et réduit cependant le niveau de leur
remboursement de la dette à un niveau soutenable. Elle requiert
également sous la supervision des institutions de Bretton Woods, que les
pays éligibles présentent une trajectoire des performances de
bonnes politiques économiques, c'est à dire que ces pays doivent
démontrer des antécédents satisfaisants sur le plan de
leur gestion économique tels des programmes de stabilisation
économique, des reformes des secteurs publics et une
réorientation des dépenses publiques en faveur de la
réduction de la pauvreté, de l'éducation, des soins de
santé y compris une croissance durable profitant aux populations pauvres
(MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES (France) (2005)). Dans ce sens, l'initiative
PPTE se déroule en deux étapes principales de trois ans chacune,
à savoir :
1ère étape : constituée
par les bons antécédents énumérés ci haut
pendant 3 ans ; et à la fin de cette performance économique, le
pays va bénéficier de la part du club de Paris, des autres
créanciers bilatéraux et commerciaux d'un accord de
rééchelonnement des flux aux conditions de Naples (67% de la
VAN). Et le pays atteint le point de décision.
Cependant, bien avant le point de décision, une
analyse sur la soutenabilité de la dette est effectuée pour
déterminer l'éligibilité du pays à un
allégement supplémentaire de la dette.
Par conséquent, il y a deux possibilités qui se
pointent :
- Si après analyse, il s'avère que
l'opération aux termes de Naples due au club de Paris est suffisante
pour réaliser la soutenabilité de la dette en 3 ans. Dans ce cas,
le pays va s'avérer dynamique et apte à sortir du processus de
rééchelonnement de la dette et ne bénéficiera pas
d'une aide aux termes de l'initiative.
- Si cette opération aux termes de Naples
paraît insuffisante pour réaliser la soutenabilité de la
dette, le pays peut bénéficier de l'initiative, et dans ce cas,
il pourra solliciter une aide à ce titre, voire même solliciter un
autre rééchelonnement aux conditions de Naples si cela
s'avère nécessaire pour ramener sa dette à un niveau
soutenable.
2ème étape : Pour les pays
réputés admissibles à l'initiative PPTE, le club de Paris
et tous les autres créanciers vont accorder cas par cas des
rééchelonnements des flux aux conditions plus concessionnelles
jusqu'à 80% de la dette admissible. Mais le pays doit encore
établir des politiques judicieuses pendant trois ans toujours sous la
supervision des IBW. Et les bailleurs de fonds, les créanciers
bilatéraux et les institutions multilatérales sont aussi
obligés de fournir une assistance sur la forme des dons et des
prêts sous conditions privilégiées. La fin de la
deuxième étape s'appelle le point d'achèvement ou fin du
processus.
Il est important de rappeler que les fonds
libérés par cette remise doivent être utilisés au
bénéfice des programmes de réduction de la pauvreté
plutôt que sous forme des remboursements. Et ces programmes doivent
être élaborés au travers des documents des
stratégies de réductions de la pauvreté (DSRP), un
processus impliquant des consultations très larges avec les groupements
communautaires et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) ainsi que les
bailleurs des fonds sur les priorités à mettre dans les
politiques publiques ciblées pour réduction de la
pauvreté.
2-3 CARACTERISTIQUES DE
L'ECONOMIE BENINOISE
L'économie béninoise a, dans son
évolution, connu deux systèmes dont le système
d'économie planifiée et celui d'économie de marché.
L'économie planifiée qui a duré de 1972 à 1989 a
été marquée par la centralisation du rôle de
l'État dans les activités économiques, ce qui a
entraîné une mauvaise allocation des ressources, un
développement démesuré du secteur public, une atrophie du
secteur privé, un déséquilibre du budget de fonctionnement
et une banqueroute générale du système bancaire. Le
régime marxiste-léniniste militaire et autoritaire est soutenu
par l'URSS jusqu'à la fin des années 80. Mais en 1989, la
faillite de l'État est consommée. Ainsi à partir de 1990,
années de l'avènement de la démocratie, le pays a
opté pour le libéralisme économique. Depuis cette date, le
Bénin se trouve engagée dans un processus de réformes
économiques et financières, soutenu par le Fonds Monétaire
International (FMI) et la Banque Mondiale (BM). D'importantes réformes
ont été entreprises dans plusieurs domaines. Les modifications du
système de gestion du pays et les réformes économiques
mises en oeuvre au début des années 90 ont contribué au
rétablissement progressif des grands équilibres
macroéconomiques et au raffermissement de la croissance
économique. Ces réformes ont permis d'améliorer le cadre
macroéconomique, d'assainir les finances publiques et d'atteindre un
taux de croissance moyen annuel de 5% entre 1996 et 2001. Ce changement a, bien
sûr eu des effets positifs mais le véritable changement
escompté n'est toujours pas obtenu d'autant plus qu'on assiste à
une dégradation des conditions de vie de la population.
D'une manière générale,
l'activité économique n'a pas toujours suivi les réformes
mises en oeuvre dans le cadre de la promotion d'une croissance soutenue et
durable. Elle continue de subir les effets de l'absence d'un secteur
privé dynamique capable de générer des ressources
susceptibles de résorber le déficit de la balance des paiements
et le chômage. Le taux de croissance du PIB qui est faible et erratique
depuis 1960, est devenu plus forte et relativement stable à partir de
1990 comme l'indique le graphique ci-dessous.
L'économie béninoise demeure largement
tributaire du secteur primaire dont la principale composante est l'agriculture.
Cette dernière participe pour une grande part (39%) à la
formation du PIB. Elle emploie environ 70% de la population active (DPDR,
2001). Le coton est la principale culture d'exportation. Ainsi le coton est la
principale source de revenu en devises et demeure une activité
importante pour le développement économique du Bénin.
L'économie Béninoise est aussi caractérisée par,
une faiblesse du secteur industriel productif (14 % du PIB) ; une forte
dépendance des financements extérieurs (80 % des investissements
publics) et une dépendance de l'extérieur pour ses
approvisionnements industriels, énergétiques, voire agricoles. Le
Bénin est un marché de transit vers les pays de la sous
région (Nigeria, Niger, Burkina Faso et Togo) qui représentent
près de 50 % des importations béninoises.
Graphique 1 :
Évolution de la croissance
Source réalisation de l'auteur
sur la base des données de la DGAE
2-4 ORIGINE ET ETAPES DE
L'ENDETTEMENT EXTERIEUR DU BENIN
Le Bénin a connu toutes les étapes de
l'endettement des pays du Tiers Monde en général et des pays
pauvres très endettés (PPTE) en particulier : l'endettement
extérieur dans les années 70 sur fond de guerre froide,
récession dans les années 80 et ajustement structurel sous la
coupe du FMI et de la Banque mondiale dans les années 90.
Au début des années 70, la stratégie de
développement béninoise consiste à industrialiser le
marché intérieur. Dans ce but, le pays se finance à
l'extérieur et lance trois grands projets : la Société
Sucrière de Savé (SSS), la Société de Cimenterie
d'Onigbolo (SCO) et le Projet Pétrolier de Sémè (PPS),
dont les deux premiers sont réalisés conjointement avec le
Nigéria. Parallèlement, la Banque mondiale financera une
trentaine de projets sous le régime d'alors. C'est le début de
l'endettement extérieur. Comme un peu partout dans le Tiers Monde
à cette époque, l'endettement extérieur du pays reste
limité du fait que les taux d'intérêt des emprunts sont
faibles. Mais lorsque les États-Unis décident de tripler leur
taux directeur en 1979, le choc sur les taux internationaux touche les pays du
Sud nouvellement endettés ; le Tiers Monde se retrouve avec des charges
de remboursement subitement élevées, tandis que les prix des
matières premières qu'il exporte fondent comme neige au soleil
sur les marchés mondiaux. Le Bénin ne fait pas exception : entre
1980 et 1985, le service annuel de sa dette extérieure passe de 20
à 49 millions de dollars, tandis que son produit national brut (PNB)
chute de 1,402 à 1,024 milliards et que le stock de sa dette explose de
424 à 817 millions. Ainsi, le rapport entre le stock de la dette et le
PIB du Bénin passe de 30 à 80% au cours de la première
moitié des années 80
Le pays accumule alors les
arriérés, c'est-à-dire qu'il devient incapable de remplir
ses obligations, et en 1989, année marquée par un déclin
des finances, le Bénin ne se voit proposer une assistance
extérieure qu'à la condition d'adopter un programme d'ajustement
structurel concocté par les experts du FMI. C'est ainsi que le 16 juin
1989, le pays signe son premier plan d'ajustement en échange d'une
facilité d'ajustement structurel renforcé (FASR) de 21,9 millions
de DTS (droits de tirages spéciaux du FMI). Au programme :
réduction des dépenses publiques et réforme fiscale ;
privatisation, réorganisation ou liquidation des entreprises publiques ;
réforme du secteur bancaire ; libéralisation ; obligation de ne
contracter que des emprunts à taux concessionnels (avec un
élément don d'au moins 35%) ; tout à l'exportation
concentrée sur quelques produits de base (cacao, coton, huile de palme,
café) ; etc. Parallèlement, dès le 22 juin 1989, le pays
signe un premier accord de rééchelonnement avec le Club de Paris
(cartel des pays créanciers) pour un montant de 199 millions de dollars
et reçoit un allégement de 14,1% de sa dette. Arrive alors la
transition démocratique qui offre aux populations béninoises
l'espoir de voir enfin leur émancipation s'amorcer.
Symbole des nouvelles relations liant le
Bénin "démocratique" au FMI, à la Banque mondiale et au
Club de Paris, les années 90 vont voir le pays multiplier les passages
devant les experts de Washington et les créanciers bilatéraux
(les cinq principaux créanciers bilatéraux du pays étant
la France, la Norvège, la Belgique, l'Italie et la Grande-Bretagne).
Dès le 1er août 1991, le pays signe un second plan d'ajustement
structurel, suivi le 18 décembre 1991, par la signature d'un nouvel
accord de rééchelonnement avec le Club de Paris. Le 25 janvier
1993, les deux premiers plans d'ajustement sont jugés "bons" par les
experts du FMI et un accord triennal (1993-1995) de facilités
d'ajustement structurel renforcé (FASR) de 65 millions de dollars est
signé, suivi le 21 juin 1993 par un troisième accord de
rééchelonnement avec le Club de Paris (sur un montant de 31
millions de dollars comprenant la dette précédemment
rééchelonnée).
Mais tous ces passages devant les créanciers
n'enrayent en rien la spirale de l'endettement extérieur. Si les
réformes néolibérales suivent leur cours de manière
méthodique, les accords à répétition ne font que
reporter en aggravant les charges de la dette béninoise. La raison en
est simple : d'une part, le pays est asphyxié par le fardeau d'une dette
en croissance continue, à un point tel qu'une des utilisations majeures
des nouveaux prêts est de financer le déficit du pays. C'est
l'effet "boule de neige", par lequel les nouveaux emprunts alourdissent la
dette existante. D'autre part, si les investissements financés par
l'extérieur s'accélèrent, les revenus du pays restent des
plus légers. Aussi, les emprunts extérieurs sont destinés
majoritairement au financement de l'administration et des infrastructures,
c'est-à-dire des secteurs d'investissement à long terme ne
générant pas de revenus immédiats.
2-5 INITIATIVE PPTE ET
ELIGIBILITE DU BENIN
La viabilité de la dette publique extérieure du
Bénin, comme celle de l'ensemble des pays endettés du monde en
développement, constitue une préoccupation majeure; toutefois,
son niveau actuel comparé à la situation de ses voisins,
s'avère encore tolérable. De nombreuses initiatives ont
été tentées pour alléger la dette dont le poids
devenait de plus en plus exorbitant et insoutenable pour la situation
financière de certains pays, mais aussi assombrissant pour l'avenir du
développement humain. Malgré les efforts déployés
et les plaidoyers développés pour amener les bailleurs de fonds
à manifester plus de solidarité, le problème de la dette
est loin d'avoir trouvé des solutions définitives. La plus
récente des solutions préconisées est l'initiative PPTE
(Pays Pauvres Très Endettés) lancée en 1996 pour fournir
une assistance exceptionnelle aux pays éligibles qui suivent des
politiques économiques appropriées pour rendre le niveau de leur
dette soutenable. Son intérêt est qu'elle prend en compte les
crédits d'Aide Publique au Développement appelés
Crédits APD, y compris la dette multilatérale et qu'elle permet
de renforcer les liens entre l'allégement de la dette, la
réduction de la pauvreté et les politiques sociales. Cette
initiative a connu des évolutions, la première variante ayant
révélé des limites quant à son
applicabilité, en raison essentiellement de la rigidité des
conditions d'éligibilité. En effet, seulement trois pays avaient
pu être déclarés éligibles à l'initiative
sans toutefois pouvoir mobiliser rapidement l'allègement effectif et
bénéficier des effets attendus. Le Bénin a
été déclaré inéligible en 1997 par les
Institutions de Bretton Woods, étant donné qu'il ne remplissait
pas les conditions liées à cette initiative. L'approbation du
renforcement de l'Initiative PPTE en 1999 a instauré un cadre plus
souple visant à adoucir les conditions d'accès pour favoriser un
allègement plus prononcé, plus large et plus rapide. En effet,
l'une des innovations de taille consiste à veiller à ce que tout
nouveau concours financier en faveur d'un PPTE soit assorti de conditions
suffisamment concessionnelles. C'est ainsi que, suite aux recommandations du
sommet du G7 à Cologne, le Bénin a pu être
déclaré éligible en juillet 2000 (point de décision
de l'Initiative PPTE 2) après l'approbation de son Document
intérimaire de stratégie de réduction de la
pauvreté.
A partir du point de décision (juillet 2000) et pendant
les prochaines années à venir, le montant des allègements
du service de la dette dont le Bénin bénéficiera a
été évalué à 124.254 000 $ US, soit environ
90 milliards F CFA (d'après l'organisme de gestion de la dette publique,
la CAA). Avec l'adoption de sa Stratégie Nationale en mars 2002, le
Bénin a obtenu un allégement effectif de sa dette de 460 millions
$EU. Cela est équivalent à 265 millions $EU en VAN et
représente à peu près un tiers du montant de la dette du
pays. Cet allégement va amener le ratio VAN de la dette
extérieure/exportations qui était de 218 % en 1998 à 150
%, et en-dessous de 100% en 2011. Le ratio Encours/Exportations des biens et
services non facteurs indique donc la possibilité des créanciers
de se faire rembourser à court terme à partir des seules recettes
en devises du Bénin. Ce ratio qui était de 236% en 1990 n'a
cessé de progresser pour atteindre 400% après a
dévaluation. Il est retombé à 330% en 1998 à la
faveur du dernier rééchelonnement, selon le menu de Naples en
1996. En 2001, il s'est établi à 370% (Rapport National sur le
Développement Humain au Bénin - édition 2003). Il est
crucial de se poser la question de savoir si les ressources ainsi attendues de
cette initiative permettront de réduire de façon effective le
poids de la dette sur la situation financière du pays et de
dégager une épargne suffisante pour combler les déficits
encore profonds en matière de développement
2-6 AUTRES INITIATIVES
LIEES A L'IPPTE
L'éligibilité à l'initiative PPTE
constitue une opportunité pour le pays de négocier des
facilités complémentaires auprès de partenaires
bilatéraux désireux de participer à l'aboutissement de
cette initiative. C'est ainsi qu'elle donne l'occasion à
l'élargissement des interventions d'allégement ou de concessions
de la dette à travers le Club de Paris ou le Club de Londres. C'est
à ce titre que le Bénin a bénéficié des
intentions de remise de dettes de 18,5 milliards F CFA et 15,4 milliards F CFA
respectivement pour 2001 et 2002. Les contributions annoncées des deux
groupes de partenaires se sont ainsi chiffrées en 2001 à 4,1
milliards F CFA pour le Club de Paris et 14,4 milliards F CFA pour les
"multilatéraux". Elles sont évaluées en 2002 à 4,1
milliards F CFA pour les membres du Club de Paris et à 11,3 milliards de
F CFA pour les "multilatéraux". Pour l'ensemble des trois années,
le Club de Paris a participé à hauteur de 9,8 milliards de F CFA,
contre 29,1 milliards F CFA pour les multilatéraux (Rapport National sur
le Développement Humain au Bénin - édition 2003). Le Club
de Paris a ainsi apporté une contribution relativement modeste
comparée à celle des organismes multilatéraux.
Il importe de souligner que le Club de Paris a
été créé par les partenaires bilatéraux pour
faciliter le recouvrement de leurs créances. A l'instar du Club de
Paris, le Club de Londres joue certes un rôle dans l'allègement de
la dette privée. Toutefois l'intérêt majeur des partenaires
liés à ce mécanisme est d'éviter une accumulation
d'arriérés massifs et une rupture avec la communauté
financière internationale. Aussi, leur faible contribution ne permet-il
pas de libérer les capacités de financement du
développement des pays débiteurs ni de les soulager de ce fardeau
insupportable, mais plutôt de recouvrer au maximum leurs
créances.
2-7 ÉVOLUTION DE LA DETTE
EXTERIEURE DU BENIN
Dans cette partie nous allons présenter
l'évolution de l'encours de la dette extérieure, de son service
de la dette et ses différents ratios.
2-7-1 Évolution de
l'encours de la dette extérieure
Après la faible croissance de l'encours de la dette
extérieure du Bénin jusqu'en 1989, elle a particulièrement
accéléré dès le début de la décennie
1990. A l'origine de cette accélération, la conclusion en 1989,
avec les institutions de Bretton Woods, d'un programme de restriction
économique qui, a conduit à la mise en confiance et au soutien
financier des partenaires au développement. Avec la dévaluation
du FCFA intervenu en 1994, l'encours de la dette a quasiment doublé,
passant de 321,14 Milliards en 1993 à 628,4 Milliards en 1994. Mais
après 2001, l'encours de la dette à amorcé un
déclin et passe de 941,6 à 476,8 milliards de FCFA entre 2002 et
2007.
Cette baisse progressive de la dette extérieure depuis
2002 est la résultante des différentes initiatives prises pour
l'allègement de la dette extérieure des PVD (à l'instar
des termes de Napples en 1996 et l'admission du Bénin à
l'initiative des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) en 2000).
Graphique 2: Évolution
de la dette extérieure du Bénin entre 1987 et 2007
Source réalisation de l'auteur
sur la base des données de la CAA
Le taux d'endettement indique une augmentation de 1990
à 1995 avant de connaitre une baisse. Mais ce niveau d'endettement est
globalement resté en dessous de la norme de 70% définie dans le
cadre du pacte de stabilisation et de convergence de l'UEMOA à
l'exception de l'année de la dévaluation.
Graphique 3:
Évolution du taux d'endettement
Source réalisation de l'auteur
sur la base des données de la CAA
2-7-2 Évolution du service
de la dette
Tableau 3 :
Evolution du service de la dette
Année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Service de la dette
|
28,5
|
37,8
|
31,3
|
18,2
|
19,4
|
15,7
|
14,9
|
12,9
|
15
|
24
|
Service de la dette assuré
|
28,5
|
35,3
|
31,3
|
18,2
|
19,4
|
15,7
|
14,9
|
12,9
|
15
|
24
|
Principal
|
17,5
|
24,2
|
20
|
12,4
|
13,7
|
10,7
|
9,2
|
8,2
|
9,6
|
17
|
Intérêts et commissions
|
11
|
11,1
|
11,4
|
5,7
|
5,7
|
5
|
5,7
|
4,7
|
5,4
|
7
|
Source réalisation de l'auteur
sur la base des données de la CAA
Le service de la dette représente le remboursement du
principal et des intérêts de la dette. Il a cru rapidement en 1999
en passant de 28,5 milliards en 1998 à 37,8 milliards, soit une
croissance de 32,63%. De 2000 à 2007 le service de la dette a connu une
baisse de prêt de 70 %. Cette baisse est la conséquence des
différents allègements de dette. Depuis 1999, malgré la
conjoncture économique difficile, le Bénin n'a pas
accumulé d'arriérés de paiement sur la dette
extérieure.
2-7-4 Évolution des ratios
de la dette
Dans le cadre de l'IPPTE, les créanciers ont
imposé des ratios sur les indicateurs (les ratios dette/exportations,
services de la dette/exportations et dette/recettes budgétaires) afin de
définir de façon chiffrée la notion de
soutenabilité de l'endettement extérieur d'un pays. Le tableau 1
résume les différents ratios avec les seuils définis dans
le cadre de l'IPPTE originale et de l'IPPTE renforcée.
Tableau 4 :
Critères de soutenabilité de la dette
extérieure
Indicateurs
|
IPPTE originale
|
IPPTE renforcée
|
Stock de la dette /Exportations
|
<200-250 %
|
<150 %
|
Service de la dette /Exportations
|
<20-25 %
|
<15 %
|
Stock de la dette /Recettes budgétaire
|
<280 %
|
<250 %
|
Source : Programme
de renforcement des capacité é s
des Pays pauvres tr è s endettés
(2005)
A la suite des seuils fixés par la BM et le FMI, nombre
d'études indépendantes ont été menées dans
le but de confirmer ou d'infirmer les suggestions des bailleurs de fonds.
Plusieurs auteurs vont trouver que le critère dette / Exportations 150%
est acceptable. Par contre, les autres critères ne feront pas
l'unanimité
Graphique 4:
Évolution des ratios de la dette du Bénin
Source réalisation de l'auteur
sur la base des données de la CAA
Dans le cas du Bénin le ratio de la dette sur les
exportations a connu une évolution en dent de scie, notamment en raison
des fluctuations des exportations. A partir de 1994, ce ratio a connu une
croissance régulière pour ensuite amorcer un déclin
à partir de 2001 en raison de la mise en oeuvre de l'initiative PPTE.
La même dynamique est observée au niveau du ratio
service de la dette/exportations, qui mesure l'impact des obligations au titre
de la dette sur les flux de trésorerie en devises, seulement que les
fluctuation y sont plus accentuées en raison des
réaménagements de la dette et des fluctuations sur le
marché mondiale des prix à l'exportation notamment celui du coton
et ses dérivés qui représente la majorité des
exportations du pays.
Quant au ratio de la dette rapporté aux
recettes budgétaires, après un pic en 1994 a baissé
jusqu'en 2007. Ce qui indique la capacité de l'économie à
mobiliser des recettes nationales pour assurer le service de sa dette.
L'analyse des ratios nous permet de conclure que la dette du Bénin est
soutenable.
L'évolution comparée du taux
d'endettement et du taux d'investissement indique une tendance similaire, avec
le taux d'endettement largement supérieur jusqu'en 2000. Ceci
révèle que l'endettement n'a pas exclusivement servi les causes
de l'investissement. Mais depuis 2002 l'écart entre le taux
d'investissement et taux d'endettement a amorce une réduction pour
s'annuler en 2006 ce qui montre que une grande partir de la dette est
affectée a l'investissement.
Graphique 5:
Évolution comparée des taux d'endettement et d'investissement
.
Source réalisation de
l'auteur sur la base des données de la CAA et de la DGAE
Au niveau de la structure de la dette extérieure du
Bénin comme le montre bien le graphe on constate un renversement avec
une prédominance de la dette multilatérale sur la dette
bilatérale. L'écart s'est accentué à partir de
1995. Ce changement est dû aux exigences du PAS qui astreint le pays
à des prêts concessionnels. Cette situation est aussi imputable
à la prédominance des emprunts des institutions telles qu'IDA,
FMI etc.
Graphique 6 :
Structure par type de la dette extérieure
Source réalisation de l'auteur
sur la base des données du PNUD
CHAPITRE III : ANAYSE
ECONOMETRIQUE
Après avoir abordé l'étude de la
dette extérieure du Bénin, nous allons procéder à
analyse économétrique de son l'effet sur le développement.
La littérature nous a permise de retenir deux modèles, le
premier est le modèle utilisé par Patillo, et al (2004) et nous
permettra d'évaluer l'impact direct de la dette extérieure sur le
développement du Bénin et le second est celui de KONSO BOLA Alain
(2005) qui nous permettra d'évaluer l'impact de dette sur
l'investissement du Bénin.
3-1 ESTIMATION DU MODELE 1
Dans cette partie il sera rappelé le modèle
à estimer, avant la présentation et l'analyse des
résultats de l'estimation.
3-1-1 Rappel du modèle
Comme spécificité dans le chapitre 1, le
modèle retenu pour l'analyse de l'impact de la dette extérieure
sur le développement dans le cadre du présent travail est:
Avec
LPIB : le Produit Intérieure Brut
en logarithme
LIT : Investissement total en
logarithme
LDET : la dette en logarithme
TO : taux d'ouverture
TSS : Le taux de scolarisation
secondaire
LAID : l'aide au développement en
logarithme
SDEXP : le service de la dette
rapporté aux exportations
ai (i=1,.......6) les paramètres a estimé et
å le terme d'erreur
3-1-2 Présentation des
résultats
Cette section présente les résultats des
tests de stationnarité, de cointégration et de validation du
modèle à correction d'erreur (MCE).
3-1-2-1 Résultat du test de Dickey-Fuller
Augmenté et détection de relation de cointégration des
variables
Afin de déterminer les divers ordres
d'intégration des séries nous les avons fait subir le test de
Dickey-Fuller Augmenté. Les résultats de ces tests sont
résumés dans le tableau 5.
Tableau
5 : Résultats des tests de stationnarité
des variables du modèle1
Variables
|
Test de Racine Unitaire (ADF) sur les variables
|
En Niveau
|
En différence 1ère
|
Conclusion
|
Valeur
|
Nombre de retards
|
Avec
|
Valeur
|
Nombre de retards
|
Avec
|
Théorique (5%)
|
Empirique
|
Cste
|
Trend
|
Théorique (5%)
|
Empirique
|
Cste
|
Trend
|
LPIB
|
-2.617705
|
-3.562882
|
0
|
oui
|
oui
|
-6.611081
|
-2.963972
|
0
|
oui
|
non
|
I(1)
|
LIT
|
0.979661
|
-1.952473
|
1
|
non
|
non
|
-3.409245
|
1.952473
|
0
|
non
|
non
|
I(1)
|
LDET
|
-2.649293
|
-2.963972
|
1
|
oui
|
non
|
-2.419530
|
-1.952473
|
0
|
non
|
non
|
I(1)
|
TO
|
0.120196
|
-1.952066
|
0
|
non
|
non
|
-4.915889
|
-1.952910
|
1
|
non
|
non
|
I(1)
|
TSS
|
1.536111
|
-1.952066
|
0
|
non
|
non
|
-5.949888
|
-3.568379
|
0
|
oui
|
oui
|
I(1)
|
LAID
|
-2.616882
|
-3.562882
|
0
|
oui
|
oui
|
-6.377048
|
-1.952473
|
0
|
non
|
non
|
I(1)
|
SDEXP
|
-3.186189
|
-3.568379
|
1
|
oui
|
oui
|
-7.932493
|
-3.603202
|
5
|
oui
|
oui
|
I(1)
|
NB I(1) : intégration d'ordre un
Le test ADF en niveau (première partie du
tableau 5) sur les séries LPIB, LIT, LDET, TO, TSS, LAID et SDEXP
aboutit au même résultat: la statistique ADF est supérieur
à la valeur critique au seuil de 5%; ainsi ces séries sont non
stationnaires en niveau. L'examen de l'ordre d'intégration des variables
se poursuit donc en différence première (deuxième partir
du tableau 5). L'objectif étant de rendre stationnaire les séries
afin de ne pas faire une régression fallacieuse.
En différence première, la statistique
ADF est inférieur à la valeur critique en valeur absolu au seuil
de 5% pour toutes les séries. Ce qui montre la stationnarité de
toutes les variables qui sont intégrées d'ordre 1. Nous pouvons
alors soupçonner l'existence d'une possible relation de cointegration
des variables.
3-1-2-2 Test de cointégration
Pour ce test nous allons utiliser la
méthode de Engle et Granger (1987). Elle se fait en deux
étapes :
· Première étape:
Estimation de la relation de long terme
Tableau 6: Résultat
de l'estimation de la relation de long terme
Variables
|
coefficients
|
t-Statistic
|
Probabilité.
|
C
|
-216.7251**
|
-4.658229
|
0.0001
|
LPIB
|
7.997624**
|
3.239945
|
0.0035
|
LIT
|
2.457331**
|
3.365842
|
0.0026
|
LDET
|
-0.207087
|
-0.415742
|
0.6813
|
TO
|
0.053418**
|
2.596064
|
0.0158
|
TSS
|
-0.116604
|
-1.622689
|
0.1177
|
LAID
|
1.185568
|
1.363552
|
0.1854
|
SDEXP
|
0.006648
|
0.320399
|
0.7514
|
R²
|
0.940122
|
Durbin-Watson stat
|
1.892769
|
R² ajustés
|
0.922657
|
Prob (F-statistic)
|
0.00000
|
|
** indique une significativité au seuil de 5%
· Deuxième étape: test de
stationnarité sur le résidu du modèle de long terme
Il nous revient à ce niveau de faire le test de
stationnarité sur le résidu issu de la relation de long terme
afin de conclure qu'il existe bel et bien une relation de cointegration entre
les variables. (Le résultat du test est en annexe 3)
Tableau 7:
Résumé du résultat du test de stationnarité sur le
résidu issu de l'équation de long terme
Variable
|
ADF
|
Valeur critique
|
Probabilité
|
Conclusion
|
Résidu de l'équation
|
-5.343584
|
-1.952066
|
0.0000
|
Stationnaire
|
La probabilité(0,0000) est inférieure
à 0.05 alors le résidu est stationnaire (I(0)). Nous pouvons donc
conclure qu'il y a bien cointegration entre les variables du modèle.
Sur cette base, nous pouvons donc utiliser la
représentation à correction d'erreur (MCE).
3-3-2-2 Le modèle à
correction d'erreur (MCE)
Tableau 8: Résultat de
l'estimation du MCE
Variables
|
coefficients
|
t-Statistic
|
Probabilité.
|
C
|
0.187125
|
0.670723
|
0.5094
|
D(LPIB)
|
4.924067
|
1.002768
|
0.3269
|
D(LIT)
|
2.858551
|
1.760549***
|
0.0922
|
D(LDET)
|
-0.411194
|
-0.468434
|
0.6441
|
D(TO)
|
0.051519
|
2.335985**
|
0.0290
|
D(TSS)
|
-0.127330
|
-1.626704
|
0.1180
|
D(LAID)
|
0.223012
|
0.291472
|
0.7734
|
D(SDEXP)
|
0.011868
|
0.777878
|
0.4449
|
RES (-1)
|
-0.009396
|
-3.901220**
|
0.0008
|
R²
|
0.510669
|
Durbin-Watson stat
|
1.941260
|
R² ajustés
|
0.332730
|
Prob (F-statistic)
|
0.023847
|
** indique une significativité au seuil de 5%
*** indique une significativité au seuil de 10%
Le coefficient du résidu retardé, qui
représente la force de rappel vers l'équilibre, est
négatif (-0,009) statistiquement significatif. De plus sa valeur est
comprise entre -1 et 0. La représentation du modèle à
correction d'erreur est donc validée.
Ø Test de normalité
Le test de normalité effectué est celui
de Jarque-Bera (1984). Nous notons que les résidus sont normaux. En
effet, la probabilité (0,73) est supérieure à 5%. Les
détails concernant ce test sont en annexe.
Ø Test d'homoscédasticité de White
Le test d'homoscédastité de White est
fait après avoir estimé les paramètres par MCO. Le
résultat du test montre que la probabilité de la statistique de
Fischer (0,75) est supérieure à 5%. Les erreurs sont donc
homoscédastiques (Voir annexe3).
Ø Test d'autocorrélation des erreurs
Pour vérifier si les erreurs sont
autocorélées ou non, nous allons réaliser le test de
Breush- Godlfrey, donnée par BR=nR² suit un khi-deux à p
degré de liberté, avec :
P= nombre de retard des résidus
N= nombre d'observations
R²= coefficient de détermination.
L'hypothèse de non corrélation des erreurs est
acceptée si la probabilité est supérieure à 5%,
ou si nR²<chi-deux lu.
La probabilité de la statistique de Fischer
(0.636) étant supérieure à 5%, nous concluons que les
erreurs ne sont pas autocorrélées. Le résultat du test
figure en l'annexe
Ø Test de stabilité du modèle
La stabilité du modèle à correction
d'erreur est testée au moyen du test de CUSUM et de CUSUM CARRE.
Il révèle que notre modèle est stable pour les
deux tests, car la courbe ne coupe pas le corridor (détail est en annexe
3).
Ø Test de significativité
Le test de significativité est issu de l'estimation du
modèle de long terme et celui du court terme. Ils sont estimés
par les MCO et nous pouvons tirer les conclusions suivantes :
· A long terme, la croissance ; l'investissement
total ; le taux d'ouverture sont significatives à 5% alors que la dette
le taux de scolarisation secondaire le service de la dette rapporté aux
exportations ne sont pas significatives ;
· A court terme seul le taux d'ouverture et
l'investissement total sont significatif respectivement au seuil de 5% et de
10%.
· Le modèle est globalement significatif car la
probabilité de la statistique de Fischer est égale à
0,000000 ce qui est inférieur à 5%.
3-1-2 Interprétation des
résultats
Les résultats de l'estimation indiquent que le
développement est expliqué à 94,01% par les variables du
modèle. La croissance, l'investissement total et le taux d'ouverture
expliquent significativement le développement économique. En
revanche la dette extérieure, le taux de scolarisation secondaire; le
service de la dette rapporté aux exportations et l'aide au
développement ne l'expliquent pas. Donc la dette extérieure
n'est pas un facteur déterminant du développement
économique du Bénin.
Ces résultats obtenus nous ont permis de faire des
interprétations à la lumière de la littérature et
de la théorie économique.
Par son coefficient, la croissance économique est la
principale source du développement à long termes du Bénin.
Une augmentation d'un point de la croissance entraine une augmentation du
bien-être de près de 8 points. Ce résultat confirme la
théorie qui atteste qu'une forte croissance économique est source
de développement.
L'estimation du modèle montre que l'investissement
total impact positivement et significativement au seuil de 5% à long
terme et au seuil de 10% à court terme le développement du
Bénin. Il indique qu'une augmentation de 10% de l'investissement total
entraîne un accroissement du développement de 24,5% à long
terme et de 28,5% à court terme. Le résultat est le même
que celui de Bailo Diallo(2007) et confirme la théorie qui atteste que
le développement d'un pays passe avant tout par l'effort consenti en
matière d'investissements productifs.
Les résultats des estimations révèlent
que le degré d'ouverture commercial a un impact positif est significatif
sur le développement aussi bien à long terme qu'a court terme. Ce
résultat confirme la théorie économique. En effet, a long
terme, nous observons qu'une augmentation d'une unité du degré
d'ouverture entraîne à long terme une augmentation de 0,0534
unité et à court terme une augmentation de 0, 0515 unité
du développement économique. On constat que les coefficients sont
faibles. Ceci est peut être dû au faible rythme des exportations au
Bénin.
Le service de la dette rapporté à l'exportation
et la dette n'apparaissent pas significatifs. En se référant aux
travaux de Patillo et al (2002), on est tenté de dire que la dette n'a
pas d'influence directe sur le développement au Bénin. Ainsi,
l'effet de la dette peut se manifester de façon indirecte à
travers son impact sur l'investissement. Pour confirmer ou infirmer ce
soupçon, nous allons estimer le modèle de
l'investissement(deuxième modèle) pour illustrer le lien entre
l'investissement et la dette extérieure du Bénin.
3-2 ESTIMATION DU MODELE 2
Dans cette partie, nous rappelons le modèle 2 à
estimer, avant la présentation et l'interprétation des
résultats de l'estimation.
3-2-1 Rappel du modèle
Comme préalablement spécificité, le
modèle 2 qui nous permettra d'évaluer l'impact de le dette
extérieure sur l'investissement est le suivant :
Avec:
LIT: Investissement total en
logarithme
LPIB: Produit Intérieure Brut en
logarithme
TINT: Taux d'intérêt
LDET: La dette extérieure en
logarithme
INFL: Taux d'inflation
TCH: Taux de change
ai (i=1,.......5) les paramètres
à estimer et å le terme d'erreur
3-2-2 Présentation des
résultats
Cette section présente les résultats
des tests de stationnarité, de cointégration et de validation du
modèle à correction d'erreur (MCE).
3-2-2-1 Résultat du test de Dickey-Fuller
Augmenté et détection de relation de cointégration des
variables
Afin de déterminer les divers ordres
d'intégration des séries des variables taux
d'intérèt, taux d'inflation et taux de change qui sont nouveau
dans le modèle 2 nous les avons fait subir le test de Dickey-Fuller
Augmenté en niveau et en différence première. Les
résultats de ces tests sont résumés dans le tableau 9.
Tableau 9 :
Résultats des tests de stationnarité des variables du
modèle2
Variables
|
Test de Racine Unitaire (ADF) sur les variables
|
En Niveau
|
En différence 1ère
|
Conclusion
|
Valeur
|
Nombre de retards
|
Avec
|
Valeur
|
Nombre de retards
|
Avec
|
Théorique (5%)
|
Empirique
|
Cste
|
Trend
|
Théorique (5%)
|
Empirique
|
Cste
|
Trend
|
TCH
|
0,155618
|
-1,952066
|
0
|
non
|
non
|
-3,978331
|
-1,952473
|
0
|
non
|
non
|
I(1)
|
TINT
|
-2,374977
|
-2,963972
|
1
|
oui
|
non
|
-5,385165
|
-1,952473
|
0
|
non
|
non
|
I(1)
|
INF
|
-2,794286
|
-1,952066
|
0
|
non
|
Non
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
I(0)
|
B I(1) : intégration d'ordre un
Les résultats du test ADF sur les séries des
variables du modèle 2 montrent que tous les variables du modèle 2
sont stationnaires en différence première sauf le taux
d'inflation qui est stationnaire en niveau (tableau 5 et 9).
l Test de cointégration de
Johansen
Tableau
10 : Résumé du résultat du
test de stationnarité sur le résidu de l'équation de long
terme
Variable
|
ADF
|
Valeur critique
|
Probabilité
|
Conclusion
|
Résidu de l'équation
|
-2,809569
|
-1,952066
|
0.0065
|
Stationnaire
|
La probabilité(0,0065) est inférieure
à 0.05 alors le résidu est stationnaire (I(0)). Nous pouvons donc
conclure qu'il y a bien cointegration entre les variables du modèle.
Sur cette base, nous pouvons donc utiliser la
représentation à correction d'erreur (MCE) proposée par
Engle et Granger (1987).
3-2-2-2 Le modèle à correction d'erreur
(MCE)
La méthode d'Engle et Granger (1987) se fait
en deux étapes:
Ø Première étape:
Estimation de la relation de long terme
Tableau 11: Résultat
de l'estimation de la relation de long terme
Variables
|
coefficients
|
t-Statistic
|
Probabilité.
|
C
|
-38.46581**
|
-5.826302
|
0.0000
|
LPIB
|
1.924118**
|
6.750344
|
0.0000
|
TINT
|
-0.110552***
|
-1.901410
|
0.0684
|
LDET
|
-0.296322**
|
-2.097662
|
0.0458
|
INFL
|
3.495036**
|
4.948623
|
0.0000
|
TCH
|
0.001726**
|
2.325249
|
0.0281
|
R²
|
0.865328
|
Durbin-Watson stat
|
0.809948
|
R² ajustés
|
0.839429
|
Prob (F-statistic)
|
0.000000
|
** indique une significativité au seuil de 5%
*** indique une significativité au seuil de 10%
Ø Deuxième étape:
Estimation du modèle dynamique, MCE
Tableau 12: Résultat
de l'estimation du MCE
Variables
|
Coefficient
|
t-Statistic
|
Probabilité.
|
C
|
-0.066069***
|
-1.949128
|
0.0631
|
D(LPIB)
|
0.546308
|
1.071119
|
0.2948
|
D(TINT)
|
-0.055251**
|
-1.985983
|
0.0586
|
D(LDET)
|
-0.154053
|
-1.282688
|
0.2119
|
INFL
|
2.010796**
|
4.792857
|
0.0001
|
D(TCH)
|
-0.000421
|
-1.061083
|
0.2992
|
RESS (-1)
|
-0.229498**
|
-2.420185
|
0.0234
|
R²
|
0.598782
|
Durbin-Watson stat
|
1.552018
|
R² ajustés
|
0.498477
|
Prob (F-statistic)
|
0.000629
|
** indique une significativité au seuil de 5%
*** indique une significativité au seuil de 10%
Le coefficient du résidu retardé, qui
représente la force de rappel vers l'équilibre, est
négatif (-0,229) statistiquement significatif. De plus sa valeur est
comprise entre -1 et 0. La représentation du modèle à
correction d'erreur est donc validée.
ü Les tests classiques sur le modèle
2
Les tests classiques effectués sur le
modèle2 nous permet de conclure que : les erreurs sont
homoscédastiques et ne sont pas autocorrélées, le
modèle est stable et globalement significatif (Prob (F-statistic
0.000000) (Les détails des tests classiques sont à
l'annexe).
3-2-3 Interprétation des résultats
Les résultats du modèle 2 de l'investissement
paraissent fort intéressants. Les coefficients de La croissance,
l'inflation et le taux de change, sont positifs et significatif à long
terme. Donc l'investissement est doper ou stimuler par ces variables à
long terme. Celui du taux d'intérêt et de la dette en valeur sont
aussi significatifs mais avec des signe négatifs.
Le résultat qui nous intéresse
particulièrement ici et celui de la dette. D'après les
estimations, l'investissement total au Bénin est réduit de 0,29
point pour l'augmentation d'une unité de la dette extérieure du
Bénin. L'effet dégressif de la dette extérieure sur
l'investissement totale peut s'expliquer par le fait que la dette n'est pas
orientée vers des investissements productifs. Selon Krugman, 1987,
lorsque la dette extérieure augmente, les investisseurs privés
anticipent un fort taux de taxation par l'Etat pour faire face au paiement du
service de la dette. Ce climat d'incertitude les contraint à surseoir
les investissements projetés et/ou à expatrier leurs capitaux ce
qui réduit l'investissement. N'GARESSEUM Deuro Kan Toloum (2004) de la
cellule d'analyse de politiques économiques du CIRES, explique l'effet
dégressif de la dette extérieure sur l'investissement à
travers l'augmentation du service de la dette, qui oblige l'Etat à
modifier la structure de ses dépenses (théorie de contrainte de
liquidité) au détriment des dépenses d'investissements. En
effet une augmentation du service de la dette, toutes choses égales par
ailleurs, augmente le déficit budgétaire et donc réduit
l'épargne publique. Ce qui peut en retour, induire une hausse des taux
d'intérêts ou réduire le crédit disponible pour le
privé. Le paiement du service de la dette n'affecte pas seulement les
dépenses publiques en capitales, il peut aussi obliger l'Etat à
réduire le volume des investissements sociaux. De même,
l'augmentation du service de la dette oblige la compression des importations de
biens en capitaux, ce qui déprime l'investissement.
Les deux modèles sont estimés afin
d'évaluer l'impact direct et indirect de la dette sur le
développement du Bénin. L'impact direct de la dette sur le
développement n'est pas évident. Ce qui nous a amené
à estimer le modèle2 pour vérifier l'effet indirect de la
dette extérieure a travers l'investissement total. Dans ce
modèle, le coefficient de la dette est significatif et a un signe
négatif. En effet la dette extérieure du Bénin a un effet
dégressif sur l'investissement total. Ce résultat s'explique par
l'effet du service de la dette. Donc la dette extérieure du Bénin
a un effet négatif indirect sur le développement par le canal de
l'investissement.
3-3 CONCLUSION PARTIELLE
La dette extérieure du Bénin a un effet
dégressif sur l'investissement. Le ralentissement de l'accumulation du
capital et la baisse de la productivité agissent négativement sur
la croissance et le développement économique du Bénin. De
même la baisse des dépenses sociales, peut ralentir le
développement du capital humain dont l'effet se manifeste de
façon directe et indirecte dans le processus de développement
économique.
3-4 RECOMMANDATIONS
L'analyse des résultats des modèles
démontre que la croissance et l'investissement sont les principales
sources de développement du Bénin. Le taux d'ouverture impact
positivement le développement mais avec un faible coefficient. La dette
n'a pas favorisé le décollage économique au Bénin,
sont impact a été indirect à travers l'investissement
total. Le défi de l'amélioration des conditions de vie de la
population est le voeu de tout gouvernement. C'est pourquoi, les
recommandations formulées ci-après ont pour objectifs, de
créer un environnement propice afin de stimuler la croissance mais aussi
et surtout de jeter les bases d'un endettement tolérable et de permettre
à la dette de jouer un rôle efficace dans le financement du
développement économique. Il s'agit entre autre de :
Ø Mener une bonne stratégie de gestion de la
dette
La non significativité de la dette extérieure
sur le développement et son impact négatif sur l'investissement
ont montré que le Bénin a des problèmes de gestion de sa
dette extérieure. La gestion efficace de la dette extérieure
permettra de réduire au maximum l'exposition du risque et d'aider
à la restructuration de la dette en vue d'amener cette dernière
à contribuer au développement économique du Bénin.
Evidemment, cette gestion n'est pas seulement concernée par la prise en
compte du remboursement du service de la dette. Elle doit aussi et surtout
prendre en compte leur utilisation. Les autorités devraient donc
orienter les emprunts vers les investissements productifs plutôt que de
les utiliser à des fins de remboursement du service de la dette ou de
financement les dépenses de fonctionnement.
Ø Diversifier les produits d'exportations
L'exportation pourrait être une voie naturelle pour la
croissance économique du Bénin si on se réfère au
résultat des estimations. Le besoin d'une croissance dynamique des
exportations pour renforcer sa capacité de paiements extérieurs
et disposer de ressources supplémentaires passe en partie par la
diversification des exportations. Ceci lui permettrait d'être moins
vulnérable. En outre, les exportations doivent être mieux
rémunérées sur les marchés des matières
premières par la participation active du pays au processus
d'intégration économique sous-régionale et internationale.
Les partenaires commerciaux devraient également élargir
l'accès aux marchés américains, européens et
asiatiques.
Ø Maintenir une certaine stabilité
macroéconomique
Il est reconnu que les pays qui entreprennent de
bonnes politiques macro-économiques saines et ayant des structures
économiques favorables au fonctionnement du marché, peuvent
connaître une croissance économique relativement souple et stable.
Au nombre de ces politiques, figurent en bonne place la lutte contre la
corruption et la maîtrise du niveau général des prix.
Ø Concevoir de nouveaux mécanismes
d'allégement de la dette et de l'additionalité des emprunts
extérieurs
A ce niveau, il convient de faire appel à la
responsabilité des bailleurs de fonds quant à la
concessionalité des capitaux extérieurs octroyés au
Bénin. Les créanciers surtout multilatéraux devraient
veiller à ce que les instruments de financement en vigueur correspondent
à la capacité de remboursement du service de la dette du
Bénin. Les ressources obtenues de l'Initiative PPTE devraient être
entièrement utilisées dans les secteurs prioritaires de base
à savoir l'éducation, la santé, l'infrastructure, la
restructuration du cadre institutionnel et la gouvernance pour assurer une
amélioration des conditions de vie de la population donc une croissance
soutenable.
CONCLUSION
La question soulevée par cette étude
était celle du rôle de la dette extérieure dans le
développement économique du Bénin. En effet, cette
question ne fait l'unanimité dans la théorie économique.
Pour certains (les Keynésiens) la dette peut être
nécessaire et même efficace pour le développement d'un pays
alors que d'autres (les Classiques) rejettent
systématiquement cette hypothèse et soutien que tout emprunt
publique ne peut qu'être nuisible pour les agents économique. Mais
la théorie de surendettement ou du fardeau virtuel de la dette
suggère que la dette extérieure influence positivement la
croissance mais qu'au delà d'un certain seuil elle a des effets pervers
sur celle ci. La revue des études empiriques nous a montré que la
dette extérieure n'a pas été bénéfique au
développement économique des pays en voie de
développement.
Notre étude dans le but est d'évaluer l'effet de
la dette extérieure du Bénin sur le développement
économique, afin de permettre aux autorités politiques et
économiques un éclairage certain sur les relations qui existent
entre le développement économique et l'endettement
extérieur du Bénin, pour une meilleure orientation de leurs
décisions dans le sens d'une conduite optimale de la politique
d'endettement du Pays. Pour atteindre cet objectif, nous avons d'abord fait une
étude de la dette extérieure du Bénin. Cette étude,
montre que la dette extérieure du Bénin s'est accrue dans les
années 1990, amplifiées par les effets mécaniques de
changement de la parité du frac CFA en 1994. les efforts conjoints des
autorités béninoises et des principaux créanciers
multilatéraux et bilatéraux ont permis de réduire
l'encours de la dette extérieure ces dernières années. En
suite nous avons estimé deux modèles. Le premier s'inspire du
modèle de développement de Patillo, C et (2004) et qui inclus des
indicateurs de la dette extérieure. Dans ce modèle, nous avons
remplacé le PIB par tète par l'indice de développement
humain pour approximer le développement économique du
Bénin qui est fonction; du Produit Intérieure Brut en
logarithme; de l'investissement total (investissement public
et privée) en logarithme; de la dette en logarithme; du
taux de scolarisation secondaire; de l'aide
au développement en logarithme; du service de la dette
rapporté aux exportations. Ce modèle nous a permis
d'évaluer l'impact direct de la dette sur le développement. Le
modèle deux est celui de KONSO BOLA Alain (2005), c'est un modèle
d'investissement qui est fonction de: La dette extérieure en logarithme
; Le PIB logarithme ; Le Taux d'intérêt ; Le taux de
change et Le taux d'inflation. Ce modèle nous a permis
d'évaluer l'impact de la dette sur l'investissement. La méthode
d'estimation est l'approche de la cointégration.
Les estimations des modèles sont faites
à l'aide du logiciel Eviews 5 avec de données annuel qui couvre
la période de 1976 à 2007.
Les principaux résultats aux quels nous avons
aboutis se résument comme suit:
L'estimation du modèle un montre que le PIB (la
croissance); l'investissement total et le taux d'ouverture sont positifs et
significatifs. Par leur coefficient, la croissance et l'investissement total
sont les principales sources de développement du Bénin. La dette
et le reste des variables du modèle ne sont par significatifs. Donc la
dette n'a pas d'impact direct sur le développement du Bénin.
Ainsi pour tester un éventuel effet indirect de la dette nous avons
estimé le modèle 2. Les résultats de l'estimation montrent
que la dette extérieure du Bénin a un impact négatif et
significatif sur l'investissement total.
De l'estimation des deux modèles on peut donc
conclure que la dette extérieure du Bénin a un impact indirect et
négatif sur le développement économique à travers
l'investissement total. Cet impact négatif et indirect de la dette
extérieure sur le développement peut s'expliquer soit par le fait
que la dette extérieure n'est pas orientée vers les
investissements productifs; soit parce que l'augmentation de la dette
entraîne l'augmentation du service de la dette ce qui peut
accroître la facture des intérêts et le déficit
budgétaire de l'État et réduire ainsi l'épargne
publique. Cette évolution, à son tour, conduire à une
hausse des taux d'intérêt, soit à l'éviction des
investissements privés. En outre le service de la dette réduire
le montant des ressources disponibles pour les infrastructures et la formation
du capital humain, avec les effets négatifs sur la croissance et le
développement économique.
Ces résultats
suggèrent des recommandations qui peuvent aider les autorités en
matière de gestion de la dette en vue de stimuler la croissance et le
développement économique du Bénin. Il s'agit entre autre
de la gestion de la dette, du maintien de la stabilité
macroéconomique, du renforcement des capacités institutionnelles
et humaines et la diversification des exportations.
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TSS
|
SDEXP
|
TINT
|
INFL
|
TCH
|
13,46
|
14,30
|
12,00
|
1,35E-01
|
214,31
|
13,81
|
12,00
|
12,00
|
5,20E-02
|
238,95
|
14,17
|
11,90
|
12,00
|
5,90E-02
|
245,68
|
14,52
|
49,50
|
12,00
|
1,41E-01
|
225,66
|
13,6
|
14,90
|
14,50
|
1,44E-01
|
212,72
|
15,19
|
58,40
|
14,50
|
1,58E-01
|
211,28
|
17,02
|
58,60
|
16,00
|
2,23E-01
|
271,73
|
17,1
|
35,80
|
14,50
|
4,60E-02
|
328,61
|
16,3
|
23,40
|
14,50
|
2,00E-02
|
381,07
|
15,41
|
8,50
|
14,50
|
-6,90E-02
|
436,96
|
13,25
|
20,23
|
13,50
|
-1,50E-02
|
449,26
|
12,32
|
18,06
|
13,50
|
8,00E-03
|
346,31
|
10,87
|
16,62
|
13,58
|
1,90E-02
|
300,54
|
0
|
25,89
|
15,08
|
1,80E-02
|
297,85
|
7,38
|
11,90
|
16,00
|
1,60E-02
|
319,01
|
9,22
|
8,50
|
16,00
|
7,00E-03
|
272,26
|
11,1
|
11,05
|
16,75
|
3,30E-02
|
282,11
|
10,69
|
13,36
|
17,50
|
1,10E-02
|
264,69
|
13,42
|
9,34
|
18,15
|
3,36E-01
|
283,16
|
15,58
|
7,34
|
16,35
|
1,55E-01
|
555,20
|
16,86
|
6,04
|
15,29
|
6,60E-02
|
583,67
|
13,76
|
7,90
|
14,75
|
4,70E-02
|
583,67
|
14,43
|
7,26
|
14,75
|
5,50E-02
|
590,00
|
14,92
|
7,93
|
14,75
|
1,40E-02
|
600,00
|
17,7
|
7,35
|
14,75
|
3,30E-02
|
690,00
|
19,13
|
6,14
|
14,75
|
3,10E-02
|
733,00
|
18,78
|
4,46
|
14,75
|
2,50E-02
|
696,99
|
22,6
|
3,62
|
14,75
|
1,50E-02
|
581,19
|
20,94
|
11,47
|
14,75
|
9,00E-03
|
528,30
|
29,95
|
6,33
|
14,75
|
5,40E-02
|
527,19
|
34,62
|
7,79
|
14,75
|
3,80E-02
|
522,46
|
38,3
|
2,67
|
14,75
|
2,60E-02
|
481,00
|
ANNEXE
Annexe 1
TEST DE STATIONNARITE
A NIVEAU
LPIB
Null Hypothesis: LPIB has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.617705
|
0.2755
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.284580
|
|
|
5% level
|
|
-3.562882
|
|
|
10% level
|
|
-3.215267
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LPIB)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 14:55
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LPIB(-1)
|
-0.393122
|
0.150178
|
-2.617705
|
0.0141
|
C
|
10.43200
|
3.970800
|
2.627178
|
0.0138
|
@TREND(1976)
|
0.014456
|
0.005589
|
2.586475
|
0.0152
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.196612
|
Mean dependent var
|
0.037635
|
Adjusted R-squared
|
0.139227
|
S.D. dependent var
|
0.045701
|
S.E. of regression
|
0.042400
|
Akaike info criterion
|
-3.391553
|
Sum squared resid
|
0.050338
|
Schwarz criterion
|
-3.252780
|
Log likelihood
|
55.56907
|
F-statistic
|
3.426199
|
Durbin-Watson stat
|
2.029985
|
Prob(F-statistic)
|
0.046661
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LIT
Null Hypothesis: LIT has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
0.979661
|
0.9093
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.644302
|
|
|
5% level
|
|
-1.952473
|
|
|
10% level
|
|
-1.610211
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LIT)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 14:59
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LIT(-1)
|
0.006198
|
0.006327
|
0.979661
|
0.3356
|
D(LIT(-1))
|
0.370886
|
0.177575
|
2.088617
|
0.0460
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.137904
|
Mean dependent var
|
0.051470
|
Adjusted R-squared
|
0.107114
|
S.D. dependent var
|
0.178052
|
S.E. of regression
|
0.168246
|
Akaike info criterion
|
-0.662435
|
Sum squared resid
|
0.792591
|
Schwarz criterion
|
-0.569022
|
Log likelihood
|
11.93653
|
Durbin-Watson stat
|
1.983455
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDET
Null Hypothesis: LDET has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.649293
|
0.0947
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.670170
|
|
|
5% level
|
|
-2.963972
|
|
|
10% level
|
|
-2.621007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LDET)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 15:01
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDET(-1)
|
-0.110990
|
0.041894
|
-2.649293
|
0.0133
|
D(LDET(-1))
|
0.408238
|
0.176157
|
2.317468
|
0.0283
|
C
|
2.979375
|
1.117642
|
2.665768
|
0.0128
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.411925
|
Mean dependent var
|
0.078904
|
Adjusted R-squared
|
0.368364
|
S.D. dependent var
|
0.263208
|
S.E. of regression
|
0.209186
|
Akaike info criterion
|
-0.196542
|
Sum squared resid
|
1.181492
|
Schwarz criterion
|
-0.056423
|
Log likelihood
|
5.948137
|
F-statistic
|
9.456246
|
Durbin-Watson stat
|
1.955451
|
Prob(F-statistic)
|
0.000772
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TO
Null Hypothesis: TO has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=4)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
0.120196
|
0.7134
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.641672
|
|
|
5% level
|
|
-1.952066
|
|
|
10% level
|
|
-1.610400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TO)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 15:17
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TO(-1)
|
0.003477
|
0.028926
|
0.120196
|
0.9051
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
-0.011616
|
Mean dependent var
|
1.161290
|
Adjusted R-squared
|
-0.011616
|
S.D. dependent var
|
10.73032
|
S.E. of regression
|
10.79246
|
Akaike info criterion
|
7.627299
|
Sum squared resid
|
3494.317
|
Schwarz criterion
|
7.673557
|
Log likelihood
|
-117.2231
|
Durbin-Watson stat
|
1.567838
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TSS
Null Hypothesis: TSS has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
1.536111
|
0.9664
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.641672
|
|
|
5% level
|
|
-1.952066
|
|
|
10% level
|
|
-1.610400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TSS)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 14:22
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TSS(-1)
|
0.057157
|
0.037209
|
1.536111
|
0.1350
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.017757
|
Mean dependent var
|
0.806452
|
Adjusted R-squared
|
0.017757
|
S.D. dependent var
|
3.360747
|
S.E. of regression
|
3.330776
|
Akaike info criterion
|
5.276014
|
Sum squared resid
|
332.8220
|
Schwarz criterion
|
5.322272
|
Log likelihood
|
-80.77822
|
Durbin-Watson stat
|
2.147827
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LAID
Null Hypothesis: LAID has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.616882
|
0.2759
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.284580
|
|
|
5% level
|
|
-3.562882
|
|
|
10% level
|
|
-3.215267
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LAID)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 15:08
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LAID(-1)
|
-0.382797
|
0.146280
|
-2.616882
|
0.0141
|
C
|
9.387422
|
3.583081
|
2.619930
|
0.0140
|
@TREND(1976)
|
0.017765
|
0.008327
|
2.133506
|
0.0418
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.197456
|
Mean dependent var
|
0.031800
|
Adjusted R-squared
|
0.140132
|
S.D. dependent var
|
0.287739
|
S.E. of regression
|
0.266818
|
Akaike info criterion
|
0.287266
|
Sum squared resid
|
1.993372
|
Schwarz criterion
|
0.426039
|
Log likelihood
|
-1.452622
|
F-statistic
|
3.444536
|
Durbin-Watson stat
|
1.971555
|
Prob(F-statistic)
|
0.045979
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SDEXP
Null Hypothesis: SDEXP has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=5)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.186189
|
0.1062
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.296729
|
|
|
5% level
|
|
-3.568379
|
|
|
10% level
|
|
-3.218382
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(SDEXP)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 15:10
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SDEXP(-1)
|
-0.701195
|
0.220073
|
-3.186189
|
0.0037
|
D(SDEXP(-1))
|
-0.118911
|
0.181793
|
-0.654100
|
0.5188
|
C
|
25.41770
|
8.598641
|
2.956013
|
0.0065
|
@TREND(1976)
|
-0.864643
|
0.329436
|
-2.624619
|
0.0143
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.432884
|
Mean dependent var
|
-0.310907
|
Adjusted R-squared
|
0.367448
|
S.D. dependent var
|
14.37585
|
S.E. of regression
|
11.43357
|
Akaike info criterion
|
7.834550
|
Sum squared resid
|
3398.888
|
Schwarz criterion
|
8.021376
|
Log likelihood
|
-113.5182
|
F-statistic
|
6.615336
|
Durbin-Watson stat
|
2.051832
|
Prob(F-statistic)
|
0.001806
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCH
Null Hypothesis: TCH has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
0.155618
|
0.7243
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.641672
|
|
|
5% level
|
|
-1.952066
|
|
|
10% level
|
|
-1.610400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TCH)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 15:14
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCH(-1)
|
0.004219
|
0.027109
|
0.155618
|
0.8774
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
-0.016609
|
Mean dependent var
|
8.612903
|
Adjusted R-squared
|
-0.016609
|
S.D. dependent var
|
66.31625
|
S.E. of regression
|
66.86472
|
Akaike info criterion
|
11.27495
|
Sum squared resid
|
134126.7
|
Schwarz criterion
|
11.32120
|
Log likelihood
|
-173.7617
|
Durbin-Watson stat
|
1.418090
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINT
Null Hypothesis: TINT has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.374977
|
0.1569
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.670170
|
|
|
5% level
|
|
-2.963972
|
|
|
10% level
|
|
-2.621007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TINT)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 15:16
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINT(-1)
|
-0.286281
|
0.120541
|
-2.374977
|
0.0249
|
D (TINT(-1))
|
0.109210
|
0.181535
|
0.601595
|
0.5525
|
C
|
4.162752
|
1.732221
|
2.403130
|
0.0234
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.172829
|
Mean dependent var
|
0.066667
|
Adjusted R-squared
|
0.111557
|
S.D. dependent var
|
0.944433
|
S.E. of regression
|
0.890197
|
Akaike info criterion
|
2.699891
|
Sum squared resid
|
21.39615
|
Schwarz criterion
|
2.840011
|
Log likelihood
|
-37.49836
|
F-statistic
|
2.820691
|
Durbin-Watson stat
|
2.083219
|
Prob(F-statistic)
|
0.077185
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INFL
Null Hypothesis: INFL has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.794286
|
0.0068
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.641672
|
|
|
5% level
|
|
-1.952066
|
|
|
10% level
|
|
-1.610400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(INFL)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 15:18
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INFL(-1)
|
-0.381760
|
0.136622
|
-2.794286
|
0.0090
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.205096
|
Mean dependent var
|
-0.003516
|
Adjusted R-squared
|
0.205096
|
S.D. dependent var
|
0.084424
|
S.E. of regression
|
0.075270
|
Akaike info criterion
|
-2.303740
|
Sum squared resid
|
0.169968
|
Schwarz criterion
|
-2.257482
|
Log likelihood
|
36.70797
|
Durbin-Watson stat
|
2.120462
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 2
EN DIFFERENCE PREMIERE
LPIB
Null Hypothesis: D(LPIB) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.611081
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.670170
|
|
|
5% level
|
|
-2.963972
|
|
|
10% level
|
|
-2.621007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LPIB,2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 14:57
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB(-1))
|
-1.221358
|
0.184744
|
-6.611081
|
0.0000
|
C
|
0.045748
|
0.010995
|
4.160862
|
0.0003
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.609519
|
Mean dependent var
|
-0.001033
|
Adjusted R-squared
|
0.595573
|
S.D. dependent var
|
0.072476
|
S.E. of regression
|
0.046091
|
Akaike info criterion
|
-3.252054
|
Sum squared resid
|
0.059483
|
Schwarz criterion
|
-3.158641
|
Log likelihood
|
50.78081
|
F-statistic
|
43.70639
|
Durbin-Watson stat
|
2.073384
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LIT
Null Hypothesis: D(LIT) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.409245
|
0.0013
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.644302
|
|
|
5% level
|
|
-1.952473
|
|
|
10% level
|
|
-1.610211
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LIT,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 14:59
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LIT(-1))
|
-0.575272
|
0.168739
|
-3.409245
|
0.0019
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.286037
|
Mean dependent var
|
0.002083
|
Adjusted R-squared
|
0.286037
|
S.D. dependent var
|
0.198978
|
S.E. of regression
|
0.168129
|
Akaike info criterion
|
-0.695400
|
Sum squared resid
|
0.819758
|
Schwarz criterion
|
-0.648693
|
Log likelihood
|
11.43100
|
Durbin-Watson stat
|
2.012184
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDET
Null Hypothesis: D(LDET) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.419530
|
0.0173
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.644302
|
|
|
5% level
|
|
-1.952473
|
|
|
10% level
|
|
-1.610211
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LDET,2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 15:05
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LDET(-1))
|
-0.397249
|
0.164185
|
-2.419530
|
0.0220
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.160168
|
Mean dependent var
|
-0.023607
|
Adjusted R-squared
|
0.160168
|
S.D. dependent var
|
0.248100
|
S.E. of regression
|
0.227364
|
Akaike info criterion
|
-0.091760
|
Sum squared resid
|
1.499142
|
Schwarz criterion
|
-0.045054
|
Log likelihood
|
2.376407
|
Durbin-Watson stat
|
2.082491
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TO
Null Hypothesis: D(TO) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=6)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.915889
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.647120
|
|
|
5% level
|
|
-1.952910
|
|
|
10% level
|
|
-1.610011
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TO,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 15:18
|
|
|
Sample (adjusted): 1979 2007
|
|
|
Included observations: 29 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TO(-1))
|
-1.138279
|
0.231551
|
-4.915889
|
0.0000
|
D(TO(-1),2)
|
0.365011
|
0.180254
|
2.024986
|
0.0529
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.491749
|
Mean dependent var
|
0.103448
|
Adjusted R-squared
|
0.472925
|
S.D. dependent var
|
13.95233
|
S.E. of regression
|
10.12938
|
Akaike info criterion
|
7.535230
|
Sum squared resid
|
2770.318
|
Schwarz criterion
|
7.629526
|
Log likelihood
|
-107.2608
|
Durbin-Watson stat
|
1.982293
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TSS
Null Hypothesis: D(TSS) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.949888
|
0.0002
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.296729
|
|
|
5% level
|
|
-3.568379
|
|
|
10% level
|
|
-3.218382
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TSS,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 14:21
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TSS(-1))
|
-1.135500
|
0.190844
|
-5.949888
|
0.0000
|
C
|
-1.556729
|
1.314297
|
-1.184458
|
0.2466
|
@TREND(1976)
|
0.150601
|
0.072940
|
2.064730
|
0.0487
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.567706
|
Mean dependent var
|
0.133333
|
Adjusted R-squared
|
0.535684
|
S.D. dependent var
|
4.826174
|
S.E. of regression
|
3.288590
|
Akaike info criterion
|
5.313434
|
Sum squared resid
|
292.0002
|
Schwarz criterion
|
5.453554
|
Log likelihood
|
-76.70151
|
F-statistic
|
17.72875
|
Durbin-Watson stat
|
1.980384
|
Prob(F-statistic)
|
0.000012
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LAID
Null Hypothesis: D(LAID) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.377048
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.644302
|
|
|
5% level
|
|
-1.952473
|
|
|
10% level
|
|
-1.610211
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LAID,2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 15:09
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LAID(-1))
|
-1.346548
|
0.211155
|
-6.377048
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.581770
|
Mean dependent var
|
0.029404
|
Adjusted R-squared
|
0.581770
|
S.D. dependent var
|
0.435551
|
S.E. of regression
|
0.281674
|
Akaike info criterion
|
0.336632
|
Sum squared resid
|
2.300865
|
Schwarz criterion
|
0.383338
|
Log likelihood
|
-4.049475
|
Durbin-Watson stat
|
1.795691
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SDEXP
Null Hypothesis: D(SDEXP) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 5 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-7.932493
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.374307
|
|
|
5% level
|
|
-3.603202
|
|
|
10% level
|
|
-3.238054
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(SDEXP,2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/08/09 Time: 15:13
|
|
|
Sample (adjusted): 1983 2007
|
|
|
Included observations: 25 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(SDEXP(-1))
|
-2.939992
|
0.370627
|
-7.932493
|
0.0000
|
D(SDEXP(-1),2)
|
1.532661
|
0.255262
|
6.004257
|
0.0000
|
D(SDEXP(-2),2)
|
1.139831
|
0.224538
|
5.076330
|
0.0001
|
D(SDEXP(-3),2)
|
0.728294
|
0.166048
|
4.386041
|
0.0004
|
D(SDEXP(-4),2)
|
0.365273
|
0.118685
|
3.077658
|
0.0068
|
D(SDEXP(-5),2)
|
0.210441
|
0.065765
|
3.199900
|
0.0052
|
C
|
-12.09656
|
2.916189
|
-4.148071
|
0.0007
|
@TREND(1976)
|
0.422857
|
0.134425
|
3.145679
|
0.0059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.892309
|
Mean dependent var
|
-0.212618
|
Adjusted R-squared
|
0.847966
|
S.D. dependent var
|
10.69540
|
S.E. of regression
|
4.170306
|
Akaike info criterion
|
5.948193
|
Sum squared resid
|
295.6547
|
Schwarz criterion
|
6.338234
|
Log likelihood
|
-66.35242
|
F-statistic
|
20.12273
|
Durbin-Watson stat
|
2.560159
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCH
Null Hypothesis: D(TCH) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.978331
|
0.0003
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.644302
|
|
|
5% level
|
|
-1.952473
|
|
|
10% level
|
|
-1.610211
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TCH,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 15:15
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TCH(-1))
|
-0.710284
|
0.178538
|
-3.978331
|
0.0004
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.352589
|
Mean dependent var
|
-2.166667
|
Adjusted R-squared
|
0.352589
|
S.D. dependent var
|
80.78626
|
S.E. of regression
|
65.00213
|
Akaike info criterion
|
11.21948
|
Sum squared resid
|
122533.0
|
Schwarz criterion
|
11.26619
|
Log likelihood
|
-167.2922
|
Durbin-Watson stat
|
1.892579
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINT
Null Hypothesis: D(TINT) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.385165
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.644302
|
|
|
5% level
|
|
-1.952473
|
|
|
10% level
|
|
-1.610211
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TINT,2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 15:17
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TINT(-1))
|
-1.000000
|
0.185695
|
-5.385165
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.500000
|
Mean dependent var
|
0.000000
|
Adjusted R-squared
|
0.500000
|
S.D. dependent var
|
1.339068
|
S.E. of regression
|
0.946864
|
Akaike info criterion
|
2.761443
|
Sum squared resid
|
26.00000
|
Schwarz criterion
|
2.808149
|
Log likelihood
|
-40.42164
|
Durbin-Watson stat
|
2.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 3
MODELE 1
TEST DE ENGLE ET GRANGER
· ESTIMATION DU MODELE DE LONG TERME
Dependent Variable: IDH
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 14:40
|
|
|
Sample: 1976 2007
|
|
|
Included observations: 32
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-216.7251
|
46.52520
|
-4.658229
|
0.0001
|
LPIB
|
7.997624
|
2.468444
|
3.239945
|
0.0035
|
LIT
|
2.457331
|
0.730079
|
3.365842
|
0.0026
|
LDET
|
-0.207087
|
0.498113
|
-0.415742
|
0.6813
|
TO
|
0.053418
|
0.020577
|
2.596064
|
0.0158
|
TSS
|
-0.116604
|
0.071859
|
-1.622689
|
0.1177
|
LAID
|
1.185568
|
0.869470
|
1.363552
|
0.1854
|
SDEXP
|
0.006648
|
0.020750
|
0.320399
|
0.7514
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.940122
|
Mean dependent var
|
38.34375
|
Adjusted R-squared
|
0.922657
|
S.D. dependent var
|
4.162888
|
S.E. of regression
|
1.157723
|
Akaike info criterion
|
3.343106
|
Sum squared resid
|
32.16776
|
Schwarz criterion
|
3.709540
|
Log likelihood
|
-45.48969
|
F-statistic
|
53.83041
|
Durbin-Watson stat
|
1.892769
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
· TEST DE STATIONNARITE SUR LE RESIDU DU MODELE DE
LONG TERME
Null Hypothesis: RES has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.343584
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.641672
|
|
|
5% level
|
|
-1.952066
|
|
|
10% level
|
|
-1.610400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(RES)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 14:38
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RES(-1)
|
-0.961948
|
0.180019
|
-5.343584
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.487223
|
Mean dependent var
|
4.032258
|
Adjusted R-squared
|
0.487223
|
S.D. dependent var
|
141.7438
|
S.E. of regression
|
101.5005
|
Akaike info criterion
|
12.10973
|
Sum squared resid
|
309070.7
|
Schwarz criterion
|
12.15599
|
Log likelihood
|
-186.7008
|
Durbin-Watson stat
|
2.005548
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TEST DE COINTEGRATION DE JOHENSEN
Date: 04/09/09 Time: 14:25
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
Trend assumption: No deterministic trend
|
|
Series: IDH LPIB LIT LDET TSS LAID SDEXP
|
|
Lags interval (in first differences): 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hypothesized
|
|
Max-Eigen
|
0.05
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
None *
|
0.892044
|
66.78091
|
42.77219
|
0.0000
|
At most 1
|
0.682772
|
34.44400
|
36.63019
|
0.0880
|
At most 2
|
0.556570
|
24.39643
|
30.43961
|
0.2345
|
At most 3
|
0.393569
|
15.00493
|
24.15921
|
0.5083
|
At most 4
|
0.314125
|
11.31181
|
17.79730
|
0.3572
|
At most 5
|
0.260448
|
9.051301
|
11.22480
|
0.1177
|
At most 6
|
0.031644
|
0.964651
|
4.129906
|
0.3779
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Max-eigenvalue test indicates 1 cointegrating eqn(s) at the
0.05 level
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
ESTIMATION DU MODELE DE COURT TERME (MODELE
DYNAMIQUE)
Dependent Variable: D(IDH)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 14:43
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.187125
|
0.278990
|
0.670723
|
0.5094
|
D(LPIB)
|
4.924067
|
4.910475
|
1.002768
|
0.3269
|
D(LIT)
|
2.858551
|
1.623670
|
1.760549
|
0.0922
|
D(LDET)
|
-0.411194
|
0.877806
|
-0.468434
|
0.6441
|
D(TO)
|
0.051519
|
0.022055
|
2.335985
|
0.0290
|
D(TSS)
|
-0.127330
|
0.078275
|
-1.626704
|
0.1180
|
D(LAID)
|
0.223012
|
0.765122
|
0.291472
|
0.7734
|
D(SDEXP)
|
0.011868
|
0.015257
|
0.777878
|
0.4449
|
RES(-1)
|
-0.009396
|
0.002409
|
-3.901220
|
0.0008
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.510669
|
Mean dependent var
|
0.451613
|
Adjusted R-squared
|
0.332730
|
S.D. dependent var
|
1.386572
|
S.E. of regression
|
1.132643
|
Akaike info criterion
|
3.324685
|
Sum squared resid
|
28.22335
|
Schwarz criterion
|
3.741004
|
Log likelihood
|
-42.53261
|
F-statistic
|
2.869917
|
Durbin-Watson stat
|
1.941260
|
Prob(F-statistic)
|
0.023847
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TESTS CLASSIQUES SUR LE MODELE A CORRECTION
D'ERREUR
TEST DE NORMALITE DE JARQUE BERA
TEST STABILITE DU MODELE
· TEST DE CUSUM
· CUSUM CARRE
TEST D'HOMOROSEDASTICITE DES ERREURS (WHITE)
White Heteroskedasticity Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.698979
|
Probability
|
0.755859
|
Obs*R-squared
|
13.76661
|
Probability
|
0.616096
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 14:50
|
|
|
Sample: 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
1.215681
|
0.589486
|
2.062274
|
0.0583
|
D(LPIB)
|
2.397821
|
11.27618
|
0.212645
|
0.8347
|
(D(LPIB))^2
|
-47.44930
|
80.63412
|
-0.588452
|
0.5656
|
D(LIT)
|
2.328734
|
2.643433
|
0.880951
|
0.3932
|
(D(LIT))^2
|
-2.509237
|
6.162528
|
-0.407177
|
0.6900
|
D(LDET)
|
-2.177188
|
2.771256
|
-0.785632
|
0.4452
|
(D(LDET))^2
|
-0.321448
|
5.159193
|
-0.062306
|
0.9512
|
D(TO)
|
-0.009254
|
0.039178
|
-0.236196
|
0.8167
|
(D(TO))^2
|
0.002153
|
0.002278
|
0.945450
|
0.3605
|
D(TSS)
|
-0.111500
|
0.149426
|
-0.746187
|
0.4679
|
(D(TSS))^2
|
-0.031908
|
0.020907
|
-1.526161
|
0.1492
|
D(LAID)
|
1.095520
|
1.630896
|
0.671729
|
0.5127
|
(D(LAID))^2
|
-2.201832
|
5.180920
|
-0.424989
|
0.6773
|
D(SDEXP)
|
0.014970
|
0.026812
|
0.558316
|
0.5854
|
(D(SDEXP))^2
|
-0.000367
|
0.000896
|
-0.409816
|
0.6881
|
RES(-1)
|
-0.007924
|
0.004571
|
-1.733552
|
0.1050
|
RES(-1)^2
|
3.63E-05
|
3.14E-05
|
1.154643
|
0.2676
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.444084
|
Mean dependent var
|
0.910431
|
Adjusted R-squared
|
-0.191248
|
S.D. dependent var
|
1.517920
|
S.E. of regression
|
1.656724
|
Akaike info criterion
|
4.149405
|
Sum squared resid
|
38.42626
|
Schwarz criterion
|
4.935785
|
Log likelihood
|
-47.31578
|
F-statistic
|
0.698979
|
Durbin-Watson stat
|
1.968442
|
Prob(F-statistic)
|
0.755859
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TEST DE CORRELATION DES ERREURS
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.462052
|
Probability
|
0.636548
|
Obs*R-squared
|
1.369100
|
Probability
|
0.504317
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 14:53
|
|
|
Presample missing value lagged residuals set to zero.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.040084
|
0.289260
|
-0.138573
|
0.8912
|
D(LPIB)
|
0.305526
|
5.064585
|
0.060326
|
0.9525
|
D(LIT)
|
0.374214
|
1.712375
|
0.218535
|
0.8292
|
D(LDET)
|
0.225210
|
0.955161
|
0.235782
|
0.8160
|
D(TO)
|
0.004353
|
0.024503
|
0.177634
|
0.8608
|
D(TSS)
|
-0.036277
|
0.092022
|
-0.394227
|
0.6976
|
D(LAID)
|
-0.024859
|
0.910796
|
-0.027294
|
0.9785
|
D(SDEXP)
|
-0.004856
|
0.016493
|
-0.294447
|
0.7715
|
RES(-1)
|
0.001774
|
0.008058
|
0.220191
|
0.8280
|
RESID(-1)
|
-0.233771
|
0.897558
|
-0.260452
|
0.7972
|
RESID(-2)
|
-0.257362
|
0.269420
|
-0.955247
|
0.3509
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.044165
|
Mean dependent var
|
4.30E-17
|
Adjusted R-squared
|
-0.433753
|
S.D. dependent var
|
0.969937
|
S.E. of regression
|
1.161397
|
Akaike info criterion
|
3.408548
|
Sum squared resid
|
26.97688
|
Schwarz criterion
|
3.917382
|
Log likelihood
|
-41.83249
|
F-statistic
|
0.092410
|
Durbin-Watson stat
|
1.900450
|
Prob(F-statistic)
|
0.999760
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 4
MODELE 2
ESTIMATION DU MELE DE LONG TERME
Dependent Variable: LIT
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 15:30
|
|
|
Sample: 1976 2007
|
|
|
Included observations: 32
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-38.46581
|
6.602097
|
-5.826302
|
0.0000
|
LPIB
|
1.924118
|
0.285040
|
6.750344
|
0.0000
|
TINT
|
-0.110552
|
0.058142
|
-1.901410
|
0.0684
|
LDET
|
-0.296322
|
0.141263
|
-2.097662
|
0.0458
|
INFL
|
3.495036
|
0.706264
|
4.948623
|
0.0000
|
TCH
|
0.001726
|
0.000742
|
2.325249
|
0.0281
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.865328
|
Mean dependent var
|
5.094267
|
Adjusted R-squared
|
0.839429
|
S.D. dependent var
|
0.669844
|
S.E. of regression
|
0.268415
|
Akaike info criterion
|
0.374797
|
Sum squared resid
|
1.873215
|
Schwarz criterion
|
0.649623
|
Log likelihood
|
0.003246
|
F-statistic
|
33.41226
|
Durbin-Watson stat
|
0.809948
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TEST DE STATIONNARITE SUR LE RESIDU DU MODELE DE LONG
TERME
Null Hypothesis: RES2 has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.809569
|
0.0065
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.641672
|
|
|
5% level
|
|
-1.952066
|
|
|
10% level
|
|
-1.610400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(RES2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/09/09 Time: 15:28
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RES2(-1)
|
-0.412134
|
0.146689
|
-2.809569
|
0.0086
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.207615
|
Mean dependent var
|
0.645161
|
Adjusted R-squared
|
0.207615
|
S.D. dependent var
|
22.11869
|
S.E. of regression
|
19.68917
|
Akaike info criterion
|
8.829741
|
Sum squared resid
|
11629.91
|
Schwarz criterion
|
8.875999
|
Log likelihood
|
-135.8610
|
Durbin-Watson stat
|
1.738554
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TEST DE COINTEGRATION DE JOHENSEN
Date: 04/09/09 Time: 15:23
|
|
|
Sample (adjusted): 1978 2007
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
Trend assumption: No deterministic trend
|
|
Series: LIT LPIB TINT LDET TCH
|
|
|
Lags interval (in first differences): 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hypothesized
|
|
Trace
|
0.05
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
None *
|
0.621841
|
61.88650
|
60.06141
|
0.0348
|
At most 1
|
0.411944
|
32.71331
|
40.17493
|
0.2294
|
At most 2
|
0.341758
|
16.78531
|
24.27596
|
0.3253
|
At most 3
|
0.122758
|
4.239807
|
12.32090
|
0.6762
|
At most 4
|
0.010301
|
0.310622
|
4.129906
|
0.6391
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trace test indicates 1 cointegrating eqn(s) at the 0.05
level
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05
level
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
|
ESTIMATION DU MODELE A CORRECTION D'ERREUR
Dependent Variable: D(LIT)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/11/09 Time: 14:08
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.066069
|
0.033897
|
-1.949128
|
0.0631
|
D(LPIB)
|
0.546308
|
0.510035
|
1.071119
|
0.2948
|
D(TINT)
|
-0.055251
|
0.027821
|
-1.985983
|
0.0586
|
D(LDET)
|
-0.154053
|
0.120102
|
-1.282688
|
0.2119
|
INFL
|
2.010796
|
0.419540
|
4.792857
|
0.0001
|
D(TCH)
|
-0.000421
|
0.000397
|
-1.061083
|
0.2992
|
RESS(-1)
|
-0.229498
|
0.094826
|
-2.420185
|
0.0234
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.598782
|
Mean dependent var
|
0.050366
|
Adjusted R-squared
|
0.498477
|
S.D. dependent var
|
0.175168
|
S.E. of regression
|
0.124051
|
Akaike info criterion
|
-1.140574
|
Sum squared resid
|
0.369325
|
Schwarz criterion
|
-0.816771
|
Log likelihood
|
24.67890
|
F-statistic
|
5.969633
|
Durbin-Watson stat
|
1.552018
|
Prob(F-statistic)
|
0.000629
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TESTS CLASSIQUES SUR LE MODELE A CORRECTION
D'ERREUR
TEST DE NORMALITE DE JARQUE BERA
TEST DE STABILITE DU MODELE
· CUSUM
· CUSUM CARRE
Figure 1TEST D'HOMOCEDASTICITE DE WHITE
White Heteroskedasticity Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
2.865783
|
Probability
|
0.071465
|
Obs*R-squared
|
20.34899
|
Probability
|
0.060766
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/11/09 Time: 14:28
|
|
|
Sample: 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.021949
|
0.005792
|
3.789714
|
0.0013
|
D(LPIB)
|
-0.143179
|
0.091338
|
-1.567571
|
0.1344
|
(D(LPIB))^2
|
0.650054
|
0.673285
|
0.965496
|
0.3471
|
D(TINT)
|
0.012292
|
0.004385
|
2.802903
|
0.1118
|
(D(TINT))^2
|
0.001275
|
0.002712
|
0.470207
|
0.6439
|
D(LDET)
|
0.029953
|
0.018149
|
1.650415
|
0.1162
|
(D(LDET))^2
|
0.071908
|
0.040534
|
1.774037
|
0.0930
|
INFL
|
-0.371408
|
0.118698
|
-3.129023
|
0.1058
|
INFL^2
|
0.372903
|
0.336538
|
1.108056
|
0.2824
|
D(TCH)
|
0.000181
|
7.40E-05
|
2.445504
|
0.0750
|
(D(TCH))^2
|
-1.49E-07
|
3.88E-07
|
-0.382870
|
0.7063
|
RESS(-1)
|
-0.029447
|
0.016963
|
-1.735977
|
0.0997
|
RESS(-1)^2
|
0.008555
|
0.034682
|
0.246680
|
0.8079
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.656419
|
Mean dependent var
|
0.011914
|
Adjusted R-squared
|
0.427365
|
S.D. dependent var
|
0.020562
|
S.E. of regression
|
0.015560
|
Akaike info criterion
|
-5.193144
|
Sum squared resid
|
0.004358
|
Schwarz criterion
|
-4.591795
|
Log likelihood
|
93.49373
|
F-statistic
|
2.865783
|
Durbin-Watson stat
|
2.145552
|
Prob(F-statistic)
|
0.221465
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TEST D'AUTOCORRELATION DES ERREURS
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.794209
|
Probability
|
0.464475
|
Obs*R-squared
|
2.087505
|
Probability
|
0.352131
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 04/11/09 Time: 14:30
|
|
|
Presample missing value lagged residuals set to zero.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.009255
|
0.035031
|
0.264185
|
0.7941
|
D(LPIB)
|
-0.118892
|
0.523577
|
-0.227077
|
0.8225
|
D(TINT)
|
0.005341
|
0.028482
|
0.187541
|
0.8530
|
D(LDET)
|
0.044712
|
0.130866
|
0.341663
|
0.7358
|
INFL
|
-0.147014
|
0.441994
|
-0.332616
|
0.7426
|
D(TCH)
|
-3.32E-05
|
0.000414
|
-0.080226
|
0.9368
|
RESS(-1)
|
-0.031156
|
0.098846
|
-0.315202
|
0.7556
|
RESID(-1)
|
0.235252
|
0.222142
|
1.059015
|
0.3011
|
RESID(-2)
|
0.125918
|
0.240673
|
0.523189
|
0.6061
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.067339
|
Mean dependent var
|
1.76E-18
|
Adjusted R-squared
|
-0.271811
|
S.D. dependent var
|
0.110954
|
S.E. of regression
|
0.125128
|
Akaike info criterion
|
-1.081255
|
Sum squared resid
|
0.344456
|
Schwarz criterion
|
-0.664936
|
Log likelihood
|
25.75946
|
F-statistic
|
0.198552
|
Durbin-Watson stat
|
2.054666
|
Prob(F-statistic)
|
0.988095
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NB : les résultats des
estimations après introduction de retard ne sont pas concluants: les
modèles à correction d'erreur ne sont pas globalement
significatifs, aucune des variables n'est significative à court terme,
les R² sont faibles et les testes sur les résidus ne sont pas
concluants.
ESTIMATION DU MODELE1 DE LONG TERME APRES INTRODUCTION DE TSS
AVEC UN RETARD
Dependent Variable: IDH
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 06/27/09 Time: 08:39
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.307075
|
0.218094
|
-1.407996
|
0.1725
|
LPIB
|
0.072396
|
0.022901
|
3.161246
|
0.0044
|
LIT
|
0.034320
|
0.007404
|
4.635538
|
0.0001
|
LDET
|
-0.011700
|
0.008599
|
-1.360588
|
0.1868
|
LAID
|
0.015445
|
0.010974
|
1.407431
|
0.1727
|
TO
|
0.003778
|
0.030871
|
0.122373
|
0.9037
|
TSS (-1)
|
-0.001206
|
0.000894
|
-1.349690
|
0.1903
|
SDEXP
|
-4.87E-05
|
0.000240
|
-0.202690
|
0.8412
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.910030
|
Mean dependent var
|
0.389960
|
Adjusted R-squared
|
0.882647
|
S.D. dependent var
|
0.039908
|
S.E. of regression
|
0.013671
|
Akaike info criterion
|
-5.529423
|
Sum squared resid
|
0.004299
|
Schwarz criterion
|
-5.159362
|
Log likelihood
|
93.70605
|
F-statistic
|
33.23424
|
Durbin-Watson stat
|
1.726228
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ESTIMATION DU MODELE A CORRECTION D'ERREUR APRES INTRODUCTION DE
TSS AVEC UN RETARD
Dependent Variable: D(IDH)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/02/09 Time: 03:09
|
|
|
Sample (adjusted): 1979 2007
|
|
|
Included observations: 29 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.000566
|
0.004610
|
-0.122679
|
0.9036
|
D(LPIBR)
|
0.107725
|
0.102167
|
1.054393
|
0.3043
|
D(LIT)
|
0.004021
|
0.017062
|
0.235696
|
0.8161
|
D(LDET)
|
-0.004754
|
0.013515
|
-0.351727
|
0.7287
|
D(LAID)
|
-0.001144
|
0.012778
|
-0.089496
|
0.9296
|
D(DO)
|
0.000332
|
0.000276
|
1.203115
|
0.2430
|
D(TSS(-1))
|
-0.000288
|
0.000804
|
-0.358528
|
0.7237
|
D(SDEXP)
|
0.000142
|
0.000188
|
0.756003
|
0.4585
|
SER01(-1)
|
-0.267582
|
0.229729
|
-1.164773
|
0.2578
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.258676
|
Mean dependent var
|
0.003267
|
Adjusted R-squared
|
-0.037854
|
S.D. dependent var
|
0.013470
|
S.E. of regression
|
0.013722
|
Akaike info criterion
|
-5.490478
|
Sum squared resid
|
0.003766
|
Schwarz criterion
|
-5.066145
|
Log likelihood
|
88.61193
|
F-statistic
|
0.872344
|
Durbin-Watson stat
|
2.154590
|
Prob(F-statistic)
|
0.555165
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ESTIMATION DU MODELE2 DE LONG TERME APRES INTRODUCTION DE LPIB ET
LDET AVEC UN RETARD
Dependent Variable: LIT
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/02/09 Time: 03:33
|
|
|
Sample (adjusted): 1977 2007
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
10.92056
|
3.245915
|
3.364400
|
0.0025
|
LPIB(-1)
|
2.619658
|
0.389072
|
6.733101
|
0.0000
|
LDET(-1)
|
-0.851561
|
0.218412
|
-3.898868
|
0.0006
|
TINT
|
-0.093495
|
0.064043
|
-1.459868
|
0.1568
|
INFL
|
2.628537
|
0.812085
|
3.236778
|
0.0034
|
TCH
|
0.003248
|
0.000786
|
4.132648
|
0.0004
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.868264
|
Mean dependent var
|
5.105758
|
Adjusted R-squared
|
0.841916
|
S.D. dependent var
|
0.677321
|
S.E. of regression
|
0.269301
|
Akaike info criterion
|
0.386012
|
Sum squared resid
|
1.813076
|
Schwarz criterion
|
0.663558
|
Log likelihood
|
0.016819
|
F-statistic
|
32.95460
|
Durbin-Watson stat
|
1.013195
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ESTIMATION DU MODELE2 A CORRECTION D'ERREUR APRES INTRODUCTION
DE LPIB ET LDET AVEC UN RETARD
Dependent Variable: D(LIT)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/02/09 Time: 03:37
|
|
|
Sample (adjusted): 1979 2007
|
|
|
Included observations: 29 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.034385
|
0.037689
|
0.912336
|
0.3715
|
D(LPIB(-1))
|
0.531317
|
0.553921
|
0.959193
|
0.3479
|
D(LDET(-1))
|
-0.010869
|
0.183189
|
-0.059335
|
0.9532
|
D(TINT)
|
-0.060342
|
0.048732
|
-1.238261
|
0.2287
|
D(INFL)
|
1.186524
|
0.422130
|
2.810801
|
0.0102
|
D(TCH)
|
0.000481
|
0.000612
|
0.785906
|
0.4403
|
SER02(-1)
|
0.356668
|
0.199238
|
1.790164
|
0.0872
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.348210
|
Mean dependent var
|
0.055492
|
Adjusted R-squared
|
0.170449
|
S.D. dependent var
|
0.178506
|
S.E. of regression
|
0.162583
|
Akaike info criterion
|
-0.588751
|
Sum squared resid
|
0.581531
|
Schwarz criterion
|
-0.258714
|
Log likelihood
|
15.53689
|
F-statistic
|
1.958868
|
Durbin-Watson stat
|
2.064989
|
Prob(F-statistic)
|
0.115746
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLE DES
MATIERES
AVERTISSEMENT
a
GLOSSAIRE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
e
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
f
SOMMAIRE
7
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
3
1-1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE
L'ETUDE
3
1-1- 1 Problématique
3
1-1-2 Objectifs et Hypothèse de
l'étude
7
1-1-3 Intérêt du sujet
7
1-2 REVUE DE LA LITTÉRATURE
7
1-2-1 Définition des concepts
8
1-2-2 Cadre théorique
12
1-2-3 Études empiriques
20
1-3 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
23
1-3-1 Méthode d'analyse
23
1-3-2 Spécification des modèles
23
1-3-3 Procédure d'estimation
24
1-3-4 Choix des variables et sources des
données
27
CHAPITRE II: ETUDE DE LA DETTE EXTERIEURE DU
BÉNIN
30
2-1 LES ORIGINES DE LA CRISE DE LA DETTE DES
PED
30
2-2 INITIATIVES POUR RESORBER LE SURENDETTEMENT DE
PAYS EN DEVELOPPEMENT
32
2-3 CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE BENINOISE
33
2-4 ORIGINE ET ETAPES DE L'ENDETTEMENT EXTERIEUR
DU BENIN
35
2-5 INITIATIVE PPTE ET ELIGIBILITE DU BENIN
37
2-6 AUTRES INITIATIVES LIEES A L'IPPTE
38
2-7 ÉVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE DU
BENIN
39
2-7-1 Évolution de l'encours de la dette
extérieure
39
2-7-2 Évolution du service de la dette
41
2-7-4 Évolution des ratios de la dette
41
CHAPITRE III : ANAYSE ECONOMETRIQUE
44
3-1 ESTIMATION DU MODELE 1
44
3-1-1 Rappel du modèle
44
3-1-2 Présentation des résultats
45
3-1-2 Interpretation des résultats
48
3-2 ESTIMATION DU MODELE 2
49
3-2-1 Rappel du modèle
50
3-2-2 Présentation des résultats
50
3-2-3 Interprétation des
résultats .52
3-4 RECOMMANDATIONS
54
CONCLUSION
56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
58
ANNEXE
i
TABLE DES MATIERES
ii
|