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La dette extérieure et le financement du développement économique du Bénin

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par Dotché Bruno DADJO
Université d'Abomey-Calavi - Maà®trise en économie 2009
  

Disponible en mode multipage

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AVERTISSEMENT

« LA FACULTÉ N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX IDÉES ÉMISES DANS CE MÉMOIRE ; CELLES-CI DOIVENT ÊTRE CONSIDÉRÉES COMME PROPRES À SON AUTEUR »

· A toi mon cher papa, Louis D. DADJO, en témoignage de tes sacrifices et soutien pour moi. Toi qui n'as ménagé aucun effort pour satisfaire mes besoins académiques, sache que tu auras toujours mon respect et mon soutien. Longue vie à toi cher père.

· A toi ma mère, Thérèse DOGNON, dont le seul souci est la réussite de tes enfants, pour la reconnaissance à tes prières et sacrifices à mon endroit. Que ce travail soit pour toi le fruit de tes efforts. Puisse, Dieu te permettre d'en jouir pleinement.

· A mes frères et soeurs, pour leur soutien et leur amour.

Bruno D.DADJO

L'aboutissement de cette oeuvre a été possible grâce au concours de près ou de loin de nombreuses personnes. C'est le moment pour nous de leur être reconnaissant et de leur adresser nos vifs et sincères remerciements. Nous nous adressons tout particulièrement :

· Au Docteur Victorin HOUNDEKON, notre maître de mémoire, pour son accord à diriger ce travail malgré ses multiples et impérieuses occupations;

· A tout le corps professoral de la FASEG, pour les sacrifices consentis aux fins de nous assurer cette formation qui donne un sens à notre vie;

· A Monsieur GNIMASSOUN Blaise, pour sa contribution à la réalisation de ce document;

· A la soeur Marcel OGA Odette, pour son soutien, ses prières et ses conseils;

· A Mon oncle Michel OGA et son épouse, pour leur marque de soutien et leurs précieux conseils;

· Au Docteur Josèphe DOSSOU, enseignant à la FSA pour ses conseils;

· Aux messieurs HOUESSOU Richard, et NOUPKO Marcel, pour leur soutien;

· A monsieur HESSOU Pascal, pour son soutien;

· Aux messieurs TONOUDO Jean, et TITIGOETI Fréjus pour leur soutien ;

· A monsieur ASSOGBA Moïse et son épouse, pour leur soutien et conseil ;

· A Madame DELIJI Madeleine, pour ses prières et ses conseils de mère;

· A monsieur DAKIN et son épouse, pour leur soutien;

· Au feu MAWOUTON Eugène et son épouse pour son soutien;

· A mon grand frère Evrard DADJO et son épouse, pour leur soutien;

· A ma grand soeur Chantal DADJO et son époux pour leur soutien;

· A tous mes frères et soeurs: Edmonde, Flora, Charlot, Ghislain, Arnaud, Charles pour leur amour fraternel;

· A mes oncles, tantes, cousins et cousines : en occurrence DADJO Alex ; DADJO Antonin ; OGA Mathieu ; OGA Cyril; DADJO Elise épouse TOSSAH ; DADJO Colette épouse ASSOGBA ; DADJO Agnèce épouse feu Eugène MAWOUTON ; Angelo ; Bienvenu ; Lavenir ; Innocent, Roméo, Paul, Solange, Akala, Laure, Aline etc. pour leur soutien 

· A Ma grande famille, pour signifier tout mon amour pour elle;

· A tous mes amis (es) en l'occurrence : Parfait, Clarisse, Francis, Bienvenue, Balbine, Mathieu, Charles, Achile, Antoine, Flavien, Florent, Xavier, Juliette ;

· A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à notre formation et dont les noms n'ont pas été cités, recevez toutes nos profondes gratitudes.

· Je ne saurais terminer sans témoigner, d'ores et déjà, ma gratitude aux honorables membres du jury pour la patience dont ils sauront faire montre au cours de la lecture de ce mémoire, et surtout pour avoir accepté de siéger dans le Jury. Je les remercie d'avance pour leurs critiques et suggestions qui, à coup sûr, me permettront de rehausser la qualité de ce travail de recherche.

Bruno D.DADJO

GLOSSAIRE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ADF

:

Augmented Dickey -Fuller

APD

:

Aide Publique au Développement

BAD

:

Banque Africaine de Développement

BM

:

Banque Mondiale

 

BID

:

Banque Internationale de développement

BDEAC

:

Banque de Développement des Etats de l'Afrique Centrale

CAA

:

Caisse Autonome et d'Amortissement

DSRP

:

Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

DTS

:

Droit sur Tirages Spéciaux

EDEXP

:

Encours de la dette sur les Exportations

FASEG

:

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FMI

:

Fonds Monétaire International

FRPC

:

Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance

IDA

:

International Development Association

IFI

:

Institution Financière Internationale

INSAE

:

Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

MCE

:

Modèle à Correction d'Erreur

MCO

:

Moindres Carrés Ordinaires

MEF

:

Ministère de l'Economie et des Finances

G-7

:

Les sept Pays les plus riches

GDF

:

Global Development Finances

OCDE

:

Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques

OPEP

:

Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole

OMD

:

Objectifs du Millénaire pour le Développement

PIB

:

Produit Intérieur Brut

 

PP

:

Phillips-Perron

 

PPTE

:

Pays Pauvres Très Endettés

UEMOA

:

Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

URSS

:

Union des Républiques Socialistes Soviétiques

TICR

:

Taux d'Intérêt Commercial de Référence

VAN

:

Valeur Actualisée Nette

 

Dollar US

:

Dollar américain

 

WBA

:

World Bank Africa Development indicators

WDI

:

World Development Indicators

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

TABLEAUS

Tableau 1: Hypothèses sur les signes des coefficients des variables du modèle 1 28

Tableau 2: Hypothèses sur les signes des coefficients des variables du modèle 2 29

Tableau 3 : Evolution du service de la dette 41

Tableau 4 : Critères de soutenabilité de la dette extérieure 41

Tableau 5 : Résultats des tests de stationnarité des variables du modèle1 45

Tableau 6: Résultat de l'estimation de la relation de long terme 46

Tableau 7: Résumé du résultat du test de stationnarité sur le résidu issu de l'équation de long terme 46

Tableau 8: Résultat de l'estimation du MCE 47

Tableau 9 : Résultats des tests de stationnarité des variables du modèle2 50

Tableau 10 : Résumé du résultat du test de stationnarité sur le résidu de l'équation de long terme 51

Tableau 11: Résultat de l'estimation de la relation de long terme 51

Tableau 12: Résultat de l'estimation du MCE 52

GRAPHIQUES

Graphique 1 : Évolution de la croissance 35

Graphique 2: Évolution de la dette extérieure du Bénin entre 1987 et 2007 40

Graphique 3: Évolution du taux d'endettement 40

Graphique 4: Évolution des ratios de la dette du Bénin 42

Graphique 5: Évolution comparée des taux d'endettement et d'investissement 43

Graphique 6 : Structure par type de la dette extérieure 43

SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 3

1-1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE L'ETUDE 3

1-2 REVUE DE LA LITTÉRATURE 7

1-3 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 23

CHAPITRE II: ETUDE DE LA DETTE EXTERIEURE DU BÉNIN 30

2-1 LES ORIGINES DE LA CRISE DE LA DETTE DES PED 30

2-2 INITIATIVES POUR RESORBER LE SURENDETTEMENT DE PAYS EN DEVELOPPEMENT 32

2-3 CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE BENINOISE 33

2-4 ORIGINE ET ETAPES DE L'ENDETTEMENT EXTERIEUR DU BENIN 35

2-5 INITIATIVE PPTE ET ELIGIBILITE DU BENIN 37

2-6 AUTRES INITIATIVES LIEES A L'IPPTE 38

2-7 ÉVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE DU BENIN 39

CHAPITRE III : ANAYSE ECONOMETRIQUE 44

3-1 ESTIMATION DU MODELE 1 44

3-2 ESTIMATION DU MODELE 2 49

3-4 RECOMMANDATIONS 54

CONCLUSION 56

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 58

ANNEXE i

TABLE DES MATIERES ii

INTRODUCTION

Durant les deux décennies précédentes, l'environnement économique des pays à faible revenu, particulièrement ceux de l'Afrique, furent marqués par une crise de la dette extérieure très élevée qui de nos jours, continue à demeurer un obstacle majeur pour atteindre les Objectifs du Développement pour le Millénaire (OMD). Par railleurs, cette crise de la dette extérieure élevée reste-t-elle encore dans les débats des hommes politiques et de l'opinion publique à travers le monde comme étant l'un des principaux facteurs contribuant à restreindre ou limiter le développement économique des pays pauvres.

En effet, les pays en développements ont bénéficié des prêts très élevés combinés parfois avec de faveur qui en principe, pouvait permettre leur développement en accroissant les investissements pour accélérer une croissance durable. En revanche, il s'est fait constater au début des années 80 que les ratios d'endettement atteignaient des niveaux insoutenables à telle enseigne que le remboursement de la dette devenait pratiquement impossible. D'ailleurs, l'ensemble de la dette extérieure des pays pauvres estimés à 37,4 % de leur Produit Intérieur Brut (PIB) cumulés fut multipliés par quatre durant ces seules 20 dernières années (dette et développement, 2002). Ainsi, bien que les remboursements de la valeur actualisée nette (VAN) sur les obligations ne soient virtuellement pas possibles, ceux-ci pourraient sévèrement contraindre les performances économiques des pays endettés. Surtout que les ressources transférées au titre des services de la dette atteignent des proportions vraiment élevées par rapport aux capacités de financement et aux besoins de financement de ces pays, c'est-à-dire que ces services de la dette privent leurs populations à la satisfaction de leurs besoins fondamentaux en compromettant leur épanouissement et développement. Face à cette situation, le FMI et la Banque Mondiale ont lancé l'Initiative HIPC (Heavily Indebteb Poor Coun- tries) ou PPTE (Pays Pauvres Très Endettés), dont le but visé est de créer les conditions pour que les pays continuent de bénéficier de financements extérieurs pour leur développement sans accumulation d'arriérés. Ainsi, l'initiative PPTE a pour objectif de rendre soutenable la dette des pays pauvres très endettés, dans une dynamique de redéploiement des dépenses publiques en faveur des secteurs sociaux, et de créer les conditions favorables à la croissance économique. L'objectif fondamental est de reconstituer la capacité productive des pays traités dans une logique de développement durable.

Au-delà de l'optimisme qu'inspire l'économie béninoise qui a renoué avec la croissance, à la faveur des réformes entreprises au cours des années 1990, le Bénin ne pourra arracher à la pauvreté une partie importante de sa population sans accélérer sa croissance. L'incapacité de l'économie béninoise à atteindre un taux d'au moins 7 %, minimum nécessaire pour réduire la pauvreté, a amené les autorités à poser la problématique de l'accélération de la croissance. A cet effet, plusieurs facteurs ont été identifiés comme ne répondant pas aux exigences d'une croissance accélérée : la faible productivité des facteurs, le manque de crédibilité du système juridique, la faiblesse de ressources allouées à l'économie nationale etc (DSRP). Afin de remédier à cette insuffisance de ressources, le Bénin s'est tourné vers l'endettement extérieur pour suppléer au déficit des ressources internes.

Mais aujourd'hui, la question se pose de savoir si la vertu dévolue au financement extérieur a joué dans le cas du Bénin. Beaucoup de travaux ont abouti à la nécessité d'alléger la dette extérieure du Bénin, condition nécessaire pour un véritable décollage économique : les différents passages au Club de Paris et l'admission du Bénin au titre de l'initiative PPTE en sont des émanations concrètes.

De l'analyse précédente, il s'avère que les niveaux insoutenables de la dette extérieure des pays pauvres sont le symptôme d'un problème beaucoup plus important à savoir la faiblesse de la croissance économique. Ainsi, la préoccupation de notre étude intitulée « DETTE EXTERIEURE ET FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU BENIN » consiste à Analyser le rôle de la dette publique dans le développement économique du Bénin.

Le document s'articulera autour de trois chapitres. Le premier est consacré au cadre théorique et à la méthodologie de la recherche. L'étude de la dette extérieure du Bénin fera l'objet du deuxième chapitre. Enfin le troisième et dernier chapitre conduira à l'élaboration de modèles économétriques pour évaluer l'impact de la dette extérieure sur le développement économique et sur l'investissement avant d'aboutir aux recommandations de politiques économiques qui en découleraient.

CHAPITRE I : CADRES THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

CHAPITRE 1: CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE

 

1-1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE L'ETUDE

Dans cette partie, nous mettons l'accent sur les différents problèmes que soulève la dette extérieure avant de préciser non seulement les objectifs que nous nous fixons à travers ce travail mais aussi les hypothèses y afférentes.

1-1- 1 Problématique

Il est important pour un pays d'emprunter à l'étranger afin d'ajuster la croissance économique. Cette possibilité d'emprunt procure de vastes perspectives, mais cela peut aussi exposer le pays à de graves dangers. A la base de toute théorie d'endettement, la capacité de remboursement du pays endetté et le seuil de l'endettement insupportable s'y trouvent. La contrainte du remboursement ne se justifie que si elle n'est annexée au taux de croissance de l'économie, à un ajustement des structures économiques par choix des investissements productifs qui permettent par le truchement de l'accroissement des exportations, le paiement du service de la dette en devise. Ainsi compris, l'endettement favorise le développement. Un autre thème relatif à l'économie de l'endettement étudie l'inter-indépendance entre le financier et l'économique ; c'est à dire la logique d'endettement relève d'une approche différente de celle du crédit. Dans l'économie traditionnelle du crédit, une institution recourant à ce mode de financement est tenue au remboursement du prêt selon les conditions des coûts, de calendrier et de durée initialement prévue dans les clauses d'endettement. Par contre, il y a rupture réelle provoquant l'arrêt brutal de crédit et l'effondrement des échanges internationaux si les clauses ne sont pas respectées. Or l'économie d'endettement assure la continuité réelle des liens économiques à l'aide de la flexibilité et la globalité du système financier international apparaissant à travers les mécanismes d'endettement. Cela étant, si l'endettement assure la continuité réelle des échanges internationaux, il ne présente pas forcément leur chance de réussite. Il y a une relative indépendance entre les conditions financières de l'emprunt et la rentabilité économique de l'investissement financé par l'endettement (GANIASSE E.1994).

D'autres contraintes notamment celles des liquidités et de solvabilité sont également dissociables difficilement au cours des mécanismes de l'endettement. A ajouter la conditionnalité exprimant une limitation d'ordre endogène comme les contraintes de liquidités et de solvabilité mais d'ordre exogène, déterminés par des distorsions structurelles. Elle se présente comme un processus d'ajustement qui modifie à la fois le comportement des créanciers et du pays endetté.

Dans les pays en voie de développement (PED) comme ailleurs, la mobilisation des ressources financières est une condition nécessaire de tout processus de développement. C'est dans ce cadre que, dès le lendemain de leur indépendance, les pays africains dans la perspective de parvenir à un développement économique et social se sont rendu compte que les infrastructures d'équipement et de production déjà en place étaient insuffisantes pour amorcer un quelconque décollage économique. L'écart entre le besoin d'investissement nécessaire et les ressources disponibles était énorme. C'est pourquoi, la plupart ont dû se baser sur un fort endettement qu'ils doivent désormais gérer, l'augmentation des besoins ayant très vite dépassé les capacités de financement. Le phénomène de l'endettement est une conséquence naturelle des activités économiques. Il vient du fait que certains pays ou institutions ont des excédents financiers et d'autres des besoins de financements. L'endettement permet donc à un pays d'investir des capitaux au-delà de ses propres disponibilités financières en empruntant des excédents de capitaux (Klein, 1994). La dette ainsi créée est supposée générer la croissance et le développement. Mais pour générer des ressources et pouvoir rembourser l'emprunt, cette dernière doit être utilisée de manière efficace et dans des secteurs productifs.

Encouragés par un contexte favorable (croissance rapide et taux d'intérêt peu élevés), les pays en voie de développement ont été amenés à avoir recours à de nombreux emprunts auprès des institutions financières. La dette leur permettait de réaliser des taux de croissance élevés (Baïlo, 2007). Mais vers la fin des années 1970, l'environnement international a changé et n'était plus favorable en raison notamment de la chute des prix des matières premières (entraînant ainsi la baisse des recettes d'exportations), de la hausse des taux d'intérêt, de la fluctuation des taux de change et de la détérioration des termes de l'échange. Cependant, les pays en voie de développement ont continué à s'endetter sans pour autant changer leur politique intérieure en matière d'emprunt. Les capitaux empruntés servaient de moins en moins à financer les investissements, mais couvraient surtout les déficits de la balance courante et les déficits budgétaires. L'évolution de la dette de l'ensemble des PVD dans le temps montre donc que l'endettement a été causé davantage par des raisons qui émanent de facteurs purement financiers que par un vrai besoin de financement des transferts de l'investissement productif. La résultante est un ensemble d'augmentations successives du montant de la dette. La dette extérieure a donc pris de l'ampleur et le cercle vicieux de l'endettement s'est installé. C'est ainsi que la dette extérieure des Pays en voie de développement a été multipliée par cinq passant de 500 à 2 500 milliards de dollars entre 1980 et 2000. Quant à la dette africaine, elle a été multipliée par 3.4 passant de 60 à 206 milliards au cours de la même période (selon la Banque Mondiale). Le Bénin, n'échappera pas à cette crise de l'endettement, et a vu le stock de sa dette multiplié par 3,41 passant ainsi de 267 à 910,5 millions de FCFA entre 1985 à 2000. Il est à rappeler que l'essentiel des ressources extérieures du Bénin, provient aujourd'hui des dons au titre de l'aide publique au développement et le reste composés d'emprunts dont le remboursement pose problème car il faut assurer le service de la dette malgré le faible niveau de développement. Le poids de la dette aggravé par la pauvreté freine ainsi tout effort de développement.

Cependant, vers la fin des années 90, la campagne « Pour l'an 2000, annulons la dette » ayant connu un succès extraordinaire avec la plus grande pétition jamais réalisée auparavant (24 millions des signatures ont été recueillies) a permis d'obtenir des mesures d'allégement des dettes par les principaux bailleurs des fonds (Alain K. B, 2005). Par conséquent, les institutions de Bretton Woods (Fonds Monétaire International et Banque Mondiale) aussi bien que les créditeurs bilatéraux ont apporté au traditionnel mécanisme d'allégement existant, l'initiative PPTE renforcé. Cette initiative en faveur des PPTE fournit une assistance conditionnelle se rapportant à des politiques économiques d'ajustement et quelques critères de performances afin de permettre aux pays éligibles de bénéficier d'un allégement de l'ordre de 80% de la VAN, et ainsi rendre la dette à un niveau soutenable. Et avec les ressources qui devraient être remboursées au service de la dette, les pays éligibles devront alors élaborer des stratégies dans un document (DSRP) pour réduire la pauvreté et relancer la croissance économique. Le fardeau de la dette publique, malgré les allègements, constitue une entrave au développement des pays pauvres avec la coexistence de plusieurs facteurs déterminants tels que la faiblesse du niveau de l'épargne, la situation critique de la balance des paiements ainsi que les faibles taux de croissance économique. L'émergence, dans ces pays de sérieux problèmes de service de la dette extérieure au cours des années 80, a mis en lumière les conséquences potentiellement catastrophiques d'un excès d'emprunts pour leurs économies. Ainsi, l'inaptitude à appliquer une politique d'endettement compatible avec la capacité de service de la dette perturbe les mouvements des capitaux, ce qui peut nuire à la croissance et à la stabilité de l'économie, notamment dans un contexte d'une augmentation massive de la proportion des capitaux privés. Une gestion cohérente de la dette publique doit s'appuyer sur des politiques macroéconomiques appropriées et sur des emprunts extérieurs prudents.

Au Bénin, le retournement des conjonctures économiques au début des années 80, dû à l'aggravation du déficit de la balance des paiements et l'accélération de la croissance de la dette, a entraîné une situation critique entre 1994 et 1996 essentiellement au niveau de la capacité réelle de l'économie à faire face à la demande du financement extérieur ainsi qu'au niveau de la soutenabilité de ses dettes. L'encours de la dette totale rapporté au PIB, de 49,9% en 1990 est passé, sous l'impact de la dévaluation, à 70,8% en 1994 pour retomber à 17,8% en 2007. Cependant on remarquera qu'avec l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (IPPTE) ce ratio se situe en dessous de 50% depuis 2002. Quant au service de la dette rapporté aux exportations, il a connu sensiblement la même évolution que l'encours passant de 11,9% en 1990 à 16,4% en 1994, puis 5,1% en 2007.

Au regard de tout ce qui précède, l'on est amené à se poser un certain nombre de questions à savoir :

1. Quelle est la place de la dette dans le développement économique du Bénin ?

2. Pourquoi les importants flux financiers obtenus grâce à l'endettement n'ont pas favorisé le décollage économique du Bénin ?

1-1-2 Objectifs et Hypothèse de l'étude

Pour mener à bien ce travail de recherche, un certain nombre d'objectifs et d'hypothèses s'avèrent nécessaires pour canaliser notre vision afin de nous alléger la tâche.

1-1-2-1 Objectifs de l'étude

L'objectif général que vise le présent travail est d'étudier l'effet direct et indirect de la dette extérieure sur le développement économique du Bénin. De manière spécifique, il s'agira de:

· Déterminer le lien entre la dette extérieure et le Développement;

· Analyser l'effet la dette extérieure sur l'investissement Total.

1-1 -2-2 Hypothèses de l'étude

· La dette extérieure n'a pas favorisé le développement économique du Bénin

· La dette extérieure a un effet négatif sur l'investissement total au Bénin

1-1-3 Intérêt du sujet

Notre étude tente de donner, dans la mesure du possible une réponse d'analyse sur l'importante question si brûlante, qui concernent les hommes politiques; les Organisations Non Gouvernementales; les institutions financières et toute les populations pauvres, qu'est l'impact de la dette extérieure sur le développement économique du Bénin. Cette étude apportera un éclairage certain aux responsables politico-économiques, eu égard aux considérations théoriques et aux spécificités de l'économie béninoise, sur les relations qui existent entre le développement économique et l'endettement extérieur. Elle permettra une meilleure orientation de leurs décisions dans le sens d'une conduite optimale de la politique d'endettement du Pays.

1-2 REVUE DE LA LITTÉRATURE

Dans cette partie, nous nous intéressons d'abord à la définition des concepts de la dette. Nous passerons en revue les théories de l'endettement. Ensuite une attention sera portée sur les études empiriques effectuées par quelques auteurs sur le sujet.

1-2-1 Définition des concepts

L'objectif de cette section est de définir le concept de dette publique, sa mesure ainsi que les notions de solvabilité et de soutenabilité.

1-2-1-1 La dette publique

L'État, dans sa mission régalienne d'offre des biens et services collectifs, élabore chaque année un budget (dépenses et recettes prévisionnelles). Le problème se posant généralement à la suite de l'élaboration du budget de l'État est celui de son financement. Les difficultés surviennent lorsque l'État dépense plus qu'il ne perçoit de recettes. Il naît alors un déficit budgétaire, et pour le financer, il peut effectuer un emprunt auprès du système bancaire (banque centrale et banques commerciales). Il peut également avoir recours à un emprunt public interne (avec l'émission des titres) ou encore effectuer un emprunt extérieur. On appelle dette de l'État, l'accumulation des emprunts passés de l'État. La dette publique quant à elle, est la somme de la dette explicite de l'État (dette directement contractée par l'État), de la dette implicite de l'État (dette contractée notamment par les entreprises publiques, parapubliques, organisations non gouvernementales, les collectivités décentralisées avec la garantie de l'État) et de la dette contractée sur l'État (par exemple, la dette endossée par l'État après la faillite d'une banque) (Piriou JB, 2003). Les appellations de la dette varient selon l'origine et le type de créditeurs.

Selon l'origine des créditeurs, on parle de dette extérieure et de dette intérieure. La dette extérieure d'un État représente l'ensemble des emprunts contractés par les pouvoirs publics d'un pays auprès de créanciers (privés ou publics, bilatéraux ou multilatéraux) extérieurs et non résidents. La dette intérieure d'un État quant à elle est l'ensemble des engagements contractés auprès d'acteurs résidents dans le pays et exprimés en monnaie locale. On parle de dette privée lorsque celle-ci est contractée par les agents économiques autres que l'État, elle peut être intérieure ou extérieure (Piriou JB, 2003).

Selon le type de créditeurs, on parle de dette bilatérale ou de dette multilatérale. La dette bilatérale est l'ensemble des engagements contractés par un État auprès d'un autre État. Alors que la dette multilatérale est l'ensemble des dettes contractées par un État auprès d'un groupe d'États ou d'une Institution Financière Internationale (IFI).

1-2-1-2 Caractéristiques du financement extérieur et les principaux créditeurs

Le financement extérieur se présente sous plusieurs formes: les Aides Publiques au Développement (APD), les dons et les prêts. L'APD est une assistance financière fournie par une entité publique (État, organisme public, collectivité territoriale, etc.) à un pays en développement ou à des institutions multilatérales, sous forme de dons ou de prêts à faible taux d'intérêt, dans le but de contribuer au développement des pays concernés. Les créditeurs sont divers, parmi ceux-ci, nous pouvons citer: les membres du Club de Paris, du Club de Londres, les IFI et les pays non membres du Club de Paris.

Le Club de Londres est un comité consultatif négociant la dette privée des PVD pour le compte des banques commerciales et qui ne se réunit pas forcement à Londres. Le Club de Paris quant à lui est un groupe informel (19 pays principaux créditeurs) des États créanciers les plus riches faisant partie de l'Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE). Le Club de Paris se rencontre de manière ad hoc, pour négocier la dette contractée ou garantie de manière bilatérale par des débiteurs publics (États) auprès de créanciers publics. Créé en 1956, il compte actuellement 19 pays membres permanents, auxquels peuvent se joindre ponctuellement, en fonction du cas (du pays) traité, d'autres créanciers.

Les IFI sont des institutions multilatérales auxquelles adhèrent des États dans le but d'harmoniser les relations financières internationales. Elles regroupent le FMI, la Banque Mondiale, ainsi que les banques et les fonds régionaux de développement (Banque Interaméricaine de Développement, Banque Africaine de Développement (BAD), Banque Asiatique de Développement, Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, la Banque de Développement des États de l'Afrique Centrale...). La Banque Mondiale et le FMI forment le "noyau dur" des IFI; ces dernières avaient pour mission première de créer un environnement économique favorable à la reconstruction et au développement de leurs États membres, en particulier ceux qui avaient été affectés par la guerre. Parmi les pays créanciers non membres du Club de Paris, nous pouvons citer: la Chine, l'Algérie, la Libye, le Koweït (avec le fonds koweitien de développement), l'Arabie saoudite (avec le fonds saoudien de développement), la Taiwan, ...

1-2-1-3 Mesure du fardeau de la dette

Il existe plusieurs façons de comptabiliser la dette d'un pays. Selon la valeur à laquelle on choisit de se rapporter, on peut avoir la valeur nominale, la valeur actualisée nette et la valeur de marché. La valeur nominale (faciale, contractuelle) est la valeur de la dette au moment où elle a été contractée. La Valeur Actualisée Nette (VAN) est la valeur actuelle des flux de remboursements espérés, actualisés au taux d'intérêt Commercial de Référence (TICR) pour les différentes monnaies. Elle correspond au montant qu'il faudrait investir aujourd'hui en tenant compte des intérêts accumulés au taux d'intérêt actuel pour honorer toutes les échéances de l'emprunt. La valeur de marché est la valeur d'échange sur le marché de la dette. Cette valeur d'échange sur le marché est fonction du contexte économique, politique et financier dans lequel évolue le pays.

Le fardeau de la dette peut aussi être appréhendé soit par le stock de la dette, soit par le service de la dette. Ainsi, le service de la dette publique est la somme versée annuellement par l'État pour le remboursement de sa dette. Cette somme versée est composée du principal et des intérêts du capital emprunté. Le stock de la dette est le montant total des emprunts contractés par un État. Le plus souvent, c'est la VAN du stock de la dette qui est utilisée pour mesurer le fardeau de la dette d'un pays.

Notons que la plupart des États ont une certaine dette, mais l'importance de celle-ci varie d'un pays à l'autre. L'évaluation du poids de la dette d'un pays devient alors importante.

1-2-1-4 Solvabilité, soutenabilité

La solvabilité et la soutenabilité sont des notions permettant de caractériser la situation d'un pays par rapport à ses possibilités et à sa volonté de respecter ses engagements financiers, par rapport au remboursement de sa dette.

Ø Solvabilité

La solvabilité caractérise la situation financière d'un pays capable de faire face à ses engagements, c'est-à-dire la contrainte budgétaire intertemporelle est respectée. En d'autre terme, la solvabilité d'un État est sa capacité à payer totalement sa dette (annuler sa dette à long terme en respectant les échéances). Le constat de la non solvabilité d'un État s'accompagne d'une crise des finances publiques. A titre d'exemple, nous pouvons citer la crise de l'endettement des pays du tiers monde dans les années 1982. Cependant, RAFFINOT (1998) pense que la solvabilité est un critère peu opérationnel, car le moment où le pays devient créditeur net peut être trop lointain, même dans les hypothèses les plus favorables. Il estime que dans la pratique, le pays doit continuer à recevoir des financements extérieurs, à condition qu'il assure régulièrement le service de sa dette et il traduit cet aspect sur un plan quantitatif par la soutenabilité.

Ø Soutenabilité

Plusieurs approches sont utilisées pour définir la notion de soutenabilité. La soutenabilité de la dette correspond à la situation d'un État dont le paiement du service de sa dette est assuré sans qu'il ait particulièrement besoin d'ajuster sa politique budgétaire dans l'avenir. Pour le FMI, la soutenabilité de la dette est la situation dans laquelle un pays a la capacité de financer le solde de la balance des opérations courantes et assurer les obligations du service de la dette sans faillir, sans solliciter un rééchelonnement, sans accumuler les arriérés et enfin sans compromettre sa croissance. Selon RAFFINOT (1998), la soutenabilité se définit ordinairement par le fait qu'à long terme, un rapport jugé pertinent entre la dette et un flux de ressources (recettes publiques, exportations, PNB,...) reste stable. Bref, la soutenabilité de la dette renvoie à la capacité d'un pays à assurer le service de sa dette publique sans compromettre les objectifs du développement à long terme, c'est-à-dire sans contribuer à la baisse du niveau de vie de la population. La dette publique est alors réputée soutenable, si son encours est inférieur à la valeur actualisée des futurs excédents primaires.

Les concepts de dette privée, intérieure, extérieure, bilatérale, multilatérale et de dette de l'État facilitent la compréhension de la dette publique. Le stock et le service de la dette publique mesurent le fardeau d'obligations d'un pays, tandis que la solvabilité et la soutenabilité permettent d'analyser la capacité d'un pays à respecter ses engagements financiers. Toutefois, notons que la soutenabilité de la politique budgétaire et la soutenabilité de la dette publique prêtent à confusion. Cependant, d'une manière générale, la gestion des finances publiques d'un pays est soutenable si, d'une part, les déficits budgétaires sont financés par des ressources non inflationnistes et n'obligent pas l'État à recourir à des financements exceptionnels pour combler et si, d'autre part, le gouvernement peut s'acquitter intégralement de ses obligations actuelles et futures au titre du service de sa dette publique (intérieure et extérieure), sans recourir à des rééchelonnements, ni accumuler des arriérés de paiements et sans compromettre sa croissance. Ainsi, la soutenabilité de la politique budgétaire est plus globale. Mais seulement, dans la littérature, plusieurs auteurs pour examiner la soutenabilité de la politique budgétaire appréhendent plutôt celle de la dette publique.

1-2-2 Cadre théorique

1-2-2-1 théories de l'endettement

Plusieurs théories ont été développées sur l'endettement d'un pays. Elles vont de la perception même de l'emprunt public à la capacité d'endettement d'un pays. L'endettement de l'État n'a jamais fait l'unanimité chez les économistes. Sa perception varie selon les écoles de pensée. C'est ainsi que certains économistes pensent que la dette peut être nécessaire et même efficace pour le développement d'un pays alors que d'autres rejettent systématiquement l'emprunt public et pensent que tout emprunt public ne peut qu'être nuisible pour les agents économiques.

Ø Rejet de la dette publique (classiques)

Les classiques assimilent l'endettement public à un report de l'impôt sur les générations futures et imputent à l'État une connotation négative. Selon RICARDO (1817), les citoyens voient dans l'emprunt un impôt différé dans le temps et se comportent comme s'ils sont contraints de payer un impôt ultérieurement pour rembourser cet emprunt quel que soit le décalage intergénérationnel. En d'autres termes, le comportement des agents économiques est guidé par une anticipation à la hausse des impôts. BARRO (1989) montre qu'une politique de déficit budgétaire financée par l'emprunt reste sans effet sur l'activité économique dans la mesure où les agents ne sont pas victimes de l'illusion fiscale. Ils anticipent alors une hausse des impôts destinés à rembourser l'emprunt en constituant une épargne d'un montant équivalent à l'endettement public. Pour SMITH (1759), la dette est pernicieuse et ne doit pas être encouragée. Elle incite le souverain à des dépenses inutiles et favorise l'irresponsabilité. J.B. SAY (1799) pense qu'il faut limiter l'emprunt public parce qu'en plus d'alimenter la consommation publique destructrice de richesse et de valeur, il fait intervenir le paiement des intérêts. HAYEK (1989) dénonce l'endettement comme étant une croissance artificielle, fondée sur un investissement supérieur à l'effort d'épargne de la nation. Des études empiriques dont celles de KRUGMAN (1988), SACHS (1989), FROOT (1989) et de CALVO (1989) ont montré que l'accumulation de la dette et de son service constituent une taxe sur la production future et découragent l'investissement par l'effet d'éviction. Ainsi, pour les classiques l'État doit tout simplement assurer sa mission régalienne à partir des ressources générées par l'activité économique. Toute intervention de l'État dans l'économie est source de sous-optimalité et de nuisance. Aucun déficit budgétaire n'est justifiable et par conséquent, l'emprunt public n'est pas envisageable. Cependant, d'autres écoles contestent cette pensée et pensent à l'efficacité du financement par l'emprunt, d'un déficit budgétaire justifié et maîtrisé.

Ø Nécessité de la dette publique (Keynésien et HARROD-DOMAR)

Contrairement aux classiques, les keynésiens pensent que l'endettement public en général n'entraîne pas de coûts ni pour les générations présentes, ni pour les générations futures du fait des nouveaux investissements qu'il génère. Ils pensent que le principe de l'équilibre budgétaire ne doit pas toujours être respecté. Un déficit budgétaire justifié et maîtrisé peut être un facteur de relance économique, de lutte contre le chômage: stimulation de la demande et/ou de la consommation globale (infrastructures), qui par le biais de l'effet multiplicateur, sont capables de promouvoir une croissance durable. Dans cette approche, l'endettement public favorise la relance de la demande qui par son effet accélérateur, entraîne une augmentation plus que proportionnelle de l'investissement qui provoque à son tour une hausse de la production, permettant ainsi de créer les emplois et de lutter contre la pauvreté.

Selon HARROD et DOMAR, il peut toujours y avoir croissance. Un État, pour atteindre le taux de croissance garanti, peut être amené à créer un déficit budgétaire et le financer par un emprunt extérieur. En effet, l'hypothèse de base du modèle de croissance de HARROD et de DOMAR est qu'il n'y a pas de croissance si un pays n'investit pas et le taux de croissance de la production est une fonction croissante du capital.

1-2-2-2 Les mobiles de l'endettement extérieur

Un pays emprunte à l'étranger pour substituer ce qui manque chez lui afin d'atteindre le stade du développement. D'où, principalement, nous pouvons avoir trois motifs qui font qu'un pays puisse emprunter à l'étranger :

ü Pour financer un haut niveau d'investissement;

ü Pour lisser les fluctuations de la consommation en cas de la baisse du revenu;

ü Pour échapper à un ajustement face aux déséquilibres intérieurs ou extérieurs.

Ø Le financement de l'investissement

Les auteurs sont d'accord qu'un pays renfermant un potentiel d'investissement productif ne fournisse pas forcément pour autant un niveau très suffisant d'épargne intérieure pour financer cet investissement. D'où l'épargne extérieure peut bien remplacer et redynamiser l'investissement intérieur en donnant lieu à une accélération rapide de la croissance économique. Partons de l'identité suivante :

S - I = X - M = - Sex

Dans laquelle

S désigne l'épargne intérieure,

I l'investissement,

X - M le solde du compte courant de la balance des paiements

Sex l'épargne extérieure.

Il est remarqué qu'à l'emprunt de l'épargne extérieure (accumulation de la dette extérieure) correspond un déficit de compte courant. Si le déficit courant provient d'un niveau d'investissement élevé, emprunter à l'étranger va permettre au pays d'augmenter sa croissance.

Cependant, la relation négative entre épargne intérieure et extérieure pose moins de problèmes si on ne limite pas le rôle des capitaux étrangers à accroître l'investissement et prendre en considération leur intervention comme instrument d'allocation efficiente inter temporelle de la consommation (Dette & Developpement (2002)). Supposons qu'un accroissement de l'aide étrangère au profit d'un pays bénéficiaire soit investi, cela va augmenter le potentiel de la consommation future tout en laissant la consommation présente au même niveau initial. Toutefois, il reste le problème structurel du résultat à long terme, c'est à dire voir comment l'appel régulier des emprunts extérieurs finit par relâcher les efforts du pays emprunteur et par le rendre dépendant de l'épargne extérieure (DE VRIES (1988)).

Ø Le lissage des fluctuations de la consommation

Théoriquement un déficit du compte courant peut résulter des chocs exogènes négatifs à savoir:

ü Une dégradation des termes de l'échange;

ü Une récession chez les principaux partenaires;

ü Une catastrophe naturelle (calamité).

Évidemment, ces chocs donnent lieu à une baisse du revenu. Ainsi, pour remédier à ces problèmes, un pays peut soit réduire ses dépenses de sorte que la somme de la consommation et de l'investissement (absorption) baisse proportionnellement avec le revenu. Dans ce cas, il n'y a pas dégradation du compte courant, soit contracter une dette extérieure pour maintenir le niveau d'absorption. Du moins, du moment où cette baisse du revenu n'est que temporaire, le pays sera convié à contracter une dette extérieure. Cependant, s'il faut retourner à l'identité ci-haut, nous constatons que le déficit du compte courant provient d'une baisse temporaire de l'épargne que le pays peut résoudre d'une manière provisoire en empruntant à l'étranger. Toutefois, une diminution des réserves que l'on pense parfois temporaire peut s'avérer durable que prévu.

Par exemple, nous imaginons une économie soumise à une forte instabilité de ses recettes d'exportation, si elle ne bénéficie pas d'aide étrangère, le problème d'une baisse de ses exportations est résorbé par une réduction des dépenses, et par conséquent de la consommation domestique. Si par contre, cette économie tire avantage des capitaux étrangers, ces fonds vont être utilisés pour permettre une allocation efficiente de la consommation, en transférant la consommation des années de surplus d'exportation vers celle des années d'exportation inférieure au trend. D'où, dans ces périodes d'insuffisance d'exportation, où l'épargne intérieure baisse, l'apport à l'emprunt à l'étranger augmente et voit suppléer la chute de la consommation (GANIASSE, E (1994)).

Ø Pour éviter les ajustements

En ce qui concerne les ajustements, nous pouvons dire qu'un déficit du compte courant insoutenable doit faire l'objet d'un ajustement par des changements des politiques économiques. Du reste, après avoir analysé les mobiles de l'endettement extérieur, la théorie suggère toutefois que les emprunts extérieurs ont un impact positif sur les investissements et la croissance à un certain seuil car au-delà, l'impact va devenir négatif.

Donc, un niveau élevé de la dette extérieure ou le surendettement extérieur provoque des effets pervers sur la croissance économique et entrave les performances économiques.

1-2-2-3 Efficacité de la dette extérieure

Contrairement aux idées développées, certains économistes s'interrogent plutôt sur la capacité du financement extérieur à développer un pays (puisque si un pays s'endette, c'est nécessairement pour concrétiser ses projets de développement). Autrement dire, ils se demandent si le financement extérieur entraîne un effet de levier ou de massue pour un pays. Aujourd'hui, cette question est loin de faire l'unanimité chez les économistes. En effet, le débat historique qui a opposé les partisans d'un financement extérieur enrichissant et d'un financement extérieur appauvrissant a pris dans les années 80, une dimension nouvelle.

Pour les uns, notamment les radicaux, le financement extérieur ne peut être qu'appauvrissant pour l'économie réceptrice puisqu'il n'est rien d'autre qu'une manifestation nouvelle de l'impérialisme au stade suprême du capitalisme en développement dans un état de perpétuel asservissement. Pour les libéraux, le financement extérieur est la manifestation de l'esprit de solidarité des pays dits développés qui mettent généreusement à la disposition des pays en développement des capitaux pouvant leur permettre de combler à la fois leur déficit d'épargne et de développement, et de les hisser ainsi sur la voie royale de la croissance économique et du développement.

Entre les deux idées diamétralement opposées, un courant intermédiaire établit une relation empirique entre le financement extérieur, l'épargne nationale et la croissance économique. Les relations économétriques testées montrent que dans bon nombre de PVD, le financement extérieur peut être considéré comme nuisible à la croissance et au développement dès lors qu'il exerce une influence négative sur le taux d'épargne et développe au niveau des populations du Sud une propension élevée à la mendicité et à l'assistance internationale.

Toujours est-il que les PED ont besoin de financement pour assurer leurs investissements. Depuis les indépendances, il est noté que l'épargne nationale est faible dans ces pays alors contraints de recourir aux emprunts extérieurs. Ainsi, le problème de l'endettement surtout pour les PVD peut plutôt se poser en termes de capacité d'endettement.

1-2-2-4 Les effets du surendettement extérieur sur l'économie

Il est important de signaler que le niveau tolérable et raisonnable de la dette extérieure est voué à avoir des effets positifs sur la croissance comme dit ci haut ; par contre, il est pratiquement visible qu'un niveau très élevé du stock de la dette conduit nécessairement à baisser la croissance. Donc, l'accumulation par un pays d'une dette très élevée risque de le mettre dans une situation où il ne pourra plus être capable de rembourser les emprunts passés, ce qui aura un effet dissuasif sur les créanciers et les investisseurs potentiels. Alors, si les coûts élevés des taxes du service de la dette ne sont pas internisés, cela peut provoquer une baisse de croissance avec la fuite des capitaux (KRUGMAN (1989)). Cette thèse est connue sous le nom de la théorie du surendettement ou la thèse du fardeau virtuel de la dette ou encore Debt overhang. En effet, si le niveau de la dette d'un pays peut vraisemblablement dépasser la capacité de son remboursement, le service prochain de la dette va être une fonction croissante du niveau de production de ce pays. Par conséquent, le taux de rendement d'investissement intérieur va faire face à une taxe élevée marginale par les créanciers étrangers, et les nouveaux investissements nationaux et étrangers vont être découragés ainsi que la croissance économique. Par ailleurs, le surendettement ralentit la croissance en haussant l'incertitude des investisseurs quant aux moyens auxquels le gouvernement peut recourir pour acquitter les cours des obligations du service de la dette. Si le volume de la dette extérieure augmente, les investisseurs peuvent craindre que le gouvernement ne finance les obligations du service de la dette par des mesures génératrices des distorsions par exemple en accroissant rapidement la masse monétaire (cause directe de l'inflation). Ainsi, dans cette situation, les investisseurs privés peuvent craindre d'y venir, et s'ils investissent, il y a de forte chance pour qu'ils retiennent des projets qui offrent un rendement rapide et non des projets de longue échéance pouvant accroître la croissance durable. Encore, cette situation peut rendre le gouvernement moins enclin à procéder à des réformes structurelles et fiscales importantes s'il s'attend à ce que ces dernières vont profiter aux créanciers étrangers (CLEMENTS et AL (2003)). Et pourtant ces reformes peuvent affermir la croissance économique du pays et la situation des finances publiques car si sa situation financière s'améliore, il est inévitable que ces créanciers extérieurs le poussent à payer ce qu'il leur doit. Cette théorie de debt overhang peut également avoir plusieurs implications puisque le comportement des agents économiques va être guidé par une anticipation à la hausse des impôts. De plus, un niveau élevé de la dette extérieure peut aussi entraver l'épargne et l'investissement. A son tour, la grande corrélation entre l'épargne et l'investissement, l'accumulation du capital humain et la croissance suggère qu'une charge élevée de la dette extérieure peut contraindre de façon drastique le taux de croissance et limiter les améliorations des niveaux de vie. Du moins, la théorie suggère pour des raisons évoquées ci haut que les emprunts extérieurs, au-delà d'un certain seuil ont des effets pervers sur la croissance économique. Cela signifie que les emprunts supplémentaires vont décroître la probabilité de remboursement. Par conséquent, si le pays commence à avoir du mal à obtenir des prêts, il va lui devenir plus difficile d'accumuler du capital, ce qui revient à ralentir la croissance. Ainsi, la relation entre la valeur faciale de la dette et l'investissement peut-être représentée par une sorte de courbe de Laffer de la dette.

Enfin, le service de la dette comprenant les intérêts et les amortissements, peut potentiellement affecter la croissance en évinçant l'investissement privé ou altérant la composition des dépenses publiques. Ceteris paribu, un service élevé de la dette peut accroître les déficits budgétaires réduisant ainsi l'épargne publique; peut aussi élever le taux d'intérêt ou même évincer le crédit disponible pour les investissements privés refroidissant la croissance. Il a des effets pervers sur la composition des dépenses publiques en se servant les montants des ressources disponibles pour l'infrastructure et le capital humain avec effet négatif sur la croissance.

En somme, le surendettement extérieur constitue une véritable entrave pour l'économie des pays en développement surtout africaine ; d'où il y a eu des initiatives instituées par la communauté internationale pour résorber à cette situation de surendettement.

1-2-2-4 Endettement public et performances macroéconomiques

Il est utile de faire une distinction entre les conséquences d'une nouvelle accumulation de dette extérieure et les conséquences d'une dette extérieure existante sur l'efficacité des politiques macroéconomiques. L'accumulation de dette extérieure (notamment aux fins des dépenses intérieures) dans des conditions de taux de change fixe tend à affaiblir la régulation monétaire en influant directement sur la masse monétaire. Cet effet s'observe en particulier dans les pays débiteurs qui ne disposent pas des moyens appropriés pour stériliser l'impact des entrées de capitaux sur la masse monétaire. Même si les effets sur la masse monétaire et sur le revenu finiront à terme par renverser la tendance initiale à l'expansion monétaire, ce processus de correction découle de l'expansion monétaire elle-même, et perturbe la stabilité à court terme du taux de change. L'ampleur de cette perturbation dépend du cadre temporel et de l'intensité des flux par rapport à la taille de l'économie. Ainsi, pour maîtriser entièrement les conséquences des emprunts extérieurs sur l'expansion monétaire, il faudrait renoncer à l'engagement en faveur d'un taux de change fixe ou imposer des limites aux mouvements de capitaux.

Un endettement élevé peut également nuire à la politique monétaire, en particulier lorsqu'on procède au refinancement d'une dette extérieure importante ou à la correction d'un taux de change désaligné. La présence de tels facteurs signifie que des variations du taux de change peuvent avoir des incidences importantes sur le bilan des entreprises et des sociétés financières. En particulier, une dévaluation de la monnaie peut rendre ces entreprises techniquement insolvables sous l'effet de la hausse de la valeur de la dette extérieure en monnaie nationale. Cette solution est parfois nécessaire et utile, en particulier dans les pays où les entreprises se sont mises en situation financièrement vulnérable pour avoir compté sur une monnaie surévaluée. Dans la mesure où ces entreprises utilisent des facteurs importés, leurs coûts d'exploitation risquent d'avoir été réduits artificiellement par cette surévaluation. La dévaluation de la monnaie met un terme à ce processus et impose une discipline économique salutaire. Toutefois, les autorités craignent les effets possibles de cette mesure sur les entreprises nationales et leur réticence à pousser ces dernières à la faillite pourrait les conduire à surseoir à la correction du déséquilibre du taux de change. C'est ainsi que l'existence d'une dette extérieure importante limite l'application des politiques macroéconomiques.

Une dette extérieure importante réduit également la souplesse de la politique budgétaire. Comme il est impossible de réduire les paiements d'intérêts, en particulier dans les situations où on procède à une correction du taux de change, l'ajustement à un impact plus sérieux sur les dépenses intérieures, y compris celles effectuées pour les biens non échangeables, ce qui provoque du chômage. Compte tenu des difficultés inhérentes à la mobilisation des recettes et à la réduction des salaires, les corrections prendront vraisemblablement la forme d'un gel des salaires, d'une hausse de la dette intérieure, ou d'une activation de la planche à billets, nuisant ainsi sérieusement à la compétitivité nécessaire pour améliorer l'aptitude à assurer le service de la dette. La contradiction entre l'amélioration de la compétitivité et le maintien d'un budget équilibré est plus sérieuse en conditions d'endettement public élevé (Dornbusch, 1993). Ainsi, l'existence d'obligations importantes en matière de service de la dette tend à perpétuer la surévaluation de la monnaie et les déficits budgétaires importants.

C'est pour corriger ces effets que la théorie s'est préoccupée du lien étroit qui existe entre endettement et performances économiques. Premièrement, le paiement du service de la dette (dans le présent comme dans le futur) peut réduire l'investissement (courant et futur) et par la suite la croissance économique. Pour Peter Wickam « la croissance est tronquée dans le présent, si le fardeau de la dette affecte le flux courant de ressources disponibles pour le pays ; dans le futur un taux élevé de ressources destinées au paiement du service de la dette décourage l'investissement.» Deuxièmement, le fardeau de la dette comme paiement de son service ainsi que son rééchelonnement peut affecter l'environnement politique en vigueur et pervertir les politiques économiques.

1-2-3 Études empiriques

Toutes les études effectuées sur un panel de pays telles que les études de B. Eichengreen et de R. Portes (1986), Elbadawi et al. (1996), Patillo et al. (2004), Clemens et al. (2003), ont toutes constaté que l'endettement excessif a un effet négatif sur le taux de croissance. Les travaux de Barry, E. et de Portes, R. (1986) se sont intéressés à l'identification des déterminants du stock de la dette d'une trentaine de pays à un moment donné de leur économie. Ils ont abouti à la conclusion selon laquelle l'endettement excessif et le défaut de paiement tendent à réduire le taux de croissance réelle et la crédibilité de l'Etat. Elbadawi et al. (1996) ont confirmé l'effet du surendettement sur la croissance économique au niveau de 99 pays en voie de développement et ont tenté d'identifier le canal par lequel l'endettement agit négativement sur la croissance. Pour cela, ils ont identifié trois canaux de transmission des impacts de la dette sur la croissance. Il s'agit de l'effet de la dette sur la croissance, l'effet de la dette sur la liquidité en raison de la ponction due sur le service de la dette et enfin l'effet de la dette (de manière indirecte) sur les dépenses du secteur public et des déficits. L'étude a conclu que c'est l'accumulation de la dette qui a un impact négatif sur la croissance.

Hansen (2001), quant à lui, tient compte des spécificités de financement des pays pauvres en analysant l'impact de l'interaction entre l'aide au développement et la dette extérieure sur la croissance de 54 pays en développement en mettant en évidence l'existence d'une courbe de Laffer de l'aide. D'après lui, cet impact négatif de la dette serait assez important dans les pays dépendant fortement de l'aide extérieure.

Yapo (2001) trouve dans une étude empirique que le taux de croissance du PIB évolue dans le sens contraire de l'endettement en Côte d'ivoire. Donc, un taux de croissance économique assez élevé réduit les opportunités d'endettement ; ce qui l'amène à la conclusion selon laquelle les performances macro-économiques ont tendance à limiter dans une certaine proportion les contraintes liées aux besoins en capitaux extérieurs. Quant à Clemens et al. (2003), ils ont estimé un modèle de croissance en retenant l'hypothèse du fardeau virtuel de la dette. Ils aboutissent à la conclusion selon laquelle, une diminution de 6 points du service de la dette en pourcentage du PIB va accroître le taux d'investissement de 0.75 à 1 point et la croissance de 2 points. Par ailleurs, ils estiment que si la moitié du service de la dette est annulée sans hausse du déficit budgétaire, la croissance augmenterait dans quelques PPTE de 0.5 point par an. Idlemounden et Raffinot (2005) pensent que la dette extérieure constitue un fardeau pour une économie. Ils disent que le paiement du service de la dette tend à évincer les dépenses publiques menant à une baisse de l'investissement global et son poids futur décrit par l'encours influerait sur les incitations des agents économiques privés via l'accroissement de la pression fiscale. Ensuite, cet effet selon les auteurs, ne va se manifester qu'à partir d'un certain niveau justifiant ainsi l'annulation partielle de la dette lorsque ce seuil est dépassé.

Dans une étude complémentaire de 2002, Patillo et al ont appliqué un modèle de comptabilisation de la croissance à un groupe de 61 pays en développement et ont constaté que le doublement du niveau moyen de leur dette extérieure réduit de près d'un point la croissance tant du capital physique par habitant que de la productivité totale des facteurs. Partis de la courbe de LIFFER, leur étude leur a permis de prouver que la dette aurait une relation en forme de courbe en U inversée avec la croissance. Les résultats obtenus confirment la thèse du surendettement car ils trouvent qu'au-delà de 160-170% du ratio de la dette sur les exportations et 35-40% de la dette sur le PIB en valeur nominale, la dette rend négative la croissance. S'agissant des études spécifiques menées au niveau des pays, les avis sont partagés. Pour Borensztein (1990), le service de la dette est un déterminant essentiel qui influence négativement l'endettement extérieur aux Philippines. Il a conclu que l'encours et le ratio du service de la dette sur exportations ont globalement un effet inverse sur la formation du capital privé et incitent l'endettement du pays. En analysant le problème d'endettement de l'Ouganda, Barungi et al. (2000) ont identifié les problèmes liés à un endettement ainsi que ses implications sur l'économie du pays. Leur principale préoccupation étant de savoir si l'économie peut atteindre un taux de croissance de 5% tout en maintenant un investissement intérieur adéquat vu la forte dépendance du pays vis-à-vis des capitaux étrangers. Cette inquiétude se justifie par le fait qu'une large portion de la dette de ce pays n'est pas éligible au rééchelonnement. Pour Uzochukwu (2005), l'accroissement des indicateurs de la dette extérieure notamment le ratio du service de la dette et celui de l'encours sur exportations constituent la principale cause de la lenteur de la croissance au Nigeria. Par contre, Wejeweera et al (2005) ont mis en évidence le lien entre la croissance économique et l'endettement au Sri Lanka durant la période 1952 -2002 et ont abouti à des résultats contraires. Ils indiquent que le pays n'a pas un problème de surendettement et que l'endettement n'est pas le principal obstacle à la croissance, parce que probablement le stock de la dette totale n'est pas trop élevé. L'étude de Desta (2005) a également abouti à la conclusion selon laquelle ce n'est pas le paiement du service de la dette qui constitue un frein à la croissance mais plutôt, le taux de change effectif réel et l'inflation. Ces contradictions peuvent provenir soit de la variabilité des méthodes utilisées par les économistes spécialistes, soit des particularités des pays étudiés.

Toutes ces études nous montrent que la dette extérieure n'a pas été bénéfique au développement économique des pays en voie de développement plus particulièrement ceux de l'Afrique au Sud du Sahara.

1-3 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE

Dans cette partie, il sera question de préciser la méthode d'analyse, la procédure d'estimation des modèles et les variables ainsi que les sources des données.

1-3-1 Méthode d'analyse

L'analyse dans le cadre de cette étude sera basée sur deux modèles économétriques. Le premier est un modèle de Patillo, C., Ricci, L. et Poirson, H. (2004) qui nous permettra de mesurer l'effet direct de la dette sur le développement économique du Bénin. Ce modèle, en plus des ratios d'endettement, prend en compte les déterminants de la croissance. Il s'agit du revenu, des taux d'investissement, de scolarisation dans le secondaire et de croissance démographique, de la différence des politiques suivies (ouverture, solde budgétaire) ainsi que des chocs extérieurs (termes de l'échange).

Le deuxième modèle est celui de Alain (2005). Il nous permettra d'analyser effet la dette extérieure sur les investissements. Dans ce modèle le taux d'investissement est expliqué par le revenu; l'aide extérieure; le taux d'ouverture; et les ratios de la dette extérieure. Toutefois, des modifications ont été apportées à ces modèles en fonction de la disponibilité des données et des réalités économiques du Bénin.

1-3-2 Spécification des modèles

Dans le présent travail les modèles empiriques qui seront utilisés se présentent comme suit:

ü Dans le premier modèle, le développement économique qui désigne les évolutions positives dans les changements structurels d'une zone géographique ou d'une population (démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels...), sera approximé par l'indice de développement humain (IDH) qui sera expliqué par: le logarithme du PIB (croissance économique);le logarithme de l'investissement total; le logarithme de la dette en valeur; le logarithme de l'aide au développement; le taux d'ouverture, le taux de scolarisation secondaire et le ratio du service de la dette sur les exportations. Ainsi on a:

IDH =F (PIB, LIT, LDET, TO, TSS, LAID, SDEXP)

La forme linéaire est la suivante :

Avec ai (i=1,.......7) les paramètres a estimé et å le terme d'erreur

ü Dans le deuxième modèle nous retenons l'investissement total (public et privé) comme variable expliquée et le logarithme du PIB et de la dette; le taux d'intérêt; le taux de change et le taux d'inflation comme variable explicatives. Ainsi on a:

IT=F (LPIB, TINT, LDET, INFL, TCH)

La forme linéaire du modèle se présente comme suit:

Avec ai (i=1,.......5) les paramètres a estimé et å le terme d'erreur

1-3-3 Procédure d'estimation

L'estimation des modèles spécifiés se déroule en plusieurs étapes :

v Identification de l'ordre d'intégration des séries à l'aide du test de racine unitaire de Dickey et Fuller

Avant tout traitement économétrique, il convient de s'assurer de la stationnarité des variables. Une série chronologique est stationnaire si son espérance et sa variance restent inchangées dans le temps. En d'autre terme la série stationnaire ne comporte ni saisonnalité, ni tendance. Dickey et Fuller (1979; 1981) ont mis au point un test permettant non seulement de détecter l'existence d'une tendance mais aussi de déterminer la bonne manière de stationnariser une série.

Le test de racine unitaire indique l'ordre d'intégration des séries. Il en découle donc qu'une série est intégrée d'ordre 1 s'il convient de la différencier une fois avant de la stationnariser. Il est important de préciser que le choix porté sur le Dickey Fuller Augmented se justifie par le fait qu'il tient compte du nombre de retard. C'est le test qui tient compte de l'hypothèse qu'il n'y a aucune raison pour que, à priori; l'erreur soit non corrélée.

v Test de cointégration à la Engle-Granger et le modèle à correction d'erreur

L'analyse de la cointégration nous permettra d'appréhender clairement la relation entre les variables. Les séries Xt et Yt sont cointégrées si et seulement si: ces séries sont affectées d'une tendance stochastique de même ordre d'intégration. Une combinaison linéaire de ces séries permet de ramener à une série d'ordre d'intégration inférieure. La cointégration à l'Engle-Granger est une méthode à double étape:

Etape1: La relation de long terme est estimée par la méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO). Le résidu de la régression est ensuite soumis au test de Stationnarité. Le processus est intégré si le résidu est stationnaire. Dans le cas contraire les séries ont des trajectoires divergentes et n'admettent pas de relation de long terme.

Etape2: Si l'hypothèse est retenue, on estime le Modèle à Correction d'Erreur (MCE). Engle et Granger (1987) ont montré à travers le théorème de la représentation de Granger que toutes les séries cointégrées peuvent être représentées par un MCE qui permet de corriger les écarts afin de converger vers l'équilibre de long terme et en même temps de connaître les comportements de court terme.

v Test de normalité de Jarque Bera.

Il est utile de vérifier dans un travail de recherche, la normalité des erreurs surtout pour le calcul des intervalles de confiance et aussi pour effectuer les tests de student sur les paramètres. Le test de Jarque de Bera (1984) fondé sur la notion de Skewness (asymétrie) et de Kurtois (aplatissement), permet de vérifier la normalité d'une distribution statistique.

v Test de significativité

Les variables explicatives retenues dans le cadre de l'étude peuvent être non significatives dans l'explication de la variable dépendante du modèle. Ainsi à partir du modèle de long terme estimé par les MCO, la significativité de chacune des variables explicatives est déterminée par la lecture des probabilités critiques qui seront inférieures à 5% ou les « t-Statistic » qui seront supérieurs à 1,96. Quant à la significativité globale du modèle, elle est déterminée à travers la valeur prob (F-Statistic) qui doit être inférieure à 5%.

v Test d'homoscédasticité de White

Le test d'homascédasticité est utile dans la mesure où il permet de détecter et de corriger l'hétéroscédasticité des erreurs.

Plusieurs tests existent pour la détection de l'hétéroscédasticité mais nous retenons celui de White. Le test de White est fondé sur une relation significative entre le carré du résidu et une ou plusieurs variables explicatives en niveau et au carré au sein d'une équation de régression.

Le modèle est homoscédastique si la probabilité est supérieure à 5%. Dans le cas où la probabilité est inférieure ou égale à 5% le modèle est hétéroscédastique.

La méthode d'estimation qui sera utilisée est la méthode des moindres carrés ordinaires. L'estimation des modèles se fera à l'aide du logiciel Eviews 5. La validation économique est faite sur la base des signes prévus. La validation statistique de la qualité globale des modèles est appréciée par le coefficient de détermination des modèles et par le test de Fisher. L'analyse de la qualité globale du modèle s'effectue à travers le coefficient de détermination du modèle (R²). Ce coefficient explique la part de l'évolution de la variable dépendante qui est expliquée par les variables exogènes. La validation statistique de la qualité individuelle des variables sera appréciée par la probabilité associée à chaque variable.

1-3-4 Choix des variables et sources des données

Dans le premier modèle pour analyser l'impact de la dette sur le développement économique du Bénin, le développement économique du Bénin sera approximé par IDH qui témoigne d'une augmentation du bien-être matériel de la population.

Indice du Développement Humain (IDH) : est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations unis pour le Développement (PNUD) en 1990, pour évaluer le niveau de développement des pays du monde.

Investissement total (IT); il représente l'ensemble de l'investissement public et privé. L'investissement est considéré comme une source de croissance, il permet d'accroître le capital physique, d'augmenter la production par conséquent le revenu et donc le bien-être. Il est introduit dans le modèle pour évaluer l'impact sur le développement.

Le Produit Intérieur Brut (PIB) : Il est considéré comme l'un des meilleurs indicateurs pour apprécier le niveau de croissance économique d'une nation. Il mesure le comportement économique aussi bien en termes de revenus que de dépenses. Ainsi, la prise en compte de cette variable permettra d'appréhender l'impact de la croissance sur le développement économique.

Le taux de scolarisation secondaire (TSS) : Ce taux mesure le développement du capital humain, l'augmentation de la part de la population active ayant au moins un niveau de scolarisation secondaire est supposée influer positivement sur la croissance économique, conformément aux résultats obtenus par les principaux théoriciens de la croissance endogène (Lucas, 1988 ; Romer, 1990). En effet, une augmentation de la part scolarisée de la population active, participe au renforcement du capital humain.

Le degré d'ouverture (TO): L'indicateur de l'ouverture commerciale avec un signe positif est introduit pour stimuler la productivité à travers les transferts des connaissances et des bénéfices efficients.

L'Aide Publique au Développement (AID) : C'est une assistance financière fournie par une entité publique (État, organisme public, collectivité territoriale, etc.) comportant une partie don (au moins égal à 25% du total) et destinée à financer le développement économique et le niveau de vie des pays en développement. Il est introduit dans le modèle pour appréhender son impact sur le développement du Bénin

Le ratio du service de la dette sur exportations (SDEXP) : Ce ratio montre la vulnérabilité des engagements dans laquelle le paiement des engagements au titre du service de la dette est exposé au risque d'une baisse inattendue des recettes d'exportation. Il doit avoir un signe négatif pour illustrer l'effet d'éviction.

La dette extérieure (DET) : qui est l'accumulation des emprunts passés de l'État. Dans notre modèle nous allons utiliser l'encours de la dette. D'après la théorie de sur endettement son signe dépend de son importance.

Tableau 1: Hypothèses sur les signes des coefficients des variables du modèle 1

Variables

Dénomination

Signes attendus

Investissement Total

LIT

+

taux de scolarisation secondaire

TSS

+

degré d'ouverture

TO

+

PIB

LPIB

+

service de la dette sur exportations

SDEXP

-

la dette extérieure

LDET

-/+

Aide extérieure

LAID

+

Les variables du deuxième modèle sont:

L'investissement total (IT): Il représente la variable dépendante dans ce modèle.

La dette extérieure (DET): Elle est insérée dans ce modèle pour analyser son effet sur l'investissement total.

Le PIB : Il est introduit dans le modèle pour analyser l'impact de la croissance sur l'investissement total

Le Taux d'intérêt (TINT) : Il mesure la rentabilité du capital prêté. Il représente le coût du prêt pour l'emprunteur, qui verse au prêteur des intérêts calculés par l'application de ce taux au capital prêté. Il est introduit dans le modèle pour évaluer son impact sur l'investissement

Le taux de change (TCH): c'est la valeur de la monnaie nationale exprimée en monnaie étrangère. Sa présence dans ce modèle permettra d'appréhender son effet sur l'investissement total.

Le taux d'inflation (INFL) : L'inflation est un déséquilibre caractérisé par une hausse durable cumulative et plus ou moins forte des prix. Cette variable permettra d'apprécier le pouvoir de l'inflation sur l'investissement total.

Tableau 2: Hypothèses sur les signes des coefficients des variables du modèle 2

Variables

Dénomination

Signes attendus

L'investissement total

TINT

Variable expliquée

La dette extérieure

LDET

+

Le PIB

LPIB

+

Le Taux d'intérêt

TINT

-

Le taux de change

TCH

-/+

Le taux d'inflation

INFL

+

Les données faisant l'objet de notre étude sont annuelles et issues des bases de données des Institutions internationales (le FMI et la Banque Mondiale), et nationales (La Caisse Autonome d'Amortissement (CAA), le Ministère de l'Economie et des Finances (MEF), L'Institut Nationale de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE)). Il s'agira ainsi des séries chronologiques qui couvrent la période 1976-2007, soit 32 observations.

CHAPITRE II: ETUDE DE LA DETTE EXTERIEURE DU BÉNIN

2-1 LES ORIGINES DE LA CRISE DE LA DETTE DES PED

Tous les pays pauvres n'ont pas connu le problème de la dette au même moment ; cependant, à la crise de la dette du Mexique de 1982, pratiquement l'ensemble de pays en développement ont connu d'énormes difficultés à honorer leurs services de la dette. Par ailleurs, la dette des PED n'est pas apparue seulement dans les années 70, la république démocratique du Congo est née déjà endettée lors de son accession à l'indépendance héritant des dettes de l'ancienne colonie belge envers la métropole (RAFFINOT M (1991)). Pour remonter à l'origine de la crise de la dette, il est important de rappeler que les pays du sud (pauvres essentiellement) manquent des capitaux et sont obligés d'en importer. Ce qui s'explique par le fait que leur épargne intérieur était généralement insuffisant pour couvrir leurs besoins d'investissement.

Vers les années 60, la plupart de pays pauvres obtenaient des prêts essentiellement à des taux d'intérêts concessionnels ou des dons. Et le début des années 70 va être caractérisé par la fin du système d'étalon or et l'émergence des taux de change flottants. Ainsi, ce changement occasionne une baisse du dollar, et donc des revenus d'exportations des pays pauvres qui sont exportateurs nets et exclusifs des matières premières et produits bruts dont les prix étaient libellés en dollar. En 1973, suite à la guerre de Kippour, les pays de l'OPEP ont multiplié le prix de la baril par quatre et les recettes pétrolières vont passer de 33 milliards à 108 milliards de dollar américain en un an (CONTE B (2003)). Cette conjoncture fut très favorable car les exportations des matières premières ont augmenté, et à la même époque, les banques privées avaient accumulé des pétrodollars, donc des capitaux. Ces recyclages des surplus dégagés par les pays pétroliers se font traduire par une expansion sans précédent des crédits internationaux principalement vers les pays du sud à des taux très bas voire négatif.

Lors du second choc pétrolier de 1979, coïncidant avec la politique monétaire restrictive des États unis (augmentation leur taux d'intérêt de 4-6 à 20%(CHAVAGNEUX (2001)), les pays du sud vont se retrouver dans une situation telle que les banques privées ont commencé à réduire les crédits internationaux entraînant la baisse des cours internationaux des matières premières.

La modification de la conjoncture qui va avoir des conséquences importantes sur la situation des pays endettés fut visible non seulement au niveau des taux d'intérêts mais aussi des taux de croissance et de change, c'est à dire que la remontée des dollars entre 1979 et début 1985. Celle-ci a eu un effet double à savoir la hausse des dettes libellées en dollar mais également profit de compétitivité pour les économies exportatrices sur le marché américain.

Par ailleurs, durant la période précédant la crise, la consommation des importations des produits intermédiaires et des biens d'équipement augmentaient considérablement. Pourtant, les importations étaient très chères en devises, ce qui pouvait ainsi augmenter la dette. Les pays en développement remboursaient leur ancien emprunt de nouveaux prêts octroyés ; or avec ce revirement de la conjoncture, c'est à dire la politique monétaire restrictive américaine, les banques n'octroyaient plus des crédits. Cela a fait que ces pays se soient retrouvés dans des situations financières très préoccupantes ; d'où, la crise de la dette éclate en 1982 lorsque le Mexique se déclare insolvable avec une dette dépassant les 100 milliards de dollar (RAFFINOT M (1993)). Quelques temps après, c'est plusieurs dizaines de pays notamment de grands débiteurs (Argentine, Brésil, Algérie...) qui à leur tour, ont annoncé leur incapacité à assurer le service de leur dette. Les déséquilibres apparus dans de nombreux pays en développement à la fin des années 70 ont le plus souvent des causes structurelles anciennes. Le poids de la dette extérieure a aggravé considérablement les déséquilibres de la balance des paiements et le déséquilibre budgétaire.

Le caractère insupportable de ces déséquilibres a conduit à la nécessité de mettre en oeuvre les politiques d'ajustement sous l'égide des institutions financières internationales notamment le Fonds monétaire international et la banque mondiale. Les mesures préconisées par ces politiques visaient essentiellement à éviter la catastrophe financière.

2-2 INITIATIVES POUR RESORBER LE SURENDETTEMENT DE PAYS EN DEVELOPPEMENT

Toutes les théories vues ci haut se sont manifestées pendant les décennies passées et ont causé ce qu'on a appelé la crise de la dette de 1982 au Mexique et notamment dans plusieurs pays en développement. Ainsi, divers mécanismes internationaux ont été mis en oeuvre parmi lesquels le Plan Brady (1985), les termes de Toronto (1988), les termes de Londres(1991), les termes de Naples (1995), les termes de Lyon (1996) et enfin l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) en 1996 et 1999.

Les conditions de Toronto consistent en la réduction du tiers de la dette officielle bilatérale éligibles, qui est venue à échéance. Celles de Londres portent sur une réduction de moitié et celles de Naples, quant à elles, prévoient un accord de réduction de 2/3 du service de la dette bilatérale échue en valeur actuelle nette (LARDIC et MIGNON (2003)).

L'initiative PPTE, conçue au départ par la banque mondiale et le Fonds monétaire international en 1996 et améliorée ensuite en 1999, consiste en une remise de la dette des 41 pays à faible revenu et réduit cependant le niveau de leur remboursement de la dette à un niveau soutenable. Elle requiert également sous la supervision des institutions de Bretton Woods, que les pays éligibles présentent une trajectoire des performances de bonnes politiques économiques, c'est à dire que ces pays doivent démontrer des antécédents satisfaisants sur le plan de leur gestion économique tels des programmes de stabilisation économique, des reformes des secteurs publics et une réorientation des dépenses publiques en faveur de la réduction de la pauvreté, de l'éducation, des soins de santé y compris une croissance durable profitant aux populations pauvres (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES (France) (2005)). Dans ce sens, l'initiative PPTE se déroule en deux étapes principales de trois ans chacune, à savoir :

1ère étape : constituée par les bons antécédents énumérés ci haut pendant 3 ans ; et à la fin de cette performance économique, le pays va bénéficier de la part du club de Paris, des autres créanciers bilatéraux et commerciaux d'un accord de rééchelonnement des flux aux conditions de Naples (67% de la VAN). Et le pays atteint le point de décision.

Cependant, bien avant le point de décision, une analyse sur la soutenabilité de la dette est effectuée pour déterminer l'éligibilité du pays à un allégement supplémentaire de la dette.

Par conséquent, il y a deux possibilités qui se pointent :

- Si après analyse, il s'avère que l'opération aux termes de Naples due au club de Paris est suffisante pour réaliser la soutenabilité de la dette en 3 ans. Dans ce cas, le pays va s'avérer dynamique et apte à sortir du processus de rééchelonnement de la dette et ne bénéficiera pas d'une aide aux termes de l'initiative.

- Si cette opération aux termes de Naples paraît insuffisante pour réaliser la soutenabilité de la dette, le pays peut bénéficier de l'initiative, et dans ce cas, il pourra solliciter une aide à ce titre, voire même solliciter un autre rééchelonnement aux conditions de Naples si cela s'avère nécessaire pour ramener sa dette à un niveau soutenable.

2ème étape : Pour les pays réputés admissibles à l'initiative PPTE, le club de Paris et tous les autres créanciers vont accorder cas par cas des rééchelonnements des flux aux conditions plus concessionnelles jusqu'à 80% de la dette admissible. Mais le pays doit encore établir des politiques judicieuses pendant trois ans toujours sous la supervision des IBW. Et les bailleurs de fonds, les créanciers bilatéraux et les institutions multilatérales sont aussi obligés de fournir une assistance sur la forme des dons et des prêts sous conditions privilégiées. La fin de la deuxième étape s'appelle le point d'achèvement ou fin du processus.

Il est important de rappeler que les fonds libérés par cette remise doivent être utilisés au bénéfice des programmes de réduction de la pauvreté plutôt que sous forme des remboursements. Et ces programmes doivent être élaborés au travers des documents des stratégies de réductions de la pauvreté (DSRP), un processus impliquant des consultations très larges avec les groupements communautaires et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) ainsi que les bailleurs des fonds sur les priorités à mettre dans les politiques publiques ciblées pour réduction de la pauvreté.

2-3 CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE BENINOISE

L'économie béninoise a, dans son évolution, connu deux systèmes dont le système d'économie planifiée et celui d'économie de marché. L'économie planifiée qui a duré de 1972 à 1989 a été marquée par la centralisation du rôle de l'État dans les activités économiques, ce qui a entraîné une mauvaise allocation des ressources, un développement démesuré du secteur public, une atrophie du secteur privé, un déséquilibre du budget de fonctionnement et une banqueroute générale du système bancaire. Le régime marxiste-léniniste militaire et autoritaire est soutenu par l'URSS jusqu'à la fin des années 80. Mais en 1989, la faillite de l'État est consommée. Ainsi à partir de 1990, années de l'avènement de la démocratie, le pays a opté pour le libéralisme économique. Depuis cette date, le Bénin se trouve engagée dans un processus de réformes économiques et financières, soutenu par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM). D'importantes réformes ont été entreprises dans plusieurs domaines. Les modifications du système de gestion du pays et les réformes économiques mises en oeuvre au début des années 90 ont contribué au rétablissement progressif des grands équilibres macroéconomiques et au raffermissement de la croissance économique. Ces réformes ont permis d'améliorer le cadre macroéconomique, d'assainir les finances publiques et d'atteindre un taux de croissance moyen annuel de 5% entre 1996 et 2001. Ce changement a, bien sûr eu des effets positifs mais le véritable changement escompté n'est toujours pas obtenu d'autant plus qu'on assiste à une dégradation des conditions de vie de la population.

D'une manière générale, l'activité économique n'a pas toujours suivi les réformes mises en oeuvre dans le cadre de la promotion d'une croissance soutenue et durable. Elle continue de subir les effets de l'absence d'un secteur privé dynamique capable de générer des ressources susceptibles de résorber le déficit de la balance des paiements et le chômage. Le taux de croissance du PIB qui est faible et erratique depuis 1960, est devenu plus forte et relativement stable à partir de 1990 comme l'indique le graphique ci-dessous.

L'économie béninoise demeure largement tributaire du secteur primaire dont la principale composante est l'agriculture. Cette dernière participe pour une grande part (39%) à la formation du PIB. Elle emploie environ 70% de la population active (DPDR, 2001). Le coton est la principale culture d'exportation. Ainsi le coton est la principale source de revenu en devises et demeure une activité importante pour le développement économique du Bénin. L'économie Béninoise est aussi caractérisée par, une faiblesse du secteur industriel productif (14 % du PIB) ; une forte dépendance des financements extérieurs (80 % des investissements publics) et une dépendance de l'extérieur pour ses approvisionnements industriels, énergétiques, voire agricoles. Le Bénin est un marché de transit vers les pays de la sous région (Nigeria, Niger, Burkina Faso et Togo) qui représentent près de 50 % des importations béninoises.

Graphique 1 : Évolution de la croissance

Source réalisation de l'auteur sur la base des données de la DGAE

2-4 ORIGINE ET ETAPES DE L'ENDETTEMENT EXTERIEUR DU BENIN

Le Bénin a connu toutes les étapes de l'endettement des pays du Tiers Monde en général et des pays pauvres très endettés (PPTE) en particulier : l'endettement extérieur dans les années 70 sur fond de guerre froide, récession dans les années 80 et ajustement structurel sous la coupe du FMI et de la Banque mondiale dans les années 90.

Au début des années 70, la stratégie de développement béninoise consiste à industrialiser le marché intérieur. Dans ce but, le pays se finance à l'extérieur et lance trois grands projets : la Société Sucrière de Savé (SSS), la Société de Cimenterie d'Onigbolo (SCO) et le Projet Pétrolier de Sémè (PPS), dont les deux premiers sont réalisés conjointement avec le Nigéria. Parallèlement, la Banque mondiale financera une trentaine de projets sous le régime d'alors. C'est le début de l'endettement extérieur. Comme un peu partout dans le Tiers Monde à cette époque, l'endettement extérieur du pays reste limité du fait que les taux d'intérêt des emprunts sont faibles. Mais lorsque les États-Unis décident de tripler leur taux directeur en 1979, le choc sur les taux internationaux touche les pays du Sud nouvellement endettés ; le Tiers Monde se retrouve avec des charges de remboursement subitement élevées, tandis que les prix des matières premières qu'il exporte fondent comme neige au soleil sur les marchés mondiaux. Le Bénin ne fait pas exception : entre 1980 et 1985, le service annuel de sa dette extérieure passe de 20 à 49 millions de dollars, tandis que son produit national brut (PNB) chute de 1,402 à 1,024 milliards et que le stock de sa dette explose de 424 à 817 millions. Ainsi, le rapport entre le stock de la dette et le PIB du Bénin passe de 30 à 80% au cours de la première moitié des années 80

Le pays accumule alors les arriérés, c'est-à-dire qu'il devient incapable de remplir ses obligations, et en 1989, année marquée par un déclin des finances, le Bénin ne se voit proposer une assistance extérieure qu'à la condition d'adopter un programme d'ajustement structurel concocté par les experts du FMI. C'est ainsi que le 16 juin 1989, le pays signe son premier plan d'ajustement en échange d'une facilité d'ajustement structurel renforcé (FASR) de 21,9 millions de DTS (droits de tirages spéciaux du FMI). Au programme : réduction des dépenses publiques et réforme fiscale ; privatisation, réorganisation ou liquidation des entreprises publiques ; réforme du secteur bancaire ; libéralisation ; obligation de ne contracter que des emprunts à taux concessionnels (avec un élément don d'au moins 35%) ; tout à l'exportation concentrée sur quelques produits de base (cacao, coton, huile de palme, café) ; etc. Parallèlement, dès le 22 juin 1989, le pays signe un premier accord de rééchelonnement avec le Club de Paris (cartel des pays créanciers) pour un montant de 199 millions de dollars et reçoit un allégement de 14,1% de sa dette. Arrive alors la transition démocratique qui offre aux populations béninoises l'espoir de voir enfin leur émancipation s'amorcer.

Symbole des nouvelles relations liant le Bénin "démocratique" au FMI, à la Banque mondiale et au Club de Paris, les années 90 vont voir le pays multiplier les passages devant les experts de Washington et les créanciers bilatéraux (les cinq principaux créanciers bilatéraux du pays étant la France, la Norvège, la Belgique, l'Italie et la Grande-Bretagne). Dès le 1er août 1991, le pays signe un second plan d'ajustement structurel, suivi le 18 décembre 1991, par la signature d'un nouvel accord de rééchelonnement avec le Club de Paris. Le 25 janvier 1993, les deux premiers plans d'ajustement sont jugés "bons" par les experts du FMI et un accord triennal (1993-1995) de facilités d'ajustement structurel renforcé (FASR) de 65 millions de dollars est signé, suivi le 21 juin 1993 par un troisième accord de rééchelonnement avec le Club de Paris (sur un montant de 31 millions de dollars comprenant la dette précédemment rééchelonnée).

Mais tous ces passages devant les créanciers n'enrayent en rien la spirale de l'endettement extérieur. Si les réformes néolibérales suivent leur cours de manière méthodique, les accords à répétition ne font que reporter en aggravant les charges de la dette béninoise. La raison en est simple : d'une part, le pays est asphyxié par le fardeau d'une dette en croissance continue, à un point tel qu'une des utilisations majeures des nouveaux prêts est de financer le déficit du pays. C'est l'effet "boule de neige", par lequel les nouveaux emprunts alourdissent la dette existante. D'autre part, si les investissements financés par l'extérieur s'accélèrent, les revenus du pays restent des plus légers. Aussi, les emprunts extérieurs sont destinés majoritairement au financement de l'administration et des infrastructures, c'est-à-dire des secteurs d'investissement à long terme ne générant pas de revenus immédiats.

2-5 INITIATIVE PPTE ET ELIGIBILITE DU BENIN

La viabilité de la dette publique extérieure du Bénin, comme celle de l'ensemble des pays endettés du monde en développement, constitue une préoccupation majeure; toutefois, son niveau actuel comparé à la situation de ses voisins, s'avère encore tolérable. De nombreuses initiatives ont été tentées pour alléger la dette dont le poids devenait de plus en plus exorbitant et insoutenable pour la situation financière de certains pays, mais aussi assombrissant pour l'avenir du développement humain. Malgré les efforts déployés et les plaidoyers développés pour amener les bailleurs de fonds à manifester plus de solidarité, le problème de la dette est loin d'avoir trouvé des solutions définitives. La plus récente des solutions préconisées est l'initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) lancée en 1996 pour fournir une assistance exceptionnelle aux pays éligibles qui suivent des politiques économiques appropriées pour rendre le niveau de leur dette soutenable. Son intérêt est qu'elle prend en compte les crédits d'Aide Publique au Développement appelés Crédits APD, y compris la dette multilatérale et qu'elle permet de renforcer les liens entre l'allégement de la dette, la réduction de la pauvreté et les politiques sociales. Cette initiative a connu des évolutions, la première variante ayant révélé des limites quant à son applicabilité, en raison essentiellement de la rigidité des conditions d'éligibilité. En effet, seulement trois pays avaient pu être déclarés éligibles à l'initiative sans toutefois pouvoir mobiliser rapidement l'allègement effectif et bénéficier des effets attendus. Le Bénin a été déclaré inéligible en 1997 par les Institutions de Bretton Woods, étant donné qu'il ne remplissait pas les conditions liées à cette initiative. L'approbation du renforcement de l'Initiative PPTE en 1999 a instauré un cadre plus souple visant à adoucir les conditions d'accès pour favoriser un allègement plus prononcé, plus large et plus rapide. En effet, l'une des innovations de taille consiste à veiller à ce que tout nouveau concours financier en faveur d'un PPTE soit assorti de conditions suffisamment concessionnelles. C'est ainsi que, suite aux recommandations du sommet du G7 à Cologne, le Bénin a pu être déclaré éligible en juillet 2000 (point de décision de l'Initiative PPTE 2) après l'approbation de son Document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté.

A partir du point de décision (juillet 2000) et pendant les prochaines années à venir, le montant des allègements du service de la dette dont le Bénin bénéficiera a été évalué à 124.254 000 $ US, soit environ 90 milliards F CFA (d'après l'organisme de gestion de la dette publique, la CAA). Avec l'adoption de sa Stratégie Nationale en mars 2002, le Bénin a obtenu un allégement effectif de sa dette de 460 millions $EU. Cela est équivalent à 265 millions $EU en VAN et représente à peu près un tiers du montant de la dette du pays. Cet allégement va amener le ratio VAN de la dette extérieure/exportations qui était de 218 % en 1998 à 150 %, et en-dessous de 100% en 2011. Le ratio Encours/Exportations des biens et services non facteurs indique donc la possibilité des créanciers de se faire rembourser à court terme à partir des seules recettes en devises du Bénin. Ce ratio qui était de 236% en 1990 n'a cessé de progresser pour atteindre 400% après a dévaluation. Il est retombé à 330% en 1998 à la faveur du dernier rééchelonnement, selon le menu de Naples en 1996. En 2001, il s'est établi à 370% (Rapport National sur le Développement Humain au Bénin - édition 2003). Il est crucial de se poser la question de savoir si les ressources ainsi attendues de cette initiative permettront de réduire de façon effective le poids de la dette sur la situation financière du pays et de dégager une épargne suffisante pour combler les déficits encore profonds en matière de développement

2-6 AUTRES INITIATIVES LIEES A L'IPPTE

L'éligibilité à l'initiative PPTE constitue une opportunité pour le pays de négocier des facilités complémentaires auprès de partenaires bilatéraux désireux de participer à l'aboutissement de cette initiative. C'est ainsi qu'elle donne l'occasion à l'élargissement des interventions d'allégement ou de concessions de la dette à travers le Club de Paris ou le Club de Londres. C'est à ce titre que le Bénin a bénéficié des intentions de remise de dettes de 18,5 milliards F CFA et 15,4 milliards F CFA respectivement pour 2001 et 2002. Les contributions annoncées des deux groupes de partenaires se sont ainsi chiffrées en 2001 à 4,1 milliards F CFA pour le Club de Paris et 14,4 milliards F CFA pour les "multilatéraux". Elles sont évaluées en 2002 à 4,1 milliards F CFA pour les membres du Club de Paris et à 11,3 milliards de F CFA pour les "multilatéraux". Pour l'ensemble des trois années, le Club de Paris a participé à hauteur de 9,8 milliards de F CFA, contre 29,1 milliards F CFA pour les multilatéraux (Rapport National sur le Développement Humain au Bénin - édition 2003). Le Club de Paris a ainsi apporté une contribution relativement modeste comparée à celle des organismes multilatéraux.

Il importe de souligner que le Club de Paris a été créé par les partenaires bilatéraux pour faciliter le recouvrement de leurs créances. A l'instar du Club de Paris, le Club de Londres joue certes un rôle dans l'allègement de la dette privée. Toutefois l'intérêt majeur des partenaires liés à ce mécanisme est d'éviter une accumulation d'arriérés massifs et une rupture avec la communauté financière internationale. Aussi, leur faible contribution ne permet-il pas de libérer les capacités de financement du développement des pays débiteurs ni de les soulager de ce fardeau insupportable, mais plutôt de recouvrer au maximum leurs créances.

2-7 ÉVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE DU BENIN

Dans cette partie nous allons présenter l'évolution de l'encours de la dette extérieure, de son service de la dette et ses différents ratios.

2-7-1 Évolution de l'encours de la dette extérieure

Après la faible croissance de l'encours de la dette extérieure du Bénin jusqu'en 1989, elle a particulièrement accéléré dès le début de la décennie 1990. A l'origine de cette accélération, la conclusion en 1989, avec les institutions de Bretton Woods, d'un programme de restriction économique qui, a conduit à la mise en confiance et au soutien financier des partenaires au développement. Avec la dévaluation du FCFA intervenu en 1994, l'encours de la dette a quasiment doublé, passant de 321,14 Milliards en 1993 à 628,4 Milliards en 1994. Mais après 2001, l'encours de la dette à amorcé un déclin et passe de 941,6 à 476,8 milliards de FCFA entre 2002 et 2007.

Cette baisse progressive de la dette extérieure depuis 2002 est la résultante des différentes initiatives prises pour l'allègement de la dette extérieure des PVD (à l'instar des termes de Napples en 1996 et l'admission du Bénin à l'initiative des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) en 2000).

Graphique 2: Évolution de la dette extérieure du Bénin entre 1987 et 2007

Source réalisation de l'auteur sur la base des données de la CAA

Le taux d'endettement indique une augmentation de 1990 à 1995 avant de connaitre une baisse. Mais ce niveau d'endettement est globalement resté en dessous de la norme de 70% définie dans le cadre du pacte de stabilisation et de convergence de l'UEMOA à l'exception de l'année de la dévaluation.

Graphique 3: Évolution du taux d'endettement

Source réalisation de l'auteur sur la base des données de la CAA

2-7-2 Évolution du service de la dette

Tableau 3 : Evolution du service de la dette

Année

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Service de la dette

28,5

37,8

31,3

18,2

19,4

15,7

14,9

12,9

15

24

Service de la dette assuré

28,5

35,3

31,3

18,2

19,4

15,7

14,9

12,9

15

24

Principal

17,5

24,2

20

12,4

13,7

10,7

9,2

8,2

9,6

17

Intérêts et commissions

11

11,1

11,4

5,7

5,7

5

5,7

4,7

5,4

7

Source réalisation de l'auteur sur la base des données de la CAA

Le service de la dette représente le remboursement du principal et des intérêts de la dette. Il a cru rapidement en 1999 en passant de 28,5 milliards en 1998 à 37,8 milliards, soit une croissance de 32,63%. De 2000 à 2007 le service de la dette a connu une baisse de prêt de 70 %. Cette baisse est la conséquence des différents allègements de dette. Depuis 1999, malgré la conjoncture économique difficile, le Bénin n'a pas accumulé d'arriérés de paiement sur la dette extérieure.

2-7-4 Évolution des ratios de la dette

Dans le cadre de l'IPPTE, les créanciers ont imposé des ratios sur les indicateurs (les ratios dette/exportations, services de la dette/exportations et dette/recettes budgétaires) afin de définir de façon chiffrée la notion de soutenabilité de l'endettement extérieur d'un pays. Le tableau 1 résume les différents ratios avec les seuils définis dans le cadre de l'IPPTE originale et de l'IPPTE renforcée.

Tableau 4 : Critères de soutenabilité de la dette extérieure

Indicateurs

IPPTE originale

IPPTE renforcée

Stock de la dette /Exportations

<200-250 %

<150 %

Service de la dette /Exportations

<20-25 %

<15 %

Stock de la dette /Recettes budgétaire

<280 %

<250 %

Source  : Programme  de  renforcement  des  capacité é s  des  Pays  pauvres  tr è s  endettés  (2005)

A la suite des seuils fixés par la BM et le FMI, nombre d'études indépendantes ont été menées dans le but de confirmer ou d'infirmer les suggestions des bailleurs de fonds. Plusieurs auteurs vont trouver que le critère dette / Exportations 150% est acceptable. Par contre, les autres critères ne feront pas l'unanimité

Graphique 4: Évolution des ratios de la dette du Bénin

Source réalisation de l'auteur sur la base des données de la CAA

Dans le cas du Bénin le ratio de la dette sur les exportations a connu une évolution en dent de scie, notamment en raison des fluctuations des exportations. A partir de 1994, ce ratio a connu une croissance régulière pour ensuite amorcer un déclin à partir de 2001 en raison de la mise en oeuvre de l'initiative PPTE.

La même dynamique est observée au niveau du ratio service de la dette/exportations, qui mesure l'impact des obligations au titre de la dette sur les flux de trésorerie en devises, seulement que les fluctuation y sont plus accentuées en raison des réaménagements de la dette et des fluctuations sur le marché mondiale des prix à l'exportation notamment celui du coton et ses dérivés qui représente la majorité des exportations du pays.

Quant au ratio de la dette rapporté aux recettes budgétaires, après un pic en 1994 a baissé jusqu'en 2007. Ce qui indique la capacité de l'économie à mobiliser des recettes nationales pour assurer le service de sa dette. L'analyse des ratios nous permet de conclure que la dette du Bénin est soutenable.

L'évolution comparée du taux d'endettement et du taux d'investissement indique une tendance similaire, avec le taux d'endettement largement supérieur jusqu'en 2000. Ceci révèle que l'endettement n'a pas exclusivement servi les causes de l'investissement. Mais depuis 2002 l'écart entre le taux d'investissement et taux d'endettement a amorce une réduction pour s'annuler en 2006 ce qui montre que une grande partir de la dette est affectée a l'investissement.

Graphique 5: Évolution comparée des taux d'endettement et d'investissement

.

Source réalisation de l'auteur sur la base des données de la CAA et de la DGAE

Au niveau de la structure de la dette extérieure du Bénin comme le montre bien le graphe on constate un renversement avec une prédominance de la dette multilatérale sur la dette bilatérale. L'écart s'est accentué à partir de 1995. Ce changement est dû aux exigences du PAS qui astreint le pays à des prêts concessionnels. Cette situation est aussi imputable à la prédominance des emprunts des institutions telles qu'IDA, FMI etc.

Graphique 6 : Structure par type de la dette extérieure

Source réalisation de l'auteur sur la base des données du PNUD

CHAPITRE III : ANAYSE ECONOMETRIQUE

Après avoir abordé l'étude de la dette extérieure du Bénin, nous allons procéder à analyse économétrique de son l'effet sur le développement. La littérature nous a permise de retenir deux modèles, le premier est le modèle utilisé par Patillo, et al (2004) et nous permettra d'évaluer l'impact direct de la dette extérieure sur le développement du Bénin et le second est celui de KONSO BOLA Alain (2005) qui nous permettra d'évaluer l'impact de dette sur l'investissement du Bénin.

3-1 ESTIMATION DU MODELE 1

Dans cette partie il sera rappelé le modèle à estimer, avant la présentation et l'analyse des résultats de l'estimation.

3-1-1 Rappel du modèle

Comme spécificité dans le chapitre 1, le modèle retenu pour l'analyse de l'impact de la dette extérieure sur le développement dans le cadre du présent travail est:

Avec

LPIB : le Produit Intérieure Brut en logarithme

LIT : Investissement total en logarithme

LDET : la dette en logarithme

TO : taux d'ouverture

TSS : Le taux de scolarisation secondaire

LAID : l'aide au développement en logarithme

SDEXP : le service de la dette rapporté aux exportations

ai (i=1,.......6) les paramètres a estimé et å le terme d'erreur

3-1-2 Présentation des résultats

Cette section présente les résultats des tests de stationnarité, de cointégration et de validation du modèle à correction d'erreur (MCE).

3-1-2-1 Résultat du test de Dickey-Fuller Augmenté et détection de relation de cointégration des variables

Afin de déterminer les divers ordres d'intégration des séries nous les avons fait subir le test de Dickey-Fuller Augmenté. Les résultats de ces tests sont résumés dans le tableau 5.

Tableau 5 : Résultats des tests de stationnarité des variables du modèle1

Variables

Test de Racine Unitaire (ADF) sur les variables

En Niveau

En différence 1ère

Conclusion

Valeur

Nombre de retards

Avec

Valeur

Nombre de retards

Avec

Théorique (5%)

Empirique

Cste

Trend

Théorique (5%)

Empirique

Cste

Trend

LPIB

-2.617705

-3.562882

0

oui

oui

-6.611081

-2.963972

0

oui

non

I(1)

LIT

0.979661

-1.952473

1

non

non

-3.409245

1.952473

0

non

non

I(1)

LDET

-2.649293

-2.963972

1

oui

non

-2.419530

-1.952473

0

non

non

I(1)

TO

0.120196

-1.952066

0

non

non

-4.915889

-1.952910

1

non

non

I(1)

TSS

1.536111

-1.952066

0

non

non

-5.949888

-3.568379

0

oui

oui

I(1)

LAID

-2.616882

-3.562882

0

oui

oui

-6.377048

-1.952473

0

non

non

I(1)

SDEXP

-3.186189

-3.568379

1

oui

oui

-7.932493

-3.603202

5

oui

oui

I(1)

NB I(1) : intégration d'ordre un

Le test ADF en niveau (première partie du tableau 5) sur les séries LPIB, LIT, LDET, TO, TSS, LAID et SDEXP aboutit au même résultat: la statistique ADF est supérieur à la valeur critique au seuil de 5%; ainsi ces séries sont non stationnaires en niveau. L'examen de l'ordre d'intégration des variables se poursuit donc en différence première (deuxième partir du tableau 5). L'objectif étant de rendre stationnaire les séries afin de ne pas faire une régression fallacieuse.

En différence première, la statistique ADF est inférieur à la valeur critique en valeur absolu au seuil de 5% pour toutes les séries. Ce qui montre la stationnarité de toutes les variables qui sont intégrées d'ordre 1. Nous pouvons alors soupçonner l'existence d'une possible relation de cointegration des variables.

3-1-2-2 Test de cointégration

Pour ce test nous allons utiliser la méthode de Engle et Granger (1987). Elle se fait en deux étapes :

· Première étape: Estimation de la relation de long terme

Tableau 6: Résultat de l'estimation de la relation de long terme

Variables

coefficients

t-Statistic

Probabilité. 

C

-216.7251**

-4.658229

0.0001

LPIB

7.997624**

3.239945

0.0035

LIT

2.457331**

3.365842

0.0026

LDET

-0.207087

-0.415742

0.6813

TO

0.053418**

2.596064

0.0158

TSS

-0.116604

-1.622689

0.1177

LAID

1.185568

1.363552

0.1854

SDEXP

0.006648

0.320399

0.7514

0.940122

Durbin-Watson stat

1.892769

R² ajustés

0.922657

Prob (F-statistic)

0.00000

 

** indique une significativité au seuil de 5%

· Deuxième étape: test de stationnarité sur le résidu du modèle de long terme

Il nous revient à ce niveau de faire le test de stationnarité sur le résidu issu de la relation de long terme afin de conclure qu'il existe bel et bien une relation de cointegration entre les variables. (Le résultat du test est en annexe 3)

Tableau 7: Résumé du résultat du test de stationnarité sur le résidu issu de l'équation de long terme

Variable

ADF

Valeur critique

Probabilité

Conclusion

Résidu de l'équation

-5.343584

-1.952066

0.0000

Stationnaire

La probabilité(0,0000) est inférieure à 0.05 alors le résidu est stationnaire (I(0)). Nous pouvons donc conclure qu'il y a bien cointegration entre les variables du modèle.

Sur cette base, nous pouvons donc utiliser la représentation à correction d'erreur (MCE).

3-3-2-2 Le modèle à correction d'erreur (MCE)

Tableau 8: Résultat de l'estimation du MCE

Variables

coefficients

t-Statistic

Probabilité. 

C

0.187125

0.670723

0.5094

D(LPIB)

4.924067

1.002768

0.3269

D(LIT)

2.858551

1.760549***

0.0922

D(LDET)

-0.411194

-0.468434

0.6441

D(TO)

0.051519

2.335985**

0.0290

D(TSS)

-0.127330

-1.626704

0.1180

D(LAID)

0.223012

0.291472

0.7734

D(SDEXP)

0.011868

0.777878

0.4449

RES (-1)

-0.009396

-3.901220**

0.0008

0.510669

Durbin-Watson stat

1.941260

R² ajustés

0.332730

Prob (F-statistic)

0.023847

** indique une significativité au seuil de 5%

*** indique une significativité au seuil de 10%

Le coefficient du résidu retardé, qui représente la force de rappel vers l'équilibre, est négatif (-0,009) statistiquement significatif. De plus sa valeur est comprise entre -1 et 0. La représentation du modèle à correction d'erreur est donc validée.

Ø Test de normalité

Le test de normalité effectué est celui de Jarque-Bera (1984). Nous notons que les résidus sont normaux. En effet, la probabilité (0,73) est supérieure à 5%. Les détails concernant ce test sont en annexe.

Ø Test d'homoscédasticité de White

Le test d'homoscédastité de White est fait après avoir estimé les paramètres par MCO. Le résultat du test montre que la probabilité de la statistique de Fischer (0,75) est supérieure à 5%. Les erreurs sont donc homoscédastiques (Voir annexe3).

Ø Test d'autocorrélation des erreurs

Pour vérifier si les erreurs sont autocorélées ou non, nous allons réaliser le test de Breush- Godlfrey, donnée par BR=nR² suit un khi-deux à p degré de liberté, avec :

P= nombre de retard des résidus

N= nombre d'observations

R²= coefficient de détermination.

L'hypothèse de non corrélation des erreurs est acceptée si la probabilité est supérieure à 5%, ou si nR²<chi-deux lu.

La probabilité de la statistique de Fischer (0.636) étant supérieure à 5%, nous concluons que les erreurs ne sont pas autocorrélées. Le résultat du test figure en l'annexe

Ø Test de stabilité du modèle

La stabilité du modèle à correction d'erreur est testée au moyen du test de CUSUM et de CUSUM CARRE. Il révèle que notre modèle est stable pour les deux tests, car la courbe ne coupe pas le corridor (détail est en annexe 3).

Ø Test de significativité

Le test de significativité est issu de l'estimation du modèle de long terme et celui du court terme. Ils sont estimés par les MCO et nous pouvons tirer les conclusions suivantes :

· A long terme, la croissance ; l'investissement total ; le taux d'ouverture sont significatives à 5% alors que la dette le taux de scolarisation secondaire le service de la dette rapporté aux exportations ne sont pas significatives ;

· A court terme seul le taux d'ouverture et l'investissement total sont significatif respectivement au seuil de 5% et de 10%.

· Le modèle est globalement significatif car la probabilité de la statistique de Fischer est égale à 0,000000 ce qui est inférieur à 5%.

3-1-2 Interprétation des résultats

Les résultats de l'estimation indiquent que le développement est expliqué à 94,01% par les variables du modèle. La croissance, l'investissement total et le taux d'ouverture expliquent significativement le développement économique. En revanche la dette extérieure, le taux de scolarisation secondaire; le service de la dette rapporté aux exportations et l'aide au développement ne l'expliquent pas. Donc la dette extérieure n'est pas un facteur déterminant du développement économique du Bénin.

Ces résultats obtenus nous ont permis de faire des interprétations à la lumière de la littérature et de la théorie économique.

Par son coefficient, la croissance économique est la principale source du développement à long termes du Bénin. Une augmentation d'un point de la croissance entraine une augmentation du bien-être de près de 8 points. Ce résultat confirme la théorie qui atteste qu'une forte croissance économique est source de développement.

L'estimation du modèle montre que l'investissement total impact positivement et significativement au seuil de 5% à long terme et au seuil de 10% à court terme le développement du Bénin. Il indique qu'une augmentation de 10% de l'investissement total entraîne un accroissement du développement de 24,5% à long terme et de 28,5% à court terme. Le résultat est le même que celui de Bailo Diallo(2007) et confirme la théorie qui atteste que le développement d'un pays passe avant tout par l'effort consenti en matière d'investissements productifs.

Les résultats des estimations révèlent que le degré d'ouverture commercial a un impact positif est significatif sur le développement aussi bien à long terme qu'a court terme. Ce résultat confirme la théorie économique. En effet, a long terme, nous observons qu'une augmentation d'une unité du degré d'ouverture entraîne à long terme une augmentation de 0,0534 unité et à court terme une augmentation de 0, 0515 unité du développement économique. On constat que les coefficients sont faibles. Ceci est peut être dû au faible rythme des exportations au Bénin.

Le service de la dette rapporté à l'exportation et la dette n'apparaissent pas significatifs. En se référant aux travaux de Patillo et al (2002), on est tenté de dire que la dette n'a pas d'influence directe sur le développement au Bénin. Ainsi, l'effet de la dette peut se manifester de façon indirecte à travers son impact sur l'investissement. Pour confirmer ou infirmer ce soupçon, nous allons estimer le modèle de l'investissement(deuxième modèle) pour illustrer le lien entre l'investissement et la dette extérieure du Bénin.

3-2 ESTIMATION DU MODELE 2

Dans cette partie, nous rappelons le modèle 2 à estimer, avant la présentation et l'interprétation des résultats de l'estimation.

3-2-1 Rappel du modèle

Comme préalablement spécificité, le modèle 2 qui nous permettra d'évaluer l'impact de le dette extérieure sur l'investissement est le suivant :

Avec:

LIT: Investissement total en logarithme

LPIB: Produit Intérieure Brut en logarithme

TINT: Taux d'intérêt

LDET: La dette extérieure en logarithme

INFL: Taux d'inflation

TCH: Taux de change

ai (i=1,.......5) les paramètres à estimer et å le terme d'erreur

3-2-2 Présentation des résultats

Cette section présente les résultats des tests de stationnarité, de cointégration et de validation du modèle à correction d'erreur (MCE).

3-2-2-1 Résultat du test de Dickey-Fuller Augmenté et détection de relation de cointégration des variables

Afin de déterminer les divers ordres d'intégration des séries des variables taux d'intérèt, taux d'inflation et taux de change qui sont nouveau dans le modèle 2 nous les avons fait subir le test de Dickey-Fuller Augmenté en niveau et en différence première. Les résultats de ces tests sont résumés dans le tableau 9.

Tableau 9 : Résultats des tests de stationnarité des variables du modèle2

Variables

Test de Racine Unitaire (ADF) sur les variables

En Niveau

En différence 1ère

Conclusion

Valeur

Nombre de retards

Avec

Valeur

Nombre de retards

Avec

Théorique (5%)

Empirique

Cste

Trend

Théorique (5%)

Empirique

Cste

Trend

TCH

0,155618

-1,952066

0

non

non

-3,978331

-1,952473

0

non

non

I(1)

TINT

-2,374977

-2,963972

1

oui

non

-5,385165

-1,952473

0

non

non

I(1)

INF

-2,794286

-1,952066

0

non

Non

-

-

-

-

-

I(0)

B I(1) : intégration d'ordre un

Les résultats du test ADF sur les séries des variables du modèle 2 montrent que tous les variables du modèle 2 sont stationnaires en différence première sauf le taux d'inflation qui est stationnaire en niveau (tableau 5 et 9).

l Test de cointégration de Johansen

Tableau 10 : Résumé du résultat du test de stationnarité sur le résidu de l'équation de long terme

Variable

ADF

Valeur critique

Probabilité

Conclusion

Résidu de l'équation

-2,809569

-1,952066

0.0065

Stationnaire

La probabilité(0,0065) est inférieure à 0.05 alors le résidu est stationnaire (I(0)). Nous pouvons donc conclure qu'il y a bien cointegration entre les variables du modèle.

Sur cette base, nous pouvons donc utiliser la représentation à correction d'erreur (MCE) proposée par Engle et Granger (1987).

3-2-2-2 Le modèle à correction d'erreur (MCE)

La méthode d'Engle et Granger (1987) se fait en deux étapes:

Ø Première étape: Estimation de la relation de long terme

Tableau 11: Résultat de l'estimation de la relation de long terme

Variables

coefficients

t-Statistic

Probabilité.

C

-38.46581**

-5.826302

0.0000

LPIB

1.924118**

6.750344

0.0000

TINT

-0.110552***

-1.901410

0.0684

LDET

-0.296322**

-2.097662

0.0458

INFL

3.495036**

4.948623

0.0000

TCH

0.001726**

2.325249

0.0281

0.865328

Durbin-Watson stat

0.809948

R² ajustés

0.839429

Prob (F-statistic)

0.000000

** indique une significativité au seuil de 5%

*** indique une significativité au seuil de 10%

Ø Deuxième étape: Estimation du modèle dynamique, MCE

Tableau 12: Résultat de l'estimation du MCE

Variables

Coefficient

t-Statistic

Probabilité.

C

-0.066069***

-1.949128

0.0631

D(LPIB)

0.546308

1.071119

0.2948

D(TINT)

-0.055251**

-1.985983

0.0586

D(LDET)

-0.154053

-1.282688

0.2119

INFL

2.010796**

4.792857

0.0001

D(TCH)

-0.000421

-1.061083

0.2992

RESS (-1)

-0.229498**

-2.420185

0.0234

0.598782

Durbin-Watson stat

1.552018

R² ajustés

0.498477

Prob (F-statistic)

0.000629

** indique une significativité au seuil de 5%

*** indique une significativité au seuil de 10%

Le coefficient du résidu retardé, qui représente la force de rappel vers l'équilibre, est négatif (-0,229) statistiquement significatif. De plus sa valeur est comprise entre -1 et 0. La représentation du modèle à correction d'erreur est donc validée.

ü Les tests classiques sur le modèle 2

Les tests classiques effectués sur le modèle2 nous permet de conclure que : les erreurs sont homoscédastiques et ne sont pas autocorrélées, le modèle est stable et globalement significatif (Prob (F-statistic  0.000000) (Les détails des tests classiques sont à l'annexe).

3-2-3 Interprétation des résultats

Les résultats du modèle 2 de l'investissement paraissent fort intéressants. Les coefficients de La croissance, l'inflation et le taux de change, sont positifs et significatif à long terme. Donc l'investissement est doper ou stimuler par ces variables à long terme. Celui du taux d'intérêt et de la dette en valeur sont aussi significatifs mais avec des signe négatifs.

Le résultat qui nous intéresse particulièrement ici et celui de la dette. D'après les estimations, l'investissement total au Bénin est réduit de 0,29 point pour l'augmentation d'une unité de la dette extérieure du Bénin. L'effet dégressif de la dette extérieure sur l'investissement totale peut s'expliquer par le fait que la dette n'est pas orientée vers des investissements productifs. Selon Krugman, 1987, lorsque la dette extérieure augmente, les investisseurs privés anticipent un fort taux de taxation par l'Etat pour faire face au paiement du service de la dette. Ce climat d'incertitude les contraint à surseoir les investissements projetés et/ou à expatrier leurs capitaux ce qui réduit l'investissement. N'GARESSEUM Deuro Kan Toloum (2004) de la cellule d'analyse de politiques économiques du CIRES, explique l'effet dégressif de la dette extérieure sur l'investissement à travers l'augmentation du service de la dette, qui oblige l'Etat à modifier la structure de ses dépenses (théorie de contrainte de liquidité) au détriment des dépenses d'investissements. En effet une augmentation du service de la dette, toutes choses égales par ailleurs, augmente le déficit budgétaire et donc réduit l'épargne publique. Ce qui peut en retour, induire une hausse des taux d'intérêts ou réduire le crédit disponible pour le privé. Le paiement du service de la dette n'affecte pas seulement les dépenses publiques en capitales, il peut aussi obliger l'Etat à réduire le volume des investissements sociaux. De même, l'augmentation du service de la dette oblige la compression des importations de biens en capitaux, ce qui déprime l'investissement.

Les deux modèles sont estimés afin d'évaluer l'impact direct et indirect de la dette sur le développement du Bénin. L'impact direct de la dette sur le développement n'est pas évident. Ce qui nous a amené à estimer le modèle2 pour vérifier l'effet indirect de la dette extérieure a travers l'investissement total. Dans ce modèle, le coefficient de la dette est significatif et a un signe négatif. En effet la dette extérieure du Bénin a un effet dégressif sur l'investissement total. Ce résultat s'explique par l'effet du service de la dette. Donc la dette extérieure du Bénin a un effet négatif indirect sur le développement par le canal de l'investissement.

3-3 CONCLUSION PARTIELLE

La dette extérieure du Bénin a un effet dégressif sur l'investissement. Le ralentissement de l'accumulation du capital et la baisse de la productivité agissent négativement sur la croissance et le développement économique du Bénin. De même la baisse des dépenses sociales, peut ralentir le développement du capital humain dont l'effet se manifeste de façon directe et indirecte dans le processus de développement économique.

3-4 RECOMMANDATIONS

L'analyse des résultats des modèles démontre que la croissance et l'investissement sont les principales sources de développement du Bénin. Le taux d'ouverture impact positivement le développement mais avec un faible coefficient. La dette n'a pas favorisé le décollage économique au Bénin, sont impact a été indirect à travers l'investissement total. Le défi de l'amélioration des conditions de vie de la population est le voeu de tout gouvernement. C'est pourquoi, les recommandations formulées ci-après ont pour objectifs, de créer un environnement propice afin de stimuler la croissance mais aussi et surtout de jeter les bases d'un endettement tolérable et de permettre à la dette de jouer un rôle efficace dans le financement du développement économique. Il s'agit entre autre de :

Ø Mener une bonne stratégie de gestion de la dette

La non significativité de la dette extérieure sur le développement et son impact négatif sur l'investissement ont montré que le Bénin a des problèmes de gestion de sa dette extérieure. La gestion efficace de la dette extérieure permettra de réduire au maximum l'exposition du risque et d'aider à la restructuration de la dette en vue d'amener cette dernière à contribuer au développement économique du Bénin. Evidemment, cette gestion n'est pas seulement concernée par la prise en compte du remboursement du service de la dette. Elle doit aussi et surtout prendre en compte leur utilisation. Les autorités devraient donc orienter les emprunts vers les investissements productifs plutôt que de les utiliser à des fins de remboursement du service de la dette ou de financement les dépenses de fonctionnement.

Ø Diversifier les produits d'exportations

L'exportation pourrait être une voie naturelle pour la croissance économique du Bénin si on se réfère au résultat des estimations. Le besoin d'une croissance dynamique des exportations pour renforcer sa capacité de paiements extérieurs et disposer de ressources supplémentaires passe en partie par la diversification des exportations. Ceci lui permettrait d'être moins vulnérable. En outre, les exportations doivent être mieux rémunérées sur les marchés des matières premières par la participation active du pays au processus d'intégration économique sous-régionale et internationale. Les partenaires commerciaux devraient également élargir l'accès aux marchés américains, européens et asiatiques.

Ø Maintenir une certaine stabilité macroéconomique

Il est reconnu que les pays qui entreprennent de bonnes politiques macro-économiques saines et ayant des structures économiques favorables au fonctionnement du marché, peuvent connaître une croissance économique relativement souple et stable. Au nombre de ces politiques, figurent en bonne place la lutte contre la corruption et la maîtrise du niveau général des prix.

Ø Concevoir de nouveaux mécanismes d'allégement de la dette et de l'additionalité des emprunts extérieurs

A ce niveau, il convient de faire appel à la responsabilité des bailleurs de fonds quant à la concessionalité des capitaux extérieurs octroyés au Bénin. Les créanciers surtout multilatéraux devraient veiller à ce que les instruments de financement en vigueur correspondent à la capacité de remboursement du service de la dette du Bénin. Les ressources obtenues de l'Initiative PPTE devraient être entièrement utilisées dans les secteurs prioritaires de base à savoir l'éducation, la santé, l'infrastructure, la restructuration du cadre institutionnel et la gouvernance pour assurer une amélioration des conditions de vie de la population donc une croissance soutenable.

CONCLUSION

La question soulevée par cette étude était celle du rôle de la dette extérieure dans le développement économique du Bénin. En effet, cette question ne fait l'unanimité dans la théorie économique. Pour certains (les Keynésiens) la dette peut être nécessaire et même efficace pour le développement d'un pays alors que d'autres (les Classiques) rejettent systématiquement cette hypothèse et soutien que tout emprunt publique ne peut qu'être nuisible pour les agents économique. Mais la théorie de surendettement ou du fardeau virtuel de la dette suggère que la dette extérieure influence positivement la croissance mais qu'au delà d'un certain seuil elle a des effets pervers sur celle ci. La revue des études empiriques nous a montré que la dette extérieure n'a pas été bénéfique au développement économique des pays en voie de développement.

Notre étude dans le but est d'évaluer l'effet de la dette extérieure du Bénin sur le développement économique, afin de permettre aux autorités politiques et économiques un éclairage certain sur les relations qui existent entre le développement économique et l'endettement extérieur du Bénin, pour une meilleure orientation de leurs décisions dans le sens d'une conduite optimale de la politique d'endettement du Pays. Pour atteindre cet objectif, nous avons d'abord fait une étude de la dette extérieure du Bénin. Cette étude, montre que la dette extérieure du Bénin s'est accrue dans les années 1990, amplifiées par les effets mécaniques de changement de la parité du frac CFA en 1994. les efforts conjoints des autorités béninoises et des principaux créanciers multilatéraux et bilatéraux ont permis de réduire l'encours de la dette extérieure ces dernières années. En suite nous avons estimé deux modèles. Le premier s'inspire du modèle de développement de Patillo, C et (2004) et qui inclus des indicateurs de la dette extérieure. Dans ce modèle, nous avons remplacé le PIB par tète par l'indice de développement humain pour approximer le développement économique du Bénin qui est fonction; du Produit Intérieure Brut en logarithme; de l'investissement total (investissement public et privée) en logarithme; de la dette en logarithme; du taux de scolarisation secondaire; de l'aide au développement en logarithme; du service de la dette rapporté aux exportations. Ce modèle nous a permis d'évaluer l'impact direct de la dette sur le développement. Le modèle deux est celui de KONSO BOLA Alain (2005), c'est un modèle d'investissement qui est fonction de: La dette extérieure en logarithme ; Le PIB logarithme ; Le Taux d'intérêt ; Le taux de change et Le taux d'inflation. Ce modèle nous a permis d'évaluer l'impact de la dette sur l'investissement. La méthode d'estimation est l'approche de la cointégration. Les estimations des modèles sont faites à l'aide du logiciel Eviews 5 avec de données annuel qui couvre la période de 1976 à 2007.

Les principaux résultats aux quels nous avons aboutis se résument comme suit:

L'estimation du modèle un montre que le PIB (la croissance); l'investissement total et le taux d'ouverture sont positifs et significatifs. Par leur coefficient, la croissance et l'investissement total sont les principales sources de développement du Bénin. La dette et le reste des variables du modèle ne sont par significatifs. Donc la dette n'a pas d'impact direct sur le développement du Bénin. Ainsi pour tester un éventuel effet indirect de la dette nous avons estimé le modèle 2. Les résultats de l'estimation montrent que la dette extérieure du Bénin a un impact négatif et significatif sur l'investissement total.

De l'estimation des deux modèles on peut donc conclure que la dette extérieure du Bénin a un impact indirect et négatif sur le développement économique à travers l'investissement total. Cet impact négatif et indirect de la dette extérieure sur le développement peut s'expliquer soit par le fait que la dette extérieure n'est pas orientée vers les investissements productifs; soit parce que l'augmentation de la dette entraîne l'augmentation du service de la dette ce qui peut accroître la facture des intérêts et le déficit budgétaire de l'État et réduire ainsi l'épargne publique. Cette évolution, à son tour, conduire à une hausse des taux d'intérêt, soit à l'éviction des investissements privés. En outre le service de la dette réduire le montant des ressources disponibles pour les infrastructures et la formation du capital humain, avec les effets négatifs sur la croissance et le développement économique. Ces résultats suggèrent des recommandations qui peuvent aider les autorités en matière de gestion de la dette en vue de stimuler la croissance et le développement économique du Bénin. Il s'agit entre autre de la gestion de la dette, du maintien de la stabilité macroéconomique, du renforcement des capacités institutionnelles et humaines et la diversification des exportations.

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TSS

SDEXP

TINT

INFL

TCH

13,46

14,30

12,00

1,35E-01

214,31

13,81

12,00

12,00

5,20E-02

238,95

14,17

11,90

12,00

5,90E-02

245,68

14,52

49,50

12,00

1,41E-01

225,66

13,6

14,90

14,50

1,44E-01

212,72

15,19

58,40

14,50

1,58E-01

211,28

17,02

58,60

16,00

2,23E-01

271,73

17,1

35,80

14,50

4,60E-02

328,61

16,3

23,40

14,50

2,00E-02

381,07

15,41

8,50

14,50

-6,90E-02

436,96

13,25

20,23

13,50

-1,50E-02

449,26

12,32

18,06

13,50

8,00E-03

346,31

10,87

16,62

13,58

1,90E-02

300,54

0

25,89

15,08

1,80E-02

297,85

7,38

11,90

16,00

1,60E-02

319,01

9,22

8,50

16,00

7,00E-03

272,26

11,1

11,05

16,75

3,30E-02

282,11

10,69

13,36

17,50

1,10E-02

264,69

13,42

9,34

18,15

3,36E-01

283,16

15,58

7,34

16,35

1,55E-01

555,20

16,86

6,04

15,29

6,60E-02

583,67

13,76

7,90

14,75

4,70E-02

583,67

14,43

7,26

14,75

5,50E-02

590,00

14,92

7,93

14,75

1,40E-02

600,00

17,7

7,35

14,75

3,30E-02

690,00

19,13

6,14

14,75

3,10E-02

733,00

18,78

4,46

14,75

2,50E-02

696,99

22,6

3,62

14,75

1,50E-02

581,19

20,94

11,47

14,75

9,00E-03

528,30

29,95

6,33

14,75

5,40E-02

527,19

34,62

7,79

14,75

3,80E-02

522,46

38,3

2,67

14,75

2,60E-02

481,00

ANNEXE

Annexe 1

TEST DE STATIONNARITE

A NIVEAU

LPIB

Null Hypothesis: LPIB has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.617705

 0.2755

Test critical values:

1% level

 

-4.284580

 
 

5% level

 

-3.562882

 
 

10% level

 

-3.215267

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LPIB)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 14:55

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LPIB(-1)

-0.393122

0.150178

-2.617705

0.0141

C

10.43200

3.970800

2.627178

0.0138

@TREND(1976)

0.014456

0.005589

2.586475

0.0152

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.196612

    Mean dependent var

0.037635

Adjusted R-squared

0.139227

    S.D. dependent var

0.045701

S.E. of regression

0.042400

    Akaike info criterion

-3.391553

Sum squared resid

0.050338

    Schwarz criterion

-3.252780

Log likelihood

55.56907

    F-statistic

3.426199

Durbin-Watson stat

2.029985

    Prob(F-statistic)

0.046661

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


LIT

Null Hypothesis: LIT has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

 0.979661

 0.9093

Test critical values:

1% level

 

-2.644302

 
 

5% level

 

-1.952473

 
 

10% level

 

-1.610211

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LIT)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 14:59

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LIT(-1)

0.006198

0.006327

0.979661

0.3356

D(LIT(-1))

0.370886

0.177575

2.088617

0.0460

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.137904

    Mean dependent var

0.051470

Adjusted R-squared

0.107114

    S.D. dependent var

0.178052

S.E. of regression

0.168246

    Akaike info criterion

-0.662435

Sum squared resid

0.792591

    Schwarz criterion

-0.569022

Log likelihood

11.93653

    Durbin-Watson stat

1.983455

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


LDET

Null Hypothesis: LDET has a unit root

 

Exogenous: Constant

 
 

Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.649293

 0.0947

Test critical values:

1% level

 

-3.670170

 
 

5% level

 

-2.963972

 
 

10% level

 

-2.621007

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LDET)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 15:01

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LDET(-1)

-0.110990

0.041894

-2.649293

0.0133

D(LDET(-1))

0.408238

0.176157

2.317468

0.0283

C

2.979375

1.117642

2.665768

0.0128

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.411925

    Mean dependent var

0.078904

Adjusted R-squared

0.368364

    S.D. dependent var

0.263208

S.E. of regression

0.209186

    Akaike info criterion

-0.196542

Sum squared resid

1.181492

    Schwarz criterion

-0.056423

Log likelihood

5.948137

    F-statistic

9.456246

Durbin-Watson stat

1.955451

    Prob(F-statistic)

0.000772

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


TO

Null Hypothesis: TO has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=4)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

 0.120196

 0.7134

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1.952066

 
 

10% level

 

-1.610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TO)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 15:17

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TO(-1)

0.003477

0.028926

0.120196

0.9051

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

-0.011616

    Mean dependent var

1.161290

Adjusted R-squared

-0.011616

    S.D. dependent var

10.73032

S.E. of regression

10.79246

    Akaike info criterion

7.627299

Sum squared resid

3494.317

    Schwarz criterion

7.673557

Log likelihood

-117.2231

    Durbin-Watson stat

1.567838

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



TSS

Null Hypothesis: TSS has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

 1.536111

 0.9664

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1.952066

 
 

10% level

 

-1.610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TSS)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 14:22

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TSS(-1)

0.057157

0.037209

1.536111

0.1350

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.017757

    Mean dependent var

0.806452

Adjusted R-squared

0.017757

    S.D. dependent var

3.360747

S.E. of regression

3.330776

    Akaike info criterion

5.276014

Sum squared resid

332.8220

    Schwarz criterion

5.322272

Log likelihood

-80.77822

    Durbin-Watson stat

2.147827

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


LAID

Null Hypothesis: LAID has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.616882

 0.2759

Test critical values:

1% level

 

-4.284580

 
 

5% level

 

-3.562882

 
 

10% level

 

-3.215267

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LAID)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 15:08

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LAID(-1)

-0.382797

0.146280

-2.616882

0.0141

C

9.387422

3.583081

2.619930

0.0140

@TREND(1976)

0.017765

0.008327

2.133506

0.0418

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.197456

    Mean dependent var

0.031800

Adjusted R-squared

0.140132

    S.D. dependent var

0.287739

S.E. of regression

0.266818

    Akaike info criterion

0.287266

Sum squared resid

1.993372

    Schwarz criterion

0.426039

Log likelihood

-1.452622

    F-statistic

3.444536

Durbin-Watson stat

1.971555

    Prob(F-statistic)

0.045979

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SDEXP

Null Hypothesis: SDEXP has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=5)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-3.186189

 0.1062

Test critical values:

1% level

 

-4.296729

 
 

5% level

 

-3.568379

 
 

10% level

 

-3.218382

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(SDEXP)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 15:10

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SDEXP(-1)

-0.701195

0.220073

-3.186189

0.0037

D(SDEXP(-1))

-0.118911

0.181793

-0.654100

0.5188

C

25.41770

8.598641

2.956013

0.0065

@TREND(1976)

-0.864643

0.329436

-2.624619

0.0143

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.432884

    Mean dependent var

-0.310907

Adjusted R-squared

0.367448

    S.D. dependent var

14.37585

S.E. of regression

11.43357

    Akaike info criterion

7.834550

Sum squared resid

3398.888

    Schwarz criterion

8.021376

Log likelihood

-113.5182

    F-statistic

6.615336

Durbin-Watson stat

2.051832

    Prob(F-statistic)

0.001806

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TCH

Null Hypothesis: TCH has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

 0.155618

 0.7243

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1.952066

 
 

10% level

 

-1.610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TCH)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 15:14

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TCH(-1)

0.004219

0.027109

0.155618

0.8774

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

-0.016609

    Mean dependent var

8.612903

Adjusted R-squared

-0.016609

    S.D. dependent var

66.31625

S.E. of regression

66.86472

    Akaike info criterion

11.27495

Sum squared resid

134126.7

    Schwarz criterion

11.32120

Log likelihood

-173.7617

    Durbin-Watson stat

1.418090

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TINT

Null Hypothesis: TINT has a unit root

 

Exogenous: Constant

 
 

Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.374977

 0.1569

Test critical values:

1% level

 

-3.670170

 
 

5% level

 

-2.963972

 
 

10% level

 

-2.621007

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TINT)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 15:16

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TINT(-1)

-0.286281

0.120541

-2.374977

0.0249

D (TINT(-1))

0.109210

0.181535

0.601595

0.5525

C

4.162752

1.732221

2.403130

0.0234

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.172829

    Mean dependent var

0.066667

Adjusted R-squared

0.111557

    S.D. dependent var

0.944433

S.E. of regression

0.890197

    Akaike info criterion

2.699891

Sum squared resid

21.39615

    Schwarz criterion

2.840011

Log likelihood

-37.49836

    F-statistic

2.820691

Durbin-Watson stat

2.083219

    Prob(F-statistic)

0.077185

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

INFL

Null Hypothesis: INFL has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.794286

 0.0068

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1.952066

 
 

10% level

 

-1.610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(INFL)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 15:18

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

INFL(-1)

-0.381760

0.136622

-2.794286

0.0090

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.205096

    Mean dependent var

-0.003516

Adjusted R-squared

0.205096

    S.D. dependent var

0.084424

S.E. of regression

0.075270

    Akaike info criterion

-2.303740

Sum squared resid

0.169968

    Schwarz criterion

-2.257482

Log likelihood

36.70797

    Durbin-Watson stat

2.120462

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 2

EN DIFFERENCE PREMIERE

LPIB

Null Hypothesis: D(LPIB) has a unit root

 

Exogenous: Constant

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-6.611081

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-3.670170

 
 

5% level

 

-2.963972

 
 

10% level

 

-2.621007

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LPIB,2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 14:57

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(LPIB(-1))

-1.221358

0.184744

-6.611081

0.0000

C

0.045748

0.010995

4.160862

0.0003

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.609519

    Mean dependent var

-0.001033

Adjusted R-squared

0.595573

    S.D. dependent var

0.072476

S.E. of regression

0.046091

    Akaike info criterion

-3.252054

Sum squared resid

0.059483

    Schwarz criterion

-3.158641

Log likelihood

50.78081

    F-statistic

43.70639

Durbin-Watson stat

2.073384

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


LIT

Null Hypothesis: D(LIT) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-3.409245

 0.0013

Test critical values:

1% level

 

-2.644302

 
 

5% level

 

-1.952473

 
 

10% level

 

-1.610211

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LIT,2)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 14:59

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(LIT(-1))

-0.575272

0.168739

-3.409245

0.0019

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.286037

    Mean dependent var

0.002083

Adjusted R-squared

0.286037

    S.D. dependent var

0.198978

S.E. of regression

0.168129

    Akaike info criterion

-0.695400

Sum squared resid

0.819758

    Schwarz criterion

-0.648693

Log likelihood

11.43100

    Durbin-Watson stat

2.012184

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


LDET

Null Hypothesis: D(LDET) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.419530

 0.0173

Test critical values:

1% level

 

-2.644302

 
 

5% level

 

-1.952473

 
 

10% level

 

-1.610211

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LDET,2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 15:05

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(LDET(-1))

-0.397249

0.164185

-2.419530

0.0220

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.160168

    Mean dependent var

-0.023607

Adjusted R-squared

0.160168

    S.D. dependent var

0.248100

S.E. of regression

0.227364

    Akaike info criterion

-0.091760

Sum squared resid

1.499142

    Schwarz criterion

-0.045054

Log likelihood

2.376407

    Durbin-Watson stat

2.082491

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


TO

Null Hypothesis: D(TO) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=6)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-4.915889

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-2.647120

 
 

5% level

 

-1.952910

 
 

10% level

 

-1.610011

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TO,2)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 15:18

 
 

Sample (adjusted): 1979 2007

 
 

Included observations: 29 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(TO(-1))

-1.138279

0.231551

-4.915889

0.0000

D(TO(-1),2)

0.365011

0.180254

2.024986

0.0529

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.491749

    Mean dependent var

0.103448

Adjusted R-squared

0.472925

    S.D. dependent var

13.95233

S.E. of regression

10.12938

    Akaike info criterion

7.535230

Sum squared resid

2770.318

    Schwarz criterion

7.629526

Log likelihood

-107.2608

    Durbin-Watson stat

1.982293

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


TSS

Null Hypothesis: D(TSS) has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-5.949888

 0.0002

Test critical values:

1% level

 

-4.296729

 
 

5% level

 

-3.568379

 
 

10% level

 

-3.218382

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TSS,2)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 14:21

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(TSS(-1))

-1.135500

0.190844

-5.949888

0.0000

C

-1.556729

1.314297

-1.184458

0.2466

@TREND(1976)

0.150601

0.072940

2.064730

0.0487

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.567706

    Mean dependent var

0.133333

Adjusted R-squared

0.535684

    S.D. dependent var

4.826174

S.E. of regression

3.288590

    Akaike info criterion

5.313434

Sum squared resid

292.0002

    Schwarz criterion

5.453554

Log likelihood

-76.70151

    F-statistic

17.72875

Durbin-Watson stat

1.980384

    Prob(F-statistic)

0.000012

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



LAID

Null Hypothesis: D(LAID) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-6.377048

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-2.644302

 
 

5% level

 

-1.952473

 
 

10% level

 

-1.610211

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LAID,2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 15:09

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(LAID(-1))

-1.346548

0.211155

-6.377048

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.581770

    Mean dependent var

0.029404

Adjusted R-squared

0.581770

    S.D. dependent var

0.435551

S.E. of regression

0.281674

    Akaike info criterion

0.336632

Sum squared resid

2.300865

    Schwarz criterion

0.383338

Log likelihood

-4.049475

    Durbin-Watson stat

1.795691

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


SDEXP

Null Hypothesis: D(SDEXP) has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 5 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-7.932493

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-4.374307

 
 

5% level

 

-3.603202

 
 

10% level

 

-3.238054

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(SDEXP,2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/08/09 Time: 15:13

 
 

Sample (adjusted): 1983 2007

 
 

Included observations: 25 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(SDEXP(-1))

-2.939992

0.370627

-7.932493

0.0000

D(SDEXP(-1),2)

1.532661

0.255262

6.004257

0.0000

D(SDEXP(-2),2)

1.139831

0.224538

5.076330

0.0001

D(SDEXP(-3),2)

0.728294

0.166048

4.386041

0.0004

D(SDEXP(-4),2)

0.365273

0.118685

3.077658

0.0068

D(SDEXP(-5),2)

0.210441

0.065765

3.199900

0.0052

C

-12.09656

2.916189

-4.148071

0.0007

@TREND(1976)

0.422857

0.134425

3.145679

0.0059

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.892309

    Mean dependent var

-0.212618

Adjusted R-squared

0.847966

    S.D. dependent var

10.69540

S.E. of regression

4.170306

    Akaike info criterion

5.948193

Sum squared resid

295.6547

    Schwarz criterion

6.338234

Log likelihood

-66.35242

    F-statistic

20.12273

Durbin-Watson stat

2.560159

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TCH

Null Hypothesis: D(TCH) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-3.978331

 0.0003

Test critical values:

1% level

 

-2.644302

 
 

5% level

 

-1.952473

 
 

10% level

 

-1.610211

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TCH,2)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 15:15

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(TCH(-1))

-0.710284

0.178538

-3.978331

0.0004

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.352589

    Mean dependent var

-2.166667

Adjusted R-squared

0.352589

    S.D. dependent var

80.78626

S.E. of regression

65.00213

    Akaike info criterion

11.21948

Sum squared resid

122533.0

    Schwarz criterion

11.26619

Log likelihood

-167.2922

    Durbin-Watson stat

1.892579

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TINT

Null Hypothesis: D(TINT) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-5.385165

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-2.644302

 
 

5% level

 

-1.952473

 
 

10% level

 

-1.610211

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(TINT,2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 15:17

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(TINT(-1))

-1.000000

0.185695

-5.385165

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.500000

    Mean dependent var

0.000000

Adjusted R-squared

0.500000

    S.D. dependent var

1.339068

S.E. of regression

0.946864

    Akaike info criterion

2.761443

Sum squared resid

26.00000

    Schwarz criterion

2.808149

Log likelihood

-40.42164

    Durbin-Watson stat

2.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 3

MODELE 1

TEST DE ENGLE ET GRANGER

· ESTIMATION DU MODELE DE LONG TERME

Dependent Variable: IDH

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 14:40

 
 

Sample: 1976 2007

 
 

Included observations: 32

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-216.7251

46.52520

-4.658229

0.0001

LPIB

7.997624

2.468444

3.239945

0.0035

LIT

2.457331

0.730079

3.365842

0.0026

LDET

-0.207087

0.498113

-0.415742

0.6813

TO

0.053418

0.020577

2.596064

0.0158

TSS

-0.116604

0.071859

-1.622689

0.1177

LAID

1.185568

0.869470

1.363552

0.1854

SDEXP

0.006648

0.020750

0.320399

0.7514

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.940122

    Mean dependent var

38.34375

Adjusted R-squared

0.922657

    S.D. dependent var

4.162888

S.E. of regression

1.157723

    Akaike info criterion

3.343106

Sum squared resid

32.16776

    Schwarz criterion

3.709540

Log likelihood

-45.48969

    F-statistic

53.83041

Durbin-Watson stat

1.892769

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


· TEST DE STATIONNARITE SUR LE RESIDU DU MODELE DE LONG TERME

Null Hypothesis: RES has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-5.343584

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1.952066

 
 

10% level

 

-1.610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(RES)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 14:38

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

RES(-1)

-0.961948

0.180019

-5.343584

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.487223

    Mean dependent var

4.032258

Adjusted R-squared

0.487223

    S.D. dependent var

141.7438

S.E. of regression

101.5005

    Akaike info criterion

12.10973

Sum squared resid

309070.7

    Schwarz criterion

12.15599

Log likelihood

-186.7008

    Durbin-Watson stat

2.005548

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


TEST DE COINTEGRATION DE JOHENSEN

Date: 04/09/09 Time: 14:25

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 

Trend assumption: No deterministic trend

 

Series: IDH LPIB LIT LDET TSS LAID SDEXP 

 

Lags interval (in first differences): 1 to 1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Hypothesized

 

Max-Eigen

0.05

 

No. of CE(s)

Eigenvalue

Statistic

Critical Value

Prob.**

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

None *

 0.892044

 66.78091

 42.77219

 0.0000

At most 1

 0.682772

 34.44400

 36.63019

 0.0880

At most 2

 0.556570

 24.39643

 30.43961

 0.2345

At most 3

 0.393569

 15.00493

 24.15921

 0.5083

At most 4

 0.314125

 11.31181

 17.79730

 0.3572

At most 5

 0.260448

 9.051301

 11.22480

 0.1177

At most 6

 0.031644

 0.964651

 4.129906

 0.3779

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Max-eigenvalue test indicates 1 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level

 * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level

 **MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values

 


ESTIMATION DU MODELE DE COURT TERME (MODELE DYNAMIQUE)

Dependent Variable: D(IDH)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 14:43

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

0.187125

0.278990

0.670723

0.5094

D(LPIB)

4.924067

4.910475

1.002768

0.3269

D(LIT)

2.858551

1.623670

1.760549

0.0922

D(LDET)

-0.411194

0.877806

-0.468434

0.6441

D(TO)

0.051519

0.022055

2.335985

0.0290

D(TSS)

-0.127330

0.078275

-1.626704

0.1180

D(LAID)

0.223012

0.765122

0.291472

0.7734

D(SDEXP)

0.011868

0.015257

0.777878

0.4449

RES(-1)

-0.009396

0.002409

-3.901220

0.0008

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.510669

    Mean dependent var

0.451613

Adjusted R-squared

0.332730

    S.D. dependent var

1.386572

S.E. of regression

1.132643

    Akaike info criterion

3.324685

Sum squared resid

28.22335

    Schwarz criterion

3.741004

Log likelihood

-42.53261

    F-statistic

2.869917

Durbin-Watson stat

1.941260

    Prob(F-statistic)

0.023847

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TESTS CLASSIQUES SUR LE MODELE A CORRECTION D'ERREUR

TEST DE NORMALITE DE JARQUE BERA

TEST STABILITE DU MODELE

· TEST DE CUSUM

· CUSUM CARRE

TEST D'HOMOROSEDASTICITE DES ERREURS (WHITE)

White Heteroskedasticity Test:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

0.698979

    Probability

0.755859

Obs*R-squared

13.76661

    Probability

0.616096

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test Equation:

 
 

Dependent Variable: RESID^2

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 14:50

 
 

Sample: 1977 2007

 
 

Included observations: 31

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

1.215681

0.589486

2.062274

0.0583

D(LPIB)

2.397821

11.27618

0.212645

0.8347

(D(LPIB))^2

-47.44930

80.63412

-0.588452

0.5656

D(LIT)

2.328734

2.643433

0.880951

0.3932

(D(LIT))^2

-2.509237

6.162528

-0.407177

0.6900

D(LDET)

-2.177188

2.771256

-0.785632

0.4452

(D(LDET))^2

-0.321448

5.159193

-0.062306

0.9512

D(TO)

-0.009254

0.039178

-0.236196

0.8167

(D(TO))^2

0.002153

0.002278

0.945450

0.3605

D(TSS)

-0.111500

0.149426

-0.746187

0.4679

(D(TSS))^2

-0.031908

0.020907

-1.526161

0.1492

D(LAID)

1.095520

1.630896

0.671729

0.5127

(D(LAID))^2

-2.201832

5.180920

-0.424989

0.6773

D(SDEXP)

0.014970

0.026812

0.558316

0.5854

(D(SDEXP))^2

-0.000367

0.000896

-0.409816

0.6881

RES(-1)

-0.007924

0.004571

-1.733552

0.1050

RES(-1)^2

3.63E-05

3.14E-05

1.154643

0.2676

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.444084

    Mean dependent var

0.910431

Adjusted R-squared

-0.191248

    S.D. dependent var

1.517920

S.E. of regression

1.656724

    Akaike info criterion

4.149405

Sum squared resid

38.42626

    Schwarz criterion

4.935785

Log likelihood

-47.31578

    F-statistic

0.698979

Durbin-Watson stat

1.968442

    Prob(F-statistic)

0.755859

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TEST DE CORRELATION DES ERREURS

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

0.462052

    Probability

0.636548

Obs*R-squared

1.369100

    Probability

0.504317

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test Equation:

 
 

Dependent Variable: RESID

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 14:53

 
 

Presample missing value lagged residuals set to zero.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-0.040084

0.289260

-0.138573

0.8912

D(LPIB)

0.305526

5.064585

0.060326

0.9525

D(LIT)

0.374214

1.712375

0.218535

0.8292

D(LDET)

0.225210

0.955161

0.235782

0.8160

D(TO)

0.004353

0.024503

0.177634

0.8608

D(TSS)

-0.036277

0.092022

-0.394227

0.6976

D(LAID)

-0.024859

0.910796

-0.027294

0.9785

D(SDEXP)

-0.004856

0.016493

-0.294447

0.7715

RES(-1)

0.001774

0.008058

0.220191

0.8280

RESID(-1)

-0.233771

0.897558

-0.260452

0.7972

RESID(-2)

-0.257362

0.269420

-0.955247

0.3509

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.044165

    Mean dependent var

4.30E-17

Adjusted R-squared

-0.433753

    S.D. dependent var

0.969937

S.E. of regression

1.161397

    Akaike info criterion

3.408548

Sum squared resid

26.97688

    Schwarz criterion

3.917382

Log likelihood

-41.83249

    F-statistic

0.092410

Durbin-Watson stat

1.900450

    Prob(F-statistic)

0.999760

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 4

MODELE 2

ESTIMATION DU MELE DE LONG TERME

Dependent Variable: LIT

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 15:30

 
 

Sample: 1976 2007

 
 

Included observations: 32

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-38.46581

6.602097

-5.826302

0.0000

LPIB

1.924118

0.285040

6.750344

0.0000

TINT

-0.110552

0.058142

-1.901410

0.0684

LDET

-0.296322

0.141263

-2.097662

0.0458

INFL

3.495036

0.706264

4.948623

0.0000

TCH

0.001726

0.000742

2.325249

0.0281

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.865328

    Mean dependent var

5.094267

Adjusted R-squared

0.839429

    S.D. dependent var

0.669844

S.E. of regression

0.268415

    Akaike info criterion

0.374797

Sum squared resid

1.873215

    Schwarz criterion

0.649623

Log likelihood

0.003246

    F-statistic

33.41226

Durbin-Watson stat

0.809948

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TEST DE STATIONNARITE SUR LE RESIDU DU MODELE DE LONG TERME

Null Hypothesis: RES2 has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=7)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.809569

 0.0065

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1.952066

 
 

10% level

 

-1.610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(RES2)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/09/09 Time: 15:28

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

RES2(-1)

-0.412134

0.146689

-2.809569

0.0086

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.207615

    Mean dependent var

0.645161

Adjusted R-squared

0.207615

    S.D. dependent var

22.11869

S.E. of regression

19.68917

    Akaike info criterion

8.829741

Sum squared resid

11629.91

    Schwarz criterion

8.875999

Log likelihood

-135.8610

    Durbin-Watson stat

1.738554

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TEST DE COINTEGRATION DE JOHENSEN

Date: 04/09/09 Time: 15:23

 
 

Sample (adjusted): 1978 2007

 
 

Included observations: 30 after adjustments

 

Trend assumption: No deterministic trend

 

Series: LIT LPIB TINT LDET TCH 

 
 

Lags interval (in first differences): 1 to 1

 
 
 
 
 
 

Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Hypothesized

 

Trace

0.05

 

No. of CE(s)

Eigenvalue

Statistic

Critical Value

Prob.**

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

None *

 0.621841

 61.88650

 60.06141

 0.0348

At most 1

 0.411944

 32.71331

 40.17493

 0.2294

At most 2

 0.341758

 16.78531

 24.27596

 0.3253

At most 3

 0.122758

 4.239807

 12.32090

 0.6762

At most 4

 0.010301

 0.310622

 4.129906

 0.6391

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Trace test indicates 1 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level

 * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level

 **MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values

 
 


ESTIMATION DU MODELE A CORRECTION D'ERREUR

Dependent Variable: D(LIT)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/11/09 Time: 14:08

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-0.066069

0.033897

-1.949128

0.0631

D(LPIB)

0.546308

0.510035

1.071119

0.2948

D(TINT)

-0.055251

0.027821

-1.985983

0.0586

D(LDET)

-0.154053

0.120102

-1.282688

0.2119

INFL

2.010796

0.419540

4.792857

0.0001

D(TCH)

-0.000421

0.000397

-1.061083

0.2992

RESS(-1)

-0.229498

0.094826

-2.420185

0.0234

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.598782

    Mean dependent var

0.050366

Adjusted R-squared

0.498477

    S.D. dependent var

0.175168

S.E. of regression

0.124051

    Akaike info criterion

-1.140574

Sum squared resid

0.369325

    Schwarz criterion

-0.816771

Log likelihood

24.67890

    F-statistic

5.969633

Durbin-Watson stat

1.552018

    Prob(F-statistic)

0.000629

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TESTS CLASSIQUES SUR LE MODELE A CORRECTION D'ERREUR

TEST DE NORMALITE DE JARQUE BERA

TEST DE STABILITE DU MODELE

· CUSUM

· CUSUM CARRE

Figure 1TEST D'HOMOCEDASTICITE DE WHITE

White Heteroskedasticity Test:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

2.865783

    Probability

0.071465

Obs*R-squared

20.34899

    Probability

0.060766

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test Equation:

 
 

Dependent Variable: RESID^2

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/11/09 Time: 14:28

 
 

Sample: 1977 2007

 
 

Included observations: 31

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

0.021949

0.005792

3.789714

0.0013

D(LPIB)

-0.143179

0.091338

-1.567571

0.1344

(D(LPIB))^2

0.650054

0.673285

0.965496

0.3471

D(TINT)

0.012292

0.004385

2.802903

0.1118

(D(TINT))^2

0.001275

0.002712

0.470207

0.6439

D(LDET)

0.029953

0.018149

1.650415

0.1162

(D(LDET))^2

0.071908

0.040534

1.774037

0.0930

INFL

-0.371408

0.118698

-3.129023

0.1058

INFL^2

0.372903

0.336538

1.108056

0.2824

D(TCH)

0.000181

7.40E-05

2.445504

0.0750

(D(TCH))^2

-1.49E-07

3.88E-07

-0.382870

0.7063

RESS(-1)

-0.029447

0.016963

-1.735977

0.0997

RESS(-1)^2

0.008555

0.034682

0.246680

0.8079

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.656419

    Mean dependent var

0.011914

Adjusted R-squared

0.427365

    S.D. dependent var

0.020562

S.E. of regression

0.015560

    Akaike info criterion

-5.193144

Sum squared resid

0.004358

    Schwarz criterion

-4.591795

Log likelihood

93.49373

    F-statistic

2.865783

Durbin-Watson stat

2.145552

    Prob(F-statistic)

0.221465

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TEST D'AUTOCORRELATION DES ERREURS

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

0.794209

    Probability

0.464475

Obs*R-squared

2.087505

    Probability

0.352131

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test Equation:

 
 

Dependent Variable: RESID

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 04/11/09 Time: 14:30

 
 

Presample missing value lagged residuals set to zero.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

0.009255

0.035031

0.264185

0.7941

D(LPIB)

-0.118892

0.523577

-0.227077

0.8225

D(TINT)

0.005341

0.028482

0.187541

0.8530

D(LDET)

0.044712

0.130866

0.341663

0.7358

INFL

-0.147014

0.441994

-0.332616

0.7426

D(TCH)

-3.32E-05

0.000414

-0.080226

0.9368

RESS(-1)

-0.031156

0.098846

-0.315202

0.7556

RESID(-1)

0.235252

0.222142

1.059015

0.3011

RESID(-2)

0.125918

0.240673

0.523189

0.6061

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.067339

    Mean dependent var

1.76E-18

Adjusted R-squared

-0.271811

    S.D. dependent var

0.110954

S.E. of regression

0.125128

    Akaike info criterion

-1.081255

Sum squared resid

0.344456

    Schwarz criterion

-0.664936

Log likelihood

25.75946

    F-statistic

0.198552

Durbin-Watson stat

2.054666

    Prob(F-statistic)

0.988095

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

NB : les résultats des estimations après introduction de retard ne sont pas concluants: les modèles à correction d'erreur ne sont pas globalement significatifs, aucune des variables n'est significative à court terme, les R² sont faibles et les testes sur les résidus ne sont pas concluants.

ESTIMATION DU MODELE1 DE LONG TERME APRES INTRODUCTION DE TSS AVEC UN RETARD

Dependent Variable: IDH

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 06/27/09 Time: 08:39

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-0.307075

0.218094

-1.407996

0.1725

LPIB

0.072396

0.022901

3.161246

0.0044

LIT

0.034320

0.007404

4.635538

0.0001

LDET

-0.011700

0.008599

-1.360588

0.1868

LAID

0.015445

0.010974

1.407431

0.1727

TO

0.003778

0.030871

0.122373

0.9037

TSS (-1)

-0.001206

0.000894

-1.349690

0.1903

SDEXP

-4.87E-05

0.000240

-0.202690

0.8412

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.910030

    Mean dependent var

0.389960

Adjusted R-squared

0.882647

    S.D. dependent var

0.039908

S.E. of regression

0.013671

    Akaike info criterion

-5.529423

Sum squared resid

0.004299

    Schwarz criterion

-5.159362

Log likelihood

93.70605

    F-statistic

33.23424

Durbin-Watson stat

1.726228

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ESTIMATION DU MODELE A CORRECTION D'ERREUR APRES INTRODUCTION DE TSS AVEC UN RETARD

Dependent Variable: D(IDH)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 07/02/09 Time: 03:09

 
 

Sample (adjusted): 1979 2007

 
 

Included observations: 29 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-0.000566

0.004610

-0.122679

0.9036

D(LPIBR)

0.107725

0.102167

1.054393

0.3043

D(LIT)

0.004021

0.017062

0.235696

0.8161

D(LDET)

-0.004754

0.013515

-0.351727

0.7287

D(LAID)

-0.001144

0.012778

-0.089496

0.9296

D(DO)

0.000332

0.000276

1.203115

0.2430

D(TSS(-1))

-0.000288

0.000804

-0.358528

0.7237

D(SDEXP)

0.000142

0.000188

0.756003

0.4585

SER01(-1)

-0.267582

0.229729

-1.164773

0.2578

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.258676

    Mean dependent var

0.003267

Adjusted R-squared

-0.037854

    S.D. dependent var

0.013470

S.E. of regression

0.013722

    Akaike info criterion

-5.490478

Sum squared resid

0.003766

    Schwarz criterion

-5.066145

Log likelihood

88.61193

    F-statistic

0.872344

Durbin-Watson stat

2.154590

    Prob(F-statistic)

0.555165

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


ESTIMATION DU MODELE2 DE LONG TERME APRES INTRODUCTION DE LPIB ET LDET AVEC UN RETARD

Dependent Variable: LIT

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 07/02/09 Time: 03:33

 
 

Sample (adjusted): 1977 2007

 
 

Included observations: 31 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

10.92056

3.245915

3.364400

0.0025

LPIB(-1)

2.619658

0.389072

6.733101

0.0000

LDET(-1)

-0.851561

0.218412

-3.898868

0.0006

TINT

-0.093495

0.064043

-1.459868

0.1568

INFL

2.628537

0.812085

3.236778

0.0034

TCH

0.003248

0.000786

4.132648

0.0004

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.868264

    Mean dependent var

5.105758

Adjusted R-squared

0.841916

    S.D. dependent var

0.677321

S.E. of regression

0.269301

    Akaike info criterion

0.386012

Sum squared resid

1.813076

    Schwarz criterion

0.663558

Log likelihood

0.016819

    F-statistic

32.95460

Durbin-Watson stat

1.013195

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ESTIMATION DU MODELE2 A CORRECTION D'ERREUR APRES INTRODUCTION DE LPIB ET LDET AVEC UN RETARD

Dependent Variable: D(LIT)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 07/02/09 Time: 03:37

 
 

Sample (adjusted): 1979 2007

 
 

Included observations: 29 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

0.034385

0.037689

0.912336

0.3715

D(LPIB(-1))

0.531317

0.553921

0.959193

0.3479

D(LDET(-1))

-0.010869

0.183189

-0.059335

0.9532

D(TINT)

-0.060342

0.048732

-1.238261

0.2287

D(INFL)

1.186524

0.422130

2.810801

0.0102

D(TCH)

0.000481

0.000612

0.785906

0.4403

SER02(-1)

0.356668

0.199238

1.790164

0.0872

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.348210

    Mean dependent var

0.055492

Adjusted R-squared

0.170449

    S.D. dependent var

0.178506

S.E. of regression

0.162583

    Akaike info criterion

-0.588751

Sum squared resid

0.581531

    Schwarz criterion

-0.258714

Log likelihood

15.53689

    F-statistic

1.958868

Durbin-Watson stat

2.064989

    Prob(F-statistic)

0.115746

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


TABLE DES MATIERES

AVERTISSEMENT a

GLOSSAIRE DES SIGLES ET ABREVIATIONS e

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES f

SOMMAIRE 7

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 3

1-1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE L'ETUDE 3

1-1- 1 Problématique 3

1-1-2 Objectifs et Hypothèse de l'étude 7

1-1-3 Intérêt du sujet 7

1-2 REVUE DE LA LITTÉRATURE 7

1-2-1 Définition des concepts 8

1-2-2 Cadre théorique 12

1-2-3 Études empiriques 20

1-3 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 23

1-3-1 Méthode d'analyse 23

1-3-2 Spécification des modèles 23

1-3-3 Procédure d'estimation 24

1-3-4 Choix des variables et sources des données 27

CHAPITRE II: ETUDE DE LA DETTE EXTERIEURE DU BÉNIN 30

2-1 LES ORIGINES DE LA CRISE DE LA DETTE DES PED 30

2-2 INITIATIVES POUR RESORBER LE SURENDETTEMENT DE PAYS EN DEVELOPPEMENT 32

2-3 CARACTERISTIQUES DE L'ECONOMIE BENINOISE 33

2-4 ORIGINE ET ETAPES DE L'ENDETTEMENT EXTERIEUR DU BENIN 35

2-5 INITIATIVE PPTE ET ELIGIBILITE DU BENIN 37

2-6 AUTRES INITIATIVES LIEES A L'IPPTE 38

2-7 ÉVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE DU BENIN 39

2-7-1 Évolution de l'encours de la dette extérieure 39

2-7-2 Évolution du service de la dette 41

2-7-4 Évolution des ratios de la dette 41

CHAPITRE III : ANAYSE ECONOMETRIQUE 44

3-1 ESTIMATION DU MODELE 1 44

3-1-1 Rappel du modèle 44

3-1-2 Présentation des résultats 45

3-1-2 Interpretation des résultats 48

3-2 ESTIMATION DU MODELE 2 49

3-2-1 Rappel du modèle 50

3-2-2 Présentation des résultats 50

3-2-3 Interprétation des résultats .52

3-4 RECOMMANDATIONS 54

CONCLUSION 56

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 58

ANNEXE i

TABLE DES MATIERES ii








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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci