
Audit interne du processus de traitement e l'information
compta
WWFCCPO
Rédigé par TCHOL KALDJOB Pierre Valent
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre gratitude :
> Au SEIGNEUR DIEU TOUT PUISSANT, pour son Amour infini ;
> A ma mère : Madeleine, à mes frères
Gabriel Parfait, Jean Armand, Michel Bonaventure ; à ma soeur Marie
patience, à toutes mes belles soeurs : Agathe (ma mère) et
Pulchérie ; à tous mes neveux et nièces ;à tous les
membres et amis de la famille qui ne cessent continuellement de me soutenir
;
> A nos coordonnateurs et particulièrement M.
Célestin NENTA, NDJEE Calvin, Théophile EYADA, Hubert NGNODJOM
pour toute leur assistance durant notre premier cycle sise à
l'Université Catholique d'Afrique centrale ;
> A toute l'administration et à tout le corps
enseignant de l'UCAC pour les trois années de formations à la
fois humaine, et intellectuelle ainsi qu'au bureau des stages pour son
encadrement durant nos divers stages ;
> A tout le personnel du World Wide fund For Nature-CARPO-CCPO
;
Nous voudrions rendre un vibrant hommage au
Représentant Régional M.SOME Laurent, au Directeur Financier CCPO
en la personne de M. François, au directeur des Ressources humaines CCPO
M. Célestin à notre encadreur M.Désiré OLEMBE,
à notre mère maman Odette, à Isère, Cathy et Lucien
;
> A tous nos amis et camarades de promotion ;
> A tous nos amis qui nous soutiennent dans notre vie ;
> A toutes les personnes qui, de part leur conseil et leur
encouragement nous ont permis de gagner chaque jour en confiance.
Recevez par ce travail notre reconnaissance.
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LISTE DES ABREVIATIONS
CCPO : Cameroon Country Program Office
WWF: World Wide Fund For Nature
DRH: Directeur des ressources humaines et Opérations IIA :
Institute of Internal Auditors
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LISTE DES ANNEXES
N° annexe
|
Titres
|
pages
|
1
|
Situation WWF-CARPO en Afrique
|
21
|
2
|
Organigramme WWF-CARPO
|
24
|
3
|
Organigramme WWF-CCPO
|
25
|
4
|
Purchase requisition
|
29
|
5
|
Bon de commande
|
30
|
6
|
Receiving report
|
31
|
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LISTE DES TABLEAUX et figures
N°
|
Titres
|
PAGES
|
I
|
Tableau historique de l'audit
|
3
|
ii
|
Tableau comparatif audit : interne, égal et contractuel
|
5
|
iii
|
Tableau comparatif audit : conformité, efficacité
et régularité
|
6
|
|
Schéma de la démarche
|
11
|
iv
|
Carte d'identité de WWF
|
23
|
|
Tableau de traitements primaires
|
32
|
|
Tableau du Processus de traitement proprement dit
|
33
|
|
Tableau de test de conformité aux standards de la fonction
d'audit interne
|
37
|
|
Tableau de test de permanence de la conformité à
la norme de la pratique interne dans le cadre du processus de traitement de
l'information comptable lié aux opérations d'achat
|
39
|
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Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
INTRODUCTION :
La création de la valeur est l'objectif principal de
nombreuses organisations. Celles-ci mettent en oeuvre de nombreuses
stratégies et tactiques afin d'accroître leurs performances et
répondre ainsi aux exigences des propriétaires de
l'entité. Face à l'augmentation des risques nés des
mutations diverses externes à l'organisation (législation,
progrès technologiques, normes professionnelles et éthiques etc.)
et des changements internes conséquents, les organisations comprennent
mieux la nécessité de disposer d'un outil qui permettrait une
meilleure maîtrise des opérations, une gestion optimale du risque
et un meilleur reporting au gouvernement d'entreprise. Ceci justifie
l'importance sans cesse accrue de l'audit interne.
L'audit interne vise à donner une assurance raisonnable
aux utilisateurs de l'information qui leur est destiné est fiable et ne
comporte pas d'anomalies significatives.
Aussi, est-il important pour les dirigeants et les bailleurs de
fonds du bureau Cameroun du World Wide Fund For Nature d'avoir cette assurance
que les reporting financiers qui leurs sont adressés ont
été établis dans les règles de l'art. Raison pour
laquelle nous avons opté pour l' « audit interne du
processus de traitement de l'information comptable relative aux
opérations d'achat : cas de WWF-CCPO » dans le cadre
de notre stage académique qui s'est déroulé du 1 juillet
2008 au 30 Août 2008 au sein de l'unité Comptable et
financière de WWF-CCPO.
Ledit travail sera subdivisé en deux grandes parties la
première portera sur une revue littéraire de l'audit interne du
processus de traitement de l'information comptable, et la seconde sur la mise
en oeuvre de cet audit uniquement sur les opérations d'achats.
Audit interne du processus de traitement de l'information
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CHAP I: LA NOTION D'AUDIT INTERNE.
I. GENERALITES.
La complexité de la notion d'audit interne suggère
que l'on s'arrête tout d'abord sur le sens que l'on voudrait lui donner,
par la suite sur ce qui la distingue de certaines notions voisines et enfin sur
la démarche à adopter pour la réalisation d'une mission
d'audit interne.
A. ESSAIS DEFINITIONNELS ET HISTORIQUE DE LA NOTION D'AUDIT
INTERNE.
Il sera question dans cette partie d'aborder quelques
définitions proposées sur la notion d'audit interne et sur
l'évolution qu'a subi la notion d'audit.
1. Definitions:
Audit vient du mot latin « audire »
qui signifie « écouter ». Les Romains employaient ce terme
pour désigner un contrôle au nom de l'empereur sur la gestion des
provinces.
C'est une démarche permettant de recueillir des
informations objectives pour déterminer dans quelle mesure les
éléments du système cible satisfont aux exigences des
référentiels du domaine considéré. Il s'attache
notamment à détecter les anomalies et les risques dans les
organismes et secteurs d'activités qu'il examine.
C'est en tenant compte de cette assertion que le conseil
d'administration de L'IFACI a traduit la définition internationale de
l'audit interne approuvée par l'IIA le 19 juin 1999 le 21 mars 2000
comme «....une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré
de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur
ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques de contrôle, et de gouvernement
d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité. »
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comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
La notion d'audit connue à l'époque des Romains
n'est plus la même qui sévit de nos jours. En
réalité, elle a subi de nombreuses mutations au cours de son
histoire.
2. Historique de la notion d'audit
Il est possible d'évoquer les différentes phases
d'évolutions de l'audit dans un tableau synthétique :
i. Tableau historique de l'audit
Période
|
Prescripteur de l'audit
|
Auditeurs
|
Objectifs de l'audit
|
1) 2000 avant J.C à 1700
|
Rois,
Empereurs,
Eglises et états
|
Clercs, Ecrivains.
|
Punir pour les détournements de fonds. Protéger le
patrimoine.
|
2) 1700 à 1850
|
Etats,
tribunaux commerciaux et actionnaires
|
Comptables.
|
Réprimer et punir les fraudeurs.
Protéger le patrimoine.
|
3) 1850 à 1900
|
Etats
et actionnaires
|
Professionnels de la comptabilité Juristes.
|
Eviter les fraudes et attester la
fiabilité du bilan.
|
4) 1900 à 1940
|
Etats
et actionnaires
|
Professionnels d'audit et de
comptabilité.
|
Eviter les fraudes et les erreurs et attester la
sincérité et la régularité des états
financiers historiques.
|
5) 1940 à 1970
|
Etats,
banques
et actionnaires
|
Professionnels d'audit et de
comptabilité.
|
Attester la sincérité et la
régularité des états financiers historiques.
|
6) 1970 à 1990
|
Etats,
tiers
et actionnaires
|
Professionnels d'audit et de
comptabilité et du conseil.
|
Attester la qualité du contrôle interne et le
respect des normes comptables et des normes d'audit.
|
7) À partir de 1990
|
Etats,
tiers
et actionnaires
|
Professionnels d'audit et du
conseil.
|
Attester l'image fidèle des comptes et la
qualité du contrôle interne dans le respect des normes. Protection
contre la fraude internationale.
|
|
Source : LIONNEL COLLINS, GERARD VALIN, « audit
et contrôle interne », Dalloz, Paris, 1992, Page 17.
Etant en cours d'évolution permanente, la notion
d'audit, en particulier celle de l'audit interne fait face à plusieurs
confusions avec certaines notions dont il conviendrait de clarifier les
contours.
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B. CONCEPTS VOISINS ET QUELQUES DOMAINES DE L'AUDIT
INTERNE.
1. Concepts voisins
En tant que concept nouveau, l'audit interne est
généralement confondu avec quelques concepts voisins tels que le
contrôle interne, le contrôle de gestion, le contrôle
budgétaire et l'audit externe.
0 AUDIT INTERNE ET CONTRÔLE INTERNE
Les définitions du contrôle interne sont nombreuses
et ont eu le plus souvent comme auteurs des organisations professionnelles de
comptables.
Il en est ainsi de la définition du contrôle
interne donnée en 1977 par le Conseil de l'Ordre des Experts Comptables
français: « le contrôle interne est l'ensemble
des sécurités contribuant à la maîtrise de
l'entreprise. Il a pour but d'un côté d'assurer la protection, la
sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre
l'application des instructions de la Direction et de favoriser
l'amélioration des performances. Il se manifeste par l'organisation, les
méthodes et les procédures de chacune des activités de
l'entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci
».
Au vu de cette définition, le contrôle interne
joue un rôle essentiel dans la démarche de l'audit interne en ce
sens que pour assurer la maîtrise des activités et
améliorer leur fonctionnement (rôle essentiel de l'audit interne),
il faut au préalable assurer la maîtrise du fonctionnement de ses
activités (rôle du contrôle interne). En outre, tandis que
l'audit interne doit être assuré par un opérateur
impartial, le contrôle interne est mis en oeuvre par la direction et dans
une certaine mesure par l'ensemble du personnel.
Il n'en est pas de même du contrôle de gestion qui
constitue généralement une fonction distincte au même titre
que l'audit interne.
0 AUDIT INTERNE ET CONTRÔLE DE RESTION
:
Bien qu'ayant de nombreuses similitudes (autonomie et
indépendance du contrôleur ou de l'auditeur, et bien d'autres)
l'audit interne et le contrôle de gestion doivent être
distingués. En effet, ils ont de nombreux points de dissemblance dont on
peut citer :
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· Les différences quant aux
objectifs: tandis que l'auditeur interne cherche à mieux
maîtriser les activités par un diagnostic des dispositifs de
contrôle interne, le contrôleur de gestion va s'intéresser
plus à l'information qu'aux systèmes et procédures qui
guident l'élaboration de ladite information;
· Les différences quant aux champs
d'application: s'intéressant essentiellement aux
résultats, réels ou prévisionnels, le contrôle de
gestion prendra en compte tout ce qui est chiffré ou chiffrable tandis
que l'audit interne va aller au delà de cette dimension et ceci est
particulièrement perceptible dans les domaines comme la
sécurité, la qualité, les relations sociales;
o iuDIT EXTERNE ET AUDIT INTERNE.
L'audit interne peut être soit exigé par des
dispositions légales, ou non. On parlera respectivement d'audit
légal et d'audit contractuel.
L'on peut résumer dans un tableau synthétique les
différences entre les audits internes et externes.
ii. Tableau comparatif audit : interne, légal er
contractuel
Critères
|
Audit interne
|
Audit légal
|
Audit contractuel
|
Objectifs
|
S'assurer du respect de
l'application des procédures.
|
Emission de l'opinion sur la régularité et la
sincérité des comptes
|
Emission d'une opinion sur un pan précis de
l'organisation
|
Auditeur
|
Personnel de l'entreprise ou
professionnel indépendant
|
Commissaire aux
comptes
|
Professionnel indépendant
|
Contours de la
mission d'audit
|
Tous les éléments de
l'organisation
|
Tous les éléments
significatifs des états financiers
|
Tous les éléments en rapport avec le sujet de
l'audit
|
Diffusion des
conclusions
|
Interne à l'organisation
|
Interne et externe à
l'organisation
|
Interne à l'organisation avec diffusion au tiers qui en
a fait le demande
|
Rémunération
|
Grille salariale de l'entreprise
|
Moins intéressante
|
Plus intéressante
|
Source : Auteur
Eu égard de la qualité de l'intervenant
auditeur, l'audit interne diffère de l'audit externe. Aussi,
d'après certains critères de classifications nous pourrons
identifier quelques domaines ou approches de l'audit interne.
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2. Domaines de l'audit interne.
A travers un certain nombre de critères, l'on peut
procéder à de nombreuses classifications. Nous n'en retiendrons
que quelques unes.
o PRISE EN COMPTE DE LA MÉTHODOLOGIE DE CONDUITE
DE LA MISSION.
D' après ce critère de distinction l'on peut
faire la différence entre l'audit de conformité, l'audit de
régularité et l'audit d'efficacité. La
représentation ci-après fait ressortir les
spécificités de chacune de ces formes d'audit interne.
iii. Tableau comparatif audit : conformité,
efficacité et régularité
|
AUDIT DE
CONFORMITE
|
AUDIT D'EFFICACITE
|
AUDIT DE
REGULARITE
|
OBJECTIFS
|
S'assurer de la conformité entre le
référentiel, le
système de qualité de l'entreprise et
l'application effective
|
S'assurer de l'efficacité du
système de management de qualité
|
S'assurer de l'effectivité du respect des dispositions
légales dans le cadre de la réalisation des activités
quotidiennes
|
APPROCHE
|
Etude de la documentation établie et des
enregistrements associés
|
Synthèse des données, analyse,
mesures, indicateurs de
performance, et de tout autre
moyen disponible pour prouver l'efficacité
|
Etude de la concordance
entre les dispositions légales et la pratique interne
|
LES ORIENTATIONS DES
INVESTIGATIONS
|
Rechercher la preuve de l'application des dispositions
préétablies
|
Rechercher des éléments prouvant aussi
l'efficacité des activités pratiquées
|
Rechercher les éléments
attestant la mise en application effective ou non de la loi
|
LES RESULTATS
D'AUDIT
|
Présentation des constats
d'audit sous forme de
conformité et non conformité aux exigences
spécifiées
|
Présentation des constats sous
forme de conformité à des critères
d'efficacité reposant sur des preuves tangibles
|
Présentation des constats
d'audit sous forme de
conformité ou de non- conformité à la
législation en vigueur
|
Source : CHRISTOPHE VILLALONGA, «L'audit qualité
interne », qualité références, DUNOD, Mars 2003,
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|
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o PEISE EN COMPTE DES OBJECTIFS DE LA MISSION
L'on distingue suivant ce critère l'audit
opérationnel, l'audit financier, l'audit stratégique et l'audit
qualité interne.
- L'audit opérationnel :
L'audit opérationnel dans une entité est un
examen des instruments dont dispose la direction pour la contrôler et la
gérer. Il a pour objet d'évaluer la maîtrise du
contrôle opérationnel d'une organisation1, en prenant
individuellement les informations relatives à chaque fonction, y compris
la fonction financière, et devra aboutir à l'expression d'une
opinion raisonnable.
- L'audit financier
« L'audit est un examen critique des
informations comptables, effectué par un expert indépendant en
vue d'exprimer une opinion motivée sur les états
financiers»2. De manière
générale, il consistera en la vérification de : la
conformité des enregistrements aux principes comptables
généralement admis ; à l'exhaustivité de
l'information financière destinée aux tiers ; à la
réalité de ladite information ; à l'exactitude de
l'information financière, base de diverses décisions prises par
des opérateurs économiques. L'audit financier interne permet
à l'organisation de déceler les zones à risque et
d'initier des actions visant leur maîtrise.
o PEISE EN COMPTE DU DOMAINE D'INVESTIGATION DE
L'AUDIT.
On peut citer en l'occurrence :
- l'audit social : c'est une évaluation
de la qualité du management des ressources humaines ;
- l'audit environnemental : il vise à
évaluer la mise en pratique par l'entité des normes
environnementales ;
- l'audit fiscal : il permet d'évaluer
la régularité dans le calcul de l'impôt à payer ;
- l'audit des systèmes d'informations et
informatique : c'est l'évaluation du système
informatique de l'entreprise.
1 COLASSE, Encyclopédie de comptabilité,
contrôle de gestion et audit, page 63 2RAFFEGEAU, Audit et
contrôle des comptes, Tome 1, page 10
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- L'audit qualité interne : il a comme
objectif la détection et la maîtrise
des risques liés au système de management de
qualité dans l'organisation donnée.
L'audit interne, quelque soit sa forme ou son objectif doit
être effectué suivant les standards internationaux et de la norme
interne de l'entité à auditer.
II. Approche normative et méthodologie d'une
mission d'audit interne.
Comme tout audit, l'audit interne doit être fait en
référence aux normes internationales en la matière et
suivre une méthodologie propre.
A. Approche normative de l'audit interne.
1. Généralités sur les normes et
les standards.
L'ISO et le CEI définissent la norme comme un «
document établi par consensus et approuvé par un
organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et
répétés, des règles, des lignes directrices ou des
caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats
garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte
donné. »3
En règle générale, une organisation n'est
pas tenue de respecter certaines normes. Toutefois, le respect de celles-ci
peut lui être imposé dans le cadre de ses relations d'affaire avec
un tiers. Par ailleurs certaines dispositions légales peuvent
contraindre un type d'entité donnée de respecter un certain
nombre de textes.
2. Normes règlementaires et
professionnelles.
L'exercice des activités peut être soumis, selon
que l'on appartient à une circonscription territoriale aux normes
règlementaires ou, selon que l'on appartient à un corps de
métier aux normes professionnelles.
3 t Directives ISO/CEI - partie 2 : Règles de
structure et de rédaction des Nomes internationales, cinquième
édition, 2004 (§ 3.1.)
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· Normes règlementaires :
Si l'exercice de certaines activités est libre dans
certains pays, l'exercice d'autres est par contre soumis au respect de la
législation territoriale en vigueur. Par ailleurs, chaque entreprise
étant unique, il peut arriver, et il arrive même très
souvent que celle- ci définisse ses propres standards en matière
d'audit interne. Aussi, l'auditeur interne dans sa mission, devra veiller d'une
part à l'application des directives de l'administration, et d'autre part
à la mise en oeuvre de la loi du pays.
· Normes internationales professionnelles de
l'audit interne :
Ce sont des normes reconnues comme tel sur le plan mondial par
des organismes de renom comme l'IIA. Il s'agit :
- des normes de qualification (série
1000) ;
- Des normes de fonctionnement
(série 2000) ;
- Des normes de mise en oeuvre.
B. DEMARCHE D'UNE MISSION D'AUDIT INTERNE.
La conduite d'une mission d'audit interne se structure en
trois grandes étapes : la préparation de la mission (A), le
déroulement de ladite mission (B) et sa conclusion (C). Au cours de
cette mission, l'auditeur utilise plusieurs méthodes et outils (D).
1. Phase de préparation de la mission.
La mission d'audit interne commence par un ordre de mission,
lequel ouvre officiellement la phase de préparation de la mission qui
est notamment axée sur la détermination du risque d'audit. Le
risque d'audit étant défini comme le risque que l'opinion
donnée par l'auditeur soit biaisée du fait d'une anomalie
significative contenue dans les états financiers.
Par ailleurs lors de cette phase, seront définis aussi
les objectifs de la mission. Cette dernière peut avoir des objectifs
généraux et des objectifs spécifiques. Ces objectifs sont
consignés dans le rapport d'orientation de la mission.
Audit interne du processus de traitement de l'information
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Les objectifs généraux
s'assureront que les principes liés à la sécurité
des actifs, à la fiabilité des informations, au respect des
règles et directives et voir à l'optimisation des ressources sont
respectés.
Quant aux objectifs spécifiques, il
faudra préciser de façon concrète la manière dont
les auditeurs réaliseront un certain type de diligences.
Il importe de préciser lors de l'analyse du risque
d'audit que l'auditeur doit avoir la maîtrise de l'environnement de
l'entité à auditer avant de procéder à la mission
proprement dite.
2. Phase de déroulement de la
mission.
Cette phase débute par une réunion d'ouverture
; cette réunion présente à l'audité les objectifs
assignés à la mission : c'est l'examen du rapport
d'orientation.
Ensuite, de commun accord avec l'audité, il sera
établi un chronogramme des diligences à effectuer par l'auditeur
: c'est le planning de travail. Par la suite, c'est l'entrée dans la
phase pratique. Ici les auditeurs mettront en exergue leur expertise, pour
entre autre évaluer le contrôle interne et procéder
à des travaux de révision.
L'évaluation du contrôle interne
:
Elle permet à l'auditeur d'apporter un jugement de
qualité sur l'ensemble de sécurités mises en oeuvre pour
maîtriser le fonctionnement des activités et par voie de
conséquence, d'apporter des améliorations susceptibles de rendre
le contrôle interne plus performant. Chaque dysfonctionnement, chaque
anomalie constatée lors de l'analyse du contrôle interne donne
lieu à l'établissement d'une feuille de révélation
des problèmes apparents (FRAP).
. Cette analyse va se faire à plusieurs niveaux. Nous
les résumerons sur le tableau synthétique proposé par
Antoine MERCIER et Philippe MERLE dans « Mémento pratique
Francis Lefebvre, audit et commissariat aux comptes ». A la fin
de l'évaluation du contrôle interne, où seront
évalués les points forts et les points faibles de l'entité
auditée, l'auditeur ressortira les points de non
compétitivité et proposera des solutions susceptibles de
renverser la tendance
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Schema de la démarche de l'évaluation
du contrôle interne
Analyse du risque inhérent
Description des procedures
Test de conformité ou de compréhension
Prise de connaissance des
procédures

Points forts appliqués et efficaces
Identification des points forts
Tests de permanence
Première evaluation du contrôle interne
Analyse du risque de non permanence
Evaluation finale du contrôle interne
Points forts non appliqués et/ou non efficaces
Faiblesses de contrôle interne
Exploitation de l'évaluation du contrôle
interne
La révision des comptes en ce qui la
concerne portera sur la conciliation entre les données recueillies des
différents centres de l'entité auditée pour
vérifier leur similitude. La vérification des pièces
probantes n'en sera pas des restes.
3. Phase de finalisation de la mission.
A la suite de la mise en oeuvre de toutes les diligences par
l'auditeur pour remplir son cahier de charges, il sera établi un rapport
de mission. Ce dernier est établi à partir des différentes
FRAP. Ledit rapport contiendra les problèmes rencontrés, leurs
causes et les recommandations faites par les auditeurs. Il devra respecter un
certain nombre de principes :
- Il doit avant sa phase de finalisation être
présenté aux responsables audités pour amendement;
- Il doit être établi de manière claire,
objective, convaincante et diffusé le plus rapidement possible ;
Audit interne du processus de traitement de l'information
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- Il doit être conçu pour les besoins de ses
utilisateurs et doit donc être compréhensible par eux. Il sera
subdivisé en deux parties dont l'une est la synthèse de l'autre :
le détail.
Pour clôturer leur mission, les professionnels d'audit
tiendront une réunion de clôture ù seront
présentés les conclusions de la mission qui leur a
été assigné. Ils présenteront lors de cette
réunion les techniques et les outils dont ils ont utilisé.
4. Techniques et outils Les auditeurs mettront en oeuvre
:
- Les procédures analytiques :
L'utilisation des procédures analytiques dans le cadre d'un audit
interne consiste : « à faire des comparaisons entre les
données résultant des comptes et des données
antérieures, postérieures ou prévisionnelles de
l'entité ou des données d'entité similaires afin
d'établir des relations entre elles ; à analyser les variations
significatives et les tendances ; à étudier et à analyser
les éléments ressortant de ces comparaisons. »4
- L'observation physique : L'objectif ici est
de s'assurer de l'existence réelle des actifs acquis par l'organisation
auditée ;
- La confirmation directe : c'est le fait de
recueillir les informations concernant les opérations
réalisées par l'entreprise auprès des différents
partenaires avec qui l'audité les a réalisé, le but
étant de détecter les différences entre les informations
en provenance de l'audité et de ses partenaires ;
- Les sondages : L'étendue des
opérations effectuées par l'organisation rend très
fastidieuse une analyse exhaustive de toutes les informations. A cet effet, le
sondage permet de déterminer les comptes, opérations ayant un
caractère significatif et sur la base desquels les opérations
d'audit interne seront effectuées.
Parmi les outils qu'utiliseront les auditeurs pour arriver
à leurs fins, l'on peut citer l'outil informatique, les
questionnaires.
4 ANTOINE MERCIER, PHILIPPE MERLE, «
Mémento pratique Francis Lefebvre, audit et commissariat aux
comptes », Editions Francis Lefebvre, Paris, 2002, Page 413
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CHAP II : LE PROCESSUS DE TRAITEMENT
DE L'INFORMATION COMPTABLE RELATIVE AUX ACHATS DE SERVICES.
I. GENERALITES
Les mots étant polysémiques, il importe de
s'arrêter sur la signification que l'on veut tout d'abord les donner (1),
puis nous nous attarderons sur les objectifs et les critères de
qualité d'une information.
A. Définitions des termes :
1. Notion de processus.
Etymologiquement « processus » vient du mot latin
« pro » qui signifie « pour », « dans le sens
de » et du mot « cedere » qui veut dire «
aller vers l'avant », « avancer ».
D'après le dictionnaire Larousse le processus est une
« Suite continue d'opérations, d'actions constituant la
manière de faire, de fabriquer quelque chose ».
Le mot processus peut alors être vu comme un ensemble
d'actions conduisant à un but défini ; c'est une suite
d'opérations normalisées effectuées par le personnel pour
arriver au résultat attendu. D'après la norme ISO 9001
relativement à la gestion de la qualité, le processus
est un système organisé d'activités qui utilise des
ressources (personnel, équipement, matériels et machines,
matière premières et informations) pour transformer des
éléments entrants en éléments de sortie dont le
résultat est un produit. Ce processus peut être
celui de traitement de l'information.
2. Notion de traitement de l'information
comptable.
Pour mieux appréhender la notion de «
traitement de l'information comptable », il faudrait tout
d'abord définir les termes suivants : « traitement » et «
information comptable »
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
Selon le dictionnaire Larousse, le traitement est l' «
ensemble des opérations que l'on fait subir à des
matières premières, à des substances ou à des
matériaux pour les transformer ».
Tandis que l'information est une
donnée qui augmente notre connaissance. De manière
générale elle est un : «élément de
connaissance susceptible d'être représenté à l'aide
de conventions pour être conservé, traité ou
communiqué »5.
Pour ce qui est de l'information comptable
particulièrement, elle est appréhendée comme la
transcription comptable des faits économiques ; lesquels sont
définis comme «tout phénomène juridique,
économique, ou simplement matériel modifiant ou susceptible de
modifier, dans leur nature ou dans leur valeur, les éléments du
patrimoine de l'entreprise »6.
L'information comptable est en générale mesurable,
c'est-à-dire qu'elle prend la forme de chiffre. Elle peut
être perçue de deux manières :
- la donnée : ici il s'agit de la
matière première ; en elle seule elle n'a aucun sens et n'en
prend un qu'après traitement ;
- l'information : elle a un sens et permet de
prendre des décisions. Elle renseigne son destinataire sur une situation
donnée.
On pourrait voir le traitement de l'information comme
l'ensemble des opérations que l'on fait subir à une donnée
(information brute) pour la transformer en information (produit fini) ayant un
sens et susceptible de servir les utilisateurs.
Toutefois, toute information issue d'un tel processus de
traitement n'est pas toujours utile aux yeux de ceux à qui elle est
destinée. D'où l'importance d'apprécier les
critères de qualité de l'information.
B. Critères de qualité et objectifs de
l'information comptable
1. Critères de qualités de l'information.
Pour qu'une information soit utile, il faut qu'elle remplisse de
nombreux critères. Ce sont en l'occurrence les critères de :
5 Arrêté conjoint du ministre de
l'Industrie et du ministre de l'Education Nationale français du 22
décembre 1981 sur le vocabulaire informatique. J.O. du 17 janvier 1982.
NC, P. 625.
6 Gore, Dupouy, op. cit., p. 291.
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Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
- Pertinence : l'information est pertinente
si elle permet à l'utilisateur d'évaluer les
événements passés, présents ou futurs ;de confirmer
ou de rajuster les évaluations effectuées préalablement
;
- Fiabilité. : l'information est
fiable lorsque les utilisateurs ont la certitude qu'elle représente
fidèlement la réalité et n'est entachée d'aucune
erreur significative. L'information sera d'autant plus fiable qu'elle est
objective, vérifiable et sans biais;
- Rapidité de la présentation. :
l'information est opportune lorsque les décideurs y ont accès au
moment où elle est encore susceptible d'influencer les
décisions;
- Compréhensibilité :
l''information doit être suffisamment
détaillée et comporter assez d'explications techniques pour que
les utilisateurs la comprennent bien. Elle doit être
énoncée clairement et sans ambiguïté. Il ne faudra
pas par souci de simplification en exclure les renseignements essentiels ou
susceptibles de réduire la compréhension que peut avoir les
utilisateurs;
- Comparabilité : l'information fournie
est d'autant plus utile qu'elle permet de comparer les résultats de
périodes différentes et d'entités différentes.
- Exhaustivité : l'information fournie
doit prendre en compte toutes les opérations réalisées par
l'organisation.
Disposer d'une information comptable fiable est primordiale pour
une entité à la vue des objectifs que l'on peut assigner à
cette information.
2. Objectifs de l'information comptable :
- Information comme outil de prise de
décision : une bonne information doit permettre de fournir aux
décideurs des éléments objectifs sur les choix
décisionnels qu'ils ont à prendre sans risque de se tromper ;
- Information comptable comme outil de communication
des résultats aux actionnaires et des parties prenantes
à l'affaire : le rôle premier de l'information comptable
étant de présenter les résultats, il est naturel que ces
résultats soient présentés aux différentes
partenaires en relation d'affaires ;
- Information comptable outil de communication avec
l'ÉTAT : l'importance de l'information comptable est due
à la communication aux démembrements
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
étatiques du résultat de l'organisation en vue de
la détermination entre autres de l'assiette fiscale et des statistiques
nationales (en l'occurrence du PIB).
Au vu de tout ce qui précède, disposer d'une
information fiable est indispensable non seulement pour toute organisation,
mais également pour tous ses partenaires. Ceci étant, il
conviendrait de mettre sur pied des mécanismes permettant de disposer
d'informations comptables utiles. Cela passe par la mise en place des
procédures adéquats ; lesquels ne le sauraient être si
l'organe chargé d'élaborer ladite information n'a une
maîtrise suffisante de l'environnement comptable et les flux
d'informations échangés.
II. ENVIRONNEMENT COMPTABLE, FLUX INFORMATIONNELS ET
PRINCIPES D'ORGANISATION.
Pour s'assurer du degré de fiabilité des
informations fournies par une entité, il est judicieux avant tout de
déterminer les échanges qu'elle a avec les composantes de son
environnement. Puis par la suite, il faudra déterminer les
préalables en termes d'organisation pour assurer le meilleur traitement
des données.
A. Environnement comptable et flux informationnels :
1. Environnement comptable
L'environnement comptable est constitué de l'ensemble
des personnes qui échangent avec le département en charge des
questions comptable et financières des documents comptables. Ces
personnes peuvent être membres de l'organisation à laquelle est
rattachée ledit département ou non. En dépit du
caractère interne ou externe de ces personnes à l'organisation,
l'on distingue au niveau de la comptabilité des flux entrants et des
flux sortants.
2. Flux informationnels comptables.
« Les flux entrants sont les documents
comptables qui proviennent des différentes directions de l'organisation
et qui matérialisent leurs activités. Ces documents
sont
Page 21
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
transmis au service comptable pour
comptabilisation. »7 Ils constituent la
matière première du travail comptable.
On peut distinguer quelques uns comme les documents en provenance
de :
- La DRH, comme les bulletins de calcul de
la paie, les supports de conventions de prêts et autres documents
matérialisant les opérations spécifiques effectuées
avec le personnel et ayant des incidences financières ;
- La caisse, comme les arrêtés
journaliers de caisse, les brouillards de saisie, les fiches de contrôle
et d'inventaire de caisse ;
- La DAF, comme les ordres de dépenses
approuvées et ordre de recettes, les doubles de chèque de
règlement émis, les copies des chèques reçus ;
- La direction des ventes, comme les factures
de vente, les bons de commandes reçus des clients, les bordereaux de
livraison signés des clients ;
- La Direction générale, comme
les documents émis par la direction et devant être traduits en
terme de comptes (projet d'affectation des résultats) ;
- La direction technique, comme les factures
d'achat, les rapports d'inventaire ;
- Direction de la production, comme les fiches
de suivi de stock de produits finis, les fiches de coût de production des
produits manufacturés.
Quant aux flux sortants, il s'agit des
documents émis par le département comptable et financier pour
l'information des tiers. Il peut s'agir:
- Des états financiers de
synthèse (bilan, compte de résultat, TAFIRE, état
annexé) et des grands livres de comptes
- Des reporting financiers, du DIPE ;
- Des relevés de comptes de tiers
extrait du Grand Livre ;
B. Principes d'organisation et étapes clés du
processus de traitement de l'information comptable :
1. Principes d'organisation
Si le traitement comptable des opérations n'exige pas une
structuration particulière du service comptable et financier, il
paraît assez évident que par mesure de
7 Confère, cours d'organisation des services
comptables et financiers, LICOFI-UCAC, 2007-2008
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
précaution, certaines dispositions soient prises pour
anticiper sur certaines erreurs ou fraudes susceptibles de se produire dans le
temps. Or, dans un environnement comptable et financier non organisé, il
est difficile, voire même impossible d'apprécier la
réalité de l'information comptable. D'où la
nécessité d'édicter un certain nombre de règles
qui, non pas qu'ils garantissent la régularité et la
conformité des traitements comptables, mais offre de
sécurités permettant d'avoir un commencement de confiance sur les
états financiers qui seront édités. On peut aborder entre
autre la séparation des pouvoirs, l'existence d'un manuel de
procédures, l'auto-contrôle des fonctions, lequel peut être
fait aux travers les agents qui interviennent durant les étapes
clés du processus de traitement de l'information comptable relative aux
achats.
2. Etapes clés du processus de traitement de
l'information comptable.
Le service comptable et financier, dans l'exécution de
sa mission, est semblable à une entreprise industrielle. Il
intègre des matières premières dans sa machine de
production pour produire de l'information comptable qui sera diffusée
aux tiers et mis en stockage dans le respect de la durée légale
de conservation des documents comptables et financier.
Il existe trois grandes étapes dans le processus de
traitement de l'information comptable : collecte des données, traitement
proprement dit, et diffusion de l'information comptable.
Ce processus est propre à chaque organisation
dépendamment de sa taille, du volume de ses activités, de ses
objectifs et des choix stratégiques de la direction. L'on peut
néanmoins le structurer de la manière suivante8 :
- Collecte des données et pièces
comptables : elle doit être exhaustive afin de respecter le
principe de l'exhaustivité de l'information comptable. Tri ou
classement des données et documents précédemment
collectés par type de journal comptable : il s'agira ici
d'identifier pour chaque pièce comptable les journaux auxiliaires qui
seront utilisés;
8 Confère, cours d'organisation des services
comptables et financiers, LICOFI-UCAC, 2007-2008
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Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
- Contrôle des pièces comptables
: ce tout premier contrôle permet de vérifier : la qualité
des pièces justificatives fournies, la conformité de ses
pièces par rapport à la procédure mise en place (bons de
commande, signatures des personnes dûment autorisées) ; permet
d'effectuer le contrôle arithmétique et le rapprochement par
rapport aux sommes décaissées ;
- Codification des pièces comptables :
il s'agira d'attribuer un code à chaque pièce comptable. Par
exemple pour une pièce justificative d'un achat fait le 11 juin 2007, la
codification peut être : ACH/06/07/000056.
- Imputation manuelle desdites pièces :
il s'agit d'identifier les comptes à débiter et à
créditer avec leurs montants respectifs ;
Les opérations ci-dessus sont en générale
effectuées par le comptable ou l'assistant comptable.
- Contrôle des imputations : ce
contrôle permet de valider les imputations précédemment
faites. Il est exercé par le chef comptable. Au cas où il
y'aurait des ajustements à faire, ceux-ci doivent être fait et les
nouvelles imputations soumises une fois de plus pour validation. Cette
opération sera réitérée aussi longtemps que le chef
comptable n'aura pas validé l'imputation manuelle de ses pièces
;
- Saisie informatique des pièces comptables
imputées : l'imputation comptable effectuée, le
comptable ou l'assistant comptable devra par la suite procéder à
leur saisie dans le logiciel de comptabilité (ERP) mis en place au sein
de l'organisation ;
- Edition du brouillard informatique à
présenter au chef comptable pour validation : le comptable ou
l'assistant comptable procède à l'édition du brouillard de
saisie informatique qu'il soumet au chef comptable pour validation ;
- Contrôle des saisies : le chef
comptable, à partir du brouillard informatique, procède à
la vérification des saisies comptables ci-dessus faites. Eventuellement,
s'il y a des corrections à opérer, elles seront faites et l'on ne
passera à l'étape suivante qu'après validation de ces
corrections ;
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
- Edition balance, journaux et grand livre provisoires
: Périodiquement (mensuellement, trimestriellement), le chef
comptable édite les balance, journaux et grands livres provisoires aux
fins d'effectuer un contrôle de cohérence ;
- Contrôle de cohérences : ledit
contrôle est effectué pour vérifier la cohérence
entre tous ces états imprimés ;
- Analyse et justification des soldes des comptes +
travaux d'inventaire : annuellement, notamment en fin d'année
il est opéré des travaux d'inventaire pour clôturer les
comptes de l'organisation. Ces travaux tiennent compte des principes de la
comptabilité dont la prudence, la séparation des exercices.
L'analyse des comptes fait partie de ces travaux. Il s'agit d'opérer une
analyse compte par compte et surtout des comptes d'attentes et de transferts
pour se rassurer que leurs soldes sont exacts et ne tiennent compte que des
opérations qui devraient s'y rattacher.
- Saisie des ajustements et des écritures de fin
d'exercice ;
- Clôture des comptes : c'est
l'opération par laquelle les comptes de l'organisation sont
bloqués ; aucunes modifications, ni suppression ne pouvant à
partir de ce moment intervenir.
- Edition balance, grand livre et journaux
définitifs ;
- Confection des états financiers ;
- Diffusion des résultats.

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Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
CHAPIII: PRESENTATION DE WORDL WIDE FUND
FOR NATURE.
Ce chapitre sera abordé sur deux plans: tout d'abord une
présentation de l'organisation générale de WWF-CARPO, puis
celle du CCPO.
I. ORGANISATION GENERALE DE WWF-CARPO
Pour mieux comprendre le WWF-CARPO, il importe tout d'abord de
s'arrêter sur sa présentation de façon
générale et ensuite d'aborder les aspects liés à
son organisation et son fonctionnement (voir annexe 1)
A. Présentation de WWF-CARPO
Cette partie s'articulera autours de deux idées majeures :
le WWF en bref et sa carte d'identité.
1. Origine de l'organisation
En 1961, date de la création de WWF, celles-ci (les
initiales WWF) renvoyaient à «World Wildlife Fund». En effet,
l'objectif principal du WWF se résumait en la recherche de ressources
pour la protection des espèces en voie de disparition ou en danger du
fait de l'action de l'homme principalement. Cependant, étant
donné le caractère interdépendant de la flore, de la faune
et de tout les éléments constitutifs de l'environnement, le WWF a
revu son objectif et s'est attelé à la protection de la nature
dans son ensemble d'où sa nouvelle dénomination « World Wide
Fund for Nature » à savoir Fonds mondial pour la nature depuis
2001. Cette structure est de nos jours représentée dans tous les
continents.
2. Le réseau mondial de WWF
WWF est implantée dans plus de cent (100) pays et
oeuvre en vue de la construction d`un avenir où il existerait davantage
d'harmonie entre l'Homme et son environnement.
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
Dans le cadre de la réalisation de ses missions, le WWF
collabore avec de nombreux partenaires. Ses ressources proviennent des
particuliers (53%), de gouvernements et d'organismes d'aides (22%),
d'entreprises (10%), de trusts et de fondations (6%). Les ressources autres que
celles sus citées représentent environ 9 % de celles-ci. Elles
permettent de financer de façon continue plus de deux mille (2000)
projets pour la réalisation de ses missions.
3. Les missions de l'organisation
Toutes les actions de WWF sont guidées par la
volonté de protéger l'environnement. Ainsi ses missions sont
relatives entre autres à :
· La sauvegarde de la biodiversité ;
· La promotion d'une attitude responsable dans le cadre de
la lutte contre les changements climatiques ;
· L'utilisation rationnelle des énergies et
ressources naturelles ;
· La lutte contre la pollution ;
A ces missions originelles, il convient de noter un
élargissement actuel du champ d'activité de WWF qui mène
actuellement des actions visant :
· L'amélioration des conditions d'existence des
populations ;
· La recherche d'un développement durable ;
L'atteinte de ces missions suppose une attitude responsable,
une éducation des populations dans le monde entier. A cet effet, WWF a
entre autres objectifs la vulgarisation de comportements responsables qui
incluent :
· Le respect d'autrui et de ses
spécificités d'ordre culturelles. Ceci induit la lutte contre les
discriminations et préjugés basés sur la religion,
l'ethnie, la culture, ou les convictions politiques ;
· L'ouverture aux divers opérateurs (et
principalement aux communautés locales) qui oeuvrent également
dans le cadre de la protection des richesses naturelles ;
· L'utilisation prioritaire d'articles non polluants,
recyclés et la lutte contre le gaspillage des ressources ;
· La culture de l'honnêteté, la recherche de
la transparence, de l'efficience dans toutes les actions entreprises.
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Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
iv. Carte d'identité de WWF.
|
|
Logo de World Wide Fund for Nature (Fonds mondiaux pour
la Nature)
|
Contexte général
|
Champs d'action
|
Écologisme
|
|
Zone d'influence
|
Monde entier
|
Fiche d'identité
|
Fondateur
|
Julian Huxley
|
|
Forme juridique
|
ONG
|
|
Fondation
|
1961, Morges, Suisse
|
|
Siège central
|
Gland, Suisse
|
|
Personnage(s) clef
|
Sir Julian Huxley
|
|
|
|
Méthode
|
Non-violence, Lobbying, Recherche, Innovation
|
|
Financement
|
120 910 695$ USD (2005)
|
|
Volontaires
|
Approximativement. 4 700 000 dans le monde entier
|
|
Site internet
|
http://www.wwf.org ou
http://www.panda.org
|
|
Slogan
|
For a living planet
|
Missions
|
Stopper la dégradation de l'environnement dans le
monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre
en harmonie avec la nature : en préservant la biodiversité du
globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles
renouvelables; en encourageant les mesures destinées à
réduire la pollution et la surconsommation.
|
|
|
Afin d'arriver à enrayer et à inverser le
processus de dégradation de la planète, son objectif ultime, le
Fonds Mondiaux pour la Nature s'est doté d'une structure
organisationnelle particulière.
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
B. Organisation et fonctionnement du WWF.
1. L'organisation globale de WWF.
Le World Wide Fund for Nature est doté d'une structure
organisationnelle en réseau. La glande, Suisse, est le siège de
la maison de l'International de WWF : elle est son secrétariat. Son
rôle est de mener et de coordonner le réseau de WWF (network en
anglais), constitué de tous les bureaux WWF du monde. Ces
différents bureaux relèvent de deux catégories
:
· ceux qui peuvent soulever des fonds et mener à
bien des travaux de manière autonomes ; ces bureaux forment avec le
secrétariat la BASE ; et
· ceux qui doivent fonctionner sous la direction d'un
des bureaux indépendants de WWF ; ils ont juste pour rôle
d'implémenter les programmes définies par la BASE. En pareille
occurrence on peut citer le Central Africain Regional Program Office (CARPO),
bureau coordonnateur des programmes pays de la sous région Afrique.
2. Organisation WWF-CARPO
Le WWF a mis en place 4 grands programmes en Afrique
correspondant à la subdivision politique de ce continent :
· le programme WAMER (Western Africa) de l'Afrique de
l'Ouest ;
· le programme « Mediteranean Coast » de
l'Afrique du Nord ;
· le programme EAMER (Eastern Africa Marine Ecoregion) de
l'Afrique de l'Est ;
· le Programme de l'Afrique Centrale (CARPO).
S'agissant de ce dernier programme, son siège, depuis
le 25 mars 20049 se trouve à Yaoundé, sise au quartier
Bastos, au lieu communément appelé « derrière usine
BAT », à la rue « les Rochelles ».
Le Central African Regional Program Office s'implémente
dans quatre pays au travers de quatre grands programmes. Chacun desdits pays
dispose d'un bureau pays, lequel est sous la coordination du bureau
régional dont l'organigramme est fourni en annexe 2.
9 D'après l' «ACCORD DE SIEGE ENTRE LA REPUBLIQUE DU
CAMEROUN ET LE FONDS MONDIAL POUR LA NATURE (WWF) relatif au siège du
Bureau Régional du WWF pour l'Afrique Centrale à Yaoundé
Cameroun »
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Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
Chacun de ces bureaux pays (Country Program Office), dans la
phase de la mise en oeuvre du programme pour lequel il a été mis
sur pied, dispose de nombreux projets.
C'est ainsi que le bureau pays du Cameroun :Cameroon Country
Program Office (CCPO) a à son sein plus d'une quarantaine de projets.
Ces différents projets s'implémentent sur tout le territoire
camerounais au travers de quatre sites (fields office en anglais) dont au Nord,
à Limbé, à Campo et à Yokadouma ; et d'un bureau
administratif situé à yaoundé. Le CARPO et le CCPO
partagent les mêmes locaux.
II. Organisation du CCPO.(annexe3)
Comme la plupart des bureaux WWF en Afrique Centrale, le CCPO
est en pleine phase de restructuration. Il nous a été donc
impossible d'avoir un organigramme présentant de manière claire
et formelle la répartition des tâches qui y est faite. Aussi,
l'organigramme que nous vous proposons en annexe n'est qu'une ossature de ce
que nous avons pu faire le constat durant notre stage académique.
L'organisation de WWF-CCPO fait ressortir quatre grandes
composantes à savoir le représentant régional, le
département de la conservation, le département administratif et
des opérations et celui de la finance.
A. Le représentant régional
Le représentant régional comme son nom l'indique
représente l'organisation non seulement au Cameroun mais
également en République centrafricaine, au Congo- Kinshasa et au
Gabon. Il est responsable de la coordination des diverses actions menées
par les diverses représentations de WWF sous sa responsabilité.
Il rend compte à WWF international.
B. Le département de la conservation
Le département de la conservation entreprend des
actions concrètes sur le terrain afin de sauvegarder les ressources
naturelles détectées dans les diverses écorégions.
Toute action est entreprise dans le cadre de la mise en oeuvre d'un projet
déterminé; le projet étant un ensemble d'opérations
visant la protection d'une ressource déterminée
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
dans un site donné. La réalisation des diverses
opérations est possible grâce à des ressources
allouées par des bailleurs de fonds pour un projet particulier.
C. Lé département financier
Le département financier a pour mission essentielle la
gestion des ressources financières qui devrait aboutir entre autres
à l'établissement d'états financiers représentant
l'image fidèle des actions entreprises par WWF-CCPO. Il est sous la
charge d'in directeur financier et est organisé autour de deux
unités avec à leur tête des chefs d'unités:
1. L'unité comptable et financière :
Elle est responsable de la collecte des documents comptables
( factures, chèques émis et reçus etc.). Grâce
à l'analyse de ceux-ci, elle effectue des enregistrements comptables
pour l'établissement des divers états financiers de
synthèse et des livres comptables. Elle est aussi responsable du suivi
des relations bancaires et des fournisseurs. Elle effectuera ainsi le paiement
des factures à terme échu.
2. L'unité BIC : budget et contrôle
interne ( Budget and Internal control).
L'unité BIC effectue notamment les opérations
liées à la gestion de la partie financière du contrat.
Elle opèrera à cet effet des activités suivantes :
· L'audit financier trimestriel des divers sites de
WWF-CCPO ;
· Le contrôle visant à s'assurer que les
procédures internes sont respectées lors de la réalisation
des diverses opérations.
· Le suivi budgétaire : il vise à
réguler les dépenses en fonction des lignes budgétaires y
relatives. Les écarts constatés doivent être
analysées et expliqués.
· Le suivi des projets : en effet, chaque dépense
et chaque recette doit être affectée au projet correspondant. Un
rapport détaillé doit ensuite être effectué au
bailleur de fond.
Page 31
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
D. Le département des ressources humaines et
opérations
Le plus jeune de tous les départements au WWF-CCPO, il
est fondé pour s'intéresser aux aspects liés à la
gestion des ressources humaines et du personnel d'appui. Il est composé
de plusieurs services dont le service de la logistique.
Ce service a de nombreuses responsabilités qui peuvent se
résumer comme suit :
· La gestion de toutes les immobilisations corporelles de
WWF-CCPO avec un accent particulier sur la gestion du parc automobile ;
· Le management des chauffeurs ainsi que des
déplacements de ces derniers ;
· La gestion des déplacements de l'ensemble du
personnel de WWF-CCPO dans le cadre des activités de l'organisation.
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
CHAP IV : PHASE D'AUDIT DU PROCESSUS DE TRAITEMENT
DE L'INFORMATION COMPTABLE.
I. Processus de traitement de l'information comptable
relative aux achats.
Le département comptable et financier est au coeur des
activités du Fonds mondiaL pour la nature. Il est un département
support à tous les autres et jouent le rôle d'interface entre les
acteurs du terrain et les décideurs, entre les bailleurs de fonds et
WWF-CCPO pour ce qui est du reporting financier.
Pour mener à bien ses activités, il recense les
informations issues de toutes les autres entités de l'organisation,
pouvant être traduites dans les comptes de l'organisation.
Tout commence par un proposal. Un proposal est une
proposition de work-plan que l'on envoi à un ou plusieurs bailleurs de
fonds en vue d'obtenir de celui ou de ceux-ci le financement d'une
activité ou d'un projet donné. C'est une invitation à
contracter. Ce work-plan contient de nombreux volets dont les volets technique,
juridique et financier. Il est établi à la base par les chefs de
projets, en collaboration avec l'unité de Budget and Internal Control.
Il est à noter que le volet financier du proposal doit être
suffisamment exhaustif, car une fois qu'il est accepté par le potentiel
financeur, il n'est plus modifiable sans son accord exprès.
Une fois le proposal validé par le potentiel bailleur
de fond, naturellement avec quelques amendements, il se transforme en contrat.
Ce dernier doit être validé par le Représentant
Régional. Cette phase de validation du contrat par le leader de WWF en
Afrique Centrale est intitulé « secure funding » pour dire
« financement sûr, certain ».
Dès cet instant, l'élaboration d'un plan
comptable correspondant au projet est faite. Chaque ligne budgétaire
étant rattachée à un compte particulier. Lequel compte
peut être lié à l'achat d'un bien ou d'un service. Le
processus lié à cet achat, bien que soumis à des normes
internes à WWF obéit à une pratique qui peut être
quelque fois différente.
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Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
A. La norme applicable au sein de WWF '.
Présentation schématique'°
COUT D'ACHAT Inférieur à 500CHF COUT
D'ACHAT supérieur A 500CHF
ETAPE1 : DEMANDE D'ACHAT

ETAPE 1 : DEMANDE D'ACHAT

ETAPE 2 : RECEPTION DES FACTURES PRO FORMAT

ETAPE 3: BON DE COMMANDE

ETAPE 4: Reception Des Biens Acquis

ETAPE 5 : Reception De La Facture Définitive

ETAPE 6: REGLEMENT DE LA FACTURE

Source: CARPO FIELD OPERATONS MANUAL, PART II:
FINANCIAL POLICIES AND PROCEDURES. (Traduction en français par
l'auteur)
2. Présentation descriptive
Le schéma ci-dessus retrace le processus d'achat des
biens et des services au sein de WWF qui se formule en six étapes. A
chacune de ces étapes, il est mis en place des sécurités
visant la responsabilisation de chaque opérateur.
> La demande d'achat (annexe4)
La demande d'achat (connue sous l'appellation de «
purchase requisition » : est un document émis par un responsable
qui exprime un besoin dans le cadre de la réalisation de ses
activités. Celle-ci doit être approuvée par un
supérieur hiérarchique déterminé (chef du
département concerné, responsable d'un projet etc. ;) qui doit au
préalable s'assurer que la dépense a été
budgétée eu égard à la réalisation d'un
projet précis financé par un bailleur particulier. L'approbation
de la dépense par le supérieur
10 Con~~re mémoire in de cycle 9frf,57CT,
rédigé par 9frflle 0O.91TOVE7 Z AT AC7(sur l' Audit interne
du cycle des immobilisations corporelles dans une optique
d'amélioration de l'e~~icacité
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
hiérarchique donne l'autorisation au responsable de la
logistique de procéder à l'achat effectif de l'équipement
requis.
Sécurité(s) requise(s) : La demande d'achat doit
être signée par le demandeur et visée par son
supérieur hiérarchique.
> La réception et la comparaison des factures pro
format
Dans une optique de minimisation des coûts sous
contrainte de l'obtention d'un produit de qualité satisfaisante, la
commande n'est effectuée qu'après une comparaison des prix
relatifs à trois factures pro format émises par des fournisseurs
différents. Elle a comme document support « a quotation form »
(annexe)
Sécurité(s) requise(s) : Chaque facture pro
format doit comporter l'adresse et l'identification du fournisseur. Elle est
analysée par au moins 3 responsables dont le responsable ayant
autorisé la dépense. Le choix est enfin effectué en
fonction des besoins et des ressources dont dispose le projet lié
à l'opération d'achat.
> L'établissement du bon de commande (annexe5)
Le bon de commande est le document de base du processus
d'achat. Tout bon de commande est établi sous la base d'une facture pro
format sélectionnée. Il est établi en cinq (5) exemplaires
repartis comme suit :
> l'original est à transmettre au fournisseur ;
~ un exemplaire est sauvegardée dans le fichier des bons
de commandes avec la demande d'achat et le mémo justifiant le choix du
fournisseur retenu ;
~ un exemplaire est transmis et classé par le Service de
la Comptabilité ; ~ un exemplaire est transmis au responsable du ^projet
concerné ;
> la souche est conservée dans le registre des bons de
commande.
Sécurité(s) requise(s): Le bon de commande doit
être signé de tous les responsables ayant autorisé la
dépense (chef de projet ou représentant régional). Le
service de la logistique le contresigne également. Il est important que
soient précisées les droits et les obligations de WWF-CCPO et du
fournisseur en cas d'importation.
Page 35
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
> La réception des biens ou des services (annexe6)
La réception des biens est assurée par un
responsable du service de la logistique grâce à un document
appelé « receiving report » (annexe 4). Il a la charge de
s'assurer de la conformité du bien eu égard au besoin
exprimé. Tout défaut doit être signalé au
transporteur, au fournisseur et éventuellement à l'assureur. Deux
cas de figures peuvent se présenter :
· Si le projet d'affectation se trouve à
Yaoundé, le bon de livraison devra être transmis au Service de la
comptabilité accompagné de la facture et du bon de commande ;
· Si le demandeur n'est pas situé à
Yaoundé, alors 3 copies d'un « goods Issue note » (bon de
transfert) devront être établies par un responsable du projet ou
son mandataire afin de matérialiser l'affectation du bien au projet
correspondant. Un exemplaire est transmis au responsable du projet
correspondant, le second est adjoint au bon de commande et classé par le
Service de la logistique et la souche est conservée dans le registre des
« Goods Issued note ».
Sécurité(s) requise(s) : le bon de livraison
doit être signé afin de matérialiser la réception
effective des biens par le responsable de la logistique ou un responsable de
projet ou dans une troisième mesure son mandataire.
> La réception de la facture
La réception du bien se fait grâce au bon de
livraison accompagné éventuellement de la facture du fournisseur.
Celle-ci devra être réglée suivant les dispositions
préalablement définies par WWF-CCPO et le fournisseur. La facture
est reçue soit lors de la réception des biens soit à une
date ultérieure. Celle-ci est comparée au bon de commande et au
bon de livraison afin de s'assurer de l'exactitude des articles, de la
quantité de marchandises livrées ainsi que de la qualité
de celle-ci. Un accent doit également être mis sur le
contrôle de conformité du prix unitaire et du prix global de la
marchandise consignée sur la facture définitive.
Sécurité(s) requise(s) : La facture doit contenir
des informations relatives à l'identification du fournisseur.
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
> Le paiement de la facture
Dès la réception de la facture, tous les
documents relatifs au processus d'achat doivent être lis ensemble
(facture pro forma, bon de commande, bon de livraison, facture
définitive) avant toute demande et approbation éventuelle du
paiement de ladite facture. Eu égard aux termes du contrat passé
avec le fournisseur, le paiement de la facture est effectué. Une liste
des fournisseurs locaux doit être établie et périodiquement
mise à jour elle doit indiquer le nom du fournisseur, son adresse, les
services fournis. WWF-CCPO devra s'assurer de la régularité de
chaque fournisseur vis-à-vis du cadre règlementaire du secteur
d'activité donné.
Sécurité(s) requise(s) : un cachet « PAYE
» devrait être apposé sur chaque facture payée afin
d'éviter des paiements doubles préjudiciables à
WWF-CCPO.
B. La pratique interne au sein de WWF
1. Les traitements primaires
N° d'ord re de l'opér ation
|
Opération
|
Opérande
|
1
|
Emission du besoin par voie d'intranet (mail) et
expédition de celui-ci à la messagerie du DRH &
Opérations.
|
Service demandeur
|
2
|
Traitement de la demande par le DRH et expédition
(forward du mail) au service concerné : logistique pour toutes
acquisitions, achat, gestion des vehicules, et organisation des voyages
|
DRH &
opérations
|
3
|
Quotation (annexe7) de la demande pour toutes les
dépenses dépassant 500 CHF, soit 220 000 F.CFA. C'est le fait de
recueillir trois factures proformat des fournisseurs qui vendent le même
produit en vue de choisir celui qui offre le meilleur ratio
qualité-coût-.Une synthèse est faite sur un document
intitulé :Quotation Form, signé du responsable de la
logistique.
|
Service de la
Logistique
|
4
|
Validation du quotation form et expédition de celui-ci par
mail au demandeur après signature.
|
DRH &
opérations
|
5
|
Approbation du choix du fournisseur
|
Demandeur
|
Page 37
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
6
|
Edition bon de commande (le bon de commande ou BC est
exigé pour tous les achats exceptés ceux qui sont payés au
comptant. Le BC est signé par le responsable de la logistique et le
demandeur.
|
Service de la
logistique
|
7
|
Appel du fournisseur pour livraison
|
Service de la
logistique
|
8
|
Réception commande + bordereau de livraison
|
Service de la
logistique+dema ndeur
|
9
|
Réception de la facture et enregistrement dans le registre
des courriers reçus et expédition au service de la logistique via
le Program Assistant
|
Réception
|
10
|
Réception de la facture par le service de la logistique et
acheminement vers le Directeur financier
|
Service de la
logistique
|
11
|
Contrôle de la facture et validation par l'inscription
« Bon à Payer »
|
Directeur financier
|
12
|
Saisi de la facture dans la base de données du logiciel
de Gestion des Fournisseurs : GFS et marquage du tampon pour préciser
que la facture a été enregistrée.
|
Service de la
logistique
|
13
|
Expédition des pièces constitutives de
données au département comptable et financier contre
décharge dans un registre tenu à cet effet :
- Quotation form ;
- Bon de commande ;
- Bordereau de livraison ;
- Facture
|
Service de la
logistique
|
Source : entretien avec le responsable de la logistique ;
2. Processus de traitement proprement dit :
N
°
|
Opération
|
Opérande
|
A
|
Réception des données en provenance du service de
la logistique
|
Unité Comptable et
financière
|
B
|
Vérification conformité des données,
contrôle arithmétique des
factures
|
Unité Comptable et
financière
|
|
Etablissement de la facture si l'achat concerne un projet
spécifique en dehors du projet « core »
|
Unité Comptable et
financière
|
C
|
Classement des factures pour celles devant attendre trente (30)
jours
|
Unité Comptable et
financière
|
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
D
|
Sélection du fournisseur dont le terme est échu
pour paiement. Ledit paiement est fonction de la situation nette de la
trésorerie et des situations prioritaires (voyages, transferts de fond
pour projets, salaires, impôts)
|
Unité Comptable et
financière
|
E
|
Etablissement du chèque + imputation comptable et
acheminement pour approbation
|
Unité Comptable et
financière
|
F
|
Approbation imputation comptable et vérification de
l'égalité
arithmétique entre le montant du chèque émis
et celui de la facture à payer
|
Directeur financier
|
G
|
Etablissement du Bank Payment Requisition : signé du
Directeur financier, du chef de projet et du personnel comptable l'ayant
établi ;
|
Unité Comptable et
financière
|
H
|
Validation du chèque par les personnes signataires
|
|
I
|
Photocopie du chèque pour rangement
|
Unité Comptable et
financière
|
J
|
Etablissement de la liste des fournisseurs à
régler, le mercredi, et expédition de cette liste à la
réception pour inviter lesdits fournisseurs à venir encaisser
leur paiement
|
Unité Comptable et
financière
|
K
|
Remise des chèques le jeudi aux fournisseurs
précédemment appelés la veille contre leur signature sur
la photocopie du chèque.
|
Unité Comptable et
financière
|
L
|
Classement des pièces dans les différents chronos
de banques
|
Unité Comptable et
financière
|
M
|
Codification des pièces et saisie des écritures
comptables sur le logiciel comptable ACCPAC
|
Unité Comptable et
financière
|
N
|
Impression « check list » pour vérification des
saisies
|
Unité Comptable et
financière
|
O
|
Edition du « badge » :c'est l'opération par
laquelle les saisies, sans être validées peuvent être
consultées.
|
Unité Comptable et
financière
|
P
|
Validation du badge
|
Responsable comptable et financier
|
Q
|
postage des écritures
|
Responsable comptable et financier
|
R
|
Corrections des écritures (si besoin y est)
|
Tout le monde
|
Notons que La nomenclature des comptes à WWF ne suit pas
les prescriptions faites par le droit Comptable OHADA, relatif au Droit des
sociétés commerciales et du
Page 39
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
GIE et celles relatives au plan comptable, en particulier
à la structure des comptes. A
WWF les comptes ont 20 positions : _ _ _ _ / / / .
Les quatre premières correspondent aux subdivisions du
grand livre, les huit suivantes au Code Projet (9F075401=projet du core), les
quatre autres au Code du donneur, et les quatre dernières au code de
l'activité, objet de la dépense ou de la recette
Tous ces traitements n'ont pour seule objectif que la production
des états financiers de synthèse.
3. Les outputs:
Suite au traitement comptable ci-dessus opéré,
il est établi de manière périodique des documents
d'information sur la situation financière de l'organisation en
générale et de chacun des projets implémentés pour
la protection et la sauvegarde de la biodiversité. Ces documents
d'informations peuvent être standardisés ou établis suivant
un format spécifique, répondant aux exigences du pourvoyeur en
capitaux.
Pour ceux qui sont standards, on distingue :
- Over all results : document
généré trimestriellement ; il reprend les montants globaux
des différents projets en terme de dépenses, de revenus, de
soldes ;
- Contrôle budgétaire : document
retraçant la situation de chaque projet ; - La série des rapports
financiers produits trimestriellement .
II. Finalisation de la mission d'audit du processus de
traitement de l'information comptable relative aux opérations d'achats
de service.
L'étape actuelle du processus d'audit interne nous
permettra de porter une appréciation relative au système de
contrôle du processus de traitement des opérations d'achat,
notamment ceux des services de WWF-CCPO. L'un des apports les plus importants
de cet audit interne sera sans nul doute les recommandations qui en
découleront.
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
A. Evaluation du système de contrôle du processus
de traitement des achats.
Le contrôle interne est une fonction récemment
introduite au WWF-CCPO. Elle est assumée par l'unité du
BIC11. Cette unité effectue des missions d'audit interne
suivant les normes mises à cet effet par WWF international dans son
document intitulé : AUDIT MANUAL WWF INT FY 07.
La mission de cet audit interne étant de fournir une
assurance objective au travers des consultations des différents services
de WWF-CCPO afin de les aider à atteindre leurs objectifs respectifs et
d'améliorer leur rendement en proposant des solutions susceptibles
d'accroître leur efficacité.
1. Analyse de la structure
organisationnelle
Comme précédemment précisé,
l'audit interne est effectué par le service du BIC. Ce dernier, nous
l'avons vu au précédent chapitre est subordonné au
département administratif à qui il rend compte. Le premier risque
encouru ici est la subordination du contrôle à un
département opérationnel ; qui, en principe, devrait aussi
être contrôlé eu égard à son activité.
Ce positionnement hiérarchique pourrait avoir une mauvaise influence sur
l'efficacité de l'action du contrôleur interne. Ainsi, cet acteur,
aussi compétent et expérimenté soit-il, ne saurait donner
une assurance objective et entièrement indépendante dans la
mission qui lui est assignée.
Le second risque que nous pouvons identifier peut être
lié à la séparation des fonctions. La séparation
des fonctions est un principe de base et fondamental à toute
organisation. Ce principe institue la succession de fonctions
indépendantes qui interviennent dans le traitement de l'information
comptable. Il garantie par ailleurs un minimum de contrôle des
opérations réalisées par chacun des agents de
l'entité.
L'analyse qui suit a pour objectif de déceler les
incompatibilités susceptibles d'exercer une influence négative
sur l'efficacité du système organisationnel. Pour déceler
ces risques, nous analyserons la pratique interne au vu de la non
exhaustivité de la procédure comptable et financière mise
en place.
11 Source : entretien avec le responsable du «
contrôle interne »
Page 41
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
Le risque lié à la séparation des
pouvoirs que nous pouvons identifiés ici est notamment le cas des
traitements fait par des agents et dont le contrôle est exercé par
eux-mêmes. Nous prendrons le cas par exemple du cas de la saisie, de la
validation et du postage des écritures comptables.
Le postage est l'opération par laquelle les imputations
comptables, précédemment saisies sont non seulement rendues
accessibles dans la base de données comptable, mais aussi prises en
comptes dans les soldes des comptes.
Dans l'unité comptable et financière coexiste
deux agents dont le chef de cette unité. En principe, comme les
imputions, les saisies comptables devraient aussi être validées
par les personnes indépendantes ; c'est-à-dire par celles qui
n'ont pas participé à leur saisie. Il arrive très souvent
que la personne qui devrait en principe être chargée d'effectuer
les saisies soit aussi entrain de les valider, voir même de les
poster.
2. Test de conformité de la mission d'audit
interne par rapport au cadre de référence défini par
l'IIA.
Le tableau suivant permet d'évaluer les procédures
mises en place par le BIC lors des missions d'audit.
v. TEST DE CONFORMITE AUX STANDARDS DE LA FONCTION D'AUDIT
INTERNE
|
Normes internationales de l'audit interne
|
Ecarts observés dans le cadre du processus de
traitement de l'information comptable lié aux achats
|
Remarques
|
NORMES DE QUALIFICATION
|
|
|
1000- Mission, pouvoirs et
responsabilités : La nature des missions d'assurance
réalisées doit être définie dans une charte
d'audit.
L'audit interne doit être indépendant et les
auditeurs internes doivent effectués leur travail avec
objectivité.
Le responsable de l'audit interne doit relever d'un niveau
hiérarchique permettant aux auditeurs internes d'exercer leurs
responsabilités.
Les auditeurs internes doivent avoir une attitude impartiale
et dépourvue de préjugés, et éviter les conflits
|
L'indépendance et l'objectivité de l'auditeur
interne sont remises en cause à cause du rattachement de la fonction
d'audit interne au
Département Administratif et Financier.
|
La fonction d'audit
interne est une
fonction récemment
mise en place au WWF-CCPO. Elle est assumée par
l'unité BIC
|
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
d'intérêts.
|
|
|
1200- Compétence et conscience
professionnelle: Les missions doivent être remplies avec
compétence et conscience professionnelle
|
Aucun écart
|
|
1300- Programme d'assurance et
d'amélioration
qualité : Le responsable de l'audit
interne doit élaborer et tenir à jour un programme d'assurance.
Des évaluations internes et externes doivent être
effectuées et les rapports y relatifs rédigés.
|
Un programme d'assurance
qualité n'est pas mis en place
|
|
NORMES DE FONCTIONNEMENT
|
|
|
2000- Gestion d'un audit interne : Le
responsable doit rédiger cette activité de façon à
garantir qu'elle apporte une valeur ajoutée à l'organisation
|
Pas d'écart significatif
|
Les audits internes
sont effectués suivant un canevas mis sur
pied par WWF
International et applicable dans toutes les
représentations de l'organisme.
|
2100- Nature du travail- L'audit interne doit
évaluer les processus de management des risques, de contrôle et de
gouvernement d'entreprise et contribuer à leur amélioration sur
la base d'une approche systématique et méthodique.
|
Les missions d'audit ne portent sur plusieurs cycles à la
fois.
|
|
2200- Planification de la mission : Les
auditeurs
internes doivent concevoir et formaliser un plan pour chaque
mission. Ce plan précise le champ d'intervention, les objectifs, la date
et la durée de la mission ainsi que les ressources allouées.
|
Pas d'écart significatif
|
|
2300- Accomplissement de la mission : Les
auditeurs internes doivent identifier les informations nécessaires,
fiables, pertinentes, utiles pour atteindre les objectifs de la mission.
|
Pas d'écart significatif
|
|
2400- Communication des résultats :
Les auditeurs internes doivent communiquer les résultats de la
mission.
|
Pas d'écart significatif
|
|
2500 : Surveillance des actions de
progrès : Le
responsable de l'audit interne doit mettre en place et tenir
à jour un système permettant de surveiller la suite
|
Non évoqué
|
|
Page 43
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
des donnée aux résultats communiqués au
management.
|
|
|
2600- Acceptation des risques par la
direction
générale
|
Non évoqué
|
|
Source : IIA et auteur
La remarque majeure que l'on fait ici est que l'organisation
de la structure fait en sorte que les critères liés à la
qualification de l'auditeur ne soient pas respectés du fait du
rattachement de cet auditeur à un département
opérationnel.
vi. Test de permanence de la conformité à la
norme interne de la pratique interne dans le
cadre du processus de traitement de l'information comptable
liés aux achats.
Opération
|
Résult ats
|
Observations
|
i
|
ONR uo n
|
A S
|
|
Les besoins en termes d'achat sont-ils toujours validés
par le DRH& opérations ?
|
|
v
|
|
Du fait que le demandeur peut directement s'adresser à la
logistique
|
Existe-t-il toujours des quotations form pour tous les achats
dont le montant est supérieur à 500 CHF ?
|
|
v
|
|
Certains types d'achat sont directement faits auprès des
fournisseurs agréés.
|
Validation du quotation form et expédition de celui-ci par
mail au demandeur après signature.
|
|
v
|
|
|
Approbation du choix du fournisseur
|
v
|
|
|
Dès lors qu'il ya quotation form
|
Edite t-on toujours les bons de commande ?
|
v
|
|
|
|
Réception commande + bordereau de livraison
|
v
|
|
|
|
Tous les bons de commande sont-ils toujours signés par les
personnes autorisées ?
|
|
v
|
|
|
Toutes les factures reçues proviennent-elles toujours de
la réception ?
|
|
v
|
|
Certains courriers sont directement acheminés à la
logistique lors de la livraison des biens.
|
Le directeur financier appose t-il toujours la mention de «
bon à payer » sur la facture ?
|
v
|
|
|
|
Toutes les factures sont-elles toujours saisies sur GFS par la
logistique ?
|
v
|
|
|
|
tous les chèques sont-ils signés par des
personnes dûment autorisés et soumis à l'approbation
préalable du directeur Financier ?
|
v
|
|
|
|
L'imputation comptable est-elle toujours validée par le
directeur financier
|
|
v
|
|
Nous avions dû faire signé toutes les pièces
d'imputations comptables des justifs de FY08
|
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
La dite imputation lorsqu'elle est saisie, est-elle
toujours marquée du cachet « saisi su ACCPAC,
Poste... » ?
|
|
I
|
|
Nous avions dû régulariser ces imputations
|
Etabli t-on toujours un bank Payment en cas de paiement par
chèque ?
|
I
|
|
|
|
Est-il toujours signé du Directeur financier, du chef de
projet et du personnel comptable l'ayant établi ;
|
|
I
|
|
La plupart du temps il manque la signature du chef projet.
|
Le chèque est-il toujours photocopié pour rangement
?
|
I
|
|
|
|
Les pièces sont-elles toujours classées dans les
différents chronos de banques ?
|
I
|
|
|
|
Codification des pièces et saisie des écritures
comptables sur le logiciel comptable ACCPAC
|
I
|
|
|
|
Impression « check list » pour vérification des
saisies
|
|
I
|
|
L'impression du check list n'est pas
systématique, il est presque toujours omis, ou bien
s'il est fait, dans certains cas il n'a pas été fait une
vérification des saisies.
|
Edite t-on toujours le « badge » ?
|
|
I
|
|
Cas où c'est le responsable comptable
&financier saisi lui-même les opérations.
|
Les écritures comptables sont elles toujours
postées ?
|
I
|
|
|
|
Les imputations comptables faites dans les sites sont- elles
toujours soumises au contrôle pour être «
postées»?
|
I
|
|
|
Ces sites ne bénéficient pas de
privilèges leur permettant de « poster directement les
écritures »
|
Le contrôle de ces imputations présente-t-il des
défaillances ?
|
I
|
|
|
Ces contrôles présentent quelques
défaillances. Par exemple, ce sont les
auditeurs externes qui décèlent certaines
mauvaises imputations ou ventilation des charges.
|
Le contrôle interne étend t-il ses actions au niveau
du bureau central
|
|
I
|
|
C'est une défaillance du sytème.
|
Le Bon de Commande est-il
|
|
|
|
|
Source : auteur
Page 45
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
B. Recommandations :
Les recommandations que nous pouvons faire peuvent être
soit liées aux traitements des opérations
- En vue de garantir l'indépendance de l'unité
de contrôle interne, celle-ci devrait-être détachée
du département opérationnel à qui elle est
rattachée ; Ceci d'autant plus que cette unité doit aussi avoir
un regard sur les opérations réalisées non seulement par
l'unité comptable, mais aussi par le directeur financier
lui-même.
- Les missions d'audit fait au niveau des extensions de WWF
qui sont sur le terrrain ne devraient plus se limiter uniquement au
contrôle des pièces (de leur conformité et de leur
régularité), au contrôle du respect des procédures
mises en place, ainsi qu'à l'imputation comptable faite au niveau des
sites qui ont un service comptable, mais devait aussi s'élargir pour
faire la conciliation entre les factures adressées par un fournisseur
présentées par le site, et l'historique des transactions pris
chez ce fournisseur ;
- Les « badges » fait par les sites doivent être
scrupuleusement examinés avant le
postage pour éviter que certaines erreurs d'imputations ne
se produisent ;
- Les imputations et les saisies, ainsi que le postage ne
doivent pas être fait par la même personne pour réduire le
risque d'erreur et d'éviter par la même occasion de faire
l'opération diverse de l'opération diverse de l'opération
diverse de l'opération diverse d'une transaction qui avait
été mal imputée. Par ailleurs, toutes les imputations au
vue de la pratique doivent être impérativement validées par
le responsable financier. L'on ne devrait par conséquent plus attendre
qu'une mission d'audit se présente pour le faire ;
- Pour faire participer le service de contrôle interne
dans le processus de traitement de l'information comptable relative aux
opérations d'achats, on peut modifier légèrement la
procédure applicable pour dire que périodiquement, ceux-ci
devraient par exemple auditer toutes les pièces comptables
imputées par la comptabilité et faire un état de
concordance entre les régistres de réception de
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
facture tenue par la réception, la base de
données des factures enregistrées par le service de la logistique
sur le logiciel GFS, les factures payées et celles
comptabilisées.
- Il est à noter que pour parfaire le système de
gestion des projets mis en place, il faudrait que les informations relatives
à un achat donné soient conciliées dans une seule base
donnée qui déterminera lequel des projets l'a supporté et
s'il a été payé ou existe encore dans la liste des
factures à régulariser. Ceci permettra au responsable du
contrôle interne d'avoir un état détaillé des
opérations d'achat par projet et de mieux faire le contrôle des
imputations comptables effectuées .
Page 47
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
CONCLUSION GENERALE
Notre objectif dans cette étude a été
notamment de faire ressortir l'évolution de la fonction d'audit, et
notamment d'audit interne. Il en découle que la fonction d'audit interne
n'est pas à confondre avec certaines fonctions et que
dépendamment des objectifs qui lui seront assignés par la
direction, cette fonction pourra s'étendre sur plusieurs domaines
d'applications en vue d'améliorer l'efficacité dans la gestion
des ressources dont dispose cette organisation. Il est à noter que
l'audit interne ne peut être exercé convenablement et atteindre
ses objectifs que si au préalable une démarche appropriée
d'audit est mise en oeuvre pour améliorer l'efficacité de
l'organisation et surtout de sont processus de traitement de l'information
comptable relative aux achats.
Ce processus de traitement de l'information comptable
revêt une importance capitale, eu égard entre autres aux objectifs
que l'on assigne à l'information comptable et aux critères de
qualité de cette information. Notons-le, l'audit interne du processus de
traitement de l'information comptable vise la maîtrise des
différentes étapes de transformation des données en
information fiable, permettant de fournir une assurance auprès de ceux
qui l'utilisent, que ladite information a été produite sans
anomalies significatives. Aussi, conviendra t-on qu'il faille avoir une claire
maîtrise de l'environnement de l'organisation et des différentes
échanges qui sont susceptibles d'intervenir et être traduites en
écritures comptables.
La quête de cette maîtrise est la démarche
permanente du personnel financier de World Wide Fund For nature, au niveau de
sa représentation camerounaise (CCPO), organisation mondiale de
protection de la biodiversité, où nous avons eu
l'opportunité d'effectuer notre stage académique. Plus
qu'enrichissant, ce stage nous a permis entre autres d'appréhender la
manière dont est structurée une ONG, de côtoyer le milieu
professionnel dans tous ses aspects : humain et social, sympathique et
conflictuel, de nous rendre compte de la teneur de notre formation
académique qui vise à nous donner des bases nécessaires
pour comprendre toute forme d'organisation, et faire quelques tests.
Parlant de tests, par références aux standards
internationaux et à la norme interne, nous avons effectué
quelques tests qui nous ont permis de détecter quelques zones à
risque qui, avec la dynamique de perfection entreprise dans l'organisation de
WWF, vont sans doute être réduites.
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
Table des matières
INTRODUCTION : 1
CHAP I: LA NOTION D'AUDIT INTERNE. 7
I. GENERALITES. 7
A. ESSAIS DEFINITIONNELS ET HISTORIQUE DE LA NOTION D'AUDIT
INTERNE. 7
1. Definitions: 7
2. Historique de la notion d'audit 8
B. CONCEPTS VOISINS ET QUELQUES DOMAINES DE L'AUDIT INTERNE. 9
1. Concepts voisins 9
2. Domaines de l'audit interne. 11
II. Approche normative et méthodologie d'une mission
d'audit interne. 13
A. Approche normative de l'audit interne. 13
1. Généralités sur les normes et les
standards. 13
2. Normes règlementaires et professionnelles. 13
B. DEMARCHE D'UNE MISSION D'AUDIT INTERNE. 14
1. Phase de préparation de la mission. 14
2. Phase de déroulement de la mission. 15
3. Phase de finalisation de la mission. 16
A. Evaluation du contrôle interne 16
B. Prise de connaissance générale 16
4. Techniques et outils 17 CHAP II : LE PROCESSUS DE
TRAITEMENT DE L'INFORMATION COMPTABLE
RELATIVE AUX ACHATS DE SERVICES. 18
I. GENERALITES 18
A. Définitions des termes : 18
1. Notion de processus. 18
2. Notion de traitement de l'information comptable. 18
B. Critères de qualité et objectifs de
l'information comptable 19
1. Critères de qualités de l'information. 19
2. Objectifs de l'information comptable : 20
II. ENVIRONNEMENT COMPTABLE, FLUX INFORMATIONNELS ET PRINCIPES
D'ORGANISATION. 21
A. Environnement comptable et flux informationnels : 21
1. Environnement comptable 21
2. Flux informationnels comptables. 21
B. Principes d'organisation et étapes clés du
processus de traitement de l'information
comptable : 22
1. Principes d'organisation 22
2. Etapes clés du processus de traitement de
l'information comptable. 23
CHAPIII: PRESENTATION DE WORDL WIDE FUND FOR NATURE. 26
I. ORGANISATION GENERALE DE WWF-CARPO 26
A. Présentation de WWF-CARPO 26
1. Origine de l'organisation 26
2. Le réseau mondial de WWF 26
3. Les missions de l'organisation 27
B. Organisation et fonctionnement du WWF. 29
1. L'organisation globale de WWF. 29
2. Organisation WWF-CARPO 29
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Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
II. Organisation du CCPO.(annexe3) 30
A. Le représentant régional 30
B. Le département de la conservation 30
C. Lé département financier 31
1. L'unité comptable et financière : 31
2. L'unité BIC : budget et contrôle interne (
Budget and Internal control). 31
D. Le département des ressources humaines et
opérations 32 CHAP IV : PHASE D'AUDIT DU PROCESSUS DE TRAITEMENT
DE
L'INFORMATION COMPTABLE. 33
I. Processus de traitement de l'information comptable relative
aux achats. 33
A. La norme applicable au sein de WWF 34
1. Présentation schématique 34
2. Présentation descriptive 34
B. La pratique interne au sein de WWF 37
1. Les traitements primaires 37
2. Processus de traitement proprement dit : 38
3. Les outputs : 40
II. Finalisation de la mission d'audit du processus de traitement
de l'information
comptable relative aux opérations d'achats de service.
40
A. Evaluation du système de contrôle du processus de
traitement des achats. 41
1. Analyse de la structure organisationnelle 41
2. Test de conformité de la mission d'audit interne par
rapport au cadre de référence défini par l'IIA. 42
B. Recommandation : 46
CONCLUSION GENERALE 48
Bibliograbphie &webographie
Audit interne du processus de traitement de l'information
comptable relative aux opérations d'achats : cas de WWF-CCPO
Bibliographie
· LIONNEL COLLINS, GERARD VALIN, « audit et
contrôle interne », Dalloz, Paris, 1992
· CHRISTOPHE VILLALONGA, «L'audit qualité
interne », qualité références, DUNOD, Mars
2003
· COLAS SE, Encyclopédie de comptabilité,
contrôle de gestion et audit,
· 1RAFFEGEAU, Audit et contrôle des
comptes, Tome 1
· Directives ISO/CEI - partie 2 : Règles de
structure et de rédaction des Nomes internationales, cinquième
édition, 2004
· 1 ANTOINE MERCIER, PHILIPPE MERLE, «
Mémento pratique Francis Lefebvre, audit et commissariat aux
comptes », Editions Francis Lefebvre, Paris, 2002
· 1 Gore, Dupouy, op. cit
· cours d'organisation des services comptables et
financiers, LICOFI-UCAC, 2007-2008
· ACCORD DE SIEGE ENTRE LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN ET LE
FONDS MONDIAL POUR LA NATURE (WWF) relatif au siège du Bureau
Régional du WWF pour l'Afrique Centrale à Yaoundé
Camerou
Mémoires et travaux
· Mémoire fin de cycle MSTCF, rédigé
par Mlle DONFOUET ZAFACK sur l' Audit interne du cycle des immobilisations
corporelles dans une optique d'amélioration de l'efficacité :
cas de WWF-CCPO
· Mémoire fin de cycle MSTCF de TCHEUNOU SIALEU
Stéphanie Pascale : L'audit des comptes du cycle du personnel et
l'optimisation des charges salariales
Webographie :
·
www.panda.org
·
www.ifaci.org
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