WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Intermédiaires Financiers et Distribution de crédit à  Leogane (cas des Institutions de Microfinance)

( Télécharger le fichier original )
par Winston HENRY
Université d'Etat d'Haiti - Licence ès Sciences Economiques 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I

Cadre Théorique et Conceptuel

Chapitre I. -Cadre Conceptuel et Théorique

Section1.- Cadre Conceptuel

Le concept en tant qu'outil est un guide pour la recherche, en l'occurrence pour le mémoire, parce qu'il permet de situer ses préoccupations et l'angle sous lequel le thème est traité dans le contexte de l'étude intéressant le travail de recherche. Dans ce sens, on peut dire que le concept n'est pas seulement une aide pour percevoir, mais une façon de concevoir. Il organise la réalité en retenant les caractères distinctifs, significatifs des phénomènes. (Grawitz Madelaine cité par Frantz PIARD, construire le mémoire de sortie, Méthodes, procédé et procédures, 2005). Dans le mémoire la place et le rôle du concept sont importants dans la mesure où le concept lui donne son orientation générale. En effet, le concept en tant qu'outil fournit non seulement un point de départ mais aussi un moyen de désigner par abstraction, d'imaginer ce qui n'est pas seulement perceptible. (ibid.p345). D'où la nécessité de consacrer cette partie du premier chapitre de notre mémoire à la définition des concepts.

A) Intermédiaires Financiers ou Agents Financiers. -Définition

Les intermédiaires financiers ou agents financiers regroupent les agents qui opèrent à partir des actifs financiers.

Dans le cadre de notre étude, le concept d'intermédiaires financiers incarne ces deux grandes catégories d'institutions financières : les banques commerciales et les institutions de micro finance.

1. Les banques commerciales

Se référant au décret-loi du 14 novembre 1980 régissant le fonctionnement des banques et les activités bancaires sur le territoire de la république d'Haïti en son article 6 : Les banques commerciales se définissent comme des intermédiaires financiers qui sont autorisés à recevoir tous types de dépôts, principalement des dépôts à vue, qui d'ailleurs conditionnent leurs possibilités réelles de création monétaire et leur qualification d'institutions financières monétaires. (Cf. Moniteur no.82 du Lundi 18 novembre 1980). Dans le cadre de notre travail de recherche nous tiendrons compte des banques commerciales présentes dans la commune de Léogâne au cours de la période considérée (2001-2005) : SOCABANK5(*), BNC, SOGEBANK.

2. Les Institutions de Micro finance

Les institutions de micro finance se définissent comme des structures fournissant des services financiers (d'un montant relativement modeste) conçus pour une clientèle qui n'a pas accès aux banques commerciales ou institutions bancaires et financières ou négligée par elles. Ces services comprennent en général la mobilisation de l'épargne et l'offre de crédit. Elles (IMF) regroupent les quasi-banques et les intermédiaires financiers non bancaires.

· Les quasi-banques :

Ce sont des institutions financières qui ne peuvent pas recevoir des dépôts à vue. Elles sont incapables de générer par elles-mêmes de la monnaie scripturale. Leur fonction principale est d'agir en tant qu'intermédiaires financiers pour mobiliser et distribuer l'épargne de la collectivité en créant des actifs financiers susceptibles d'être détenus par la collectivité, et en acceptant des créances financières sur autrui. Elles peuvent également accorder des prêts à la clientèle. C'est le cas des caisses populaires, des banques communautaires, des mutuelles de solidarité etc.

Caisses Populaires :6(*)

Les caisses populaires sont des IMF de type coopératif (ou assimilées à des coopératives) qui fournissent des services financiers seulement à leurs «membres» ou «sociétaires» sur une base mutuelle. On devient membre en achetant une part sociale de la caisse et en payant un droit d'entrée. Les caisses populaires sont gouvernées par une assemblée générale de membres et respectent le principe de gestion coopérative «un membre, un vote». L'assemblée générale se réunit au moins une fois par an pour élire les organes décisionnels qui sont responsables de la mise en oeuvre des politiques de crédit et d'épargne. De manière générale, les caisses populaires privilégient une stratégie autonome de croissance axée sur la mobilisation de l'épargne des membres pour constituer un fonds de prêt. Ainsi, dans la plupart des caisses, l'épargne mobilisée est supérieure à l'encours de crédit. Bien que les caisses populaires puissent pratiquer des méthodologies de crédit communes à d'autres IMF (notamment le crédit direct individuel et la méthodologie de groupes solidaires), nous avons classifié ces activités dans la méthodologie de «caisses populaires» parce qu'elles s'inscrivent toujours dans une logique coopérative où il faut être sociétaire pour bénéficier d'un tel crédit.

Banques Communautaires. 7(*)

Cette technique de micro finance implique une méthodologie de crédit solidaire regroupant, en général 20 à 35 individus (le plus souvent des femmes), qui, avec l'aide d'une IMF qui les encadre, se mettent ensemble pour fonder une « banque communautaire ». L'IMF fournit un fonds de prêt qui est réparti entre les membres de la banque qui se réunissent à des intervalles réguliers pour rembourser. Les membres se portent mutuellement garants, les impayés des uns devenant la responsabilité des autres lors des réunions de remboursement. A la fin d'un cycle de remboursement, les membres ayant tout remboursé sont éligibles pour un nouveau prêt. Les IMF qui financent les banques communautaires et déterminent leurs règles de fonctionnement exigent aussi, selon des formules quelque peu différentes, que les membres contribuent à une épargne en sus des intérêts versés qui sert à capitaliser la banque. Le plus souvent, le montant du prêt auquel les membres ont droit au prochain cycle est calculé en fonction de l'effort d'épargne fait lors du cycle précédent. Au fur et à mesure que les cycles de prêts progressent et que les membres développent une compétence gestionnaire, la banque accumule un capital et peut ainsi commencer à effectuer des prêts de ces ressources «internes» indépendamment des prêts «externes» financés par l'Institution de Micro Finance. A terme, la banque communautaire peut devenir indépendante et l'IMF peut retirer son fonds de prêt.

* 5Depuis 2007, il n'y a que deux succursales de banque commerciale à Léogâne. BNC, SOGEBANK. Car la banque commerciale d'Etat (BNC) a fait l'acquisition de la SOCABANK

* 6 DAI/FINNET/Base de données sur les Institutions de Micro finance, Présentation des Résultats, Avril 2002.

* 7 Idem

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault