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Intermédiaires Financiers et Distribution de crédit à  Leogane (cas des Institutions de Microfinance)

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par Winston HENRY
Université d'Etat d'Haiti - Licence ès Sciences Economiques 2009
  

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Comportement du prêteur

Le profit espéré du prêteur, considérant les données du problème, est :

E (ðp) = ë [(1 +r)L - L] +(1 -ë) [q(1 +r)L - L]

où l'on a supposé que le prêteur a un coût nul sur les fonds. La condition de

profit non-négatif, E(ðp) =0, implique donc

ë (1 + r) +(1-ë)q(1 +r) - 1 ? 0

En mettant r en évidence,

Le taux d'intérêt sur les emprunts est donc une fonction de ë et q: Pour mieux cerner l'effet de ces deux variables sur le taux d'intérêt, posons :

,

et calculons les limites:

Ainsi, lorsque ë et q tendent simultanément vers 0, c'est à dire lorsque la proportion des types sûrs diminue en même temps que diminue la probabilité que le type risqué rembourse, le taux d'intérêt concurrentiel tend vers l'infini.

En général, au fur et à mesure que la qualité des risques se détériore, le taux d'intérêt augmente et, ce qui est crucial, les types sûrs seront les premiers à quitter le marché, puisque rS < rR:

Equilibre

Plusieurs cas doivent être distingués en fonction de la relation entre ö; rS et rR.

Cas 1: < rS

Les deux types d'agents empruntent; le marché fonctionne avec une proportion

(1 - q)(1 -ë ) de faillites.

Cas 2: > rS

Seul le type sûr sort du marché. Alors ë = 0 et E(ðp) = q(1 + r)L - L.

Le taux d'intérêt d'équilibre sera celui pour lequel le profit du prêteur sera nul. La condition de profits nuls E(ðp) = 0 implique alors q(1 + r) = 1 ou r = (1 - q)/q = ö, ce dernier étant, on s'en souvient, le taux d'intérêt qui garantit la couverture des coûts lorsque le marché n'est constitué que d'agents risqués. Deux sous-cas sont à considérer :

Cas 1a: rS < < rR

Alors (1-q)/q < (x'-L)/L, et le marché n'est composé de plus que de mauvais risques. Le taux d'intérêt est alors élevé.

Cas 2b: rR <

Alors (x'- L)/L < (1-q)/q, ce qui implique qx' < 1 : Cette relation ne peut être satisfaite que lorsque q s'approche de 0. Le marché s'effondre alors complètement.

La nature du problème sur le marché du crédit vient du fait que le prix a un double rôle. Premièrement, le taux d'intérêt assure l'équilibre entre l'offre et la demande et deuxièmement, il détermine la qualité de la population sur le marché. Lorsqu'on a un continuum de niveaux de « qualité » (c'est-à-dire de risques) au lieu de deux niveaux comme ici (« sûr » et « risqué »), on peut montrer que le marché s'effondre toujours. Souvenons-nous que les hypothèses du modèle sont les suivantes : information asymétrique, absence d'interactions répétées, population hétérogène (mais sans aléa moral), absence d'institution pour surmonter le problème d'anti-sélection, enfin absence de garanties (collatéraux.)

Par extension, le problème de l'asymétrie d'information s'applique à d'autres marchés : le marché du travail, dans lequel l'employeur ne sait pas s'il a affaire à un bon ou un mauvais travailleur, ce qui peut mener à la dégradation du marché »spot»; le marché de l'assurance, en particulier dans le domaine de la santé, où l'information asymétrique entre assureur et assuré engendre des coûts élevés et des distorsions. C'est essentiellement pour cette raison que des systèmes d'assurance obligatoire sont imposés dans de nombreux pays.

En quoi les problèmes d'anti-sélection sont-ils spécifiques, ou particulièrement aigus, dans les pays émergents ? Tout d'abord, un environnement politique instable, marqué par les risques de changements brutaux de politique, de coup d'État, ou de violences inter-ethniques, augmentent le taux d'escompte des agents et les incitent à se conduire comme dans un jeu dit « one-shot », c'est-à-dire joué une fois seulement. Dans un tel jeu, les effets de réputation ou les stratégies qui permettent la coopération dans les super-jeux sont inutiles, rendant les problèmes d'anti-sélection particulièrement aigus. La défaillance des systèmes judiciaires et l'absence de garanties qui en résultent contribuent à aggraver le problème. Enfin, les institutions qui permettent de surmonter les problèmes d'anti-sélection par la fourniture d'informations crédibles sont souvent sous-développées dans les pays pauvres, remplacées par des réseaux informels de type familial ou ethnique (qui cependant, il faut le reconnaître, peuvent être eux-mêmes très efficaces).

Dans ce même papier, Olivier Cadot, poursuit pour dire tout n'est pas déficient dans le fonctionnement des marchés de crédit dans les pays pauvres , en particulier en raison du développement des systèmes de micro crédit fonctionnant sur des principes différents des intermédiaires financiers traditionnels. Des systèmes qui ont suscité un intérêt considérable mêmes auprès des institutions financières internationales plus précisément la banque mondiale.

Ce qui aurait dû expliquer cette assertion de James wolfensohn, président de la Banque Mondiale dans un article publié dans un bulletin de la campagne du sommet du micro crédit<Count down 2005>: la micro finance s'accorde tout à fait avec la stratégie globale de la Banque mondiale. Elle permet d'atteindre des millions de personnes très pauvres, en particulier des femmes et de leur offrir l'accès à des services financiers rentables et fiables auxquels elles n'auraient pas droit autrement ».

Ce qui sous entend que les IMF opèrent une certaine démocratisation du crédit. La micro finance, née à la fin du 20e siècle au début des années 1980, est une réponse à l'exclusion des populations à faible revenu par le système bancaire traditionnel. C'est un nouvel élément du système financier qui permet aux agents économiques exclus du système bancaire traditionnel en raison de leur faible capacité économique d'accéder à des produits financiers appropriés à leur besoin plus particulièrement le crédit. La microfinance caractérise un moyen de compenser les défaillances des systèmes locaux de financement et d'améliorer les niveaux de revenu de cette catégorie de la population formée en grande partie de micros et de petits entrepreneurs. (Eustache Roi/DAI FINNET, 2003)

Bref, la microfinance est donc considérée comme une structure de financement alternative ayant pour mission d'offrir des services financiers aux exclus du système bancaire qui sont généralement des agents économiques évoluant dans le secteur informel. Considérant les différentes thèses et papiers tentant d'expliquer l'existence de ce phénomène de dualisme financier dont les économies des pays en voie de développement en sont la proie, il serait important de jeter un coup d'oeil sur le fonctionnement du système financier haïtien.

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