3.4- Itinéraire de
conduite des essais
La culture a été conduite suivant les pratiques
culturales recommandées par la recherche. La fumure minérale a
été de 200 kg de NPKSB 14-23-14-5-1 appliquée à
environ 15 jours après levée suivi d'un apport de 50 kg/ha
d'Urée à environ 45 jours après levée sur les semis
précoces ; il n'y a pas eu apport d'urée sur le semis
tardif ; trois sarclages, réalisés suivant l'état
d'enherbement des parcelles, ainsi qu'un sarclobuttage à 50 jours
après levée ont permis de contrôler efficacement les
adventices. Une application insecticide tous les 10 jours a été
mise en place dès la floraison des premiers plants jusqu'à la
première récolte afin de contrôler efficacement la pression
parasitaire des insectes et limiter ainsi au maximum les
« shedding » d'origine parasitaire; les trois premiers
traitements insecticides étaient à base de Tihian O-Tecq ; les
traitements suivants combinaient un produit pyréthrinoïde et un
produit organophosphoré acaricide ou aphicide suivant qu'on se situait
à la mi-floraison ou en fin de floraison.
3.5- Les données
collectées
Les observations ont été
échelonnées durant tout le cycle du cotonnier.
Période avant entrée en
floraison
Avant l'entrée en floraison, la date de levée a
été la première donnée collectée. Elle a
été obtenue grâce à un passage quotidien sur le site
à partir du 4ième jour après semis. Nous avons
relevé par parcelle le nombre de poquets levés sur les lignes
d'observation (ligne centrale pour les parcelles de 3 lignes et les lignes 3 et
4 pour les parcelles de 6 lignes). La date de levée correspond à
la date où 50% des poquets ont levé. Après la
levée, les poquets levés ont été comptés au
15ème j.a.s. Ceci dans le but de réaliser un resemis
lorsque la levée n'est pas totale.
Période de floraison
A la floraison, les données relatives à la date
moyenne d'apparition de la première fleur (PFM) ont été
collectées. Ainsi, dès l'apparition de la première fleur
sur la ligne d'observation, nous avons relevé chaque matin le nombre de
fleurs blanches par parcelle (fleur du jour). La PFM est le nombre de jours
après levée où la somme du nombre de fleurs blanches est
égale au nombre de poquets levés. Ceci nous a permis de caller
dans le temps les différents traitements à réaliser sur
chaque parcelle (annexe 3).
Photo 3.2: Fleur du jour du cotonnier
Egalement, des observations entomologiques simplifiées
et non destructives ont été réalisées sur les
plants de cotonnier. Il s'agit de : comptage des organes attaqués
par les ravageurs, comptage des plants attaqués par les chenilles
phyllophages, comptage des fleurs en rosette.
Période d'ouverture des capsules
A l'ouverture des capsules, nous avons marqué avant la
première récolte (aux environs du 110ème
jour), cinq plants par ligne d'observation sur lesquels ont porté les
observations de post-récolte. Le marquage s'est réalisé
avec une ficelle et a porté sur le 5ième, 8ième,
11ième, 14ième et 17ième plant de chacune des lignes
d'observation de chaque parcelle élémentaire. Pour les parcelles
de 6 lignes, le marquage a été réalisé 10 plants
(5 par ligne d'observation). Dans le cas où un plant correspondant
à un de ces numéros est anormal (écimé par
Earias par exemple), systématiquement le plant normal suivant
est choisi. Aussi, lorsqu'un plant est absent, nous le remplaçons par
un autre plant bien encadré des 4 cotés. Les observations
ci-après ont été réalisées :
- Date moyenne d'ouverture de la première
capsule (OPCM): A partir de l'ouverture de la première capsule dans
une parcelle (entre 100 et 110 jal), nous avons relevé chaque matin le
nombre de capsules ouvertes par parcelle sur les lignes d'observation et ce
jusqu'au jour où le cumule donne le nombre de plants présents sur
la ligne (Annexe 4)
- Précocité de production (R1/RT) : une
première récolte a été faite aux environs de 110
à 120 jal uniquement sur les plants marqués (récolte plant
par plant). Ceci a permis, outre l'économie de main d'oeuvre, un
meilleur suivi, une récolte plus minutieuse capable de maintenir en
place les branches et les capsules pour un « plant mapping
final » ;
- Plant mapping final : il s'agit d'une description
complète de l'architecture du plant qui rend compte de la production de
chacune des positions fructifères du plant. Une fiche
élaborée pour la circonstance a permis d'identifier sur chaque
branche la présence ou l'absence de capsule aux différents sites
fructifères ou position. Ce plant mapping final a été
réalisé sur les 5 plants marqués par ligne d'observation
après ouverture totale des capsules. Il a été suivi de la
dernière récolte du plant. Ces 5 plants entièrement
récoltés ont été ensuite coupés et
rangés au bord des parcelles pour être pesés plus
tard ;
- Rendement en coton graine : le reste des cotonniers des
lignes d'observation nous a été récolté. Le
poids de coton graine ainsi obtenu a été ajouté au poids
de coton graine récolté sur les plants marqués pour
estimer le rendement de la parcelle ;
- Le poids moyen capsulaire (PMC) : après
ouverture totale des capsules, nous avons procédé sur 5 plants
des lignes latérales de chaque parcelle élémentaire
à la récolte de trois capsules par plant normalement
développées en position 1 de branches fructifères. Ces
capsules ont été récoltées en position basse, en
position médiane et en position haute (Hau and Gobel, 1987). Le PMC a
été calculé par parcelle en divisant le poids total de
coton graine ainsi récolté sur les cinq plants par le nombre de
capsules.
3.6 - Analyse des
données
Toutes les données ont été saisies avec
le logiciel Excel. Ce logiciel a servi à la construction des
histogrammes pour l'interprétation des résultats. L'analyse
statistique des données collectées a été faite
à l'aide du logiciel STAT ITCF. La séparation des moyennes a
été faite selon le test de Student Newman and Keuls
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