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Effet de différentes pratiques de taille sur l'amélioration des performances agronomiques du cotonnier Gossypium hirsutum L.

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par Armel Joël LAWSON
Université de Parakou (Bénin) - Ingénieur Agronome 2008
  

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5- DISCUSSION

Les résultats obtenus pendant cette première année de l'étude n'ont pas été significatifs sur beaucoup de paramètres malgré des tendances parfois nettes. Cela pourrait s'expliquer par une forte hétérogénéité des parcelles d'expérimentation ayant induit de fortes variances intra traitement et par conséquent des variances résiduelles trop élevées Il y a aussi les problèmes de re-semis engendrés par des hétérogénéités de levée qui pourraient également créer cette forte variance intra parcelle, surtout sur les paramètres mesurés sur des plants individuels comme par exemple la précocité de production R1/RT. Mais malgré ces difficultés, les résultats sont en harmonie avec ceux obtenus par Renou (2007) au Mali et qui suggèrent que dans nos conditions de culture, l'écimage a des effets sur la productivité du cotonnier, mais que ces effets sont relativement faibles au regard de ce qui est relaté dans d'autres parties du monde (Dong et al., 2003 ; Zang et sun, 2007).

Nos résultats suggèrent que l'écimage à une semaine et l'écimage à quatre semaines après floraison ont tendance à augmenter le rendement du cotonnier, particulièrement en semis précoce à faible densité ; ce résultat pourrait s'expliquer par une amélioration des taux de rétention capsulaire ayant entraîné une augmentation des nombres moyens de capsules par plant en semis précoce à faible densité. El - Hanafi et al. (1982) et Damodorant et al. (1974) postulaient que l'effet significatif des pratiques de taille de cotonnier dépendait plutôt de la date de réalisation de ces pratiques, mais ils n'ont pu donner des indications précises sur le moment opportun où ces pratiques pourraient avoir des effets bénéfiques. Les résultats obtenus de la présente étude suggèrent qu'une semaine après floraison et quatre semaines après floraison seraient probablement les meilleures périodes dans nos conditions de culture lorsque les semis sont installés à bonne date et à densité recommandée.

Les résultats en semis précoce à forte densité sont plus difficiles à interpréter. En effet, dans cet itinéraire technique, les rendements sont améliorés par un écimage à une semaine après floraison ainsi que les taux de rétention capsulaire ; mais ces améliorations de taux de rétention capsulaire ne sont pas accompagnées d'une augmentation de la charge en capsule par plant, ni d'une amélioration du poids moyen capsulaire si bien qu'on se demande ce qui explique réellement cette légère amélioration du rendement, certes non significative, dans cet itinéraire de culture. A l'étape actuelle, il est difficile de répondre à cette interrogation, mais les études ultérieures permettront d'être plus explicatif.

L'effet de l'écimage sur la précocité a été très faible ; il y a eu une tendance à une ouverture plus rapide des capsules (OPCM) en semis précoce à faible densité, une production plus précoce de coton graine (R1/RT) dans les deux itinéraires testés en semis précoce, mais à des degrés moindres par rapport à ceux relatés dans la littérature ; néanmoins, nos résultats se rapprochent de ceux obtenus par Zhang and Sun (2007) qui ont également trouvé que l'écimage permet une production précoce du cotonnier permettant d'éviter les problèmes de gelée en fin de cycle dans les pays tempérés où cette culture est pratiquée.

L'ablation des branches végétatives a permis d'obtenir des capsules plus grosses et plus volumineuses. Ce résultat pourrait s'expliquer par une redistribution plus importante des assimilâts vers les organes fructifères étant donné que les branches végétatives, parfois appelées « food consomming organ », n'étaient plus présentes.

Nos travaux ont confirmé par ailleurs que lorsqu'on sème tardivement le cotonnier, la durée moyenne nécessaire à l'ouverture des capsules (OPCM) se rétrécit, c'est à dire que la vitesse d'ouverture s'accélère. Ce résultat est conforme à ceux trouvés précédemment (Sekloka, 2006) et pourrait résulter des durées d'ensoleillement généralement plus longues observées durant les derniers mois de la campagne cotonnière entre septembre et octobre.

Des études ont également montré que l'effet des pratiques de taille dépendait des structures variétales expérimentées (Dharmaligam et al., 1974). Nos travaux ont porté sur une seule variété et il est recommandable que les résultats de ces derniers auteurs soient pris en compte dans les études futures sur les pratiques de taille en élargissant la gamme de variété à tester.

Les résultats que nous avons obtenu permettent également de dire que l'augmentation de la densité en semis à date recommandé réduit le nombre moyen de capsules par plant, mais augmente le rendement à l'ha. Ce résultat est en harmonie avec celui trouvé par Sekloka et al 2008. En effet, la réduction du nombre de capsules par plant est compensée par l'augmentation du nombre de plants par ha à forte densité, si bien que le nombre de capsules par ha est plus élevé en semis à forte densité, ce qui explique que le rendement soit plus élevé.

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