3.2- Production
agricole et animale
3.2.1- Cultures et
commercialisation
De nombreux produits agricoles sont cultivés dans le
secteur de Bantè. La commercialisation de ces produits est
assurée, soit par les individus sur les marchés locaux, soit par
les structures du CeRPA.
3.2.1.1- Différentes sortes
de culture
L'agriculture représente la principale
activité dans le secteur d'étude. Elle est menée suivant
deux directions : une vivrière et l'autre commerciale.
D'année en année une augmentation des superficies s'observe comme
on le verra plus bas.
- Point sur les cultures
vivrières
L'agriculture vivrière porte sur les
céréales (maïs, riz, sorgho etc) et les tubercules (manioc,
igname etc.). Ces différentes cultures sont associées à
d'autres telles que les oléagineux (arachide), les légumineuses
(niébé) et les potagers (piment, gombo, tomate).
Les cultures vivrières sont
généralement pratiquées dans les grandes exploitations
familiales et selon les règles coutumières. Aujourd'hui avec
l'augmentation du nombre d'actifs agricoles, on assiste à
l'éclatement de ces grands ensembles en de petites exploitations
individuelles, grandes consommatrices de terre. La production vivrière
était pour la plupart autoconsommée. Mais aujourd'hui, les
paysans mettent en culture de vastes espaces afin de pouvoir assurer la
consommation familiale et vendre l'excédent sur le marché local.
La figure suivante réalisée à partir des données du
tableau 17 en annexe présente l'évolution de quelques cultures
vivrières dans le temps.
Parmi les produits qui sont consommés par les
producteurs, l'igname mérite une mention spéciale à la
lecture de la figure. C'est par excellence un tubercule alimentaire de la
commune de Bantè. Chaque année, de nouvelles terres sont
défrichées pour la culture de l'igname. Les superficies
emblavées pour l'igname sont passées de 4435 hectares en 1996
à 8360 en 2006 soit un accroissement de 88,50% en dix ans. Au cours de
la même période, la production passe de 42070 tonnes à
103740 tonnes soit un accroissement de 146,58%. Cependant, le caractère
traditionnel de la production et l'essoufflement des terres se traduisent par
un rendement assez faible 10.000 kg à l'hectare au lieu de 15.000 selon
les statistiques du CeRPA.
En ce qui concerne le manioc, les superficies
consacrées à sa culture sont modestes. Il est surtout
cultivé pour permettre aux sols de reconstituer leur fertilité.
Sa culture intervient surtout en fin d'exploitation et sert en même temps
de jachère. Le sorgho, le maïs et le niébé sont
souvent cultivés en association. On observe une croissance continue des
surfaces emblavées ; et les rendements, bien que croissants ne
répondent pas toujours aux normes requises pour les
céréales.
Ainsi, la production du maïs a connu une croissance
assez faible entre 1996 et 2006 passant de 826 tonnes en 1996 à 2335
tonnes en 2006. (CeRPA, 2006). Cette faiblesse de la production du maïs
s'explique par une réponse de plus en plus défavorable des
différents sols à cette culture qui tient cependant une place
importante dans l'alimentation au Bénin. La production des cultures de
rente et singulièrement la monoculture cotonnière semble, aux
dires des cultivateurs, apporter une réponse temporaire à cette
perte de potentiel productif par apport d'engrais lorsque les parcelles sont
mises en culture.
|