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La croissance démographique et l'expansion agricole dans la commune de Bantè

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par Claude Senawoudji Magloire DAHANDE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2008
  

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3.2- Production agricole et animale

3.2.1- Cultures et commercialisation

De nombreux produits agricoles sont cultivés dans le secteur de Bantè. La commercialisation de ces produits est assurée, soit par les individus sur les marchés locaux, soit par les structures du CeRPA.

3.2.1.1- Différentes sortes de culture

L'agriculture représente la principale activité dans le secteur d'étude. Elle est menée suivant deux directions : une vivrière et l'autre commerciale. D'année en année une augmentation des superficies s'observe comme on le verra plus bas.

- Point sur les cultures vivrières

L'agriculture vivrière porte sur les céréales (maïs, riz, sorgho etc) et les tubercules (manioc, igname etc.). Ces différentes cultures sont associées à d'autres telles que les oléagineux (arachide), les légumineuses (niébé) et les potagers (piment, gombo, tomate).

Les cultures vivrières sont généralement pratiquées dans les grandes exploitations familiales et selon les règles coutumières. Aujourd'hui avec l'augmentation du nombre d'actifs agricoles, on assiste à l'éclatement de ces grands ensembles en de petites exploitations individuelles, grandes consommatrices de terre. La production vivrière était pour la plupart autoconsommée. Mais aujourd'hui, les paysans mettent en culture de vastes espaces afin de pouvoir assurer la consommation familiale et vendre l'excédent sur le marché local. La figure suivante réalisée à partir des données du tableau 17 en annexe présente l'évolution de quelques cultures vivrières dans le temps.

Parmi les produits qui sont consommés par les producteurs, l'igname mérite une mention spéciale à la lecture de la figure. C'est par excellence un tubercule alimentaire de la commune de Bantè. Chaque année, de nouvelles terres sont défrichées pour la culture de l'igname. Les superficies emblavées pour l'igname sont passées de 4435 hectares en 1996 à 8360 en 2006 soit un accroissement de 88,50% en dix ans. Au cours de la même période, la production passe de 42070 tonnes à 103740 tonnes soit un accroissement de 146,58%. Cependant, le caractère traditionnel de la production et l'essoufflement des terres se traduisent par un rendement assez faible 10.000 kg à l'hectare au lieu de 15.000 selon les statistiques du CeRPA.

En ce qui concerne le manioc, les superficies consacrées à sa culture sont modestes. Il est surtout cultivé pour permettre aux sols de reconstituer leur fertilité. Sa culture intervient surtout en fin d'exploitation et sert en même temps de jachère. Le sorgho, le maïs et le niébé sont souvent cultivés en association. On observe une croissance continue des surfaces emblavées ; et les rendements, bien que croissants ne répondent pas toujours aux normes requises pour les céréales.

Ainsi, la production du maïs a connu une croissance assez faible entre 1996 et 2006 passant de 826 tonnes en 1996 à 2335 tonnes en 2006. (CeRPA, 2006). Cette faiblesse de la production du maïs s'explique par une réponse de plus en plus défavorable des différents sols à cette culture qui tient cependant une place importante dans l'alimentation au Bénin. La production des cultures de rente et singulièrement la monoculture cotonnière semble, aux dires des cultivateurs, apporter une réponse temporaire à cette perte de potentiel productif par apport d'engrais lorsque les parcelles sont mises en culture.

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