WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La croissance démographique et l'expansion agricole dans la commune de Bantè

( Télécharger le fichier original )
par Claude Senawoudji Magloire DAHANDE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

- Les fertilisants naturels

Les fertilisants sont souvent des herbes, des feuilles, des déchets des animaux ou végétaux. En se décomposant, ils fournissent des sels minéraux et de l'humus au sol qu'ils enrichissent. Au nombre de ces fertilisants, on peut citer le fumier, les engrais verts, le compost, le paillage.

- Le fumier est un mélange de paille et d'excréments d'animaux qu'on laisse pourrir ensemble. A Bantè, grâce à l'élevage, les Foulani et dans une moindre mesure, certains paysans utilisent le fumier pour engraisser leurs champs. C'est par un déplacement constant du lieu de parcage sur la parcelle à engraisser que les sols acquièrent les éléments nutritifs.

- Les engrais verts sont des plantes que l'on enfouit dans le sol. Il s'agit des mauvaises herbes qui gênent les cultures : Commelina diffusa; Digitaria horizontalis; Cenchurus biflonus. L'utilisation de cette forme d'engrais, est fort répandue avec le billonnage des champs de maïs et de sorgho. Ces engrais permettent d'amoindrir les coûts de production et de limiter l'appauvrissement du sol.

- Le compost est un mélange d'herbes, de feuilles, de paille, de tiges, de légumineuses et de fruits abîmés qu'on laisse pourrir ensemble. L'épandage de ces éléments se fait le plus souvent en saison sèche et ce sont les premières pluies qui activent leur décomposition. Les feuilles de certaines légumineuses comme le poids d'Angol ou Cajanus cajan (kolo,), Acacia auriculiformis et des herbes telles que Boerhavia erecta; Cenchrus biflonus sont des végétaux indiqués dans un mélange de compost.

- Le paillage se fait après les récoltes à l'aide des tiges de sorgho non brûlées. Il protège le sol contre l'érosion. Cette pratique est moins répandue du fait qu'après les récoltes, les tiges sont coupées et brûlées. La cendre recueillie par les femmes après incinération des tiges, entre dans la composition d'un savon traditionnel.

Mais, les fertilisants naturels et les techniques culturales ne peuvent être efficaces dans la recherche d'une agriculture durable si des actions conséquentes au niveau local ne sont pas menées tant par les paysans, les agents d'encadrement du monde rural que des autorités locales.

3.5.2- Actions à mener au niveau local pour promouvoir une agriculture durable

Il s'agit de mettre l'accent sur l'encadrement et la formation du monde paysan à travers l'aménagement du territoire rural. Il est aussi nécessaire de sensibiliser la population sur l'importance de l'arbre dans la protection de l'environnement et le maintien en bon état de fertilité des sols.

3.5.2.1- Encadrement adéquat du monde paysan

L'encadrement et la formation continue des agriculteurs répondent à la nécessité de trouver une solution aux difficultés du développement rural. Les enquêtes menées sur le terrain ont donné l'occasion de constater que les paysans de Bantè ne sont pas vraiment suivis par les Agents Polyvalents de Vulgarisation (APV). Beaucoup d'agriculteurs avouent que leur encadreur ne sait même pas où se situent leurs champs. Ce sont des techniques traditionnelles qui sont en vigueur : de grandes surfaces pour des tonnages faibles.

D'ailleurs, l'encadrement et la recherche agronomique n'interviennent qu'à la faveur exclusive des cultures d'exportation telles que le coton et dans une moindre mesure l'arachide. Le cotonnier bénéficie des pesticides, de l'engrais et des plans sélectionnés. Les cultures d'exportation (coton et arachide) doivent être encouragées tout en les associant aux cultures vivrières de manière à vulgariser les assolements coton- céréales. Ces dernières pourraient bénéficier des effets des engrais répandus dans les champs de coton.

Les cultures vivrières ont pour destination fondamentale l'autoconsommation et par conséquent ne bénéficient d'aucune attention de la part des APV. Cette attitude vient du fait que l'Etat obtient peu de devises à partir de la vente de ces produits. Une réorganisation de la filière des produits vivriers s'impose. Les cultures vivrières restent insérées dans les mécanismes socio- culturels et les règles ancestrales de la production agricole.

L'Institut de Recherche Agronomique Tropicales (IRAT) chargé d'étudier les conditions par lesquelles on peut améliorer la productivité de certaines cultures vivrières, est absent sur le terrain. De faibles quantités de maïs sélectionnés sont distribuées à quelques paysans dans le but de les amener à cultiver ces graines.

Il a été constaté sur le terrain un manque d'information et de formation du monde paysan sur les techniques agronomiques pour une agriculture durable. Il est nécessaire de combler ce vide en encourageant l'alphabétisation en langue Ifè (surtout que le Bénin dispose actuellement d'un ministère de l'alphabétisation). Il faudra également recycler les APV qui doivent disposer des documents de techniques agricoles adéquats et actualisés afin de pouvoir enseigner et conseiller les paysans producteurs.

Pour cela, ils doivent s'informer, se former, aller sur le terrain pour y suivre le expériences nouvelles et acquérir des techniques d'agriculture telles que l'agroforesterie indispensable à la protection du sol contre l'érosion pluviale et éolienne.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius