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Les rapports entre l'homme et la nature. Un analyse critique de l'Ethique de l'environnement

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par Martino AMISI
Institut facultaire Théophile Reyn - Graduat en philosophie 2009
  

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2.2. Le biocentrisme et l'écocentrisme

2.2.1. Le biocentrisme

Le biocentrisme peut se définir comme étant l'effort d'étendre la valeur morale à toute forme de vie. C'est ainsi que E. Bourgois peut dire qu' « il existe un lien étroit de dépendance qui relie l'homme à l'environnement qui l'entoure et, par conséquent, nous ne pouvons nier que ses intérêts soient étroitement liés à ceux du monde physique » 36 . Ainsi l'homme peut être réduit à un simple composant du monde naturel, à une autre forme de vie sans plus d`importance moral que les autres.

Pour comprendre cette attitude, deux notions méritent d'être passées en revue. Celle du bien d'un d'être vivant et celle de la valeur intrinsèque.

2.2.1.1. Le bien d'un être vivant.

Qu'est-ce que le bien d'un être vivant ? « Chaque organe, chaque population d'individu, d'une même espèce, chaque communauté de vie a un bien qui lui est propre et que les actions des agents moraux peuvent intentionnellement favoriser ou compromettre »37, nous dit Paul TAYLOR. On dit d'une entité qu'elle a un bien qui lui est propre quand en l'absence d'une référence à toute autre entité, elle peut profiter d'une situation ou subir un préjudice. Ce qui est bon pour une entité est ce qui lui fait du bien au sens où cela améliore ou préserve son existence et son bien être. Ce qui est mauvais pour une entité est ce qui est nuisible à son bien, à sa vie. Ainsi nous pouvons dire que « le bien d'un organisme individuel non humain consiste dans le plein développement de ses pouvoirs biologiques »38 . Il consiste aussi dans le maintien de soi de générations en générations. L'idée d'un être possédant un

36 Ibid., p.96.

37 H.-S. AFEISSA, Op. Cit., p. 114.

38 Ibid., p. 115.

bien qui lui est propre, telle que la conçoit Paul TAYLOR, n'implique pas le fait que cet être ait des intérêts, ou qu'il prenne intérêt à ce qui affecte sa vie pour le meilleur ou pour le pire. Nous pouvons agir pour le bien d'un être ou de façon contraire à ses intérêts sans que ce dernier soit intéressé parce que nous le faisons pour lui.

Ainsi, par exemple, les arbres sont dénués de connaissance, de désir ou de sentiment. Et pourtant, il est incontestable que les arbres peuvent tirer un bénéfice ou subir un préjudice du fait de nos actions. De ce fait, nous pouvons les aider ou les entraver dans la réalisation de leur bien.

Par conséquent, le concept du bien propre d'un être n'est pas coextensif à la sensibilité ou la capacité à éprouver de la douleur comme le défendait William FRANKENA, pour qui la sensibilité d'une créature constitue un fondement de la considérabilité morale.

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