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L'universitarisation de la profession infirmière

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par Gaà¯ta Le Helloco-Moy
Université Bordeaux 2 - Sciences de l'Education 2009
  

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1-2-Histoire d'un diplôme

Léonie Chaptal, médecin, est à l'origine de la fondation de la profession infirmière suite à un rapport rédigé en 1921 sur la profession et la nécessité d'une formation technique, d'une législation et d'un diplôme d'Etat.

Un décret, le 27 juin 1922, institue trois brevets de capacité en créant conjointement un conseil de perfectionnement qui met au point les programmes des études, organise les examens et pose les conditions de recrutement. L'Etat crée un diplôme mais permet parallèlement l'embauche d'infirmières non diplômées. Elles sont moins payées et donc préférées à l'embauche, ce qui va avoir pour conséquence le chômage d'un certain nombre d'infirmières DE (Diplômées d'Etat) lors de la crise de 1929.

Le 18 février 1938, un décret dissocie la part sociale de la part technique des soins en divisant alors la profession selon deux axes : assistante sociale et infirmière DE.

C'est la loi du 15 juillet 1943, sous le régime de Vichy, qui propose la première définition de la profession infirmière. Cette même loi impose aux établissements publics hospitaliers l'obligation de recruter des infirmières diplômées d'Etat.

Après la seconde guerre mondiale, le « baby-boom » engendre une forte demande en infirmières alors que parallèlement les compétences à acquérir et la liste des technicités requises ne cessent d'augmenter.

Dans les années cinquante, la pénurie l'emporte sur la compétence à tel point qu'environ 70% des soignantes ne sont pas diplômées.

L'arrêté du 5 septembre 1972 écrit une page historique de la profession en y inscrivant des caractéristiques comme:

· L'infirmière est au service des personnes en matière de santé

· L'infirmière est éducatrice de santé

· L'infirmière est recrutée sur son aptitude à penser et à agir

· L'infirmière doit collaborer avec les autres travailleurs sanitaires et sociaux

La conception de cette nouvelle formation n'est alors plus centrée sur la maladie mais sur la santé et la personne humaine. Dès cet arrêté, la durée de formation passe à 28 mois pour atteindre 33 mois en 1979.

En 1966, l'Organisation mondiale de la santé définit le rôle de l'infirmière en déclarant que c'est à elle « qu'incombe le diagnostic infirmier, l'initiative, la réactualisation des soins et le contrôle ». La profession se voit alors responsable de son évolution et la fonction infirmière se précise alors peu à peu pour arriver, vingt cinq ans après, à la réunion de la profession en un diplôme commun aux infirmières de soins généraux et à celles spécialisées en santé mentale.

Le décret de 1992 porte les études à 36 mois et 7 semaines. Le nouvel infirmier  « tronc commun » a montré depuis que la richesse de la profession réside bien dans sa capacité à prendre en charge tout malade quelle que soit la pathologie dont il souffre. Cette capacité d'adaptation ne peut être qu'un plus à une époque où la santé publique doit évoluer.

Aujourd'hui, dans la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche, initiée lors d'une conférence à la Sorbonne en 1998 par quatre pays (Allemagne, Grande Bretagne, Italie et France), l'harmonisation des études passe à l'échelle européenne. Les accords de Bologne en 1999 qui ont été actualisés à Prague en 2001 puis à Berlin en 2003 sont l`avenir des études supérieures et donc de la profession infirmière. Cette politique concerne désormais 36 états de la « Grande Europe ».

Cet accord de Bologne présente les points essentiels suivants :

· Etablir un système lisible de diplôme

· Adopter une architecture comparable des études supérieures fondée sur trois niveaux (licence, Master, Doctorat ou encore LMD)

· Développer des formations modulaires selon le système européen de crédits dits ECTS (European Credits Transfer System)

· Faire du continent européen un vaste espace permettant facilement la mobilité des étudiants par la mise en place de bourses de mobilité

· Faciliter la mobilité des enseignants et des chercheurs et donner aux formations une dimension européenne

· Rendre cet espace lisible et attractif à l'échelle du monde entier

· Intégrer les besoins de formation professionnelle aux divers niveaux et répondre aux aspirations à la formation tout au long de la vie

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery