5.2.3. Mesures
techniques
Cette rubrique se base sur les facteurs suivants :
l'occupation actuelle des sols, les risques d'érosion et la pente.
§ Zones de cultures agricoles denses
Elles sont rencontrées surtout dans les zones où
les sols ont une potentialité appréciable, la pente est
qualifiée de faible (5 - 12%). Elles sont constituées par les
cultures comme le caféier, le bananier et le haricot. Elles sont de
faibles pentes. Elles occupent un très faible pourcentage dans l'espace
soit 1.47% du bassin versant. Dans ce cas des opérations de nettoyage,
de regarnissage et de traitement phytosanitaires sont recommandées. Les
risques d'érosion peuvent être corrigés par la mise en
place des structures simples qui demandent moins d'investissement et de temps
de travail, comme des structures de clayonnage faites à partir des
résidus de sorgho, de maïs et de pois congo après chaque
cycle cultural.
§ Zones de cultures agricoles moyennement denses
Pour les zones de piedmont où les pentes sont faibles
(12 - 30%), elles devraient être réservées aux cultures
annuelles avec des pratiques culturales ou des mesures permettant la
conservation des sols. Dans ce cas, il faut :
- Maintenir la polyculture, en associant toujours l'haricot,
le maïs, le sorgho et le pois congo
- Pour prévenir certaines dégradations qui
pourraient survenir, on n'a qu'à mettre en place des structures simples
en pierre sèches et/ou des canaux de contour.
Pour les mornes à pentes supérieures à 45
% (Candia, Testar, Menti, Loison) on peut :
- Mettre cet espace en défense pour la
régénération naturelle
- Ou créer une forêt artificielle avec des
espèces faciles à s'adapter dans des conditions difficiles
(même très envahissante). Des espèces comme le leucena, le
Cassia et certaines variétés d'eucalyptus conviennent.
ü Les systèmes agroforestiers
Dans le cadre de ces systèmes, les recommandations sont
faites à la fois les systèmes de cultures pratiquées et le
mode de gestion des lots boisés.
- Au niveau des poches dénudées, pour
prévenir l'apparition d'une érosion
accélérée, l'établissement des structures
antiérosives composées de haies vives, de terrasses
intermittentes, en utilisant des espèces pouvant être
valorisées par le bétail est à conseiller.
Ainsi, la culture de l'igname sur les terrasses pourrait
être faite, en amont des structures biologiques, et dans l'espace inter
terrasses la culture du haricot, du maïs, du pois congo est
conseillée etc.
Quant à la gestion des lots boisés, sur tout le
bassin versant, les recommandations suivantes sont faites à
savoir:
- Les espèces comme le sucrin, le saman peuvent
être exploitées périodiquement par des coupes de nettoyage
(émondage, élagage etc), par contre l'abatage doit être
interdit.
- La pratique du brûlis dans le but d'élargir
l'espace pour les cultures sarclées est à interdire, car le BVRM
constitue le château d'eau pour l'alimentation des zones situées
en aval (Limbé, Camp Coq).
§ Correction des ravines
En ce qui concerne le traitement des ravines, leur niveau de
dégradation et leur régime sont des facteurs importants à
considérer.
- Les ravines sèches comme : la ravine Larifi, la
ravine Nan Jean, la ravine Dado, la ravine Roux et la ravine Bilée 2
doivent être aménagées par des structures
constituées par des sacs en digues de terres, renforcées par des
structures biologiques comme le bambou, le bananier, l'ananas et la canne
à sucre.
- Les berges des ravines à régimes
permanents (ravine Congo, ravine Charrette, ravine Benoît et ravine
Garde Bilée) doivent être traitées par des seuils en
pierres sèches renforcées par des structures biologiques comme le
bambou, le vétiver et l'herbe guinée.
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