Chapitre 2: L'Apport Théorique de
l'Intégration Régionale
2.1. Les Théories du Commerce International
traditionnelle:
2.1.1. La théorie traditionnelle de
l'intégration régionale : théorie de Viner (1950)
Pour analyser cette théorie, on doit utiliser un outil :
analyser le surplus
Surplus consommateur : est la différence entre le
prix que le consommateur est prêt à payer et le prix qu'il paie en
réellement- le prix de demande.
Tableau 2 : le surplus de consommateur et de producteur
P
D(h)
S(h)
Prix
Po
Q
Quantité
Surplus producteur : la différence entre le prix
que le producteur est prêt à vendre ses marchandises et le prix
qu'il reçoit (profit = recette totale - coût total)
Prix
A
P
Dh
Quantité
E
Q
0
0=Cm
D(h) : le prix qu'il reçoit réellement.
0 : le prix qu'il veut.
Profit = RC - CT = PxQ - CT = OPAQ - OEAQ
Cm = (CT)' = APE
Surplus de l'état (en absence de l'impôt) :
correspond aux recettes douanières = ce qui importe multipliant le droit
de douane.
Surplus collectif : Surplus de consommateur + surplus de
producteur + sur plus de l'état.
= > Analyse de Viner : Analyse de surplus collectif avant et
après la mise en place de l'intégration régionale
+ Si le surplus collectif augmente après la mise en place
de la région : on gagne
+ Si non, on perde.
Avec des exemples Viner a conclu que :
+ Avec l'union douanière, on gagne à condition que
l'on crée des échanges
+ Le tarif douanier commun (TDC) doit être choisi le plus
bas le plus possible.
+ Les structures des économistes domestiques et
partenaires doivent être similaires au niveau de la production et de la
consommation (pays similaires)
+ Le coût de production doit être
différent.
+ L'union douanière dépit inclure un nombre
important de pays de taille économique suffisant (comme UE) pour qu'on
puisse gagner.
2.1.2. Le modèle de Baldwin Krugman 1995 :
concurrence imparfait
Dans cette approche, deux nations identiques (du point de vue
de la dotation factorielle, du niveau technologique) peuvent avoir
malgré tout intérêt à l'échange dans la cas
où l'ouverture permet de concentrer les ressources dans les secteurs
à rendements croissants : le développement des exportations dans
les secteurs à rendements croissants, permet d'élargir
l'échelle de production et donc de réduire les coûts
unitaires de production, ce qui crée ex-post un avantage comparatif face
au pays qui a renoncé à cette spécialisation pour une
autre. Ce que montrent d'ailleurs ces modèles, c'est qu'un des gains
liés au libre-échange vient du fait que les pays peuvent
consacrer plus de ressources à la R&D, puisque les coûts en
sont plus facilement amortis, grâce à l'augmentation de
l'échelle de production.
Ce modèle va plus loin dans un cadre de concurrence
imparfait. Il fait apparaître de nouveaux gains liés à
l'exploitation des économies d'échelle et au coût des
consommateurs pour la variété.
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