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La responsabilité civile du fait des produits défectueux en droit iranien

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par Reza KHOSHNOODI
Université de Nantes - Master 2 Recherche Droit Privé Général 2006
  

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Section 1 : Les obligations du producteur

Suivant les circonstances, à savoir l'existence d'un contrat entre le producteur et le consommateur, leurs droits et leurs obligations ou encore le régime applicable à cette relativité, sera différent. Il mérite d'être expliqué car selon le cas, la responsabilité du producteur en tant que vendeur à l'égard de son contractant reste soumise à la disposition des parties (la responsabilité contractuelle). Tandis que, lorsqu'il n'existe pas de contrat entre la victime et le producteur, c'est-à-dire, lorsqu'il s'agit de n'importe quel consommateur, c'est le régime de la responsabilité extracontractuelle qui s'applique.

En Iran, l'intervention de l'État pour contrôler la qualité d'un produit est de plus en plus nécessaire. Le producteur fait naître une dangerosité grave contre la sécurité sociale et la santé publique si son produit a moins d'efficacité. Par exemple les médicaments et tout produit destiné aux soins du corps, des cheveux, de la toilette n'étant conforme avec des normes posent beaucoup de problème pour le consommateur. C'est pourquoi le projet tend à considérer la relation entre le consommateur et le producteur comme un fait juridique. Elle exige que l'obligation du producteur ne soit pas attachée au contrat, et que le producteur soit responsable à l'égard de n'importe quel consommateur qui aura subi un dommage à cause d'un défaut de sécurité d'un produit.

§1 : Les obligations générales

Dans ce paragraphe, nous allons examiner les obligations du producteur non seulement à l'égard de son contractant, mais aussi envers d'autres personnes. Dans cette hypothèse, les intéressés ne sont pas liés par un contrat et l'existence de ce genre d'obligations n'est pas attachée à celui-ci. Ces personnes ne sont pas responsables parce qu'elles sont attachées à un contrat, elles le sont parce qu'elles participent à une activité qui constitue la chaîne de préparation et de distribution commerciale des produits. Cette activité peut mettre en risque la santé publique et la sécurité sociale. Ne faut- il pas que le gouvernement contrôle leurs activités ?

Il s'agit des devoirs et des obligations qui émergent simultanément au moment de la mise en circulation du produit, proprement dite, avant la mise en accord des volontés des

parties. Mais, même s'il est vrai que le producteur n'est responsable qu'au moment de la mise en circulation du produit, il y a des normes et des critères qui doivent être respectés dans le processus de la production et de la préparation des produits afin qu'ils soient sûrs. Ce sont les normes générales de standardisation des produits et des services qui ont été ratifiées par l'institut de standardisation et de recherche industrielle d'Iran. Selon cette disposition, même la production d'un produit en non-conformité avec ces mêmes normes peut être considéré comme un délit qui engendre la responsabilité de toutes les personnes mentionnées.

Les normes prévues par cet institut donne une définition très large au concept d'un produit défectueux. Conformément à cet ordre, pour que le produit soit considéré comme sûr, il faut qu'il soit conforme avec les normes standard. C'est l'institut de standardisation et des recherches industrielles qui garantit les conditions d'une utilisation normale ou raisonnablement prévisible d'un produit, y compris en ce qui concerne la durée, la mise en service d'un produit, ou son installation avec une partie composante. Dans cette perspective et d'après les dispositions respectives. Dans cette perspective les obligations du producteur sont les suivantes :

1 : L'obligation d'information

Il faut que le producteur donne au consommateur les informations nécessaires pour que ce dernier (consommateur) puisse utiliser le produit. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'équipements industriels qui ne sont pas utilisables, lorsque les renseignements ne sont pas assez efficaces. Il s'agit de renseigner l'utilisateur pour qu'il puisse profiter du produit dans la condition normale d'une part, et de l'avertir des dangers du produit au moment de l'utilisation d'autre parte. Il est évident que le producteur a l'obligation de donner des renseignements à ses contractants. Mais, est-ce qu'il est également obligé, à l'égard des tiers, d'informer des dangers éventuels de ses produits ?

Si oui, sur quel fondement peut-on justifier cette obligation ? Si non, comment peut-il réparer les dommages subis par un tiers qui n'était pas le contractant ? Il faut oser dire que cette obligation a un visage tant contractuel que légal, nous l'examinerons après. Dans notre droit, on ne peut pas trouver un texte qui oblige le fabricant à donner des informations ou des renseignements essentiels aux consommateurs. Mais par analogie et on peut déduire de l'article 367 du code civil relatif à la livraison de l'objet de vente.

Cet article dispose que « la livraison consiste que l'objet vendu est placé à la disposition de l'acheteur pour qu'il ait le contrôle absolu sur lui et puisse profiter de lui de la façon qu'il désire. La livraison prenant est effectuée quand l'acheteur suppose le contrôle de l'objet de vente ».

La livraison ici a une notion plus large qu'une délivrance matérielle pour trouver un fondement légal. C'est-à-dire la seule transmission de l'objet de vente n'est pas suffisante. La délivrance aussi contient de donner une possibilité par laquelle l'acheteur puisse en profiter facilement.

Néanmoins, cette obligation est plus d'origine jurisprudentielle que réglementaire. Elle s'impose seulement au vendeur de produits industriels. Parce que le consommateur dans le cas où le produit est connu pour lui, n'a pas besoin d'information, autrement dit cette obligation ne s'impose que si le produit est inconnu. Dans cette hypothèse, le critère ici est subjectif. Cependant en matière de produit dangereux, les dispositions générales disposent que le producteur doit renseigner tous les consommateurs éventuels sur le produit en indiquant les caractéristiques et les composés organiques. Il doit également marquer sur le coffret ou sur la boite du produit, tous les avertissements nécessaires pour attirer l'attention du consommateur sur les avantages et les inconvénients inhérents à la qualité de ce produit, et mettre le consommateur en mesure de connaître les caractéristiques essentielles du bien. Toutefois elle reste à la disposition des contractants. Ce sont les partis eux-mêmes qui insèrent dans leur contrat des clauses plus larges que l'obligation d'information. C'est pourquoi l'obligation d'information a constitué l'un de facteurs les plus importants du développement de la responsabilité du fabricant.

Cette obligation était considérée comme un accord tacite des volontés, lorsqu'il n'existait pas de contrat entre les parties. Dans cette perspective, on estime que le vendeur tacitement est obligé de donner des informations et les instruments nécessaires et efficaces à son contractant, afin qu'il puisse utiliser le produit et qu'il puisse normalement en profiter. Dans le cas où le vendeur ne peut pas délivrer la chose vendue, la loi estime que le contrat est nul. L'article 348 précise à ce sujet que «la vente de quelque chose dont la vente ou l'achat est par la loi interdite, ou qui n'est pas (descriptible comme) la propriété ou qui ne peut pas amener de profit raisonnable ou qui n'est pas dans le pouvoir du vendeur pour livrer est nulle et sans effet à moins que l'acheteur lui-même puisse en prendre possession ».

Par la lecture des articles 348 et 367 du code civil au sujet de l'obligation du vendeur en ce qui concerne la livraison d'objets de vente, on peut comprendre que si le producteur délivre le produit sans information nécessaire et si, à cause de ce manque d'information, le consommateur ne peut utiliser le produit, il peut être considéré que le vendeur n'a pas exercé son obligation contractuelle. Par exemple, si vous voulez acheter un portable ayant un code spécial, le vendeur est obligé non seulement de délivrer l'objet de vente mais aussi, il a également l'engagement d'informer le chiffre désigné de cet appareil, parce que vous ne

pourrez l'utiliser qu'après avoir inséré ce code. Autrement dit, si le vendeur délivre le portable sans aucune information sur son code, on peut dire que celui-ci n'a pas exécuté son obligation contractuelle.

Cela étant, ce qui pose problème, c'est que cette idée donne une source contractuelle à cette obligation, si l'obligation trouve sa base sur le fondement contractuel, cela signifie d'un part que l'inexécution de cette obligation doit être considérée comme une faute, et d'autre part elle sera une obligation de moyen. On sait que lorsque l'obligation est celle-ci de moyenne, la preuve du défaut de cette obligation sera à la charge du demandeur, c'est-à-dire le consommateur lésé, les devoirs qu'il sera difficile de faire pour lui.

Pour éviter des problèmes de ce genre, le projet dans l'article 6 oblige le producteur, suivant les circonstances, à donner toutes les informations nécessaires sur le produit au consommateur : le type, la modalité de l'utilisation, le moyen de consommation, les conditions de conservation, le prix et la date de production.

Selon ce nouveau projet, le producteur dont le produit a causé un dommage à autrui, est également responsable de la réparation de la personne qui a subi un dommage.

Conformément aux dispositions prévues, l'obligation d'information ou de renseignement, l'obligation de la mise en garde de certains produits qui présentent quelques dangerosités, l'obligation de sécurité et l'obligation que le produit corresponde aux besoins du consommateur, seront essentiellement différentes selon le cas. Ce qui nous intéresse est également très important : ces obligations doivent tirer leurs sources de la loi, elles ne sont en aucun cas contractuelles, donc elles ne font pas partie des obligations des moyens proprement dit et de l'obligation de résultat, or c'est le producteur qui doit apporter la charge de la preuve.

2 : L'obligation de garantie

L'obligation de garantie au sens strict est l'engagement du producteur de réparer le produit neuf qui apparaît comme défectueux, et écarter les inconvénients qui seraient découverts dans un laps de temps défini. C'est un certificat qui assure la qualité raisonnablement prévisible d'un produit selon l'usage.

Les dispositions préventives des risques éventuels, pèsent l'obligation d'une garantie contre le vice caché, d'une durée différant selon les circonstances et le type du produit et la norme concernée. En cas d'absence d'une relation contractuelle il n'a pas garantie contre certain défaut

3 : L'obligation de sécurité

Le producteur est tenu de respecter les normes prévues par les règlements relatifs à la standardisation des produits et des services. Ces règlements ont pour but d'empêcher la mise en circulation des produits défectueux d'une part, et de protéger la sécurité et la santé publique d'autre part. L'article 3 du projet dispose le fait que le producteur est garant de la sécurité et de la sûreté de ses produits, et il est également responsable du dommage causé par un défaut de son produit ou de son service proposé.

Le législateur, dans une première tentative, par la pénalisation de la question des produits défectueux, montrait que ce débat était important pour lui. Il entend l'obligation de sécurité comme une obligation légale incombant au producteur de garantir le corps et les biens des personnes qui utiliseront ses produits. C'est pour cela qu'était sanctionné par la peine capitale, le producteur qui avait mis sur le marché volontairement un médicament défectueux dans une loi de 1955.

L'obligation de sécurité issue de la garantie contre les vices cachés prend progressivement sa place dans le domaine de la responsabilité contractuelle et ensuite, cela donne lieu à une responsabilité du droit commun.

Lorsqu'on parle de l'obligation de sécurité de produit et de la responsabilité civile du fabricant, non seulement le contractant en tant que consommateur, mais aussi le tiers du contrat, peut se prévaloir et bénéficier de cette obligation. La garantie des vices cachés a été développée en 1955 par la pénalisation des défauts et des vices cachés pour les médicaments par la loi du 29 juin 1955 relative aux affaires médicales, médicamenteuses et alimentaires. L'idée est que cette obligation s'imposait tant au producteur qu'au vendeur, pour que la victime puisse obtenir la réparation de son préjudice. Le projet, en se tenant au concept de sécurité et en s'adressant aux normes prévues par le règlement standard des produits et services, met encore une fois l'accent sur la sécurité. Il a pour but de protéger toues les victimes du défaut de sécurité d'un produit fini, ou d'une matière première ou encore d'une partie composante.

Mais le problème est qu'une norme en tant que telle n'est pas obligatoire, sauf lorsqu'elle est imposée par une loi ou une réglementation spécifique ou encore lorsque le non respect de ces normes met en danger la sécurité et la santé publique. Cela signifie que les dérogations concernant la norme sont autorisées si elles n'ont pas d'effet négatif sur la sécurité. Il est évident qu'à première vue, une dérogation à la norme peut être considérée comme une présomption d'insécurité, c'est-à-dire que quiconque déroge à la norme, devra prouver que le non-respect de la norme n'a pas d'effet négatif sur la sécurité.

Une bonne analyse du risque pourrait servir de preuve. La place d'un produit sûr dans le règlement standard de ce produit est considérable, et selon le type de produit et suivant les circonstances, les normes sont différentes. Tous les risques d'un produit ou d'un service doivent être considérés afin de trouver des solutions sûres. Une bonne analyse du risque permet d'identifier les risques non couverts par une norme. Elle est un outil indispensable lorsqu'il n'existe pas de normes spécifiques pour un produit ou un service. Sur la base de l'analyse de risque, il est possible de rechercher des normes qui couvrent des risques spécifiques, même si strictement parlant, ces normes ne s'appliquent pas aux produits ou services concernés.

En bref, au coeur de la définition du défaut, le manque de sécurité d'un produit semble constituer la violation d'un principe général qui est de garantir la sécurité de l'individu et de ses biens. De plus, toute violation d'une norme obligatoire ou d'une règle spécifique de sécurité détermine un manque de sécurité et donc peut déclencher la responsabilité absolue du producteur. Dans cette situation, lorsqu'un défaut de sécurité est une cause du dommage, le producteur sera condamné tant à l'indemnisation du consommateur lésé qu'à l'amende prévue par la loi. Ainsi l'article 5 du projet dispose que le producteur sera condamné aux peines mentionnées par l'article 31 de ce présent projet. Comme nous l'avons dit, ici, la dégradation d'une norme constitue une présomption de responsabilité absolue.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo