WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Application des méthodes de krigeage à  la prospection minéralogique: cas du permis d'exploitation artisanale de Djani-Yao (s/p Tanda)

( Télécharger le fichier original )
par Richard N'ZI et Cindy KOISSI
Institut National Polytechnique Houphouet Boigny Yamoussoukro - Diplôme Technicien supérieur 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE II : PROSPECTION MINERALOGIQUE

I. Objet et méthodes

Les eaux de ruissellement percolent les formations géologiques, arrachent et entraînent des éléments qui s'accumulent sur le flanc des collines après un faible transport (éluvions) ou dans le lit des cours d'eau après un transport important (alluvions). Ces accumulations comprennent généralement des minéraux détritiques ou résiduels. La prospection minéralogique consiste à prélever et à laver à l'aide de pans ou de batées des échantillons d'alluvions et/ou d'éluvions pour en extraire les minéraux denses dits lourds (Or, Coltan, pierres précieuses) et évaluer leur degré de concentration (teneur).

Selon l'objectif qui lui est assigné, sa mise en oeuvre et ces moyens varient.

- en recherche d'indice de minéralisation : on arpente le cours d'eau en prélevant des échantillons aux points de concentration optimale (accidents topographiques) dans le lit vif. Si le gravier est difficilement accessible, on fait un puits en berge.

- pour le contrôle d'indice : l'on effectue des puits au niveau des méandres puis l'on passe au lavage du gravier issu des puits

- pour le cubage d'un placer : l'on procède à l'ouverture d'une grille de prospection avec un layon de base dans la direction du cours d'eau et des lignes de puits perpendiculaires au layon de base. Le recours à un sluice est indispensable.

- en recherche de gîte primaire, une étude complémentaire est effectuée notamment la nature et la taille des fragments de roches, des minéraux.

II. Lavage du gravier

Le lavage du gravier comprend deux (2) opérations :

- le débourbage qui consiste au délitage de la gangue argileuse pour libérer les éléments détritiques ; il s'effectue sur un tamis de 5mm de maille, placé au-dessus d'une bassine ou du plan d'eau ou avec un sluice.

- la concentration s'effectue sur le tamisât du tamis, consiste, au moyen d'une batée ou d'un pan, par une série de mouvements giratoires entrecoupés de mouvements circulaires rapides, à concentrer les minéraux lourds au centre du pan ou de la batée. La concentration au pan présente plus d'avantages qu'à la batée : faible besoin d'eau, meilleure récupération à cause des rainures qui tendent à retenir les minéraux lourds.

flrojet de Fin d'Etude (flFE)

Application de la metliode de krigeage ordinaire aux epaisseurs de gravier en prospection mineralogique

CHAPITRE III : NOTION DE KRIGEAGE

Le krigeage est une méthode de traitement de données géologiques. La géostatistique est l'application de la statistique au traitement des données géologiques.

I. Notions de statistique

I.1 Variables

I.1.1 Variable aléatoire réelle (v.a.r.)

Une variable aléatoire réelle X est une application qui prend un certain nombre de valeur numérique avec une loi de probabilité : X : p() R

A X(A)

où C-2 est l'univers d'une expérience où d'un phénomène aléatoire associé à X. Chaque valeur possible de la variable aléatoire réelle est appelée « réalisation » de la variable aléatoire réelle. Si les valeurs possibles de la variable aléatoire réelle sont dénombrables, la variable aléatoire réelle est dite discrète sinon elle est dite continue.

I.1.2 Variable régionalisée et fonction aléatoire I.1.2.1 Variable régionalisée

Soit un point xi localisé dans l'espace, on appelle variable régionalisée et, on note Z(xi) une
variable aléatoire liée d'une part à une distribution spatiale et d'autre part à un paramètre
( teneur, épaisseur, etc.), susceptible de prendre au point xi différentes valeurs notées Zi avec

des probabilités Pi telles que 0 =Pi=1 et EPi = 1 (OUATTARA, 2005).

I.1.2.2 Fonction aléatoire

Soit l'ensemble des points xi qui constitue l'espace considéré. On appelle fonction aléatoire

Z(x), l'ensemble des variables régionalisées Z(xi) tel que : Z(X) = {Z(Xi), Xi E G} où G est

l'espace minéralisé.

Le problème de la reconnaissance ou d'estimation du phénomène spatial se ramène alors à l'étude des propriétés de la fonction aléatoire Z(x). Cependant l'étude de Z(x) suppose l'acceptation d'une des deux hypothèses suivantes : l'hypothèse de stationnarité et l'hypothèse intrinsèque (PETIT, 1997).

Application de la metliode de krigeage ordinaire aux epaisseurs de gravier en prospection mineralogique

· Hypothèse de stationnarité : caractérisée par des équations 5 et 6 (voir annexe 2) avec E, l'espérance mathématique et m la moyenne qui ne dépend pas de x. La covariance entre deux (2) points x et x+h, ne dépend pas de x mais de la distance h qui les sépare. En d'autre termes, les réalisations Z(xi) de la variable aléatoire Z(x) sont interdépendantes.

· Hypothèse intrinsèque : elle établie que la moyenne des accroissements est nulle (E[Z(x+h)-Z(x)]=0) et que l' l'erreur d'estimation de Z(x+h) par Z(x) et vice versa est fonction de la distance qui les sépare(h) [Var[Z(x+h)-Z(x)]=2y(h)]

En pratique minière, 2y est appelé variogramme alors qu'en réalité cette quantité constitue le demi-variogramme. Il caractérise la variabilité spatiale de la variable régionalisée étudiée. Pour étudier la régionalisation de la variable, on procède donc à l'étude du variogramme.

I.2 Espérance mathématique

Son équation est donnée en annexe 2 (équation 7). En cas d'équiprobabilité, l'espérance mathématique de la variable aléatoire X appelée aussi moyenne arithmétique est donnée par l'équation 8 (annexe 2).

I.3 Variance

La variance caractérise la dispersion des valeurs numériques de la variable étudiée par rapport à la moyenne. Elle s'exprime par l'équation 9 (voir annexe 2):

En cas d'équiprobabilité, la variance est donnée par l'équation 10 (voir annexe 2) La racine carrée de la variance s'appelle l'écart-type ax

Le coefficient de variation s'exprime ainsi par l'équation 11 (voir annexe 2):

I.4 Histogramme

L'histogramme est la représentation graphique de l'occurrence de la variable étudiée par des barres. Il permet la détermination de paramètres tels que les quartiles, le mode et la médiane.

II. Présentation de la géostatistique II.1 définitions et historique

Application de la metliode de krigeage ordinaire aux epaisseurs de gravier en prospection mineralogique

Elle étudie les problèmes posés par les variables régionalisées, c'est-à-dire des variables mesurées dans la nature telles que l'épaisseur d'une couche géologique, la teneur d'une substance, la pluviométrie. (DEVEUGHELE et RIZZOLI, 1976)

A l'origine, la géostatistique s'est développée pour des applications minières avec les travaux de D. KRIGE sur l'estimation des teneurs dans les mines d'or Sud-Africaines. Le formalisme et la théorie ont été ensuite développés, en particulier, sous l'impulsion du professeur G.MATHERON à l'Ecole des Mines de Paris qui fut le premier à utiliser le terme pour désigner la modélisation statistique des données spatiales. (GRATTON, 2002).Son élaboration est le résultat de plusieurs années de recherches effectuées par plusieurs professeurs chercheurs issus de diverses universités.

En plus de son aptitude à évaluer les réserves (ressources minières), elle intervient dans plusieurs autres domaines, notamment pour cartographier les structures géologiques (formations stratigraphiques, aquifère, réservoirs, pédologie). Elle est également utilisée en biologie, en télécommunication, en santé et en climatologie (in Encyclopédie wikipédia).

Dans la démarche géostatistique, l'étude statistique élémentaire est un préalable indispensable, dont le but est surtout de tester si les conditions requises pour le formalisme géostatistique sont satisfaites (CHAUVET, 1997)

II.2 Notion de variogramme

Le variogramme est un outil de géostatistique permettant d'évaluer les similarités des paramètres de deux (2) échantillons en fonction de la distance qui les sépare (ARMSTRONG et CARIGNAN, 1997). Il représente la variance des accroissements de la variable régionalisée quand x se déplace à travers tout le gisement, le vecteur de translation h, restant fixe en module et en direction est définit par : y(h)=1/2 Var [Z(x+h)-Z(x)]= 1/2 E[(Z(x+h)-Z(x)) 2] .

Il caractérise dans son comportement mathématique, certains traits structuraux de la variable régionalisée Z(x) (PETIT, 1997) :

- Le comportement de y pour h petit, caractérise le degré de régularité pour la variance ; - y est fonction de la longueur et de l'orientation de h. il reflète donc la longueur caractéristique (la portée) et l'anisotropie du phénomène.

Vue l'importance du variogramme, nous présentons ci-après son mode de construction.

Application de la metliode de krigeage ordinaire aux epaisseurs de gravier en prospection mineralogique

II.3 Construction du variogramme expérimental

Dans notre cas d'étude, les mesures concerneront la couche de gravier minéralisée mesurée dans chaque puits. Les puits sont espacés d'une distance d. A chaque position de puits xi, est affectée l'épaisseur Z (xi) de la couche minéralisée.

Soit la représentation horizontale suivante :

2

Z1 Z2 Z3 Zn

d d

En formant la moyenne des carrés des différences de valeurs obtenues pour tous les couples

de points distants de ëd, nous obtenons une estimation de ã(ëd) donnée par l'équation

13 (voir annexe 2).

Si nous considérons maintenant plusieurs puits P1, P2,..., Pj, nous obtenons une estimation ã(h)

pour ce profil selon l'expression de l'équation14 (voir annexe 2)

Pour la représentation graphique du variogramme, on porte en ordonnée y(h) et en abscisse un accroissement fixe h ; h étant l'interdistance entre les points formant les couples utilisés pour les calculs (h= Xd).

Après le tracé le variogramme, examinons à présent les comportements pouvant traduire les traits structuraux de la variable régionalisée.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand