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La gestion de trésorerie dans des institutions de microfinance : cas de Coopérative Amana de N'Djamena

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par Baltazar Loubandingar Ngargoto
Institut superieur Polytechnique "la Francophonie" de Ndjamena/TCHAD - Licence en Comptabilité et Finances 2008
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

INSTITUT SUPERIEUR POLYTECHNIQUE « LA FRANCOPHONIE » DE N'DJAMENA

Sous la direction de:

 

Monsieur DOMAYE SAMUEL

Enseignant Chargé à l'ISPF

Mémoire présenté et soutenu en vue de l'obtention d'une Licence en Comptabilité ,Gestion et Economie ; option: Comptabilité et Finances.

ANNEE ACADEMIQUE 2008-2009

LA GESTION DE TRESORERIE DANS DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : cas de Coopérative Amana de N'Djamena

Présenté par:

-LOUBANDINGAR N.BALTAZAR

DEDICACE

Après plusieurs années d'étude jonchées de péripéties, c'est donc l'occasion toute indiquée pour nous de dédier ce fastidieux travail, en l'honneur de ceux à qui nous devons notre existence et à ceux qui nous ont donné le courage de surmonter ce difficulté.

Nous dédions ce travail à nos pères et nos mères, qui ont consentit d'énormes sacrifices pour nous permettre d'être ce que nous sommes aujourd'hui. Votre souhait le plus ardent est enfin réalisé à nos frères et nos soeurs.

Trouvez en ce travail le début d'un processus et non un terme.

I

REMERCIEMENT

Arrivé à ce stade de rédaction, qu'il nous soit permis de remercier tout d'abort,notre Dieu tout puissant pour son amour,sa grâce , son soutien sans égard, depuis notre enfance jusqu'aujourd'hui et durant notre parcours scolaire. Que son nom soit loué.

Nous tenons également à adresser nos remerciements à tous ceux qui sont de près ou de loin qui ont contribué à notre réussite et a la réalisation de cette oeuvre quelque peu modeste soit-il. Ces remerciements vont à l'endroit de : L'administration de L'institut Supérieur Polytechnique la Francophonie de N'djamena et à tout le corps enseignant qui ont aménagé aucun effort pour notre formation, et à notre Directeur de mémoire DOMAYE SAMUEL qui a bien voulu nous guidé dans ce travail malgré ses occupations professionnelles et multiples.

Nous tenons également a remercié tout le personnel de la Coopérative Amana et en particulier Monsieur MAHAMAT KAINDOUNG le Président du Conseil d'Administration de la coopérative Amana, pour sa bienveillance de nous avoir accordé un stage pratique au niveau de son Institution.

Que Dieu le tout puissant lui prêtre une longue vie et d'oeuvre sans cesse dans ce sens pour les autre.

Enfin à toute la promotion 2008 - 2009 de L'institut Supérieur polytechnique de N'djamena.

II

AVANT PROPOS

A l'instar des autres Instituts, l'Institut Supérieur Polytechnique la «  Francophonie » de N'djamena a institué dans son programme de formation un stage pratique permettant aux étudiants de joindre la théorie a la pratique. Ce stage sera sanctionné par la rédaction d'un mémoire en vue de l'obtention d'un diplôme professionnel.

Ce stage est guidé par un thème : « La gestion de trésorerie dans les Institutions de Micro finance » nous a permis de découvrir la théorie a la pratique.

L'Institut Supérieur Polytechnique la «  Francophonie » de N'djamena forme les étudiants dans le domaine de la Comptabilité- Gestion-Economie, Sciences Juridique, Geni-Civil, Sciences Sociale et Humaine, Chimie Pétrolière, Electromécanique.

Avant d'entrer dans le thème, nous tenons à adresser toutes nos excuses à nos lecteurs pour des erreurs et dérapages qu'ils auront à relever, car c'est donc une oeuvre humaine et donc jamais parfaite.

III

ABREEVIATIONS ET SIGLES.

IMF : Institution de Micro finance.

COBAC : Commission Bancaire.

BELACD : Bureau d'Etude et de Liaison Caritative et de Développement.

CEC : Club d'Epargne et Crédit.

UCEC : Union de Club d'Epargne et Crédit.

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.

COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit.

URCOOPEC : Union Régionale des Coopératives d'Epargne et de Crédit.

CLA : Comité Local d'Agrément.

DAC : Direction de l'Action Coopérative.

BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale.

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale.

EMF : Etablissement de Micro Finance.

BFR : Besoin en Fonds de Roulement.

ACM : Association, Coopérative ou Mutuelle.

SA : Société Anonyme.

OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique.

CT : Court Terme.

DCT : Dette a Court Terme.

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée.

TTC : Tout Taxe Comprise.

FR : Fonds de Roulement.

TAFIRE : Tableau Financier et des Ressources.

DKPK : Kabé Kirbé né Pina Kayang.

AG : Assemblée Générale.

CA : Conseil d'Administration.

CC : Comité de Crédit.

CS : Comité de Surveillance.

CCP : Centre des Chèques Postaux.

ENE : Effet Non Echus.

IV

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE.......................................................1

CHAPITRE : I GENERALITE CONCEPTUELLES........................3

SECTION : I GENERALITE SUR LES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE AU TCHAD ........ ........................................................... 4

I - 1 Cadre institutionnel .......................................................... 5

I-2- Les procédures de recouvrement des créances ......................... 9

SECTION II : GENERALITE SUR LA GESTION DE TRESORERIE.......12

II - 1 - L'utilité de la gestion de trésorerie ....................................12

II-2 -Les techniques de gestion de trésorerie........................................12

II.3. Le contrôle de la trésorerie.................................................16

II.4. Budget de trésorerie.........................................................16

II.5. Les méthodes de la gestion de tresorerie..................................19

CHAPITRE II. APERCU GENERAL SUR LA COOPERATIVE AMANA...........................................................23

SECTION I : APERÇU THEORIQUE ...............................................23

SECTION II. LES MISSIONS .........................................................24

II.1. Les missions du trésorier de la Coopérative AMANA................24

II.2. Missions de la Coopérative AMANA....................................25

II.3. Structure Organisationnelle................................................26

CHAPITRE III LA PRATIQUE DE LA GESTION DE TRSORERIE DE LA COOPERATIVE AMANA...........................31

SECTION I : LA GESTION DES DOCUMENTS DE TRESORERIE DE LA COOPERATION AMANA...........................................31

I-1- Les documents de base utilises ..........................................32

I- 2 Gestion des opérations des banques .....................................40

I -3 - Gestion des opérations de caisses ...........................................43

SECTION : II LES CRITIQUES ET SUGGESTIONS.............................46

II- 1- Critiques....................................................................46

II-2 SUGGESTIONS ............................................................56

CONCLUSION .........................................................................61

BIBLIOGRAPHIE

V

INTRODUCTION

La République du Tchad est actuellement confrontée à une crise multisectorielle entraînant le dérapage du cadre macroéconomie qui va ruiner les espoirs d'une normalisation durable de l'économie. Ce dérapage se caractérise par une dégradation des principaux indicateurs de conjoncture, matérialisé par le mauvais comportement affiché par le prix du baril sur le marché et par un niveau élevé d'inflation.

Aussi, faut-il rappeler que la reconstruction de notre pays, nécessite plusieurs moyens financiers.

A cet effet, la Coopérative Amana occupe une place prépondérante sur son marché et offre un éventail de services financiers pour les particuliers et le secteur public. De ce fait, notre étude se consacrera à l'examen des questions ci-après :

La Coopérative Amana exerce-t-elle ses activités sur la population la moins défavorisée ?

Quelles sont ses interventions sur le plan socio-économique ?

Quelles sont les approches de la gestion de trésorerie de la Société Amana ?

Les différents points susmentionnés nous permettrons d'appréhender l'importance de la gestion de trésorerie dans les institutions de micro finance.

La gestion de trésorerie est l'une des activités majeures concourant à la réalisation de cet objectif. Pour définir l'ensemble des moyens qui entrent dans l'aspect concernant la gestion de trésorerie, la collecte directe des dépôts est celui qui permet de procurer aux coopératives des ressources plus stables et moins coûteuses. Les dépôts de la clientèle constituent un facteur déterminant de la rentabilité et de sécurité.

La coopérative dont nous nous proposons d'étudier la gestion de trésorerie, multiplie les facteurs économiques afin d'accroître son résultat .Elle établit lors de ses opérations avec les correspondants résidents et non résidents un certain nombre d'état appelé état périodique.

Comme toute institution régie par les normes légales, Amana, en occurrence la section de gestion de trésorerie, est soumise aux conditions de fiabilité exigées par les institutions mères.

Le premier volet de notre travail se consacré aux généralités conceptuelles (chapitre I), le second volet à l'aperçu général de la coopérative Amana (chapitre II) et le troisième volet, la gestion de trésorerie de la coopérative Amana (chapitre III).

CHAPITRE I : GENERALITES CONCEPTUELLES

Les institutions de micro finances sont des institutions spécialisées offrant des services financiers de proximité aux défavorises des villes et des zones rurales. De ce fait, elles apparaissent comme des alternatives nouvelles face à la crise des systèmes de financement officiels des années 80; Crise intervenue sur les continents en développement (Asie, Amérique latine et Afrique au sud du Sahara).

Selon l'apport de PIERRE CONSO :  la trésorerie est au centre de toutes les opérations financières menées par l'entreprise et qui concernent son exploitation. C'est l'ensemble des moyens de financement liquides ou à court terme dont dispose un agent économique pour faire face à ses dépenses de toute nature. Il s'agit des encaissements, des décaissements, les crédits bancaires à court terme obtenus par mobilisation de créance ou par découvert .

Le terme Trésorerie a deux assertions dont l'une est Large et l'autre Restrictive.

Prise dans son sens restrictif, la trésorerie se limite aux liquidités immédiates : Caisse, Banque et les chèques postaux.

Au sens large, elle comprend les Effets de Commerce, les Bons du Trésor, les Bons de Caisses, et les titres de placement que l'entreprise conserve et nourrit mais qu'elle peut négocier à tout moment.

Le restrictif s'applique à la trésorerie de l'entreprise gérée financièrement qui transforme tout son papier en liquidité.

En effet, la trésorerie est la traduction en terme monétaire de toutes les décisions et opérations de l'entreprise.

SECTION I : GENERALITE SUR LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCES AU TCHAD

D'après l'histoire des institutions de micro finances, l'experte juriste tchadienne LILIANE GUEMDJE dans son programme d'entreprenariat coopératif (septembre 2008) a évoqué que les institutions de micro finance se développent au Tchad dans un contexte peu réglementé. La réglementation COBAC est la seule qui lui soit spécifique. Cependant, son caractère régional peut occulter certaines réalités nationales ou locales.

Les premières institutions de services financiers de proximité sont apparues au Tchad au cours de la décennie 1980. Au départ, elles ont connu un développement timide. C'est au début des années 90, que le Bureau d'Etudes et de Liaison, d'Action Caritative et de Développement (BELACD) appuie une initiative du réseau de Clubs d'Epargne et de Crédit (CEC) regroupés en une Union (UCEC) dans le Mayo Kebbi. C'est au cours de cette décennie que les institutions de micro finance connaissent un véritable essor. Aussi, le BELACD mettra-t-il en place un autre réseau de CEC dans le Moyen Chari et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) contribuent à la création de Coopératives d'Epargne et de Crédit (COOPEC) avec leur organe faîtier, l'Union Régionale des COOPEC (URCOOPEC) à N'Djaména. Toutes ces institutions fonctionnent sur le modèle coopératif.

Sur le plan réglementaire, l'ordonnance 025/PR/92 du 7 décembre 1992 portant création des groupements à vocation coopérative et des coopératives a été prise. Son décret d'application n° 066/PR/MET/94 du 1er avril 1994 détermine les modalités de création, de fonctionnement, et d'enregistrement des groupements et des coopératives. Les dispositions de ces textes permettent la reconnaissance et l'enregistrement des groupements et des coopératives au niveau déconcentré par les structures appelées Comités Locaux d'Agreement (CLA) et au niveau central, par la Direction de l'Action Coopérative (DAC).

Ayant constaté que : l'évolution et la croissance des structures de micro finance dans la sous-région de l'Afrique Centrale, rendues possibles grâce à l'existence des besoins spécifiques en matière bancaire et financière non-satisfaits, militent en faveur de la mise en place d'un cadre régissant les activités de micro finance pour sécuriser l'épargne et favoriser le financement des initiatives économiques de base et , certaines dispositions de la réglementation bancaire en vigueur se sont révélées en pratique difficilement applicables aux structures de micro finance en raison de la particularité qui les anime, la Commission Bancaire (COBAC) de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) a adopté en Avril 2002, un cadre juridique spécifique à la micro finance dans la zone Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC) afin de doter les pays de l'Afrique Centrale d'un cadre règlementaire.

La présente étude se propose d'examiner les conditions d'exercice des Etablissements de Micro finance (EMF) au Tchad notamment du point de vue institutionnel et réglementaire par rapport à leurs activités. Elle donne ainsi une vision globale du cadre juridique et institutionnel des EMF au Tchad.

I.1 Cadre institutionnel

I .1.1 Le Ministère en charge des questions relatives aux questions de micro finance

Pour la première dans l'histoire du gouvernement tchadien, en 2006, un Ministère en charge des questions relatives au microcrédit verra le jour et sera dénommé ainsi qu'il suit : le Ministère de la Solidarité et des Micro crédits. Moins d'une année plus tard, ce département ministériel va changer de dénomination et sera désormais, le Ministère du Développement Associatif, des Micro crédits et de la Lutte.

La règlementation CEMAC entrée en vigueur le 1er Avril 2002 dispose que des conditions d'exercice et de contrôle de l'activité de micro finance dans la zone CEMAC. Conformément à cette réglementation, les EMF sont classés en trois catégories ainsi qu'il suit :

1e catégorie : EMF collectant l'épargne de leurs membres pour octroyer des crédits à ceux -ci (Association, coopérative ou mutuelle) ;

2e catégorie : EMF collectant l'épargne du grand public pour octroyer des crédits à des tiers (Société anonyme) ;

3e catégorie : EMF accordant uniquement des crédits directs à des tiers (Etablissement de microcrédit, projet, société)

Au Tchad, la classification par catégorie fait ressortir 158 EMF de la première catégorie (Recensement COBAC, 2004). Certains sont organisés en réseaux et fonctionnent sur le modèle coopératif et d'autres fonctionnent de façon indépendante). Trois EMF de la deuxième catégorie ont été recensés. Le recensement COBAC a enregistré un total de 282 EMF dont 210 reconnus comme sains.

Sur le plan national, il n'existe pas une loi spécifique qui régit les activités des EMF. Cependant, les EMF de première catégorie sont régis par la loi N° 025/ PR/92 portant statut général des groupements, des groupements à vocation coopératives et des coopératives et son décret d'application N° 066/PR/MET/94 fixant les principes généraux régissant les groupements, les groupements à vocation coopérative et les coopératives. Il faut noter que cette loi est obsolète et une révision est en cours pour permettre le développement du cadre légal cohérent des coopératives. La loi susvisée permet de constituer les EMF de type coopératif avant d'introduire une demande auprès de l'autorité monétaire aux fins de l'obtention de l'agrément.

Obligations découlant du cadre juridique et réglementaire pour les différentes catégories d'EMF et contraintes

I.1.2 La fiscalité

Ni la réglementation CEMAC, ni la loi régissant les coopératives ne traite de la fiscalité applicable aux EMF. Cependant, les EMF de la deuxième catégorie paient deux taxes à savoir : l'impôt sur le bénéfice social et la taxe sur la valeur ajoutée.

Les EMF offrent des services financiers aux pauvres et jouent un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté. Les dénominations des différents départements ministériels successifs en charge de la micro finance sont significatives à cet égard. La défiscalisation de ces établissements au Tchad pourrait alléger les coûts des crédits octroyés aux pauvres tout en favorisant le taux de pénétration de la micro finance.

I.1.3 Les garanties

La question des garanties n'est pas traitée dans les textes réglementaires de la micro finance applicables au Tchad. Pour les mêmes raisons évoquées ci-dessus en matière de fiscalité, les garanties seront examinées par rapport aux dispositions du code de l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA). Pour octroyer des crédits, les EMF s'inspirent des droits des sûretés. Cependant, les garanties utilisées par les EMF peuvent s'avérer très contestables au regard du Droit écrit OHADA. Aussi est-il intéressant de passer en revue ces garanties appliquées par les EMF notamment le cautionnement, le nantissement de véhicules automobiles, de matériel professionnel ou de stock, l'hypothèque et la domiciliation de revenus.

I.1.4 Le cautionnement

Le cautionnement est un contrat par lequel la caution s'engage, envers le créancier qui accepte d'exécuter l'obligation du débiteur si celui-ci n'y satisfait pas lui-même (Article 3 du Code OHADA).

Au Tchad, cette garantie est largement utilisée par les EMF. Cependant, les cautions ne savent pas la portée de leurs obligations. Ils ont tendance à se rétracter chaque fois qu'il y a défaillance des débiteurs qu'ils ont cautionnés.

En Droit, le cautionnement est écrit. Lorsque la caution est analphabète, elle se fait assister de deux témoins qui certifient dans l'acte de cautionnement, son identité et sa présence et attestent, en outre, que la nature et les actes lui ont été précisés. On note que le cautionnement pratiqué par les EMF n'obéit pas aux exigences de droit car ils pensent qu'ils sont des simples témoins.

I.1.5 Le gage

On définit le gage comme le contrat par lequel un bien meuble est remis au créancier ou à un tiers convenu entre les parties pour garantir le paiement d'une dette. (Article 44 Code OHADA).

Le gage doit être inscrit au livre du Registre du commerce et du crédit mobilier. Les EMF reçoivent en garantie des crédits qu'ils accordent des biens meubles. Toutefois, ces biens meubles remis aux EMF ne font l'objet d'aucune procédure d'enregistrement et donc inopposables au tiers. L'absence de remise de l'objet au créancier ou au tiers ne saurait produire d'effet à l'égard de tiers. Par conséquent La réalisation de tels gages pose de problèmes en cas de non remboursement.

I.1.6. Le nantissement

Le nantissement est une forme de remise de biens en garantie d'un emprunt. Il peut porter sur un véhicule automobile, un matériel professionnel, de stocks de produits présents ou à venir. Le nantissement doit être constitué par un acte authentique ou sous seing privé dûment enregistré. Il ne produit d'effet que s'il est enregistré au registre de commerce et de crédit mobilier. Les caractéristiques de nantissements sont peu adaptées au micro finance. Ce type de garantie est rarement utilisé par les EMF

I.1.7 L'hypothèque

L'hypothèque est une sûreté réelle immobilière conventionnelle ou forcée. Elle confère à son titulaire un Droit de suite et un Droit de préférence. (Article 117 du code OHADA).

Pour hypothéquer, les EMF reçoivent des bénéficiaires, des attestations de vente de terrains lotis ou non lotis ou des arrêtés de cession de gré à gré. Or, pour constituer une hypothèque en droit, un titre foncier est requis afin d'en faciliter la réalisation en cas de non remboursement.

I .2 Les procédures de recouvrement des créances

Les textes en vigueur sur les EMF n'ont défini aucune procédure spécifique de recouvrement des crédits. Cependant, les deux procédures de recouvrement que sont le règlement à l'amiable et le règlement judiciaire sont mise en oeuvre par les EMF selon les cas.

I .2.1 Le règlement à l'amiable

Dans la pratique des EMF, dès la constatation d'un impayé le gestionnaire de crédit se rapproche de l'emprunteur pour comprendre la cause de la défaillance, faire le point sur les pénalités et le sensibiliser à régulariser immédiatement sa situation. Si le bénéficiaire de crédit ne régularise pas sa situation, une lettre de relance avec copie à l'avaliseur lui est adressée. Si malgré la relance, le débiteur ne régularise pas sa situation et se montre coopératif, de nouvelles conditions de remboursement qui tiennent compte de ses capacités financières et celles de l'avaliseur lui seront proposées. L'absence de volonté de coopérer dans les solutions amiables conduit parfois au recouvrement judiciaire.

I.2.2 Le règlement judiciaire

Les EMF recourent au règlement judiciaire en saisissant le tribunal où le cas échéant requièrent les services d'un huissier pour faire des saisies conservatoires.

Dans certains cas, les EMF saisissent les commissariats de police ou les brigades de gendarmerie pour recouvrer leurs créances. Or, le recouvrement des créances est une affaire civile qui ne devraient être connues des ces institutions.

I.2.3 La domiciliation des revenus ou salaires de l'emprunteur

La domiciliation des revenus est un engagement des emprunteurs salariés des EMF de loger leurs salaires dans les comptes des EMF. Généralement les EMF n'exigent qu'une attestation de virement irrévocable de salaires délivrée par l'employeur. Cette pratique est plutôt à l'amiable. Une déclaration du cédant en personne au greffe de juridiction de son domicile pourrait obliger, mieux que la pratique à l'amiable, les parties prenantes au respect des engagements .

SECTION II. GENERALITES SUR LA GESTION DE LA TRESORERIE

Cette section nous permettra de mettre en exergue, l'utilité de la trésorerie et les techniques de gestion du Trésorier.

II.1. L'utilité de la gestion de la trésorerie

L'économiste Anglais John MAYNARD KEYNES a évoqué trois (03) raisons possibles permettant de disposer d'une trésorerie qui sont entres autres :

· des raisons de transaction ;

· des raisons de précaution ; et

· des raisons de spéculation.

II.1.1. Des raisons de transaction.

Les raisons de transaction s'expliquent par le fait que la société effectue des achats et réalises des ventes même si certaines de ces opérations se déroulent à crédit ou à terme, elle aura absolument besoin des liquidités. Pour cela, il faut prendre des précautions.

II.1.2. Des raisons de précaution

La trésorerie n'étant pas une science nulle. Elle n'est à l'abri des imprévus. Cela se traduit parce que l'on appelle couramment l'épargne ou les prévisions pour couvrir les risques (insolvabilité).

II.1.3. Des raisons de spéculation

Départ ces raisons, il faut une spéculation, lorsqu'une société dispose de fonds important, il est intéressant de placer les excédents dans les conditions avantageuses notamment, les dépôts à terme. Outre son utilité, la trésorerie utilise pour sa gestion des moyens techniques.

II.2. Les techniques de gestion de trésorerie

Parler des techniques de la gestion de la trésorerie revient à énumérer les méthodes d'élaboration du budget de trésorerie, des méthodes d'élaboration des encaissements et enfin, le choix de crédit. Ces méthodes se basent sur les principes fondamentaux et d'élaboration du budget de la trésorerie.

II.2.1. les principes Fondamentaux et l'Elaboration du budget de trésorerie

La méthodologie utilisée pour montrer le budget de trésorerie procède d'une démarche séquentielle comportant les étapes suivantes :

§ Le pré établissement de tous les budgets et plan prévisionnel ;

§ l'identification des flux des recettes et les dépenses ;

§ détermination des positions de liquidité et suivant les cas de figure, fixer le volume de placement nécessaire, si possible et dans le cas contraire, déterminer le volume additionnel.

La fréquence de Prévision et principe de la méthode

Le budget étant l'acte anticipatif sur l'avenir, il faudrait assez rapidement fixer une périodicité. En général, les prévisions sont mensuelles, trimestrielles mais elles peuvent être également annuelle.

Pour établir le budget de trésorerie, il faudra isoler et quantifier chacun des flux réels et imputer à la bonne période d'intervention raisonnable de paiement et des recettes. Par contre, ces éléments sont écartés des flux :

- Une augmentation du capital par incorporation des ressources ;

- Une réévaluation d'un actif qui n'est enfin de compte qu'une modification autonome de l'estimation portée sur la valeur comptable ;

- Les dotations aux amortissements et aux provisions.

Toutes ces opérations ne donnent lieu à chaque encaissement ni décaissement.

Le Fondement des provisions et les informations nécessaires.

Pour établir le budget de trésorerie, cela suppose qu'on détermine au préalable :

Les budgets d'exploitation

Le budget de vent, le budget d'achat, le budget des autres dépenses directes, le budget des frais fixes.

Les budgets hors exploitation

Ce sont les budgets d'investissement, le programme des désinvestissements, le plan de financement à long terme.

Tous ces budgets doivent quantifier les rentrées, les sorties possibles de liquidité et établit le profit temporel de ce mouvement.

D'une manière spécifique, si l'on considère le budget des ventes, il comporte une série de sous budget qui sont entre autre les matières premières, le budget de main d'oeuvre, le budget de frais administratif.

II.2.2. L'Elaboration du Budget de Trésorerie

La construction d'un budget de trésorerie simple repose sur la construction progressive de budget partiel tels que le budget de vents ,le budget de charges de production, le budget de main d' oeuvre ,le budget de frais généraux, le budget d'approvisionnement etc.

L'élaboration du budget de trésorerie entraîne la prise en compte des éléments suivants :

- La prévision des récents (vents) . Pour élaborer cette prévision des recettes, on tiendra compte dans un premier temps ,des éléments liés à l'exploitation courants tels que , ventes au comptant et de créances, en suite, on retiendra certains éléments indépendants de l'exploitation tels que des produits de cession des éléments d'actif .

- La prévisions des dépenses (charges) . Il s'agit de faire une prévision de tous les décaissements (frais du personnel, achats des matières premières ...) qui sont des éléments liés à l'exploitation. Il faux ensuite estimer certaine charges non liées à l'exploitation telles que les besoins d'investissements, les remboursements des emprunts.

Ainsi, sur la base de ces prévisions, nous pouvons élaborer le budget de trésorerie en deux (02) tableaux : le tableau d'encaissement et de décaissement.

1) Le tableau des encaissements

Ces tableaux comportent : les encaissements des clients résultant des ventes (à partir du budget des ventes) ;

- Encaissement d'acompte (à partie du budget de vente) ;

- Les encaissements nets représentant le prix de cession des investissements anciens (à partir du budget);

- Les encaissements des produits financiers, d'emprunts, des prêts remboursés.

2) Tableau des décaissements

les décaissements se résument autour des opérations suivantes :

- les achats correspondant au budget des provisionnements ;

- les frais de distribution ;

- les frais de production ou frais généraux ;

- les acquisitions d'actifs ;

- les acomptes aux fournisseurs ;

- Les intérêts et dividendes versés ;

- Les remboursements des emprunts.

Suivi des mouvements de la trésorerie :

La gestion de trésorerie a pour objectif de faire placer l'excédent de ressource ou palier le déficit de liquidité en prêtant ou empruntant dans les meilleures conditions.

Certaines opérations effectuées à ce titre correspondant à une préoccupation de la gestion quotidienne de la trésorerie. D'autre visent à réaliser un équilibre structurel entre les divers flux d'entrés et de sorties des fonds.

La fonction de la gestion de trésorerie est d'assurer la solvabilité de l'entreprise, c'est-à-dire sa capacité à faire face à ses dettes au moindre coût et d'assurer la continuité de ses activités. Cette gestion de trésorerie implique au quotidien deux types de décision :

- La recherche d'opportunité pour faire fructifier ses ressources disponibles non utilisées ;

- La mise en place rapide de financement à court terme (CT) et moins coûteux en vue de faire face au besoin de trésorerie ;

II.3. LE CONTROLE DE LA TRESORERIE

Le contrôle de la trésorerie doit apparaître par période les écarts entre les réalisations et prévisions pour les encaissements et les décaissements.

L'analyse des écarts entre le budget initial et les réalisations permet de prévoir leurs conséquences sur la situation des mois à venir, alors que la révision des budgets d'exploitation ne peut intervenir que périodiquement. La mise à jour des pensions de trésorerie doit être permanente pour que les dispositions nécessaires puissent couvrir les besoins (apport de PIERRE CONSO).

Le contrôle de la trésorerie est effectué à partir de la position de la trésorerie que fourni quotidiennement la situation exacte de liquidité détenue par l'entreprise. De ce contrôle quotidien dépend le coût de l'utilisation de crédit. La position de trésorier est aussi utilisée pour repartir les recettes et les dépenses sur les différents postes de manière à respecter le plafond d'autorisation de découvert dans les différentes banques et surtout pour rendre le moins élevé possible les montants des charges en intérêts et agios.

Il concerne essentiellement les services financiers chargés de la mise en oeuvre des techniques de financement à court terme.

II.4. BUDGET DE TRESORERIE

Le budget de trésorerie est un document qui confronte les encaissements et les décaissements prévus ;

Il calcule ainsi la trésorerie prévisionnelle. Le budget de trésorerie est établi à partir des autres budgets, il vient en dernier lieu parce qu'il est une sorte de centralisation de autres budgets.

Le but du budget est d'ajusté les entrées et les sorties afin de déceler les risques de cessation de paiements ainsi que les éventualités d'excédent inutile, la prévision permet de prendre des mesures avant qu'il ne soit trop tard.

Les éléments d'informations sur la trésorerie figurant au bilan soit dans l'annexe qui fournit des renseignements sur le proche avenir, lorsque l'on prend en considération les échéances des créances et des dettes à court terme (DCT).

A cet effet, il s'agit d'assurer le découpage dans le temps de prévision de trésorerie à relatif aux exploitations et aux investissements.

Structure du budget de trésorerie :

Pour préparer la réalisation des états financiers prévisionnels, le budget de trésorerie s'articule autour de quelques tableaux.

Exemple sur la détermination du budget de trésorerie finale.

Encaissements

Janvier

Février

Mars

Avril

Bilan

 
 
 
 
 
 

Créance

5000

 
 
 
 

Vente

150000

65000

25000

30000

10000

Vente à crédit

 

10000

10000

10000

 
 
 
 
 
 
 

Total Encaissements

65000

75000

35000

40000

10000

Schéma du tableau des encaissements

Tableau des décaissements

Décaissements

Janvier

Février

Mars

Avril

Bilan

 

 

 

 

 

 

Fournisseur

30000

 

 

 

 

Achat TTC

 

19000

19000

15000

 

 

 

 

 

 

 

Total décaissements

30000

19000

19000

15000

 

 

 

 

 

 

 

Total décaissements

30000

19000

19000

15000

 

Tableau des décaissements de la TVA

Décaissements

Janvier

Février

Mars

Avril

Bilan

 
 
 
 
 
 

TVA/Ventes

9000

10800

4500

5400

900

TVA/Achats

3600

3060

3060

2340

 

TVA/Immobilisation

 

4320

 
 
 

TVA décaissée

5400

3420

1440

3060

900

Crédit TVA

 
 
 
 
 

Règlement

3000

5400

3420

1440

3060

Tableau des décaissements autres charges

Décaissements

Janvier

Février

Mars

Avril

Bilan

Salaire

1500

1500

1500

1500

 

Charges diverses

1900

1900

1900

1900

 

Acquisition d'immobilisation

 

26000

 
 
 

Retenus /salaire

 

280

280

280

280

Total décaissement

3400

2960

3680

3680

280

Synthèse de décaissements

Trésorerie finale

Janvier

Février

Mars

Avril

Bilan

 
 
 
 
 
 

Solde disponible en début

25000

49100

59540

60960

 

Encaissements

50000

60000

25000

30000

50000

Total encaissements

75000

109100

24540

90960

 

Décaissements

63400

27360

26100

24120

33400

 
 
 
 
 
 

Trésorerie finale

11600

81740

58440

66840

 

COMMENTAIRE :

Dans cet exemple, la trésorerie finale pour le mois de février et mars est relativement stable, par contre celle allant du premier mois au deuxième et du troisième mois au quatrième mois annonce une progression significative.

II.5. LES METHODES DE LA GESTION DE TRESORERIE.

Le financement :

Le financement se définit comme un ensemble des méthodes et moyens de règlements mis en oeuvres pour la réalisation d'un projet.

Deux types de financement sont à constater :

Le financement interne :

Il faut entendre par financement interne comme un ensemble des ressources que l'entreprise peut procurer de façon autonome. Ces ressources ont essentiellement pour origine l'autofinancement et les cessions d'actifs.

Le financement externe :

Par opposition au financement interne, le financement externe correspond aux ressources que l'entreprise peut se procurer en faisant appel à des tiers.

Le plan de financement :

Le plan de financement est un document prévisionnel pluriannuel traduisant en termes de trésorerie les conséquences des décisions d'investissements et des financements.

II.5.1. L'importance du plan de financement

Le plan de financement a pour but de faire des ajustements entre les ressources et les besoins pour assurer l'équilibre financière.

Il repose sur la même relation fondamentale de trésorerie que dans le TAFIR à savoir : la variation de trésorerie égale à la variation du fond de roulement (FR) moins la variation du besoin en fonds de roulement.

La structure du plan de financement présente en général sous la forme suivante :

Financement correspondant aux variables des ressources durables dont l'entreprise disposera pour chacune des années considérées ;

Investissement correspondants aux variables durables aux quelles elle devra faire face ;

Besoin de financements correspondants aux variations besoin en fonds de roulement (BFR).

Ainsi, le plan de financement prendra la forme ci-après :

Eléments/Années

0

1

2

3

4

RESSOURCES

-Capacité d'autofinancement

-Augmentation du capital

-Nouvelles dettes financières

-Cession d'actif

280 000

10 000

180 000

180000

60 000

180 000

180 000

Total ressources

290 000

180 000

240 000

180 000

180 000

EMPLOI

-Acquisition d'immobilisation

-Augmentation du besoin en fond de roulement

-Charges à répartir

-Remboursement des dettes

-Distribution de dividendes

120 000

40 000

20 000

30 000

10 000

20 000

30 000

20 000

20 000

30 000

30 000

20 000

30 000

30 000

Total emplois

160000

6OOOO

7OOOO

8OOOO

9OOOO

Ecart annuel

130000

12OOOO

170000

100000

90000

Découvert

-30000

100000

220000

390000

490000

Trésorerie finale

100000

22OOOO

390000

49OOOO

58OOOO

II.5.2. Utilité du plan de financement.

Le plan de financement permet de vérifier la cohérence de décisions stratégiques de l'entreprise, de négocier des financements auprès des apporteurs des ressources.

En effet, le plan de financement est un document exigé par les banques pour étudier les demandes de financements à long terme des entreprises, de mesurer les risques prévisionnels de trésorerie et de prévenir les difficultés qui en résultent.

Calcul de la trésorerie finale :

Ecart annuel = ressources - emploi.

Trésorerie finale =Ecart annuel + Trésorerie initiale

En absence de programmes d'investissement significatif, la trésorerie nette s'améliore progressivement dans le temps.

La trésorerie nette s'améliore à partir de la modification du délai client, fournisseur et le stockage. Il est possible de calculer le besoin de fonds de roulement enfin d'exercice et ainsi, en le confrontant aux besoins de roulements pour déterminer le montant de la trésorerie nette enfin de l'exercice. Le banquier a donc l'idée de ce que seront ces engagements sur client. Enfin, le résultat des variations de fonds de roulement et du besoin du fond de roulement donne la variation de la trésorerie nette.

Trésorerie nette = Fonds de roulement - besoin en fonds de roulement.

Le fonds de roulement est l'excédent de ressources structurelles par l'actif immobilisé. Son calcul s'effectue en faisant la différence entre ressources propres, les prévisions, les dettes structurelles de l'actif immobilisé.

Le niveau que doit attendre le fonds de roulement est difficilement chiffrable mais un ratio de l'ordre de 60% du besoin de fonds de roulement parait acceptable pour s'en franchir de difficultés de trésorerie fréquente.

Fonds de roulement = capitaux propres - actif immobilisé

Le besoin en fond de roulement d'exploitation correspond au solde entre actif circulant d'exploitation et des dettes courantes liées directement au cycle d'exploitation. Dans la majorité des entreprises, ces soldes représentent un besoin de trésorerie permanent plus ou moins fructueuse au cours de l'année, que les dirigeants doivent financer. On y trouve : stocks + créances - dettes.

Besoin du fond de roulement = actif circulant hors trésorerie - passif circulant hors trésorerie.

CHAPITRE II. APERCU GENERAL SUR LA COOPERATIVE AMANA

Bien que certaines institutions de micro finances aient vite périclité au Tchad, d'autre par contre, malgré certaines difficultés, font des percées positives et donnent un coup de main non négligeable aux pauvres. C'est le cas d'Amana de N' Djaména.

SECTION I : APERÇU THEORIQUE 

Amana, la caisse populaire créée le 10 Mai 2002, Amana qui veut dire littéralement « confiance » en Arabe tchadien, est une institution d'épargne et de micro crédit, destinée à ceux qui n'ont pas accès aux banques. Elle travaille en étroite collaboration avec ses épargnants appelés aussi clients.

Pour être client, il suffit d'ouvrir un compte à 5000 FCFA (cinq mille de francs CFA)plus une carte photo, et une carte d'un suppliant. Ce qui donne alors à l'intéressé, le titre de client actif et qui permet d'épargner.

Amana octroi à ses clients de crédit de l'ordre de 5000 CFA (cinq mille de francs) à 3000000 FCFA(trois millions de francs). Mbaiguedem Daniel, gérant de cette maison déclare : « Amana est créée pour les pauvres notre objectif est d'aidé les pauvres à sortir de leur état. D'ailleurs les micro crédits naissent pour améliorer les conditions des pauvres ».

Elle octroie deux types de crédits : Le prêt en découvert et le prêt en crédit. Le premier est remboursable en un mois et second en 12 mois. En plus du coup de mains qu'elle donne aux misérables, elle facilite aussi la tache à certaines fonctionnaires de l'Etat qui ont coutume de ce faire payer par le bill étage. Ils font virer leurs salaires à Amana. Ainsi, sur ses 1025 épargnants, 350 sont des fonctionnaires de l'Etat alignés au virement. Ce virement s'effectue de commun accord avec le service de la solde du ministère de la fonction publique.

Ses agents de l'Etat peuvent avoir des crédits qui leur permet de réaliser bien de projets : construction, achat de moyen de déplacement et bien d'autre propriétés .Ses employés de l'Etat dont les salaires sont virés à Amana viennent surtout des Ministères de l'administration du territoire ; de l'éducation, de la culture, de l'environnement.

Par ailleurs dans sa logique d'améliorer les conditions de vie des pauvres, Amana n'épaule pas que ceux de N'djamena. Elle penche aussi vers les organisations villageoises des provinces. C'est ainsi qu'en 2004, elle a financée deux groupements villageois à Kelo dans la Tandjilé Ouest.

IL s'agit de : « maison de commerce le paysannat et de DKPK (kabé kirbé pina, né kayang) qui veut dire en Lelé, « Unir les idées pour le développement »

Le premier groupement villageois a bénéficié de vingt six vélos d'un montant global de 1 170 000 FCFA (million cent soixante dix mille francs CFA). ET DKPK a reçu un moulin a mil d'une valeur de 3 000 000FCFA (trois millions de francs CFA).

Selon le gérant de l'entreprise, de micro crédit son entreprise se porte Aujourd'hui comme un charme bien qu'affectée en 2004 par la crise des coopératives. « Nous avons été touché par les crises des coopératives les agents avaient peur et ils viennent massivement retirer leurs sous. Nous avons malgré tout puis résisté et cela a causé de notre sérieux. Nous avons aucun problème maintenant ».

SECTION II. LES MISSIONS

Les entreprises d'épargne et de crédit ont une mission entre autres : les missions du trésorier et la mission de l'Etablissement de Micro finance.

II.1. Les missions du trésorier de la Coopérative AMANA.

Le trésorier c'est une personne en charge de la gestion financière d'une entreprise. En d'autre terme, il doit prévoir les mouvements de trésorier, les anticiper et les maîtriser. Le trésorier doit également élaborer le budget de trésorerie qui, lui est la résultante des autres budgets (achat, approvisionnement, investissement et autres dépenses). Il s'agira surtout pour déterminer exactement à des moments précis, généralement le mois, les encaissements et les décaissements.

Le trésorier assure la liquidité générale et fait en sorte soit sans action et favorise plutôt les transactions financières.  Pour gérer les différents écarts de trésorerie, le responsable de la trésorerie, le responsable de la trésorerie est tenu :

d'analyser les financements à court terme ;

d'arbitrer les opportunités de placement et gérer les excédents tout en équilibrant les soldes de la trésorerie à coût moindre ;

de traiter d'une façon pro active les risques de taux et risque de change.

C'est une gestion active qui vise à minimiser les frais financiers. Pour cela, les actions régulières seront menées sur les flux financiers pour réduire le niveau ou la durée des déficits en accélérant les encaissements et en retardant de manière négociée, les décaissements notamment avec les fournisseurs.

Des contacts réguliers avec le banquier sur le taux d'intérêt, les conditions d'application des diverses commissions, aussi que les informations sur les banques, les clients et les fournisseurs doivent être mis à jours.

II.2. Missions de la Coopérative AMANA

L'institution de micro finance, pour fonctionner doit recevoir l'épargne des membres et des usagers et transformer ces épargnes en crédits octroyés aux membres et aux usagers en défit de financement. Pour leurs actions soient possibles, il faut que le taux d'intérêt soit suffisant pour financer le fonctionnement.

De nombreux problèmes se posent ainsi EMF.

Ils doivent suffisamment procéder a une collecte de l'épargne, ce qui signifie qu'elles doivent proposer des taux d'intérêt attrayant aux épargnants et elles doivent suffisamment attirer des membres et usagers ou elles doivent avoir suffisamment des membres ayant une capacité d'épargne.

Elles doivent trouver des membres et des usagers à déficit de financement et qui réclament des crédits, et pour cela elles doivent proposer des taux d'intérêt compétitif suffisamment motivant et cependant réaliste. Une condition c'est que le taux de rémunération d'épargne aussi attrayant qu'il soit supérieur ou égal au taux de crédit et aussi compétitif qu'il soit.

Les EMF doivent pour réussir cette tâche proposer de portefeuille diversifié aux membres et usagers.

L'EMF doit aussi regarder ses concurrents qui sont les banques et proposer des conditions d'adhésion souple, susceptible d'attirer suffisamment les membres .

II.3. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

Dans le cadre de l'organisation de ses différents services, coopérative Amana a une structure d'organigramme reposant sur les instances suivantes :

- Conseil d'Administration: les composants, rôles et la responsabilité des organes ;

- Comité de crédit ;

- Aspects financiers et comptables.

II.3.1. Le Conseil d'Administration

Le Conseil d'Administration  est l'instance suprême de l'établissement. Il est constitué de tous ses membres c'est-à-dire présent, absent ou dissident.

Rôle du Conseil d'Administration 

Cette autorité suprême est souveraine. Les membres réunirent en Assemblée Générale, reçoivent les informations sur les opérations financières et sociale et de leur caisse. De plus, les membres décident l'utilisation du trop perçus de l'entreprise coopérative et enfin ils élisent les gérants de l'entreprise et assurent que la réalisation des orientations des objectifs financiers et sociaux répond aux réels besoins des membres et du milieu.

La responsabilité du conseil d'administration 

Il est responsable de l'administration générale de la caisse, il planifie la poursuite des objectifs économiques et sociaux de la caisse. Il nomme le gérant.

Outre, les fonctions et les pouvoirs qui sont spécifiquement conférés par la loi, l'Assemblée Générale assume les responsabilités suivants :

Adoption des règlements de la caisse ;

Décision sur la repartions des trop-perçus ;

Adoption des autres recommandations faites par le Conseil d'Administration touchant.

Les orientations de la caisse ;

La mise sur pieds d'un fonds social et communautaire ;

La création des opérations spécialisées ;

Tout autre sujet relevant de l'autorité de l'Assemblée Générale.

Les responsabilités du Conseil d'Administration sont les suivantes :

- orientation de la caisse ;

- décision sur les objectifs stratégique de la caisse ;

- adoption du budget annuel de la caisse ;

- le contrôle budgétaire ;

- adoption des politiques administratives ;

- décision sur les taux d'intérêt ;

- décision sur les frais de service ;

- décision sur l'embauche de gérant ;

- décision sur le maintien ou retrait du pouvoir d'embauche le congédier le gérant ;

- décision sur un concours judicaire dans le cas d'un prêt en retard ;

- décision sur appel d'un membre concernant le refus de sa demande d'emprunt ;

- décision non de quorum en raison d'un conflit d'intérêt à la commission de crédit ;

- réponse aux recommandations et observation faite par le comité de surveillance concernant le suivi à donner au rapport d'inspection ;

- autres recommandations de l'Assemblée Générale ;

- l'intérêt sur les parts permanant ;

- la mise sur pied d'un fonds de solidarité ;

- orientation des établissements de micro finance ;

- la création des commissions spéciales ;

Tout autre sujet affectant sur le service aux membres et l'implication de la caisse dans son milieu et pouvant faire l'objet d'une recommandation de l'Assemblée Générale ;

Compte rendu de ses activités ;

Préparation du rapport annuel ;

Convocation d'une assemblée extraordinaire.

Composition du Conseil d'Administration :

Le Conseil d'Administration est composé de neufs (09) membres :

Le président du Conseil d'Administration ;

Directeur Général ;

Les actionnaires ;

Le trésorier général

Les administrateurs ;

Les conseils 

II.3.2. Comité de crédit

Le comité de crédit est formé de trois (03) membres.

Le rôle du comité de crédit:

IL détermine les politiques des prêts supervise la délégation du pouvoir de prêter. Il étudie les demandes d'emprunt, décide de l'autorisation ou de refus des demandes de prêt et voit aux respects des désengagements pris par les emprunteurs. IL contrôle l'application, la pertinence et l'efficacité des pratiques, des prêts, il contrôle le portefeuille de crédit (20%du produit d'exploitation).

La responsabilité du comité de crédit :

Elaboration des pratiques des prêts ;

Application des pratiques des prêts adoptés par le Conseil d'Administration ;

Le contrôle des pratiques des prêts ;

Délégation d'un pouvoir de prêter au gérant et à tout autre personne désignée part le Conseil d'Administration ;

Décision sur les demandes de prêt dont l'autorisation n'est pas déléguée ;

Contrôle sur les prêts consentis par délégation ;

Suivi relatif au recouvrement de prêts en retard ;

Information et recommandation au conseil d'administration sur appel d'un membre concernant le refus de sa demande d'emprunt.

III.3.3 Comité de surveillance

Le comité de surveillance est formé de trois (03) membres.

1) Rôle du comité de surveillance.

Le comité de surveillance assure les fonctions qui sont spécifiquement conférées par la loi, il a un double mandat de vérification et conseil auprès de la caisse. IL doit s'assurer que les contrôles sont faites et que la caisse respect la loi, le règlement et la règle de la déontologie en vigueur.

En fournissant des observations et recommandation il s'assure que la caisse répond aux besoins des membres et du milieu de façon adéquate.

2) Responsabilité du comité de surveillance

Observation et recommandation sur le fonctionnement général de la caisse touchant :

Service de l'offre ;

Le budget ;

La qualité de prêt ;

L'apport social de la caisse dans son milieu ;

Ressources humaines, matérielles et financières.

Evaluation du niveau de satisfaction des membres

Vérification des opérations de la caisse

Régularisation de la situation en cas de conflit d'intérêt ;

Contrôle du respect des réglés prescrites par le comité de déontologie.

Le comité de travail

Le comité est composé de (03 à 04) membres :

Ils peuvent prévenir du Conseil d'Administration des organes techniques personnalité ressource ;

Le Président du Conseil d'Administration fait parti d'office de tous les comités à moins d'une décision contraire du Conseil d'Administration ;

Le comité de travail doit avoir un responsable et un secrétaire ;

Le gérant de la caisse peut être un membre d'un comité ou être nommé secrétaire adjoint à celui-ci ;

Le Conseil d'Administration est responsable de la création d'un comité de travail ainsi que sa dissolution. Le principal but du comité de travail est de permettre à des dirigeants regroupés en petits comités d'apporter des éclairages plus précis au Conseil d'Administration.

Le comité de travail est formé lorsqu'un dossier de demande une étude plus approfondie, une application plus grande pour les dirigeants.






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